:
Monsieur le président et distingués membres du comité, bonjour.
[Français]
Je m'appelle Louis Beauséjour. Je suis sous-ministre adjoint délégué de la Direction générale des compétences et de l'emploi au ministère des Ressources humaines et du Développement des compétences. Aujourd'hui, je suis accompagné de mes collègues, John Atherton et James Sutherland, et de Janet DiFrancesco, d'Adam Scott et de Shane Williamson, d'Industrie Canada, ainsi que d'Allan Clarke et de Sheilagh Murphy, du ministère des Affaires autochtones et du Développement du Nord canadien.
Au nom du ministère, j'aimerais prendre un moment pour remercier le comité de me donner l'occasion de vous présenter nos activités de développement des compétences à l'appui des collectivités rurales et éloignées.
La mission de RHDCC est de bâtir un Canada plus fort et plus concurrentiel, d'aider les Canadiennes et les Canadiens à faire les bons choix afin que leur vie soit productive et gratifiante, et d'améliorer leur qualité de vie en les aidant à effectuer des transitions importantes. Nous sommes responsables de l'élaboration et de la réalisation d'un large éventail de programmes à l'échelle nationale offrant des avantages directs aux Canadiens, comme la Prestation fiscale canadienne pour enfants, le Régime d'assurance-emploi, le Régime de pensions du Canada, le Programme de la sécurité de la vieillesse et le programme de subventions et prêts canadiens d'études.
Lors de l'annonce du budget de 2011, le gouvernement fédéral a annoncé qu'il renoncerait en partie à la composante fédérale des prêts canadiens d'études que doivent rembourser les nouveaux médecins de famille, les infirmiers praticiens et les infirmiers et infirmières qui acceptent de travailler dans les collectivités rurales ou éloignées mal desservies.
[Traduction]
Je limiterai toutefois le reste de mes remarques à nos programmes qui soutiennent le développement des compétences et l'efficience du marché du travail.
L'un des aspects importants de notre mandat consiste à travailler avec les collectivités rurales et de petite taille, ainsi qu'à investir dans ces collectivités. De grands défis se posent aux gouvernements en la matière. Ils doivent trouver des moyens de favoriser le développement économique dans les collectivités éloignées et de veiller à ce que les résidents locaux soient en mesure de tirer profit des occasions de développement qui se présentent. RHDCC reconnaît l'importance de s'assurer que les entreprises peuvent investir dans les collectivités rurales et éloignées; le développement des compétences et la formation contribuent grandement à favoriser un tel développement. Pour ce faire, nous investissons dans les gens et nous nous concentrons sur l'amélioration des conditions sur le marché du travail dans ces collectivités et à la grandeur du pays, en offrant une certaine flexibilité dans l'élaboration des programmes et les options de prestation, en travaillant en partenariat avec les parties intéressées, et en nous attaquant aux obstacles systémiques du marché du travail.
Je présenterai maintenant de manière détaillée chacune de ces approches.
D'abord, la flexibilité qui est un thème de tout premier plan dans le cadre des programmes de notre ministère. Même si la plupart de nos programmes sont réalisés à l'échelle nationale, ils bénéficient de suffisamment de flexibilité pour pouvoir s'adapter aux besoins des régions et des secteurs dans différents domaines. Ceci s'applique, par exemple, dans notre réseau national de prestation de services par l'entremise de Service Canada, qui permet à notre ministère d'établir des liens avec les collectivités et d'adapter la prestation de services et l'information sur les programmes aux besoins particuliers des clients.
Au Nunavut, à titre d'exemple, où bon nombre de personnes ne connaissaient qu'un faible nombre des programmes offerts par RHDCC jusqu'à tout récemment, des agents de Service Canada se déplacent maintenant dans les régions rurales et éloignées afin de mieux faire connaître nos programmes sociaux et relatifs au marché du travail. À la suite de cette initiative de sensibilisation, menée de concert avec les aînés au sein des collectivités, la participation aux programmes offerts, comme Emplois d'été Canada, a augmenté considérablement, passant de trois demandes au commencement du programme à environ 50 demandes cette année. Cette initiative de sensibilisation a connu un tel succès que Service Canada a été invité à présenter son approche à la Conférence annuelle des maires du Nunavik.
En outre, le gouvernement du Canada a créé une architecture de la formation liée au marché du travail permettant aux provinces et territoires d'adapter les programmes de développement des compétences en fonction des priorités locales. Chaque année, le gouvernement du Canada verse des contributions, en vertu d'ententes sur le développement du marché du travail et d'ententes relatives au marché du travail, directement aux provinces et aux territoires afin que ces gouvernements puissent concevoir, offrir et gérer des mesures de formation et d'aide à l'emploi adaptées aux besoins des travailleurs dans les collectivités relevant de leurs compétences. Les provinces et les territoires sont bien placés pour travailler avec l'ensemble des partenaires sur le marché du travail afin de définir les défis que pose le marché du travail local et de créer des solutions adaptées aux réalités locales. Grâce à nos investissements de plus de 2,5 milliards de dollars par année, plus de 600 000 travailleurs canadiens bénéficient de mesures de formation et d'aide à l'emploi.
