:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie tous les membres du comité de m'avoir invitée à discuter du Budget principal des dépenses de Condition féminine Canada. Je suis très heureuse d'être ici aujourd'hui.
J'espère que vous avez célébré la Semaine internationale de la femme et la Journée internationale de la femme, et que les activités vous ont plu.
Avant de continuer, j'aimerais vous présenter les fonctionnaires de Condition féminine Canada qui m'accompagnent aujourd'hui: Suzanne Clément, chef d'organisme; Linda Savoie, directrice générale du programme de promotion de la femme; et Johanne Tremblay, agente principale des finances. Je veux les remercier de prendre le temps de comparaître devant le comité.
Madame la présidente, en plus de discuter du Budget principal des dépenses, j'aimerais faire le point — car cela fait déjà un certain temps que j'ai eu l'occasion de vous voir — sur certains des travaux en cours, et aussi souligner certaines de nos réalisations récentes, tout particulièrement dans les domaines suivants: la reconnaissance de la Journée internationale des filles, que tous les partis politiques ont appuyée; l'analyse comparative entre les sexes, à laquelle nous travaillons en collaboration avec d'autres ministères; et le financement de projets communautaires par l'intermédiaire de notre Programme de promotion de la femme.
[Français]
J'aimerais d'abord féliciter le comité d'avoir entrepris l'étude actuelle sur l'amélioration des perspectives économiques des filles au Canada. C'est un enjeu important et j'attends votre rapport avec impatience.
[Traduction]
Bien sûr, comme vous pouvez le voir dans le rapport, le Budget principal des dépenses de Condition féminine Canada sera de 29,4 millions de dollars pour l'exercice 2012-2013, et de ce montant, 18,9 millions seront alloués aux subventions et aux contributions en vertu du Programme de promotion de la femme. Comme vous le savez, notre gouvernement a presque doublé l'aide financière qu'il accorde aux projets communautaires destinés aux femmes depuis qu'il est au pouvoir, et elle est à un seuil jamais atteint.
Condition féminine Canada continue de concentrer son travail dans trois domaines prioritaires: améliorer la sécurité et la prospérité économique des femmes; encourager les femmes à occuper des postes de responsabilité et à participer à la vie démocratique; et bien sûr, éliminer la violence faite aux femmes et aux filles. Condition féminine Canada prend des mesures ciblées et efficaces en fonction de ces priorités. Notre gouvernement est déterminé à répondre aux besoins de la population canadienne de façon prudente et financièrement responsable.
Comme vous le savez, sur la scène internationale, Condition féminine Canada concentre son attention sur les activités de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies. L'an dernier, j'ai codirigé, avec l'organisme Plan Canada, la campagne qui a conduit à la création de la Journée internationale des filles, une journée visant à mieux faire connaître les droits des filles, et à faire ressortir le fait — et nous le savons tous — que les droits des filles sont des droits de la personne. Je suis heureuse que la Chambre des communes ait voté à l'unanimité pour que le Canada prenne la tête de cette campagne internationale, et je remercie tous les partis politiques et les députés d'avoir appuyé cette initiative.
Grâce à nos efforts, la résolution établissant la Journée internationale des filles a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 19 décembre dernier. Le Canada célébrera donc la première Journée internationale des filles le 11 octobre 2012. Ce sera donc — inscrivez-la à votre calendrier — la première de plusieurs journées à venir durant laquelle nous nous concentrerons sur les questions qui touchent les filles.
Je suis revenue depuis peu de la session annuelle de la Commission de la condition de la femme, et je vous assure que nous étions toutes et tous ravis à l'idée de célébrer cette Journée. J'étais très fière que le Canada soit reconnu comme le chef de file dans cette initiative, et j'ai été aussi inspirée par ce que d'autres pays prévoyaient faire dans le cadre de cette journée pour mettre en relief les difficultés liées aux droits de la personne auxquelles leurs filles font face. Cette journée est perçue dans le monde entier comme une occasion de souligner l'apport des filles et le rôle de premier plan qu'elles jouent dans leurs collectivités de nos jours, et bien sûr de mettre en lumière certaines des plus grandes difficultés.
