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Madame la présidente, membres du comité, bonjour. Je vous remercie de m'accueillir aujourd'hui par l'entremise de la vidéoconférence. Nous sommes heureux, le groupe d'aide et moi, de participer à votre étude sur le harcèlement sexuel dans les milieux de travail.
Je sais que vous avez reçu un document qui trace un portrait général de l'organisme, mais je vais quand même revenir sur quelques points avant de procéder à la période de questions.
Comme la présidente l'a mentionné, mon nom est Cindy Viau et je suis conseillère à la direction pour le Groupe d'aide et d'information sur le harcèlement sexuel au travail de la province de Québec. En gros, je travaille conjointement avec la direction de l'organisme, j'anime des sessions de sensibilisation, j'offre de la formation en entreprise et je gère plusieurs projets spéciaux. Cela dépend des projets en cours pendant l'année.
J'aimerais d'abord parler de ce que fait le groupe d'aide. Il s'agit d'un organisme communautaire à but non lucratif qui vient en aide aux victimes de harcèlement au travail. Au départ, l'organisme était un comité affilié à un autre organisme, Au bas de l'échelle, qui existe encore aujourd'hui. Le mandat était de venir en aide aux victimes de harcèlement sexuel au travail.
Au départ, c'était un organisme qui avait été créé par des femmes et pour des femmes. Par contre, depuis 2004, avec l'entrée en vigueur de la Loi sur les normes du travail, nous venons également en aide aux victimes de harcèlement psychologique en milieu de travail. Notre mandat s'est élargi à la suite de la demande croissante de la population. Cela fait en sorte que notre clientèle a aussi un peu changé. Au début, des femmes venaient rencontrer les intervenantes du groupe d'aide et, aujourd'hui, on vient également en aide aux hommes. Toutefois, encore aujourd'hui, la majorité de notre clientèle se compose de femmes.
Pour bien faire fonctionner l'organisme, notre équipe est composée de six personnes. Il y a donc six employées permanentes. Il y a une avocate, une directrice, moi-même, une réceptionniste et des intervenantes dans nos deux départements. Je vais vous expliquer brièvement en quoi ils consistent.
Nous sommes aussi aidées par des stagiaires qui proviennent de différentes universités montréalaises dans le domaine du droit, de la criminologie, de la sexologie et du travail social. On peut compter sur l'appui et l'aide d'environ 7 à 8 stagiaires par année. C'est vraiment grâce à ces jeunes femmes universitaires, qui viennent nous donner de leur temps, que le groupe d'aide peut aussi offrir des services de si bonne qualité.
Pour offrir ces services à la clientèle, le groupe d'aide a mis en place plusieurs services dont le principal est le département de relation d'aide. Je vais quand même prendre le temps de vous expliquer un peu, au jour le jour, en quoi consiste le contact avec ce département.
Une personne qui appelle le groupe d'aide sera dirigée au département de relation d'aide. Une intervenante spécialisée en criminologie prendra les appels. Elle fera de l'écoute active et de la relation d'aide et donnera aussi de l'information à la personne qui appelle. On offre beaucoup de soutien moral et on essaye de démystifier des situations. Quand un appui plus technique est nécessaire, les intervenantes seront aussi présentes pour aider la personne à structurer une version des faits ou une plainte qu'elle déposera.
Cela varie beaucoup et dépend de l'appel. Certaines personnes appellent une fois pour poser une seule question. L'intervenante sera disponible pour répondre à la question. Parfois, les dossiers peuvent rester actifs dans ce département pendant des mois. Cela dépend de l'état psychologique de la personne et si elle a besoin ou non de soutien à long terme.
Le département de relation d'aide anime aussi les cafés-rencontres. Il s'agit de rencontres informelles entre des personnes qui ont vécu une situation de harcèlement au travail, que ce soit de nature sexuelle ou psychologique. Au départ, en 1980, le groupe d'aide était une sorte de grand café-rencontre entre femmes. Les femmes se réunissaient pour parler de ce qu'elles vivaient dans leur milieu de travail.
