Bienvenue à la 116e réunion du Comité permanent des ressources naturelles de la Chambre des communes.
Conformément à l'article 81(5) du Règlement et à la motion adoptée le mercredi 20 novembre 2024, le Comité entreprend l'examen du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2024-2025, renvoyé au Comité le lundi 18 novembre 2024.
La réunion d'aujourd'hui se déroule en mode hybride. J'aimerais rappeler aux participants les points suivants. Veuillez attendre que je vous nomme avant de prendre la parole. Tous les commentaires doivent être adressés à la présidence. Chers collègues, veuillez lever la main si vous souhaitez prendre la parole, que vous participiez en personne ou par Zoom. Le greffier et moi-même ferons de notre mieux pour gérer l'ordre des interventions.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue aux témoins qui sont avec nous aujourd'hui.
Pour la première heure, nous accueillons l'honorable Jonathan Wilkinson, ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles. Nous accueillons également des représentants du ministère des Ressources naturelles. Nous accueillons Michael Vandergrift, sous-ministre; Francis Brisson, sous-ministre adjoint et dirigeant principal des finances; Glenn Hargrove, sous-ministre adjoint du Service canadien des forêts, et Erin O'Brien, sous-ministre adjointe du Secteur des carburants.
Je tiens à ce que tout le monde sache que j'utilise ces cartes. La jaune indique qu'il reste 30 secondes. La rouge signifie que le temps est écoulé. Je vais essayer de ne pas vous interrompre au milieu d'une phrase.
Monsieur le ministre Wilkinson, je vous remercie de votre présence. Vous avez la parole pour votre déclaration préliminaire. Vous avez cinq minutes.
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Je vous remercie, monsieur le président. Chers collègues, je suis ravi de me joindre à vous aujourd'hui pour discuter du budget supplémentaire des dépenses (B).
Les changements climatiques modifient l'environnement naturel de notre planète d'une multitude de façons néfastes. Cela se traduit par des phénomènes météorologiques de plus en plus graves et fréquents, mais aussi par des produits alimentaires plus chers, des impôts locaux plus élevés et des primes d'assurance plus importantes pour la population canadienne. En fait, les changements climatiques coûtent déjà 700 $ par an au ménage canadien moyen. Ils ont coûté à notre économie 7 milliards de dollars en pertes assurées rien que l'été dernier.
Il y a de bonnes nouvelles. Les aspects économiques des changements climatiques transforment la finance et les marchés mondiaux, créant d'énormes débouchés, d'une ampleur semblable à celle de la Révolution industrielle, pour ceux qui réfléchissent et agissent de manière stratégique.
La stratégie économique du Canada, qui s'appuie sur la science et les entreprises, saisit cette occasion pour les travailleurs et les entreprises. Je pense à certaines régions, comme l'Alberta, où plus de 6 000 travailleurs s'affairent à construire une installation pétrochimique carboneutre, et où d'autres entreprises agissent rapidement pour réduire les émissions et créer des milliers d'emplois de qualité. On parle d'entreprises comme Strathcona, Linde, Shell, Entropy, et plusieurs autres.
Nous ne pouvons pas, ni sur le plan économique ni sur le plan environnemental, nier et ignorer la réalité scientifique à venir, comme le fait aujourd'hui le Parti conservateur. Tout comme les scientifiques canadiens la dernière fois que était au pouvoir, les députés conservateurs sont muselés et réduits au silence. Ils sont contraints de répéter les mêmes rimes robotiques et les mêmes slogans fatigués. Leur chef mène la danse et ne les laisse pas profiter de l'impulsion qui s'offre à nous: une économie vigoureuse et un avenir vivable pour nos enfants.
Ce gouvernement adopte une approche différente, axée sur la réduction des coûts de la vie, la création d'emplois et la saisie des occasions économiques qui s'offrent à nous, en nous positionnant de manière à continuer à répondre aux besoins énergétiques du monde. Notre approche garantit l'avenir du Canada en tant que superpuissance énergétique, procurant des avantages aux travailleurs canadiens de notre secteur pétrolier et gazier en imposant un plafond à la pollution. Cela permet de garantir que les bénéfices records sont réinvestis au Canada plutôt qu'à l'étranger, de maintenir la compétitivité du secteur à long terme, de créer des milliers d'emplois pour les Canadiens et de réduire les émissions.
Ce plan fonctionne. Nous avons déjà attiré des investissements historiques de la part de certaines entreprises, comme Volkswagen, qui construit sa plus grande usine de fabrication de véhicules électriques, créant ainsi 30 000 emplois. Air Products Canada investit 1 milliard de dollars dans la construction d'une nouvelle usine d'hydrogène en Alberta. N'oublions pas le projet éolien de Burchill, au Nouveau-Brunswick, qui réduit les factures d'énergie et crée de bons emplois pour la Première Nation de Tobique.
[Français]
Comme je l'ai mentionné, les émissions sont en baisse. Elles ont chuté d'environ 8 % par rapport aux niveaux de 2005, soit le niveau le plus bas depuis 1992. D'ici 2030, les émissions seront de 41 % inférieures à ce qu'elles seraient sous les conservateurs et de plusieurs millions de tonnes inférieures à ce qu'elles seraient selon le plan du NPD.
[Traduction]
Chers collègues, le budget des dépenses dont nous discutons aujourd'hui tient compte de l'importance accordée à la création d'emplois et à l'amélioration des perspectives économiques dans l'ensemble du Canada. Il s'agit notamment d'investissements pour les peuples autochtones, l'exécution de nouveaux projets d'énergie propre, l'avancement des nouvelles technologies, l'extraction de minéraux critiques, la lutte contre les feux de forêt et pour permettre aux travailleurs de participer aux discussions par l'intermédiaire de la Loi canadienne sur les emplois durables.
