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Bonjour à tous. La séance est ouverte.
Je vous souhaite la bienvenue à la 36e réunion du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes.
Nous poursuivons aujourd'hui notre étude sur les arriérés et les délais de traitement.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à nos témoins, qui auront chacun cinq minutes pour présenter leur déclaration liminaire.
Nos trois témoins aujourd'hui sont tout d'abord Chantal Desloges, associée principale, du Desloges Law Group, qui est déjà venue témoigner à quelques reprises. Je vous souhaite la bienvenue. Nous avons aussi Mark Ballard, vice-président, de l'organisme Syria-Antigonish Families Embrace, et Vilma Pagaduan, conseillère en établissement, de la Neighbourhood Organization.
Bienvenue à tous nos témoins. Vous disposez chacun de cinq minutes pour présenter votre déclaration liminaire.
Nous allons commencer par Mme Desloges. Vous avez cinq minutes. Allez‑y, s'il vous plaît.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Bonjour à tous, et je vous remercie de me donner l'occasion de prendre la parole devant vous aujourd'hui.
À titre d'avocate spécialisée dans le droit de l'immigration depuis plus de 25 ans, les délais de traitement des demandes ont été une source d'irritation pour moi pendant presque toute ma vie d'adulte, mais la situation n'a jamais été aussi désastreuse qu'en ce moment.
Les conséquences des délais dont j'ai été témoin personnellement dans ma pratique au cours des dernières années ont été déchirantes: des mariages qui ont éclaté, des enfants de deux ans qui n'ont jamais rencontré leur père, des clients qui souffrent de dépression nerveuse et sont ruinés financièrement.
J'aimerais vous parler aujourd'hui principalement de deux causes de ces délais et de deux solutions. En gros, deux des plus importantes causes des délais dans le traitement des demandes et des arriérés sont, premièrement, le fait que les systèmes de technologie de l'information sont inefficaces et désuets, et deuxièment, la culture du secret.
Après des décennies de sous-investissement dans l'infrastructure des technologies de l'information par les gouvernements des deux allégeances politiques, IRCC s'est retrouvée paralysée lorsque la pandémie a frappé. En dépit de toute la technologie dont nous disposons aujourd'hui, aucun plan d'urgence efficace n'a été mis en place pour le travail à la maison, et aucun plan efficace n'a été mis en place pour procéder aux entrevues avec les demandeurs à distance.
Il faut reconnaître qu'IRCC se tourne maintenant vers le traitement des demandes en ligne, ce qui est tout à fait louable. Toutefois, il semble que tout nouveau système mis en place soit rempli de bogues, à tel point que nous, avocats, nous opposons farouchement à l'instauration du traitement en ligne obligatoire, car, honnêtement, ce n'est rien de moins qu'un désastre total. Les données disparaissent et les pannes généralisées du système sont presque quotidiennes. On peut assurément faire mieux.
L'autre problème majeur est la culture du secret à IRCC. Mon collègue Kareem El‑Assal a témoigné devant le Comité dernièrement à ce sujet, et je dirai simplement que je suis d'accord avec lui au sujet du manque de transparence.
Je vais vous donner un exemple très typique de ce que je voie chaque jour dans mon bureau qui témoigne d'une culture du secret qui engendre des délais. La limite de temps pour le traitement d'un dossier est dépassée, et nous ne savons pas pourquoi. Les consignes du gouvernement sont alors de remplir un formulaire Web d'enquête. Nous le faisons, mais soit nous ne recevons pas de réponse, soit nous recevons une réponse qui n'a aucun sens, ne nous dit rien, et qui, de plus, nous arrive habituellement plus de quatre semaines plus tard, soit bien trop tard pour être utile. Nous sommes donc forcés alors d'aller déranger les braves gens à la direction de la gestion des dossiers. Cela fonctionne parfois, et parfois cela ne fonctionne pas.
Nous devons ensuite vous déranger, vous, les députés, et cela nous aide parfois, et parfois cela ne nous aide pas. Nous sommes alors forcés d'aller déranger les gens au Bureau de l'accès à l'information. Cela prend des mois, ce qui ne nous aide pas vraiment. En dernier recours, nous sommes forcés de nous tourner vers la Cour fédérale et de déranger les juges et le ministère de la Justice en intentant des poursuites.