Ce département organise, trois fois par mois, un café-rencontre ouvert à la population. Les gens peuvent venir discuter de ce qui va bien et de ce qui ne va pas bien dans leur dossier et où ils en sont rendus. C'est conforme à notre mandat de briser l'isolement et de redonner entre autres le pouvoir aux femmes face à leur situation de harcèlement au travail.
On a aussi un journal interne qui s'appelle L'Info-GAIHST. C'est un journal d'information qui est publié en moyenne quatre fois par année et qui est distribué à nos membres, à des contacts et à des collaborateurs dans le but de partager les nouvelles de l'organisme. De plus, si un jugement intéressant est prononcé, on va le publier dans notre journal interne. Le but est toujours d'informer les gens.
À la suite d'un appel au service de relation d'aide et d'un suivi de la criminologue, si un besoin juridique se fait sentir dans un dossier, ce dernier peut être transféré au service juridique de l'organisme. Dans ce service, nous avons une avocate et une criminologue qui sont disponibles pour aider la clientèle dans ses démarches légales. Je parle ici d'un accompagnement juridique. De plus, les intervenantes vont donner de l'information pour s'assurer que la clientèle comprend bien ce qui se passe. On voit que plusieurs démarches sont possibles en matière de harcèlement au travail. Il peut être assez compliqué, selon la situation, de bien saisir toutes les obligations d'une personne. Ces gens sont donc disponibles pour fournir de l'information. Ils offrent aussi du soutien moral et peuvent accompagner les clientes à la cour. Il s'agit donc d'une représentation juridique, selon le dossier. Cela peut également vouloir dire de négocier avec l'employeur, d'aller en médiation avec lui et une cliente pour trouver un terrain d'entente dans un dossier de harcèlement. C'est quand même assez vaste et cela dépend de chaque dossier. Certains dossiers sont actifs pendant quelques mois, d'autres le sont pendant quelques années, dépendant des besoins et de tous les facteurs qu'on retrouve dans un cas particulier.
Nous disposons également d'un service qui organise des séances de sensibilisation. C'est l'un des grands mandats de l'organisme qu'on essaie de développer étant donné l'importance de parler du harcèlement. Nous offrons ce service pour que les gens sachent de quoi il s'agit et ce qu'ils peuvent faire si jamais ils croient, par exemple, être victimes de harcèlement sexuel ou psychologique en milieu de travail. Ces séances de sensibilisation durent entre une heure et demi et trois heures. Cela dépend des besoins de l'organisme qui en fait la demande.
Par exemple, on peut aller parler à des employés d'une compagnie de la définition du harcèlement, comment le reconnaître et quoi faire si jamais une personne croit être victime de harcèlement. Nous visitons également des groupes de femmes et des centres communautaires où la demande est vraiment présente afin de préciser quelles sont les notions de base à connaître en ce qui a trait au harcèlement.
Nous offrons également de la formation en entreprise auprès des employeurs, des gestionnaires, des membres de l'équipe des ressources humaines et des membres du syndicat afin de préciser ce qu'est le harcèlement, comment le reconnaître et traiter une plainte dans l'éventualité où un employé veut rencontrer un gestionnaire pour parler d'un problème de harcèlement au travail.
En général, ce sont les employeurs qui nous appellent pour obtenir ce type de formation. On adapte alors le contenu de celle-ci à leurs besoins. On voit, par exemple, s'il existe une situation de harcèlement dans le milieu de travail ou si c'est seulement pour s'assurer que tout le monde est au courant de la loi et de ses obligations en faisant aussi un rappel en ce qui a trait au contenu des politiques. Cela dépend vraiment des besoins de l'entreprise qui a recours à nos services. On essaie donc d'adapter notre formation.
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Cela dépend des circonstances. Quand la personne vient nous voir, il est certain qu'elle est dans un état fragilisé. Si nous considérons que c'est nécessaire, nous pouvons lui conseiller un arrêt de travail pour cause de maladie, de façon à ce qu'elle ne soit plus dans son milieu de travail et qu'elle reprenne des forces. Il est certain que nous privilégions une rencontre avec l'employeur, afin de discuter de la situation et de voir s'il y a moyen de faire quelque chose.