Je me suis senti obligé de me présenter devant vous aujourd'hui parce que ces mesures importantes sont menacées. Le Parti conservateur, habilité et soutenu par le Bloc et le NPD, nuit au travail pour lequel les Canadiens ont élu chacun d'entre nous en faisant en sorte que le Parlement est paralysé. À l'heure actuelle, dans la Chambre en haut, ce parti bloque une loi cruciale qui permettra de fournir de l'eau propre aux communautés autochtones, le financement pour la construction de logements abordables et le financement des soins de santé et des soins dentaires.
Le NPD avait l'habitude de dire qu'il était un parti pour les travailleurs, mais il soutient maintenant le Parti conservateur en bloquant l'aide de 3 millions de dollars nécessaire pour permettre aux travailleurs de participer aux discussions par l'intermédiaire de la Loi canadienne sur les emplois durables.
[Français]
Le Bloc québécois se souciait autrefois du secteur forestier du Québec, mais il appuie maintenant les conservateurs qui bloquent plus de 4 millions de dollars de financement essentiel pour lutter contre les feux de forêt qui ont nui à notre industrie forestière.
[Traduction]
Après avoir ignoré les droits et les voix des Autochtones pendant des années, le Parti conservateur bloque l'octroi d'une somme de plus de 13 millions de dollars réservée au Comité consultatif autochtone. Ensemble, ces partis bloquent le financement du programme des énergies renouvelables intelligentes, qui nous aide à construire des réseaux électriques abordables, fiables et propres.
Chers collègues, je vous exhorte à appuyer le budget des dépenses tel qu'il est présenté et je demande à chacun d'entre vous de vous opposer à l'obstruction ridicule que mène , obstruction qui nous fait gaspiller des millions de dollars versés par les contribuables, afin que nous puissions adopter ce financement pour renforcer notre économie et lutter contre les changements climatiques.
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie le ministre et les fonctionnaires de leur présence.
Monsieur le ministre, cela me frappe: à vous entendre, on ne dirait pas que vous êtes au pouvoir depuis neuf ans. Je suppose que la question évidente qui se pose pour la plupart des Canadiens serait la suivante: « Comment pouvez-vous imaginer qu'on puisse croire que l'une ou l'autre de ces choses sont des priorités pour vous si en neuf ans, vous n'avez rien fait? » Si vous êtes si confiant — maintenant que vous voulez vous battre contre les conservateurs, le NPD et tous les autres —, alors déclenchez des élections sur la taxe carbone et laissez les Canadiens prendre une décision une bonne fois pour toutes.
Pour commencer, j'ai une question d'ordre général à vous poser.
Quand on vend un produit, croyez-vous qu'il est préférable d'avoir plus de clients que d'en avoir qu'un?
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Neuf ans plus tard, voici ce qui s'est réellement passé: au cours des deux premières années de votre gouvernement, vous avez torpillé deux projets de pipelines d'exportation proposés par le secteur privé — l'un pour l'exportation vers l'Asie, l'autre pour le transport vers la côte Est, qui aurait assuré l'autosuffisance énergétique des Canadiens et permis d'avoir accès aux marchés d'exportation de l'Europe. En fait, le pipeline TMX vient tout juste d'entrer en fonction. D'ici cinq ans, le Canada n'aura plus du tout de capacité pipelinière.
C'est à cause de vos politiques que le Canada est encore, en 2023, dépendant des États-Unis comme principal client pour le pétrole et le gaz, tandis que les États-Unis sont devenus depuis 2015 — malgré l'alternance des administrations démocrate, républicaine, démocrate puis républicaine encore — un exportateur net de pétrole et le plus grand concurrent du Canada, alors qu'ils en étaient un importateur net auparavant. À cause de vos politiques anti-développement, ils demeurent le plus grand client du Canada.
Comment pouvez-vous être fier d'un bilan qui contribue à créer des emplois, à construire des pipelines et à envoyer de l'argent et des investissements aux États-Unis, alors qu'il laisse les Canadiens sans le sou, pauvres et sans emploi?
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Vous parlez d'emplois futurs. Depuis 2015, 300 000 Canadiens ont déjà perdu leur emploi dans le secteur pétrolier et gazier à cause de vos politiques.
Le Conference Board du Canada, S&P Global et Deloitte affirment que votre plafond, le premier en son genre dans le monde — et il ne s'agit pas d'une raison de célébrer, mais plutôt d'une raison de faire preuve de prudence —, entraînera la perte de 100 000 à 150 000 emplois au cours des 15 prochaines années.
Je suppose que la question est simple, alors. Croyez-vous que le Conference Board du Canada, S&P Global, Deloitte, les chambres de commerce du Canada et tous les autres experts et économistes qui ont déclaré que votre plafond pour le pétrole et le gaz éliminera des centaines de milliers d'emplois, exactement comme vous l'avez prévu? Estimez-vous qu'ils ont tort?
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Merci, monsieur le ministre.
Comme vous le savez, les efforts de lutte contre les changements climatiques sont très importants pour moi, pour les membres de notre caucus et pour la plupart des députés de la Chambre, à l'exception des climatosceptiques du Parti conservateur. La réalisation de nouveaux projets d'énergie renouvelable est un élément clé du travail de notre gouvernement pour lutter contre le changement climatique. Cela est rendu possible, du moins en partie, par le Programme des énergies renouvelables intelligentes et de trajectoires d'électrification, que le gouvernement appuie sans réserve.
