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Merci, monsieur le président, et bonjour, mesdames et messieurs.
Je représente le Business Council of Alberta, un organisme de politique publique qui défend les intérêts des principaux employeurs et des entrepreneurs les plus prospères de l'Alberta.
Je m'adresse à vous depuis le territoire traditionnel du Traité no 7 et les régions cinq et six de la nation métisse de l'Alberta.
J'aimerais vous parler de quatre points importants: la valeur économique, la réconciliation avec les Autochtones, la valeur commerciale et la réalisation d'importants projets au Canada.
Pour ce qui est de la valeur économique, le secteur pétrolier et gazier est le secteur le plus productif et le plus important secteur d'exportation du Canada. Je ne vous apprends rien si je vous dis que notre pays est aux prises avec des problèmes de productivité et a une qualité de vie inférieure à celle des autres pays. En conséquence, les activités de production et d'exportation dans le secteur pétrolier et gazier bénéficient au Canada tout entier. Selon EY, entre 2024 et 2043, le réseau pipelinier agrandi de Trans Mountain générera 3,7 milliards de dollars en salaires, apportera 9,2 milliards de dollars au PIB et versera 2,8 milliards de dollars en impôts gouvernementaux. La Banque du Canada prévoit une hausse de 0,25 % du PIB durant le deuxième trimestre de 2024 en raison de ce projet d'expansion.
La Régie de l'énergie du Canada estime que l'expansion du pipeline Trans Mountain comblera à hauteur d'environ 9 $ le baril l'écart entre les prix de référence du pétrole et le montant que reçoivent les producteurs canadiens, ce qui permettra d'accroître les redevances et les recettes fiscales pour les gouvernements. L'Association canadienne des producteurs pétroliers fait remarquer que, en 2022, les gouvernements provinciaux ont touché 34 milliards de dollars des sociétés pétrolières et gazières au titre des redevances pétrolières et gazières. Il semble donc raisonnable de s'attendre à ce que ce montant augmente en raison du projet d'expansion du pipeline Trans Mountain, qui aura une incidence positive sur les finances publiques.
Nous devons tous, en tant que nation, unir nos efforts pour collaborer à la croissance du secteur de l'énergie et de ses activités de production et d'exportation, plutôt que de le miner au moyen de politiques étagées.
Pour ce qui est de la réconciliation avec les Autochtones, comme l'ont déjà souligné d'autres témoins, l'avenir du pipeline pourrait être un moment charnière pour corriger les injustices du passé en finissant par reconnaître le droit de propriété des Autochtones sur le pipeline. Nous n'avons qu'à nous attarder aux possibilités de réconciliation qu'a permises le projet de Cedar LNG, dont le droit de propriété revient majoritairement à la Première Nation des Haisla. À l'annonce de la décision d'investissement finale, Crystal Smith, conseillère en chef de la Première Nation des Haisla, a déclaré: « Le projet de Cedar LNG est l'avancée la plus considérable vers la réconciliation économique de notre pays. Ce projet prouve que les communautés autochtones sont outillées pour assurer leur indépendance économique et leur prospérité pendant des générations. »
Il est possible de faire de même, au bon moment, pour assurer l'indépendance économique des Autochtones dans le cadre du projet d'expansion du pipeline Trans Mountain. Cet avantage s'ajouterait aux revenus générés par les contrats d'une valeur estimée à 4,9 milliards de dollars qui seront conclus avec des entreprises autochtones pendant la phase de construction du projet.
Du point de vue de la valeur commerciale, le secteur canadien de l'énergie représentait 23 % de la valeur totale des exportations commerciales du Canada en 2023. L'expansion offre une possibilité de valeur commerciale encore plus intéressante. Cependant, le Canada dépend fortement de son seul partenaire commercial, les États-Unis. Les exportations vers les États-Unis représentent 77 % de la valeur totale des exportations canadiennes. Compte tenu de l'incertitude entourant l'élection présidentielle américaine imminente et la diversification de notre portefeuille commercial, le projet d'expansion nous offre la possibilité de présenter nos produits énergétiques sur d'autres marchés, ce qui diversifierait notre portefeuille et réduirait notre exposition aux risques tels qu'un ralentissement de l'économie des États-Unis, la réduction de leur demande en énergie ou l'application de mesures commerciales de rétorsion de leur part.
Nous devrions en faire davantage pour soutenir l'exportation de nos ressources naturelles vers nos alliés et les autres pays qui en ont besoin, principalement dans la poursuite de leurs propres efforts de décarbonisation. Qu'il s'agisse de pétrole, de gaz naturel liquéfié, de propane, d'ammoniac ou de minéraux critiques, l'expansion du pipeline peut et devrait être le début d'une nouvelle expansion de la capacité d'exportation des ressources du Canada.
En ce qui concerne la réalisation d'importants projets, le Canada a eu du mal à effectuer la construction d'importants projets, et l'expansion du pipeline Trans Mountain en est un parfait exemple. Le processus de réglementation et de délivrance de permis au Canada est long et incertain, un processus qui comporte un degré inapproprié d'ingérence politique. Nous devons régler ce problème si nous souhaitons être reconnus à l'échelle mondiale comme un pays qui peut construire d'importants projets rapidement, efficacement, en toute sécurité et selon les normes environnementales et de réconciliation les plus élevées.
Notre rapport de 2023, « Future Unbuilt », abordait bon nombre des changements nécessaires au processus de réglementation et de délivrance de permis du Canada. Le plan d'action du Groupe de travail ministériel chargé de l'efficacité réglementaire des projets de croissance propre a permis d'accomplir des progrès, mais il n'est pas allé assez loin. En plus de ce problème, des préoccupations subsistent quant au fait que le gouvernement fédéral n'est pas allé assez loin lorsqu'il a modifié la Loi sur l'évaluation d'impact en réponse à l'arrêt de la Cour suprême de l'an dernier. Nous devons tirer parti de l'expérience du projet d'expansion et des pratiques exemplaires mondiales pour peaufiner davantage le processus de réglementation et de délivrance de permis du Canada.
En conclusion, l'expansion du pipeline Trans Mountain est un projet important pour le secteur le plus productif du Canada, le secteur de l'énergie. Même s'il entraîne des dépassements de coûts, il produira un énorme bénéfice net pour le pays. En fait, le Canada a besoin de plus d'importants projets comme celui‑ci. Et nous devons les construire plus rapidement.
Le Canada a l'occasion de se placer sous les projecteurs de l'actualité mondiale et de répondre aux besoins actuels de la planète, notamment en matière d'énergie, de minéraux, d'aliments et de bois. Nous devons saisir ce moment pour les Canadiens et pour le monde. Nous devons améliorer notre processus d'approbation au Canada pour nous permettre de construire ce dont le monde a besoin, et ce, rapidement. Cela contribuera à générer de la prospérité pour les Canadiens et à résoudre les défis mondiaux.
Merci. Je suis impatient de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président. Bonjour.
Je tiens à remercier le Comité de me donner l'occasion de vous présenter aujourd'hui un exposé concernant les retombées économiques du pipeline Trans Mountain.
Je suis membre de la Calgary Chamber of Commerce, qui comprend des entreprises, grandes et petites, à Calgary.
Il est important que nous examinions ce projet malgré les dépassements de coûts qu'il a engendrés et le temps qu'il a fallu pour le construire et que nous reconnaissions son importance à long terme pour le pays. Nous nous sommes trop concentrés sur les résultats trimestriels ou les cycles électoraux à court terme, oubliant de nous rendre compte que les projets méritants prennent du temps et que oui, parfois, ils peuvent dépasser le budget.
Du point de vue de Trans Mountain, l'échec n'était pas une option. Ce projet devait aller de l'avant pour briser notre dépendance entière envers les États-Unis comme seul marché d'exportation du pétrole brut et augmenter la quantité d'argent que nous recevons par baril produit. L'une des principales mesures utilisées dans ce contexte est un différentiel entre le cours du Western Canadian Select et celui du West Texas Intermediate. Chaque dollar de réduction du différentiel représente 1 milliard de dollars supplémentaires pour les entreprises et l'économie. Il est maintenant de 13 $ et devrait diminuer à 9 $ à cause de l'expansion de Trans Mountain. Ce sont 4 milliards de dollars supplémentaires de revenus annuels qui seraient déversés dans le pays, ce qui se traduit par 2 milliards de dollars par année en recettes publiques, dont la moitié va directement au gouvernement fédéral.
Nous possédons la ressource. Nous devrions en tirer le prix le plus élevé possible, mais en l'absence d'options de sortie vers d'autres marchés, les rendements sont depuis longtemps compromis. En tant que nation commerçante, plus nous avons accès à de nouveaux marchés, mieux nous nous portons. Ce pipeline ouvre de nouvelles voies commerciales. Aucun pays n'a déjà souffert de bénéficier de plus d'options commerciales.
Le contexte des évaluations boursières des entreprises énergétiques elles‑mêmes est également important. Il convient de mentionner que les Canadiens d'un océan à l'autre, grâce à leurs régimes de pension et à leurs fonds mutuels, possèdent des parts dans ces entreprises énergétiques. Il est dans l'intérêt de tous les Canadiens que les rendements soient maximisés. Les personnes s'inquiètent des coûts. C'est ce qui fait les manchettes. Même avec les dépassements de coûts, les droits de péage imposés aux expéditeurs couvriront environ 30 %, ou 9 milliards de dollars, du coût du péage. Bien que cela soit plus que prévu, il ne faut pas oublier que l'expédition du pétrole par voie ferroviaire, qui a été une importante source de transport, coûte aux expéditeurs entre 15 et 22 dollars américains le baril.
L'investissement dans le pipeline Trans Mountain se remboursera de lui-même au cours des 10 à 12 prochaines années. On a également souligné que les dépassements de coûts sont couverts par les titres de créance émis et en circulation, qui feront partie de l'évaluation de l'actif au moment de sa vente. Ce n'est pas aux contribuables d'assumer ce coût. En plus, les chiffres montrent le coût de renonciation. Si le pipeline n'était pas construit, cela représenterait environ 240 milliards de dollars sur 20 ans. Qui peut se le permettre, compte tenu des défis budgétaires auxquels le pays est confronté?
Décortiquons les chiffres: 34 milliards de dollars pour acheter le projet, environ 8 milliards de dollars en avoir propre, des recettes qui atteindront 3 milliards de dollars, des dépenses de 500 millions de dollars, et des coûts du service de la dette de 1,6 milliard de dollars. Les recettes couvrent largement les frais de service. Au cours des 20 prochaines années, la valeur des recettes générées par Trans Mountain, selon le taux d'escompte, se situera entre 26 milliards et 38 milliards de dollars. Plus le taux d'escompte est élevé, plus faible est l'évaluation. Compte tenu de la chute des taux d'intérêt et de l'élimination des risques du projet, l'évaluation devrait augmenter.
Le jeu en valait‑il la chandelle? Oui, à cause de la valeur qui profitera aux Canadiens, en commençant par une augmentation de 0,25 % du PIB au troisième trimestre. Quelles étaient les raisons des dépassements de coûts? Le temps en est une. Les approbations qui ont été données ont été retirées. La portée du projet a changé, et de nouvelles approbations ont dû être accordées. Il fallait respecter 157 conditions, et 69 agences participaient au projet. On a consulté 130 collectivités autochtones. Techniquement, c'était plus difficile que prévu, car cela comprenait deux chaînes de montagnes et 47 pentes ayant un niveau d'inclinaison de plus de 15 %. La pandémie n'a pas aidé, pas plus que les phénomènes météorologiques comme les incendies de forêt ou les rivières atmosphériques qui ont causé des inondations. Le projet a connu les plus grandes fouilles archéologiques de l'histoire canadienne, 255 000 artéfacts des Premières Nations ayant été découverts sur 360 sites, et 27 000 nids d'oiseaux ont été surveillés. Enfin, les canaux d'expédition de la côte de la Colombie-Britannique ont été améliorés dans le cadre des travaux, ce qui constitue un avantage net pour toutes les activités d'exportation et d'importation.
Il n'existe aucun monde où l'estimation du coût d'un projet aussi complexe serait facile ou précise. Au lieu de le critiquer, nous devrions réfléchir au contexte dans le cadre duquel le Canada a établi une nouvelle norme pour la construction de pipelines, y compris l'intégration des mesures des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance et les avantages qui profiteront aux Canadiens pendant la durée de vie du projet.
Voici ce qui est aussi important: ce projet a pavé la voie à une véritable réconciliation économique. Il a inclus près de 5 milliards de dollars de contrats d'approvisionnement, et 10 % de la main-d'œuvre provenaient des collectivités autochtones. C'est pertinent pour la question de savoir qui seront les acheteurs lorsque le gouvernement décidera de vendre l'actif. Cela ne devrait pas se faire avant que les péages soient convenus, parce que c'est essentiel pour l'évaluation du pipeline Trans Mountain.
De plus, on doit clarifier le plafond des émissions, qui est un plafond de production de facto, et qui pourrait compromettre le nombre de barils qui entrent dans le pipeline. Aucun projet n'est parfait, mais Trans Mountain, malgré tous ses défis, se révélera être un avantage net pour les Canadiens et l'économie canadienne pour les décennies à venir.
Merci de m'avoir permis de présenter mon exposé cet après-midi. Je suis impatiente de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs, de me donner l'occasion de m'adresser à vous cet après-midi et de parler de l'expansion du pipeline Trans Mountain.
Je m'appelle Sean Strickland et je suis directeur exécutif des Syndicats des métiers de la construction du Canada, une affiliation de 14 syndicats internationaux qui représentent 60 métiers différents et 600 000 membres d'un océan à l'autre. Parmi nos sociétés affiliées, quatre sont préoccupées par la construction du pipeline: l'UIJAN, qui représente des ouvriers et des manœuvres en construction; l'Association unie, qui représente des soudeurs et des ouvriers des métiers de la tuyauterie; les Teamsters, qui déplacent de l'équipement et des matériaux de pipeline; et l'International Union of Operating Engineers, qui exploite et entretien l'équipement lourd. Ensemble, nos quatre syndicats dans le domaine des pipelines et des entrepreneurs signataires ont construit près de 90 % des grands pipelines sous réglementation fédérale au Canada.
Patrick Campbell, qui siège à notre Conseil exécutif canadien des opérateurs-ingénieurs, a présenté un témoignage plus tôt cette semaine. Je le remercie de vous avoir fait part de son expertise.
Comme vous avez entendu les témoins précédents le dire — et comme je le rappellerai —, la construction du pipeline Trans Mountain de 980 kilomètres de longueur est un grand projet d'édification nationale, qui apporte l'énergie canadienne vers les marchés du Pacifique. La réussite de ce projet témoigne de façon fantastique de la capacité d'ingénierie et de construction de l'industrie des pipelines du Canada. Il s'agit d'une réalisation majeure qui profite à tous les Canadiens. Cependant, comme vous avez entendu d'autres personnes le dire, ce projet a connu de véritables défis, prévus et imprévus.
Dans la catégorie des défis manifestement prévisibles, il y avait l'offre de main-d'œuvre. Comme vous l'avez entendu dire plus tôt, la participation d'entrepreneurs et de travailleurs syndiqués s'est faite non pas par choix, mais par nécessité, environ le cinquième du projet ayant été accompli à l'aide d'entrepreneurs signataires. Cela ne s'est décidé que lorsqu'il est devenu apparent en 2020 que, à cause des retards réglementaires, les entrepreneurs de rechange et non syndiqués ne pouvaient tout simplement pas fournir suffisamment de travailleurs pour faire face à la concurrence d'autres projets qui offraient des salaires plus élevés. C'est un défi courant — une offre serrée de travailleurs qualifiés et ce qu'on appelle l'« empilage de projets » — et ces facteurs contribuent souvent à d'importants retards de projets. À l'avenir, comme nous l'avons recommandé à d'autres endroits, un plan robuste de perfectionnement de la main-d'œuvre est essentiel pour faire en sorte que suffisamment de travailleurs qualifiés soient disponibles pour entreprendre des projets d'édification du pays et de stimulation de l'économie.
Je rappelle des commentaires que j'ai formulés précédemment dans d'autres comités. Les Syndicats des métiers de la construction du Canada croient que, chaque fois que le gouvernement du Canada fait un investissement ou a un intérêt dans un projet, cela devrait s'assortir de robustes conditions de travail: des bons salaires et avantages sociaux, les salaires en vigueur, ainsi que des exigences en matière d'apprentissage et des obligations liées à l'embauche de personnes locales et d'Autochtones. Ces mesures ne sont pas « souhaitables »; elles sont essentielles à la livraison de projets d'envergure. Des exigences strictes en matière d'apprentissage garantissent la formation de la future main-d'œuvre qualifiée, et des salaires et avantages sociaux élevés garantissent que les travailleurs sont attirés par des projets d'envergure là et où ils sont nécessaires. Ils garantissent également que les travailleurs de la construction du Canada bénéficient de réels avantages et sont correctement rémunérés pour leur travail.
Vous avez déjà entendu parler des autres défis — le manque d'efficacité réglementaire qui a fait augmenter les coûts et les phénomènes imprévus comme les rivières atmosphériques, les inondations, les incendies de forêt et une pandémie mondiale, pour ne nommer que ceux‑là — qui ont tous contribué à la perturbation des activités de construction. Imaginez que vous allez travailler sur un chantier de construction, en portant un masque et en respectant le protocole mis en place durant la COVID. C'est très difficile pour les travailleurs de travailler dans ces types d'environnements.