C'est peut-être rare, mais il reste que certaines personnes cessent de faire du harcèlement quand on aborde la situation et qu'on leur fait savoir que leur comportement n'est pas acceptable. Si une personne qui a fait l'objet d'une dénonciation n'arrête pas de faire du harcèlement par la suite, nous essayons, bien sûr, de déterminer quelle est la meilleure solution pour la victime. Je peux vous dire que rendue à ce point, elle veut dans bien des cas quitter son milieu de travail. Elle n'a plus confiance en l'entreprise et se sent mal à l'aise face à ses collègues qui, souvent, savent ce qui se passe.
Nous nous assurons alors que c'est bel et bien ce qu'elle veut. En effet, nous évaluons toujours les besoins de la clientèle. Nous ne poussons jamais ces personnes dans une direction ou une autre. Nous agissons vraiment en fonction de leurs besoins. Nous les aidons à partir de l'entreprise sans tout perdre. Nous tentons de négocier, par exemple, pour obtenir une lettre de référence, une indemnité, le remboursement des frais de soins psychologiques, si il y en a eu, ou des frais associés à la recherche d'un nouvel emploi.
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Bonjour. Merci beaucoup de donner l’occasion au Service de police de Toronto de vous faire part de ses commentaires.
Le Service de police de Toronto s’engage à protéger ses membres contre tout comportement inapproprié comme le harcèlement sexuel. Nous avons mis en place des règles qui interdisent à nos membres de commettre tout type de harcèlement au travail.
En juin 2010, nous avons élaboré de nouvelles procédures en vue de nous conformer au projet de loi 168; il s’agit d’un projet de loi provincial qui a modifié la Loi sur la santé et la sécurité au travail de l’Ontario. Cette nouvelle mesure était précisément conçue dans le but d’aborder le harcèlement et la violence en milieu de travail.
Nous reconnaissons qu’une victime de tout type de harcèlement peut se sentir mal à l’aise pour diverses raisons de signaler les comportements ou de faire face à son harceleur. Le service a donc créé une ligne téléphonique qui permet à un membre de signaler anonymement les écarts de conduite d’un autre membre. Nous avons également des règles qui veillent à protéger un membre qui fait un signalement contre toute forme de représailles.
Le service a élaboré des options pour les membres qui ont besoin d’aide ou de conseils, dont ceux qui ont peut-être été victimes de harcèlement en milieu de travail. Nous avons un programme d’aide aux employés et aux familles qui leur offre un éventail de services. Il s’agit d’un programme d’aide offert gratuitement à tous nos employés.
En 2006, nous avons mis en place notre unité de gestion de la diversité, dont le mandat est de s’occuper des enjeux relatifs aux droits de la personne, de coordonner les activités à cet égard au sein du service et d’aborder les barrières et les lacunes en la matière en vue de créer un milieu de travail plus inclusif.
En 2007, nous nous sommes joints à la Commission des services policiers de Toronto et à la Commission ontarienne des droits de la personne dans le cadre de la charte de projet en vue d’élaborer des stratégies qui aident à aborder les questions relatives aux droits de la personne, ce qui inclut le harcèlement sexuel.
En 2008, nous avons autorisé la création de réseaux d’aide internes. Il s’agit de réseaux de soutien par les pairs en vue d’aider nos membres et de nous assurer d’avoir un milieu de travail inclusif et accueillant. Ces réseaux peuvent se fonder sur le sexe, l’orientation sexuelle, la race, la culture ou les croyances; ils permettent à un membre de demander des conseils et d’obtenir du soutien de la part d’autres membres avec lesquels il se sent à l’aise.
Le Service de police de Toronto a également mis au point des services d’aide psychologique en vue de nous assurer du bien-être de nos membres et de maintenir un milieu de travail sain, étant donné que cela aide l’employé à être heureux et professionnel. Les sociétés ontarienne et américaine de psychologie ont salué nos mesures en la matière.
