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Bonjour, monsieur le président, membres du comité et autres otages du comité. J’ai eu l’honneur de comparaître devant vous pour la dernière fois le 27 octobre dernier.
C’est d’une certaine importance dans ma vie personnelle, puisque je suis maintenant père et que je grisonne.
Des voix: Oh, oh!
M. Christopher Smillie: Du point de vue professionnel, je suis ici pour parler des lacunes de compétences. Les lacunes de compétences et la reconnaissance des titres étrangers sont interdépendantes, de sorte que je vais reprendre mes propos là où je les ai laissés en octobre. Certains d'entre vous reconnaîtront certains éléments, mais ce n'est pas une si mauvaise chose
Nous représentons les métiers de la construction, soit 14 syndicats internationaux du secteur de la construction, lesquels représentent plus de 500 000 travailleurs qualifiés au Canada et plus de 3 millions aux États Unis. Nous travaillons avec de grands entrepreneurs en construction au Canada qui traitent avec les mêmes sociétés énergétiques en Alberta, à Terre-Neuve, en Colombie-Britannique, en Saskatchewan et un peu partout.
Selon nous, le Canada entre dans une phase critique en ce qui concerne notre marché du travail, en raison surtout des départs à la retraite, d’un système de formation peu performant et d’une projection de la demande économique sans précédent. Il n’y a jamais eu autant d’investissements ciblés sur le secteur de l’énergie au Canada et beaucoup plus que ce que la main d'oeuvre actuelle sera capable d’assumer.
Le site Web du bureau de gestion des grands projets répertorie des dizaines et des dizaines de grands projets de ressources d’une valeur de près d'un demi-billion de dollars. Ma calculette ne pourrait pas montrer tous les zéros. Chaque milliard de dollars dépensé dans le secteur de l'énergie représente environ 2 000 emplois directs et immédiats dans la construction et 2 000 dans d'autres industries pendant trois ans. Ce sont d'excellentes nouvelles pour la main-d'oeuvre si nous savons planifier et exécuter un plan.
Selon les prévisions du Conseil sectoriel de la construction dans son rapport Construire l'avenir qui vient d'être imprimé il y a 15 jours environ, en 2018, nous aurons besoin de 200 000 nouveaux travailleurs qualifiés. Je vais vous présenter une rapide ventilation, car vous pouvez tous lire le rapport que je vous remettrai tout à l’heure.
Ses estimations du côté de l'offre ventilent les variations annuelles de la population active en quatre composantes: retraites, mortalités, nouveaux venus et mobilité. De 2010 à 2018, on prévoit une augmentation de 180 000 emplois dans la construction. À ces demandes s’ajoutent le remplacement des travailleurs qui partent à la retraite, soit 189 000 personnes, et la perte de 26 000 travailleurs par mortalité. On compte 169 000 nouveaux venus dans la population canadienne pour répondre à ces besoins, ce qui veut dire qu’il faut recruter 200 000 nouveaux travailleurs de la construction à partir d'autres industries et à l'extérieur du Canada. Le comité aura rarement vu une situation qui justifie autant de passer à l'action dès maintenant.
Aujourd’hui, je vais vous faire part de cinq solutions pratiques qui devraient donner des résultats au Canada. J’espère que le comité en tiendra compte.
La première consiste à soutenir les groupes et les entreprises qui forment des jeunes Canadiens dans le secteur de la construction. Deuxièmement, il y a les ententes de développement du marché du travail et la valeur stratégique à en retirer. Troisièmement, on doit inciter les gens et les employeurs qui les engagent à suivre des apprentissages du programme du Sceau rouge à les faire progresser et à leur remettre un diplôme dans un laps de temps raisonnable. Quatrièmement, l'industrie a besoin d'aide en matière de mobilité du personnel. Cinquièmement, il faut pouvoir accéder à une information sur le marché du travail provenant de l’industrie qui soit de bonne qualité, fiable et en temps réel, comme ce que fournit le Conseil sectoriel de la construction, et un programme temporaire pour les travailleurs étrangers qui soit cohérent et pratique.
Je vais vous donner rapidement le contexte pour ceux qui n’étaient pas là pour entendre mon exposé en octobre. Les principaux intervenants chargés de réglementer les métiers spécialisés au Canada sont le Conseil canadien des directeurs de l'apprentissage, le Secrétariat du Programme du Sceau rouge, qui fait partie de RHDCC, ainsi que les organes provinciaux qui sont responsables des programmes d'apprentissage et de la réglementation professionnelle. Le gouvernement fédéral est le principal bailleur de fonds des politiques du travail provinciales.