[Français]
RHDCC offre aussi des programmes spécialisés qui aident à s'assurer que les groupes vulnérables obtiennent le soutien dont ils ont besoin pour s'intégrer à la population active. Par exemple, l'Initiative ciblée pour les travailleurs âgés offre des services de soutien à l'emploi aux travailleurs âgés sans emploi qui habitent de petites collectivités vulnérables gravement touchées par le chômage, la réduction des effectifs ou la fermeture de grandes industries.
L'objectif principal du programme est de venir en aide aux collectivités isolées qui dépendent beaucoup des secteurs d'activités traditionnels, où les autres débouchés sont limités, le déménagement est difficile et les ressources de formation sont moins accessibles que dans les grands centres.
Les coûts associés au projet sont partagés par les provinces et les territoires. Les projets sont habituellement coordonnés par des organismes parrains, des collectivités qui sont en mesure de concevoir les projets de façon à répondre aux besoins d'apprentissage des participants et d'établir des liens avec les possibilités d'emploi locales.
En coopérant avec nos partenaires des provinces et des territoires, nous assurons la mise en oeuvre de programmes ciblés et adaptés aux besoins, afin de venir en aide aux habitants de ces collectivités, y compris les collectivités rurales et isolées, et de leur offrir le soutien dont ils ont besoin pour développer leurs compétences et assurer la viabilité de l'emploi.
Nous offrons aussi une gamme de programmes qui appuient le développement des compétences et la création de possibilités d'emplois pour les Autochtones. Afin d'assurer une certaine souplesse, nous avons adopté une approche semblable à celle utilisée pour les ententes relatives au marché du travail avec les provinces et les territoires, en déléguant aux signataires d'ententes sur la Stratégie de formation pour les compétences et l'emploi destinée aux Autochtones la responsabilité de concevoir et d'offrir des programmes de formation liés aux compétences. Cela leur permet de répondre aux besoins de leurs groupes de clients particuliers.
[Traduction]
La deuxième approche est fondée sur les partenariats. Nos programmes appuient les collectivités autochtones dans la mise en place des conditions nécessaires pour qu'elles puissent tirer avantage de possibilités de partenariats avec le secteur privé, par exemple pour de grands projets de mise en valeur des ressources.
Alors que nos collègues d'AADNC sont davantage impliqués dans le soutien direct du développement économique, nous appuyons l'acquisition des types de compétences qui sont nécessaires à de tels projets. Par exemple, le Fonds pour les compétences et les partenariats de RHDCC a récemment investi 3,2 millions de dollars dans le projet « More Than a Silver Lining » de la Mine Training Society dans les Territoires du Nord-Ouest. Le projet aidera 225 Autochtones de cinq collectivités à suivre de la formation et à acquérir de l'expérience dans le secteur minier, en plus d'aider 70 d'entre eux à décrocher un emploi dans la mine.
Dans le cadre de ce projet, nous avons pu obtenir un financement additionnel de 1 million de dollars provenant de partenaires du secteur privé et ainsi que du gouvernement du territoire. Des partenariats semblables sont établis ailleurs dans le but d'appuyer le perfectionnement des compétences pour permettre aux collectivités autochtones de tirer avantage des possibilités offertes par d'autres projets économiques à grande échelle dans leurs régions, comme les projets d'extraction du gaz et du pétrole en Colombie-Britannique, en Alberta et dans les territoires, les projets d'extraction minière dans les territoires ainsi que les projets d'extraction minière et hydroélectriques dans le cadre du Plan Nord au Québec.
Comme vous le savez peut-être, le gouvernement du Canada a mis en oeuvre sa Stratégie pour le Nord en 2007. RHDCC appuie la dimension humaine de cette stratégie en travaillant en partenariat avec les gouvernements territoriaux et les Autochtones en vue d'améliorer les compétences et la situation de l'emploi dans le Nord. Par exemple, les territoires reçoivent chaque année plus de 11 millions de dollars pour des programmes de formation et de perfectionnement dans le cadre des ententes relatives au marché du travail et des ententes sur le développement du marché du travail. Les territoires consultent ensuite les collectivités et les organismes régionaux afin de déterminer le meilleur endroit et la méthode la plus appropriée pour offrir les programmes en question.
[Français]
La dernière approche aborde les questions liées aux obstacles systémiques du marché du travail. Comme je l'ai déjà mentionné, il est essentiel de s'assurer que les collectivités possèdent les compétences favorables à l'investissement. Le gouvernement du Canada aide à définir des solutions systémiques afin d'appuyer les Canadiens et les collectivités partout au Canada pour développer les compétences dont ils ont besoin. Par exemple, le gouvernement du Canada reconnaît que les Canadiens qui souhaitent commencer un métier et obtenir un certificat professionnel doivent franchir des obstacles et que plusieurs de ces Canadiens habitent des régions rurales ou éloignées.
Le gouvernement a adopté des mesures afin de soutenir les apprentis durant leur période de formation, en offrant des subventions incitatives aux apprentis et des subventions à l'achèvement de leur formation, en offrant aux employeurs des incitations fiscales et en offrant aux personnes de métier des déductions pour l'achat d'outils.