On voit comment le tout peut rapidement devenir exponentiel, ce qui mène à un surplus de travail pour tous les intervenants, y compris IRCC. C'est un gaspillage de ressources importantes à tous les niveaux. Si nous pouvions obtenir une réponse claire la première fois, nous pourrions éviter tout cela.
Mon collègue Mario Bellissimo a témoigné devant le Comité en mai, et il a proposé l'idée d'un ombudsman. Je suis certes en faveur de cette idée, mais ne serait‑il pas plus simple d'avoir des échanges clairs et en temps utile entre nous afin de ne pas en avoir besoin d'un?
Même si on pouvait régler tous ces problèmes du jour au lendemain, il resterait encore celui des énormes arriérés. Que peut‑on faire dans ce cas? On peut faire deux choses qui, à mon avis, pourraient apporter un soulagement immédiat.
Premièrement, on peut procéder à toutes les entrevues non liées à des questions de sécurité par vidéo. Ce devrait être la procédure par défaut. Ainsi, les agents partout sur la planète pourraient procéder à des entrevues sans contraintes géographiques ou logistiques. Si la Section de la protection des réfugiés peut rendre des décisions de vie et de mort en procédant à des évaluations de crédibilité par vidéo, on peut assurément procéder à des entrevues administratives de la même façon.
Deuxièmement, on peut prendre tous les cas limites et simplement passer outre à l'entrevue pour faire avancer ces dossiers et en faire débloquer un grand nombre rapidement. Eh oui, quelques personnes passeront alors à travers les mailles du filet, mais honnêtement, c'est le prix à payer actuellement, car les torts causés par les arriérés dépassent largement les torts potentiels que pourraient causer les quelques personnes approuvées par erreur.
En terminant, je vous invite à examiner de plus près ce qui a fonctionné. À titre d'exemple, les délais de traitement des demandes pour des motifs humanitaires et de compassion ont, en fait, diminué pendant la pandémie de la COVID. À ma connaissance, c'est le seul secteur d'activité où le traitement s'est accéléré au lieu de ralentir. Je veux les féliciter pour avoir fait un excellent travail pendant une période très difficile. Qu'ont-ils fait différemment? Les exemples de succès de ce genre pourraient nous fournir à tous des renseignements utiles.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie de me donner l'occasion de prendre la parole devant le Comité.
Je dois vous dire d'abord une chose, soit que nous sommes un signataire d'entente de parrainage et un petit groupe de 12 citoyens, des bénévoles, qui est basé à Antigonish. Nous avons fait venir 23 familles syriennes. Nous les avons aidées à s'établir et nous continuons de le faire. Nous avons aussi contribué au démarrage du processus pour les réfugiés afghans.
Au sujet du traitement des demandes — et nous souhaitons vous soumettre une recommandation pour réduire les arriérés —, nous avons constaté qu'il y a un énorme problème de cohérence. Récemment, il nous a fallu attendre cinq mois simplement pour que la lettre « G » soit attribuée à un dossier, le point de départ pour que la demande d'un réfugié soit inscrite dans le système pour être traitée. Nous avons réussi à présenter la demande en mai, mais ce n'est que la semaine dernière qu'elle a été acceptée. C'est un élément sur lequel il faut vraiment axer les efforts; il faut plus de gens pour traiter les demandes et il faut mieux financer les processus administratifs.
Notre deuxième recommandation — et je pense qu'elle a déjà été mentionnée —, c'est la communication. Il faut améliorer la politique, les procédures et les normes actuelles. On constate que le niveau d'anxiété s'accroît chez les familles de réfugiés et les familles en processus de réunification, ainsi que chez les signataires d'entente de parrainage et les groupes de soutien qui tentent de faire venir des gens au Canada. Les familles et les réfugiés se trouvent dans des situations intenables. Nous avons les mêmes problèmes. Nous allons au Centre d'opérations de rétablissement d'Ottawa et nous obtenons parfois quelques renseignements, et parfois rien du tout, et les renseignements sont parfois utiles, et parfois inutiles. On nous demande de communiquer avec les ambassades qui, la plupart du temps, ne nous répondent pas, ou si elles le font, nous donnent une réponse toute faite.
Il nous reste donc à nous tourner vers le député. Nous sommes chanceux, car dans notre cas, c'est le cabinet du , et nous nous efforçons là de régler quelques problèmes de communication. Cela n'arrête pas. Dans un cas, nous avons loué une maison pour accueillir une famille pendant au moins 10 mois — on nous disait que tout était en ordre —, mais nous avons dû renoncer, et l'entretien de cette maison, financé par des dons, a coûté très cher. La famille est finalement arrivée l'année dernière, soit deux ans après que nous avons dû renoncer à la maison.