Passons à ma première solution: le soutien aux groupes et aux entreprises de l’industrie qui forment les jeunes Canadiens. L'intérêt d’engager un apprenti n’est plus à expliquer. Je renvoie le comité à une étude réalisée par le Forum canadien sur l'apprentissage publié en 2006. Il conclut que pour chaque dollar consacré à la formation, les employeurs reçoivent 1,38 $. Par conséquent, l'embauche et la formation d’apprentis, c'est de l'argent pour les employeurs. Nous avons souvent de la difficulté à placer des jeunes, et les jeunes doivent surmonter de nombreux obstacles pour se faire embaucher par les entrepreneurs de la construction.
Les collèges communautaires sont une autre source de programmes d'études. Une partie de la formation qu'ils offrent comprend le préapprentissage aux métiers de désignation Sceau rouge. Ces deux sources de formation méritent d’obtenir un soutien public et privé afin de remédier à la pénurie des compétences. Saviez-vous que les métiers de la construction au Canada ne reçoivent pas de fonds publics, alors que nous formons 80 p. 100 des apprentis de la construction?
Le gouvernement fédéral peut apporter son aide en adoptant une politique d'approvisionnement qui comprend des clauses et des conditions commerciales obligeant les entreprises de construction à établir un plan de formation et à embaucher des apprentis. Shell Canada obtient de très bons résultats à cet égard. Le comité pourrait envisager de parler à nos partenaires industriels à ce sujet. Il pourrait être intéressant de lier la réforme réglementaire du ministre Oliver à la formation de la main-d'oeuvre de demain, de sorte que pour les grands projets énergétiques, les Canadiens sauront que nous formons la main-d'oeuvre de l’avenir dans le secteur de la construction.
Je ne fais pas l'apologie du socialisme ni de l'aide liée, comme la dernière fois, j’offre seulement des solutions pratiques pour que le Canada puisse récolter les fruits de ces grands projets industriels. Ce genre de politique aiderait peut-être aussi le ministre dans sa lutte contre les écologistes radicaux.
Mon deuxième sujet est celui de l’optimisation des ressources et des ententes de développement du marché du travail, les EDMT. Les EDMT offrent au gouvernement fédéral une très bonne occasion de faire preuve de leadership face à la pénurie de compétences. Ces ententes donnent de l'argent aux provinces, dans ce qui est fondamentalement un processus de transfert entre les gouvernements fédéral et provinciaux. Dans les ententes de développement du marché du travail, le rôle du fédéral se limite à l'émission des chèques. Pourquoi ne pas utiliser les ententes pour orienter la politique relative à la reconnaissance des titres de compétence étrangers et à la formation?
Encore une fois, je ne parle ni de socialisme ni d'aide liée du gouvernement fédéral, mais des moyens d'optimiser les ressources avec ces ententes de plusieurs millions de dollars que le gouvernement fédéral signe avec les provinces tous les cinq ans. Donc, faisons ce qu'il faut pour vraiment optimiser cet investissement, en nous assurant que les organismes de réglementation provinciaux prennent les mesures qui s'imposent pour préparer le marché du travail de demain. Au lieu de donner carte blanche aux gouvernements provinciaux pour qu'ils se servent des crédits pour mener une autre étude ou créer un autre site Web qui nous dit ce que nous savons déjà, fixons-nous un objectif et faisons preuve de leadership par rapport aux EDMT. Ce serait un bon début pour remédier aux lacunes de compétences.
Actuellement, les ententes de développement du marché du travail ne sont pas liées à des objectifs. Si le gouvernement fédéral voulait vraiment régler la question de la pénurie de compétences, il adopterait ces mesures — et plus de sites Web et autres artifices pour trouver une solution rapide, mais de l’argent pour les provinces et les groupes qui assurent une formation dans les professions dont l'industrie a besoin.
Troisièmement, il faut des mesures incitatives pour les personnes et pour les employeurs qui les embauchent. Dans la construction, nous avons un problème et, par voie de conséquence, l’économie dans son ensemble a un problème. Notre problème a trait au nombre de gens qui s’inscrivent pour apprendre les métiers désignés Sceau rouge et qui n’obtiennent jamais leur diplôme. Ils sont motivés pendant les deux premières années par la subvention incitative aux apprentis, la SIA — et nos organisations apprécient cette mesure, mais il n'y a rien pour les deux autres années. Il existe une subvention pour l'obtention du diplôme. Au total, il s’agit de quelques milliers de dollars au cours d'un cycle de formation. En moyenne, un apprenti en construction gagne 50 000 à 60 000 $ par an. Il peut gagner quelques milliers de dollars en heures supplémentaires chaque semaine. La subvention incitative ne fait pas le poids face au travail disponible. Ces gens peuvent travailler pour toujours comme apprenti de deuxième ou troisième année et ne jamais aller jusqu'au bout et obtenir leur diplôme. Dans la construction, on est limité à un ratio apprentis-compagnons sur un chantier. Si on n’augmente jamais le nombre de compagnons, on ne peut jamais augmenter le nombre d'apprentis.