Malgré tous ces défis imprévus et incontrôlables, les hommes et les femmes des métiers de la construction ont livré la marchandise. Ils ont construit l'un des pipelines les plus complexes, les mieux protégés sur le plan environnemental et les plus sûrs jamais réalisés, pas juste au Canada, mais dans le monde. C'est un projet au legs immense, au‑delà de ce que montrent les bilans très détaillés: des centaines de nouvelles possibilités d'apprentissage des métiers qualifiés pour les Canadiens et les Autochtones, plus de 35 000 emplois créés pendant la construction, des centaines d'autres pour l'entretien et la surveillance environnementale, et en aval, des emplois multiplicateurs et des retombées économiques partout au Canada pour les intrants dans les ateliers de fabrication et de soudage de tout le pays.
Les Canadiens devraient être fiers de ce que leurs travailleurs qualifiés, ingénieurs et entrepreneurs ont réussi à accomplir. Nous devrions tirer d'importantes leçons pour l'avenir de la planification de la main-d'œuvre, de l'efficacité réglementaire et de l'approvisionnement en main-d'œuvre, de manière à pouvoir améliorer la livraison de projets d'envergure dans l'avenir.
Je vous remercie et je suis impatient de participer à la discussion d'aujourd'hui.
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Merci, monsieur le président.
Il s'agit certainement d'une demande et d'un commentaire justes de la part de ma collègue Goodridge, puisqu'elle n'est pas membre permanente du Comité, mais elle se joint à nous aujourd'hui.
Nous avons abordé cette question lors de la dernière réunion. Bien sûr, en tant qu'Albertaine qui vit au milieu du développement des ressources et avec celles‑ci, j'ai déclaré que les Albertains se soucient depuis longtemps de cette question et que tous les Albertains qui vivent de l'exploitation des ressources, avec celles‑ci et autour de celles‑ci — des exploitations qui apportent de grands avantages à nos propres collectivités et aux collectivités autochtones et d'excellents avantages considérables à tout le pays — sont tous préoccupés par ces questions.
Depuis que la motion a été proposée, bien sûr, le gouvernement de l'Alberta a répondu. Je lirai cette réponse aux fins du compte rendu pour que les gens puissent l'entendre. Le ministre de l'Énergie du gouvernement de l'Alberta a dit ceci:
La motion débattue par le Comité permanent des ressources naturelles plus tôt aujourd'hui était erronée et tout à fait illogique. Il est extrêmement préoccupant que des députés libéraux et néodémocrates qui siègent au Comité des ressources naturelles ne semblent pas comprendre ce qu'est un puits abandonné. Pour les éclairer, un puits abandonné en bonne et due forme est une bonne chose, cela signifie que le puits a correctement été mis hors service et qu'il ne présente pas de risque de pollution des sols. On pourrait penser qu'un député qui siège à ce comité particulier connaîtrait une chose ou deux au sujet de l'industrie que son personnel et lui sont censés surveiller.
Il a ajouté ceci:
Les libéraux et le NPD doivent vérifier leurs faits avant de se lancer dans ces expéditions visant à couvrir de honte l'Alberta. L'Alberta met correctement hors service plus de puits que jamais auparavant, en plus d'assainir et de remettre en état les sites pétroliers et gaziers plus rapidement que jamais. Au cours des cinq dernières années, l'Orphan Well Association (OWA), qui s'occupe de nettoyer les puits et les sites appartenant à des entreprises en faillite, a mis hors service plus de puits et effectué plus de projets de remise en état qu'à tout autre moment de son histoire. L'OWA a fermé complètement 622 sites en 2023‑2024, soit une augmentation de jusqu'à 44 % par rapport à l'année précédente.
De plus, chaque dollar de financement fédéral fourni dans le cadre du programme de remise en état des sites devait être dépensé, et nous avons réussi à dépenser environ 864 millions de dollars sur le milliard de dollars fourni. Nous avons lutté fort pendant deux ans, grâce à l'appui de 17 chefs des Premières Nations, pour obtenir une prolongation afin de permettre à l'industrie privée et aux entreprises autochtones de nettoyer les puits sur les réserves, ce qui, soit dit en passant, était la responsabilité du gouvernement fédéral.
Cette responsabilité, chers collègues, comme nous le savons tous, appartient distinctement, explicitement et uniquement au gouvernement fédéral.
Ces fonds auraient dû être destinés à l'assainissement des terres des Premières Nations, mais Ottawa a refusé. Nous avons retourné à contrecœur le reste des fonds lorsque nous n'avions pas d'autres choix.
C'est un problème qui a été pelleté en avant par les gouvernements précédents de toutes allégeances. Le gouvernement a une première ministre et un ministre de l'Énergie qui ont le courage de faire du règlement de ce problème une priorité, et c'est ce que nous ferons. Les députés néodémocrates et libéraux, qui finissent par démontrer leur ignorance dans un effort pour marquer des points politiques, ne font rien pour faire avancer ce dossier important.
Je rappellerai aux collègues ce que j'ai dit lors du premier débat. En 2020, ou plus tôt, au nom de tous les conservateurs, j'ai proposé le projet de loi , la Loi encourageant la restauration de l'environnement, qui aurait permis la création d'un crédit fiscal concernant les dispositions relatives aux actions accréditives pour les producteurs pétroliers et gaziers de petite et moyenne tailles qui ne pouvaient plus accéder à du capital en raison de la décision prise par la Cour suprême dans l'affaire Redwater. Ce projet de loi était assorti d'une disposition de temporarisation. Il ciblait délibérément les producteurs de 100 000 barils par jour ou moins et offrait le potentiel d'être un véritable outil fédéral. Il n'empiétait pas sur la compétence provinciale — ce que fait en réalité tout cela — sauf pour les puits des Premières Nations.
Chers collègues, à titre de rappel pour tous, je sais que nous avons peut-être formé d'étranges associations, mais les conservateurs partisans du gros bon sens ont soutenu ce projet de loi, tout comme les membres du Bloc, du Parti vert et du NPD. En fait, c'est le gouvernement libéral qui a rejeté le projet de loi.
Il s'agissait d'un outil exécutable, chirurgical, ciblé et disposant d'une clause de temporarisation qui aurait offert un accès au capital aux entreprises qui allaient littéralement faire faillite à cause de la décennie de noirceur antisecteur privé et antiénergie à laquelle le gouvernement a présidé, entraînant des situations qui préoccupent profondément les Albertains d'un bout à l'autre de la province.
J'ai également proposé cette motion parce que c'est un défi non seulement en Alberta; la remise en état des puits est importante partout au pays, en particulier, je le signale, dans le Sud de l'Ontario.
C'est bien sûr la raison pour laquelle j'avais présenté ce projet de loi à ce moment‑là. Il aurait permis au secteur privé d'investir davantage de capitaux pour satisfaire aux exigences en matière d'assainissement de l'environnement. C'est exactement ce à quoi les Albertains et tous les Canadiens s'attendent lorsque leurs ressources sont exploitées, car c'est le contrat social avec les promoteurs: ils peuvent exploiter ces ressources au grand avantage d'une province — et dans ce cas‑ci, de l'ensemble du pays —, mais ils doivent ensuite respecter les attentes en matière d'assainissement et de remise en état de l'environnement.
C'est en partie la raison pour laquelle l'Alberta est la première administration d'Amérique du Nord à fixer des objectifs de réduction des émissions, à en rendre compte et à les surveiller, et cela comprend un outil novateur, qui remonte à plus de 17 ans: en fait, c'est un exemple de revenus provenant d'entreprises du secteur privé qui sont directement consacrés à l'innovation et aux technologies propres, contrairement aux modèles que d'autres ont mis à l'essai depuis.
Maintenant, au sujet de cette motion, comme vous le savez tous, à Lakeland, je représente neuf communautés autochtones, et j'en suis très fière, tout comme je suis fière de l'histoire de l'Alberta et des relations entre les entreprises autochtones, les dirigeants autochtones, les membres des communautés autochtones et les promoteurs du secteur privé qui exploitent les ressources en Alberta. Ces partenariats existent depuis longtemps. Il est très inspirant de voir autant de dirigeants et d'entrepreneurs autochtones parler de plus en plus des avantages, et ils le font aussi, soit dit en passant, face aux grands défis qui se posent à cet égard. Ils sont les défenseurs des intérêts de leurs communautés, qui, d'ailleurs, servent également les intérêts de tous les Canadiens.
Pour en revenir à la motion de ma collègue, voici ce que j'aimerais lire — en provenance des Premières Nations signataires des Traités nos 6, 7 et 8, celles qui représentent toutes les communautés des Premières Nations du Canada, de l'Alberta — au sujet de cette question précise.
Il y a bien sûr une lettre concernant la décision unanime des chefs de dire au gouvernement fédéral de garantir cette prolongation du délai prévu et de s'assurer que l'argent peut être dépensé dans leurs communautés. Permettez-moi de lire le dernier paragraphe en particulier.
La lettre a été écrite par le chef du Traité no 7, mais il convient de noter que les chefs de toutes les nations visées par les Traités nos 7, 6 et 8 sont en faveur de cette proposition. Voici ce que dit sa lettre:
En conclusion, les chefs se sont unis pour demander au gouvernement du Canada de transférer les 134 millions de dollars détenus par l'Alberta au FNSRP [programme de remise en état des sites des Premières Nations] afin que nous puissions poursuivre le travail extraordinaire et obtenir les avantages économiques pour les nations des Traités 6, 7 et 8 en Alberta. Nous vous demandons de mettre de côté les considérations politiques pour raviver l'esprit de collaboration et de faire ce qu'il faut pour l'environnement, les économies des Premières Nations et les terres que nos nations considèrent comme sacrées. Nous implorons votre gouvernement de travailler avec l'Alberta pour s'assurer que les 134 millions de dollars soient mis à la disposition des Premières Nations, qui ont besoin de ces fonds pour poursuivre ce travail.
Cette lettre était datée du 20 décembre 2023.
J'ai déjà lu la déclaration de clarification que le gouvernement de l'Alberta a publiée cette semaine en réponse à la présentation de cette motion, mais il vaut peut-être la peine de la répéter, car il semble y avoir tellement de malentendus ici, même lorsque les faits et les vérités sont dits franchement. La déclaration disait:
De plus, chaque dollar du financement fédéral accordé dans le cadre du programme de remise en état des sites a été dépensé, et nous avons réussi à dépenser environ 864 millions de dollars sur le milliard de dollars prévu. Nous avons lutté avec acharnement pendant deux ans, avec l'appui de 17 chefs des Premières Nations, pour obtenir une prolongation afin de permettre à l'industrie privée et aux entreprises autochtones de nettoyer les puits dans les réserves, ce qui relevait de la responsabilité du gouvernement fédéral. Ces fonds auraient été dépensés pour l'assainissement des terres des Premières Nations, mais Ottawa a refusé. Nous avons remboursé le reste des fonds à contrecœur, car nous n'avions pas d'autre choix.
Si mes collègues néo-démocrates et libéraux veulent vraiment débattre de cette motion sur cette question, en particulier au sujet de leur responsabilité fédérale et de la façon dont ils ont laissé tomber les Premières Nations — que tous les représentants de l'Alberta dans notre province et moi-même représentons fièrement, tout comme nous le faisons pour tous les autres Canadiens non autochtones de nos collectivités… Nous représentons fièrement les Métis et les Premières Nations et toutes les diverses communautés qui vivent et travaillent et qui ont contribué à bâtir nos provinces avec des promoteurs du secteur privé pour exploiter nos ressources de manière responsable et efficace, sans égal dans aucune administration productrice d'énergie au monde, bien avant l'arrivée au pouvoir de ce gouvernement il y a neuf années, semble‑t‑il, extrêmement longues et sombres.
Si mes collègues veulent tenir ce débat, je leur demanderais tout d'abord, monsieur le président, de nous fournir le calendrier jusqu'à Noël afin que nous puissions montrer aux Canadiens que nous allons faire notre travail ici, que nous n'allons pas nous contenter de dire des choses comme: « Non, il y a une série d'études, une série de rapports à propos desquels nous n'avons rien fait, alors passons maintenant à cette étude. »
C'est exactement pourquoi les Canadiens perdent confiance dans les politiciens, les bureaucraties, le gouvernement et les comités parlementaires. C'est parce que nous sommes là à étudier les mêmes choses encore et encore. Nous produisons les mêmes rapports encore et encore.
Les intervenants participent de bonne foi, comme ces personnes ici présentes aujourd'hui et toutes les autres. Ted Falk et moi-même siégions à ce comité lorsque nous avons réalisé cette étude sur l'électricité. Le gouvernement actuel n'a pas été en mesure de réaliser les interconnexions, et nous voici maintenant de retour au sein du Comité, en train de mener une nouvelle étude pour produire un autre rapport, et le gouvernement n'a même pas encore pris les premières décisions, comme c'est le cas pour presque tout ce qu'il fait et dit.
Chers collègues, nous sommes assurément favorables à la tenue de ce débat. Nous sommes assurément favorables à ce que les faits soient clarifiés et nous reconnaissons assurément que tous les Canadiens sont probablement préoccupés par ces questions dans toutes leurs collectivités et toutes leurs provinces, partout au pays.
Je le répète, les députés ici présents ne peuvent pas prendre une décision éclairée quant à la poursuite ou non de cette étude tant que nous n'aurons pas vu l'horaire quotidien — comme nous l'avons demandé — et que nous n'aurons pas convenu de terminer les travaux des études précédentes et en cours et de publier ces rapports afin que les Canadiens puissent constater que nous méritons les chèques de paye qu'ils nous versent pour faire notre travail.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Pour faire suite à ce que dit ma collègue, qui s'inquiète de la publication de tous ces rapports, le rôle du Comité est de recueillir des témoignages, de faire entendre des témoins ayant différents points de vue et de formuler des recommandations à présenter au Parlement, puis aux Canadiens afin qu'ils puissent prendre des décisions éclairées.
En ce qui concerne notre calendrier de travail actuel, je crois que nous avons terminé l'étude sur le réseau électrique, au sujet de laquelle nous avons entendu des témoignages très intéressants, qui, je l'espère aideront à faire avancer la politique gouvernementale. Nous terminons actuellement l'étude sur le pipeline Trans Mountain. Je crois que ce qui est remarquable, c'est que nous avons demandé à entendre le , le ministre des Ressources naturelles, , et la , puis mon collègue M. Simard a demandé à entendre le directeur parlementaire du budget.
Je pense que nous sommes ainsi dans une bonne position pour formuler des recommandations, et l'une des choses concernant les comités, c'est que nous n'avons pas tous à être d'accord sur les recommandations. Nous pouvons avoir des rapports minoritaires, des renseignements contradictoires. Cependant, ces rapports sont essentiels. C'est ce que nous faisons.
Ma collègue de l'Alberta me dit qu'elle est plus que disposée à tenir un débat. Je ne sais pas sur quoi porte le débat. Si toutes les preuves dont elle dispose sont aussi solides, je suis prêt à convoquer des témoins. Examinons cette question, car la question des puits abandonnés est préoccupante, et nous devons donc obtenir des chiffres.
Les chiffres sont très confus. J'ai fait des calculs sur les puits abandonnés et sur la responsabilité du fédéral, de la province et des entreprises, et il nous incombe de convoquer des témoins. Nous pourrons ensuite expliquer aux Canadiens où nous en sommes.
J'avais convenu lors de la réunion précédente qu'il était important de savoir où se trouvent les puits abandonnés au Canada, car nous pouvons comparer les administrations. Les premiers puits de pétrole jamais forés l'ont été dans le Sud de l'Ontario, à Petrolia. Quelle est la situation là‑bas? Nous savons que la Saskatchewan, selon ma collègue Mme Dabrusin, a dépensé l'argent et s'est occupée de ses propres problèmes. Y avait‑il une différence entre ce que la Saskatchewan a fait et ce que l'Alberta a fait?
Au bout du compte, comme je viens d'une région minière, c'est fondamental pour moi: il faut nettoyer ses dégâts. Aucune collectivité minière n'a subi autant de dégâts que la mienne, car nous avons été l'une des premières, même si je tiens à signaler à ma collègue Mme Lapointe que son industrie, pendant des décennies, a empoisonné nos lacs. Nous étions plutôt bien disposés à ce sujet, mais nous avons heureusement apporté des changements qui ont réduit les émissions d'acide sulfurique provenant de la cheminée de Sudbury — et je crois maintenant que la grande cheminée est sur le point d'être éliminée —, et les cheminées sont en fait plus efficaces que jamais. Toutes ces émissions polluantes qui se répandaient dans l'air gratuitement sont maintenant captées et vendues.
Il y a des leçons à tirer. Dans le secteur minier, nous avons établi des règles de nettoyage et de responsabilité pour que les industries ne puissent pas simplement s'en aller, car c'était la norme. Elles construisaient une mine et gagnaient de l'argent, puis elles la cédaient à une petite société ou à une société fictive et s'en allaient. Les collines du Nord de l'Ontario regorgent de sites de ce genre.
Ce n'est plus possible. La question de savoir quelles responsabilités nous, les contribuables, devons assumer est assez simple.
Compte tenu de ce que j'ai entendu de ma collègue, Mme Stubbs, je crois que nous devrions être prêts à aller de l'avant et à voter sur cette question. Nous avons pratiquement terminé notre étude. Nous avons trois ou quatre témoins à entendre dans la prochaine séance. Nous pouvons en débattre indéfiniment, mais je pense qu'il serait bon que Mme Stubbs, qui est vraiment impatiente d'aller de l'avant et prête à se battre — comme elle l'est toujours — amène ses témoins. Nous allons les faire venir. Nous allons avoir un échantillon représentatif. Nous entendrons des témoignages, puis nous formulerons des recommandations et, oui, nous rédigerons un autre rapport. C'est ce que font les comités. Ils rédigent des rapports à l'intention du Parlement et de la population canadienne.
