Bonjour. Bienvenue à la 19e séance du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes.
Compte tenu de la situation de pandémie en cours et des recommandations des autorités sanitaires, ainsi que de la directive du Bureau de régie interne du jeudi 25 novembre 2021, pour rester en santé et en sécurité, toutes les personnes qui assistent en personne à la réunion doivent maintenir deux mètres de distance et porter un masque non médical lorsqu'elles circulent dans la pièce. Il est fortement recommandé de porter le masque en tout temps, y compris lorsqu'on est assis. Les participants doivent maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant fourni dans la pièce.
Veuillez vous abstenir de vous présenter dans la pièce si vous avez des symptômes.
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence. Lorsque vous ne parlez pas, votre microphone doit être en sourdine et votre caméra doit être allumée.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement, nous poursuivons notre étude sur les résultats différentiels dans les décisions d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins.
Nous accueillons aujourd'hui, du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration, Caroline Xavier, sous-ministre déléguée, Tara Lang, directrice générale, Réseau central, et Farah Boisclair, directrice, Groupe de travail antiracisme.
Avant de continuer, je vois Mme Kwan qui lève la main.
La parole est à vous, madame Kwan.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Avant de commencer, j'aimerais soulever une préoccupation auprès des fonctionnaires et leur demander des explications et des réponses concernant la situation.
Lors d'une réunion du Comité tenue le 15 février, qui portait sur les délais de traitement et les taux d'acceptation, j'ai demandé aux fonctionnaires d'IRCC de déposer, d'ici la fin du mois, une ventilation des arriérés de demandes dans toutes les catégories. Lorsque j'ai fait cette demande, M. Daniel Mills, le sous-ministre adjoint principal des Opérations, avait répondu qu'il serait heureux de fournir cette information parce qu'il l'avait avec lui.
Même si M. Mills a clairement indiqué qu'il avait déjà l'information en main et que j'avais demandé que l'information soit déposée d'ici la fin du mois, il a fallu 44 jours de plus après la date limite pour que cette information soit déposée. Le Comité l'a enfin reçue le 13 avril.
Cependant, près d'un mois avant la réponse d'IRCC au Comité, le site Web CIC News a publié des tableaux fournis par IRCC en réponse à une demande des médias en mars. Il y avait exactement la même ventilation que celle que j'ai demandée à la réunion du Comité. Les données qu'IRCC leur a fournies étaient également plus à jour, avec des chiffres mis à jour aussi récemment que le 17 mars 2022, tandis que les renseignements fournis au Comité étaient à jour au 31 décembre 2021.
Selon La procédure et les usages de la Chambre des communes:
Le Règlement de la Chambre des communes prévoit que les comités permanents ont le pouvoir d’exiger la production de documents et dossiers, un autre privilège d’origine constitutionnelle délégué par la Chambre. Dans leurs missions d’études et d’enquêtes, les comités permanents doivent souvent compter sur une foule de documents afin d’alimenter leurs travaux.
Il est donc extrêmement préoccupant qu'IRCC réponde rapidement aux demandes des médias tout en retardant sa réponse aux demandes de documents — qu'un fonctionnaire d'IRCC a dit explicitement avoir déjà en main — du Comité, qui a le mandat légal d'étudier ses affaires. Cela constitue, à bien des égards, une atteinte au privilège qui empêche les parlementaires de faire leur travail.
Je tiens à souligner qu'il est souvent clair que le texte des réponses antérieures d'IRCC a été rédigé peu de temps après la demande, mais qu'il a fallu des mois pour le présenter au Comité. J'aimerais savoir qui bloque ces demandes et ce qui explique un tel retard.
Madame la présidente, j'aimerais demander aux fonctionnaires pourquoi il a fallu tant de temps pour fournir les renseignements qu'ils avaient déjà en main, tout en fournissant des renseignements plus à jour sur un préavis plus court en réponse aux demandes des médias. Je leur demande également de fournir un calendrier indiquant où le document a été retenu, pourquoi il l'a été et tout courriel concernant la réponse à cette demande. J'aimerais obtenir une réponse expliquant pourquoi IRCC a attendu avant d'envoyer les documents demandés par ce comité jusqu'à ce que l'information soit périmée, tout en fournissant plus rapidement de l'information plus à jour en réponse aux médias.
C'est inacceptable, madame la présidente. Nous accueillons des fonctionnaires qui doivent répondre à nos questions et accepter des engagements, conformément à une motion. Si c'est l'approche qu'ils adoptent, ce n'est pas suffisant. Je tiens à le dire très clairement.
J'aimerais que les fonctionnaires qui ont été présentés au Comité m'expliquent clairement pourquoi cela s'est produit. De plus, madame la présidente, j'ai une liste de points pour lesquels j'attends toujours des réponses. J'ai soigneusement préparé un cartable de tous les engagements que j'ai demandés aux fonctionnaires. Or, il y en a toute une série pour lesquels je n'ai pas encore reçu de réponse.