Nous avons besoin de véritables mesures incitatives, en utilisant éventuellement un système à durée limitée pour obtenir la désignation Sceau rouge dans le cadre de ce programme. Le gouvernement fédéral a tout intérêt à ce que les provinces aient davantage de compagnons diplômés. On pourrait éventuellement lier aux ententes de développement du marché du travail, par exemple, l’obligation d’avoir un nombre X de compagnons diplômés par an pour pouvoir continuer de recevoir un financement des EDMT. Des fonds pourraient être accordés aux entreprises dont les apprentis obtiennent leur diplôme et qui ont cette réputation ou on pourrait augmenter les crédits d'impôt offerts aux employeurs dont les compagnons obtiennent leur diplôme. C’est au comité de voir.
Quatrièmement, il y a la question de la mobilité de la main-d’oeuvre dans le secteur de la construction. Le Canada ne dispose toujours pas d'un système qui facilite la mobilité des travailleurs de la construction. Le Comité permanent des finances — qui n’en peut plus de m’entendre parler de ce sujet — a sans doute entendu dire 30 fois que notre secteur ferait n’importe quoi pour amener les gens là où le travail se trouve, ou tout au moins qu’il souhaite fortement disposer d'un système qui l’aiderait à assumer les coûts. Saviez-vous que Suncor et CNRL sont en train de rattraper WestJet et vont devenir la deuxième compagnie aérienne du Canada? Ils ont des programmes de navettes aériennes pour nos membres et pour d'autres, comme ceux qui se rendent sur les sites d'exploitation des sables bitumineux, en fonction des entreprises qui ont le plus besoin de personnel et de la compagnie qui offre une navette ce mois-là.
Pourtant, rien n'est prévu pour la construction commerciale, la construction institutionnelle et pour ceux qui vont bientôt aller du sud de l'Ontario vers le projet Ring of Fire, si on y arrive jamais. Compte tenu du nombre de projets énergétique qui se profilent à l’horizon, les travailleurs devront voyager de plus en plus loin pour se rendre sur les chantiers de construction. Je ne parle pas de déménager au lieu de travail, comme le font les autres travailleurs. Dans la construction, les gens vont travailler trois semaines, trois mois ou trois ans et se retrouvent toujours sans emploi.
Le Canada doit inciter les gens à monter dans un avion et dans une camionnette. Le Canada doit contribuer aux frais de déplacement sur le lieu de travail. Nous proposons un crédit d'impôt raisonnable. Vous dépensez 3 000 $ pour aller au travail et vous obtenez un crédit d'impôt de 15 p. 100 ou quelque chose de ce genre.
Les montants que le gouvernement du Canada récupérerait sous la forme de taxe sur la productivité seraient énormes. Demandez à n'importe quelle entreprise de construction ou à n’importe quelle grande société énergétique si elle ne serait pas favorable au défraiement des coûts de déplacement pour être sûre d’obtenir de la main-d'oeuvre. La réponse serait oui. On dépenserait moins en assurance-emploi puisque les gens travailleraient, et il en coûterait moins aux employeurs pour faire venir de la main-d'oeuvre de l'étranger.
Nos propositions, et celles de nos partenaires dans le secteur pétrolier, mes amis de l'ACPP, ont été reléguées au bas de la liste des priorités par les différents ministres des Finances. Espérons — et je suis optimiste — que l’on peut encourager l’actuel ministre à agir dans le bon sens.
Le Canada peut contribuer à résoudre le problème de la pénurie de compétences en incitant les gens à aller travailler. Mon avant-dernière solution concerne l’information sur le marché du travail. Pour résoudre le problème de la pénurie des compétences au Canada, il faut que notre information sur le marché du travail soit la meilleure possible.
Le Conseil sectoriel de la construction a récemment perdu la certitude de recevoir un financement de base pour fournir de l’information sur le marché du travail. Est-ce logique au moment où l'industrie a besoin d'en savoir plus sur les questions fondamentales: qui, quoi, où, quand et pourquoi, en temps réel? Pourquoi supprime-t-on les possibilités d’information sur le marché du travail provenant du secteur? Le gouvernement et l'industrie ont dépensé des millions pour mettre en place le système d'IMT dans nos conseils sectoriels.
J'ai écrit ceci: « À quoi servent ces coupures? » Je n'étais pas censé le dire.
Il ne s’agit pas de jeter l’argent par les fenêtres. Parlez aux acteurs du secteur de l’énergie. Parlez à PCL. Parlez à EllisDon. Ils utilisent tous cette information, et c'est très important pour nous.
Enfin, je sais que l’on a beaucoup parlé du programme des TET au comité. Nos organisations travaillent depuis un certain temps pour donner la priorité au programme des travailleurs étrangers temporaires — qui nous donne les travailleurs spécialisés des États-Unis. Je renvoie le comité à mon témoignage d’octobre de l'an dernier. J'ai parlé longuement de cette question. Ce n’est pourtant pas compliqué. Le gouvernement de l'Alberta, le Département d'État des États-Unis et la Maison Blanche sont prêts, mais on attend toujours que le gouvernement fédéral fasse quelque chose.
