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Merci, monsieur le président.
Je m'appelle Doretta Thompson et je suis directrice, Formation et communications, à l'Institut canadien des comptables agréés. Ces deux dernières années, j'ai fait le lien entre l'ICCA et RHDCC concernant nos mesures de reconnaissance des titres de compétences étrangers. Je suis accompagnée de Jylan Khalil, directrice, Admission à la profession de comptable agréé. Jylan est une spécialiste de l'évaluation des processus de qualification internationaux et de la négociation des accords de reconnaissance mutuelle. Nous sommes heureuses d'avoir l'occasion de vous parler des mesures que nous prenons de façon continue pour améliorer l'employabilité des gens formés à l'étranger, des mesures rendues possibles grâce au Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers de RHDCC.
La profession de CA est réglementée au niveau provincial. Les instituts provinciaux ont la responsabilité constitutionnelle d'évaluer les compétences et d'admettre les gens dans la profession, dont les professionnels formés à l'étranger. L'ICCA doit collaborer étroitement avec les instituts provinciaux par l'entremise des comités interinstituts pour établir les normes nationales auxquelles tous les CA doivent satisfaire. Les CA peuvent donc travailler partout au Canada. Toutes nos mesures de reconnaissance des titres de compétences étrangers sont élaborées en conséquence et elles nécessitent le soutien entier des instituts provinciaux.
Comme la plupart des professions, la profession de CA est aux prises avec un défi démographique imminent. Il est prévu que la demande pour les CA va augmenter et un nombre important de CA commencent à prendre leur retraite. Les comptables formés à l'étranger seront donc des ressources importantes et bon nombre devront améliorer leur éducation ou leur expérience.
Comme dans le cadre pancanadien, notre objectif est de donner aux comptables formés à l'étranger accès à des processus d'évaluation des compétences opportuns, justes et transparents, des processus qui reconnaissent les connaissances et l'expérience amenées au Canada, et d'offrir des programmes de transition accessibles, abordables et spécialisés pour que ces comptables puissent répondre plus rapidement qu'à l'heure actuelle aux normes canadiennes.
Comme les représentants de RHDCC l'ont souligné dans un témoignage récent, le processus de reconnaissance des titres de compétences étrangers est complexe, coûteux et long.
Nous avons reçu notre première subvention du programme de reconnaissance de RHDCC en septembre 2009. Cette subvention nous a permis d'élaborer un portail Web pancanadien pour fournir aux comptables formés à l'étranger des informations claires sur les exigences pour devenir CA au Canada. Lorsque nous avons mis en oeuvre la mesure, il y avait de la confusion chez les candidats au Canada et à l'étranger, parce que chaque institut provincial avait son propre processus de demande et d'évaluation et que les informations accessibles variaient beaucoup d'une province à l'autre.
Grâce à cette subvention, nous avons mis sur pied des groupes de consultation pour mieux comprendre de quelles informations les comptables formés à l'étranger qui sont devenus comptables agréés au Canada avaient eu besoin et nous avons formé une équipe interprovinciale pour établir un processus de demande en ligne harmonisé. De plus, nous avons élaboré pour les demandeurs un portail Web convivial qui répond aux questions les plus fréquentes et qui donne des informations à ceux qui emploient des comptables formés à l'étranger.
Le site Internet Devenir CA au Canada sera lancé le mois prochain, mais son prélancement s'est effectué au début de l'été, et il facilite déjà le processus de demande pour les comptables formés à l'étranger. Il réduit le nombre d'appels, de lettres et de courriels envoyés à l'ICCA et aux instituts provinciaux. Le site a déjà été consulté par près de 9 000 personnes, dont la moitié viennent de pays étrangers, l'Inde, le Pakistan et les États-Unis en tête. Nous commençons à recevoir des demandes de reconnaissance de titres de compétences. C'est avec plaisir que nous vous montrons des captures d'écran des deux pages d'accueil du site, que vous pouvez consulter en entier à www.becomeacaincanada.ca ou à www.devenircaaucanada.ca.
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Le site explique les processus actuels et il rationalise le processus de demande, mais il servira aussi à lancer quatre nouvelles mesures stimulantes. Ces trois prochaines années, les fonds du gouvernement fédéral vont nous permettre d'élaborer un outil d'évaluation haut de gamme et trois programmes de transition pour aider les comptables formés à l'étranger à se qualifier à titre de comptables agréés au Canada. Bien des comptables formés à l'étranger pourront commencer le processus avant même d'arriver au Canada.
La première mesure est un outil d'évaluation en ligne qui compare les compétences, les titres, la formation continue et l'expérience de travail des comptables formés à l'étranger aux exigences de qualification de la profession de comptable agréé. Ce qui rend cet outil unique, c'est qu'il va accorder des crédits universitaires pour l'apprentissage par l'expérience. Les candidats vont recevoir un rapport détaillé sur les compétences précises qui leur font défaut et des informations sur la façon de combler les lacunes. Ce rapport va mettre en évidence les exigences minimales et les programmes de transition suffisants pour obtenir le titre de CA. Nous prévoyons que l'élaboration de cet outil important sera terminée en 2014.
La deuxième mesure est le programme de réciprocité en formation pour les CA, qui va remplacer l'examen actuel par des cours en ligne. Ce programme vise les membres de 14 organisations internationales de comptables avec lesquelles nous avons des accords de reconnaissance mutuelle, des ARM. Présentement, ces comptables peuvent devenir CA s'ils réussissent les examens sur l'impôt et le droit au Canada et sur l'éthique des CA. Chaque année, environ 150 personnes passent l'examen. Des recherches préliminaires indiquent que bien plus de gens sont admissibles.
Nous croyons que les cours en ligne, auxquels on peut accéder en tout temps et partout dans le monde, seront une option plus attrayante. D'autres organisations internationales avec lesquelles nous avons des ARM remplacent aussi les examens d'équivalence par de tels cours et nous prévoyons que le programme fera l'objet d'une reconnaissance mutuelle dans le processus de renouvellement des ARM en 2012. L'examen sera maintenu pour ceux qui souhaitent obtenir le permis d'expert comptable. Ce programme est en cours d'élaboration. Un projet pilote sera mis en oeuvre en novembre 2012 et le programme sera lancé en mars 2013.