Je peux tout consigner au compte rendu, à moins que les fonctionnaires n'aient fait un suivi et puissent me fournir des réponses. Nous sommes censés obtenir cette information avant de rédiger nos rapports. Dans bien des cas, la date limite passe et nous n'avons toujours pas cette information.
Nous en sommes maintenant à une autre étude sur le traitement différentiel. Puisque tout cela est lié, il est absolument essentiel que nous obtenions ces documents avant de commencer nos travaux. Autrement, nous n'aurons pas suffisamment d'information pour avancer. C'est rendre un mauvais service non seulement au Comité et à ses membres, mais aussi à la communauté qui attend des réponses, madame la présidente.
J'aimerais que vous me disiez si je devrais lire pour le compte rendu la liste de toutes les réponses que j'attends toujours ou si les fonctionnaires feront le suivi de cette information et nous la transmettront en temps opportun.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
D'accord, alors; je vais lire pour le compte rendu les éléments qui manquent encore.
Voici la question que j'ai posée aux fonctionnaires:
le ministre exerce‑t‑il toujours son pouvoir d'introduire secrètement des mesures spéciales?
Il s'agissait du traitement du dossier afghan. J'ai été très précise dans ma question:
Je ne parle pas de mesures générales en matière d'immigration. Il y a des mesures spéciales que le ministère prend, qui ne sont pas rendues publiques. Les gens ne savent pas quelles peuvent être ces mesures spéciales, à quoi elles ressemblent, ni à qui elles s'appliquent. Est‑ce que le ministère continue de prendre ce genre de mesures en ce moment?
J'aimerais donc obtenir une réponse du ministre ou du ministère à ce sujet. C'est une demande que j'ai faite et à laquelle je n'ai pas reçu de réponse.
L'autre élément que j'ai demandé se lit comme suit:
Mme Campbell Jarvis a dit au Comité qu'il existe un manuel de l'IRCC qui est utilisé pour évaluer la partialité au sein d'IRCC. Les fonctionnaires pourraient-ils déposer ce manuel et fournir de la documentation ou des renseignements sur la façon dont il est utilisé par les fonctionnaires?
Toujours rien reçu.
Il y avait un autre document:
Dans quelle mesure IRCC a‑t‑il traité les courriels que les Afghans avaient reçu pour instruction d'envoyer au gouvernement? Autrement dit, à combien de ces courriels IRCC a‑t‑il répondu et combien ont été traités? Par réponse, je ne veux pas parler des réponses automatiques que reçoivent les expéditeurs.
J'ai aussi posé la question suivante:
Peut-être que les représentants du ministère peuvent nous envoyer ces chiffres. [...] Je vous serai reconnaissante de communiquer au Comité des chiffres détaillés sur le nombre de demandes traitées, le nombre de demandes dont le traitement est terminé et le nombre de demandes dont le traitement n'est pas encore terminé.
Encore rien reçu.
J'ai poursuivi:
Qu'en est‑il des demandes de personnes qui ne sont pas des interprètes ou des collaborateurs, autrement dit des personnes dont le lien avec le Canada est peut-être d'y avoir des membres de leur famille? Si jamais, combien de demandes de ce type sont en cours de traitement?
J'ai demandé:
Si je pouvais avoir les chiffres précis, pas « la moitié »...
... et j'ai reçu la réponse suivante:
... mais les chiffres exacts et dans quelle catégorie, je vous en serai reconnaissante. Peut-être que vous pourriez les communiquer au Comité.
Nous n'avons encore rien reçu.
J'ai aussi posé la question suivante:
Les fonctionnaires pourraient-elles fournir une ventilation de cette représentation dès maintenant, afin que nous ayons une base de référence pour évaluer le résultat de ce travail?
J'ai demandé si nous pouvions obtenir une base de référence afin d'évaluer les progrès et, par la suite, j'ai aussi voulu savoir si des rapports d'étape provisoires seraient rendus publics. Je n'ai pas reçu de réponse.
Si vous vous demandez, madame la présidente, à quoi je faisais allusion au sujet de la représentation, il s'agit de représentation équitable entre les employés d'IRCC, tant les agents que les cadres intermédiaires et supérieurs. L'un des principaux enjeux consiste à établir une base de référence pour l'évaluation afin que nous sachions à quoi nous en tenir. S'il doit y avoir des améliorations ou des changements en cours de route, nous devons pouvoir les déterminer. Je n'ai pas reçu ces données, et le Comité non plus.
J'ai demandé d'autres renseignements:
Si vous pouviez déposer pour nous le calendrier de ces études supplémentaires et leur mandat, je vous en serais reconnaissante.