Notre dernière recommandation serait d'examiner un modèle de réinstallation en milieu rural. Nous sommes le seul signataire d'entente de parrainage en milieu rural en Nouvelle-Écosse, et nous continuons de contester divers aspects de la réinstallation dans cette province. Nous constatons que le financement est concentré ou plutôt basé, devrais‑je dire, sur les centres urbains, et il est très difficile pour nous d'y avoir accès. L'ISANS, l'association des services d'immigration de la Nouvelle-Écosse, est financée à hauteur de 75 % par le fédéral, et nous avons tenté de faire venir des gens à Antigonish pour aider notre région, mais en vain. Nous avons élaboré un modèle rural que nous avons présenté au , de même qu'au député provincial et aux représentants municipaux pour qu'on analyse la situation et soit moins réactif — ce qui semble toujours être le cas actuellement — et plus proactif pour soutenir l'apprentissage de l'anglais, les soins médicaux, les emplois et la réinstallation.
Voilà nos recommandations. Je vous remercie du temps que vous nous avez consacré aujourd'hui.
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Je vous remercie beaucoup de votre invitation. Bonjour à tous.
Le délai de traitement de tous les programmes d'IRCC ont toujours été mis à jour, sauf celui du programme des aides familiaux, qui ne l'a jamais été, ce qui montre que ce programme n'est pas une priorité et qu'il est négligé. L'objectif ici devrait être l'équité.
J'aimerais recommander qu'IRCC envisage de délivrer des permis de travail ouverts pour toutes les demandes en attente dans le système depuis de nombreuses années. Le Canada a besoin d'aides familiaux actuellement. Pour réduire les délais de traitement, il faut autoriser les aides familiaux à venir au Canada en tant que résidents permanents. En forçant les aides familiaux à être liés à un employeur, on ouvre la porte à l'exploitation.
J'aimerais recommander aussi qu'IRCC se penche sur le programme Entrée express. En modifiant ce programme, il serait possible pour les aides familiaux ou les travailleurs migrants qui travaillent dans les serres partout au pays d'avoir une voie d'accès à la résidence permanente. Lors de l'introduction du programme de la voie d'accès de la résidence temporaire à la résidence permanente l'an dernier, la plupart des étudiants internationaux pouvaient présenter une demande, mais pas les aides familiaux et les travailleurs migrants qui travaillent dans les serres. À ce moment, c'était en raison des restrictions imposées par la COVID‑19. Les centres communautaires, les bibliothèques et les organismes comme le nôtre étaient fermés en raison des restrictions. Ouvrir une nouvelle voie d'accès, ou une voie d'accès similaire, pour eux leur offrirait la possibilité de présenter une demande de résidence permanente.
Dans le cas des aides familiaux qui demandent la résidence permanente, les exigences linguistiques en anglais et le critère du diplôme universitaire devraient être supprimés, ou à tout le moins réduits au niveau 4 des NCLC, les niveaux de compétences linguistiques canadiens, et à un diplôme d'études secondaires. Une fois arrivés au Canada, les aides familiaux vont acquérir leurs compétences linguistiques en anglais. Les agents d'IRCC devraient aussi considérer ou accepter la note globale du niveau 4 lorsqu'elle est atteinte. Peu importe qu'il s'agisse d'une équivalence exacte. Nous avons constaté un grand nombre de refus. En dépit du fait que les demandeurs ont atteint la note globale du niveau 5, leur demande était refusée parce que l'équivalence n'était pas parfaite.
J'aimerais recommander aussi qu'IRCC crée un portail particulier pour la résidence permanente dans le programme des aides familiaux. Pour assurer l'uniformité dans les évaluations, il faut s'assurer que les agents sont formés et connaissent bien le programme. Il faut augmenter le nombre de caractères dans les boîtes sur le portail de résidence permanente pour inscrire l'information. Il faut aussi améliorer le système de téléversement du portail, qui rejette actuellement les fichiers qui sont très gros ou qui ne sont pas pris en charge par le système technologique d'IRCC.