La troisième mesure est le programme de formation professionnelle pour préparer les comptables formés à l'étranger qui ont sept ans ou plus d'expérience à passer notre évaluation uniforme. Ce programme à temps partiel de huit mois à l'intention des cadres va porter sur les qualités et les compétences professionnelles exigées. À l'heure actuelle, ces professionnels expérimentés doivent se soumettre à un programme de formation local, qui peut prendre deux ans ou plus. Les recherches préliminaires menées auprès des employeurs indiquent qu'il y a un intérêt considérable pour ce programme à l'intention du personnel formé à l'étranger. Le projet pilote doit être mis en oeuvre en septembre 2013 et le programme sera lancé en septembre 2014.
Notre dernière mesure est une évaluation pour les comptables formés à l'étranger qui ont 12 ans ou plus d'expérience, dont cinq ans dans un poste de cadre supérieur. Ces comptables devront montrer comment ils ont développé les compétences attendues d'un CA qualifié, grâce à une évaluation rigoureuse de leur expérience professionnelle. Les candidats qui réussiront l'évaluation vont se qualifier en tant que CA au Canada sans passer notre évaluation finale. Nous n'avons présentement aucune passerelle pour les chefs de file expérimentés dans le milieu des affaires. L'élaboration de l'évaluation de l'expérience est en cours et nous prévoyons mettre en oeuvre un projet pilote en mars 2012.
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Oui, merci, monsieur le président.
Je m'appelle Mathew Wilson; je suis des Manufacturiers et exportateurs du Canada.
Notre association commerciale et industrielle est la plus importante au Canada. Nous représentons environ 10 000 compagnies membres partout au Canada et nous présidons la Coalition des manufacturiers du Canada, qui compte 47 des principales associations sectorielles au Canada. Par ailleurs, nous fêtons notre 140e anniversaire cette année.
Les travailleurs étrangers sont et ont toujours été importants pour nous et pour la population active du Canada. Toutefois, tandis que les immigrants effectuaient auparavant du travail physique, ils occupent désormais une gamme de postes essentiels dans presque tous les secteurs économiques. Le recours à l'immigration pour trouver des travailleurs très productifs et très compétents est capital pour le succès économique du Canada. Sans accès aux travailleurs étrangers, les entreprises canadiennes ne pourront tout simplement pas concevoir, produire et élaborer les produits innovateurs nécessaires pour rester concurrentielles sur le marché mondial.
Cependant, les défis que présente le système actuel d'immigration et de reconnaissance des compétences causent de nos jours l'échec de bien des industries au Canada. Bon nombre de provinces et de secteurs connaissent des problèmes importants pour recruter ou former des travailleurs qualifiés, souvent parce que les entreprises ne sont pas en mesure de trouver les bonnes personnes qui ont les compétences nécessaires pour travailler dans la province et que le système de reconnaissance actuel pour les immigrants n'est pas assez efficient. Le Canada doit faire mieux pour développer le talent local, améliorer l'immigration en fonction des pénuries de travailleurs qualifiés et s'occuper comme il se doit des titres de compétences étrangers.
Bref, le Canada doit concentrer ses efforts pour simplifier les documents nécessaires et supprimer la paperasse inutile et les autres choses qui nuisent au processus actuel. Je ne parle pas de réduire ou de sacrifier les compétences ou les exigences de sécurité, mais de consolider la façon dont les évaluations sont effectuées. Nous devons appliquer un processus d'évaluation qui permet de déterminer si un travailleur formé à l'étranger possède les compétences nécessaires pour que les entreprises canadiennes aient accès à ce travailleur. Nous devons retirer les obstacles inutiles et nous concentrer sur les vraies questions et la garantie que la personne a les compétences nécessaires pour faire un travail adéquat et sécuritaire.
Les mesures prises jusqu'ici par tous les ordres de gouvernement pour soutenir les besoins de l'industrie sont impressionnantes. Je parle entre autres de l'élaboration d'un cadre pancanadien pour évaluer et reconnaître les compétences acquises à l'étranger et du programme canadien d'intégration des immigrants. Cela dit, l'industrie et le gouvernement doivent en faire beaucoup plus. Les membres de notre association ont plusieurs recommandations concernant la reconnaissance des compétences et le processus d'immigration.
Nous devons consolider les partenariats entre l'industrie et le gouvernement sur l'emploi et le jumelage de travailleurs compétents. Notre association, RHDCC, le Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers et la Society of Internationally Trained Engineers of British Columbia ont élaboré le programme pilote E-MAP de jumelage et de placement pour faciliter l'embauche d'ingénieurs formés à l'étranger dans le secteur en expansion de la fabrication, en Colombie-Britannique. Il faut renforcer le partenariat entre l'industrie et le gouvernement grâce à un programme financé et soutenu à l'échelle nationale.
Les gouvernements, l'industrie, les organismes de réglementation, les collèges et les universités doivent collaborer pour élaborer une base de données nationale sur les titres de compétences étrangers et les établissements d'enseignement qui ont été évalués à l'échelle internationale pour que nous puissions déterminer la formation équivalente au Canada. Bien des organisations et des conseils sectoriels des ressources humaines travaillent de façon indépendante, mais il faut centraliser les efforts et permettre aux gens d'accéder aux mesures.
Il faut élaborer un processus de reconnaissance des acquis pour les entreprises et les gouvernements au Canada afin de mieux évaluer l'apprentissage formel et informel, comme les cours d'informatique, les ateliers de gestion et les compétences en communication. Je parle entre autres des accréditations axées sur le travail, qui utilisent des systèmes de reconnaissance des acquis élaborés selon des normes établies par le secteur plutôt que par les établissements d'enseignement comme fondement de l'évaluation et de la collecte de preuves.
Le cadre pancanadien doit aussi porter sur les compétences demandées dans l'industrie partout au Canada. Les emplois visés aujourd'hui et dans les prochaines années sont un excellent début. Toutefois, la plupart des emplois visés de nos jours ne tiennent pas compte des compétences exigées dans l'industrie, par exemple, le mécanicien de chantier de construction, le mécanicien industriel, le métallier, le façonneur-monteur de structures métalliques et l'aide-charpentier en métal, le soudeur et l'opérateur de machines connexes, le monteur de conduites de vapeur, le tuyauteur, le calorifugeur, le tôlier et le charpentier.
Il faut augmenter les quotas permis présentement dans les programmes provinciaux de candidats étrangers pour que les provinces puissent s'adapter rapidement aux besoins de l'industrie locale.
Nous devons continuer de trouver des façons d'améliorer l'employabilité dans le programme fédéral des travailleurs qualifiés et accorder des points à partir de facteurs qui sont importants pour les employeurs et qui sont reconnus pour aider les immigrants sur le marché du travail.