Pouvez-vous expliquer au Comité et aux Canadiens qui nous regardent ce que permet ce programme, pourquoi il est important et pourquoi, à votre avis, les députés conservateurs et leur chef essaient de mettre un terme à son financement?
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C'est un programme extrêmement important qui s'inscrit à la fois dans notre stratégie pour l'économie et dans notre plan climatique. Il appuie le déploiement d'infrastructures d'électricité propre, qu'il s'agisse de réseaux intelligents, d'éoliennes ou de panneaux solaires. Il permet aussi le stockage d'énergie. Il crée des milliers de bons emplois, fournit de l'électricité bon marché et rend nos réseaux électriques plus abordables, plus fiables et plus propres.
Il est également vrai que pour la plupart des projets entrepris dans le cadre de ce programme, il y a une forme quelconque de propriété autochtone, souvent à 100 % ou à la majorité, comme c'est le cas pour la Première Nation de Cowessess dans le sud de la Saskatchewan et toute une série d'autres.
Je crois qu'environ 2 700 mégawatts d'énergie propre ont été déployés dans le cadre de ce programme, et qu'une quantité à peu près équivalente d'énergie a été stockée. Cela nous permet d'aller de l'avant en nous assurant d'assainir notre réseau, mais nous le faisons d'une manière qui demeurera responsable, fiable et abordable pour les clients.
Encore une fois, il est honteux que l'obstruction du Parti conservateur du Canada bloque le versement des fonds destinés à la réalisation de projets en Alberta, en Saskatchewan et dans d'autres régions du pays.
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Bien sûr, il est important de réduire les émissions, de lutter contre les changements climatiques et de ralentir leurs effets. À cet égard, notre plan fonctionne.
Nous devons aussi nous adapter aux effets des changements climatiques qui existent maintenant. Pour ce faire, nous avons lancé la Stratégie nationale d'adaptation, la première du genre au Canada, qui nous permettra de nous adapter aux menaces croissantes des changements climatiques et des phénomènes météorologiques extrêmes, et de les atténuer.
Nous avons également investi plus de 800 millions de dollars pour lutter contre les feux de forêt et pour les prévenir. Par exemple, dans le cadre de la mission GardeFeu, des images satellites nous aident à repérer les feux de forêt, à les surveiller et à mieux lutter contre ceux-ci. Dans le budget supplémentaire des dépenses (B) de Ressources naturelles Canada, vous retrouverez 4,5 millions de dollars pour moderniser l'infrastructure de satellites terrestres du Canada, qui soutient des missions importantes comme la mission GardeFeu. Je tiens à réitérer l'importance de ce financement dans la lutte contre les feux de forêt. Il est temps que les conservateurs cessent de bloquer ce financement vital.
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Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup d'être présent, monsieur le ministre.
Nous nous sommes souvent parlé d'hydrogène. Je ne veux pas en parler longuement, mais je veux juste vous faire remarquer que, selon de nombreux articles parus, la bulle de l'hydrogène est en train de se dégonfler. Dans la stratégie du gouvernement fédéral, qui date d'à peine quatre ans, au point de départ, on disait que l'hydrogène générerait 11 000 milliards de dollars. Or, à peine quatre ans plus tard, on a réduit ce chiffre à 2 000 milliards de dollars. C'est donc une réduction de 80 %. C'est quand même assez étonnant. Cependant, je ne veux pas vous amener sur ce terrain, sauf pour dire que, à mon avis, on est souvent mal avisé quant aux stratégies énergétiques qu'on adopte. C'est l'impression que j'ai dans le cas du captage et de la séquestration de carbone.
J'ai une question assez simple pour vous, que j'ai d'ailleurs posée à lorsque vous étiez tous les deux de passage à ce comité. Je voudrais avoir une réponse claire et sans équivoque. Le gouvernement compte-t-il financer l'Alliance Nouvelles voies à même le Fonds de croissance du Canada?
J'aimerais entendre votre réponse à cette question.
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Je comprends qu'on est parfois mal cité dans les médias. Toutefois, dans certains articles en anglais, on laissait présager que et vous étiez d'accord pour accorder un soutien à l'Alliance Nouvelles voies par l'entremise du Fonds de croissance du Canada. Si je vous dis cela, c'est parce que vous avez vous-même fait allusion au généreux crédit d'impôt, qui, si ma mémoire est bonne, représente 12 milliards de dollars. Si, en plus de cela, on prenait de l'argent dans le Fonds de croissance du Canada, je trouverais cela indécent. Ce n'est pas aux contribuables de payer les entreprises pétrolières.
Je garde à l'esprit ce que Rich Kruger, de Suncor, est venu dire ici. Il laissait entendre que les entreprises pétrolières accordaient trop de temps à la réduction de leur empreinte carbone. Après cela, s'attend-on vraiment à ce que nous utilisions des deniers publics pour récompenser ces entreprises, qui font des milliards de dollars? Je trouve cela indécent.
Il serait très malavisé que votre gouvernement prenne la décision d'utiliser à cette fin le Fonds de croissance du Canada, qui est sorti du périmètre comptable du gouvernement, ce qui signifie que vous n'auriez pas besoin de suivre les règles habituelles d'octroi de subventions.
Je ne veux pas vous mettre des mots dans la bouche, mais, quand Mme Freeland est venue ici, elle semblait ouverte à l'idée de financer l'Alliance Nouvelles voies par l'entremise du Fonds de croissance du Canada. Dans des articles en anglais que j'ai lus, vous sembliez ouvert à ce mécanisme, vous aussi. Si vous me dites clairement que ce n'est pas le cas, je vais vous croire sur parole. Je ne suis pas un conservateur, alors je ne me chicanerai pas avec vous.