De plus, le gouvernement appuie les changements systématiques à la façon dont les compétences sont acquises, des changements qui pourraient aussi être bénéfiques dans les régions rurales et isolées. Par exemple, le Fonds pour les compétences et les partenariats investit 2,4 millions de dollars dans l'Aboriginal Apprenticeship Initiative du Gabriel Dumont Institute Training & Employment, en Saskatchewan. Un montant additionnel de 8 millions de dollars est aussi versé pour une période de trois ans par le Gabriel Dumont Institute, le gouvernement provincial, la Commission d'apprentissage et de la reconnaissance professionnelle de la Saskatchewan, ainsi que par les employeurs du secteur privé impliqués dans les programmes d'apprentissage.
Le Gabriel Dumont Institute formera les conseillers pédagogiques qui seront responsables de la coordination de l'apprentissage entre les travailleurs autochtones et les employeurs, et de l'élaboration d'une stratégie à long terme relative aux programmes d'apprentissage dans la province. Les activités de ce projet seront offertes partout dans la province par l'entremise de sites de prestation de services qui se trouvent dans plusieurs petites collectivités.
De même, le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles, de RHDCC, accorde un financement de projets au Conseil des ressources humaines de l'industrie minière, afin que ce dernier révise et personnalise le Programme Compétences essentielles à l'industrie minière dans le but de répondre aux besoins des participants autochtones, en leur offrant des occasions de perfectionnement en matière de compétences essentielles et d'employabilité, et ce, à l'aide d'un enseignement axé sur des exemples culturels pertinents.
Grâce à ce projet, les intervenants clés, en l'occurrence les collectivités autochtones rurales, les entreprises d'exploitation minière et les éducateurs, établissent des partenariats pour concevoir une approche qui répond aux exigences du marché du travail et aux objectifs en matière d'emploi, et qui harmonise aux exigences de l'industrie les formations liées à la littératie, aux compétences essentielles et à l'employabilité.
[Traduction]
De plus, nous intervenons directement pour répondre aux besoins en ressources humaines de différentes industries comme le secteur forestier, les mines ou l'agriculture.
Je voudrais profiter de l'occasion pour souligner le travail accompli en 2010 avec le Conseil canadien pour les ressources humaines en agriculture aux fins de la création d'une liste des professions agricoles et des compétences requises au sein de cette industrie.
Nous soutenons actuellement un projet qui s'appuie sur ce travail pour élaborer une série de cheminements de carrière dans les emplois agricoles, ainsi que des renseignements sur les titres et les profils de compétences liés à ces emplois. Les employeurs et les travailleurs potentiels et actuels pourront consulter ces données en ligne par l'entremise d'une ressource interactive. Les travailleurs pourront ainsi faire des choix mieux éclairés quant aux types de connaissances et de compétences à acquérir pour leur avancement professionnel.
Nous soutenons également des approches visant à surmonter l'isolement géographique, l'un des grands défis auxquels font face ces collectivités. Mes collègues d'Industrie Canada ont travaillé sans relâche afin d'accroître la capacité des réseaux à large bande au sein des collectivités rurales et éloignées. Nos efforts sont axés sur la conception d'outils souples, efficaces et rentables ainsi que sur l'accès rapide à l'information susceptible d'aider ces collectivités.
Le projet de l'Université Simon Fraser, financé par le Bureau de l'alphabétisation et des compétences essentielles, est un excellent exemple. Ce projet vise la création d'un programme de formation menant à l'acquisition de compétences essentielles et de compétences en littératie. Il s'adresse aux adultes autochtones vivant en région rurale ou difficile d'accès. Il sera offert sous la forme de modules pédagogiques interactifs en ligne et de séances individuelles de tutorat et de mentorat. Grâce à la plateforme en ligne, les participants pourront acquérir le niveau d'alphabétisation et les compétences essentielles nécessaires pour accéder à une formation postsecondaire, ce qui accroîtra d'autant leurs chances de trouver un emploi et de contribuer à leur collectivité.
Notre ministère utilise également la technologie pour aider les Canadiens à trouver un emploi grâce à la transmission d'information récente et de qualité concernant le marché du travail. Notre site Web, Travailler au Canada, permet aux chercheurs d'emplois, aux travailleurs et aux entreprises d'obtenir de l'information sur le marché du travail pour différentes professions et différents emplacements. On y trouve notamment des renseignements sur les exigences de formation, les tâches principales, les salaires, les tendances actuelles de l'emploi et les perspectives en la matière. Il s'agit d'une ressource très précieuse pour apparier compétences des travailleurs et besoins des entreprises. La plateforme en ligne est particulièrement utile pour les Canadiens des régions éloignées pour lesquels l'accès à des renseignements semblables était autrefois difficile.
Enfin, le gouvernement continue de soutenir le bon fonctionnement du marché du travail canadien afin que les entreprises puissent trouver la main-d'oeuvre dont elles ont besoin et que les Canadiens puissent travailler là où les occasions se présentent. En soutenant les associations professionnelles et en travaillant avec les provinces et les territoires en vue d'élaborer un ensemble commun de compétences reconnues à l'échelle du pays, le gouvernement fédéral s'emploie à améliorer la mobilité de la main-d'oeuvre au Canada.
[Français]
Permettez-moi de terminer en vous remerciant une fois de plus de l'occasion qui m'est donnée de contribuer à votre étude. Comme vous le savez, les obstacles auxquels font face les collectivités rurales et éloignées constituent une problématique de très large portée qu'aucune entité unique et qu'aucun ordre de gouvernement ne peut résoudre seul.