Le programme canadien d'intégration des immigrants doit comprendre plus de consulats étrangers que ceux de Manille, de Guangzhou en Chine et de New Delhi en Inde.
Enfin, nous devons réduire les délais et les coûts d'embauche de travailleurs étrangers dans le programme de visas d'immigrants. Actuellement, la préparation d'un visa de travail peut prendre de quatre à six mois après qu'une entreprise a trouvé un candidat adéquat pour un poste vacant. Cela prend tout simplement beaucoup trop de temps et c'est sans parler des coûts importants qu'il faut assumer pour terminer le processus avec Service Canada, qui demande maintenant des plans de RH complets et des résultats détaillés concernant les efforts de recrutement local.
Merci encore de m'avoir donné l'occasion de faire un exposé ici aujourd'hui. Je suis prêt à discuter avec vous.
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Monsieur le président et membres du comité, au nom de CGA Canada, je vous remercie de l'invitation.
Nous sommes une association professionnelle qui représente 75 000 CGA au Canada et à l'étranger, dont en Chine et dans les Caraïbes.
Je suis contente de voir ici aujourd'hui nos collègues de l'Institut des comptables agréés du Canada. Ainsi, ensemble, nous sommes en mesure de vous donner un aperçu des initiatives en matière de reconnaissance des compétences pour la profession comptable. Cette profession demeure très en demande, comme l'ont mentionné mes collègues.
[Traduction]
Notre association accueille depuis bien des années et de diverses façons les comptables formés à l'étranger. Aujourd'hui, je veux parler de quatre stratégies distinctes pour garantir l'accès opportun à l'évaluation et à la reconnaissance des titres de compétences étrangers.
Ces quatre stratégies concernent les accords de reconnaissance mutuelle. Les autres témoins en ont parlé un peu, alors je ne vais pas le faire en détail; le principe est le même. Je veux vous parler du nouveau programme pilote qui consiste à offrir des examens dans des établissements à l'étranger pour devenir CGA, d'un outil d'autoévaluation en ligne qui permet aux comptables formés à l'étranger de comparer et d'évaluer leurs compétences selon les exigences d'agrément des CGA et d'un projet d'harmonisation qui va permettre aux organismes d'attribution de permis d'accéder aux mêmes données d'évaluation et d'effectuer des évaluations plus rapides et plus cohérentes. Ces deux dernières stratégies ont été financées par le programme fédéral.
Depuis de nombreuses années, les comptables formés à l'étranger sont attirés par le programme d'agrément des CGA, parce qu'il offre des options de prestation flexibles. Même si tous les candidats doivent respecter les mêmes normes de compétences élevées reconnues à l'échelle internationale, ils peuvent étudier à temps partiel en plus de travailler à temps plein et de s'établir dans leurs nouveaux milieux. C'est pourquoi les comptables formés à l'étranger jouent un rôle majeur dans la croissance importante du nombre de CGA au fil des ans.
De nos jours, environ un tiers de nos membres en Ontario ont suivi une formation à l'étranger et 45 p. 100 de nos étudiants en Colombie-Britannique disent qu'une partie considérable de leurs études a été effectuée à l'étranger.
Les ARM établis avec des organismes comptables comparables sont le moyen principal et sans doute le plus direct de faire reconnaître sa qualification professionnelle. Dans certains cas, la seule exigence de compétences supplémentaire est de passer un examen sur l'impôt et le droit commercial au Canada.
Jusqu'ici, notre association a négocié des ARM avec quatre organismes comptables étrangers de premier plan. Ces organismes sont situés en Irlande, en Australie, en France et au Royaume-Uni; celui du Royaume-Uni fonctionne à l'échelle mondiale et il est un des principaux organismes comptables au monde.
Une des difficultés que rencontrent les comptables formés à l'étranger, c'est qu'ils doivent attendre d'être au Canada pour commencer le processus menant à l'obtention du titre de comptable au Canada. Jusqu'à présent, nous n'avons pas été en mesure d'offrir des examens de qualification à l'étranger en raison de préoccupations sur l'intégrité du matériel très confidentiel et l'imposition des mêmes conditions strictes pour les examens de tous les candidats. Toutefois, un programme de Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers nous aide à surmonter ce genre de difficulté.
Nous offrons présentement aux experts-comptables qualifiés l'occasion d'obtenir le titre de CGA au Canada dans leur pays. Le premier examen se fera à Manille en mars 2012. Si le programme connaît du succès, nous espérons pouvoir le mettre en oeuvre à New Delhi, en Inde, très peu de temps après ce premier examen.
La Chine, les Philippines et l'Inde sont trois des principaux pays sources pour l'immigration. Grâce aux centres d'examen de New Delhi et de Manille, qui s'ajoutent à nos activités actuelles en Chine, il sera possible de commencer le processus d'obtention du titre de comptable au Canada dans trois pays étrangers.
Je vais maintenant parler de notre projet d'harmonisation nationale de la reconnaissance des titres de compétences étrangers.
Les fonds reçus de RHDCC l'an dernier vont aider à relever deux défis principaux: l'évaluation des titres de compétences et l'analyse des lacunes.
Le projet se fera en deux étapes. La première étape est l'élaboration d'un outil d'autoévaluation en ligne que les comptables formés à l'étranger pourront utiliser pour évaluer leurs compétences. Un tel outil va donner à ces gens des résultats initiaux cohérents. Il va évaluer les études universitaires et les compétences professionnelles et donner une indication claire sur le niveau où la personne va commencer dans le programme d'agrément des CGA. Puisque les gens pourront accéder à l'outil dans leurs propres pays, ils pourront obtenir une première évaluation avant d'immigrer et même avant de présenter une demande.
Cependant, je dois mentionner que cet outil d'autoévaluation en ligne ne donnera pas une évaluation officielle des compétences du comptable et qu'il ne donnera pas des résultats précis pour tous les programmes de comptabilité dans le monde. Les associations de CGA provinciales devront quand même effectuer une évaluation officielle pour qu'une personne soit admise dans leur programme d'agrément des CGA. Toutefois, l'outil en ligne va permettre aux comptables formés à l'étranger d'avoir une bonne idée de leur niveau bien plus tôt dans le processus d'immigration, quand ils commenceront leur planification et qu'ils prendront leurs décisions initiales.
La deuxième étape concerne la comparaison détaillée des diverses exigences de qualification à l'étranger et des exigences de qualification élevées pour les CGA. Les résultats sont entrés dans une base de connaissances qui va appuyer l'outil d'autoévaluation en ligne.