Alors, êtes-vous prêt à écarter sans équivoque l'idée de financer l'Alliance Nouvelles voies par l'entremise du Fonds de croissance du Canada?
Comme je l'ai dit, il ne fait aucun doute qu'il a tout lieu de se préoccuper de certains des faits que vous avez évoqués, et qui ont été rapportés dans les médias, en ce qui concerne le comportement de cette entreprise.
Dans le cadre de l'examen de la Loi sur Investissement Canada, le gouvernement a obtenu un certain nombre d'engagements de la part de l'entreprise avant qu'une décision ne soit prise quant à l'avantage net pour le Canada. Il va de soi que le gouvernement assure le suivi nécessaire relativement aux conditions imposées à l'entreprise.
Cependant, si vous voulez de plus amples détails concernant bon nombre de ces enjeux, je vous encouragerais à inviter le à venir répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Pour terminer là où nous en étions rendus, monsieur le ministre, 13 000 Autochtones occupent des emplois dans le secteur de l'énergie. Comme vous le savez, les Autochtones représentent environ 4 % de la main-d'œuvre nationale, mais cette proportion atteint 8 % dans le secteur de l'énergie. Les Autochtones gagnent trois fois plus dans l'industrie pétrolière et gazière que dans les autres secteurs. Les femmes autochtones, en particulier, gagnent beaucoup plus que celles qui travaillent dans d'autres secteurs. Il y a moins de chômage chez les Autochtones dans le secteur pétrolier et gazier que dans le reste de l'économie.
Sachant que le plafond imposé pour le pétrole et le gaz fera disparaître des centaines de milliers d'emplois canadiens dans le secteur pétrolier et gazier — tous les experts le disent —, je me demande simplement comment vous pouvez justifier l'adoption de politiques qui élimineront les emplois, les moyens de subsistance et les aspirations de ces personnes dont vous dites toujours qu'elles vous tiennent le plus à cœur.
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Monsieur le ministre, vous dites que cela va créer des emplois et augmenter la production, mais cela n'a absolument aucun sens. Après neuf ans, votre gouvernement a laissé le Canada complètement enclavé et dépendant d'un seul client, les États-Unis, qui sont maintenant notre plus grand concurrent.
D'ici cinq ans, le Canada n'aura plus du tout de capacité de transport par pipeline. La production sera donc réduite. Par conséquent, des travailleurs du secteur pétrolier et gazier perdront leur emploi. Par le fait même, un des groupes prioritaires les plus touchés sera celui des travailleurs autochtones du secteur pétrolier et gazier. Il est profondément alarmant de constater que le ministre des Ressources naturelles du Canada ne semble pas avoir la moindre idée de ce qui nous attend.
Je suppose donc que vous ne vous souciez pas vraiment d'entendre Dale Swampy, de la Coalition nationale des chefs, affirmer: « Si le gouvernement fédéral continue sur sa lancée en faveur d'une “transition équitable“ — avec le projet de loi , qui, vous le savez, éliminera immédiatement 170 000 emplois dans le secteur pétrolier et gazier, comme vous avez pu l'apprendre dans vos propres notes de service —, un plafonnement des émissions — qui est en fait un plafonnement de la production — et d'autres mesures législatives paralysantes, nous vivrons une crise énergétique qui aura des effets désastreux pour notre peuple, et en particulier pour ceux et celles qui vivent dans les réserves de tout le pays ».
Vous devriez avoir honte.
Parlons du gaz naturel liquéfié, parce que, bien sûr, vous et votre gouvernement semblez être les seuls au monde à penser qu'il ne serait pas rentable de produire du gaz naturel liquéfié au Canada.
Combien de pays, monsieur le ministre, ont demandé du gaz naturel liquéfié au Canada?
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La réponse est que sept pays ont demandé du GNL au Canada: l'Allemagne, la Pologne, le Japon, l'Ukraine, la Corée du Sud, la Grèce et la Lettonie. Votre et votre gouvernement ont déclaré que rien ne le justifie, de sorte que le Canada n'exporte pas de GNL à l'heure actuelle.
Cependant, pendant la même période où vous étiez au gouvernement, les exportations américaines de GNL ont monté en flèche, bien entendu. Puis l'administration Biden a annoncé une pause. Vous avez continué à tergiverser, à retarder et à bloquer l'exportation du GNL canadien. Le Mexique a pris la tête. Aujourd'hui, en plus des droits de douane que Trump menace d'imposer au Canada, il a également déclaré que les exportations de GNL allaient reprendre.
Monsieur le ministre, comment diable pouvez-vous justifier votre politique hostile au développement et à l'énergie, qui a détourné 500 milliards de dollars de transactions et d'investissements du Canada vers les États-Unis, ce qui permet de créer des emplois, de construire des infrastructures essentielles et d'aider les Américains à exporter? Pendant ce temps, vous avez paralysé le Canada, tué notre PIB, doublé les coûts de logement, doublé le recours aux banques alimentaires, fait monter en flèche les coûts de tous les produits essentiels et tué les emplois canadiens.
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Oui. Comme vous le savez très bien d'après les conversations que nous avons eues ici, la Loi canadienne sur les emplois durables est une mesure législative assez simple qui a reçu beaucoup de soutien de la part de l'industrie et des travailleurs. Il s'agit de réunir les travailleurs et l'industrie à la table, ainsi que le gouvernement et les organisations autochtones, pour voir comment nous pouvons faire croître l'économie et bâtir une économie propre pour l'avenir, en créant des emplois durables dans chaque province et territoire du pays.
