:
Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je tiens à souligner notre présence sur le territoire traditionnel et non cédé du peuple algonquin anishinabe.
Merci, monsieur le président et membres du Comité, de m'avoir invité à parler du rôle important que jouent les travailleurs étrangers sur le marché du travail canadien.
Comme ce comité et nous-mêmes le savons bien, notre économie et notre marché du travail, que celui‑ci soit temporaire ou permanent, sont mis à rude épreuve. Je rappelle au Comité qu'il y a 50 ans, notre ratio travailleurs/retraités était de 7 pour 1. Aujourd'hui, il est proche de 3 pour 1, et il atteindra 2 pour 1 dans les décennies à venir si nous n'accueillons pas davantage de nouveaux arrivants, ce qui mettra en péril nos infrastructures, nos systèmes de santé et nos systèmes d'éducation. Telle est la réalité. Nous avons besoin de nouveaux arrivants pour développer notre économie et construire notre pays.
[Français]
Grâce à l'immigration, nous accueillons des travailleurs qualifiés au Canada. L'immigration aide les employeurs à trouver des travailleurs qualifiés dont ils ont besoin pour faire face notamment à la pénurie de main‑d'œuvre qui sévit encore aujourd'hui. Par exemple, près de la moitié des diplômés en sciences, en technologie, en ingénierie et en mathématiques, ou STIM, au Canada viennent d'autres pays.
[Traduction]
Le gouvernement maintient une surveillance sur les travailleurs étrangers temporaires et les répercussions de leur présence sur notre marché du travail en ayant des permis de travail liés à un employeur donné. Cela signifie que le permis est associé à une profession, à un salaire, à un emplacement et à un employeur.
Pour les besoins de la présente discussion, il est important de faire la distinction entre les deux grands programmes de permis qui existent au Canada. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires, ou PTET, qui relève d'Emploi et Développement social Canada et est géré par mon collègue . Il fournit des permis de travail liés à un employeur, assortis d'exigences en matière d'évaluation de l'impact sur le marché du travail, ou EIMT. Il comprend généralement quatre volets: agriculture — 40 %, salaires bas — 25 %, salaires élevés — 16 %) et talents mondiaux — environ 4 %. Cela représente quelque 147 000 permis de travail qui ont été délivrés en 2023 jusqu'à présent.
La deuxième catégorie, beaucoup plus large, est le Programme de mobilité internationale, mis en oeuvre uniquement par IRCC, notre ministère. Il exempte les employeurs de l'exigence d'EIMT, qui comprend plus de 100 volets. Il peut s'agir de professeurs. Il peut s'agir d'ingénieurs. Il pourrait s'agir de nombreuses catégories que nous pourrions couvrir aujourd'hui. Seules certaines d'entre elles sont liées à l'employeur. Nous avons délivré à ce jour, dans le cadre de ce programme, environ un million de permis cette année.
Les travailleurs de ces deux programmes apportent une contribution précieuse à notre économie et sont essentiels pour les employeurs qui ont besoin de main-d'oeuvre à court terme. Ces travailleurs méritent d'être traités avec dignité et respect. Il suffit de se rappeler ce qui s'est passé pendant la COVID et le confinement, et la crise qui en a découlé immédiatement pour l'économie, si les gens ont la mémoire courte.
Les permis liés à un employeur donné nous permettent d’effectuer des inspections pour leurs programmes respectifs pour garantir que les employeurs respectent les conditions réglementaires et la législation sur les normes d’emploi — par exemple, qu’ils offrent un lieu de travail exempt d'abus, respectent la description de poste d’un travailleur et n’exercent pas de représailles contre les travailleurs qui leur font part de leurs inquiétudes. Les employeurs qui enfreignent ces règles peuvent encourir des sanctions allant de lettres d’avertissement et d’amendes à l’interdiction d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires, même de façon permanente.
[Français]
Le Programme des travailleurs étrangers temporaires, ou PTET, tient également compte des conditions de travail minimales et d'autres aspects des conventions collectives, y compris les exigences salariales utilisées pour empêcher la suppression des salaires pour les travailleurs étrangers comme pour les Canadiens.