Il s'agissait d'études indépendantes. Mme Caroline Xavier avait expliqué au Comité que « d'autres études indépendantes » étaient prévues sur cette stratégie. J'aimerais connaître le calendrier à cet égard. Je n'ai pas encore reçu de réponse à ces questions.
L'autre problème, c'est que j'ai demandé aux fonctionnaires de fournir les voies d'accès au Comité. Les voies d'accès renvoient à une question concernant les Afghans et d'autres minorités raciales qui se trouvent en Ukraine. À l'heure actuelle, à notre connaissance, les mesures d'immigration ne s'appliquent pas à eux. Les mesures spéciales d'immigration pour l'Ukraine ne s'appliquent pas à eux. J'ai posé cette question, et Mme Caroline Xavier a répondu que « les options et les voies d'accès existent pour qu'elles puissent le faire savoir, et nous pourrions les aider. » Je demandais quelles étaient ces voies d'accès, et je demandais aux fonctionnaires de déposer l'information à ce sujet. Je n'ai pas encore reçu cette information.
Ce sont tous les engagements qui... Désolée, il reste une question. Il manque un dernier élément. On demande au ministère de coordonner et de faciliter l'élan de générosité des Canadiens qui veulent aider les Ukrainiens qui arrivent au Canada. J'ai demandé des renseignements à ce sujet, et nous ne les avons pas encore reçus.
Ce sont tous les engagements qui restent à fournir au Comité, madame la présidente.
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Merci. Je vais répondre à cela.
Ces questions ont été posées bien avant la réunion du Comité, et les réponses auraient dû déjà lui être fournies. Tout à l'heure, les fonctionnaires nous ont dit qu'ils pourraient nous fournir les renseignements nécessaires au cours de la réunion. Madame la présidente, j'ai six minutes pour poser des questions aux fonctionnaires, et le temps file tellement vite. J'aurai peut-être un autre tour avec un peu de chance.
C'est tout simplement inacceptable. Nous avons ici un autre exemple de fonctionnaires qui disent officiellement qu'ils ont l'information, mais qui, d'une façon ou d'une autre, et je ne sais pas pourquoi, ne l'ont pas présentée. Avec une telle pratique, on se dirige directement vers une atteinte au privilège. J'espère que ce n'est pas le cas. J'espère pouvoir obtenir des réponses complètes et acceptables des fonctionnaires. J'espère que cette pratique cessera immédiatement.
Plus précisément, comment est‑il possible que les membres du Comité demandent des renseignements que le personnel dit avoir déjà en main, et que nous ne les ayons pas encore reçus après 44 jours? Ces renseignements sont ensuite communiqués aux médias, et ils sont dans ce cas plus à jour. Bonté divine, que faisons-nous ici?
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Merci, madame la présidente, et bonjour.
Je suis heureuse de m'adresser au Comité. J'aimerais prendre un moment pour souligner que la terre sur laquelle je me trouve est le territoire traditionnel non cédé de la nation algonquine Anishinaabe.
En tant que sous-ministre déléguée à Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ou IRCC, je souligne que le racisme ou la discrimination n'est aucunement toléré à l'échelle de l'organisation et qu'IRCC doit s'engager envers la diversité et l'inclusion.
[Français]
Pour informer le Comité de la façon dont le ministère respecte ce principe, je tiens à revenir sur ses réalisations récentes dans le cadre de ses initiatives de lutte contre le racisme.
[Traduction]
Je souhaite ajouter que j'ai personnellement constaté un changement au cours de la dernière année à IRCC. Je crois que nous nous sommes penchés sur des aspects plus profonds et plus complexes liés au racisme, et un nombre plus élevé de participants par rapport aux dernières années ont contesté, avec respect et franchise, les pratiques du gouvernement et du ministère.
Par exemple, le 11 février, nous avons tenu une réunion de tout le personnel d'IRCC pour discuter du racisme systémique dans le cadre des politiques et des programmes du ministère. Ce fut l'une des rares occasions où j'ai vu les employés parler aussi ouvertement de l'histoire du racisme systémique et de ses répercussions durables sur les programmes et les politiques d'IRCC, plus particulièrement sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires. J'avais l'impression que nous confrontions enfin le racisme systémique au sein de notre ministère, en le reconnaissant pour ce qu'il est.
[Français]
Le 18 février, nous avons tenu une séance de discussion ouverte avec les employés à laquelle a participé la conférencière invitée, Mme Rachel Zellars, avocate et érudite en matière de race et de discrimination. Nous avons eu l'occasion de discuter du vocabulaire que les dirigeants devraient utiliser lorsqu'ils sont confrontés à de la résistance, à de l'ignorance et à des questions sur la race.
[Traduction]
Cet événement est certainement tombé pile étant donné que les interventions policières contre la manifestation dans le centre-ville d'Ottawa avaient lieu le même jour.
En février également, nous nous sommes joints à des collègues d'Affaires mondiales, de la Défense nationale et de Justice Canada pour souligner la Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale et assister à une conférence de M. Robert Livingston de la Kennedy School de l'Université Harvard.