Nous sommes conscients des besoins de nos partenaires et des occasions qui se présentent lorsque nous travaillons en étroite collaboration avec eux. Nous travaillons avec les provinces, les territoires, les collectivités autochtones, les institutions de formation et d'autres intervenants et entreprises afin d'aborder les problèmes actuels.
Comme j'ai pu le démontrer, nos programmes visent à offrir un soutien pour répondre aux besoins des participants et des entreprises, pour favoriser le rendement efficace du marché du travail, et pour offrir la flexibilité et les mécanismes nécessaires à la prestation de services de soutien qui conviennent aux Canadiens vivant en milieu rural et urbain.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Il me fait plaisir d'être des vôtres aujourd'hui en présence de mes collègues d'Industrie Canada, Adam Scott, directeur des Affaires industrielles et réglementaires de la Direction générale de la politique des télécommunications ainsi que Shane Williamson, directeur exécutif du Programme d'infrastructure du savoir du Secteur science et innovation.
À titre de responsable de la Direction générale du commerce électronique, je suis aussi en charge du programme Large bande Canada: un milieu rural branché.
En 2009, 95 p. 100 des foyers canadiens avaient accès à un service Internet à haute vitesse d'au moins 1,5 mégabit par seconde. Or, en milieu rural et éloigné, seulement 95 p. 00 des foyers avaient accès au service à large bande. Les personnes, les familles et les entreprises qui n'ont pas accès à un service Internet à large bande ne peuvent pas profiter pleinement d'importants avantages économiques et sociaux, notamment dans les domaines de la télésanté, des affaires et de la formation à distance.
[Français]
Dans le cadre du budget de 2009, le Plan d'action économique du Canada, Industrie Canada s'est vu confier le mandat de mettre en oeuvre le programme « Large bande Canada : Un milieu rural branché », une initiative de trois ans visant à déployer des services Internet à large bande au plus grand nombre possible de foyers non desservis et mal desservis des régions rurales et éloignées.
Le programme a donc pour objectif d'accroître le nombre de foyers canadiens des régions rurales et éloignées ayant accès à des services à large bande à une vitesse de téléchargement d'au moins 1,5 mégabit par seconde, et ce, à un coût raisonnable, ainsi que de fournir les infrastructures essentielles leur permettant de participer pleinement à l'économie numérique.
Le programme prévoit une contribution unique non remboursable pour financer les déploiements de services à large bande dans des endroits où il ne serait pas économiquement viable autrement pour le secteur privé de le faire par ses propres moyens. À l'issue du processus de soumissions concurrentiel du programme, un financement fédéral pouvant atteindre 50 p. 100 des coûts admissibles d'un projet peut être consenti aux bénéficiaires admissibles, entre autres des entreprises privées ou des consortiums d'entreprises, des organismes à but non lucratif ainsi que des entités provinciales ou territoriales qui aménagent ou exploitent des infrastructures de services à large bande. Les projets visant à offrir des services aux communautés des Premières nations peuvent recevoir un financement additionnel d'autres sources fédérales, le financement fédéral maximal pouvant alors s'élever à 100 p. 100 des coûts admissibles.
[Traduction]
Le programme était conçu de façon à être technologiquement neutre, ce qui ouvrait l'accès à une variété de solutions technologiques. Dans les provinces et les territoires où des initiatives étaient déjà en cours en vue d'offrir le service à large bande à 100 p. 100 de la population, les projets n'étaient pas admissibles.
À l'été 2009, avant le lancement de la demande de présentation de projets, un vaste exercice de cartographie a été réalisé pour préciser les endroits bénéficiant déjà de services à large bande. Dans le cadre de ce processus, on a fait appel à l'apport des gouvernements des provinces, des associations régionales pour les services à large bande, des fournisseurs de service Internet et de simples citoyens, de même qu'aux capacités de recherche propres à Industrie Canada pour cerner les endroits où le service était disponible. Aux termes de cet exercice, 64 zones géographiques de service ont été désignées comme étant admissibles à un financement.
À la suite de l'appel concurrentiel de demandes de financement à l'automne 2009, 570 demandes ont été reçues de 144 entreprises qui souhaitaient obtenir un financement total s'élevant à 974 millions de dollars. Toutes les demandes ont été évaluées en fonction des critères du programme, à savoir la couverture, le coût, la solution technologique, la durabilité et la gestion du projet.
Les programmes ont été choisis à la lumière de trois principes directeurs: la possibilité de tirer le meilleur parti de l'investissement fédéral en branchant le plus grand nombre possible de foyers au coût le plus bas; la capacité de fournir un service solide, avec une vitesse de téléchargement d'au moins 1,5 mégabit par seconde même lorsqu'un grand nombre d'usagers sont en ligne et en périodes de pointe; et la nécessité de réduire au minimum les chevauchements. Lorsqu'il y avait chevauchement de projets dans un secteur, celui offrant le service au plus faible coût par foyer était retenu.