Il convient aussi de noter que certaines catégories de titulaires de permis de travail propres aux employeurs bénéficient d'un soutien supplémentaire dans le cas du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Par exemple, les employeurs qui recrutent dans le cadre du volet agricole et du Programme des travailleurs agricoles saisonniers, ou PTAS, doivent payer le transport aller-retour d'un travailleur entre son pays d'origine et son emploi au Canada, puis lui fournir un logement convenable et gratuit à la ferme ou à l'extérieur. Des exigences similaires s'appliquent aux volets des travailleurs à bas salaire du Programme des travailleurs étrangers temporaires.
[Traduction]
Tout cas de harcèlement, d'abus ou d'exploitation dans le cadre du programme est absolument inacceptable et ne sera pas toléré. IRCC a pris des mesures pour permettre aux travailleurs titulaires d'un permis lié à un employeur donné de changer d'emploi plus rapidement. Parallèlement, nous avons mis en oeuvre des mesures de facilitation pour aider les titulaires de permis de travail liés à un employeur donné à changer d’emploi plus rapidement ou à sortir de situations abusives. Nous étudions également la possibilité d'élargir les permis de travail temporaires pour qu'ils soient liés à un secteur.
IRCC continuera de surveiller et d’améliorer ses politiques et programmes pour s’assurer qu’ils servent au mieux les intérêts des travailleurs étrangers temporaires.
[Français]
Notre approche pangouvernementale du Plan des niveaux d'immigration, que j'ai présenté la semaine dernière, nous amène également à examiner de plus près les niveaux d'immigration des résidents temporaires, cela pour s'assurer qu'ils correspondent à notre capacité et à nos besoins afin de garantir et d'assurer une croissance durable, aujourd'hui et dans l'avenir.
[Traduction]
Merci. Je suis maintenant prêt à répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Le rapporteur des Nations unies a déclaré que le programme canadien de travailleurs étrangers temporaires est « un terreau fertile pour les formes contemporaines d'esclavage ». Il a enjoint le gouvernement à mieux protéger les droits des travailleurs. Il a également déclaré qu'il était « profondément troublé par les récits d’exploitation et d’abus dont [lui] ont fait part des travailleurs migrants ». Il a obtenu ces renseignements auprès de personnes sur le terrain ayant cette expérience directe.
Il a notamment souligné que « les régimes de permis de travail liés à un employeur donné [...] rendent les travailleurs migrants vulnérables aux formes contemporaines d'esclavage, [et] qu'ils ne peuvent pas dénoncer les abus sans craindre d'être déportés ».
Ce sont ses paroles.
En 2019, le comité de l'immigration a effectivement étudié cette question. Il a publié un rapport sur les travailleurs étrangers temporaires et les travailleurs sans statut légal. Il a recommandé que le gouvernement mette fin aux permis de travail liés à un employeur.
En 2016, le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées a également fait une étude et rédigé un rapport sur le Programme des travailleurs étrangers temporaires. Il a conclu que le permis de travail lié à un employeur donné « peut placer les travailleurs migrants en position de vulnérabilité et nuire à leur bien-être physique et mental ». Il a recommandé une intervention immédiate pour éliminer les permis de travail liés à un employeur donné.
En 2019, lorsqu'il a mis en œuvre la politique de permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables, le Canada a reconnu que les permis de travail liés à un employeur donné créent un déséquilibre de pouvoir qui « favorise l’employeur et peut amener un travailleur migrant à endurer des situations d’inconduite, d’abus ou d’autres formes de représailles de l’employeur ».
De nombreux rapports et recommandations demandaient au gouvernement qu'il prenne cette mesure. Nous voici au comité de l'immigration en 2023 en train d'étudier à nouveau cette question.
Je pense que les preuves sont là. Si le ministre parle aux travailleurs migrants et aux défenseurs de cette communauté, ils lui diront qu'une des choses à faire est pour le gouvernement canadien de se débarrasser des permis de travail fermés. Mieux encore, ils demandent au gouvernement de leur accorder le statut de résident permanent à l'arrivée et de régulariser les travailleurs qui sont ici.