Je veux recommander aussi qu'on régularise le statut de tous les travailleurs migrants et les aides familiaux. Il faut mettre en place un programme humanitaire particulier dans le cadre duquel les aides familiaux et les travailleurs migrants, qui peuvent ne pas être admissibles, pourraient demander la résidence permanente. Il faut diminuer les exigences et créer un programme d'amnistie pour eux.
J'aimerais recommander aussi qu'IRCC supprime le plafond par programme pour les programmes des aides familiaux à domicile et des gardiens d'enfants en milieu familial, ou à tout le moins qu'il augmente le nombre de demandes de résidence permanente pour les aides familiaux dans les niveaux d'immigration.
Je recommande également de supprimer l'exigence des deux années d'expérience de travail pour le programme des aides familiaux. Aucun autre programme du volet économique n'exige que les gens travaillent deux ans avant de pouvoir obtenir la résidence permanente. Il faudrait rendre le tout plus équitable pour cette catégorie d'immigration, y compris pour le programme des aides familiaux.
Il faut être conscient de plus de l'importance du travail des aides familiaux et éviter de les étiqueter comme travailleurs peu qualifiés. Les aides familiaux sont ceux qui prennent soin des personnes les plus importantes dans nos vies: nos parents et nos enfants. Ils sont hautement spécialisés dans les compétences comportementales et doivent donc être une priorité absolue dans le secteur de l'immigration.
Je veux aussi recommander fortement qu'IRCC fournisse d'emblée un permis de travail ouvert pour demandeurs principaux et leurs personnes à charge qui présentent une demande à l'extérieur du Canada.
Je recommande aussi qu'on supprime les études d'impact sur le marché du travail lorsque le demandeur se trouve au Canada et demande le renouvellement de son permis de travail. La plupart des aides familiaux qui ne sont pas en mesure de fournir une nouvelle étude d'impact sur le marché du travail pour renouveler leur permis de travail perdent leur statut.
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Les problèmes, avec les arriérés... Il arrive que les familles arrivent toutes à la même période. Nous n'avons aucune indication sur leur date d'arrivée.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, nous sommes un organisme humanitaire qui vise à aider les réfugiés à venir au Canada. Ces gens sont dans des situations épouvantables. Par exemple, une famille a passé 10 ans dans un camp en Jordanie. Une autre, une famille de quatre enfants qui est arrivée il y a seulement deux ou trois semaines, était pratiquement à la rue. Leur demande a probablement été en traitement pendant trois ou quatre ans. Nous craignions que cette famille se retrouve à la rue et qu'on ne puisse plus communiquer avec elle, faute d'adresse, afin de continuer ce processus qui s'étire sans cesse. Encore une fois, je pense que nous avons constaté des problèmes de communication.
En ce qui concerne le processus des réfugiés, c'est un peu différent. Ils arrivent à Toronto. Ils reçoivent le statut de résident permanent à leur arrivée au pays, mais avant cela, la situation dans laquelle les gens se trouvent, dans des pays où ils sont opprimés, où ils font l'objet d'agressions physiques et verbales, de mauvais traitements... Ils retirent complètement leurs enfants de l'école, parce qu'ils sont considérés comme indésirables dans leur propre pays.
Quant au modèle rural que j'ai mentionné plus tôt, nous sommes d'avis qu'il pourrait être utilisé dans toutes les régions rurales du Canada, car nous avons ces mêmes défis. Par exemple, il y a le regroupement des demandes qui arrivent en même temps. Pour la collectivité d'Antigonish, une petite communauté, il est très difficile de gérer efficacement l'arrivée de quatre familles de six personnes. Nous voulons faciliter la réinstallation de ces familles afin qu'elles puissent commencer leur vie au Canada sans se retrouver dans un monde de pauvreté engendrée par les lois et être reléguées à des emplois au salaire minimum pour le reste de leur vie.
Voilà le genre de choses que nous examinons.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je remercie également tous les témoins qui sont présents aujourd'hui pour cette étude extrêmement importante. Je les remercie aussi de leur patience. Il y a eu un imprévu, mais je suis content que tout le monde soit resté.
Je vais essayer d'aller un peu plus dans le détail.
Monsieur Ballard, je vous félicite pour votre organisation. Vous pourrez également féliciter vos 12 bénévoles de ma part.
Nous avons remarqué que, lorsque survient une crise internationale comme celles vécues en Afghanistan, en Ukraine ou en Haïti après le tremblement de terre, les arriérés augmentent puisqu'un certain pourcentage des agents d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada se retrouvent à travailler sur le terrain. Votre organisation l'a-t-elle remarqué?