À titre d’employeur, le service a à coeur l’élaboration de formations diverses et inclusives pour ses membres, et nous continuons de mettre au point des formations au sujet du harcèlement sexuel en milieu de travail. Ces formations outillent efficacement les superviseurs en vue d’aborder le harcèlement sexuel en milieu de travail et sensibilisent davantage nos membres de première ligne à ces enjeux.
Nous avons également établi un partenariat avec un cabinet d’avocats qui donnera une formation spécialisée à nos enquêteurs des plaintes pour que les questions relatives aux droits de la personne soient repérées plus tôt dans le cadre des examens au sujet de la conduite de nos membres.
Ces mesures peuvent réduire les risques et nos coûts en diminuant le nombre de plaintes relatives aux droits de la personne, de poursuites civiles et de griefs. La sensibilisation au sujet des interdictions en matière de harcèlement en milieu de travail peut également réduire les accusations en vertu de la Loi sur les services policiers — notre processus disciplinaire interne — et les mesures disciplinaires imposées par le service. Selon les circonstances, cela peut également mener à des accusations criminelles.
Un milieu de travail exempt de harcèlement peut aussi aider à réduire le roulement du personnel et les taux d’absentéisme.
Toutes ces mesures sont en place en vue de nous assurer que nos membres travaillent dans un milieu où ils se sentent appréciés et en sécurité, soit deux éléments qui contribuent à la satisfaction au travail, au moral et à la productivité.
Voilà ce qui conclut mes commentaires. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Eh bien, cela peut aider à éviter les coûts relatifs aux plaintes qui sont déposées contre l’employeur; ces coûts peuvent comprendre des règlements à la suite d’un grief déposé contre l’employeur. Il y a donc ces coûts directs.
Il y a également des coûts directs relativement à la productivité. Des travailleurs s’absentent du travail, parce qu’ils se sentent stressés ou mal à l’aise dans le milieu de travail en raison du harcèlement ou de la discrimination. Nous perdons donc la productivité de cet employé. Cela peut également affecter les autres travailleurs qui ne sont pas directement concernés par l’affaire, mais ils se trouvent dans ce que nous appelons un milieu de travail malsain. Les gens sur place ne sont donc pas aussi productifs. Il y a une répercussion financière directe associée à cet aspect. C’est certainement le cas pour les organismes qui ont besoin du soutien de la population, de l’appui des contribuables.
Les coûts relatifs au règlement de certaines allégations dont des employeurs ont fait l’objet, allégations qui se sont conclues par le versement d’un montant au plaignant, grugent le budget.
Pour ce qui est des coûts associés au maintien d’un milieu de travail sain et sécuritaire, je les classe en deux catégories. Le moral des employés et la satisfaction au travail influent grandement sur la productivité, et il y a évidemment les compensations directes que l’employeur doit verser.
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Merci, madame la présidente.
Monsieur Federico, Toronto est reconnue, peut-être à l'échelle internationale, comme l'une des villes les plus cosmopolites au monde; nous accueillons à Toronto des gens de partout sur la planète.
Dans les cas de harcèlement ou de discrimination, les victimes ou les plaignants sont souvent issus d'un groupe minoritaire, sont des immigrants de couleur, ou peut-être aussi des personnes handicapées. Il peut s'agir de personnes désavantagées par le fait qu'elles ne parlent pas couramment l'une de nos langues officielles, l'anglais ou le français, ou en raison de leurs compétences ou de leur âge.
Peut-être pourriez-vous nous expliquer comment vous procédez quand vous recevez ce genre de plainte. Comment déterminez-vous la voie à suivre en ce qui concerne le harcèlement sexuel ou la discrimination fondée sur la race ou la religion? Comment disséquez-vous un cas afin d'obtenir les meilleurs résultats, de connaître la meilleure façon de le traiter? Y a-t-il des politiques qui vous aident à le faire?
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Le Service de police de Toronto a des politiques ainsi que des procédures sur lesquelles reposent les politiques. Les politiques sont des déclarations de principes que nous demandons à nos membres de suivre. Les procédures exposent les mesures concrètes qui seront prises pour atteindre l'objectif des politiques.