Comme l'ont dit d'autres témoins devant le comité, le fait que l'évaluation des titres de compétences étrangers dépend des provinces pose des problèmes. Cela peut entraîner de la confusion pour les professionnels formés à l'étranger et même des évaluations incohérentes d'une province à l'autre, sans parler du coût des évaluations. De plus, les organismes provinciaux d'attribution des permis, comme les associations de CGA provinciales, doivent déployer deux fois plus d'efforts et de ressources et chaque organisme peine à effectuer les mêmes types d'évaluations. Le projet d'harmonisation nationale règle ces deux problèmes.
La base de connaissances réduit la tâche des associations de CGA provinciales et permet d'effectuer des évaluations de compétences opportunes, cohérentes et justes, concernant la formation à l'étranger. Le projet demande de nommer, d'évaluer et de codifier systématiquement les principaux titres de comptables étrangers, établis selon le nombre de candidats.
Le projet présente aussi l'avantage de nous aider à trouver des partenaires potentiels pour d'autres ARM, le moyen le plus direct d'obtenir l'agrément au Canada pour les comptables formés à l'étranger.
Le projet se déroule comme prévu et l'outil d'autoévaluation en ligne sera lancé à la fin du mois.
Nous sommes très enthousiastes concernant ce nouvel outil en ligne. À mesure que des données supplémentaires s'ajouteront à la base de connaissances, l'outil d'autoévaluation deviendra toujours plus utile, il sera mis à jour et il continuera de prendre de l'importance.
Il reste des questions en suspens dans le processus, dont les questions de mobilité interprovinciale. Étant donné que la plupart des comptables n'ont pas le titre d'expert-comptable, une profession réglementée, les principales questions portent souvent sur l'obtention d'un emploi adéquat plutôt que sur l'obtention du titre de comptable au Canada.
En conclusion, toutes les parties comprennent qu'il importe de reconnaître les titres de compétences étrangers, mais il n'y a pas de solution simple. Les gouvernements provinciaux et fédéral doivent collaborer, tout comme les professionnels, les organismes de réglementation, les établissements d'enseignement, les organismes de services aux immigrants, les employeurs et divers intéressés. Le Programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers aide à rassembler les parties pour communiquer les connaissances, établir des partenariats et supprimer les obstacles systémiques. La dynamique créée ces dernières années donne des résultats.
[Français]
Je vous remercie de votre attention. C'est avec plaisir que je pourrai participer à la discussion et répondre à vos questions.
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J'aurais plusieurs choses à dire. Tout d'abord, il faut des changements au chapitre de la mobilité de la main-d'oeuvre au Canada. Il faut faire en sorte que des travailleurs qualifiés puissent être recrutés dans les différentes régions du pays pour combler les pénuries de main-d'oeuvre. Mais ce n'est qu'une partie de la solution.
Prenons à nouveau l'exemple de l'Alberta, car c'est actuellement le principal pôle de croissance qui stimule une grande partie de l'économie du reste du Canada, ce qui est une bonne chose pour nous tous. On y prévoit une pénurie de main-d'oeuvre de l'ordre de 300 000 travailleurs au cours de la prochaine décennie. On parle ici de 300 000 travailleurs additionnels par rapport à ceux qui y sont déjà. Il sera très difficile de combler les besoins à partir du bassin de main-d'oeuvre locale, car la population de la province n'est que de trois ou quatre millions d'habitants et que le taux de chômage y est déjà extrêmement bas.
La capacité de poursuivre les grands projets actuels et de demeurer un moteur de croissance économique pour tout le pays est vraiment remise en cause dans un tel contexte. Les manufacturiers se retrouvent également dans une position inconfortable. Il faut donc permettre aux travailleurs de passer d'une province à l'autre à l'intérieur du Canada, et il nous faudra sans doute également faire appel à certains de nos alliés les plus rapprochés. Les États-Unis sont aux prises avec d'importants problèmes de chômage. Peut-être serait-il avantageux que nous puissions faire venir des travailleurs des États-Unis à titre temporaire. Je sais que cela a déjà été fait. Dans des cas de pénuries vraiment criantes, on a autorisé quelque 1 000 ou 1 500 travailleurs à venir temporairement au Canada pour faire de la soudure et des travaux semblables. On leur a alors délivré des permis temporaires. Il faudrait répéter ce genre d'initiatives.
Dans une perspective à plus long terme, nous devons en arriver à admettre qu'un travailleur américain qualifié pour faire de la soudure, de la menuiserie ou de la plomberie est sans doute tout à fait apte à effectuer le même travail au Canada, en laissant les employeurs juger si ses compétences sont suffisantes.
Pour ce qui est des travailleurs que nous recrutons à l'échelle planétaire, nous devons mieux réussir à classer et à analyser les compétences disponibles de façon à pouvoir reconnaître les titres de ces travailleurs avant même leur arrivée au Canada, ce qui accélérerait grandement le processus.
Nous ne pouvons pas laisser les entreprises attendre indéfiniment. Si vous voulez construire une usine, réaliser un projet ou produire un bien de consommation, et que vous devez attendre quatre, cinq, voire six mois après avoir reçu un candidat en entrevue, c'est une éternité dans le monde des affaires. Vous perdez beaucoup d'argent lorsque vous devez mettre un processus de production en veilleuse parce qu'il vous manque une seule personne. Il nous faut raccourcir également quelques-uns de ces délais.
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous d'être des nôtres aujourd'hui.
Je tiens à féliciter tout particulièrement les deux associations de comptables pour leurs exposés. Tout semble indiquer que vous avez déjà réussi à optimiser votre processus d'accréditation pour permettre la reconnaissance, par voie électronique, des titres de compétences étrangers des comptables souhaitant pratiquer au Canada. Vous avez mis à contribution les sites Web et tous ces merveilleux outils dont nous avons la chance de disposer au 21e siècle. Un comptable indien qui souhaite venir pratiquer sa profession au Canada n'a qu'à se brancher sur vos sites à partir de son pays pour connaître la marche à suivre.
Monsieur le président, j'ai différentes questions qui s'adressent aux deux associations de comptables ainsi qu'à Manufacturiers et exportateurs du Canada. J'invite donc les représentants de ces groupes à y répondre comme bon leur semble.