Les filles ont des projets. Certaines vont se servir de cette journée pour sensibiliser les gens à leur droit à l'éducation, à l'accès aux soins de santé, et à leur combat pour que cesse... Parmi les très grandes difficultés qu'elles vivent, il y a les pratiques culturelles préjudiciables, comme la violence motivée par des questions d'honneur, la mutilation génitale des femmes, et les mariages forcés.
Comme vous le savez, Condition féminine Canada guide la mise en oeuvre de l'analyse comparative entre les sexes, ou ACS, dans l'administration fédérale. Comme vous le savez, c'est un outil qui permet l'intégration systématique des considérations liées à l'égalité entre les sexes — c'est-à-dire les caractéristiques propres aux femmes et propres aux hommes, de même que les différences entre leur vécu — à la prise de décisions, et qui nous aide à élaborer de meilleures politiques.
Par exemple, à ma demande, des fonctionnaires de Condition féminine Canada ont récemment rencontré le commissaire de la GRC pour lui offrir leur aide et des conseils, et l'encourager à réaliser une analyse comparative entre les sexes de ses politiques pour aider la GRC à trouver des solutions au problème de harcèlement sexuel. Bien sûr, il est indispensable de disposer de renseignements fiables pour réaliser une analyse comparative entre les sexes.
[Français]
En vue d'atteindre cet objectif, 18 organismes fédéraux ont été mobilisés pour soutenir la publication de la sixième édition du rapport « Femmes au Canada », de Statistique Canada. Je suis heureuse de vous en présenter des exemplaires aujourd'hui.
[Traduction]
Nous sommes heureuses de vous en parler aujourd'hui. C'est le travail de compilation d'excellents renseignements statistiques fondés sur le sexe que Condition féminine Canada a effectué en collaboration avec Statistique Canada. Ils peuvent être utilisés non seulement par le gouvernement, mais également par les ONG, les administrations municipales, et les gouvernements provinciaux et territoriaux, pour mieux comprendre la situation des femmes d'un bout à l'autre du pays et formuler des politiques et des programmes mieux adaptés. Nous allons vous en fournir des exemplaires.
Le Programme de promotion de la femme continue à jouer un rôle décisif en appuyant les organismes canadiens qui interviennent à l'échelle locale, régionale et nationale afin d'apporter des solutions aux difficiles problèmes liés à la violence, à la sécurité économique et à la participation démocratique. Par l'intermédiaire de Condition féminine Canada, nous avons financé 500 nouveaux projets depuis 2007, toujours dans nos trois domaines prioritaires: améliorer la sécurité et la prospérité économique des femmes, éliminer la violence faite aux femmes et aux filles, et encourager les femmes à occuper des postes de responsabilité et à participer à la vie démocratique.
Ces projets procurent des investissements là où les besoins sont les plus grands et où l'on a le plus de chances d'améliorer la situation des femmes et des filles. Grâce à des appels de propositions ciblées, Condition féminine Canada est parvenu à appuyer de nouveaux organismes et à accroître sa portée dans l'ensemble du pays.
Cette approche ciblée donne également à Condition féminine Canada plus de souplesse, ce qui est essentiel pour intervenir sur de nouveaux enjeux urgents auxquels font face les femmes et les filles au Canada. Par exemple, l'automne dernier, nous avons lancé deux nouveaux appels de propositions. L'un d'eux portait sur la mobilisation des jeunes, en particulier les étudiants et les groupes d'étudiants, pour prévenir la violence contre les femmes sur les campus. C'est une idée très novatrice, car nous avons demandé à des étudiants et à des associations étudiantes de proposer des solutions sur la question de la sécurité sur les campus.
La semaine dernière, nous avons eu le privilège d'annoncer les résultats de l'autre appel que nous avons fait l'an dernier, qui vise l'avancement des femmes et des filles dans les zones rurales et éloignées et les petits centres urbains. Nous avons été en mesure d'annoncer 48 projets qui favoriseront la sécurité physique et économique des femmes et des filles dans les collectivités rurales et éloignées. Bien entendu, nous croyons que la sécurité physique des femmes va de pair avec leur sécurité économique.