Pour ce qui est d'un milieu de travail exempt de harcèlement, les procédures établiront comment une plainte peut être déposée. Comme je l'ai déjà dit, le plaignant peut notamment transmettre la plainte de façon anonyme. La procédure oriente ensuite le service sur la manière de mener l'enquête. La première étape, bien souvent, consiste à recueillir tous les faits, puis à porter son attention sur les comportements en cause et à déterminer s'ils sont attribuables à l'incompétence ou à l'ignorance, et s'il serait avantageux que les employés soient formés ou sensibilisés à ce chapitre. Si les gestes ont été faits par inadvertance ou inattention, alors ce sont des erreurs, et les erreurs peuvent être corrigées grâce à une combinaison de discipline et de formation. S'ils ont été faits de façon délibérée, ils donneront lieu à une sanction disciplinaire.
En Ontario, les services policiers sont régis par la législation de la province, qui prévoit un mécanisme de discipline interne que les services de police doivent respecter. Cette discipline peut entraîner le licenciement ou le congédiement d'un agent de police du service si la preuve de l'infraction a été faite et que l'infraction est suffisamment grave.
L'un des principaux objectifs du traitement des plaintes, cependant, est la résolution du problème. Il est toujours possible que la plainte ne donne pas lieu à des mesures disciplinaires. On peut tenter d'accommoder ou de rapprocher les parties, s'il convient de le faire. Le plaignant a un certain choix et un rôle de décision pour orienter l'enquête. Nous essayons toujours de tenir compte du fait que le résultat est important tant pour le plaignant que pour le contrevenant.
J'espère que cela répond à la question.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Monsieur Federico, je suis heureuse de vous revoir. Je suis étonnée de constater que vous vous occupez toujours des mêmes questions dont nous discutions lorsque je siégeais à la Commission des services policiers de Toronto. De toute évidence, vous connaissez un certain succès.
Je pense que l'une des préoccupations reste la question des cas non signalés. Je suis d'avis, comme plusieurs, probablement, que les gens ne cherchent pas à se trouver dans ces situations.
Pouvez-vous faire quelque chose au sein du service pour inciter les employés à s'adresser directement à la personne qui est la cause de leur problème? Si l'on va droit au but, si les personnes, que ce soit des hommes ou des femmes, qui estiment qu'elles... Et encore une fois, la question porte davantage sur le harcèlement sexuel, puisque c'est là-dessus que porte notre étude, mais ces gens peuvent-ils simplement réagir directement, carrément? On pourrait ensuite se pencher sur tout le reste. Que fait-on pour encourager les gens à s'adresser directement à la personne qui est la cause de leur problème, en particulier au sein du service de police? Que ce soit dans la GRC ou dans notre service de police, on s'attendrait à ce que les gens aient la capacité et le courage de réagir dans ces situations.
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Vous allez devoir m’accorder un moment. Je n’étais pas prêt à répondre à ce genre de questions.
Des femmes travaillent à tous les échelons sauf celui de chef, parce qu’il n’y a qu’un chef de police. Une femme qui était chef adjointe a pris sa retraite récemment. Il y a donc une femme à tous les échelons les plus élevés de l’organisation — à savoir ceux de chef de police, de chef adjoint, de surintendant d’état-major et d’inspecteur, si vous me permettez de les énumérer —, sauf les deux premiers.
Une femme qui occupait le bureau de chef adjoint vient de prendre sa retraite, et nous avons réduit le nombre de chefs adjoints. À l’heure actuelle, trois hommes occupent ces postes, dont deux membres d’une minorité visible, notamment les Afro-Canadiens, moi et notre agent administratif en chef. Toutefois, les femmes sont représentées à tous les autres échelons de l’organisation. Tous les postes de direction tiennent compte du fait que des femmes sont présentes dans l’organisation. Je serais heureux de vous fournir les chiffres exacts plus tard. Je n’étais pas prêt à citer des statistiques précises.