Les fonds prévus ici serviront à mettre sur pied un secrétariat qui fera une grande partie du travail administratif et un conseil qui comptera des représentants des syndicats, de l'industrie, des Autochtones et de l'environnement pour fournir des conseils au gouvernement du Canada. C'est extrêmement important, et nous devons aller de l'avant.
Encore une fois, l'obstruction du Parti conservateur du Canada retarde le travail et gaspille des millions de dollars.
Je vais aussi lancer un appel au . C'est un projet de loi sur lequel M. Angus a travaillé très fort. Il y a joué un rôle important. J'exhorte le chef du NPD à se ranger du côté des travailleurs et à les écouter. Ils veulent que cela se fasse.
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Merci, monsieur le président.
Je vais revenir sur le Fonds de croissance du Canada, parce que votre réponse donnée plus tôt me semble illogique, et je vais vous expliquer pourquoi.
Quand vous avez lancé la stratégie sur l'électricité propre, le a été très gentil avec moi et m'a envoyé une présentation que vous utilisiez. Il est question du plan ambitieux du gouvernement présenté dans le cadre du budget de 2023. On parle d'un montant de 40 milliards de dollars et on y fait un genre de ventilation. On parle du crédit d'impôt à l'investissement pour l'hydrogène et de celui pour le captage de carbone. On parle aussi de 10 milliards de dollars pour la Banque de l'infrastructure du Canada et de 3 milliards de dollars pour un programme d'énergies renouvelables. Le montant de 40 milliards de dollars inclut également 15 milliards de dollars pour le Fonds de croissance du Canada.
Cela veut dire que, d'une certaine façon, le gouvernement doit intervenir à cet égard. Par exemple, le Fonds de croissance du Canada ne pourrait pas décider d'investir dans l'industrie forestière. Si c'était le cas, cela n'aurait pas de rapport avec la présentation qui est devant moi. De plus, je suppose que, si le Fonds de croissance du Canada avait à prendre des décisions pour investir dans des stratégies touchant l'énergie, il se référerait à vous, car vous êtes le ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles.
Je vais donc réitérer ma question. Le montant de 15 milliards de dollars du Fonds de croissance du Canada va-t-il servir à soutenir l'Alliance Nouvelles voies?
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Merci, monsieur le président.
C'est toujours un plaisir de vous recevoir, monsieur le ministre.
Nous avons parlé à maintes reprises de projets de minéraux critiques qui sont prêts à être mis en œuvre, et d'autres qui ne le seront jamais. La différence sera attribuable à la consultation et au consentement des Autochtones.
Le BC First Nations Energy and Mining Council s'efforce vraiment de trouver une solution. Ces gens ont un excellent plan. Ils ont 50 recommandations, mais ils me disent être frustrés. Ils racontent que le gouvernement est prêt à ne parler que de deux d'entre elles, et ils ont l'impression d'être laissés de côté.
Vous avez la capacité de débloquer le dossier pour ouvrir ces portes. Allez-vous les rencontrer? Allez-vous écouter les enjeux des Autochtones concernant le consentement, les effets cumulatifs sur le territoire et les répercussions sur les modes de vie traditionnels? Ils doivent faire partie de la discussion si nous voulons que ces projets démarrent.
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Je suis tout à fait d'accord avec vous.
S'ils ont essayé de communiquer avec moi, je ne suis pas au courant, mais je serais heureux de les rencontrer.
Le conseil est un membre actif de la table régionale sur l'énergie et les ressources, qui, en Colombie-Britannique, est un véritable groupe trilatéral composé du conseil des forêts et de celui de l'énergie et des mines. Comme vous le savez, certaines Premières Nations accueillent très favorablement l'exploitation minière et y sont beaucoup plus habituées. Par exemple, Tahltan a conclu un certain nombre d'ententes.
Je serais donc ravi de les rencontrer.
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Monsieur le ministre, c'est insensé, bien sûr, étant donné que l'ancien gouvernement conservateur a conclu un accord sur le bois d'œuvre en quelques mois et que, juste avant votre arrivée au pouvoir, il avait obtenu une prolongation.
Le comité voisin mène en fait une étude sur le bois d'œuvre. Puisque vous ne semblez pas avoir quoi que ce soit à dire aux travailleurs qui perdent leur emploi, permettez-moi de vous raconter ce qu'ils affirment réellement.
Selon le Syndicat des Métallos, les répercussions des huit dernières années ont été « énormes, vastes et [...] dévastatrices ». En ce qui concerne notre secteur, « de 2 500 à 3 000 emplois [...] ont été touchés ». Ils disent qu'ils n'ont pas l'impression que le bois d'œuvre est une priorité pour votre gouvernement.
Le Groupe Lebel affirme que depuis qu'il a entendu parler des tarifs, il a examiné sa clientèle et ce qu'il jugeait acceptable pour elle. Devinez quoi? Tout comme votre gouvernement a l'habitude d'envoyer de l'argent, des emplois et des entreprises aux États-Unis aux dépens des Canadiens, il dit que les clients américains représentent 50 % de son chiffre d'affaires et que, si les choses ne se passent pas bien du côté du marché, il pourrait en perdre une grande partie. Au Groupe Lebel seulement, 800 travailleurs pourraient être touchés par ces tarifs.
Qu'allez-vous faire et, en fait, qu'avez-vous à dire à tous les Canadiens et à l'ensemble de notre pays, que vous avez rendu si vulnérable face aux États-Unis?
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Merci, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur le ministre.