Nous avons…
Je m’appelle Francis Bradley et je suis vice-président de l’Association canadienne de l’électricité.
[Français]
Au Canada, l'Association canadienne de l'électricité est la voix nationale en matière d'électricité. Nos membres fournissent partout au pays des services quotidiens de production, de transport et de distribution d'électricité à des clients industriels, commerciaux, résidentiels et institutionnels. Tous les intervenants de l'industrie sont représentés au sein de notre association, soit les entreprises de services publics à intégration verticale, les négociants en énergie, les fabricants et fournisseurs de matériel, de technologie et de services. Un système d'électricité fiable est assuré.
[Traduction]
Le renouvellement de l’infrastructure électrique au Canada est la grande priorité du secteur de l’électricité et de notre association.
[Français]
La majeure partie du réseau électrique du Canada a été construite il y a plus de 25 ans pour desservir une population de 20 million d'habitants. Or cette population compte aujourd'hui plus de 34 millions de personnes dont le mode de vie dépend de plus en plus de dispositifs fonctionnant à l'électricité.
[Traduction]
Selon un rapport récent du Conference Board du Canada, il faudra investir 347,5 milliards de dollars de 2011 à 2030 pour répondre à la demande d’électricité et pour assurer l’alimentation future du Canada. Les besoins en main-d’oeuvre pour répondre à ces investissements dans l'infrastructure électrique vont exercer des pressions supplémentaires sur un marché du travail déjà comprimé. Le secteur de l'électricité ne pourra pas compter sur le recrutement dans d'autres secteurs puisqu'ils seront eux aussi confrontés aux mêmes défis. Les industries concurrentes comme celle des sables bitumineux peuvent faire augmenter l'indemnisation, mais l'indemnisation pour les services publics est plafonnée par la réglementation.
En réponse aux difficultés en matière de RH que connaissent nos membres, et en collaboration avec RHDSC, l'Association canadienne de l'électricité a réalisé une étude du marché du travail en 2004 qui a conduit à la création du Conseil sectoriel de l'électricité en 2005, sous l'égide du conseil sectoriel de RHDCC. Ma collègue, Michelle Branigan, va parler brièvement des résultats des études récentes d'IMT.
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Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs. Merci de cette occasion d’intervenir ici aujourd’hui.
Je suis la directrice exécutive du Conseil sectoriel de l'électricité dont la mission est de renforcer la capacité de l'industrie canadienne de l'électricité à répondre aux besoins actuels et futurs de main-d'oeuvre et notamment d'une main-d'oeuvre qui soit très qualifiée, axée sur la sécurité, diversifiée et productive. Le CSE est l'un des rares organismes de l'industrie qui n'a pas de mandat de sensibilisation, et nos efforts pour être inclusifs et objectifs pour répondre aux besoins plus vastes du secteur sont considérés comme l'une de nos grandes forces. Nous fournissons des ressources humaines et un soutien au développement en milieu de travail aux travailleurs des industries de l'électricité et des énergies renouvelables, et celles de la cogénération, de l'efficacité énergétique connexes et des industries manufacturières et de services de conseil.
Le Conseil sectoriel de l'électricité a joué un rôle prépondérant dans le développement d'une recherche importante et crédible sur le marché du travail. Le taux de participation extrêmement élevé à notre recherche IMT donne du poids et de la crédibilité aux données produites. Actuellement, le secteur de l'électricité emploie plus de 108 000 personnes, dont une majorité de travailleurs très qualifiés. Notre plus récente recherche sur le marché du travail publiée en janvier montre que les employeurs du secteur de l'électricité devront recruter plus de 45 000 travailleurs — presque 48 p. 100 de la main-d'oeuvre actuelle — d'ici 2016. Le rapport montre que les baby-boomers représentent actuellement 36 p. 100 des effectifs du secteur de l'électricité. En 2016, tous les baby-boomers, sauf les plus jeunes, auront atteint l'âge de 58 ans et seront susceptibles d'avoir les 30 ans d'expérience nécessaires pour obtenir une pension complète.
Dans notre secteur, l'âge de la retraite est sensiblement plus bas que la moyenne. Il s'agit de 58 ans plutôt que de 61 ans dans l'économie globale, et 66 p. 100 du personnel prennent leur retraite dès qu'ils sont admissibles. Du reste, 25,4 p. 100 des opérateurs de réseaux électriques actuels devraient prendre leur retraite en 2016 et près de 20 p. 100 des superviseurs des électriciens et des monteurs de ligne devraient le faire en même temps.
Outre la nécessité de remplacer ces travailleurs qui vont partir à la retraite, il faut un nouveau capital humain pour assurer la transformation du système à mesure que de nouvelles technologies sont intégrées dans la grille. Les progrès technologiques sont en train de modifier les profils de compétences des employés.