Au printemps 2010, 98 projets ont été approuvés sous condition du respect des exigences du ministère en matière de diligence raisonnable. À l'issue des vérifications menées pour s'assurer que les projets se conformaient à toutes les exigences du programme, 85 projets soumis par 41 bénéficiaires, représentant un financement fédéral d'environ 118 millions de dollars, ont été finalement approuvés et des accords de contribution ont été signés. Ces projets permettront à plus de 214 000 foyers d'avoir accès à des services à large bande.
[Français]
À l'heure actuelle, 14 projets ont été menés à bien et plus de 45 000 foyers ont maintenant accès aux services à large bande. Les autres projets en sont rendus à diverses étapes de leur réalisation.
Lorsque tous les projets seront terminés, à l'été 2012, et compte tenu des initiatives des provinces, des territoires, des municipalités et du secteur privé, l'on estime que moins de 2 p. 100 des foyers canadiens n'auront toujours pas accès aux services ou seront mal desservis. Si l'on inclut les réseaux de services mobiles de pointe, moins de 1 p. 100 des foyers seront encore non desservis ou mal desservis.
L'offre de services à large bande aux collectivités rurales et éloignées encourage le développement économique, stimule l'innovation et améliore la qualité de vie de la population de centaines de collectivités partout au pays. Par exemple, une vitesse de téléchargement de 1,5 mégabit par seconde permet à l'internaute de voir des films en continu, de télécharger de la musique et de participer à des jeux en ligne. Elle leur permet aussi de faire des appels téléphoniques par Internet, en utilisant les technologies de la voix par le protocole Internet. Sur le plan des affaires, cela permet la vidéoconférence, à l'aide d'applications telles que Skype, et la possibilité d'exécuter diverses applications en même temps.
[Traduction]
À l'heure actuelle, 14 projets ont été menés à bien et plus de 47 000 foyers ont maintenant accès au service à large bande. Les autres projets en sont rendus à diverses étapes de leur réalisation.
Nous avons été directement témoins de l'incidence de l'accès aux services à large bande pour les personnes et les entreprises qui n'étaient pas branchées au monde numérique. Tout récemment, nous nous sommes rendus dans des secteurs éloignés de la Colombie-Britannique pour évaluer différents projets. Le propriétaire d'un centre de villégiature a expliqué que ses affaires vont beaucoup mieux depuis qu'il a accès aux services Internet à haute vitesse, ce qui a contribué à réduire le taux d'inoccupation en basse saison en attirant plus de touristes et de clients du milieu des affaires à son centre. L'hélicoptère posé sur le parterre en avant du centre en était la preuve manifeste. En effet, les employés d'une entreprise d'exploration minière logeaient au centre pendant une longue période, en raison surtout des services Internet à large bande qui y étaient accessibles. Ils étaient ainsi en mesure de transmettre la précieuse information recueillie sur le terrain au siège social de l'entreprise.
Dans le cadre d'un autre projet, le Conseil tribal des Ktunaxa, propriétaire de FlexiNet a lancé une initiative pour assurer l'expansion et l'amélioration des services à large bande. Grâce au projet financé par le programme Large bande Canada, le conseil est désormais en mesure d'offrir un meilleur accès pour la réalisation de tâches comme la gestion des terres, la formation linguistique en ktunaxa, les activités bancaires, la création de sites Web pour les entreprises locales, les cours en ligne et l'utilisation de technologies de vidéoconférence pour offrir des services de santé ainsi que des services de téléphonie via Internet.
Il est extrêmement important pour cette communauté de préserver la langue ktunaxa. Comme très peu de gens parlent cette langue autochtone, la nation Ktunaxa a décidé de l'enregistrer à l'aide de divers moyens numériques. Le réseau FlexiNet permet maintenant au conseil tribal Ktunaxa d'offrir différents produits de formation en ligne à la communauté pour s'assurer ainsi que la langue ktunaxa soit encore vivante pendant des générations à venir.
J'aimerais aussi dire quelques mots sur le Programme d'infrastructure du savoir, car cela pourrait être d'intérêt pour le comité. Le Programme d'infrastructure du savoir a été mis en place en tant que programme ponctuel dans le cadre du Plan d'action économique du Canada dans le but de financer des projets d'infrastructure dans les universités et les collèges canadiens. Ce programme visait à fournir un stimulus économique immédiat, à court terme, au sein des collectivités locales, tout en augmentant, à long terme, la capacité de recherche et de formation des établissements postsecondaires. Un total de 52 projets, avec un financement approuvé de 95,5 millions de dollars, ont été réalisés dans des collectivités de 10 000 habitants ou moins. Grâce à ces projets, le financement du programme a contribué à améliorer la capacité des établissements postsecondaires à offrir de la formation dans les régions rurales et éloignées du Canada.
[Français]
En conclusion, monsieur le président, nous connaissons bien l'incidence de l'accès aux services à large bande pour les particuliers, les entreprises et les collectivités d'un bout à l'autre du pays.
Nous sommes fort heureux que le programme Large bande Canada ait pu contribuer à réduire l'écart en matière de services à large bande et venir en aide aux Canadiens non desservis ou mal desservis.
[Traduction]
Je vous suis reconnaissante de m'avoir permis de prendre la parole devant vous aujourd'hui. Il nous fera plaisir, à mes collègues et à moi, de répondre à vos questions.
Merci.