Ces projets présentent une grande diversité, tout comme les collectivités qu'ils ciblent et les Canadiennes qui y vivent. Les solutions universelles ne peuvent pas fonctionner, car les collectivités rurales, éloignées et nordiques vivent des réalités différentes et multiples. Par exemple, en Colombie-Britannique, un projet permettra d'élaborer un plan d'intervention communautaire pour les services de soutien, et qui vise à améliorer l'accès aux services de soutien pour les femmes, et pour les problèmes liés à la violence.
[Français]
Dans le cadre d'un projet au Québec, des jeunes femmes collaboreront avec des intervenants communautaires à l'élaboration d'un nouveau plan économique qui s'attaquera aux obstacles auxquels elles se heurtent. En Nouvelle-Écosse, les femmes autochtones seront mises en lien au moyen d'un plan communautaire de partage des connaissances et d'aide à la lutte contre la violence faite aux femmes.
[Traduction]
Ces projets font aussi écho au thème adopté par le Canada cette année pour ses célébrations de la Semaine internationale des femmes: « Force des femmes — Force du Canada — Les femmes dans les collectivités rurales, éloignées et nordiques: clé de la prospérité du Canada. » Ce thème, évidemment, nous rappelle que le Canada est un très grand pays où près d'une femme sur cinq habite en dehors des grands centres urbains. Nous vous avons aussi apporté — au cas où vous ne l'auriez pas encore reçue — une compilation de toutes nos réalisations relativement aux femmes et aux filles vivant dans les collectivités rurales, éloignées et nordiques, qui décrit quelques-uns des projets réalisés au pays. Nous allons vous en parler également.
Nous espérons que ce thème incitera les Canadiennes et les Canadiens à célébrer le vécu singulier de près de trois millions de Canadiennes qui habitent nos quelque 5 000 collectivités rurales, éloignées et nordiques. Ensemble, tous ces efforts déployés outillent, forment et renseignent les femmes et les filles afin de faciliter leur pleine participation à la vie économique, sociale et démocratique du Canada.
J'ajouterai que l'utilisation d'appels de propositions ciblés nous a donné davantage de marge de manoeuvre et que cela répond directement à l'objectif du gouvernement de simplifier nos pratiques et de répondre à certaines préoccupations de longue date concernant la réduction du fardeau administratif des ONG et des organismes communautaires. Les réactions ont été très positives de la part des groupes mêmes au sujet de l'utilisation de ces appels de propositions ciblés.
Évidemment, la violence faite aux femmes est un enjeu qui touche tous les milieux et s'étend à l'ensemble des régions, provinces et territoires; les femmes et les filles autochtones y sont particulièrement vulnérables. Le gouvernement du Canada s'est engagé à s'attaquer à ce grave problème et collabore avec des organismes de partout au pays vers l'atteinte de ce but commun.
Depuis 2007, le Programme de promotion de la femme a, à lui seul...
:
Nous y étions avec une délégation. Cette année, le thème portait sur les femmes et les filles habitant dans les collectivités nordiques rurales et éloignées, et les défis auxquels elles sont confrontées. Nous avons pensé que c'était un excellent thème pour le Canada également, alors nous l'avons choisi pour la Semaine internationale des femmes au Canada.
Dans ma déclaration préliminaire, j'ai mentionné qu'il y a trois millions de Canadiennes qui habitent dans quelque 5 000 collectivités rurales et éloignées. Leur réalité est bien différente de celle des femmes vivant en milieu urbain. Elles sont plus isolées et ont accès à moins de services. Par conséquent, elles ont parfois plus de difficulté à trouver le soutien dont elles ont besoin, surtout sur le plan de la sécurité économique et de la sécurité physique, évidemment, lorsqu'elles sont victimes de violence.
C'était une bonne occasion de souligner ce que nous pouvons faire au Canada. J'étais très heureuse que ce soit le thème choisi. Cela nous a donné la possibilité, à Condition féminine Canada, par l'entremise du programme de promotion de la femme, d'entrer en contact avec des groupes de partout au pays.
Nous avons lancé un appel de propositions ciblé, et nous avons reçu près de 250 réponses de groupes provenant de petites villes qui ne nous avaient jamais contactés auparavant. Nous sommes maintenant en rapport avec eux. Si nous ne pouvons pas les aider, nous pouvons leur fournir les informations qui pourraient les aider. Je crois que la situation est avantageuse pour tout le monde.