Je suis prêt à voter sur cette question et à aller de l'avant, monsieur le président.
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Merci beaucoup. C'est un plaisir pour moi d'être ici aujourd'hui depuis Fort McMurray.
Il est extrêmement frustrant que nous débattions ici d'une motion qui est tellement anti-Alberta. Je sais que les députés d'en face ont invoqué le Règlement à maintes reprises la dernière fois que nous nous sommes rencontrés, essayant de justifier qu'un long préambule qui parle de l'Alberta uniquement sous un jour négatif ne porte pas atteinte à ma province — à votre province, monsieur le président. Pourtant, c'est le cas.
Je ne vois pas comment les députés d'en face, surtout ceux du Parti libéral, peuvent s'asseoir là et attaquer continuellement la province de l'Alberta et la traiter comme une vache à lait. C'est exactement ce que ressentent plein de gens. Je sais que lorsque je suis chez moi en Alberta, quand je parle aux gens dans la rue, dans les épiceries et dans nos collectivités, j'entends dire qu'ils ont l'impression que le gouvernement libéral ne les écoute pas. Ils ont l'impression d'être le bouc émissaire… Il va très volontiers prendre l'argent des ressources, mais ils n'ont pas l'impression d'être soutenus d'une quelconque manière par le gouvernement.
Cette motion ne fait qu'aggraver la situation, car elle maintient un ton négatif à l'égard de la province de l'Alberta, se concentrant uniquement sur les puits abandonnés et orphelins en Alberta et ne s'appuyant même pas sur des faits. Ce n'est pas comme si le préambule utilisait des faits vérifiés provenant, peut-être, de l'organisme de réglementation de l'énergie de l'Alberta ou d'autres sources. Il s'agit littéralement d'un article de presse, et il contient des mots émotivement chargés.
Cependant, c'est ce à quoi nous nous attendons d'un gouvernement qui ne montre aucune pitié envers notre province. Il est frustrant de voir comment il présente continuellement l'Alberta sous un jour aussi négatif. C'est l'un des défis auxquels nous allons continuer de faire face au sein du Comité tant que ce préambule fera partie de cette motion. Il s'agit d'un élément qui dit à chaque personne en Alberta qu'elle est la bienvenue pour travailler dans l'industrie de l'énergie tant que le gouvernement tire des revenus des ressources. Cependant, le gouvernement ne les respecte pas vraiment.
Je ne pense pas que ce soit le genre de message que nous devrions envoyer aux Albertains. Ce n'est pas le genre de message que nous devrions envoyer aux Canadiens. Nous devrions nous efforcer d'unir les gens, et non de les diviser. Cette motion, dès son préambule, cherche à diviser. Elle ne cherche pas à unifier. C'est très frustrant de nous retrouver ici.
Je vais continuer à débattre de cette question parce que, franchement, monsieur le président, il s'agit d'une attaque contre votre province. Il ne s'agit pas seulement d'une attaque contre les gens de Fort McMurray—Cold Lake. Il s'agit d'une attaque contre les travailleurs du secteur de l'énergie qui travaillent à Calgary. De nombreuses personnes se déplacent régulièrement de Calgary vers les sables bitumineux, que ce soit à Fort McMurray, à Cold Lake ou à Bonnyville. Il y a beaucoup de gens qui travaillent dans l'industrie de l'énergie partout en Alberta et qui vivent à Edmonton ou à Calgary. Cependant, de manière plus précise, ils vivent à Calgary. Je parle à bon nombre d'entre eux assez régulièrement. C'est l'une des choses qu'ils trouvent si frustrantes. Ils constatent que le gouvernement libéral dirigé par a dépassé sa date d'expiration et ne semble pas vouloir trouver de solutions. Il se concentre plutôt sur le fait de diviser les Canadiens.
Cette motion, dont le préambule est un véritable affront à l'Alberta, est une autre preuve que le gouvernement n'écoute pas. Si les députés libéraux étaient vraiment sérieux, ils n'auraient pas invoqué le Règlement encore et encore parce que nous étions contrariés par le fait que leur préambule attaquait effectivement notre province, l'Alberta. Ils auraient simplement essayé de trouver un moyen de ne pas le faire en premier lieu.
Une fois que vous l'avez fait, cependant, vous devez vous excuser et améliorer les choses. Votre gouvernement n'a rien fait de tel, monsieur le président, ce qui est vraiment triste pour les Albertains. Je pense que c'est l'un de ces cas où il nous incombe, en tant que législateurs, de nous assurer que nous agissons et que nous gardons à l'esprit les mots que nous utilisons et les gestes que nous posons.
Franchement, ce n'est pas une chose que je peux appuyer. Ce n'est pas une chose que les conservateurs peuvent appuyer. Ce n'est pas une chose que les Albertains appuient, car c'est un problème.
Tant que ce préambule ne sera pas entièrement supprimé, il nous sera impossible de tenir une véritable discussion sur le fond de cette motion. Le préambule attaque la province d'où je viens et d'où vous venez, monsieur le président.
Je vais donc céder la parole à mes collègues, mais j'exhorte tout le monde à voter contre cette motion. Ce n'est pas une motion qui a été présentée de bonne foi. Si elle a été présentée de bonne foi, je vous dis tout de suite qu'elle n'est pas reçue de bonne foi; par conséquent, elle doit être modifiée.
Je vais céder la parole.
Je me demandais si vous pouviez confirmer l'ordre des interventions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
C'est vraiment un plaisir pour moi de parler de la motion proposée par ma collègue, Mme Dabrusin. Je sais que la motion a été amendée par M. Simard, et nous sommes heureux d'appuyer la motion telle qu'amendée.
Il y a certaines choses que ma collègue, Mme Goodridge, qui vient de parler, a également mentionnées la semaine dernière sur lesquelles j'aimerais vraiment revenir.
Pour commencer, chaque fois que nous présentons une motion, ce n'est jamais du préambule dont il est question, c'est de la motion elle-même. Notre vote porte sur la dernière strophe de la motion, qui demande qu'une mesure soit prise. Le reste de la motion n'est pas aussi pertinent. Cependant, Mme Goodridge ne devrait pas se sentir offensée par un commentaire, qui ne fait qu'exposer les faits très clairement.
J'aimerais commencer par examiner cette motion, car je pense qu'il est important que les gens comprennent le contexte dans lequel elle a été présentée.
Pour commencer, si vous vous rappelez bien, le secteur pétrolier et gazier a composé avec de nombreux problèmes ainsi qu'avec les répercussions sur les entreprises, les employés, et ainsi de suite, durant la pandémie et après. Par la suite, j'imagine que le gouvernement du Canada a conclu un marché avec l'Alberta, ou ils se sont arrangés pour investir dans le nettoyage des puits orphelins et abandonnés de la région.
En Alberta, on a dénombré entre 1 800 et 2 000 de ces puits. En Saskatchewan, on en a trouvé un certain nombre. C'est pour cette raison que ces deux provinces sont mentionnées. Ce sont les deux seules provinces qui ont reçu du financement du gouvernement fédéral pour nettoyer les puits orphelins et abandonnés. Or, c'est une responsabilité du gouvernement provincial, et non pas du gouvernement fédéral.
C'est pourquoi ces deux provinces sont mentionnées dans le préambule. Encore une fois, le préambule n'a aucune incidence sur le sujet de la motion.
En effet, la motion demande au Comité permanent des ressources naturelles qu'il:
entame une étude de 5 réunions sur l'impact de ce manque de nettoyage de ces puits, les impacts de la pollution du non-nettoyage des puits abandonnés et orphelins, les coûts de nettoyage des puits abandonnés et orphelins, la réglementation fédérale visant à tenir les entreprises responsables du nettoyage des puits et les opportunités potentielles associées au nettoyage des puits abandonnés, et faire rapport de ses conclusions à la Chambre des communes.
C'est la motion à l'étude devant nous.
Ma collègue semble buter sur le fait que le préambule mentionne deux provinces: l'Alberta et la Saskatchewan. Je réitère que ces deux provinces sont mentionnées parce qu'on y a cerné le plus grand nombre de puits orphelins et abandonnés. Il se trouve que ce sont également les deux seules provinces qui reçoivent du financement du gouvernement fédéral.
La motion en elle-même est très claire, mais le préambule fait effectivement allusion au fait que l'Alberta a rendu 137 millions de dollars de financement du gouvernement fédéral destinés à nettoyer ces puits abandonnés et à créer des emplois lors de la pandémie. Le but de ce financement était de réduire la pollution ainsi que notre empreinte carbone, de nettoyer les puits abandonnés et de maintenir en emploi des Albertains et des Saskatchewanais.
Le gouvernement de l'Alberta a choisi de ne pas dépenser cet argent. Il n'a pas voulu nettoyer ces 1 800 ou 2 000 puits orphelins et abandonnés. C'est pour cela qu'il a rendu l'argent.
L'étude se penche sur ces puits. Elle s'intéresse à l'importance de les nettoyer, de mettre en place des règlements fédéraux pertinents pour demander des comptes à ces entreprises, et de chercher des occasions de nettoyer les puits abandonnés et de faire rapport des conclusions à la Chambre des communes. C'est très simple. Il n'y a absolument rien de compliqué dans tout cela.
Je pense que ma collègue est vraiment embourbée dans des détails futiles qui n'ont absolument rien à voir avec la motion. En réalité, elle ne fait que s'en servir pour exposer son point de vue.
Si elle tient vraiment à savoir à quoi ressemble une vraie attaque contre une province, je vais lui donner l'exemple du projet de loi . J'ai siégé au Comité pendant plus de deux mois pendant que le groupe conservateur faisait obstruction au projet de loi C‑49. Les députés ont utilisé toutes les secondes possibles dans le Comité pour présenter des motions fictives et pour faire des commentaires qui n'avaient aucun impact réel sur le projet de loi en question. Le but était de faire obstruction au projet de loi, de retenir Terre-Neuve‑et‑Labrador en otage au sein du Comité et de la Chambre des communes, et tout cela simplement, parce qu'ils ne souhaitaient pas adopter ce projet de loi.
À l'instar du gouvernement Harper qui les a précédés, ils ne croyaient pas que Terre-Neuve‑et‑Labrador devrait disposer de quelconque accord ou droits en ce qui a trait au pétrole et au gaz. De toute évidence, ils se disaient que le projet de loi allait permettre à la province de percevoir des redevances, de créer de vrais emplois et de produire de l'énergie éolienne propre au large des côtes. C'est pour cela qu'ils ont pris en otage le projet de loi, notre province et notre main-d'œuvre, et qu'ils ont retardé de grands projets.
Ça, mon amie, c'est ce qu'on appelle mettre des bâtons dans les roues d'une province, exactement comme l'a fait le Parti conservateur. Il a bloqué la province de Terre-Neuve‑et‑Labrador, tout comme celle de la Nouvelle-Écosse, qui voulaient que leurs provinces mènent la course dans la production d'énergie éolienne propre au large des côtes.
Ce que nous essayons de faire aujourd'hui, c'est de soutenir l'Alberta, la Saskatchewan, et de garantir un environnement propre pour les Canadiens. Nous essayons également de mettre sur pied un mécanisme qui assure le nettoyage de nos puits abandonnés et laissés derrière, de réduire la quantité de pollution dans l'environnement, mais également de créer des emplois très importants, et très bien rémunérés dans ces provinces.
Personne ne devrait être offensé par ces mesures. Je peux vous dire en toute franchise qu'il y a énormément de personnes, particulièrement de mon côté, qui soutiennent l'Alberta et surtout Fort McMurray, où j'ai énormément d'électeurs qui vivent et travaillent. Des membres de ma famille, des amis proches ainsi qu'une sœur y vivent. Il ne s'agit pas de favoriser une province au détriment des autres.
Je ne suis pas du tout d'accord avec les commentaires de Mme Goodridge à ce sujet. Ce n'est pas du tout le sujet de la motion. La motion est très claire. Je ne veux pas la relire en entier, mais je pense que quiconque est capable de comprendre le libellé du projet de loi verra qu'il n'est offensant pour aucune province ou aucun territoire. Il s'agit plutôt d'un mécanisme qui veille à permettre que les puits abandonnés, quelle que soit la province concernée — dans ce cas, c'est l'Alberta — soient nettoyés d'une façon qui soit pratique et qui fasse participer la collectivité.
Cela permet aux entreprises de faire de l'argent, aux travailleurs, d'avoir des occasions, et aux provinces, de pouvoir parler de l'excellent travail qu'elles effectuent en nettoyant les puits abandonnés et en créant un nouvel environnement, propre et frais, propice à d'autres nouvelles occasions. Pour nous, il s'agit d'une situation où tout le monde gagne, donc je ne suis pas d'accord avec son commentaire, car je consacre énormément de temps et de soutien à la province de l'Alberta, tout comme à ma propre province ainsi qu'aux autres provinces et territoires du pays.
Chaque fois que nous présentons une motion comme celle‑ci, nous le faisons en étant animés des meilleures intentions. Nous ne le faisons jamais pour affaiblir ou isoler une région, une industrie, ou une province en particulier. Comme tous les jours dans notre pays, au sein du gouvernement du Canada, des débats se tiennent sur la législation, sur des projets, et les opinions sur la manière d'avancer et sur la meilleure option à retenir divergent. En fin de compte, je pense que nous voulons tous la même chose, c'est faire ce qu'il y a de mieux pour les Canadiens.
Dans ce cas‑ci, le gouvernement du Canada estime que les puits orphelins et abandonnés représentent un problème qu'il est nécessaire de régler en tant que gouvernement, surtout lorsqu'on s'aperçoit qu'il y en a quasiment 2 000 dans une région en particulier du pays. Nous avons agi pour régler ce problème et avons tout simplement réé un financement pour permettre aux personnes déplacées lors de la pandémie de se trouver un autre emploi, et avons fait en sorte qu'ils trouvent un nouvel emploi bien rémunéré dans l'économie actuelle. Cela leur permettrait à eux et à leur famille de toucher un revenu stable tout en contribuant à leur province. Ce n'est pas une mauvaise chose.
Nous savons que le nettoyage de ces puits va coûter plus de 200 millions de dollars, et nous connaissons la raison pour laquelle le gouvernement provincial de l'Alberta voudrait rendre les 137 millions de dollars au gouvernement fédéral sans créer d'emplois pour les gens de sa propre province, et sans même lancer des appels d'offres à l'intention des entreprises locales... Cela ne la dérangeait pas de laisser environ 2 000 puits orphelins et abandonnés continuer de polluer l'économie et l'environnement. Nous savons que le fait de laisser les puits orphelins et abandonnés tels quels a des répercussions négatives, et n'importe quel scientifique ou chercheur qui s'est penché sur ce sujet pourra effectivement confirmer cette information.
La motion est simple. Elle est très claire. À mon avis, c'est la chose la plus sage à faire.
J'aimerais également revenir sur d'autres commentaires qui ont été faits. L'un des commentaires a évidemment porté sur l'Alberta, et j'espère avoir été claire là‑dessus. Ce n'est absolument pas dans le but de donner une mauvaise note à l'Alberta. Il est question de l'appuyer, de lui fournir une aide pour nettoyer les puits abandonnés et orphelins — ce qui est la chose à faire au Canada —, de lui fournir des fonds pour créer de l'emploi dans sa collectivité locale, et de donner aux entreprises et entrepreneurs des occasions qu'ils n'avaient pas avant.
Encore une fois, tout est question du message global que les conservateurs refusent de croire lorsqu'il est question d'agir pour le bien de l'environnement. Ils refusent d'admettre que nous sommes face à une crise environnementale. Ils refusent d'admettre que c'est en réduisant la pollution que nous parviendrons à créer une économie propre et un meilleur onde pour tous, et évidemment, un Canada meilleur. Il leur suffit de regarder leur propre province, et ce qui s'est passé à Jasper l'année passée pour savoir que le changement climatique est réel et qu'il a de véritables répercussions sur nos collectivités.
Lorsqu'on s'aperçoit que quasiment plus de 240 structures ont été détruites par les incendies à Jasper, y compris les maisons, les entreprises, les ponts, et les routes et d'autres pièces d'infrastructure, on se rend compte qu'il s'agit de dommages environnementaux très sérieux causés par le changement climatique. Si nous n'admettons pas que le changement climatique est réel et si nous ne commençons pas à prendre des mesures draconiennes dans la société, nous allons être confrontés à beaucoup plus de dommages.
Au Canada, en 2003, 15 millions d'hectares de terrain ont été ravagés par les feux de forêt. Les animaux, les plantes, les collectivités, les habitants, les maisons et tout le reste en ont souffert. En temps normal, au Canada, nous aurions eu des feux qui auraient ravagé, en moyenne, environ deux millions d'hectares par an. Nous sommes passés à 15 millions d'hectares. La différence est énorme. C'est l'une des plus grandes superficies de terrain ravagées par le feu. C'est la plus grande au Canada, et ce n'est pas quelque chose que nous voulons voir perdurer. D'autres régions du pays sont également concernées; l'Alberta n'est pas la seule, mais les Albertains ont eu leur part de feux de forêt. Même leurs pompiers disent que ces feux sont différents: ils sont plus rapides, plus agressifs, et pour les éteindre, il faut un entraînement spécialisé et spécifique, ainsi qu'une réponse qui diffère de la réponse employée dans le passé.