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Je vous remercie, monsieur le président, de m'avoir invité à m'adresser au comité. Nous sommes heureux de vous présenter certains renseignements qui pourraient aider votre comité dans le cadre de son étude sur le développement des compétences dans les collectivités éloignées.
[Français]
Malheureusement, mes notes sont seulement en anglais. Cela dit, je serai très content — et j'espère en être capable — de répondre aux questions dans les deux langues officielles du Canada.
[Traduction]
Je m'appelle Allan Clarke et je suis directeur général des politiques et de la coordination au sein du secteur Terres et développement économique à Affaires autochtones et Développement du Nord Canada. Je suis accompagné aujourd'hui de Sheilagh Murphy, directrice générale de la Politique sociale et des programmes.
J'aimerais vous donner un aperçu du travail que nous faisons pour favoriser la participation des Canadiens autochtones à l'économie, tout en mettant plus particulièrement l'accent sur les collectivités éloignées des Premières nations. Il existe un certain nombre de conditions qui tendent à suggérer que les Canadiens autochtones ont une occasion sans précédent de contribuer à l'économie canadienne. La population autochtone représente le segment le plus jeune et avec la croissance la plus forte de la population canadienne. Au moment où plus de 400 000 jeunes Autochtones doivent entrer sur le marché du travail d'ici 2020, la population autochtone est prête à répondre aux besoins à venir du marché du travail canadien.
La participation accrue des Autochtones à la population active est essentielle à la croissance économique et à la prospérité à long terme du Canada. Ainsi, une étude récente de Services économiques TD estimait que le revenu total des ménages, des entreprises et des gouvernements autochtones du Canada pourrait atteindre 32 milliards de dollars en 2016. On estime actuellement ces revenus à 24 milliards de dollars.
L'assise territoriale autochtone, déjà appréciable, s'accroît de façon considérable avec le règlement des revendications territoriales globales et particulières. Les Premières nations possèdent ou gèrent actuellement plus de 15 millions d'hectares de terres et les Inuits, plus de 45 millions d'hectares. Cette base économique croissante, si elle est activée, apportera une importante contribution aux économies nationale et régionales.
Le secteur privé non autochtone reconnaît aussi de plus en plus l'immense potentiel économique des Canadiens autochtones. Bon nombre des plus grands projets d'exploitation des ressources en cours au pays sont des partenariats avec des groupes autochtones. En outre, les leaders autochtones mettent de plus en plus l'accent sur les affaires en reconnaissant le développement économique comme un moyen d'arriver à l'autosuffisance et à une plus grande autonomie.
Malgré ces tendances émergentes et ces nouveaux facteurs, les résultats économiques des Canadiens autochtones continuent de traîner derrière ceux des Canadiens non autochtones. À l'heure actuelle, 66 p. 100 des autochtones détiennent un certificat ou un diplôme, tandis que cette proportion atteint 85 p. 100 chez les non-Autochtones.
En moyenne, les Canadiens autochtones présentent des taux de chômage supérieurs et des revenus individuels inférieurs. En conséquence, plus de deux fois plus de Canadiens autochtones vivent dans la pauvreté comparativement aux non-Autochtones.
Les résultats varient également en fonction du groupe autochtone, du sexe et du lieu. Les femmes autochtones présentent des taux de chômage supérieurs et des revenus inférieurs aux hommes autochtones. Le taux de dépendance à l'égard de l'aide au revenu s'élève à 36 p. 100 dans les réserves, comparativement à 5 p. 100 dans le reste du Canada. Les collectivités éloignées doivent souvent faire face à des difficultés d'accès au marché, à des coûts élevés pour faire des affaires et à des infrastructures déficientes.
Le rapport de la Chambre de commerce du Canada, qui est en partie à l'origine de l'intérêt de votre comité pour ces questions, soumet au gouvernement fédéral 22 recommandations dans six secteurs principaux: examiner les possibilités de nouveaux partenariats avec le secteur privé; s'assurer que les initiatives de formation et de perfectionnement des compétences sont souples et adaptées aux besoins du marché; réduire les formalités administratives réglementaires; revoir les approches en matière d'approvisionnement de l'infrastructure; appuyer les processus et la fabrication à valeur ajoutée; et fournir aux petites entreprises et aux entrepreneurs les outils dont ils ont besoin pour établir une entreprise et la faire prospérer.
La teneur de ces recommandations s'inscrit parfaitement dans le cadre de l'approche fédérale en vue de soutenir le développement économique des Autochtones partout au Canada. Un nouveau cadre fédéral pour le développement économique des Autochtones a été rendu public en 2009. Il se veut le reflet des possibilités concrètes et de plus en plus importantes pour tous les Autochtones d'accomplir des progrès sans précédent vers une pleine participation à l'économie en tant qu'entrepreneurs, employeurs et employés.
Le cadre de l'approche pangouvernementale pour le développement économique s'articule autour de cinq priorités stratégiques: renforcer l'entrepreneuriat autochtone; développer le capital humain autochtone; améliorer la valeur des actifs autochtones; façonner des partenariats nouveaux et efficaces; et orienter le rôle du gouvernement fédéral.