Dans un premier temps, le ministre pourrait‑il mettre en œuvre la recommandation qui a déjà été formulée par de nombreux comités en vue de réduire les abus dont sont victimes les travailleurs migrants, à savoir l'octroi d'un permis de travail ouvert?
Merci de me donner l'occasion de vous fournir cette mise à jour.
J'aimerais commencer par souligner que nous nous trouvons sur le territoire traditionnel non cédé de la nation anishinabe algonquine
[Traduction]
Merci de m'accueillir.
Je voudrais faire le point sur le travail que nous accomplissons au sein de notre ministère pour faire face à l'augmentation des demandes d'asile, sur la manière dont nous remplissons nos obligations légales et dont nous travaillons à l'échelle mondiale pour réduire le nombre de demandeurs d'asile.
[Français]
Je tiens à exprimer ma reconnaissance à l'égard du travail de votre comité et à vous remercier de vos recommandations.
[Traduction]
Je tiens également à vous remercier pour l'attention constante que vous portez au soutien des nouveaux arrivants.
Depuis la publication du rapport du Comité et la réponse du gouvernement, nous avons élargi la mise en application de l'Entente sur les tiers pays sûrs, qui a modifié le contexte et les conditions de notre réponse, et nous pensons qu'il est important d'en informer le Comité.
L'immigration est manifestement un élément important de l'avenir économique du Canada. Grâce aux récentes augmentations des niveaux d'immigration, nous cherchons à atténuer l'effet du vieillissement de notre population qui a été mis en évidence dans le recensement de 2021 et nous cherchons à trouver les travailleurs qualifiés dont nous avons besoin au Canada pour aider les employeurs. Nous pensons également que l'immigration est une solution et une occasion pour relever les défis en matière de main-d'œuvre dans la construction de nouveaux logements et dans la dotation en personnel de nos hôpitaux et de nos établissements de soins de longue durée.
Tout comme nous sommes en concurrence avec d'autres pays pour attirer les travailleurs qualifiés que nous cherchons, nous collaborons avec d'autres pays, les Nations unies, l'OIM et d'autres partenaires pour composer avec le nombre record de personnes déplacées et de réfugiés.
Le monde est confronté à des flux de migrants et de réfugiés sans précédent, et le Canada n'est pas à l'abri de ces tendances. Selon le HCR, environ 110 millions de personnes ont été « déplacées de force » en 2022 « à cause de persécutions, de conflits [et] de violences ». La résolution de ce problème nécessitera une réponse mondiale.
[Français]
Le Canada s'est engagé, par le truchement de la législation nationale et des conventions internationales, à fournir un soutien aux personnes qui présentent une demande d'asile. Nous avons le devoir de protéger l'intégrité de nos frontières et de gérer les ressources au nom de tous les Canadiens.
[Traduction]
Comme je l'ai mentionné en mars dernier, le Canada et les États-Unis se sont entendus sur l'élargissement de l'Entente sur les tiers pays sûrs à l'ensemble de la frontière terrestre et aux voies navigables intérieures, ce qui a considérablement réduit le nombre de personnes tentant d'entrer de façon irrégulière au Canada pour déposer une demande d'asile. Alors que le Canada enregistrait chaque mois plus de 4 000 passages irréguliers de la frontière, ce chiffre est tombé entre 50 et 100 par mois, soit environ 11 demandes par jour.
Les demandes d'asile lors de passages irréguliers ont considérablement diminué, mais nous avons constaté une augmentation du nombre de demandes d'asile déposées dans les aéroports. Toutefois, bon nombre des politiques mises en place ces dernières années nous aident à répondre plus rapidement au défi posé par le nombre croissant de demandeurs d'asile. Par exemple, dans le budget de 2022, le gouvernement a investi 1,3 milliard de dollars sur cinq ans pour accroître notre capacité à traiter 50 000 demandes.
Nous devons maintenant examiner l'effet de l'augmentation du nombre d'arrivées sur le système et travailler en étroite collaboration avec nos partenaires de l'ASFC et de la CISR pour mettre en place des réformes.