De plus, nous avons agi par le biais de divers cercles de confiance avec des employés autochtones, noirs et racisés, en plus d'ateliers sur les traumatismes et d'autres rassemblements, pour donner aux participants l'occasion de partager leurs expériences avec des leaders, comme moi, sans crainte de représailles.
Nous utilisons également des données désagrégées recueillies à IRCC. Cela nous donne la possibilité de repérer clairement les disparités et d'établir une base de référence à partir de laquelle nous pouvons mesurer les progrès, afin que nous puissions voir si nous luttons réellement contre les préjugés systémiques qui peuvent affecter non seulement nos employés, mais aussi nos clients, nos politiques, nos décisions et la prestation de nos services
Tout cela est allé au‑delà des mots. Je suis convaincue que nos actions pour lutter contre le racisme portent fruit et que les employés d'IRCC acquièrent une nouvelle compétence leur permettant d'examiner les secteurs d'activité et les processus du ministère selon une perspective de lutte contre le racisme.
[Français]
J'en déduis que le changement est en cours et que les comportements, de même que notre culture, sont en évolution. Bien sûr, nous sommes tous à des étapes différentes de nos parcours d'apprentissage sur le racisme.
[Traduction]
Toutefois, je crois que tous les employés, et surtout les dirigeants au sein de notre organisation, comprennent vraiment que la diversité et l'inclusivité sont essentielles maintenant, et qu'elles le seront pour réaliser notre mandat à l'avenir.
[Français]
Il peut être difficile et désagréable d'en arriver à ces conclusions en ce qui a trait à la race. Pourtant, nous devons répondre à ces enjeux, parce que certains employés d'IRCC estiment encore être confrontés au racisme systémique.
[Traduction]
Madame la présidente, à l'avenir, la prochaine étape pour IRCC consistera à tirer parti de ces efforts en mettant au point une stratégie ministérielle et un plan d'action, qui comprennent des indicateurs de rendement pour assurer la responsabilisation. Nous espérons communiquer cette stratégie et ce plan d'action aux employés et aux intervenants d'ici le milieu de 2022.
De plus, IRCC élabore actuellement un outil de suivi trimestriel de la lutte contre le racisme afin de surveiller les progrès du ministère et d'en rendre compte aux sous-ministres et au ministre, qui a indiqué vivement vouloir être tenu au courant de nos efforts collectifs.
[Français]
Je tiens à faire remarquer au Comité que les travaux sont toujours en cours à IRCC. À mesure que nous irons de l'avant, nous continuerons de faire preuve de souplesse et de renforcer la diversité ainsi que l'inclusion au sein de notre milieu de travail et de notre effectif.
[Traduction]
Le principe clé est que parvenir à une plus grande diversité et équité n'est pas seulement la bonne chose à faire, mais c'est aussi la chose intelligente à faire. Notre obligation envers nos employés, et tous les Canadiens, est de faire mieux, et nous y parviendrons.
Merci, madame la présidente.
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Merci, madame la présidente.
Aux députés qui se plaignent de ne pas avoir accès à ces excellentes bouchées, je dirai ceci: « Les absents ont toujours tort. » Je penserai à vous en me léchant les doigts.
Je veux parler de la question de la transparence. Mme Kwan a bien exprimé certaines de nos préoccupations à ce sujet. Certains témoins nous ont dit qu'il est très important de disposer d'autres données pour comprendre les problèmes de racisme au sein d'IRCC.
Je vais vous poser une série de questions, mais je ne vous demanderai pas d'y répondre directement, simplement de me dire si vous serez en mesure de me fournir ces documents par écrit. J'espère que vous me répondrez par l'affirmative, et descendrai alors ma liste.
La première chose que les témoins nous ont demandée, ce sont tous les documents et toutes les données en possession du ministère qui montrent les taux d'acceptation et de rejet des demandes de visa, ventilés par bureau de traitement, catégorie de demande, pays d'origine du demandeur, race et religion. Êtes-vous en mesure de fournir ces données au Comité?
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Madame la présidente, je remercie le député de sa question.
Plus de 500 organismes nous aident à fournir de l'aide à de nouveaux arrivants au pays. Ces organismes ont conclu avec nous un accord dans lequel les fonds que nous leur avons octroyés et ce à quoi ils doivent être utilisés pour donner de l'aide aux nouveaux arrivants sont très bien définis.
Cela dit, nous faisons également une évaluation sur une base régulière de la façon dont les services sont rendus. Par l'entremise de la gouvernance établie, nous gardons une relation très étroite avec eux. De plus, en fonction du cheminement du nouvel arrivant dans sa communauté et de celui des communautés elles-mêmes, nous avons l'occasion de discuter avec les organismes pour voir si les buts et les objectifs, tels que nous les avions définis dans les accords que nous avons signés, ont été atteints.