Quelles sont vos constatations générales à l'égard des candidats ayant des titres de compétences acquis à l'étranger en comptabilité, tant au niveau des CA que des CGA? Quelles compétences ces gens ont-ils à offrir en général? Leurs compétences se rapprochent-elles de ce que vous cherchez ou de ce qui est exigé au Canada, ou bien y a-t-il beaucoup de lacunes à combler? Autrement dit, est-ce que la plupart des candidats ont déjà parcouru 80 p. 100 du chemin — vous avez cité un certain nombre de pays où les candidatures sont plus fréquentes — ou ont-ils beaucoup de rattrapage à faire? Combien de temps faut-il à ces individus pour passer de leur situation actuelle, avec le bagage qu'ils possèdent dans leur pays d'origine, jusqu'au niveau d'accréditation recherché dans le contexte canadien?
Vous pouvez répondre toutes les deux, si vous le désirez.
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Mesdames et messieurs les députés, bonjour.
Je m'appelle Claudia von Zweck et je suis la directrice générale de l'Association canadienne des ergothérapeutes. Je représente plus de 12 000 ergothérapeutes de partout au Canada. Aujourd'hui, je vais vous faire part de certaines observations sur les façons dont on peut assurer un niveau adéquat de ressources humaines dans le domaine de la santé grâce au soutien durable envers les professionnels de la santé formés à l'étranger.
Comme vous le savez peut-être, le Canada n'est pas autosuffisant sur le plan de la formation: il ne produit pas assez de professionnels de la santé pour satisfaire à la demande. Depuis longtemps, il dépend en partie des diplômés des programmes de formation internationaux pour combler le manque de ressources humaines en santé. Toutefois, de nombreux professionnels immigrant au Canada sont marginalisés dans leur tentative de travailler dans leur domaine d’expertise.
Il s'agit d'une grande préoccupation dans notre secteur. Actuellement, au Canada, il y a véritablement une pénurie d'ergothérapeutes; en l'occurrence, le recrutement et la rétention de la main-d’oeuvre du secteur de la santé revêtent la plus haute importance. Les professionnels de la santé ayant suivi leur formation à l’étranger — ou PSFE — représentent une source essentielle pour répondre aux besoins en matière de main-d’oeuvre. Pourtant, ils doivent toujours affronter de nombreux obstacles lorsqu’ils tentent de travailler au Canada. Il n'y a pas de financement à long terme pour aider les PSFE à suivre des programmes de mise à niveau des compétences et de mentorat, ni de réseaux d'entraide pour accélérer leur transition vers le marché du travail.
Une des recommandations dont j'aimerais vous parler aujourd'hui porte sur l'aide financière nécessaire pour que les PSFE puissent demander des prêts étudiants. En effet, on observe que les participants à la plupart des programmes de mise à niveau des compétences ne sont pas admissibles aux programmes de prêts étudiants existants. Beaucoup de PSFE formés à l’étranger n’ont pas les moyens de défrayer les coûts des programmes de mise à niveau des compétences très utiles qui leur permettraient de s’intégrer plus tôt à la main-d’oeuvre et de contribuer ainsi au bien-être économique de notre pays.
Avant d'avancer certaines solutions, j'aimerais profiter de l'occasion qui m'est offerte pour féliciter le gouvernement du Canada pour les initiatives qu'il a déjà mises en place — ou qui sont sur le point de l'être — pour accélérer le processus d’intégration des physiothérapeutes formés à l’étranger dans le marché du travail canadien. En premier lieu, cela comprend une étude sur le marché de l'emploi que nous avons terminée en 2006, qui a révélé que les diplômés internationaux en ergothérapie qui souhaitent travailler au Canada doivent compléter avec succès un processus d’intégration complexe qui comporte plusieurs étapes, notamment satisfaire aux exigences de l’immigration canadienne; satisfaire aux critères relatifs à l’entrée en exercice de la profession; trouver un emploi d’ergothérapeute; déménager et s’établir au Canada.
Ensuite, nous avons préparé un cadre de travail sur l’accès et la reconnaissance professionnelle dans lequel on établit le processus d'obtention du permis d’exercice pour les ergothérapeutes formés à l'étranger. On y donne toutes les étapes du processus par rapport aux différentes autorités et aux différents intervenants en ergothérapie au Canada.
Puis, nous avons mis en place le Portail pour les ergothérapeutes formés à l’étranger, une passerelle d’information électronique en ligne visant à centraliser les renseignements à l'intention des ergothérapeutes qui souhaitent vivre au Canada et y exercer leur profession.
L'initiative sur laquelle nous travaillons actuellement est le Projet de préparation à la pratique et à l’examen national en ergothérapie, qui consiste à élaborer et à mettre en oeuvre un programme d’études national pour aider les diplômés internationaux en ergothérapie à exercer leur profession au Canada. Dans le cadre du projet, nous avons créé une simulation d'examen en ligne et d'autres ressources qui permettront aux diplômés internationaux en ergothérapie de se préparer en vue de l’examen national de reconnaissance professionnelle.
Ces initiatives ont eu des effets positifs, mais il y a encore des problèmes importants. Notre travail nous a permis de constater que les besoins des ergothérapeutes formés à l’étranger varient énormément; nous devons donc leur proposer des programmes de formation offrant une grande souplesse. Le temps dont les participants disposent, le financement disponible et l’engagement à participer à ce genre de programme ont une grande influence sur leur réussite. En revanche, les responsabilités concurrentielles avec lesquelles ils doivent composer au quotidien peuvent avoir des effets nuisibles.
Dans une étude menée par cinq associations professionnelles du secteur de la santé, on a découvert qu’en moyenne, il faut de trois à cinq ans à un professionnel formé à l’étranger pour obtenir la reconnaissance de ses titres de compétence et exercer sa profession au Canada. Pendant cette période, les professionnels doivent souvent occuper un emploi dit de subsistance. Un programme de mise à niveau des compétences qui serait financé adéquatement permettrait de réduire cette période, ce qui résulterait en une intégration plus rapide de ces précieuses ressources.
L'Association canadienne des ergothérapeutes reconnaît d'emblée qu'il est essentiel d'avoir une main-d'oeuvre intégrée, durable et efficace pour satisfaire aux besoins de la population canadienne en matière de santé. Tout au long de leur vie, dans leur collectivité et au moment opportun, tous les Canadiens devraient avoir accès à des professionnels compétents.