La main-d'oeuvre actuelle ne pourra pas satisfaire aux besoins, et les employeurs doivent chercher et attirer de nouvelles recrues. On doit s'intéresser davantage aux groupes sous-représentés tels que les immigrants, les femmes, et les Autochtones. Francis a évoqué les énormes besoins en infrastructure de l'industrie. Nous ne pouvons pas remplacer l'infrastructure principale sans investir en même temps dans les ressources humaines. L'investissement dans les ressources humaines doit être considéré comme l'équivalent d'un investissement en capital et non comme un coût.
Merci.
:
Comme vous pouvez le constater, plusieurs défis sont principalement liés à des changements démographiques ainsi qu'à un renouvellement générationnel et à une transformation du réseau électrique au Canada.
Nous comprenons que vous ne pouvez pas, d'un coup de baguette magique, résoudre tous ces défis.
[Traduction]
Mais j'aimerais porter à votre attention une question, qui pourrait être considérée comme relativement simple et qui, avec votre aide, pourrait être assez facilement résolue.
Comme vous le savez sans doute, la Classification nationale des professions, la CNP, est la principale ressource du gouvernement fédéral, acceptée au niveau national pour obtenir de l'information sur le marché du travail au Canada. Il s'agit d'une initiative conjointe entre RHDCC et Statistique Canada qui organise plus de 40 000 appellations d'emploi en 500 groupes professionnels et descriptions.
[Français]
Selon la classification actuelle, on peut trouver les appellations d'emploi du secteur de l'électricité dans plusieurs sections et dans des sous-sections de structures professionnelles.
Un changement administratif relativement simple, qui consisterait à regrouper les professions du secteur de l'électricité sous la section « secteur de l'électricité » de la CNP serait très utile à nos membres et, surtout, aux personnes qualifiées à la recherche d'un emploi dans notre secteur.
[Traduction]
Monsieur le président, en conclusion, merci de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui et de nous avoir donné l'occasion de parler des difficultés rencontrées par le secteur de l'électricité du Canada concernant la pénurie de travailleurs qualifiés. Nous répondrons avec plaisir à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d’être avec nous aujourd’hui.
Monsieur Smillie, j'étais présent quand vous avez témoigné la dernière fois. J'ai discuté avec certains de mes collègues et avec des membres du gouvernement au sujet de la mobilité entre les États-Unis et le Canada. J'ai également parlé avec des membres du Congrès aux États-Unis à ce sujet. Ils étaient très intéressés et n'étaient pas au courant.
Des négociations sont en cours. Elles concernent en partie la mobilité des travailleurs qui traversent nos frontières. Votre organisation pourrait jouer un rôle en agissant de l'autre côté de la frontière. Je pense que nous faisons notre part au gouvernement, ici au Canada. Nous n'avons peut-être pas un soutien suffisant parmi ceux avec qui nous parlons.
C'était une simple observation.
Je conviens avec vous que l’on ne fait pas assez; nous avons un grave problème. Mais il y a eu de grandes réussites dont nous avons entendu parler au comité, notamment la formation des Autochtones dans le secteur minier en Saskatchewan et dans l'industrie minière du diamant dans les Territoires du Nord-Ouest.
Il y a eu de grandes réussites grâce à de bonnes politiques. Ce n'est pas seulement un site web du ministère; le gouvernement a fait de bonnes choses sur la nécessité d'une formation professionnelle. Mais c'est un tel défi monumental que nous devons chercher des moyens plus efficaces et plus innovants.
J'ai dit l'autre jour à nos témoins que l'âge moyen des travailleurs qui entrent en apprentissage est de 26 ans. Nous devons les faire entrer avant. Nous avons dans ma circonscription, dans l'Okanagan, une initiative originale à laquelle participe le campus du Collège Okanagan Salmon Arm. L'association professionnelle et le conseil scolaire travaillent ensemble et prennent des élèves de 12e année qu'ils font travailler sur un projet. Ils construisent une maison de fond en comble. Ils font de la plomberie, de l'électricité, ils font un peu de tout. Ce projet a maintenant 10 ans. Les premiers à terminer la première année ont obtenu leur certificat de première année d'apprentissage, mais ils ont eu également six offres d'emplois à Vancouver — et je vis dans l'Okanagan. C'est donc un excellent programme.
Ma question est la suivante: votre organisation travaille-t-elle avec ces établissements pour essayer d'intéresser les élèves? En général, le système éducatif a tendance à faire croire que pour réussir il faut aller à l'université. Je suis un compagnon charpentier certifié, et je peux vous dire — sans en avoir fait beaucoup — que c'est un travail très gratifiant. Dans certains cas, il peut être très lucratif également.
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Monsieur le président l’Association canadienne de la construction aimerait vous remercier de nous donner cette occasion de témoigner aujourd’hui.