Le ministère des Affaires autochtones a collaboré de près avec RHDCC ainsi qu'avec d'autres partenaires fédéraux et non fédéraux et le secteur privé, afin de s'assurer de cibler les investissements de manière à soutenir le développement économique, l'éducation, le développement des compétences et la croissance. AADNC et RHDCC doivent tout d'abord moderniser leurs programmes respectifs afin d'appuyer la mise en oeuvre complète et pangouvernementale du cadre fédéral.
Puisque nous savons que le gouvernement fédéral ne détient pas tous les leviers de développement économique, nous avons mis l'accent sur la création de partenariats nouveaux et efficaces avec le secteur privé et les organismes communautaires afin de saisir de nouvelles occasions et d'élaborer des stratégies pour concrétiser ces possibilités, tout en favorisant la croissance durable des collectivités. Cela comprend des investissements fédéraux et la création de partenariats et de possibilités nouvelles comme le Cercle de feu dans le nord de l'Ontario; la création de la First Nation Power Authority en Saskatchewan; des initiatives dans le domaine des énergies renouvelables pour les collectivités éloignées qui dépendent du diesel, en Colombie-Britannique et dans le nord de l'Ontario; et la diversification des pêches des Premières nations dans le Canada atlantique.
Dans le contexte de la mise en oeuvre continue et élargie du cadre fédéral, nous avons lancé l'Initiative des partenariats stratégiques. Il s'agit d'une initiative fédérale horizontale qui vise à augmenter les perspectives de développement économique pour les Canadiens autochtones dans des secteurs comme l'agriculture, les pêches, la foresterie, les mines et l'énergie. Cela se fait à l'aide de partenariats entre des intervenants fédéraux et autres en vue d'accroître la participation des Autochtones à l'économie canadienne.
Dans le cadre de l'Initiative sur les partenariats stratégiques et d'autres activités en lien avec le cadre fédéral, nous travaillons à compléter l'information que nous possédons sur le marché du travail et à mettre au point des stratégies pragmatiques dans les principaux secteurs des ressources. Nous cherchons également à faire en sorte que les nouveaux projets soient entrepris en tentant de garantir que les activités de formation sont étroitement liées aux besoins des collectivités et des employeurs, et d'offrir d'autres plateformes de formation, par exemple, la formation en cours d'emploi et le mentorat.
Le gouvernement fédéral a amorcé une collaboration avec les collectivités et d'autres partenaires pour ouvrir la voie à d'autres réussites. Par exemple, l'Initiative sur les partenariats stratégiques a déjà servi de catalyseur pour établir des partenariats entre le Conseil tribal de Mattawa, un certain nombre de ministères fédéraux et ontariens et l'industrie pour favoriser la participation des Premières nations au Cercle de feu. Cela permet d'investir dans les outils de renforcement des capacités organisationnelles et techniques pour permettre aux collectivités des Premières nations de conclure des ententes sur les avantages économiques qu'elles peuvent tirer de l'exploitation des mines sur leur territoire ancestral, ou de se préparer en fonction des perspectives d'affaires, d'emploi et d'investissement.
Dans le cadre de l'Initiative de réforme de l'éducation des Premières nations, le ministère des Affaires autochtones investit pour établir les fondements qui permettront une amélioration à long terme de l'éducation. Le gouvernement du Canada, en collaboration avec l'Assemblée des Premières Nations, a mis en place un Panel national sur l'éducation primaire et secondaire des Premières nations pour mener un processus de mobilisation ayant pour but l'élaboration d'options, notamment législatives, afin d'améliorer les résultats à l'école primaire et secondaire des enfants des Premières nations qui vivent dans des réserves. Ce panel a récemment tenu sa dernière séance publique de mobilisation et nous attendons avec impatience ses recommandations. Le ministère est déterminé à offrir une éducation de qualité où les investissements réalisés appuieront des initiatives qui amélioreront les résultats des élèves.
Nous avons également pris un certain nombre de mesures en vue d'améliorer le contexte réglementaire dans lequel évoluent les réserves, notamment pour permettre aux Premières nations d'entreprendre des activités de gestion de l'environnement et des ressources naturelles à titre de services essentiels au sein d'un gouvernement local fort.
Au cours des dernières années, le gouvernement a adopté différentes mesures pour faciliter l'élaboration de projets d'énergie par les Premières nations. Par exemple, il y a deux ans, le Parlement a modifié la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes. Les changements apportés font en sorte que le système de gestion du pétrole et du gaz naturel dans les réserves est plus transparent, plus efficace et plus intéressant pour les investisseurs extérieurs. Pour préparer ces modifications, le gouvernement a suivi un processus semblable à celui adopté par votre comité: il a écouté soigneusement les opinions de ceux qui étaient directement touchés. Le Conseil des ressources indiennes a par exemple joué un rôle important.
En plus de la Loi sur le pétrole et le gaz des terres indiennes, la Loi sur la gestion des terres des Premières nations et la Loi sur la gestion du pétrole et du gaz et des fonds des Premières nations constituent deux importantes mesures législatives facultatives complémentaires. En vertu de ces lois, une Première nation peut assurer la gestion de ses terres, de ses ressources naturelles et de l'environnement, y compris les ressources pétrolières ainsi que les revenus associés à ces ressources.