Pour atteindre ce but, l'ACE demande au comité d'appuyer les recommandations suivantes. D'abord, il faut accroître l'accessibilité des programmes de mise à niveau des compétences, de mentorat et de soutien par les pairs adaptés aux différentes professions. Deuxièmement, il faut créer des programmes de formation et de soutien qui porteraient sur des questions telles que la langue, la communication et la culture canadienne; les normes relatives à l'exercice de la profession au Canada; la préparation en vue des examens d'attestation; la formation continue sur les connaissances et les compétences techniques adaptées à la profession; des renseignements sur l'obtention d'un emploi au Canada. Enfin, promouvoir et diffuser les pratiques exemplaires en matière d'embauche et d'intégration des professionnels formés à l'étranger auprès des employeurs du milieu de la santé.
C'est sur ces mots que se termine mon exposé. Je tiens à vous remercier de m'avoir permis de faire ces observations et de faire connaître les préoccupations des ergothérapeutes. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
Bonjour. Je m'appelle Katya Masnyk Duvalko, et je suis la nouvelle chef de la direction de l'Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie. Je commence mon troisième mois au sein de l'organisme; il me reste beaucoup à apprendre, mais je suis heureuse de vous parler de ce que je sais déjà.
Je suis heureuse d'être ici pour vous faire part de mes observations par rapport à notre expérience avec le cadre pancanadien pour la réussite et le ministère qui l'administre, RHDCC.
L'Alliance canadienne des organismes de réglementation de la physiothérapie, qu'on appelle aussi l'alliance, est un organisme-cadre, une fédération nationale des organismes de réglementation de la physiothérapie provinciaux et territoriaux qui est engagée dans la création et l'amélioration des normes d'application de la réglementation de la physiothérapie pour les physiothérapeutes. Au nom de la plupart des organismes de réglementation de la physiothérapie — la seule exception est le Québec —, l'alliance s'occupe de la gestion de l'examen de compétences en physiothérapie qui vise à évaluer si un candidat possède les compétences nécessaires pour exercer la profession de façon sécuritaire, efficace et autonome et à déterminer si la formation et les compétences des physiothérapeutes formés à l'étranger, les PFE, équivalent à celles des physiothérapeutes formés au Canada.
Actuellement, il y a environ 18 000 physiothérapeutes certifiés au Canada. La majorité d'entre eux sont en Ontario et au Québec, suivi de la Colombie-Britannique et de l'Alberta. Les statistiques les plus récentes publiées par l'ICIS, qui comprennent les données de 2009, indiquent que 12 à 15 p. 100 des physiothérapeutes certifiés ont été formés à l'extérieur du Canada. Dans l'ordre, les pays d'où proviennent le plus de physiothérapeutes formés à l'étranger sont le Royaume-Uni, l'Inde, les États-Unis, l'Australie et la Pologne. Dans le dernier rapport, il y a quelques changements de rang, mais c'est à peu près la même chose.
La province où l'on trouve la plus grande proportion de physiothérapeutes certifiés formés à l'étranger est l'Ontario, où ils forment le cinquième de la main-d'oeuvre. En Colombie-Britannique, 16 p. 100 ont été formés à l'étranger et en l'Alberta, 15,5 p. 100.
Comme je l'ai dit, dans le cadre de son mandat d'évaluation des compétences, l'alliance a deux principales fonctions: l'administration de l'examen de compétence en physiothérapie et la certification des physiothérapeutes formés à l'étranger.
J'aimerais d'abord glisser quelques mots sur le processus d'évaluation. L'examen de compétence en physiothérapie est un examen national qui comporte un volet écrit et un volet pratique. La partie écrite est offerte six fois par année et peut être passée pendant la dernière session du programme de formation, tandis que le volet pratique est offert deux fois par année et peut seulement être passé qu'une fois tous les cours en physiothérapie terminés. De plus, le candidat ne peut pas se soumettre à l'examen pratique avant d'avoir passé l'examen écrit.
Chaque année, environ 1 000 candidats en physiothérapie passent l'examen. De ce nombre, 60 p. 100 ont été formés au Canada, et 40 p. 100 ont été formés à l'étranger. Dans l'ensemble, 85 p. 100 des candidats le réussissent. Cependant, le taux de réussite varie beaucoup selon l'endroit où le candidat a été formé. Ces dernières années, les candidats formés au Canada ont réussi l'examen dans une proportion de 96 p. 100 — donc, presque tous les candidats —, comparativement à seulement deux tiers, ou 68 p. 100, du côté des candidats formés à l'étranger. L'écart est encore plus grand dans le cas de l'examen écrit. En moyenne, 94 p. 100 des candidats formés au Canada l'ont réussi, contre seulement 53 p. 100 pour les candidats formés à l'étranger. C'est un écart très important.
L'autre fonction de l'alliance est la certification des physiothérapeutes formés à l'étranger, qui consiste à déterminer si la formation et les compétences sont très semblables à celles de leurs homologues formés au Canada et s'ils ont les connaissances et les compétences requises pour passer l'examen. La profession de physiothérapeute est l'une des rares professions du secteur de la santé pour laquelle il existe un programme coordonné de certification pancanadien. La profession de pharmacien en est une autre, et d'autres encore se dirigent dans cette voie.
Chaque année, l'alliance reçoit environ 600 demandes de certification de physiothérapeutes formés à l'étranger, dont la moitié viennent de l'Inde. Les autres pays sources les plus courants sont les Philippines, l'Australie, le Royaume-Uni, les États-Unis, l'Égypte, l'Iran et le Brésil.
Ces dernières années, environ 40 p. 100 des candidats à la certification dont on a étudié et traité la demande étaient admissibles à passer l'examen de compétence. Un autre 40 p. 100 était admissible à ce qu'on appelle une évaluation de la formation antérieure, où l'on examine l'expérience de travail acquise ailleurs que dans le cadre de la formation. Les candidats finiront par passer l'examen. Il faut faire plus de recherche pour évaluer, en fonction des caractéristiques de leur formation, le pourcentage de candidats qui ont réussi l'examen et qui sont parvenus à s'intégrer et à connaître du succès dans le milieu de la physiothérapie au Canada.
L'alliance s'est employée activement à chercher des façons d'améliorer ses processus d'évaluation, et RHDCC a été un précieux partenaire pendant ce processus. Nous avons pu compter sur son financement pendant de nombreuses années, d'abord grâce au premier accord de reconnaissance mutuelle conclu en 1999 — qui était conçu pour assurer la conformité en matière de mobilité de la main-d'oeuvre —, puis jusqu'à notre actuelle proposition sur le soutien, qui consiste à préparer une mise à jour de la rubrique d'évaluation des compétences, à développer une capacité en matière d'analyse des données et à adopter une approche à voies multiples pour la certification.