Nous savons qu'il y aura de plus en plus de crises internationales, il ne faut pas jouer à l'autruche. Le ministère devrait-il alors se doter d'un mécanisme d'urgence permanent afin d'être prêt en cas de crise au lieu de déployer des agents?
Une chose me dérange beaucoup, et je me demande si c'est quelque chose que vous voyez sur le terrain. Chaque fois que le gouvernement fait une nouvelle annonce, ou même lorsqu'il dit qu'il s'attaque à l'arriéré, il dit qu'à partir de cette date, les normes de traitement seront respectées pour les nouvelles demandes. On a l'impression que celles qui s'accumulent depuis des années, quant à elles, vont rester sur les tablettes. Il n'annonce pas de mesure visant à éliminer l'arriéré.
Je me fais peut-être insistante, mais outre ce que vous avez déjà suggéré, que devrait faire le gouvernement pour veiller à éliminer l'arriéré? Les seuils d'immigration, c'est l'autre enjeu. Le gouvernement devrait‑il s'occuper de ceux qui sont déjà au pays et régulariser leur statut par le biais des seuils d'immigration?
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je remercie encore une fois les témoins d'être présents aujourd'hui.
Madame Desloges, vous dites que, d'après votre expérience, il y a toujours eu des retards, mais que la situation actuelle est la pire que vous ayez jamais vue. Quand nous posons la question aux hauts fonctionnaires d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada, ils nous sortent toujours des prétextes et des excuses, mais ne disent jamais qu'il y a un problème.
Selon vous, l'incapacité de ces gens de dire qu'il y a un problème ne serait-elle pas la racine du mal? Si on est incapable de nommer le problème, on ne peut pas s'y attaquer. Est-ce exact?
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Mme Kwan n'a plus de temps.
Je veux aviser tous les témoins que si, faute de temps, ils n'ont pu aborder certains éléments aujourd'hui, ils peuvent toujours envoyer des mémoires à la greffière du Comité. Ils seront distribués à tous les membres du Comité, et nous les prendrons en considération pendant l'étude de l'ébauche du rapport.
Sur ce, nous concluons notre discussion avec ce groupe de témoins.
J'aimerais simplement obtenir l'aval du Comité pour le déplacement. Étant donné l'heure qu'il est, nous ne pourrons consacrer comme prévu la deuxième heure pour la réunion du Sous-comité. Je vais en discuter avec la greffière du Comité, puis nous essaierons de prévoir une réunion du Sous-comité mardi puisque nous devons fixer les dates des autres études que nous entamerons après celle‑ci. Nous allons essayer de modifier notre horaire et de tenir cette réunion mardi. La greffière va s'y atteler, puis elle enverra l'avis de convocation.
Je veux simplement demander l'approbation des membres du Comité puisque la date limite approche à grands pas. Comme vous le savez tous, nous devons soumettre au Comité de liaison nos plans de voyages de janvier à avril. Convenez-vous que, dans le cadre de l’étude sur les arriérés et les délais de traitement de demandes, l’on donne instruction à la présidente de rédiger un projet de proposition préliminaire sur les déplacements du Comité aux Émirats arabes unis et au Sénégal en janvier 2023?
Allez‑y, monsieur Brunelle-Duceppe.
Je veux simplement m'assurer que le dépôt de cette proposition n'obligera pas nécessairement le Comité à voyager: nous devons effectivement régler certaines questions afin de préciser des détails. Par exemple, comme l'étude actuelle se poursuit, nous ne savons pas du tout quand se termineront nos études: nous n'avons toujours pas terminé le rapport d'une autre de nos études. Par conséquent, notre travail s'accumule, et j'espère que le Comité aura l'occasion, à un moment donné, de discuter de son plan de travail.
Je crois qu'il n'est pas utile pour le Comité d'éterniser de multiples études à la fois: dans certains cas, les membres du Comité pourraient même oublier les commentaires de certains témoins parce que les études s'échelonnent sur des périodes tellement longues que nous ne pouvons terminer l'étude et publier le rapport.
Je veux simplement soulever cette préoccupation, madame la présidente. Je ne suis pas contre l'envoi de cette proposition, ce qui nous permettra — je l'espère — d'obtenir des conseils ou une approbation. Je tiens cependant à ce que cette proposition ne nous contraigne pas à voyager.