Dans chacun des accords, les attentes sont très bien détaillées. Le financement et ce que nous en attendons par rapport aux objectifs le sont tout autant.
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Madame la présidente, je remercie le député de sa question.
Je ne pourrais pas faire de recommandations spontanément. Par contre, je peux dire que, au moyen de sondages, d'études, d'analyses et avec le soutien d'organisations pour nouveaux arrivants, d'institutions académiques et d'institutions qui font des recherches dans le domaine de l'immigration, nous sommes en train d'évaluer et de bien comprendre, avec nos collègues d’Emploi et Développement social Canada, l'importance de nous assurer que les demandes en immigration répondent à celles liées aux besoins en main-d'œuvre.
Cela fait partie de ce que nous analysons pour mettre en place le plan d'immigration, lequel est revu et redéposé chaque année au Parlement. En ayant des discussions avec nos partenaires provinciaux et territoriaux, nous nous assurons de bien comprendre les défis et de déterminer où se trouvent les lacunes pour que les immigrants qui arrivent au Canada puissent répondre aux besoins économiques surtout, mais également aux besoins sociaux, notamment.
Je pourrais peut-être demander aux fonctionnaires, madame la présidente, de présenter au Comité leur programme d'assurance de la qualité, toutes ses applications et la façon dont il est appliqué. Les fonctionnaires pourraient peut-être aussi nous fournir des données sur les volets et les pays auxquels ces programmes d'assurance de la qualité sont appliqués, ainsi que les résultats qui en découlent.
En ce qui concerne les résultats, par exemple, si on procède à une assurance de la qualité et que les résultats ne sont pas ce qu'ils devraient être — que vous avez examiné la question, et que même avec Chinook et après une évaluation, les résultats ne sont pas ce qu'ils devraient être, quelles sont les étapes suivantes? Les demandes sont-elles ensuite réévaluées par quelqu'un d'autre? Que font les fonctionnaires ou le ministère à ce sujet? Si je peux obtenir cette information, alors...
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J'aimerais maintenant parler de la motion portant production de documents qui est directement liée à cette étude sur le racisme.
Comme vous le savez, j'ai présenté cette motion concernant la production de documents en février, avec l'appui unanime du Comité, afin d'exiger que le ministère fournisse des documents relatifs au racisme. Les fonctionnaires avaient jusqu'au 30 mars pour le faire, et ils ont respecté ce délai. Cependant, jusqu'à la semaine dernière, nous ne savions pas, en tant que membres du Comité, que le ministère n'avait pas respecté la règle voulant que le tout soit soumis dans les deux langues officielles. Nous avons dû faire faire la traduction après coup.
Le ministère n'a pas non plus respecté le pouvoir absolu du Parlement en ce qui concerne l'examen de documents originaux et non caviardés. J'aimerais lire un passage de La procédure et les usages de la Chambre des communes à ce sujet:
Selon le préambule et l'article 18 de la Loi constitutionnelle de 1867, le Parlement jouit du droit de procéder à des enquêtes, d'exiger la comparution de témoins et d'ordonner la production de documents, des droits essentiels à son bon fonctionnement. Ces droits sont d'ailleurs aussi anciens que le Parlement lui-même...
Comme le précise un rapport de 1991 du Comité permanent des privilèges et élections:
Aux termes du Règlement de la Chambre, la Chambre des communes délègue à ses comités les pouvoirs de convoquer des personnes et d’exiger la production de documents et dossiers. C’est un fait bien établi que le Parlement a le droit d’ordonner que lui soient soumis tous les documents dont il estime avoir besoin pour son information. […] Les pouvoirs de convoquer des personnes et d’exiger la production de documents et dossiers sont absolus, mais il est rare que l’on exerce ces pouvoirs sans prendre en considération l’intérêt public. La Chambre des communes reconnaît qu’elle ne doit pas exiger la production de documents dans tous les cas. Ainsi, des considérations ayant trait à la politique officielle, notamment la sécurité nationale, les relations extérieures et d’autres facteurs...
etc.
Ma motion excluait explicitement la sécurité nationale et le secret du Cabinet, mais les documents caviardés fournis à ce comité par votre ministère en invoquant le secret professionnel, comme le prévoit la Loi sur l'accès à l'information, ne respectent pas ce pouvoir absolu du Parlement.
Le légiste de la Chambre des communes a informé le Comité que: « le pouvoir qu'ont la Chambre et ses comités d'ordonner la production de documents constitue un privilège parlementaire constitutionnel qui n'est pas limité par les exceptions figurant dans la Loi sur l'accès à l'information. »
Par conséquent, notre comité s'est réuni et a décidé que notre présidente écrirait à la sous-ministre pour que des documents non caviardés soient envoyés au Comité, au plus tard à 16 heures hier. Pourtant, la sous-ministre a répondu en justifiant le caviardage par le secret professionnel. Selon elle, deux documents ont été caviardés en vertu de l'article 23 de la Loi sur l'accès à l'information en vue de protéger le secret professionnel.