L'alliance est un organisme de petite taille qui ne compte que 12 employés et dont le budget financé par les membres s'élève à trois millions de dollars. Nous n'aurions jamais pu en faire autant sans votre appui.
Grâce à ces initiatives, l'alliance a vu des améliorations au chapitre de ses procédures et de la communication avec les PFE. Par exemple, grâce au financement de RHDCC, nous avons pu nous occuper de la mise à jour de notre site Web, de l'examen et de la mise à jour de tous les documents, en conformité avec les lignes directrices sur l'adaptation à la profession et l'utilisation d'un langage simple. Nous avons été en mesure de donner de la formation au personnel sur la sensibilisation aux réalités culturelles et l'amélioration de la communication. Cela nous a permis d'améliorer le soutien aux candidats et d'augmenter la satisfaction des demandeurs.
De plus, l'alliance a terminé un examen exhaustif — financé par RHDCC — de l'ensemble des activités de certification, ce qui a mené à une série de recommandations sur la mise à jour des politiques, procédures et stratégies liées à la certification. Nous nous employons actuellement à les mettre en oeuvre.
Quant au processus de subvention et de financement administré par RHDCC, l'alliance considère l'expérience comme positive. Le personnel a été accessible, empressé et a fourni de l'aide au besoin. Grâce à ce soutien et cet encadrement, nous a permis de suivre l'évolution des projets subventionnés et de les terminer rapidement et efficacement, sans que cela constitue un fardeau administratif indu pour notre très petite équipe.
Il y a encore des difficultés importantes, particulièrement au moment où nous passons des problèmes liés à la structure et aux processus — sur lesquels nous nous étions concentrés jusqu'à maintenant — aux problèmes liés aux résultats. L'alliance est consciente du changement perpétuel qui caractérise le monde de la formation des physiothérapeutes sur la scène nationale et internationale, tout comme elle reconnaît la nécessité de mettre à jour le processus de certification pour suivre cette évolution.
En ce moment, notre principale priorité est l'élaboration d'un plan analytique pour établir un lien entre les données sur la certification et les résultats d'examen, puis avec les résultats en matière d'exercice de la profession. Nous devons avoir une meilleure compréhension des obstacles qui subsistent quant à l'intégration réussie des PFE dans la main-d'oeuvre canadienne, et nous devons cerner les critères de réussite. Cela nous permettra de créer plus de programmes de formation et d'apprentissage et continuer à tirer parti des programmes de mise à niveau des compétences appropriés afin d'aider les candidats formés à l'étranger les plus à risque.
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Merci, monsieur le président.
Bonjour, mesdames et messieurs les députés.
C'est un grand plaisir pour moi de comparaître aujourd'hui devant le comité. Notre association comprend que le comité veut connaître notre point de vue sur la reconnaissance des titres de compétences étrangers, sur la base de l'expérience acquise dans le cadre du programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers de Ressources humaines et Développement des compétences Canada.
Permettez-moi d'abord de vous expliquer qui nous sommes. Notre acronyme, ANORP, désigne l'Association nationale des organismes de réglementation de la pharmacie, une organisation à but non lucratif créée il y a plus de 15 ans, qui représente tous les organismes provinciaux et territoriaux de réglementation de pharmacie, dont le mandat est, comme vous le savez, de protéger le public. Notre association va bien au-delà des frontières géographiques traditionnelles et inclut les services de pharmacie des Forces canadiennes. L'un des objectifs fondamentaux de l'organisation est de permettre à nos membres d'adopter une approche nationale pour régler les problèmes courants.
Nos membres jouent un rôle clé pour veiller à ce que des méthodes de réglementation optimales soient en place, afin d'assurer un milieu de pratique sécuritaire, dans l'intérêt de tous les Canadiens. Plus de 33 000 pharmacies ont reçu un permis de nos membres partout au pays pour pratiquer la pharmacie et exercer leurs activités dans le cadre de pratiques et exigences réglementaires précises. Les membres de l'ANORP sont responsables d'établir les exigences en matière de permis pour la pratique de la pharmacie dans leurs provinces respectives. Ils doivent également s'assurer que les personnes qui demandent des permis satisfont aux exigences de base en matière de pratique. Ces exigences sont établies par nos membres et se trouvent dans l'accord de mobilité à l'intention des pharmaciens canadiens, qui a été renouvelé en 2009.
En ce qui concerne les pharmaciens diplômés à l'étranger, en plus de devoir satisfaire aux exigences de base en matière de pratique, ils sont aussi invités d'abord à se familiariser avec les méthodes de pratique des pharmacies au Canada. Ils peuvent ensuite passer à la première étape obligatoire, soit l'évaluation des antécédents scolaires de la personne, effectuée par le Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada, ou l'Ordre des pharmaciens du Québec, pour les candidats qui font une demande dans cette province.
Lorsque les documents du candidat ont été évalués et que le niveau d'études et le domaine de connaissances ont été comparés de façon satisfaisante au programme canadien de pharmacologie, le pharmacien diplômé à l'étranger détermine qu'elle est la prochaine étape la plus appropriée. Par exemple, certaines personnes voudront s'inscrire tout de suite à l'examen national administré par le Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada. Toutefois, pour d'autres, il serait peut-être préférable de travailler d'abord à la maîtrise des compétences linguistiques en anglais et en français. Des programmes de transition en pharmacologie conçus spécialement pour les pharmaciens diplômés à l'étranger sont aussi offerts à quelques endroits au pays aux personnes qui souhaitent améliorer leurs connaissances et leurs compétences avant de se présenter à l'examen national.
Permettez-moi de revenir un peu en arrière; j'ai mentionné que même si les membres de l'ANORP ont travaillé au renouvellement de l'accord de mobilité à l'intention des pharmaciens canadiens, ils ont également établi qu'il fallait examiner les questions concernant les pharmaciens diplômés à l'étranger qui souhaitent vraiment obtenir une licence de pharmacien au Canada. Durant cette période, nos membres ont pu consulter un rapport produit dans le cadre de l'initiative intitulée « Aller de l'avant: les futures ressources humaines en pharmacie ». Cette initiative était dirigée par notre association soeur, l'Association des pharmaciens du Canada, avec le financement du gouvernement fédéral. Ce rapport se penchait particulièrement sur les obstacles et les facilitateurs à l'intégration des pharmaciens diplômés à l'étranger dans la main-d'oeuvre canadienne en pharmacie. Afin de surmonter les défis à ce chapitre, des recommandations précises ont été formulées dans ce rapport.