Notre association représente le secteur non résidentiel de la construction; nous construisons tout sauf des résidences domiciliaires. Nous construisons l’infrastructure du Canada.
Notre industrie emploie près de 1,3 million de Canadiens. Nous sommes un des plus importants employeurs du pays, sinon le plus important. Un Canadien sur 16 gagne sa vie dans l’industrie de la construction. La construction représente environ 6 p. 100 du PIB du Canada, correspondant à des valeurs économiques de plus de 150 milliards de dollars par an.
Environ 90 à 95 p. 100 des entreprises de construction en activité dans l’industrie de la construction sont des petites entreprises. La grande majorité de ces entreprises appartiennent à des intérêts canadiens et plusieurs sont des entreprises familiales.
Notre industrie est aux prises à de graves difficultés qui ont à voir avec l'offre de travail et l'offre de compétences. Il existe deux facteurs principaux. Premièrement, nous avons une demande sans précédent de services de construction, ce qui devrait se poursuivre pendant toute une décennie, voire deux. Le rapport 2020 de Global Construction 2012 publié en mars 2011 par Oxford Economics, prévoit que le marché canadien de la construction sera le cinquième dans le monde d'ici 2020, derrière la Chine, les États-Unis, l'Inde et le Japon. Certains économistes pensent que nous allons dépasser le Japon.
Pour vous donner une idée de ce que cela signifie pour la production, d'ici 2013 l'investissement total dans la construction au Canada dépassera probablement 300 milliards de dollars, soit le double du total de 2004 en moins de 10 ans. Les projets sont de plus en plus vastes et complexes. En raison de la forte demande provenant du secteur des ressources, il y a davantage de travail dans les régions éloignées, où l'infrastructure nécessaire pour soutenir ce genre de développement est parfois inexistante.
Pour vous donner une idée de ce dont je parle, selon le magazine ReNew Canada sur les 100 plus grands projets d'infrastructure au Canada, pour la première fois, les 30 premiers sont évalués à 1 milliard de dollars ou plus chacun et 61 projets sont évalués à plus de 500 000 dollars.
L'autre facteur important est celui des données démographiques. Nous avons une main-d'oeuvre vieillissante. Comme la plupart des industries au Canada, nous essayons de recruter à partir d'un bassin de main-d’oeuvre de plus en plus réduit en raison du faible taux de fécondité du Canada. Le taux de fécondité du Canada est d'environ 1,58, alors que selon les économistes internationaux, il faut un taux de 2,1 pour remplacer la population sur une base continue. Le Canada est à 1,58, les États-Unis à 2,06, presque au niveau de remplacement et le Mexique à 2,3.
L'an dernier pour la première fois, les baby-boomers ont commencé à atteindre l’âge de 65 ans. J’ai été extrêmement surpris d’apprendre qu’au cours de la prochaine décennie, plus de 1 000 Canadiens devraient prendre leur retraite ou atteindront l'âge de la retraite tous les jours. Aux États-Unis, il s’agira de 10 000 personnes par jour.
Selon le Conseil sectoriel de la construction, dans son dernier rapport d'information sur le marché du travail, notre industrie devra recruter quelque 319 000 nouveaux travailleurs d'ici 2020 pour répondre à la demande et remplacer les départs à la retraite. Il estime qu'environ 163 000 de ces travailleurs pourront être recrutés au pays. Au Canada, dans les métiers recherchés, ils viendront du système d'apprentissage, d’autres du système de formation et d’autres viendront de l'immigration. Mais il restera 156 000 personnes qui devront venir d’autres sources extérieures à l'industrie ou de l’étranger.
Ce n'est pas un problème nouveau. Nous savons depuis une dizaine d'années que nous allons faire face à ce raz de marée et nous avons pris de nombreuses mesures, surtout au niveau local, régional, provincial, sur un certain nombre de fronts, pour essayer d'attirer davantage de membres des groupes sous-représentés vers notre industrie: les femmes, les Premières nations et les Autochtones. Nous avons accordé la plus grande priorité aux jeunes à cet égard.
La mobilité est une autre question à laquelle nous avons jugé important de nous attaquer en nous intéressant à l'apprentissage et aux possibilités d'inciter davantage les gens à aller là où se trouvent les emplois. De toute évidence, l'immigration en est un élément essentiel. Il n'y a donc pas de panacée, il n'y a pas de pilule magique. Notre industrie s'est concentrée sur quatre ou cinq secteurs de croissance différents pour tenter d'accroître et d'améliorer notre futur bassin de main-d’œuvre.
Nous en arrivons maintenant à la question du jour: comment le gouvernement peut-il nous aider dans ce domaine? Franchement, dans une large mesure, le comité a les réponses. Votre rapport très complet publié en avril 2008, intitulé L'Employabilité au Canada: Préparer l'avenir contenait un certain nombre d'excellentes recommandations. Bon nombre d'entre elles ont d'ailleurs été mises en oeuvre depuis par les gouvernements. Nous applaudissons un certain nombre des mesures contenues dans ce rapport.