Plus tôt cette année, le gouvernement fédéral a aussi élargi le programme d'aide au logement provisoire. Ce programme avait été mis en place pour répondre aux exigences de quarantaine imposées aux demandeurs d'asile et leur fournir un logement temporaire. Le programme prévoit des remboursements aux municipalités et aux provinces pour le logement de demandeurs d'asile. Il a fourni près de 700 millions de dollars entre 2017 et 2022, et un montant supplémentaire de 212 millions de dollars a été annoncé en juillet de cette année pour répondre aux pressions accrues.
En réaction aux besoins urgents en matière de logement, le gouvernement fédéral a loué des chambres d'hôtel. Cela s'ajoute à l'argent provenant du PALP. Nous avons loué des chambres en fonction des besoins locaux et des demandes croissantes, ce qui représente environ 627 millions de dollars depuis 2017.
Le gouvernement fédéral a également mis en place le programme fédéral de santé intérimaire afin d'offrir un accès à des soins de santé de base pour les consultations médicales, les soins hospitaliers ou les tests, ainsi que des soins supplémentaires pour les problèmes dentaires urgents, les médicaments sur ordonnance et les soins de la vue.
[Français]
Dans le cadre de ce dossier, nous travaillons de près avec les provinces ainsi que les municipalités afin de répondre aux défis. Nous sommes à l'écoute des demandes de nos partenaires, et le ministère a démontré, selon moi, de la flexibilité et offert des solutions pratiques aux défis présentés.
[Traduction]
Lorsque les provinces et les municipalités ont demandé notre aide, nous avons répondu. Nous nous attendons à ce que toutes les administrations aient un rôle à jouer dans ces réponses.
Face à l'augmentation des demandes d'asile en Ontario et, surtout, dans la région du Grand Toronto, nous avons renforcé notre engagement et nos ressources. Nous avons mis en place une table opérationnelle, que je préside, avec nos homologues provinciaux et municipaux — les directeurs municipaux et les sous-ministres provinciaux — afin de maintenir un dialogue régulier et continu.
Lorsque le PALP a été prolongé, nous avons réservé un financement de près de 100 millions de dollars à la Ville de Toronto pour répondre aux demandes liées explicitement au logement des demandeurs d'asile.
Nous avons aussi augmenté nos ressources pour fournir davantage d'hôtels fédéraux, comme je l'ai mentionné. Le gouvernement fédéral dispose actuellement de 3 600 chambres d'hôtel au Canada, qui hébergent plus de 6 500 demandeurs d'asile. La grande majorité d'entre elles, soit environ 4 200 ou 65 %, se trouvent en Ontario.
Nous cherchons à élargir notre offre de 300 places supplémentaires avant que le froid de l'hiver ne s'installe.
[Français]
Nous cherchons aussi à augmenter la capacité en matière d'hébergement au Québec.
[Traduction]
Grâce à notre présence accrue en Ontario, nous avons pu transférer environ 1 000 demandeurs d'asile hébergés dans des refuges et des églises vers des hôtels financés par le gouvernement fédéral dans des municipalités ontariennes.
Nous savons que le transfert des demandeurs d'asile d'une solution temporaire à une autre n'est pas un plan à long terme. Nous travaillons sur des réformes potentielles.
Depuis 2022, IRCC suit une politique publique temporaire pour accorder des permis de travail ouverts à des demandeurs d'asile. Ce processus comprend un examen initial en vue d'une décision d'admissibilité positive, c'est‑à‑dire un premier examen visant à s'assurer que la personne est fondée à présenter une demande d'asile. Il y a ensuite un examen médical provisoire. Après ce processus, la politique publique temporaire autorise IRCC à délivrer un permis de travail qui peut permettre à l'intéressé de travailler pendant que sa demande d'asile est en cours d'examen et chemine dans le système.
À ce jour, nous avons délivré plus de 93 000 permis de travail à des demandeurs d'asile pour les aider à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille, et éventuellement à trouver d'autres solutions pour se loger. Par exemple, en Ontario, au 14 octobre, 80 % des demandes de permis de travail ont été traitées dans les neuf jours suivant le dépôt des critères auprès d'IRCC.