C'est ce que disent les experts, qui sont en ce moment même en train de se battre contre ces feux. C'est pourquoi, au Canada, nous voulons mettre sur pied le centre d'excellence de lutte contre les incendies. Nous voulons former nos pompiers dans tout le Canada pour qu'ils soient à même de composer avec des situations spécialisées et avec les feux agressifs et en évolution que nous voyons aujourd'hui.
Ils n'ont pas à chercher loin pour comprendre que, pour réduire la pollution, protéger l'environnement et empêcher que des feux de forêt immenses comme ceux de Jasper cette année se produisent, nous devons boucher les puits abandonnés et orphelins. Même dans ma propre circonscription cette année, nous avons fait évacuer deux collectivités, soit 10 000 personnes à la fois. C'est encore plus compliqué pour les personnes qui vivent dans le Nord. Il n'y a pas souvent de routes de sortie, et s'il y en a une, c'est souvent la seule. En raison de cela, plusieurs collectivités se retrouvent dans des situations de vie ou de mort.
Pensez‑y: à l'heure actuelle, au Canada, nous devons évacuer certaines de ces communautés par avion. Dans ma propre circonscription, nous avons évacué des hôpitaux et des centres d'hébergement et de soins de longue durée en pleine nuit par avion, et nous avons emmené ces personnes dans les hôpitaux et les centres les plus proches. C'est ce avec quoi les Canadiens composent au quotidien dans notre pays, qu'il s'agisse d'inondations, d'incendies ou de tempêtes majeurs. C'est ce avec quoi nous composons.
Nous croyons fermement, au même titre que le reste de la planète — à l'exception des conservateurs — que ces catastrophes sont provoquées par les changements dans l'environnement. Nous savons que nous avons pour responsabilité d'essayer par tous les moyens possibles de réduire la pollution en limitant les répercussions majeures sur la vie des Canadiens. Bien que nous ne soyons pas toujours d'accord sur la manière de procéder, nous pouvons quand même reconnaître que lorsque le gouvernement du Canada verse un financement à une province aux fins de nettoyage des puits orphelins et abandonnés à l'origine de la pollution, dans le but de rendre l'environnement davantage propre et intact, et de créer de l'emploi, la moindre des choses, c'est que la province en question prenne des mesures en ce sens.
Je veux m'assurer que mon commentaire est versé au compte rendu pour que les gens comprennent que nous ne faisons pas tout cela pour rien. C'est en partie pour créer de l'emploi et pour donner de nouvelles occasions aux entreprises. Mais, nous faisons surtout également tout cela pour nettoyer l'environnement, et garantir la disponibilité des ressources et du potentiel pour répondre aux besoins des personnes.
Monsieur le président, j'espère que la motion sera adoptée. J'espère que les députés en face verront la valeur et l'importance de l'adoption de cette motion, et qu'ils ne buteront pas sur le fait que l'Alberta a été pointée du doigt. Le fait est qu'on a cerné ce nombre de puits orphelins et abandonnés en Alberta, et le gouvernement du Canada a donné un chèque à la province pour qu'elle règle le problème en créant de l'emploi, en donnant davantage d'occasions aux entreprises, et en nettoyant ses puits abandonnés et orphelins.
Personne ne devrait être offensé par ce programme. Il s'agit effectivement d'un bon programme pour l'Alberta, tout comme il l'a été pour la province de la Saskatchewan. Nous voulons nous assurer que la mise en application du programme soit faite en bonne et due forme. Il est inutile de s'éterniser sur ce sujet. C'est très, très simple; le libellé est très clair. Je demande que mes collègues appuient cette motion pour que nous puissions l'adopter et que nous enchaînions avec l'étude en comité, où chaque député pourra faire tous les commentaires qu'il désire sur cette motion. Qu'il soit pour ou contre la motion, chacun aura l'occasion d'exposer son point de vue et de faire des remarques. Cependant, à l'heure actuelle, le gouvernement du Canada soutient l'Alberta. Nous respectons nos politiques portant sur l'environnement. Nous savons que le changement climatique est réel. Nous savons que, pour avancer, nous devons faire la bonne chose. Et ça, c'est la bonne chose à faire. Inclure l'Alberta, la soutenir financièrement, créer de l'emploi pour les Albertains, donner de nouvelles occasions de contrat aux entreprises de la province tout en réduisant la pollution... C'est la meilleure façon d'avancer pour tout le monde. C'est une situation bénéfique pour tous.
Je demande à tous les membres du Comité d'appuyer la motion présentée par Mme Dabrusin.
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Je commençais à peine, donc si la députée me donnait assez de temps et qu'elle se mettait à écouter, je suis certain qu'elle comprendrait exactement ce que j'essaie de dire. Elle en tirera les conclusions qui lui plaisent.
J'essayais donc de privilégier les faits et de m'assurer que les motions présentées devant nous s'appuient sur des faits et sur la raison.
Là, je vais revenir sur la déclaration du ministre, parce que je parlais tout juste de la différence entre les puits abandonnés et les puits orphelins.
Le ministre de l'Alberta a déclaré: « La motion débattue par le Comité permanent des ressources naturelles plus tôt aujourd'hui était erronée et tout à fait illogique. Il est extrêmement préoccupant que des députés libéraux et néodémocrates qui siègent au Comité des ressources naturelles ne semblent pas comprendre ce qu'est un puits abandonné. Pour les éclairer, un puits abandonné en bonne et due forme est une bonne chose, cela signifie que le puits a correctement été mis hors service et qu'il ne présente pas de risque de pollution des sols. On pourrait penser qu'un député qui siège à ce comité particulier connaîtrait une chose ou deux au sujet de l'industrie que son personnel et lui sont censés surveiller. »
La raison pour laquelle j'ai lu cette déclaration, monsieur le président, c'est parce que sur le site Web de l'Alberta Energy Regulator, j'ai vu qu'un processus de mise hors service des puits existait. Il faut également veiller à ce qu'il n'y ait pas de fuites en mettant en place un système de surveillance pour ces puits abandonnés. Advenant des fuites, c'est à l'entreprise qui a foré ces puits qu'incombe la responsabilité de veiller à ce qu'un processus soit mis en place, pour soit arrêter les fuites, soit continuer de surveiller les puits si les niveaux sont en dessous du niveau d'inquiétude réglementé.
Il est important de souligner qu'il existe déjà un processus très strict en Alberta qui encadre la façon de composer adéquatement avec un puits abandonné.
La différence entre un puits abandonné et un puits orphelin, comme vous le savez, c'est que, dans le cas d'un puits orphelin, on ne peut plus tenir pour responsables les entreprises concernées. Comme nous le savons, la Orphan Well Association dans la province de l'Alberta, a fait un excellent travail en nettoyant les puits. Rien qu'en 2023 et 2024, elle a fermé 622 sites, ce qui correspond à une augmentation de 44 % par rapport à l'année précédente.
Lorsqu'on s'intéresse à ce que cette province fait, on se rend compte qu'elle se relève bien d'une situation très difficile. C'est effectivement un problème sur lequel la province essaie de concentrer tous ses efforts pour s'assurer de le résoudre.
Mis à part cela, il y a également le problème des sphères de compétence. Évidemment, l'exploitation des ressources naturelles est une compétence du gouvernement provincial. Chaque province dispose de son propre processus encadrant, comme je l'ai mentionné, la façon de composer avec les puits orphelins et abandonnés. Les provinces font le nécessaire pour remédier à cette situation.
Lorsqu'on s'intéresse au financement qui a été versé à la province de l'Alberta — on lui a donné un milliard de dollars — on s'aperçoit que chaque cent a été dépensé à des fins de nettoyage. Je pense qu'il est important de mentionner que le ministre de l'Alberta a effectivement déclaré que la province avait demandé que le gouvernement fédéral accorde une prolongation pour pouvoir nettoyer ces puits et dépenser le reste de l'argent, c'est‑à‑dire les 137 millions de dollars.
Le fait que la province ait demandé une prolongation signifie qu'on lui a dit non. Cela signifie que le gouvernement fédéral n'a pas voulu qu'elle dépense les 137 millions de dollars restants, car il n'était pas d'accord avec la façon dont la province comptait dépenser l'argent sur son propre territoire, ce qui pourtant est son droit.
Je pense qu'il est également intéressant de souligner que la province voulait s'associer avec les nations signataires des Traités nos 6, 7 et 8 pour dépenser ces 137 millions de dollars au chapitre du nettoyage de ces puits orphelins et abandonnés.
Je vais lire une autre citation d'une lettre que l'Association des chefs des Premières Nations du Traité no 7 a écrite au , dans laquelle les représentants ont dit:
À ce jour, les entrepreneurs des Premières Nations et les nations ont réussi à remettre en état plus de 1 600 sites de puits d'une façon sécuritaire, responsable et efficace, grâce aux fonds du FNSRP. Les 134 millions de dollars que le gouvernement de l'Alberta verserait au FNSRP nous permettraient de continuer sur cette lancée.
C'est l'association avec laquelle la province souhaite entrer en partenariat. C'est une organisation qui possède l'ensemble des compétences, l'effectif et les connaissances susceptibles de mener à bien ce processus.
Je suppose que la province de l'Alberta aurait pu dépenser 137 millions de dollars auprès d'un groupe d'entrepreneurs aléatoires qui n'ont pas nécessairement les connaissances, les compétences ou les moyens d'accomplir le travail demandé, ou n'ont pas un historique de travail particulièrement reluisant — après tout, il s'agit du modus operandidu gouvernement libéral à en juger d'après les nombreux scandales variés liés aux dépenses. Un parfait exemple de cela serait l'affaire GC Strategies, qui a reçu des centaines de millions de dollars pour pouvoir être une entreprise de TI gérée à partir d'un sous-sol, mais qui n'a en réalité effectué aucun travail dans le domaine de l'informatique. Ce n'est qu'un scandale parmi tant d'autres.
Lorsque la province part à la recherche d'entrepreneurs d'une telle ampleur et avec un taux de réussite aussi élevé, vous penseriez que le gouvernement fédéral serait réceptif à cette proposition et accepterait la demande de la province d'obtenir une prolongation pour effectuer un travail, surtout vu que le gouvernement fédéral est responsable de s'assurer que ces puits situés sur les territoires des Premières Nations sont nettoyés.
La motion fait abstraction de cette réalité. Le fait que la province de l'Alberta ait été la seule à vouloir s'engager pour s'assurer qu'il y aurait des fonds disponibles pour financer le nettoyage des puits sur leurs territoires en dit long su l'intention et les priorités de ce gouvernement.
Nous avons beaucoup entendu parler du préambule. J'ai mentionné plus tôt que, dans le guide des usages de la Chambre, il est recommandé de ne pas inclure de préambule dans une motion, mais j'estime que lorsque nous examinons le contexte de ce qui s'y trouve, cela en dit long sur le cœur de ce gouvernement. Tout ce que j'y vois, c'est de la division, car nous savons que les puits orphelins et abandonnés ne sont pas un problème propre à l'Alberta. Ils ne sont pas un problème propre à la Saskatchewan. Il en existe dans tout le pays. S'il s'agissait pour le gouvernement de s'attaquer au problème des puits abandonnés et des puits orphelins, de les nettoyer ou de les remettre en état, de veiller à ce qu'ils soient entretenus correctement dans l'ensemble de l'industrie, alors, bien sûr, le préambule mentionnerait le fait qu'il s'agit d'un problème qui dépasse largement le cadre de l'Alberta.
Cependant, il pointe du doigt la province de l'Alberta. J'en suis très offusqué, car il y a beaucoup de gens de la Saskatchewan qui travaillent en Alberta. Nous entendons régulièrement cette blague, et je l'ai entendue à propos de plusieurs provinces des Maritimes, alors je suppose que je vais généraliser. La deuxième ville en importance de Terre-Neuve est Fort McMurray. Cela s'explique par le fait que les habitants de Terre-Neuve, mais aussi d'autres provinces de la région de l'Atlantique, prennent régulièrement l'avion pour aller travailler là‑bas. Un grand nombre de personnes travaillant dans la région de Fort McMurray proviennent d'ailleurs dans le pays.
Je suis d'avis qu'il est important de souligner qu'il s'agit d'une industrie qui fait vivre des travailleurs de tout le pays, mais le problème des puits abandonnés et orphelins transcende la province de l'Alberta. Le fait d'écrire délibérément ici que l'Alberta n'a pas fait ceci, mais que la Saskatchewan a fait cela, est une façon d'envenimer la relation entre deux provinces, entre les deux provinces qui se trouvent simplement à être les plus grandes productrices d'énergie du pays.
J'estime qu'il n'est pas convenable que le gouvernement agisse de la sorte. Je suis d'avis qu'il devrait plutôt se concentrer sur la façon dont il peut être productif d'une manière qui unirait le pays, et d'une manière qui dirait du bien de l'industrie que le Comité est censé œuvrer à soutenir, et ce n'est pas ce que nous voyons dans le préambule de cette motion des libéraux.
C'est également la raison pour laquelle, lorsque notre collègue du Bloc québécois a proposé un amendement visant à inclure les règlements fédéraux, cela a au moins permis de ramener un peu la portée de cette motion là où elle devrait être, c'est‑à‑dire dans la sphère de compétence fédérale, régie par les règlements fédéraux, plutôt que de s'immiscer dans la compétence de la province en question. Je suis reconnaissant qu'au moins mon collègue du Bloc garde en tête les compétences provinciales, ainsi que le rôle important qu'elles jouent dans le fonctionnement de notre pays.
Si le gouvernement tentait sérieusement de régler ce problème, alors les députés se seraient assurés que la portée de cette motion était appropriée, et que le préambule fait mention du fait qu'il s'agit d'un problème national et non propre à une région canadienne en particulier.
Monsieur le président, si nous en sommes là aujourd'hui, c'est en partie parce que vous n'avez toujours pas fourni au Comité un échéancier pour la suite de nos travaux. Je n'ai su ce qui nous attendait aujourd'hui qu'en consultant l'avis de convocation envoyé par le greffier.
Je vous en remercie, monsieur le greffier.
Monsieur le président, nous vous avons demandé à maintes reprises, dans un souci de clarté, de nous aider à planifier au mieux ce que nous allons faire en tant que comité. Il serait beaucoup plus simple d'envisager de planifier certaines de ces motions qui ont fait l'objet d'un préavis ou d'un débat ici, aujourd'hui. Il serait plus facile d'avoir une idée de l'endroit et du moment où nous pourrions traiter de ces motions si nous connaissions réellement notre échéancier.
C'est là que vous entrez en jeu, monsieur le président. J'estime qu'il vous incombe de distribuer un échéancier détaillant ce que vous avez prévu pour le Comité à l'avenir. C'est quelque chose que j'ai vu régulièrement dans d'autres comités. En fait, lorsque je siégeais précédemment au Comité, c'était une pratique courante de la présidence de l'époque. Elle s'assurait qu'un échéancier à jour était distribué à tous les députés, afin que nous puissions nous concentrer sur notre travail au lieu de faire des allers-retours entre toutes ces études différentes.
Il y a aussi le fait que nous n'avons même pas terminé certains rapports et d'autres études que nous avons presque achevés. Vous pourriez les ajouter à l'échéancier, mais vous ne le faites pas. Vous n'avez pas pris la peine de mettre cela par écrit pour que nous, en tant que comité, puissions savoir où nous en sommes. Je suis d'avis que ce serait une excellente occasion pour vous d'essayer au moins de faire preuve d'un peu de leadership au sein du Comité. Cela nous aiderait grandement à accomplir notre travail.
C'est pourquoi nous avons proposé un amendement visant à supprimer le préambule de la motion et à indiquer que cette étude ne devrait pas avoir lieu avant l'élection axée sur la taxe sur le carbone, lorsque les Canadiens et Canadiennes auront un mot à dire sur la personne qui dirigera notre pays à l'avenir. Si l'on se fie à la manière dont les choses se déroulent à la Chambre des communes ces derniers temps, nous savons que ce Parlement n'en a probablement pas pour longtemps. De toute façon, nous ne pourrons probablement pas terminer cette étude de toute façon, alors autant la repousser après les prochaines élections.
C'est ce que nous avons tenté de faire, monsieur le président, mais vous avez jugé la proposition irrecevable. Vous avez déclaré que nous ne pouvons pas supprimer le préambule, bien qu'il s'agisse d'une pratique courante inscrite dans le gros Livre vert, où il est indiqué que nous ne devrions pas inclure de préambules dans ces motions de toute façon.
Monsieur le président, si vous pouviez nous fournir un échéancier, ce serait d'une grande aide.
Nous avons entendu la députée de l'opposition expliquer en quoi le préambule n'est pas « pertinent ». Alors, s'il n'est pas pertinent, pourquoi l'avoir inclus au départ? Compte tenu de ce que je viens de dire sur l'inutilité du préambule, on aurait pu penser que le gouvernement aurait accepté notre amendement visant à supprimer le préambule si ce dernier n'est pas pertinent. S'il n'est pas pertinent, alors pourquoi l'utiliseriez-vous délibérément comme libellé, pourquoi le gouvernement l'utiliserait‑il délibérément comme libellé? Pour dénigrer délibérément l'une des provinces de notre pays? C'est très clair. Le gouvernement a clairement indiqué ses intentions. Son intention est de pointer du doigt la province de l'Alberta et d'essayer d'opposer une région à une autre, chose qu'il n'a cessé de faire depuis son arrivée au pouvoir il y a neuf ans. C'est ce que le gouvernement continue de faire avec cette motion.