Madame Xavier, pouvez-vous confirmer que votre ministère — Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada — est au courant que vous avez porté atteinte au privilège parlementaire?
Essentiellement, vous êtes en mesure de dire où nous en sommes, compte tenu du travail que vous faites depuis 2020, mais lorsque nous abordons certains des problèmes qui ont été soulevés à IRCC au sujet, disons, des taux de refus ou d'autres commentaires concernant... Certains témoins ont mentionné le racisme dans le programme Chinook, dans le traitement ou les taux de refus pour les pays africains. Personnellement, je ne pense pas que vous puissiez répondre à cette question. En fait, je trouve injuste que vous ayez à répondre à cette question.
Je vais maintenant m'adresser à Mme Xavier.
Il y a eu des commentaires sur la réponse à la question de savoir pourquoi il y a des taux de refus plus élevés dans les pays francophones africains. L'une des réponses que nous avons reçues, c'est que certains étudiants ont peut-être changé de volet lorsqu'ils sont arrivés ici.
Les chiffres ont-ils changé au cours des 10 ou 15 dernières années? Ce nombre est‑il différent, ou est‑ce toujours le même nombre de personnes qui changent de volet?
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Vous essayez peut-être de dire que la langue n'a rien à voir avec cela.
L'une des suggestions que nous avons entendues de la part des témoins est que nous ouvrons plus de bureaux partout sur le continent pour nous assurer de réduire ce taux plus élevé de refus ou, à tout le moins, de nous y attaquer. Pouvez-vous nous parler des outils que vous avez l'intention d'utiliser?
J'espère vraiment que vous avez les mêmes données que nous, parce que si ce n'est pas le cas, nous aurons une conversation différente. Des témoins nous ont fait quelques suggestions pour régler ce problème, mais si nous n'avons pas les mêmes chiffres, nous aurons plus de mal à le faire.
Quelqu'un de votre ministère peut‑il commenter cette information?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Pour clarifier ma dernière question, j'aimerais que les fonctionnaires fournissent des renseignements sur le genre de formation que les cadres intermédiaires et les cadres supérieurs suivent en matière de lutte contre le racisme. Comment l'efficacité de la formation est-elle évaluée? Quel recours existe‑t‑il si l'évaluation indique que la formation n'a pas été efficace? Si les fonctionnaires pouvaient fournir cette réponse au Comité, je l'apprécierais.
Ensuite, des témoins ont indiqué qu'il y a un traitement différent pour les organismes de réinstallation dont le mandat est principalement axé sur les femmes. Ils ont mentionné qu'on leur demande souvent de fournir des preuves de conformité supplémentaires, que des exigences supplémentaires leur sont souvent imposées, et que même, dans une certaine mesure, leur agent d'évaluation se sent obligé de faire cela parce qu'autrement, il sera ridiculisé par ses collègues du ministère.
C'est extrêmement préoccupant. J'aimerais demander aux fonctionnaires de déposer un document sur les pratiques que le ministère applique aux mesures de reddition de comptes pour les organismes de réinstallation et de nous dire si elles sont appliquées de la même façon partout. Si ce n'est pas le cas, en quoi leur application diffère‑t‑elle et pourquoi? J'aimerais obtenir cette information des fonctionnaires.
On parlait plus tôt de délais de traitement. Cette information m'intéresse. En ce qui concerne les délais de traitement, les fonctionnaires pourraient-ils fournir au Comité des renseignements sur la fréquence à laquelle les délais de traitement sont liés à l'absence de niveaux d'immigration suffisants? Autrement dit, ce n'est pas tant que le personnel ne traite pas la demande, mais plutôt que la demande traitée est sur une tablette dans le bureau de quelqu'un quelque part, parce que les niveaux d'immigration ne sont pas suffisants. J'aimerais beaucoup obtenir cette information des fonctionnaires, si vous me le permettez.
Enfin, madame la présidente, les demandes sont souvent retardées. Il peut y avoir un traitement différent ou autre chose, mais les étapes où elles sont bloquées sont souvent liées à l'Agence des services frontaliers du Canada, en ce qui concerne les autorisations de sécurité. J'aimerais savoir combien de demandes sont retardées en raison des autorisations de sécurité. Si nous pouvions obtenir cette information par pays et par région, ce serait apprécié.
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Madame la présidente, je vous remercie de la question.
Notre intention est essentiellement de veiller à ce que les gens qui soumettent une demande, en particulier pour ce qui est des examens médicaux, aient accès à des médecins désignés agréés. Nous essayons d'assurer la disponibilité de médecins désignés partout dans le monde. Il y a 577 médecins agréés dans le monde, mais puisque la question est posée, il n'y en a peut-être pas dans tous les pays.