Évidemment, à l'ONU, beaucoup de pays ont mis l'accent sur le problème de la pauvreté auquel sont confrontées les femmes dans les pays du tiers monde. Comme je l'ai dit, ici, au Canada, les femmes sont davantage aux prises avec un problème d'isolement dans les collectivités rurales et éloignées.
La rencontre a été profitable pour le Canada, et nous avons participé à de nombreuses tables rondes pendant notre séjour. J'en ai coprésidé une avec des organisations qui s'emploient à faire participer les hommes et les garçons à un dialogue afin de mettre fin à la violence faite aux femmes et aux filles. Ce fut très fructueux.
En plus, nous avons tenu des réunions bilatérales avec des ministres d'autres pays pour discuter des initiatives auxquelles ils travaillent et de leur parler de ce que nous faisons au Canada.
:
Merci, madame la présidente.
Merci aux témoins d'être parmi nous. On s'excuse auprès des témoins qui étaient présents la semaine dernière. En raison des votes, nous avons dû écourter notre rencontre, alors que la présentation s'annonçait assez intéressante.
Je suis très heureuse d'enfin vous voir au Comité permanent de la condition féminine, madame la ministre. Je le dis gentiment, car je trouve que votre présence est nécessaire. Pour toutes celles et tous ceux qui croient à l'importance de la condition féminine, il est extrêmement important de voir la ministre faire preuve de leadership. On sait que vous avez des responsabilités énormes du côté des Travaux publics et des Services gouvernementaux. Cependant, il ne faudrait pas que Condition féminine Canada soit le parent pauvre du ministère.
Cela étant dit, on est ici pour parler des prévisions budgétaires et tout ça. On sait que le budget sera déposé le 29 mars. J'aimerais surtout savoir si on peut s'attendre à ce que vous reveniez. Le passé est toujours très édifiant, mais l'avenir m'intéresse souvent un peu plus. Le passé m'aide tout de même à comprendre l'avenir. En réalité, je trouve qu'une présence de 40 minutes devant le comité, dans une année, n'est pas une démonstration suffisante de leadership de la part de la ministre. C'est d'autant plus vrai compte tenu de ce qui s'en vient et des choses qu'on entend dire sur le budget.
Je sais qu'il y a beaucoup d'inquiétudes au sein de Condition féminine Canada et des organismes qui travaillent dans le milieu. On sait que quand il y a des compressions budgétaires, ce sont souvent les femmes qui sont frappées en premier.
Peut-on s'attendre à vous revoir rapidement, après le dépôt du budget, au moins pour une séance, afin de voir comment se présente le budget de Condition féminine Canada pour 2012-2013?
Je pense que le dialogue entamé par Condition féminine Canada avec des organismes et des groupes de partout au pays au cours de la dernière année est très sain. Nous avons collaboré avec la Campagne du ruban blanc et l’Agence de la santé publique du Canada; nous avons financé un mémoire que la Campagne du ruban blanc a publié pour nous parce que nous leur avons posé des questions à ce sujet. Actuellement, ces gens travaillent à l’échelle mondiale pour mettre fin à la violence envers les femmes en incluant les hommes dans le dialogue.
Le mémoire est très intéressant et j’encourage les gens à le lire. En somme, on dit qu’il est impossible d’aller de l’avant sans inclure les hommes et les garçons parce que ce sont les auteurs de la violence envers les femmes et les filles et qu’ils doivent faire partie de la solution. Nous sommes d’avis qu’il s’agit d’un élément clé pour la suite du dialogue. Je pense que cela a été assez bien reçu. Beaucoup d’organismes veulent s’employer davantage à inclure les hommes et les garçons. Je pense que l’éducation a un rôle important à jouer. Nous avons constaté que le système scolaire s’est vraiment attaqué à l’intimidation et au harcèlement et certaines de ces questions vont de pair avec les notions de respect, de dignité et d’égalité. Je pense que parler aux jeunes de relations saines, de respect et d’égalité, ce n’est que la prochaine étape.