Je voudrais que les députés prennent cela au sérieux. Je voudrais qu'ils prennent en considération le fait que la population canadienne a clairement exprimé sa frustration envers le gouvernement et ses tactiques de division. Les Canadiens et Canadiennes sont à la recherche d'unité. La population canadienne tient, au moins, à être informée de certains des sujets que nous abordons ici. Je veux dire, si la secrétaire parlementaire était le moindrement au courant de ce qui se passe dans le secteur des ressources naturelles, elle saurait que le préambule n'est pas pertinent ou fondé sur des faits. Je sais que ce serait également très utile. Le préambule aurait pu lui donner l'occasion de montrer qu'elle est véritablement au courant de ce qui se passe dans le secteur, mais il est tout à fait clair que cela n'est pas le cas, avec toute la mésinformation qui se trouve...
Monsieur le président, il y a un autre point que je voudrais aborder brièvement. C'est à propos de ce qui s'est produit à Jasper. Je suis d'avis qu'il est important de souligner, pour les personnes qui nous regardent, que l'actuel ainsi que sa prédécesseure, Catherine McKenna, ont été informés que les provinces situées à l'intérieur et autour de Jasper, dans le parc national de Jasper, étaient une poudrière prête à s'enflammer. L'avertissement a été donné il y a longtemps.
En fait, je crois que ma collègue de Fort McMurray—Cold Lake, qui a ouvert la séance... Non. Excusez-moi. Il s'agissait du député de Yellowhead. C'est le prédécesseur du député de Yellowhead qui a abordé cette question au sein du Comité et à la Chambre des communes il y a une dizaine d'années déjà. Il a averti ce gouvernement que la forêt autour de la ville de Jasper était une poudrière et que les conditions étaient réunies pour que ce type de désastre se produise.
La députée l'a mentionné à l'époque et, les deux ministres, l'actuel et l'ancienne, ont été avertis. Ils ont été avisés qu'il y avait un problème et qu'ils devaient y voir. On a demandé à Mme McKenna de venir témoigner devant le comité de l'environnement et dire ce qu'elle savait à propos des séances d'information qu'elle avait reçues à ce sujet, et elle n'a pas voulu. Maintenant, si elle était prête à défendre sa décision d'ignorer les avertissements qui provenaient de l'intérieur comme de l'extérieur, alors vous penseriez qu'elle pourrait comparaître et parler de cela et du temps où elle était ministre. Elle refuse de le faire, car elle sait qu'elle avait tort d'ignorer les avertissements qui lui étaient donnés, tant par l'opposition que par les représentants du gouvernement.
Ensuite, ils tentent d'assimiler les puits abandonnés et orphelins à la raison pour laquelle la ville de Jasper a brûlé, et c'est absolument absurde et ridicule, monsieur le président. C'est gênant pour les Canadiens et pour les personnes qui vivent à Jasper que le gouvernement se donne autant de mal pour essayer de dire que c'est pour cela que c'est arrivé, alors que nous savons, selon les courriels qui ont été rendus publics, qu'il est parfaitement clair que le gouvernement a délibérément choisi de ne rien faire, étant donné ses vues politiques, et que ce qui se produirait était clair, s'il prenait au sérieux son travail de s'assurer que nos forêts soient bien gérées.
Je siégeais à ce comité quand nous avons parlé à des intervenants du secteur forestier. L'un des nombreux problèmes qu'ils ont soulevés, il y a deux ou trois ans, concernait le ramassage du bois mort tombé sur le sol forestier et de toute la broussaille. Ils ont mis le comité en garde il y a à peine deux ou trois ans, monsieur le président, et le gouvernement n'a rien fait.
Maintenant, la députée d'en face parle de laisser les experts faire leur travail. Eh bien, les experts qui essayaient de faire leur travail étaient des pompiers. Lorsque le moment est venu d'éteindre les feux, Parcs Canada ne voulait pas les laisser entrer dans la ville pour qu'ils fassent leur travail, alors que faut‑il...? Il est absolument scandaleux qu'elle parle de laisser les experts faire leur travail alors qu'on les empêchait littéralement de le faire. Laisser la ville brûler comme ils l'ont fait, en ne laissant pas entrer les pompiers, est absolument ridicule. Il est important de le dire, aux fins du compte rendu.
Ensuite, elle a dit que les conservateurs avaient pointé du doigt sa province et sa région avec le projet de loi . Eh bien, de toute évidence, elle n'a pas tout à fait compris de quoi il était question dans le projet de loi C‑49, monsieur le président, car à l'époque, le projet de loi C‑49 comptait pas moins de 37 références directes à des dispositions inconstitutionnelles de la Loi sur l'évaluation d'impact. Nous croyions fermement — et de nombreux experts du secteur et habitants de sa propre province étaient aussi d'accord — qu'il était de la plus haute importance d'avoir une certitude réglementaire.
Le projet de loi visait à moderniser l'Accord atlantique, et les conservateurs l'ont soutenu. Cependant, ce que nous n'avons pas soutenu était l'inclusion de la Loi sur l'évaluation d'impact, qui est inconstitutionnelle. Au moment où nous en débattions, en comité, le gouvernement n'a rien fait pour la changer et n'a rien dit quant au moment où il le ferait, sauf pour dire: « Eh bien, nous y reviendrons à une date ultérieure. » Ce n'est qu'au moment où la loi d'exécution du budget a été déposée que nous avons finalement vu le gouvernement agir et apporter des changements à la Loi sur l'évaluation d'impact.
Monsieur le président, je présume que vous le savez, puisque vous venez vous-même de l'Alberta, mais la province de l'Alberta a encore une fois dit au gouvernement qu'elle allait intenter des poursuites contre le gouvernement fédéral, car elle croit que la Loi sur l'évaluation d'impact est toujours inconstitutionnelle, et qu'il y a toujours des questions en suspens au sujet de la qualité pour agir, du pouvoir discrétionnaire du ministre et d'autres choses du genre, entre autres choses qui sont toujours inconstitutionnelles, car elles font partie de ce qui a été jugé inconstitutionnel avant et qui n'a toujours pas été changé.
Si la députée d'en face était préoccupée par ce qui se passe dans sa province, alors elle voudrait avoir une certitude absolue par rapport à la Loi sur l'évaluation d'impact, et que cette dernière ne comprenne plus d'éléments inconstitutionnels à l'avenir. C'est une chose dont nous voulions discuter, à ce moment‑là; c'est toujours une chose dont nous souhaitons débattre, aujourd'hui s'il est question de la Loi sur l'évaluation d'impact.
Pendant notre étude précédente, monsieur le président, vous vous rappellerez que plusieurs témoins ont comparu devant le Comité et qu'ils nous ont dit, encore une fois, qu'il y avait toujours des questions en suspens en lien avec la Loi sur l'évaluation d'impact. Rien n'indique que le gouvernement prendra cela au sérieux et qu'il cherchera à éliminer, à résoudre cette incertitude, afin que les entreprises privées puissent avoir une certitude absolue, à l'avenir, quant au prochain projet qu'elles souhaitent construire. Nous savons qu'il y a un besoin et une demande pour que plus de pipelines soient construits au pays. Nous atteindrons la pleine capacité d'ici 2028 et il sera nécessaire d'augmenter la capacité d'exportation du pays.
Je crois qu'il y a plein de choses qui se passent ici qui doivent ultimement être réglées.
Pour revenir à un autre point, monsieur le président, voilà pourquoi un calendrier serait utile au Comité. C'est pour que nous sachions où nous en sommes avec tout cela. De cette façon, nous saurons à quel moment la prochaine séance portant sur le projet d'agrandissement du pipeline Trans Mountain se tiendra. Je sais qu'il est dit à l'écran que nous débattons, aujourd'hui, mais ce n'est pas ce dont nous débattons, aujourd'hui; nous débattons d'une motion concernant les puits abandonnés et orphelins.
Monsieur le président, je crois que c'est ici que je vais conclure mes remarques. Je sais que mon collègue de l'Alberta, M. Dreeshen, aura beaucoup de choses à dire lui aussi. Je me réjouis d'entendre quelqu'un qui vient de l'Alberta parler de ce qui se passe dans sa province en lien avec cette question, et pas quelqu'un du centre-ville de Toronto, là où est la secrétaire parlementaire.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
J'avais quelques commentaires au sujet de cette motion. Je sais que, comme vous l'avez mentionné, le préambule ne devrait peut-être pas être là. Bien sûr, d'autres personnes ont dit, eh bien, tout ce que nous essayons de faire est de préparer le terrain.
J'ai quelques remarques à faire sur le préambule, et j'irai à la partie qui a été présentée dans la motion principale. Il est proposé que « le Comité permanent des ressources naturelles entame une étude de cinq réunions sur l'impact de ce manque » — j'ignore de quel manque il est question — « de nettoyage de ces puits ». Nous avons au moins reconnu que, si nous traitons de questions nationales, cela concernerait tout le pays, non pas seulement l'Alberta, donc nous avons annulé cela.
La motion continue: « les impacts de la pollution du non-nettoyage des puits abandonnés et orphelins. » Bien sûr, nous avons eu cette discussion avec M. Patzer, il y a quelques instants, à propos de la différence entre les puits abandonnés, qui en sont là parce qu'ils sont sécuritaires — ils existent toujours, mais ils sont sécuritaires, à ce stade — et les puits orphelins, qui peuvent être sécuritaires ou pas. Voilà ce qui est présenté ici.
Cependant, pour revenir au préambule, ce n'est pas ce qu'il dit. Il dit: « Il y a 1 600 puits de pétrole abandonnés et orphelins en Alberta qui polluent les terres agricoles, les cours d'eau et l'air. » Il y a une inexactitude ici. Bien sûr, cela devient ensuite une partie de la motion. Les gens pensent qu'il se passe quelque chose d'extrêmement mal, mais ce n'est certainement pas la réalité.
Ensuite, le Comité discute de « la réglementation visant à tenir les entreprises responsables du nettoyage des puits ». Cela existe déjà. Voilà à quoi sert le groupe de pression Alberta Energy Regulator. La motion dit: « les opportunités potentielles associées au nettoyage des puits abandonnés, et fait rapport de ses conclusions dans la Chambre des communes. »
Dans tout cela, une chose qui est importante est l'occasion de nettoyer les puits abandonnés et les autres choses qui peuvent être faites. Différents choix s'offrent à vous pour cela. Allez-vous simplement les fermer? Allez-vous vous en servir afin de séquestrer du carbone pour ensuite, peut-être, tenter de régénérer et revitaliser les bassins? C'est assurément ce qu'il vaudrait la peine d'avoir.
Encore une fois, si une personne qui ne peut pas comprendre ce que sont les puits abandonnés et les puits orphelins, alors cette personne démonise tout ce qui se fait.
Il y a un autre aspect dont j'aimerais vraiment parler aujourd'hui. C'est l'endroit où la motion dit: « Le gouvernement de l'Alberta a renvoyé 137 millions de dollars » — je crois qu'il s'agit de 136 millions de dollars, mais là n'est pas la question — « parce qu'il n'a pas utilisé les fonds fournis par le gouvernement du Canada pour nettoyer les puits abandonnés et créer des emplois pendant la pandémie. » Encore une fois, il s'agit d'une déclaration qui, peut-être, aurait du sens numériquement; cependant, cette déclaration ne traite pas des véritables faits. C'est ce que j'ai dit la dernière fois: ces dollars dont il était question, bien entendu, devaient être dépensés sur des terres des Premières Nations. Plutôt que de simplement dire qu'il désignerait n'importe qui pour les remettre en état, le gouvernement de l'Alberta a travaillé étroitement avec les Premières Nations pour qu'elles puissent assumer cette responsabilité.
Bien sûr, il faut toujours un peu de temps pour que cela se fasse, alors c'est devenu un problème. Quelqu'un aurait pu dire: « Nous pourrions trouver d'autres entreprises qui se sont chargées du reste des travaux. Nous pourrions les distribuer aux Premières Nations, puis les pousser de côté. » Mais il y a deux choses à souligner. Premièrement, ce n'est pas ainsi que nous faisons les choses. Deuxièmement, c'est sur des terres fédérales. Je veux dire, c'est un fait. Je sais que les gens n'en sont pas trop fiers, mais c'est une responsabilité du gouvernement fédéral.
Ensuite, si vous regardez les vrais chiffres, vous verrez que c'est 133,3 millions de dollars qui devaient être dépensés sur le total de 137 millions de dollars. J'imagine, si vous voulez être pointilleux, qu'il y aurait peut-être eu 3 millions de dollars dans le fonds, avec lesquels le gouvernement de l'Alberta aurait peut-être pu nettoyer deux puits, ou quelque chose comme ça, mais cela s'appelle être pointilleux.
Ici, ensuite, le gouvernement essaie de mettre en relief le manque de responsabilité du gouvernement provincial, et c'est ce qui est dit. C'est ce qui est dit tout au long. C'est dit constamment dans chacune des parties du préambule et de la motion, même si nous avons tenté de les changer un peu — et c'est vous, monsieur le président, qui avez le pouvoir d'apporter ce changement à la motion.
Nous avons tout cela, mais il n'y a aucune reconnaissance du fait que le gouvernement savait que ces 137 millions de dollars étaient alloués aux Premières Nations pour le nettoyage. Cela n'est apparu nulle part dans cette motion. Cela apparaît seulement car nous savons que...
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Merci beaucoup, monsieur le président. C'est très apprécié.
Nous ne voyons nulle part, dans la motion principale, mention de l'usage auquel les fonds sont destinés, et je crois que c'est important. Bien sûr, cela indiquerait peut-être que le gouvernement ne prête pas attention à cela, ou peut-être qu'il pensait que d'attaquer l'Alberta de front était la chose à faire à ce moment précis et qu'il n'a pas compris — je suis d'accord là‑dessus — que, si nous convoquions des experts, ils le ridiculiseraient, car il ne prête pas attention à cela. C'est un fait.
Nous aurons peut-être la chance de voter sur la question de savoir si nous souhaitons convoquer des experts pour qu'ils ridiculisent le gouvernement. Je ne crois pas que ce sera un problème; cependant, voilà où est le problème. Nous recevons toute cette mésinformation du gouvernement. Nous ne savons pas où est la source. Cependant, cela ne changera pas. Nous avons entendu les commentaires ce matin, dans la discussion, et précédemment, à propos des raisons pour lesquelles les députés libéraux croient que c'est une excellente idée; cela ne changera donc pas. Nous demanderons à des personnes de comparaître, je suis certain que ces personnes sont d'excellents témoins, mais elles parleront d'un sujet qui n'a rien à voir avec les 137 millions de dollars. Toutefois, ce n'est pas la question. Il faut ajouter cela au reste pour voir où nous allons à partir de là.
J'aimerais revenir à la motion principale elle-même et je reviendrai sur ce que les Premières Nations demandaient et attendaient.
La motion dit: « Le Comité permanent des ressources naturelles entame une étude... sur l'impact de ce manque. » Voilà pourquoi ils doivent garder un préambule, à cause de ce manque dont ils parlent et du « nettoyage des puits ». Par conséquent, ils doivent dire, eh bien non, ils ne se soucient pas de tous ces puits abandonnés et orphelins dans tout le pays; c'est seulement que, bien sûr, il y avait quelques dollars d'associés à cela, ce qui est un argument, mais rien de plus.
Encore une fois, nous avions précédemment, avec M. Simard, retiré la partie « en Alberta » pour tenter d'en faire un argument pancanadien, au moins.
Encore une fois, ils parlent toujours « des impacts de la pollution de non-nettoyage des puits abandonnés et orphelins », dont mon collègue, M. Patzer, a décrits de manière éloquente la différence. Si les gens ne savent pas cela, peut-être qu'il s'agit, encore une fois, d'une chose que nous devrions chercher à comprendre. Nous avons cinq réunions pour faire cela. Nous pourrions peut-être jeter un œil sur les rapports de la Régie de l'énergie de l'Alberta et peut-être demander au gouvernement de l'Alberta de présenter quelque chose à notre comité. Nous parlons de cinq réunions sur le fait que le gouvernement ne sait pas qu'il a une responsabilité à l'égard des Premières Nations. Il y a des jours où cela ne me dérangerait pas de le souligner aussi longtemps qu'il le faudra, mais je crois que c'est évident, puisque cela a été présenté de cette manière.
Pour être parfaitement honnête, après la discussion que nous avons eue la semaine dernière, je croyais vraiment que nous allions venir ici et que le gouvernement allait dire que cette motion n'était peut-être pas si importante, après tout, et qu'il devrait peut-être simplement la retirer, car il aurait l'air vraiment stupide s'il maintenait cette motion. Cependant, ce n'est pas ce qui s'est passé, et nous voici en train de l'examiner de cette façon.
La motion dit que « les entreprises qui abandonnent des puits et ne paient pas pour leur nettoyage ont un impact négatif sur les contribuables provinciaux et les municipalités. » C'est vrai, mais il y a des procédures pour cela. Il y en a toujours eu. Entendre dire, comme l'a mentionné Mme Jones plus tôt, que vous vous attendez à ce que l'Alberta... La province n'a pas d'antécédents en matière d'environnement... C'est n'importe quoi.
Je l'ai déjà mentionné — et Mme Goodridge en a parlé plus tôt —, que lorsque vous allez à Fort McMurray et que vous regardez le site d'exploitation minière, et qu'ensuite vous vous retournez pour regarder la forêt, vous vous dites, zut!, regardez ce qu'ils sont en train de faire. Ils sont en train de creuser et de détruire ces terribles forêts. Non: ils creusent et les transforment ensuite en magnifiques forêts.