Nous avons également intensifié nos efforts de coopération avec les refuges et les églises qui accueillent des demandeurs d'asile. IRCC n'attend pas que les gens viennent dans ses bureaux. Nous menons des campagnes éclair de traitement en nous rendant dans les refuges et les églises pour fournir aux demandeurs d'asile un Document de demande d'asile et une demande de permis de travail. Nous avons traité les demandes de 3 000 personnes au cours du seul mois de septembre dernier. Cela représente une augmentation de 300 % du nombre de demandes traitées par rapport au mois précédent.
[Français]
Nous travaillons donc de près non seulement avec les provinces et les municipalités, mais aussi avec les bénévoles et les leaders des communautés pour répondre aux besoins en temps réel.
[Traduction]
Enfin, le ministère se concentre sur la manière dont il peut mettre en relation les demandeurs d'asile et les employeurs dans le cadre d'une initiative de reconnaissance et de jumelage des compétences. Nous n'en sommes qu'aux premières étapes de la réflexion sur la manière dont nous pouvons effectivement améliorer le jumelage et offrir aux gens des possibilités de contribuer. Nous devons faire preuve de créativité pour travailler avec le secteur privé et les organismes d'aide à l'établissement afin d'offrir une réponse intersectorielle aux personnes cherchant refuge au Canada.
Malgré ces efforts, la capacité à relever ce défi est, en dernière analyse, un enjeu mondial. Compte tenu du nombre record de personnes déplacées, de la multiplication des conflits et des bouleversements politiques ou économiques, le Canada a aussi mené des efforts ciblés à l'international.
Comme les députés et le Comité l'ont également recommandé, nous agissons pour relever nos défis en partenariat avec des organismes internationaux, nos partenaires en matière de sécurité et nos alliés. Nous travaillons avec des pays comme les États-Unis pour orienter les demandeurs d'asile potentiels vers les programmes existants et les filières d'immigration, créant ainsi des voies d'accès.
En octobre dernier, le gouvernement du Canada a annoncé son intention d'aider 15 000 réfugiés et personnes déplacées des Amériques à venir au Canada. La voie d'accès humanitaire pour environ 11 000 de ces personnes déplacées permettra à des Colombiens, des Haïtiens et des Vénézuéliens de venir au Canada, à condition qu'ils aient un parent prêt à aider.
Nous travaillons avec des partenaires internationaux pour renforcer les capacités de gestion des réfugiés et des demandeurs d'asile dans des régions comme l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud. En raison des bouleversements politiques et économiques au Venezuela, des millions de personnes ont été contraintes de quitter ce pays. Le Canada a apporté son soutien et son savoir-faire aux pays voisins, notamment en ce qui concerne les mesures frontalières, le renforcement des capacités de filtrage et le soutien aux programmes de réinstallation.
En conclusion, notre approche en matière d'asile est pluridimensionnelle, comportant des aides et des programmes nationaux qui respectent nos obligations juridiques et internationales, ainsi que des travaux visant à éviter aux demandeurs d'asile de devoir demander l'asile ici en premier lieu.
L'immigration demeure une politique économique importante pour le gouvernement et nous nous efforçons de maintenir notre position en tant que destination privilégiée des migrants. Nous continuerons à relever les défis, à travailler avec nos partenaires pour aider les nouveaux arrivants et à offrir des programmes qui aident les demandeurs d'asile et les nouveaux arrivants par des mesures permettant d'orienter les demandeurs d'asile potentiels vers les programmes existants, et nous soutenons les politiques qui réduisent les migrations irrégulières, comme l'Entente sur les tiers pays sûrs.
Je suis très heureuse de répondre à vos questions. Ce n'est pas un défi facile à relever. De nombreuses personnes arrivent chaque jour à notre porte. Nous sommes dans un contexte où les chiffres sont les plus élevés que le pays ait jamais connus. Je pense que nous devons non seulement réagir à la situation actuelle, en veillant à ce que les besoins en matière de logement et d'emploi soient satisfaits, mais surtout, comme pays, nous devons réfléchir à ce que nous allons faire.
Quelles sont les pratiques exemplaires à l'échelle internationale? Comment faire face à un contexte qui, à notre avis, ne va pas disparaître?
Des demandeurs d'asile viendront au pays. Comment faire face à cette situation d'une manière globale et en aidant les personnes?
Je m'arrête ici, monsieur le président, et je suis disposée à répondre à vos questions.