Un projet que nous avons financé cette année s’appelait « Be More Than a Bystander », auquel ont participé les Lions de la Colombie-Britannique et EVA B.C., pour Ending Violence Association of British Columbia. C’est une idée novatrice: on a demandé à des hommes d’être des modèles de rôle — ce sont des joueurs de football célèbres, évidemment — et de participer à des campagnes de sensibilisation, des messages publicitaires télévisés, des vidéos diffusées sur YouTube et d’aller dans les écoles pour parler aux jeunes garçons du respect envers les filles et les femmes, en présence des filles, bien entendu, parce que cela a lieu dans les écoles.
L’idée est de trouver des hommes — beaucoup d’hommes sont d’excellents modèles de rôle — pour aborder le problème avec les garçons et leur parler de respect envers les femmes et de relations saines. Le message de la campagne « Be More Than a Bystander », c’est que si vous êtes témoin de ce genre de choses, il faut le signaler et qu'en parler, pour un jeune garçon ou un jeune homme, ce n'est pas être moins « cool ». Nous croyons que c'est un projet formidable et nous aimerions qu'il y en ait plus. Nous avons fait savoir aux organismes que nous aimerions voir une plus grande participation des hommes et des garçons et un dialogue plus sain avec eux.
Beaucoup d'hommes auxquels je parle veulent participer. En Alberta, les maires de Calgary et d'Edmonton organisent des déjeuners qu'on appelle « Breakfast With the Boys ». Tous les importants dirigeants de la collectivité — des hommes d'affaires et des politiciens — se réunissent pour déjeuner. Il n'y a que des hommes et l'argent est versé aux refuges pour les femmes. C'est une énorme activité de financement. Ils le font depuis des années. Ils saluent ce genre d'idées et disent qu'il faut en avoir plus, que beaucoup doivent participer davantage et agir.
Je pense que c'est une excellente initiative et je crois que plus d'écoles s'intéressent à ce genre de programme. Bien entendu, les provinces ont aussi commencé à en parler; donc, je crois que tout cela est positif.
:
J'avais presque terminé de parler de la diapo 7. Concernant notre obligation de rendre des comptes dans le cadre du Plan d'action pour l'analyse comparative des sexes, Suzanne a dit que nous collaborions directement depuis deux ans avec 15 organismes fédéraux qui devaient mettre en oeuvre une approche par étapes liée aux divers éléments du plan d'action. Nous continuons également de soutenir une vaste gamme d'organismes. En fait, nous travaillons avec près de 30 autres organismes qui nous ont demandé notre appui pour effectuer l'analyse comparative des sexes, l'ACS.
Je tiens à souligner comment l'ACS peut concrètement vous aider dans votre étude, parce que j'ai dit plus tôt dans la présentation qu'il était essentiel d'examiner l'influence d'autres facteurs que le sexe pour réaliser l'ACS de manière appropriée. Nous parlons d'une analyse intersectionnelle.
Dans cette étude, vous examinez avant tout le sexe et l'âge des filles pour comprendre leur situation. Mais vous allez sûrement examiner d'autres facteurs intersectionnels, si la fille habite dans le sud ou dans le nord, si elle est Autochtone, l'origine ethnique, etc. La situation et les revenus de la famille constituent d'autres facteurs importants liés à la sécurité économique des filles.
Le diagramme de la diapo 8 montre les divers facteurs intersectionnels dont il faut tenir compte avec le sexe pour effectuer une ACS valable.
[Français]
La diapositive no 9 porte sur un autre exemple qui illustre comment on peut utiliser l'analyse comparative entre les sexes pour contribuer au développement de politiques ou de programmes qui prennent en compte la réalité des filles.
Vous avez reçu une copie du rapport « Femmes au Canada », qui contient des données utiles sur les filles et sur l'éducation. Ces données peuvent aider à mettre en lumière certains facteurs qui peuvent compromettre la sécurité future des filles.
Par exemple, le rendement scolaire des filles et des garçons et les cours qu'ils suivent peuvent influencer les choix qu'ils feront tout au long de leur cheminement scolaire. Ultimement, ces choix auront des conséquences sur leur carrière et leurs revenus futurs. Par exemple, même si les filles et les garçons sont également bons en mathématiques durant leur jeune âge, on sait que lorsqu'ils atteignent environ 15 ans, les garçons commencent à se démarquer des filles dans cette matière. Ainsi, les choix de cours des filles et des garçons au niveau postsecondaire pourraient en partie expliquer cette différence.