Parlons de quelque chose d'important qui figure dans le budget des dépenses.
Le Comité a entrepris une étude très complète sur le projet d'agrandissement du pipeline de Trans Mountain. Nous venons de finir d'entendre des témoins. Alors que j'examinais le budget supplémentaire des dépenses (B), j'ai été très surpris d'apprendre que le Comité consultatif et de surveillance autochtone, qui assure la sécurité des communautés, en particulier des communautés autochtones situées le long du tracé du projet, est en fait menacé.
Pouvez-vous traiter de la question et nous indiquer quel est ce financement et à quel montant il est estimé?
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Merci, monsieur le président.
Encore une fois, bienvenue aux fonctionnaires et merci d'être restés.
J'ai interrogé le au sujet d'une des études que nous effectuons. Nous avons terminé une autre étude et allons commencer à rédiger le rapport. Cette étude porte sur l'avenir du réseau électrique du Canada. Nous avons entendu parler d'une feuille de route sur 25 ans et d'investissements de 2 à 3 billions de dollars. Nous avons également entendu dire que divers territoires et provinces examineront différents genres d'énergie. Ce sera une combinaison de projet d'énergie renouvelable et de projet d'énergie propre. En Ontario, ma province d'origine, il y a un projet phare d'énergie propre fondamental qui misera sur la puissance et l'énergie nucléaires.
Je me demande si vous pourriez nous en dire plus sur ce que le gouvernement fait pour soutenir l'énergie nucléaire, à la fois au Canada, dans les provinces qui jugent bon de l'utiliser et à l'échelle internationale.
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C'est une question fort intéressante.
Il est certain que nous commençons à observer de plus en plus de tendances dans le secteur privé, qui cherche à développer ses propres sources d'énergie et d'électricité pour alimenter et décarboner ses procédés industriels et envoyer de l'énergie au réseau. On parle, par exemple, de petits réacteurs modulaires qui seraient utilisés dans des contextes plus industriels.
Le Saskatchewan Research Council est en train d'expérimenter avec un microréacteur, comme vous l'avez mentionné, par exemple, le considérant comme une technologie potentielle qui pourrait être déployée plus facilement dans ce genre de contexte.
Le ministère des Ressources naturelles, dans le cadre de son Programme d'innovation énergétique, finance des travaux dans le domaine de la géothermie, par exemple, pour essayer de faire avancer cette technologie et montrer comment elle peut être utilisée. Il y a peut-être là aussi du potentiel.
Je pense que c'est un concept très intéressant: comment peut‑on décarboner les processus industriels tout en alimentant le réseau?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je me souviens que la stratégie sur l'hydrogène que vous avez déposée il y a quatre ans indiquait qu'il y avait un marché potentiel de 11 000 milliards de dollars. J'en ai glissé un mot au ministre, tout à l'heure. Or, en avril, Ressources naturelles Canada s'est ravisé et a indiqué qu'il s'agissait plutôt d'un potentiel de 2 000 milliards de dollars. Quand on établit une vaste stratégie industrielle, je suppose que le fait de voir que le potentiel se réduit de 80 % change bien des choses.
Vous savez comme moi que des crédits d'impôt devaient être accordés à la production d'hydrogène. Vous avez peut-être suivi aussi l'évolution du projet de loi et tout ce qui en a découlé.
Aujourd'hui, j'ai l'impression que la bulle de l'hydrogène se dégonfle. Je me demande si le ministère a revu la stratégie ainsi que le soutien financier qu'on devrait accorder à cette filière.
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Vous avez raison. En 2020, le gouvernement a publié une première stratégie nationale sur l'hydrogène. Comme vous pouvez le comprendre, il s'agit d'une nouvelle industrie qui se développe à l'échelle mondiale, et son évolution n'est certainement pas linéaire.
Il y a quelques mois à peine, nous avons publié un rapport d'étape. Vous avez raison de dire que les prévisions que contient ce rapport ont été revues en profondeur, en partie en réaction à l'évolution du marché, mais aussi en raison de changements dans la méthode utilisée.
En ce qui concerne le potentiel de l'hydrogène, nous jugeons que cette énergie a le potentiel d'être une solution à faibles émissions de carbone dans le cadre de la transition énergétique. Par exemple, l'hydrogène présente un potentiel important pour aider à décarboner les secteurs difficiles à décarboner, comme celui du transport lourd.
Nos prévisions indiquent qu'il y a au pays des projets en élaboration dont la valeur pourrait atteindre jusqu'à 100 milliards de dollars. Je pense que le potentiel de l'hydrogène est également appuyé par la plus récente étude mondiale sur l'hydrogène de l'Agence internationale de l'énergie, selon laquelle l'hydrogène constituera une importante solution dans le cadre de la transition énergétique.
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Même la firme McKinsey, que je n'aime pas particulièrement, pense que le potentiel de la filière hydrogène est de 70 % inférieur à ce qui était estimé au départ.
Pourtant, plusieurs personnes avaient sonné l'alarme. Pour ma part, j'avais discuté avec des gens de l'Institut de l'énergie Trottier, qui nous disaient déjà, en 2021 ou 2022, que l'hydrogène était une bulle et qu'il n'y aurait pas de marché pour ce carburant, puisque son coût de production était beaucoup trop élevé et que le développement du marché leur paraissait bancal.
Maintenant, le gouvernement fédéral a toute une stratégie sur l'hydrogène et il y consacre des sommes. Or, quand je consulte la littérature sur l'hydrogène aujourd'hui, je constate que le marché n'existe pas.