Les Premières nations peuvent également choisir de recourir à une autre mesure législative, la Loi sur le développement commercial et industriel des Premières nations. Une réglementation minière a été préparée en vertu de cette loi pour permettre l'exploitation des sables bitumineux dans les réserves albertaines, ce qui n'aurait autrement pas été possible. Cette loi sert également maintenant à la préparation d'un règlement pour permettre à la Première nation Haisla en Colombie-Britannique d'exploiter une usine de gaz naturel liquéfié.
Toutes ces initiatives législatives visent à apporter la souplesse nécessaire pour répondre aux besoins particuliers des collectivités des Premières nations.
J'aimerais aborder en dernier lieu la question de la consultation et de l'accommodement. La Couronne a pour obligation légale la consultation — et, lorsque cela convient, l'accommodement — lorsque la décision d'approuver des projets peut avoir des répercussions négatives sur le droit autochtone ou les traités. Nous avons pris un certain nombre de mesures pour nous assurer que cette obligation est respectée. Par exemple, une approche fédérale consolidée pour la consultation et l'accommodement est en place, et plus de 1 800 fonctionnaires fédéraux ont été formés pour suivre cette approche.
Nous demeurons déterminés à nous assurer que le programme soit flexible et adapté aux besoins uniques et aux circonstances propres aux Canadiens autochtones, et à ce que les collectivités disposent des outils et du soutien nécessaires pour planifier de nouvelles occasions de développement, les préparer et y participer, ainsi que les infrastructures sociales et communautaires pour susciter et soutenir la croissance économique.
Le gouvernement du Canada continue à prendre des mesures décisives pour moderniser ses relations et renforcer les partenariats avec les Canadiens autochtones, et nous continuerons à miser sur l'autonomie en mettant l'accent sur les occasions possibles et en éliminant les obstacles qui nuisent à la pleine participation des Canadiens autochtones à l'économie.
Je vous remercie.
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Nous nous inspirons du cadre pour le développement économique des Autochtones, de même que de certains de nos nouveaux programmes, comme l'initiative sur les partenariats stratégiques... Je crois que le développement des ressources a changé à différents égards au cours des dernières années, et les répercussions réelles et potentielles sont énormes pour les collectivités autochtones. Ce qui semblait loin auparavant ne l'est plus autant. Les couloirs de communication et de transport vont s'élargir, et offrir ainsi de nombreuses possibilités qui n'auraient pu voir le jour autrement. L'étude qu'a entreprise le comité est donc d'une grande pertinence. Nous sommes également confrontés à différents défis.
Nous devons avant tout tâcher de prendre les devants à l'égard de certains de ces projets de développement, et nous travaillons déjà en ce sens. Je pense notamment à la mine de diamants Victor exploitée par la société De Beers dans le nord de l'Ontario. À l'époque, les Premières nations n'ont pas pu profiter des avantages qu'une telle exploitation aurait pu leur apporter. Ce sont entre autres des lacunes concernant les notions de base en lecture, en écriture et en calcul qui ont posé problème. RNCan a récemment commandé une étude sur la mine de diamants Victor, à laquelle vous voudrez peut-être jeter un coup d'oeil. Elle démontre de quelle façon les choses ne se déroulent pas comme on l'avait prévu.
Nous tentons de tirer des leçons des expériences du passé. Par exemple, j'ai parlé plus tôt de la ceinture de feu. Nous pensons que son développement aura d'énormes répercussions et peut-être d'importantes retombées pour les Premières nations installées à l'intérieur ou aux environs de cette zone du nord de l'Ontario, au nombre de neuf environ. Je pense que les efforts du gouvernement fédéral devraient être davantage concertés. Plusieurs ministères sont concernés d'une manière ou d'une autre par ce type de projet, qu'il s'agisse de RNCan, d'Environnement Canada pour les processus réglementaires, d'Affaires autochtones Canada, évidemment, ou de RHDCC.
Le développement économique, le développement du marché du travail et la formation impliquent de nombreux investissements. Nous tentons entre autres de collaborer avec les Premières nations, la province de l'Ontario, les différents ministères fédéraux et les sociétés minières, de façon à avoir une meilleure idée de ce qui est en jeu et à savoir ce dont on aura besoin exactement pour les prochaines étapes.
Par exemple, nous travaillons de très près avec la société Noront, qui est très intéressée à exploiter le dépôt de chromite dans cette région, ainsi qu'avec le Conseil de bande de la Première nation Matawa, et d'autres Premières nations. Le message que nous voulons faire passer est qu'il faut prendre une longueur d'avance pour ne pas laisser filer les occasions qui se présentent.
Nous misons grandement sur les nouveaux fonds que nous avons obtenus pour l'initiative sur les partenariats stratégiques. Nous voulons ainsi renforcer les capacités des Premières nations pour qu'elles puissent collaborer avec les provinces, le secteur privé, le gouvernement fédéral et d'autres intervenants — leurs propres collectivités, par exemple —, de manière à ce qu'elles aient le soutien nécessaire quand elles s'engagent à travailler avec les sociétés minières. Il s'agit de développements et d'opérations extrêmement vastes et complexes, et dont la portée et l'ampleur vont parfois au-delà de ce que les Premières nations sont habituées de voir.
C'est à cet aspect que les ministères fédéraux s'attaquent beaucoup plus activement.