Cela dit, lorsque nous certifions un médecin désigné, nous devons nous assurer qu'il sera en mesure de respecter les normes que nous recherchons, et c'est peut-être la raison pour laquelle certains pays n'ont pas de médecins désignés. Il faut aussi que ces médecins soient disponibles pour que nous puissions les certifier, et ils doivent être prêts à faire partie du réseau et à adhérer aux normes et aux processus d'évaluation.
Il est difficile de donner une réponse plus précise, à moins de parler d'un pays en particulier. Je veux simplement dire de façon générale que l'intention est de réduire au minimum les délais en ce qui concerne les examens et d'essayer, dans la mesure du possible, que des médecins désignés soient disponibles dans le monde entier, afin qu'il n'y ait pas de délai supplémentaire pour les demandeurs.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Tout d'abord, j'aimerais remercier chacune et chacun d'entre vous d'être des nôtres aujourd'hui.
J'ai réfléchi un peu à la question posée plus tôt par ma collègue.
Les données d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada sur le taux de refus des permis d'études indiquent que les personnes faisant des demandes depuis des pays d'Afrique, et particulièrement de l'Afrique francophone, ont un taux de refus bien plus élevé que celles faisant des demandes depuis d'autres régions du monde.
J'ai donc trois questions à ce sujet.
Selon le ministère, quelles sont les causes dans cet accord qui expliquent ces taux de refus?
Comment le ministère étudie-t-il cette question?
Quelles mesures, le cas échéant, le ministère prend-il pour réduire ces taux de refus?
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Peu importe la région du pays où vous vous trouvez, vous êtes assujetti aux mêmes règlements et aux mêmes lois lorsque vous présentez une demande pour venir au Canada en tant qu'étudiant. Vous avez raison de dire qu'à l'heure actuelle, nous voyons des taux de refus plus élevés dans les pays africains pour les étudiants qui souhaitent venir au Canada.
Pour ce qui est de ce que nous faisons à ce chapitre et de ce que nous pouvons faire à partir de maintenant, nous offrons une formation sur les préjugés inconscients à tous les agents au Canada et dans le monde. Qu'ils soient en Afrique ou à Ottawa, ils recevront tous cette formation.
Nous essayons également d'appuyer l'examen de toutes les politiques et de tous les programmes, afin de cerner les obstacles découlant du racisme systémique et les répercussions disparates sur les groupes racisés.
Je pense que ma collègue Farah Boisclair a parlé plus tôt des données désagrégées. À mesure que nous en apprenons davantage à partir de données désagrégées, nous pouvons approfondir les questions sur lesquelles nous devrions nous concentrer en ce qui concerne certains continents, certaines décisions, en gardant l'Afrique à l'esprit, mais pas seulement l'Afrique, mais tous les pays dont le Canada accueille des résidents.
Nous mettons également en œuvre des plans d'atténuation pour réduire les disparités raciales entre les programmes et les procédures, en fonction d'un examen systémique, de la cartographie des données et de sources externes, afin de repérer et de corriger les préjugés dans la prise de décisions et la gestion des risques, y compris nos pratiques d'automatisation.
Comme il a été mentionné plus tôt, nous menons régulièrement des exercices d'assurance de la qualité dans tous nos secteurs d'activité. Nous sommes déterminés à examiner les taux plus élevés de refus pour les pays africains et, s'il y a quelque chose que nous pouvons faire différemment, nous sommes résolus à déterminer s'il y a une raison à cela, au‑delà du simple fait qu'il s'agit d'un refus juste et fondé sur la loi.
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Merci beaucoup de cette réponse.
J'aimerais peut-être relancer la discussion, parce que j'ai une question à propos de ce que vous venez de dire.
Sur ce point, madame Xavier, y aurait-il des possibilités de voir comment nous pourrions développer de meilleures pratiques avec d'autres pays?
Je comprends très bien la question du financement et le système bancaire de ces pays. Toutefois, y aurait-il des solutions que le Comité pourrait recommander pour nous aider à atteindre des objectifs qui, je pense, nous tiennent tous à coeur? Nous voulons un système d'immigration plus fort et, plus particulièrement, nous voulons essayer de démystifier ce taux de refus prévalant dans les pays africains francophones.
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Madame la présidente, je remercie la députée de sa question.
Nous remarquons que, dans certains pays, les demandes sont mal remplies, et ce n'est pas seulement dans les pays africains que les demandes ne sont pas remplies adéquatement. En fait, ils ont peut-être de la difficulté à comprendre comment remplir la demande.
Nous savons que des consultants sont disponibles dans certains pays pour aider à remplir ces demandes. Cependant, il arrive que la qualité des services offerts par ces consultants ne soit pas toujours la meilleure. De plus, l'intégrité de ces consultants est parfois remise en question.