Les entreprises ont une responsabilité pendant 40 ans. Je suis allé là‑bas. Après 20 ans, vous ne pouvez pas voir la différence. Il n'y a pas de cicatrices. Rien de la sorte. C'est un type de technologie incroyable qui aide à nettoyer les déversements d'hydrocarbures, c'est‑à‑dire, des sables bitumineux, en les empêchant d'arriver aux cours d'eau. Je veux dire, c'est la réalité de la chose.
Voilà ce qu'est la remise en état. Je sais que mon bon ami, M. Angus, a beaucoup parlé des sites d'exploitation minière. C'est ce que c'est; c'est un site d'exploitation minière. Si l'on peut trouver une façon de le remettre en état, on peut penser que les personnes qui habitent dans la région en seraient fières. Je suis certain que, dans le secteur minier, que ce soit en Ontario, au Québec, dans les Maritimes ou ailleurs, les gens sont fiers des sites remis en état, où ils peuvent faire la différence.
Les Albertains sont fiers de ce qu'ils font et de la différence qu'ils font. Nous pourrions dresser la liste de toutes les choses dans lesquelles nous excellons à l'échelle mondiale. Je repense au moment où je suis entré en politique, il y a un peu plus de 16 ans maintenant. Quelqu'un était venu me dire de ne laisser personne me dire que quelque chose clochait dans l'industrie du pétrole et du gaz du Canada. Le seul pays qui a un dossier environnemental presque aussi bon, dans l'industrie du pétrole et du gaz, c'est l'Australie. Cela s'explique par le fait que l'Australie utilise les mêmes processus que l'Alberta. Voilà de quoi il est question ici.
Lorsque nous parlons des technologies formidables et des occasions de les vendre partout dans le monde, le gouvernement nous répond qu'il ne souhaite pas réellement faire cela. Le gouvernement ne veut pas de l'exploitation pétrolière et gazière, si tant est qu'il puisse l'arrêter. Le monde va dans cette direction, dit le , et nous entendons cela de la part d'autres personnes qui ont quelque chose à dire sur la question. Cela, également, est absurde.
Tout ce que cela donne, c'est que des centaines de milliards de dollars d'investissements potentiels vont à d'autres pays.
Je viens justement de parler avec un homme qui fait des affaires à travers le monde. Il est frustré, mais son prochain projet se déroulera au Kazakhstan. Il en sortira du pétrole. Il s'agit d'une entreprise canadienne, mais le travail aurait pu être fait par des travailleurs canadiens. Cela aurait pu être fait de telle manière que l'argent des contribuables aille aux gouvernements fédéral, provincial ainsi qu'aux administrations municipales.
C'est ce qui aurait pu se produire, mais notre esprit est uniquement occupé par le désir d'avoir à l'avenir des éoliennes et des panneaux solaires. Voilà comment nous créerons cette énergie intermittente dont nous avons besoin. J'ai entendu des gens dire que, lorsque nous aurons mis au point ce concept de stockage massif par batteries, nous serons en mesure d'y faire face.
En attendant, le reste du monde, même s'il croit que c'est ce qu'il veut faire et même s'il croit que d'avoir ces types particuliers d'énergies renouvelables est une bonne idée, se sert toujours du pétrole et du gaz. Les choses s'accélèrent dans d'autres pays. Ils utilisent toujours leur charbon.
Ils accélèrent les choses, car ils savent que c'est ainsi qu'ils peuvent fabriquer... Ils savent que c'est ainsi qu'ils peuvent faire avancer les choses. Ils savent que c'est ainsi qu'ils peuvent rivaliser avec des gens comme nous, qui avons menotté nos industries. Ils nous passent dessus, alors bien sûr, lorsque nous disons... Pourquoi ne pensons-nous pas à l'avenir? Nous pouvons nous rendre là où les gens pensent que nous devrions être, aujourd'hui ou dans les décennies à venir, si nous étions plus efficaces et tout cela.
D'ici là, fermer notre industrie... Ça lancerait un signal. Je veux dire, nous voyons cela constamment. Fermer notre industrie voudra simplement dire que le reste du monde prendra la relève. Vous savez, je pense parfois aux échecs éventuels des gouvernements, des nations et des systèmes économiques. Si nous perdons le contrôle de nos ressources naturelles et qu'un autre pays dit « vous savez quoi, nous prendrons la relève », maintenant, c'est aussi simple que les investissements, donc il y a de la concurrence, au moins. Si vous n'avez plus le contrôle et que vous vous dites que, maintenant, nous nous tiendrons à distance, et si nous avons une autre motion, à une autre séance du Comité, qui dit: « oh! ce n'est pas une bonne idée », et bien, nous ne serons pas en mesure de contrôler cela. Je crois que c'est l'un des enjeux principaux.
J'aimerais maintenant revenir sur le programme de remise en état des Premières Nations. Ce rapport est daté du 29 janvier de cette année. En somme, ce dont ils parlent... J'en lirai une partie. Le gouvernement de l'Alberta a élaboré le cadre de gestion des passifs afin d'atténuer les risques associés aux infrastructures vieillissantes et à la remise en état des sites. Il a ainsi confirmé le financement des communautés des Premières Nations et des communautés métisses. Il y a une liste. Je ne la lirai pas toute, car je sais que d'autres personnes aimeraient faire des commentaires.
Le rapport énumère les Premières Nations et la valeur des projets de ces communautés. Près de chez moi, il y a le projet de la bande crie Ermineskin, qui a reçu 2,6 millions de dollars. La bande de Louis Bull a reçu 1,7 million de dollars. Et c'est seulement pour les communautés situées à proximité. Pour la bande de Sunchild, c'était 1,2 million de dollars.
Le rapport continue et énumère tous les endroits où ces millions de dollars ne seront pas dépensés. Le gouvernement a choisi, par démagogie politique, de retirer l'argent. Maintenant, il doit vivre avec le fait qu'il a retiré cet argent à des communautés des Premières Nations. Il doit vivre avec le fait que les Premières Nations, avec l'aide du gouvernement de l'Alberta, ont essayé de renforcer leurs capacités afin de gérer ces puits et de nettoyer leurs terres.
Les Premières Nations ne souhaitaient pas être des sociétés fictives, quand quelqu'un dit simplement « oh, je pense que nous pouvons cocher une case sur la liste qui dit que nous avons une Première Nation qui se charge de cela », et que d'autres gens viennent ensuite en récolter les bénéfices. Ce n'est pas ce que font les Premières Nations, dans ma province. Ce n'est pas ce que les autres Premières Nations... J'ai passé de nombreuses années à Affaires autochtones et Développement du Nord Canada. Ce n'est pas ce qu'elles font. Elles prennent soin d'elles-mêmes et de ce qui leur est nécessaire. Elles ne permettent pas à un gouvernement de venir leur dire: « oh, nous devons cocher une case qui dit que nous avons la participation des Premières Nations. » Je crois que vous commencez à le voir, maintenant, lorsque les discussions ont lieu.
Sinon, je vais vous dire que, dans les discussions que j'ai eues avec les organismes financiers des Premières Nations, ils m'ont dit qu'ils étaient furieux d'être laissés pour compte simplement pour que le gouvernement actuel puisse cocher une case et dire « Oh oui, la Première Nation a travaillé avec nous ».
Ce n'est pas ce qui se passe en Alberta, parce que, évidemment, dans ma province, on respecte l'ardeur au travail des Premières Nations et je pense que c'est primordial.
Monsieur le président, je vais terminer là‑dessus, mais j'aimerais communiquer certaines informations, surtout en ce qui concerne les Premières Nations. Cela est adressé par les Premières Nations du Traité no 8 en Alberta et du bureau du grand chef, en décembre dernier, à l'honorable:
Le 11 décembre 2023, les chefs des Premières Nations visées par les traités nos 6, 7 et 8 se sont rencontrés pour parler du programme de remise en état des sites des Premières Nations... et de la somme de 134 millions de dollars destinée à la remise en état que le gouvernement de l'Alberta n'a pas dépensée, et de la demande du gouvernement du Canada qui voudrait que cette somme soit retournée sous forme d'économies, plutôt qu'investie aux fins de l'objectif initial. Ces mêmes chefs ont convenu à l'unanimité que le gouvernement fédéral devrait accepter que les 134 millions de dollars qui sont actuellement détenus par la province aux fins du programme de remise en état des sites des Premières Nations, soient consacrés à ce programme, ce qui fournira des fonds bien nécessaires pour continuer le bon travail que nous accomplissons...
Ils travaillent déjà. On ne part pas de rien et on ne fait pas que commencer. Ils ont dit:
Si le statu quo persiste, les deux gouvernements, tant provincial que fédéral, et l'industrie abandonneraient ou remettraient en état plus de 3 000 sites sur les terres et les territoires des Premières Nations.
Trois milles... Nous pourrions peut-être regarder ce que dit le préambule. C'est ce dont ils parlent. Si les chefs qui se sont réunis et qui ont parlé avec moi dans mon bureau pouvaient expliquer ce qu'ils pensent du gouvernement actuel et de son approche autoritaire, ce pourrait être une réunion intéressante, mais cela mettrait le gouvernement dans l'embarras.
Comme je l'ai dit, on a encore le temps. Il pourrait retirer, changer ou enlever carrément le préambule et seulement parler d'apprendre quelque chose au sujet de ce que sont les puits abandonnés ou orphelins. Si ça disait seulement ça, je pense que ce serait un plan beaucoup plus facile, et puis peut-être que... Nous le soulignerions sans doute de toute façon, mais peut-être que le gouvernement actuel ne serait pas si embarrassé par les mesures qu'il met sur la table. Si les députés essaient seulement de concocter un récit en vue des élections sur la taxe sur le carbone, pour pouvoir dire, eh bien, regardez ce que nous avons tenté de faire, et eux ne s'en sont pas souciés... Si c'est à ça qu'ils pensent, je crois que l'on pourrait en débattre une autre fois.
Merci beaucoup, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président.
Je vais essayer de réorganiser mes pensées et de retrouver le fil de ce que je voulais dire. C'est la deuxième ou troisième interruption faite au moyen d'un rappel au Règlement.
Je disais seulement que ce n'était pas parce qu'un libéral disait une chose qu'elle était vraie. On dit que ces puits abandonnés et orphelins polluent les terres agricoles, les cours d'eau et l'air. Aucune donnée probante ne montre que c'est le cas. Faire un commentaire au hasard qui sort de nulle part... Selon moi, c'est un commentaire ou un point qui est fait pour créer de l'agitation, et ça fonctionne. À mon avis, nous ne devrions pas inclure dans notre préambule des choses qui visent précisément à perturber les gens. Je ne crois pas qu'un préambule qui essaie de perturber les gens soit utile ou favorise un débat constructif et une étude constructive. Toutefois, je crois que, si c'est une préoccupation légitime, quelque chose qui est bien documenté, je crois que c'est de cela que nous devons parler. Quoi qu'il en soit, il n'est pas nécessaire d'inclure cela dans le préambule; on pourrait l'inclure dans la motion elle-même.
Si nous regardons la différence entre un puits abandonné et un puits orphelin, nous voyons que les promoteurs des puits abandonnés sont en fait responsables de ceux‑ci à vie s'ils contaminent l'environnement. Les entreprises qui les possèdent sont responsables pendant 25 ans des problèmes liés à la remise en état de la surface. S'il y a des problèmes touchant la topographie, la végétation, la texture du sol ou le drainage, le promoteur du puits est responsable de ces choses 25 ans après l'abandon de ce puits et, en fait, est responsable à vie de ce puits s'il y a contamination.
Je crois que c'est quelque chose que l'industrie a pris très au sérieux. L'organisme de réglementation de l'énergie de l'Alberta surveille ces puits abandonnés très attentivement et s'assure que les propriétaires des puits font preuve de la diligence voulue et qu'ils assument leurs responsabilités et atténuent les impacts sur notre environnement.
Je trouve aussi très intéressant que, pour un libéral, un scandale, c'est quand quelqu'un rembourse le gouvernement fédéral. Dans ce cas‑ci, le gouvernement de l'Alberta a remis 137 millions de dollars au gouvernement fédéral. Je trouve intéressant qu'ils ne pensent pas que c'est un scandale quand 400 millions de dollars destinés au programme Technologies du développement durable Canada sont détournés. Ils ne semblent pas penser que c'est un scandale. En fait, la Chambre traite depuis presque trois semaines de la question de savoir si les documents liés au scandale de TDDC, à son conseil d'administration, au détournement de fonds et aux 186 conflits d'intérêts existants devraient ou pas être remis à la GRC parce que cela empeste la corruption.
Les libéraux, pour une raison ou une autre, ne parlent pas de la nature scandaleuse de cette situation précise, mais ils semblent vouloir parler des 137 millions de dollars qui ont été renvoyés au gouvernement fédéral. C'est penser de manière rétrospective.
Parlons de ces 137 millions de dollars. Le gouvernement albertain a reçu environ un milliard de dollars qui devaient servir à nettoyer, remettre en état et désaffecter comme il se doit les puits abandonnés et orphelins. La province n'est pas parvenue à dépenser tout l'argent qu'elle avait reçu dans le temps imparti, et elle a demandé plus de temps au fédéral pour pouvoir utiliser l'argent qui restait. Le gouvernement fédéral, le gouvernement libéral actuel, la bureaucratie contrôlée par les libéraux ont dit « Non, renvoyez-nous l'argent. Renvoyez-nous 137 millions de dollars ». Comme le gouvernement de l'Alberta ne pouvait pas, selon les règles de la bonne gouvernance, dépenser l'argent de manière responsable pour obtenir les résultats voulus, il a renvoyé l'argent au gouvernement fédéral.
Plutôt que de féliciter l'Alberta de sa bonne gestion de l'argent, le gouvernement veut maintenant effectuer une étude pour savoir pourquoi la province a renvoyé 137 millions de dollars. « Pourquoi ne l'avez-vous pas dépensé? » Eh bien, je pense que nous devrions féliciter les provinces qui gèrent bien l'argent et qui peuvent dépenser l'argent de façon responsable, d'une façon qu'elles peuvent défendre, ainsi que des résultats obtenus. Elles ont versé l'argent dans le cadre d'un processus d'appel d'offres équitable, ouvert et honnête, qui a fait en sorte que des entrepreneurs qualifiés se sont vu confier le travail. Comme M. Dreeshen nous l'a dit, nous savons à quel point les Premières Nations s'occupant de la remise en état ont participé à la désaffectation de certains de ces puits. Ces personnes font de l'excellent travail. Toutefois, ce n'est pas parce que l'argent est disponible que cela veut dire qu'il faut le dépenser n'importe comment et le dilapider. Or, le préambule donne à penser que cette option aurait été préférable au renvoi de l'argent non dépensé au gouvernement fédéral.
Je crois que nous devrions féliciter l'Alberta et dire « Eh bien, madame la première ministre Smith, vous avez fait de l'excellent travail en vous assurant de gérer de façon responsable l'argent que le gouvernement vous avait versé dans un objectif précis. Vous n'avez pas pu dépenser l'argent de façon frivole et de façon non responsable, donc vous le retournez au gouvernement fédéral et vous lui demandez gentiment d'avoir plus de temps pour pouvoir utiliser l'argent de façon responsable ». Nous avons dit non. Le gouvernement libéral actuel devrait féliciter la première ministre Smith du bon travail que son gouvernement et elle font en Alberta.
Le prochain point concerne la Saskatchewan. Encore une fois, dans mes commentaires précédents, j'ai dit que le gouvernement actuel cherchait la division, cherchait à désunir le Canada. Pourquoi un préambule attaquerait‑il une province pour essayer de créer une forme d'animosité entre elle et sa voisine? Seul un libéral saurait pourquoi. Je ne crois pas qu'il y ait de bonnes raisons pour créer de l'animosité entre les provinces. Nous devrions plutôt tenter de promouvoir l'unité du pays. Ce n'est pas ce que fait un point comme celui‑ci.
Il est aussi indiqué que « les entreprises qui abandonnent des puits et ne paient pas pour leur nettoyage ont un impact négatif sur les contribuables provinciaux et les municipalités ». C'est vrai. Elles devraient le faire. C'est pourquoi les organismes de réglementation, y compris l'organisme de réglementation de l'énergie de l'Alberta, surveillent la situation attentivement et rappellent aux gens les responsabilités auxquelles ils s'étaient engagés lorsqu'ils ont creusé les puits, ont exploité les ressources et les ont envoyées sur le marché. Quand ils constatent qu'un puits ne produit plus de ressources, ils doivent aussi effectuer un suivi. S'ils ne font pas un suivi auprès des propriétaires de ces puits pour s'assurer que de bonnes mesures d'assainissement sont prises, cela coûte de l'argent aux contribuables provinciaux et aux municipalités. C'est pourquoi l'organisme de réglementation supervise tout cela, et je pense qu'il fait du bon travail. Intégrer cela au préambule... Je ne crois pas qu'un quelconque contribuable provincial et municipal a signalé un problème, alors pourquoi faut‑il indiquer cela dans un préambule? Encore une fois, cela crée de l'animosité entre les gens et incite à la discorde.