Prévoyez-vous une réévaluation de vos stratégies? Je ne crois pas qu'il serait avisé de laisser croire à des promoteurs qu'ils peuvent compter sur du financement pour développer des projets d'hydrogène, quand on sait très bien que ces projets n'aboutiront jamais, puisqu'il n'y a pas de marché et que les coûts de production sont démesurés.
Le ministère a-t-il une stratégie pour revoir les mécanismes de soutien financier du gouvernement et ses orientations, étant donné que la bulle de l'hydrogène est en train de se dégonfler tranquillement?
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Je vous remercie de ce suivi.
Je pense qu'il y a un certain nombre d'aspects qui entrent en jeu dans le développement du secteur de l'hydrogène et qu'il y a différents moyens ou différentes méthodes pour créer de l'hydrogène à faible teneur en carbone.
Vous avez raison, dans la mesure où nous sommes en train de mettre en place des chaînes d'approvisionnement à l'échelle mondiale, en particulier pour répondre à ce que le marché appelle généralement l'« hydrogène vert ». Nous avons un certain nombre de projets en cours de développement sur la côte atlantique du Canada, des projets qui permettront ou se préparent à permettre l'approvisionnement des marchés européens, notamment l'Allemagne. Nous négocions actuellement une possibilité de cofinancement avec l'Allemagne.
Ces négociations se poursuivent à un rythme soutenu, même si, comme je l'ai dit, les chaînes d'approvisionnement sont complexes et il faut s'assurer que nous sommes prêts à expédier l'hydrogène depuis nos côtes et que l'Allemagne, par exemple, est prête à le recevoir. Il y a un certain nombre de pièces en mouvement, mais il reste qu'il y a un réel engagement de la part du gouvernement et de l'industrie pour que cela se produise.
Sur la côte Ouest, nous envisageons de développer l'hydrogène à partir des stocks de gaz naturel. L'économie de ce marché est très différente. Nous pensons que le Canada peut y être très concurrentiel et nous cherchons en fait à exploiter les possibilités d'exportation vers l'Asie, notamment au Japon et en Corée du Sud, qui...
Encore une fois, je vais vous faire part de ma frustration... Quand il s'agit de ce que veulent les grandes compagnies pétrolières, sur le captage du carbone, ils se sont tous prononcés en faveur de l'énergie propre. Nous attendons toujours, mais cela ne relève pas de vous. C'est l'affaire des élus.
Je me pose des questions sur le crédit d'impôt à l'investissement dans les minéraux critiques, parce que les gens de l'industrie m'ont dit qu'il fallait un taux de 90 %. C'est le seuil. Ces minéraux ne constituent pas des gisements isolés. Les minéraux critiques se trouvent généralement mêlés à des gisements de métaux de base. Ce pourrait être du cuivre ou du zinc. Il y a toute une variété de minerais où vous pouvez en trouver.
L'avantage de tout cela, c'est que certains de ces minerais vont vous permettre de payer les frais d'exploitation de votre mine. Cependant, avec ce seuil de 90 %, bon nombre de nos gisements de minerais essentiels ne seront pas admissibles au crédit d'impôt.
L'une des autres questions qui ont été soulevées — et que Dieu me pardonne d'avoir jamais dit que certaines grandes sociétés devraient recevoir de l'argent du gouvernement alors qu'elles devraient payer elles-mêmes —, c'est que nous avons de nombreux projets pour lesquels l'obtention des permis prendra des années, mais nous avons aussi d'autres projets qui sont sur des sites, dans des zones minières traditionnelles, où il y a des gisements. L'obtention de licences relatives à l'environnement dans les Premières Nations sera assez simple, mais le gros des coûts ira au développement minier proprement dit, du fonçage des puits à l'exploitation minière en galerie ou à flanc de colline. Ce sont des activités qui coûtent cher, et je pense que les entreprises devraient assumer ces coûts elles-mêmes. Or, pour nous permettre d'entrer dans le jeu, a‑t‑on envisagé la possibilité d'instaurer des crédits d'impôt pour stimuler le démarrage de telles activités de certaines régions? Par exemple, à Thompson, dans le Manitoba, il existe des gisements qui permettraient de faire fonctionner cette collectivité pendant 40 ans. Ce serait un avantage qui rapporterait. Avez-vous examiné la possibilité d'accorder aux entreprises un délai de deux, trois ou quatre ans pour accéder à ces crédits, de sorte que nous puissions utiliser ces minéraux dès maintenant dans l'économie?
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Nous avons fait des progrès vraiment importants depuis que le commissaire a passé le programme en revue. À l'heure actuelle, nous avons des accords en place ou en cours de négociation pour planter 716 millions d'arbres. C'est presque trois fois plus qu'il y a un an. Les progrès sont considérables.
Nous avons conclu environ 200 accords. Au cours des trois premières années du programme, les partenaires ont planté 157 millions des 2 milliards d'arbres anticipés. Ce chiffre comprend les arbres plantés dans le cadre du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone et du Programme 2 milliards d'arbres. Nous avons développé conjointement un flux de financement autochtone. Nous dépassons les objectifs des volets fédéral et urbain. Nous en sommes à près de la moitié pour le volet autochtone et le volet des terres privées. Nous avons conclu des accords avec presque toutes les provinces et tous les territoires du pays. Les progrès sont considérables.
Il s'agit toutefois d'un objectif ambitieux, et l'accélération des chaînes d'approvisionnement et la collaboration avec les partenaires posent de nombreux défis. Les provinces et les territoires doivent trouver des fonds de contrepartie, tout comme d'autres types de partenaires, ainsi que des terres où planter. Nous avons connu des saisons des feux très intenses qui ont coïncidé avec le temps des semis. Beaucoup de complications peuvent se produire lorsque la chaîne d'approvisionnement est elle-même très complexe.