Nous voyons, avec les années qui passent, que les filles vont continuer à étudier et à dominer dans des domaines reconnus comme étant traditionnellement féminins, comme l'éducation et les soins infirmiers. Elles font des choix qui peuvent les mener à des carrières où elles gagneront des revenus moindres, comparativement à certaines professions où l'on retrouve une majorité d'hommes.
Je voulais utiliser cet exemple pour montrer comment l'analyse comparative entre les sexes s'intéresse non seulement aux genres, mais aussi à l'interaction entre le genre et l'âge. Ainsi, la combinaison du fait d'être une fille et d'autres facteurs peut nous aider à mieux comprendre les possibilités futures des filles d'un point de vue économique.
Je vais maintenant passer à la diapositive no 10.
[Traduction]
Je vais terminer notre présentation en parlant un peu de notre rôle sur le plan international. Nous donnons surtout des conseils stratégiques et du soutien grâce aux connaissances des spécialistes au pays.
Nous travaillons en partenariat avec les principaux ministères fédéraux responsables des affaires internationales pour: promouvoir les grandes priorités du gouvernement à l'échelle internationale; respecter les obligations issues des traités et les engagements volontaires; bâtir des relations stratégiques avec les partenaires clés du Canada et les organismes internationaux; enfin, se servir de l'expérience et de l'expertise internationales, un objectif important.
Plus tôt dans la présentation, nous avons dit que Condition féminine Canada et le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international dirigeaient les préparatifs en vue de la réunion annuelle de la Commission de la condition de la femme de l'ONU. C'est la meilleure tribune internationale pour mettre de l'avant nos réalisations quant à l'amélioration de l'égalité entre les sexes. La réunion a pris fin la semaine dernière. Je vais parler de la prochaine diapo très brièvement, parce que la ministre a déjà abordé la question dans son exposé.
La Journée internationale des filles représente une des principales réalisations que nous pouvons célébrer cette année. Sous la gouverne de la ministre Ambrose et avec l'unanimité de la Chambre, nous avons soumis la mesure avec succès à l'ONU. Cette journée nous permettra de sensibiliser les gens et de promouvoir l'amélioration de la situation des filles en examinant les obstacles précis qu'elles pourraient rencontrer à l'avenir.
[Français]
Je vais maintenant passer la parole à Nanci-Jean.
Les journées de commémoration internationale et nationale sont d'importants leviers pour Condition féminine Canada afin de sensibiliser les gens davantage aux événements marquants et aux jalons de l'histoire des femmes au pays. Nous en présentons un certain nombre à la dernière page de la présentation.
Cette année, nous allons célébrer la Journée internationale des filles, le 11 octobre. Nous préparons actuellement des documents et nous faisons de la sensibilisation partout au pays. Lorsqu'elle était à New York, la ministre Ambrose a parlé de la Journée internationale des filles pour sensibiliser les gens sur la scène mondiale. Mais il y a d'autres journées commémoratives tenues en soutien pour les filles, comme la Journée internationale de la femme, célébrée le 8 mars, et des activités organisées partout au Canada par les gouvernements fédéral et provinciaux, le secteur privé et les ONG.
Le nombre d'activités a augmenté ces dernières années. Durant la Semaine internationale de la femme, nous avons répertorié plus de 500 activités tenues au pays, mais il y en a eu sans doute davantage.
Cette année, la Journée internationale des filles aura lieu en octobre, le mois de l'histoire des femmes. La Journée de l'affaire « personne » se tiendra le 18 octobre. À peu près à cette date, le gouverneur général remettra des prix à cinq femmes sélectionnées par des organisations ou des personnes partout au Canada pour commémorer l'affaire « personne ».
Depuis un certain nombre d'années, les filles de moins de 25 ans peuvent remporter le Prix jeunesse pour souligner le travail accompli, mais aussi pour les encourager à continuer de promouvoir l'égalité des filles et des femmes.
Enfin, la dernière activité de l'année, c'est la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes.
Chaque journée commémorative donne une occasion spéciale aux intéressés de réfléchir à la question, de cerner les problèmes, d'émettre des préoccupations, d'examiner les progrès accomplis et d'établir les mesures nécessaires.
Je vais en rester là.