Je sais que mon temps va être écoulé et je vais conclure, mais je vais vous donner rapidement des exemples
L'un d'eux consiste à offrir des incitatifs pour que des bénéficiaires de l'assurance-emploi ou simplement des chômeurs changent de région pour aller là où se trouve le travail. Notre industrie a notamment demandé, et le Comité l'a recommandé, d'offrir des incitatifs fiscaux en vertu de la Loi de l'impôt sur le revenu ou un soutien pour les frais de réinstallation dans le cadre du l'assurance-emploi à l'intention des travailleurs qui déménagent temporairement.
Et comme je l'ai déjà dit, une grande partie des futurs projets dans le secteur des ressources seront situés dans des régions très éloignées où nous aurons besoin d'une main-d'œuvre temporaire. Malheureusement, pour le moment, il n'existe pas de réseau de soutien pour limiter ou atténuer les dépenses engagées par les travailleurs qui s'installent temporairement dans ces régions quand ils ont encore une résidence principale dont ils doivent s'occuper. Nous pensons que c'est un aspect pour lequel une aide pourrait être apportée.
Le deuxième est l'apprentissage, dont on a déjà parlé aujourd'hui. Le crédit d'impôt pour la création d'emplois d'apprentis est une excellente initiative, comme la subvention incitative. Malheureusement, le crédit d'impôt pour la création d'emplois d'apprentis, reconnu dans le précédent rapport du Comité, est limité aux métiers désignés Sceau rouge. En outre, il a été neutralisé par l'Agence du revenu du Canada qui a décidé presque aussitôt après l’adoption de cette initiative que l'employeur qui réclame le crédit d'impôt doit le rajouter à son revenu imposable l’année suivante. Certains de nos membres entrepreneurs étaient absolument ravis quand l’annonce a été faite et ont engagé un certain nombre d'apprentis de première et de deuxième année, ce à quoi correspondait ce crédit d'impôt, pour découvrir finalement que ce n'était pas l'incitation fiscale qu'ils avaient espérée. C'est vraiment dommage car je pense que c'était un pas dans la bonne direction.
Quant à l'immigration, un certain nombre d'annonces et d’initiatives intéressantes ont été faites ou adoptées récemment, mais on peut encore aller plus loin dans ce domaine.
Monsieur le président, je vais m'arrêter là afin de laisser du temps pour la discussion pendant la période des questions, mais je veux ajouter que nous avons appuyé les travaux du comité en 2008, ainsi qu’un certain nombre des recommandations formulées dans votre rapport cette année-là. Nous vous encourageons à reprendre certaines des recommandations qui n'ont pas été suivies d’effet.
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Je tiens tout d'abord, monsieur le président et membres du comité, par vous remercier de nous donner l'occasion de comparaître aujourd'hui. C'est la première fois et nous vous en sommes reconnaissants.
On vous a beaucoup parlé de statistiques, de problèmes, de pénuries, de demandes croissantes, de projets à venir et des besoins de main d'oeuvre. Je suis ici pour présenter le point de vue des jeunes, si vous le permettez, pour tenter de vous donner une idée des obstacles auxquels ils sont confrontés. Il s'agit d'une des premières étapes pour essayer de résoudre les lacunes de compétences et la pénurie des compétences. Malheureusement, nous devons encore lutter contre la perception négative des métiers spécialisés. Les mères et les pères, et même les pairs dans une certaine mesure, continuent de penser que les métiers spécialisés et les secteurs technologiques ne représentent pas des carrières intéressantes.
Je vais commencer par vous donner un aperçu de notre organisation. Nous sommes une organisation nationale avec des bureaux dans les 10 provinces et trois territoires. Nous sommes dirigés par un conseil d'administration bénévole. Notre mission est d'encourager et de soutenir la promotion des métiers spécialisés et des technologies auprès des jeunes dans le cadre d'une approche coordonnée à l'échelle du Canada. Nous suscitons la participation par des expériences sensorielles et interactives qui ne se limitent pas à donner aux jeunes un morceau de papier qui leur explique des carrières en particulier, mais qui leur permet d'en faire l'expérience pratique.
Pour cela, nous organisons un certain nombre d'activités, notamment des clubs et des camps axés sur les métiers, des courses de bateaux en carton au niveau secondaire de premier cycle et élémentaire, des conférences pour les jeunes femmes et des activités axées sur certains groupes sous-représentés. Mais nous sommes surtout connus pour nos concours. Des jeunes de partout au pays viennent participer à des concours régionaux, provinciaux, nationaux et internationaux. Ils donnent à ces jeunes une véritable perspective sur ce que représentent les métiers spécialisés et des technologies.