« Les puits orphelins et abandonnés présentent une opportunité économique pour soutenir des solutions énergétiques comme l'énergie géothermique. » Je ne sais pas vraiment d'où vient ce point, mais il semble que l'on veuille convertir les puits de pétrole en sources d'énergie géothermique. Cela vaudrait la peine d'être étudié. On aurait pu l'inclure à la motion, mais bon. On a préféré l'indiquer dans le préambule. Qui sait s'il y a des possibilités à cet égard? Je ne sais pas comment la géothermie et le pétrole peuvent aller ensemble. On parle d'eau et de pétrole. Je sais ce que je sais, monsieur le président. Si je mets de l'huile dans de l'eau, les deux ne semblent pas se mêler très bien. En fait, elles se séparent. Cela fait partie du processus d'extraction du pétrole: on envoie de la vapeur d'eau vers le bas, et le pétrole remonte. Je ne sais pas si cette possibilité est valide. On pourrait faire une analyse de rentabilité à cet égard. Qui sait? Cela vaut probablement la peine de faire une étude.
Je pense que j'aimerais surtout revenir sur les deux ou trois premiers points. Il semble que la province de l'Alberta a été ciblée injustement par le gouvernement libéral, plutôt que d'être reconnue pour offrir une prospérité économique à tout le pays.
Je crois que nous devrions féliciter l'Alberta pour le bon travail qu'elle a fait en utilisant de façon responsable plus de 800 millions de dollars des fonds qu'elle a reçus pour financer dans les faits des projets d'assainissement des puits abandonnés et orphelins. Je crois qu'il aurait été judicieux de la part du gouvernement libéral actuel d'accorder plus de temps à l'Alberta et de lui dire « Vous avez des entrepreneurs qualifiés et nous voulons que vous continuiez à utiliser leurs services. Nous ne voulons pas que vous vous contentiez de lancer cela sur le marché et d'embaucher des entrepreneurs qui, pour commencer, ne sont peut-être pas formés adéquatement et qualifiés pour faire ce genre de travail et qui pourraient ne pas être compétents pour ce genre de travail. »
Je ne crois pas que ce soit nécessairement ce genre d'entrepreneurs auxquels nous voulons confier des projets comme ceux‑ci pour qu'ils les mènent à terme. Comme nous l'avons déjà entendu, il y a des entrepreneurs responsables. Il y a des gens qui sont formés. Ils ont de bons programmes de sécurité. Ils emploient des Autochtones... Bon nombre de ceux qui achèvent ces projets d'assainissement sont en fait des entreprises qui appartiennent à 100 % à des Autochtones. Je pense que le gouvernement aurait dû accorder plus de temps, et vous savez quoi? Cela n'aurait pas été un problème, monsieur le président.
L'autre problème que j'ai avec la motion, c'est que nous poursuivons présentement deux études. Il y a le projet du pipeline Trans Mountain, et M. Angus a vraiment encouragé cette étude afin de savoir exactement ce qui est arrivé avec ce projet, qui devait au départ coûter 9,7 milliards de dollars. Quand le gouvernement fédéral s'en est enfin chargé ou l'a acheté, nous étions rendus à près de 13 milliards de dollars, et maintenant la facture a explosé à 34 milliards de dollars. Je pense que c'est une étude qui vaut vraiment la peine d'être faite et que notre comité devrait vraiment la faire. Je ne crois pas que nous ayons eu le fin mot de l'histoire, et je pense que notre étude se terminera bientôt en ce qui concerne la comparution des témoins.
Nous avons beaucoup de travail à faire dans le cadre de cette étude. Nous devons donner aux analystes le temps de rédiger un rapport. Nous devons leur donner le temps d'examiner toutes les données qui sont communiquées par les témoins qui ont comparu devant notre comité et les données que nous n'avons pas pu entendre. Ils doivent consigner toutes ces données et produire un rapport qui sera cohérent que notre comité pourra étudier et examiner. Je pense qu'il serait important de faire cela avant de commencer une autre étude.
Nous avons aussi étudié le dossier de l'électricité, la capacité de notre pays et du réseau et nous nous sommes demandé si c'était suffisant pour répondre aux demandes qui semblent augmenter partout au pays, surtout la demande en électricité propre. Je pense que c'était une très bonne étude. Nous avons entendu de très bons témoins. Ce sont des gens de l'industrie qui comprennent la situation et l'économie du Canada. C'est aussi un rapport qui doit être rédigé et que notre comité doit examiner.
Notre comité a entrepris beaucoup de travaux, monsieur le président. Je crois seulement que ce serait utile que vous preniez le temps, avec le greffier, de préparer un calendrier, pour notre comité, afin que nous sachions quand tout cela se fera et quand nous pourrons continuer l'étude sur le pipeline Trans Mountain ou revenir sur l'électricité, plutôt que d'examiner les motions présentées par les secrétaires parlementaires libéraux afin que nous entamions une autre étude alors que nous en faisons déjà deux qui ne sont pas terminées.
Ce sont deux études très importantes, monsieur le président, et j'espère vraiment que, à titre de président de notre comité, vous prendrez le temps de préparer un calendrier que nous pourrons examiner et approuver afin de savoir au moins ce que nous viendrons faire ici, mais je pense que nous avons déjà bien assez de choses à faire. Je pense que — surtout le préambule — c'est très triste, et je me demandais s'il visait vraiment à créer de la cohésion au sein de notre comité pour nous encourager à faire un travail productif.
Présentement, monsieur le président, je vais vous laisser la parole. Je suis sûr qu'il y a d'autres intervenants qui ont des opinions et qui aimeraient en faire part. Merci.
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Merci, monsieur le président. Après toutes ces histoires, c'est très agréable de revenir à la motion.
C'est intéressant de voir que le préambule est autant anti-Alberta. Vous, monsieur le président — un compatriote albertain — avez eu deux fois l'occasion de la lire, et vous avez refusé. Je crois que c'est dû en partie au sentiment anti-Albertain exprimé dans la motion. Monsieur le président, je ne vous en veux pas. Je ne voudrais pas moi non plus lire la motion si j'étais dans vos souliers. C'est un des aspects de la motion qui frustre les conservateurs.
Cela aurait été différent si la motion n'avait pas été proposée par la secrétaire parlementaire. Toutefois, puisqu'elle a été proposée par la secrétaire parlementaire, il est évident que cela a été fait selon les directives du . Cela veut dire que ça a été fait selon les directives du . C'est de cela qu'ils souhaitent que l'on discute. La motion n'a pas été proposée par un quelconque membre du Comité. Elle a été proposée par la secrétaire parlementaire du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
Nous savons que le Cabinet du premier ministre est l'un des plus centralisés de l'histoire du Canada, donc cela n'a pas été fait par hasard. Ils ont décidé de s'attaquer à l'Alberta parce qu'ils n'avaient rien de mieux à faire. C'est une attaque délibérée contre l'Alberta, son industrie énergétique et ses travailleurs.
Le programme mis en œuvre par le gouvernement fédéral visait à donner du travail aux travailleurs de l'industrie énergétique pendant la période difficile de la pandémie. Ce qui complique les choses, et les membres ne le comprennent probablement pas, c'est que la plupart des travailleurs qui nettoient les puits de pétrole sont des entrepreneurs. Pendant la pandémie, la main-d'œuvre contractuelle a eu des difficultés parce qu'elle ne possède habituellement pas son propre équipement. Elle le loue. Les entrepreneurs se sont retrouvés dans une position difficile où, souvent, les contrats de location étaient menacés. Ils ont dû obtenir de nouveaux outils et de nouveaux équipements, donc le travail ne pouvait pas se faire sur un claquement de doigts: « Allez nettoyer le puits. »
Cela a nécessité un peu plus de planification en raison de la situation critique et du temps qu'a pris le gouvernement fédéral pour verser l'argent. Cela n'a pas été mis en œuvre dans les premières semaines ou les premiers mois de la pandémie. Il y a eu des retards. En toute honnêteté, le programme a sauvé de nombreux entrepreneurs. Il a donné l'occasion à de nombreux entrepreneurs au chômage de réembaucher leurs employés, de renouveler leurs contrats de location pour les équipements et de sauver leur place dans le marché.
Toutefois, le programme n'a pas été mis en œuvre au moment où il était absolument nécessaire. Il a été mis en œuvre après un certain retard. Étant donné sa portée, le programme a été déployé de manière progressive. Contrairement au gouvernement fédéral, le gouvernement provincial, dont je faisais partie à l'époque, a décidé qu'il n'allait pas permettre à des sociétés fictives de faire le travail ou d'en donner des miettes à ses partenaires autochtones. Le gouvernement provincial voulait faire participer ses partenaires à des travaux importants et s'assurer qu'il y ait des retombées positives concrètes pour les communautés autochtones.
Il y a un grand nombre d'exemples de programmes de ce genre qui ont des répercussions importantes sur différentes communautés autochtones, que ce soit directement, au niveau de l'emploi, ou sur différentes ententes sur les répercussions et les avantages. Il ne suffit pas de claquer des doigts et de dire: « Tenez, voici beaucoup d'argent — faites cela aussi rapidement que possible. » Ce n'est habituellement pas la meilleure façon d'en avoir pour son argent. Toutefois, le gouvernement ne semble pas toujours chercher le meilleur rapport qualité-prix pour le dollar canadien.
L'un des éléments qui m'affectent, en tant qu'Albertaine, et en tant que personne qui est fière d'être née et d'avoir grandi à Fort McMurray — une communauté qui est attaquée, dès que l'occasion se présente, par le gouvernement néo-démocrate-libéral, une communauté qui est non seulement un chef de file de l'industrie énergétique de l'Alberta, mais aussi un chef de file de l'industrie énergétique du Canada... Nous pouvons remercier les personnes qui, tous les jours, font du travail extraordinaire et difficile, qui mettent leurs casques de protection et leurs bottes à embout d'acier et qui travaillent à -40 °C ou à 30 °C, des nombreux avantages dont nous bénéficions. Jour après jour, ils ratent Noël, Pâques et l'Action de grâces. Ils ratent les spectacles de danse et les parties de hockey de leurs enfants, et ils font cela pour que les lumières restent allumées. Et le gouvernement néo-démocrate-libéral continue de les attaquer.
L'un des arguments avancés par la secrétaire parlementaire est que la motion parle seulement de l'Alberta et de la Saskatchewan, parce que seules ces provinces ont reçu de l'argent. Vérification faite: ce n'est pas vrai. La Colombie-Britannique a aussi reçu de l'argent, mais ils ont décidé de ne pas mentionner le gouvernement néo-démocrate de la Colombie-Britannique lorsqu'ils ont décidé de s'attaquer à l'industrie énergétique, car cela ne correspondait pas à leur récit.
C'est une chose que les Albertains ne connaissent que trop bien. Ça fait partie de la frustration de nombreux Albertains, qui se présentent à mon bureau pour me parler de leurs frustrations: le gouvernement fait des choix sélectifs. Il se présente ici et dit: « Oh, nous mentionnons uniquement ces deux provinces, car ce sont les deux seules provinces. » Ce n'est pas vrai, il y a des puits de pétrole abandonnés dans tout le pays. Ce n'est pas juste quelque chose qui est propre à l'Alberta et à la Saskatchewan. Ni quelque chose qui est propre à l'Alberta, à la Saskatchewan et à la Colombie-Britannique. Il y a des puits en Ontario. Il y en a au Québec. Il y en a dans l'ensemble du pays. Encore une fois, le gouvernement néo-démocrate-libéral prend l'Alberta comme bouc émissaire.
C'est quelque chose d'extrêmement troublant. C'est quelque chose que, je crois, nous ne pouvons pas continuer de faire, parce que cela montre aux Albertains qu'ils ne sont pas pris en considération par le gouvernement néo-démocrate-libéral. Après toutes ces conversations et après toute la place que cela a pris, j'espère que l'amendement fondé sur le gros bon sens que je vais proposer sera accepté par les membres du Comité, car je crois que mes collègues et moi avons fait beaucoup d'observations pertinentes à ce sujet. J'aimerais amender la motion. Je vais amender la motion comme suit.
Je propose de supprimer le préambule dans son intégralité et d'ajouter ce qui suit:
Les chefs des Traités 6, 7 et 8 ont tous demandé un délai supplémentaire pour permettre aux communautés des Premières nations d'utiliser correctement les fonds fédéraux alloués pour les puits orphelins;
Les chefs ont demandé au gouvernement fédéral de retourner l'argent au gouvernement de l'Alberta afin qu'il puisse être distribué aux Premières Nations pour le nettoyage des puits orphelins;
Il est de la responsabilité légale et juridictionnelle du gouvernement fédéral d'assurer le nettoyage adéquat des puits orphelins sur les terres des Premières Nations;
Le gouvernement fédéral a révoqué les fonds qui devaient servir à l'assainissement et à la remise en état de plus de 3 000 puits orphelins sur les terres et territoires des Premières nations.
Puis, après « Le Comité permanent des ressources naturelles, », je suggère de remplacer:
entame une étude de 5 réunions sur l'impact de ce manque de nettoyage de ces puits, les impacts de la pollution du non-nettoyage des puits abandonnés et orphelins, les coûts de nettoyage des puits abandonnés et orphelins, la réglementation fédérale visant à tenir les entreprises responsables du nettoyage des puits et les opportunités potentielles associées au nettoyage des puits abandonnés, et fait rapport de ses conclusions à la Chambre des communes...
Par « fasse rapport à la Chambre que le gouvernement fédéral devrait retourner l'argent alloué à l'Alberta pour que les Premières Nations l'utilisent pour nettoyer les puits dans les réserves, ce qui relève de la responsabilité du gouvernement fédéral. »
Monsieur le président, je crois que nous devons réaliser qu'il est de notre devoir de ne pas diviser les Canadiens. Nous devrions travailler pour leur donner espoir. Nous devrions arrêter d'attaquer les industries et les travailleurs de ces industries, et nous ne devrions pas mettre en concurrence les provinces. J'espère que, après neuf ans, nous avons appris que, à long terme, dresser les Canadiens l'un contre l'autre ne fonctionne pas. Cela crée des difficultés. Cela crée de la souffrance. C'est une source de frustration.
Je crois réellement qu'il s'agit d'un amendement fondé sur le gros bon sens qui montre que le Comité des ressources naturelles respecte l'Alberta, respecte sa sphère de compétence, respecte la compétence du gouvernement de l'Alberta et, fait plus important encore, reconnaît l'importance d'avoir une réelle réconciliation avec les Premières Nations et les communautés autochtones pour qu'ils participent non seulement au nettoyage des puits, mais aussi qu'ils soient des partenaires prospères.
Monsieur le président, j'exhorte tous les députés à envisager cette motion et à voter en sa faveur. Je crois qu'elle a été envoyée au greffier et qu'elle sera distribuée, très bientôt, à tous.
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C'est très stimulant de voir qu'ils continuent d'invoquer le Règlement, parce qu'ils ne veulent pas entendre que c'est un réel problème et que c'est une attaque contre la province de l'Alberta. Selon mes estimations très sommaires, la Colombie-Britannique a retourné environ 11 % des fonds alloués dans le cadre du programme. L'Alberta a retourné 13 % des fonds. Nous parlons de la différence entre la Colombie-Britannique qui a reçu, au début, 120 millions de dollars et l'Alberta, qui a reçu 1 milliard de dollars. C'est une différence importante, mais elle n'a pas à être examinée dans le cadre de l'étude.
Cela revient simplement au fait que le gouvernement ne respecte pas l'Alberta. C'est ce qui est pertinent ici. J'ai essayé de proposer ce que je pensais être un amendement marqué au coin du gros bon sens afin de traiter proprement de la question et de montrer clairement que nous comprenons et respectons la réconciliation autochtone. Cela fait partie de notre lutte. Le gouvernement ne veut pas entendre des idées autres que les siennes. Il ne veut pas réaliser que, peut-être, ce n'est pas seulement le cas du gouvernement de l'Alberta qui doit être examiné.
Il ne veut même pas reconnaître que cela fait partie de sa propre sphère de compétence — les puits de pétrole sur les terres des Premières Nations. Le gouvernement du Canada en est responsable. Il ne veut pas reconnaître que les chefs des Traités 6, 7 et 8 ont tous demandé de prolonger le délai pour permettre aux communautés des Premières Nations d'utiliser correctement les fonds alloués par le programme des puits orphelins. Il ne semble pas comprendre que c'est un énorme problème.
Je ne suis pas ici pour faire de l'obstruction. Je ne suis pas ici seulement pour faire acte de présence non plus. J'essaie seulement de montrer au Comité que c'est une question extrêmement sérieuse. J'aimerais beaucoup avoir l'occasion de formuler un amendement afin de montrer clairement que nous n'essayons pas de nous attaquer au gouvernement de l'Alberta, aux Albertains et aux travailleurs de l'industrie énergétique de l'Alberta. Je ne vais pas faire de détour: la motion, telle qu'elle est rédigée, est une attaque. Que vous croyiez que c'est une attaque ou non, je vous dis, en tant que fière Albertaine, que c'en est une.
Monsieur le président, j'aimerais beaucoup que vous lisiez la motion amendée et que vous voyiez ce qu'en pensent vos électeurs. Je ne crois pas que vos électeurs sont si différents des électeurs avec qui je parle souvent. Je sais que nombre de vos électeurs travaillent dans l'industrie énergétique, et n'aimeraient pas que l'Alberta soit prise pour cible alors que nous donnons un laissez-passer à la Colombie-Britannique ainsi qu'à tous les autres puits orphelins: « Nous allons nous en prendre à l'Alberta, parce que l'Alberta est une cible facile. » Vous avez vu les sondages. Il est évident que les libéraux ne sont pas populaires en Alberta. Ils n'ont aucun scrupule à balancer tout cela par la fenêtre. C'est ça, la cause de la frustration. C'est pourquoi des Albertains sont ici et pensent que cela fait partie du problème. Je ne vais pas continuer dans cette voie. Je ne crois pas qu'il serait raisonnable et responsable de le faire.