Pour donner suite à ces recommandations et à la nécessité d'examiner ses méthodes afin de continuer à améliorer les processus de délivrance de permis de ses membres, en particulier sur le plan de la mobilité de la main-d'oeuvre, l'ANORP s'est inscrite au programme de reconnaissance des titres de compétence étrangers en 2009 afin d'obtenir du financement pour le projet que nous appelons le « Projet de portail pour les diplômés en pharmacie formés à l'étranger »
C'est le seul projet de l'ANORP en vertu de ce programme, même si nous en avons d'autres sous la composante de la mobilité de la main-d'oeuvre de DRHC. La présentation de notre demande coïncide avec l'élaboration par les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux du cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des titres de compétences étrangers.
J'aimerais vous donner quelques informations sur le projet et notre expérience relativement au programme. L'objectif global du projet est de permettre à nos membres de continuer à fournir un service équitable, accessible, transparent et rigoureux pouvant optimiser l'efficacité et l'efficience de l'enregistrement des candidats pharmaciens formés à l'étranger. Le projet vise également à normaliser ou simplifier les processus menant à l'obtention du permis d'exercer.
Le projet consiste à créer un site Web servant de point d'accès unique pour fournir de l'information claire aux diplômés en pharmacie formés à l'étranger sur le processus à suivre pour obtenir l'autorisation d'exercer la profession de pharmacien au Canada. Le financement permet aussi l'élaboration d'outils d'auto-évaluation en ligne afin d'aider les diplômés en pharmacie formés à l'étranger à évaluer leurs compétences et à déterminer s'ils sont prêts à entreprendre le processus d'obtention du permis d'exercer.
De plus, une base de données nationale commune est en cours d'élaboration et servira à créer un fichier de demandeur, à recueillir de l'informations générale et à fournir des statistiques sur l'établissement de rapports. Il est encore trop tôt pour parler des résultats du projet, puisqu'il sera mené à terme en juin 2013. Je peux toutefois mentionner que ses avantages seront considérables, car le portail est conçu dans le but d'offrir un guichet unique et une approche pancanadienne pour le permis d'exercice, de fournir un accès rapide à des informations claires et récentes sur les exigences relatives au permis d'exercer, d'aider nos pharmaciens formés à l'étranger à gérer leurs attentes en ce qui concerne la réalité de l'exercice de la profession de pharmacien et du processus d'obtention de l'autorisation d'exercer, et de les aider à déceler leurs lacunes sur le plan des compétences.
Jusqu'ici, notre expérience en ce qui concerne le programme de reconnaissance des titres de compétences étrangers est très positive. Je dois souligner l'excellent encadrement fourni par les représentants gouvernementaux tout au long du processus. Nous n'avons eu aucun problème dans nos démarches, même sur le plan des aux exigences rigoureuses du programme en matière de rapports et de vérifications.
Notre association se réjouit de l'occasion qui nous est donnée, grâce au financement de ce projet, d'entreprendre au nom de nos membres cette initiative novatrice qui n'aurait probablement pas pu voir le jour autrement. Nous sommes impatients de poursuivre notre collaboration avec DRHC au fil de l'évolution du projet.
Avant de conclure, j'aimerais parler un peu de l'avenir. Nous croyons que l'information relative à l'offre et la demande sur le marché du travail devrait faire l'objet d'un constant réexamen. Selon ce que disent les organisations de pharmaciens et selon l'information communiquée au Bureau d'orientation relatif aux titres de compétences étrangers de Citoyenneté et Immigration Canada et à Santé Canada, même si on a déjà parlé du problème de la pénurie de pharmaciens au Canada, des développements récents semblent avoir eu un impact sur le marché du travail.
En voici deux exemples: l'expansion du champ d'activité pour les pharmaciens et l'augmentation du nombre d'étudiants acceptés dans nos programmes de pharmacologie au Canada. Nous croyons qu'une étude sur la main-d'oeuvre actuelle en pharmacie serait utile pour comprendre l'incidence de ces développements.
En conclusion, nous tenons encore une fois à vous remercier de nous avoir donné l'occasion de vous parler du programme. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
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Je vais répondre la première.
Je crois que vous avez demandé notre point de vue au sujet des deux organisations, DRHC et CIC. Je dirais que jusqu'ici, je n'ai pas eu de problème relativement à l'une ou l'autre, mais il est clair qu'un guichet unique serait avantageux pour nos activités. Le fait de savoir précisément qui fait quoi et dans quelles situations pourrait aussi être utile.
Pour répondre à la deuxième question, au sujet de la possibilité d'accorder à l'étranger la précertification et la préautorisation d'exercer, nous travaillons tous dans un secteur très complexe. Ce que nous élaborons dans le cadre du projet pour les pharmaciens diplômés à l'étranger permettra à des personnes d'autres pays d'avoir accès au portail et aux outils en ligne, ce qui les aidera au moins à définir les attentes relatives au processus de reconnaissance de titres de compétences au Canada, mais également à avoir une idée de leurs lacunes sur le plan des compétences avant leur arrivée au pays.
Une autre organisation canadienne, le Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada, s'occupe des examens. Je sais que je ne peux pas parler en son nom, mais le bureau se penchera probablement sur la question de l'administration des examens à l'étranger. Encore une fois, comme il ne s'agit pas de mon organisation, je ne peux pas vraiment émettre d'hypothèses en ce sens.
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Oui. Je vais vous répondre avec plaisir.
J'aimerais d'abord clarifier un point: notre projet n'est pas terminé. Le site Web n'est donc pas en fonction.
En plus du site Web, il va y avoir beaucoup de composantes. J'ai mentionné que des outils d'évaluation et une base de données seraient disponibles pour les candidats. En fin de compte, la valeur du projet couvre beaucoup de sous-éléments.
En ce qui concerne le nombre de personnes formées à l'étranger qui viennent au Canada, étant donné que l'association est constituée de collèges de pharmacie, elle n'a pas d'information directe. En effet, les gens ont recours à d'autres organisations pour passer l'examen national et faire faire l'évaluation de leurs documents. Par contre, je peux vous dire, en me fondant sur les statistiques du Bureau des examinateurs en pharmacie du Canada, que le nombre de demandes soumises annuellement dans le cadre de la première étape, c'est-à-dire l'authentification des documents et la comparaison avec le programme canadien portant sur les connaissances et la pharmacie, a augmenté. Ce nombre, qui était légèrement supérieur à 800 en 2007, est passé à 1 651 en 2010. Il y a d'autres étapes par la suite, mais ça vous donne quand même un aperçu.