Nous croyons que nous devons rejoindre les élèves à un jeune âge. Nous devons fournir de l'information et une activité qui leur permettent de bien comprendre ce que sont les métiers spécialisés et une carrière dans la technologie. Dans nos concours annuels, plus de 100 000 jeunes participent, dès l'école. Nous avons environ 600 concurrents au niveau national.
Outre que les élèvent sont appelés à participer en tant que concurrents, nous avons nos concours essayer-un-métier et des concours technologiques. Les visiteurs à ces concours, qui sont présentés comme dans un centre de congrès, les trouvent très propices à la participation des médias et du public. Je suis rentré hier soir d'Edmonton où nous avons organisé le concours national à l'EXPO Centre. Nous disposions de plus de 200 000 pieds carrés de surface au sol et plus de 40 salles pour les différents métiers. Des écoles d'Edmonton et de la province sont également venues. Les élèves ont eu l'occasion d'essayer un métier ou une technologie. Ils pouvaient essayer de construire un mur de briques ou une carte de circuit imprimé ou teindre les cheveux de quelqu'un pour leur donner une expérience sensorielle qui leur permet de mieux comprendre ce que représentent ces professions. Nous pensons que c'est essentiel.
On vous a déjà un peu parlé du défi, du vieillissement de la population auquel nous sommes confrontés et d'une économie riche en ressources naturelles pour laquelle il y aura une forte demande de métiers spécialisés et de travailleurs du secteur des technologies dans les industries minières, de l'énergie et de la construction.
On vous en a déjà parlé tout à l'heure. Nous recommandons évidemment de continuer de mettre l'accent sur la mobilité des travailleurs dans le cadre du programme du Sceau rouge. Nous pensons que c'est fondamental. Il s'agit d'une norme nationale
Nous aimerions également que cette reconnaissance de l'apprentissage soit étendue, ce qui se passe déjà sur une base bilatérale entre provinces. C'est encore une fois extrêmement positif. Si les gens commencent une formation et ont acquis de l'expérience et les heures voulues, ils occupent les emplois qui permettront de répondre à cette demande économique. Nous voulons des mesures qui aillent dans ce sens. C'est évidemment important.
Nous devons faire comprendre aux employeurs les raisons pour lesquelles ils doivent former des apprentis. Encore une fois, on vous a parlé tout à l'heure du retour sur l'investissement dans la formation que le Forum canadien sur l'apprentissage a calculé il y a quelques années. En moyenne, pour chaque dollar investi dans plus des 16 métiers spécialisés qu'il a étudiés, les entreprises ont récupéré 1,37 $.
Nous devons continuer de transmettre ce message au sujet de la formation et nous devons développer de meilleurs cheminements de carrière pour les jeunes pour qu'ils comprennent que, s'ils veulent un métier spécialisé, obtenir leur certification, obtenir leur statut de compagnon et progresser à différents niveaux de cette industrie, il existe des moyens pour y arriver. S'ils commencent comme charpentier, ils peuvent devenir contremaître, chef de projet ou évaluateur. Nous devons l'expliquer clairement à ces jeunes.
Nous recommandons également une plus grande harmonisation entre tous les systèmes d'éducation et de formation. On a dit tout à l'heure que nous devons rejoindre les jeunes à un plus jeune âge. Nous sommes tout à fait d'accord. Nous devons offrir des possibilités et de l'information aux très jeunes pour qu'ils sachent qu'ils peuvent progresser dans le système éducatif pour faire ce qu'ils ont envie de faire.
Lorsqu'on parle de jeunes, on parle évidemment des groupes sous-représentés. Nous pensons qu'il est important d'avoir des programmes axés plus particulièrement sur les femmes et les Autochtones. Nous pensons que c'est essentiel. Essentiel pour le maintien de ces personnes dans les collectivités, en particulier dans les collectivités rurales, en essayant de leur apporter, si ce n'est une formation, tout au moins de l'information pour qu'elles soient au courant des possibilités qui s'offrent à elles dans le cadre de ces projets. Beaucoup se trouvent dans des régions éloignées.
Il faut un système qui établisse un véritable lien entre l'éducation et ce que recherche l'industrie. Plus important encore, il faut que les jeunes comprennent que les parents croient que les métiers spécialisés offrent des carrières intéressantes.
En 2006, nous avons participé à une étude conjointe avec le Forum canadien sur l'apprentissage et nous avons posé une question intéressante. Nous avons demandé aux parents s'ils pensaient qu'ils avaient transmis à leurs enfants un message positif sur les métiers spécialisés. Environ 68 p. 100 ont estimé qu'ils l'avaient fait. Lorsque nous avons interrogé leurs enfants, seulement 24 p. 100 ont dit qu'ils avaient reçu un message positif de leurs parents. Il existe donc un décalage entre ce que les parents envoient comme message et ce que reçoivent leurs fils et leurs filles. Nous pensons qu'il est important de travailler sur cet aspect.
Je vais m'en tenir là.