J'essaie de montrer que ce n'est pas une proposition qui peut être faite n'importe comment et que tout va bien aller. C'est une des choses qu'a faites le gouvernement de l'Alberta afin de collaborer de façon gratifiante avec les communautés des Premières Nations. Le but était de, du moins selon le gouvernement de l'Alberta, générer des retombées à long terme pour les communautés des Premières Nations. Cela a permis non seulement de créer un excellent projet de loi sur l'environnement, mais aussi, très clairement, de créer des emplois gratifiants et d'offrir aux gens des formations de qualité. Par exemple, les Cold Lake First Nations ont formé des gens afin de les outiller pour leur permettre d'effectuer le travail à long terme.
En 2020, peu après que l'annonce a été faite... En Alberta, nous ne nous sommes pas arrêtés aux Premières Nations. Nous avons permis aux communautés métisses de l'Alberta de participer au programme de remise en état des sites des Premières Nations. L'Alberta est la seule province du Canada qui reconnaît les Métis et les établissements métis. Nous avons toute une structure à cette fin. Nous avons donné 85 millions de dollars aux Premières Nations et 15 millions de dollars aux communautés métisses. À la clôture de la période d'allocation de l'Alberta, 163 Premières Nations ont présenté des demandes pour un total de 118 millions de dollars, ce qui est assez impressionnant. C'est très impressionnant d'avoir reçu 163 demandes, réelles et formidables, pour un total de 118,4 millions de dollars, de la part de nos partenaires des Premières Nations. Il s'agissait de Premières Nations ou de partenariats avec des entrepreneurs autochtones. Ils ont nettoyé 2 145 sites distincts.
Les puits ne sont pas tous identiques. La motion du gouvernement traite tous les puits orphelins comme s'ils étaient exactement identiques, ce qui reflète son manque de compréhension de l'industrie et son manque de prise de conscience. Un puits orphelin peut très bien encore être un puits producteur. Il n'est pas présentement utilisé comme puits, mais il est possible de rouvrir les robinets et de le rendre opérationnel. Les puits se trouvent dans divers états pour une variété de raisons, et il y a bien des raisons différentes qui expliquent cela, y compris le fait que, avant 1978, si je ne me trompe pas, la remise en état des puits n'était pas obligatoire.
En tant que pays et en tant que société, nous avons réalisé que cela est extrêmement important et que les règles du jeu ont changé de façon draconienne, mais, à une certaine époque, ce n'était pas obligatoire, et c'est quelque chose qui doit être reconnu. Les compagnies pétrolières ne sont pas de mauvaise foi et n'essaient pas de se soustraire à leurs responsabilités. Un grand nombre de ces puits existaient bien avant les règlements sur le nettoyage. Les entreprises en Alberta — dans l'ensemble du pays, en fait — ont entrepris ces travaux de remise en état parce que c'était la bonne chose à faire. Elles le font parce qu'elles savent qu'elles doivent être de bons intendants des ressources qu'elles extraient.
Si la députée le désire, tout ce qu'elle a à faire c'est de chercher sur Google, en anglais, avec les mots « AER » et « orphaned wells ». Le premier résultat de recherche, en anglais toujours, est un site qui explique plus en détail ce que veut dire « orphan », ou « orphelin ». L'AER est l'Alberta Energy Regulator, la régie de l'énergie de l'Alberta. C'est la référence pour toutes les données et les informations à ce sujet.
J'ai d'ailleurs lu cela parce que je ne crois pas que les membres du Comité comprennent tout à fait bien qu'il y a une différence entre les puits abandonnés et les puits orphelins. Vous n'êtes pas certains du chiffre de 1 600, et puis vous dites: « Le nombre de puits abandonnés en Alberta augmentera, pour atteindre 1 800 à 2 000 puits. » Eh bien, vous dites qu'il y a 1 600 puits en Alberta, et puis on dit que le nombre de puits passera de 1 800 à 2 000 puits. Est‑ce que c'est 1 600? Est‑ce que c'est 1 800? Est‑ce que c'est 2 000? D'où proviennent leurs statistiques? Elles ne proviennent pas de l'Alberta Energy Regulator.
La statistique semble surgir de nulle part. Elle ne reconnaît pas le fait que, selon le gouvernement de l'Alberta et selon ce que j'ai vu, le programme qui a été lancé pendant la COVID pour nettoyer les puits orphelins a bel et bien permis de nettoyer des puits orphelins. Selon la Orphan Well Association, le programme a permis de fermer — complètement fermer et non pas partiellement fermer — 622 sites en 2023‑2024, soit une augmentation de 44 % par rapport à l'année précédente.
Je vous en parle parce que c'est important d'en tenir compte et de ne pas présumer de quelque chose parce que c'est écrit dans un article de presse. C'est quelque chose qui frustre continuellement beaucoup de gens dans l'industrie énergétique. C'est quelque chose qui a de réelles répercussions dans ma collectivité et, je le sais, sur la collectivité de Mme Stubbs, ma voisine au sud. Nous comptons un grand nombre de communautés des Premières Nations. Il y a du pétrole lourd dans le bassin qui entoure le lac La Biche et le district municipal de Bonnyville. Mme Stubbs et moi-même nous partageons d'ailleurs le district municipal de Bonneville. Nos circonscriptions le divisent. Je représente une moitié et elle représente l'autre moitié. C'est là où une grande partie des puits originaux ont été forés, lorsqu'ils essayaient de trouver des puits.
Ce n'est pas si difficile à comprendre. Dans les années 1920, alors qu'il suffisait, pour trouver du pétrole, de mettre un tuyau dans le sol au Texas pour que le pétrole surgisse, comme dans l'émission Beverly Hillbillies, il y a eu beaucoup de spéculation et de prospection. Certains de ces puits n'ont pas un système aussi complexe que d'autres. Certains puits sont, à vrai dire, très faciles à nettoyer. Ils ne nécessitent pas beaucoup d'efforts. Certains de ces puits se trouvent sur les terres des Premières Nations, ce qui a compliqué le processus de nettoyage, car le gouvernement fédéral a créé des couches de bureaucratie qui n'ont pas nécessairement été avantageuses pour les communautés autochtones.
Pour l'un de ces programmes, le gouvernement de l'Alberta a choisi de consulter les Premières Nations, de les écouter, d'écouter les chefs et de choisir des sites qui étaient importants pour eux. Il n'a pas seulement dit: « Commençons par nettoyer les puits les plus faciles à nettoyer, et puis nous nettoierons les puits plus difficiles plus tard. » Il voulait s'assurer de mettre en œuvre quelque chose qui allait être utile aux communautés, maintenant et à long terme.
Les chefs ont clairement écrit qu'ils étaient unis. Les chefs des Traités 6, 7 et 8, qui s'unissent rarement pour écrire au gouvernement, ont écrit qu'ils:
... se sont unis pour demander au gouvernement du Canada de transférer les 134 millions de dollars détenus par l'Alberta au FNSRP [programme de remise en état des sites des Premières Nations] afin que nous puissions poursuivre le travail extraordinaire et obtenir les avantages économiques pour les nations des Traités 6, 7 et 8 en Alberta. Nous vous demandons de mettre de côté les considérations politiques pour raviver l'esprit de collaboration et de faire ce qu'il faut pour l'environnement, les économies des Premières Nations et les terres que nos nations considèrent comme sacrées. Nous implorons votre gouvernement de travailler avec l'Alberta pour s'assurer que les 134 millions de dollars soient mis à la disposition des Premières Nations, qui ont besoin de ces fonds pour poursuivre ce travail.
Nous nous ferons un plaisir de répondre à toutes vos questions et de vous fournir des informations supplémentaires, n'hésitez donc pas à communiquer avec nous. Nous attendons avec impatience la résolution immédiate de cette affaire.
Cette lettre était signée par le chef Roy Whitney de la nation Tsuut'ina, le chef Aaron Young de la nation Chiniki, le chef Darcy Dixon de la Première Nation Bearspaw et le chef Clifford Poucette de la Première Nation Goodstoney.
La lettre, datée du 20 décembre 2023, a été envoyée à l'honorable Jonathan Wilkinson, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles. Des copies ont été envoyées à la , à , à la première ministre de l'Alberta et à mon collègue du côté provincial, l'honorable Brian Jean, le ministre de l'Énergie et des Mines de la province de l'Alberta. Je crois qu'il est important de mentionner que Brian Jean est également député de Fort McMurray—Lac La Biche, une région où énormément de nettoyages ont été faits sur le territoire par les Premières Nations. On a dit que c'était quelque chose d'important.
C'est une des sources de la frustration envers tout cela. Il y a deux ou trois semaines seulement, pour la toute première réunion à ce sujet, le a écrit une lettre disant que le Comité des ressources naturelles avait essentiellement tort. Toutefois, la lettre ne dit pas: « essentiellement tort ». Il a écrit: « fausse et dénuée de sens. » C'est extrêmement préjudiciable.
Les membres du Parti libéral, en face, peuvent continuer...
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je crois qu'il y a quelques éléments dont nous devons discuter.
Premièrement, je ne veux pas me retrouver dans une situation où, plus tard, quelqu'un dira: « Nous avions dit qu'il y aurait cinq séances, et maintenant il y en a trois. » C'est le premier changement important qui a été apporté ici. Mon raisonnement ici est... Peut-être que le gouvernement pourrait envisager de ne pas examiner chacun des préambules pour rendre une décision sur chacun, si nous avons une motion simple.
Je n'essaie pas de dire que cela n'arrivera pas, mais je propose de nous en tenir strictement à cela. Donc, cela représente deux séances de moins, des séances où, peut-être, il n'est pas nécessaire que des experts techniques comparaissent pour nous expliquer la différence entre les puits abandonnés et les puits orphelins, donc cela pourrait réduire le nombre des séances.
Parce que cela a un lien important avec les puits sur les terres des Premières Nations, il est important pour nous de les écouter pour savoir ce qu'ils font, et comment ils se sont mis à jour afin de réaliser la chose. Je crois que ce sera important. Cela n'a jamais été dans le préambule, mais c'était, certainement, la question épineuse dont j'ai parlé dans mes interventions. Le seul argent que le gouvernement voulait reprendre était celui qui avait été donné aux Premières Nations, donc nous n'avons peut-être pas besoin de nous inquiéter autant à ce sujet.
Par conséquent, je crois qu'il serait important de tenir ces trois réunions dans le cadre de l'étude sur les puits abandonnés et orphelins au Canada. Je sais que nous avons essayé d'organiser le calendrier pour voir ce que nous avons à faire avant le congé de Noël. Ce serait vraisemblablement plus facile pour nous de mettre cela au calendrier. C'est peut-être déjà fait. Je ne suis pas tout à fait certain.
C'est, bien sûr, important, selon la réglementation fédérale, que les entreprises soient tenues de rendre des comptes pour le nettoyage des puits. De plus, naturellement, et parce que c'est une responsabilité fédérale, nous allons certainement commencer à discuter du rôle des organismes de réglementation provinciaux et de ce que nous nous attendons d'eux. C'est ce que j'ai à dire sur cela.
Il y a également des possibilités associées avec le nettoyage des puits abandonnés. Nous avons parlé de l'une de ces possibilités concernant les industries des Premières Nations et le fait qu'elles ont pu obtenir une masse critique pour faire une grande partie du travail. Toutefois, il y a également d'autres types de choses qui peuvent être faites avec ces puits. Cela dépend d'où elles sont situées, et cela dépend de l'infrastructure connexe. Je crois que c'est important.
Bien sûr, nous devons faire rapport de nos conclusions à la Chambre des communes. Je crois que nous avons déjà deux études que nous devons peaufiner, mais cela peut être fait très simplement.
Certaines personnes regardent combien d'argent a été réservé pour leurs projets. Je veux simplement donner un exemple du nettoyage des puits et de ce qui est attendu.
Essentiellement, dans de nombreux cas, le site du puits, lorsqu'il est exploité, représente environ la superficie de la zone circulaire, entre nous, dans la pièce. C'est à peu près la taille d'un puits. Toutefois, il faut parfois un terrain de quatre ou cinq acres pour la construction. C'est toute cette zone qui est nettoyée. Ce n'est pas seulement la petite aire.
Avec cela, il y a de nombreuses choses, selon l'état du puits. Pour certains, il suffit de fermer les robinets et de remplir le puits de béton jusqu'au fond, pour s'assurer qu'il n'y a aucune chance... Pour les petits puits, des techniques différentes peuvent être employées afin de régler le problème. Toutefois, ce n'est pas simplement un puits. Vous devez pouvoir vous y rendre.
Donc, dans de nombreux cas, on aménage une route importante. La route, elle aussi, fait partie du site qui doit être nettoyé. Il faut le prendre en considération. Je les ai vus travailler près d'ici. Pendant deux ou trois semaines, il y avait des rétrocaveuses, des véhicules à chenilles et d'immenses camions qui allaient et venaient. Lorsque vous pensez à ce que cela coûte aux pétrolières — dans ce cas‑ci, c'était des pétrolières — ou par les groupes qui font les travaux, vous vous apercevez qu'il y a beaucoup de détails en jeu. C'est pourquoi il est essentiel d'avoir l'avis d'experts; cela leur permet de gérer tout ça.
Voilà ce dont je voulais parler. Si vous faites les calculs, le nettoyage d'un site peut facilement coûter 100 000 $.
Quelqu'un, plus tôt, a parlé de la famille Clampett de l'émission Beverly Hillbillies. Ce ne sont pas tous les propriétaires fonciers, en Alberta, qui ont des droits miniers. Il s'agit seulement ici du droit de superficie.
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Merci, monsieur le président. Je vous en suis reconnaissante.
L'interruption de la me redonne un peu d'espoir, si elle semble être favorable à l'amendement, à la solution sensée proposée par les conservateurs pour la motion qu'elle a proposée la semaine dernière. Elle dit maintenant qu'on ne doit pas lui faire dire ce qu'elle n'a pas dit, et je n'oserais pas faire cela, mais je suis...
Mme Viviane Lapointe: Elle a dit que nous devrions passer au vote.
Mme Shannon Stubbs: Je crois que nous allons le faire tout de suite après mon intervention. Merci.
Comme nous l'avons expliqué en long et en large, pour trois de ces séances, j'espère qu'il serait possible que des experts viennent comparaître ici pendant trois jours. Par exemple, beaucoup de faits doivent être clarifiés, par exemple que veut dire le gouvernement quand il parle de puits orphelins, et est‑ce que cela désigne des puits inactifs, suspendus ou qui ne sont plus exploités, et ce qu'il veut dire lorsqu'il parle de puits abandonnés et s'il s'agit plutôt de puits désaffectés. Je crois que c'est le genre de faits que voudrait connaître chaque Canadien qui, partout au pays, se préoccupe de ces questions et qui voudrait que le Comité puisse clarifier cela en posant des questions à des personnes qui connaissent très bien le sujet et qui sont des experts du domaine. Peut-être qu'ils pourraient clarifier la motion, puisque des collègues ont dit, longuement, que la formulation contenait de la mésinformation et de la désinformation.
Je suis d'accord pour retirer le préambule et je soutiens l'amendement proposé par ma collègue.
Bien sûr, j'espère, si mes collègues sont favorables à la solution, que nous voudrons entendre en priorité l'opinion des entrepreneurs, des communautés et des travailleurs autochtones, qui sont des partenaires, des employeurs, des employés et des entrepreneurs de longue date dans le domaine du développement énergétique. Ils sont de plus en plus nombreux à détenir des parts dans l'exploitation des ressources et, bien entendu, effectuent le travail tout au long de la chaîne d'approvisionnement, en tant que petites et moyennes entreprises et entrepreneurs.
Je crois que, si le gouvernement fédéral accordait de l'importance à cet objectif, il voudrait entendre les experts et les organismes de réglementation ainsi que les provinces où ce travail est effectué, par eux principalement en raison de l'échec du gouvernement fédéral, de la révocation du financement et du refus d'accorder la prorogation et le financement demandés par les chefs des Traités 6, 7 et 8 et le gouvernement de l'Alberta.
Puisque 32 communautés se partagent plus de 100 millions de dollars, et puisqu'il y aura, dans l'avenir, des occasions de collaborer avec les entrepreneurs et les communautés autochtones par l'entremise du Conseil des ressources indiennes, je crois que les membres du Comité ont le devoir d'entendre parler du travail effectué dans les provinces, dans l'ensemble du pays, puisque c'est une réalité dans l'ensemble du Canada.
Voilà pourquoi je soutiens l'amendement de ma collègue, et j'espère, de bonne foi, que, si tous les membres du Comité accordaient de l'importance à la remise en état de l'environnement, et aux occasions économiques des peuples autochtones, l'amendement sera adopté. J'espère que le Comité pourra faire une évaluation productive, éclairée et fondée sur des faits, tout en sachant que nous n'avons pas terminé les travaux des deux études précédentes. J'ai fait une mise en garde à ce sujet au tout début — en parlant de s'attaquer tout de suite à la tâche —, mais je suppose que chaque membre pourra rendre des comptes à ses électeurs s'il a l'impression qu'il ne fait pas ce qu'il devrait faire au Comité et que nous ne sommes pas capables de finaliser des rapports avant de passer à une autre étude.