Ainsi, nous remarquons qu'on obtient de meilleurs résultats lorsque des consultants sont sur place pour apporter cette aide, puisque les demandes sont remplies adéquatement et sont complètes.
C'est une situation que nous essayons d'améliorer en faisant de l'éducation par l'entremise des missions et des discussions que nous avons avec les clients, avec les consultants et avec tous ceux qui aident à faciliter l'immigration vers le Canada.
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Merci, madame la présidente.
Je suis conscient que certains de ces éléments peuvent chevaucher des choses que d'autres députés ont demandées, et je tiens à souligner le bon travail accompli par tous les députés dans ce dossier. Les intervenants nous demandent ce genre d'information parce que c'est dans l'intérêt de la transparence et parce que cela les aide à comprendre comment demander des comptes au gouvernement et comment conseiller les Canadiens sur la façon dont ces décisions sont prises.
Dans le temps qui reste, en réponse à une autre question, on a dit que l'assurance de la qualité se faisait du côté de la dotation, parce que les systèmes comme Chinook éclairent les décisions prises par les employés qui en sont responsables. Au bout du compte, si ces systèmes éclairent ces décisions, ils nécessitent également des mécanismes d'assurance de la qualité.
Ai‑je bien compris la dynamique? Que répondez-vous à cela?
Je pourrais peut-être demander aux fonctionnaires de présenter au Comité tous les différents types de travaux qui sont faits pour régler le problème du racisme, y compris le racisme systémique, au sein d'IRCC.
Si je pouvais obtenir de l'information des fonctionnaires, j'aimerais savoir dans quelle mesure les demandes sont refusées en raison de la situation économique d'un pays. Si nous pouvions ventiler cela par catégorie, je l'apprécierais. Je ne sais pas si des données sont recueillies à ce sujet, mais le cas échéant, j'aimerais les obtenir.
J'aimerais aussi obtenir de l'information sur l'arriéré. Si j'ai bien compris, les fonctionnaires ont répondu que les demandes papier sont toujours bloquées dans le système, et qu'elles ne sont pas comptées dans les arriérés. Je me demande si les fonctionnaires peuvent dire au Comité combien de bureaux sont encore aux prises avec un arriéré de documents dans la salle de courrier. Pourrions-nous obtenir cette information par pays et par bureau? S'ils ont l'information sur le nombre de demandes qui sont encore bloquées dans ces circonstances, je l'apprécierais.
Madame la présidente, après cela, j'ai un autre rappel au Règlement que j'aimerais soulever avant la levée de la séance.
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Merci, madame la présidente.
Madame Xavier, j'aimerais vous lire notre échange à la réunion du 24 mars. J'avais dit alors ceci:
Le haut-commissaire a comparu devant nous pour demander que le Bangladesh soit admis dans le volet direct pour les études. Le 3 mars, j'ai demandé explicitement au ministre s'il pouvait faire tout son possible pour que le Bangladesh y soit admis et il m'a répondu qu'il était certainement ouvert à cette idée.
Je m'adresse à la sous-ministre déléguée: environ 20 jours se sont écoulés depuis cette réunion. Tout d'abord, le ministre vous a‑t‑il parlé de la possibilité d'intégrer le Bangladesh dans le volet direct pour les études?
Puis j'avais dit:
Pouvez-vous confirmer que l'admission du Bangladesh au volet direct pour les études est actuellement envisagée?
Votre réponse a été:
Je ne peux pas le confirmer personnellement, mais je peux vérifier.
Pour récapituler, j'ai écrit au à ce sujet en décembre. Il n'a pas répondu. J'ai reposé la question au ministre ici au Comité, mais je n'ai pas obtenu de réponse. Ensuite, je vous ai posé la question le 24 mars, et vous avez dit que vous alliez vérifier. J'ai attendu 152 jours et, bien sûr, les étudiants bangladais attendent depuis beaucoup plus longtemps.
Je vais tenter ma chance encore une fois: pouvez-vous confirmer au Comité que l'on envisage l'intégration du Bangladesh dans le volet direct pour les études? Sinon, pouvez-vous confirmer si le ministre va répondre à ma lettre du 2 décembre?
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Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, dans le passé, le Comité a entendu parler des difficultés liées aux demandes de la catégorie du regroupement familial. La Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés exige que les époux qui passent par un processus de parrainage prouvent, premièrement, que leur mariage est authentique et, deuxièmement, qu'au moment du mariage, ils avaient l'intention de vivre comme mari et femme et non pas de contracter un mariage de convenance.
Je vois beaucoup de décisions où il est très difficile de saisir les raisons de l'échec de la demande. J'aimerais poser une question au ministère, par votre entremise. Quels sont certains des facteurs utilisés pour évaluer la légitimité d'une relation conjugale, et à quelle fréquence croyez-vous que les demandes de parrainage d'un époux sont refusées en raison d'une préoccupation quant à l'authenticité de la relation?