À mon avis, nous faisons de très bons progrès et nous sommes résolus à atteindre notre objectif.
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Merci, monsieur le président.
À ce jour, nous avons annoncé un financement de plus de 288 millions de dollars qui soutiendra 59 projets liés aux minéraux essentiels dans le cadre de cette stratégie. J'aimerais attirer l'attention du Comité sur le Fonds pour l'infrastructure des minéraux critiques, que nous avons ouvert plus tôt cette année. Nous commençons maintenant à faire avancer des projets et des accords grâce à ces fonds. Il comprend 182 millions de dollars en contributions approuvées de façon conditionnelle destinés à 14 projets différents.
Ces projets nous permettront d'atteindre le but essentiel de créer l'infrastructure nécessaire à l'ouverture des régions et des zones minières, notamment dans le Nord-Ouest de la Colombie-Britannique et en Ontario, dans les régions de Sudbury, de Timmins et de Thunder Bay. Il est important d'ouvrir davantage ces zones à l'activité minière et de créer cette infrastructure essentielle.
Avec nos collègues qui gèrent le fonds stratégique pour l'innovation, nous devons envisager de soutenir des projets dans le domaine de la transformation, de la valeur ajoutée, par exemple. Le Québec a par exemple le projet Vale qui a maintenant reçu un financement pour la production de sulfate de nickel au Canada. Ce projet vise à créer une chaîne d'approvisionnement dans le pays, ce qui est très important, comme vous le savez.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais revenir brièvement sur le programme 2 milliards d'arbres.
Selon ce que j'ai compris initialement, la raison pour laquelle le programme ne fonctionnait pas, c'était parce qu'on craignait que ces arbres soient récoltés. Cette crainte était peut-être plus présente au sein d'Affaires mondiales Canada que dans votre ministère.
Je sais qu'il y a présentement des négociations avec le gouvernement du Québec et qu'on a peut-être écarté cet écueil, mais j'aimerais entendre ce que vous avez à dire là-dessus. Je trouve assez incohérent qu'on ait peur de planter des arbres parce qu'on veut éviter de contrevenir à des accords commerciaux en vigueur, alors qu'on sait très bien qu'il s'écoulera 70 ans avant que ces arbres puissent être récoltés. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais, personnellement, je pense que, dans 70 ans, nos accords commerciaux seront foncièrement différents de ce qu'ils sont aujourd'hui.
J'aimerais avoir une confirmation ou une infirmation de votre part. Le programme de plantation d'arbres a-t-il effectivement été retardé en raison d'un petit contentieux avec Affaires mondiales Canada, qui avait des craintes que des arbres plantés soient récoltés?
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Votre était présent lors de l'annonce, et je pense donc qu'il serait pertinent de connaître le nombre de ces personnes qui... parce que vous financez certains des organismes qui fournissent ces renseignements.
Pouvez-vous nous dire si, parmi tous les organismes qui ont donné leur avis, il y a des ONG, des ONG environnementales, qui ont induit votre ministère en erreur jusqu'à présent, notamment en ce qui concerne l'étude sur l'hydrogène, dans le cadre de laquelle ils ont même surestimé les effets du ministère de l'Environnement sur la décarbonisation associée à l'hydrogène? Leurs estimations étaient trois fois supérieures aux chiffres réels dans le rapport initial, mais elles sont maintenant 21 fois supérieures, soit 14 % de l'étude du ministère de l'Environnement, mais trois fois ce chiffre.
Ce que j'essaie de dire, c'est que vous vous basez sur des organismes que vous payez et qui ne vous ont rien apporté d'utile jusqu'à présent.
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Merci beaucoup, monsieur le président. J'aimerais également remercier nos témoins et les représentants des ministères pour leur présence.
Je pense que je vais continuer à poser des questions sur le programme des deux milliards d'arbres.
Contrairement à mon collègue conservateur, j'ai vu les fruits de ce programme ici même dans ma communauté de Vaudreuil-Soulanges, avec la plantation de 10 000 arbres par la ville de Vaudreuil-Dorion, qui a été financée à moitié par ce programme. La ville a couvert l'autre moitié. En réponse à certaines questions des membres de l'opposition, les arbres ont en fait été plantés par les fonctionnaires municipaux eux‑mêmes, par la ville.
Dans le même ordre d'idées, j'aimerais que vous nous donniez des précisions sur la différence entre la plantation d'arbres en milieu rural et la plantation en milieu urbain. Quelle est l'efficacité des mesures que nous prenons pour planter des arbres en milieu urbain?
Pourriez-vous communiquer ces renseignements au Comité? J'aimerais en savoir un peu plus sur ce programme de la Fédération canadienne des municipalités. Peut-être même que je communiquerai ces renseignements à certaines municipalités de ma collectivité, Vaudreuil-Soulanges.
Je suis tout à fait d'accord avec vous. La plantation d'arbres en milieu urbain génère d'énormes bienfaits. Nous le ressentons déjà dans ma collectivité de Vaudreuil-Soulanges, qui a connu un étalement urbain important ces dix dernières années. Nous cherchons à récupérer certains des espaces verts qui ont malheureusement été remplacés par des immeubles. Nous souhaitons restaurer certains de ces espaces pour que les gens puissent s'y rendre et bénéficier de températures plus tempérées, et pour améliorer la qualité de l'air dans notre collectivité. Cette initiative a été couronnée de succès.
Il ne me reste que deux minutes, et le président va probablement me couper la parole...