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Bienvenue à la 45
e séance du Comité permanent de la citoyenneté et de l’immigration de la Chambre des communes.
Aujourd’hui, nous allons étudier le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2022-2023.
Au nom du Comité, je souhaite la bienvenue à l’honorable Sean Fraser, ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, ainsi qu’aux fonctionnaires.
D'IRCC, nous accueillons Christiane Fox, sous-ministre; Marian Campbell Jarvis, sous-ministre adjointe principale, Politiques stratégiques et de programmes; Hughes St‑Pierre, dirigeant principal des finances et sous-ministre adjoint, Secteur des finances, de la sécurité et de l'administration; Daniel Mills, sous-ministre adjoint principal, Opérations; et Catherine Scott, sous-ministre adjointe, Établissement et intégration.
Bienvenue, monsieur le ministre. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui. Vous avez cinq minutes pour faire votre déclaration liminaire, après quoi nous passerons aux séries de questions.
Je vous en prie, vous pouvez commencer.
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Merci, madame la présidente.
[Français]
Merci, madame la présidente et chers collègues.
[Traduction]
Pour commencer, je tiens à souligner que nous nous réunissons aujourd’hui sur les territoires traditionnels et non cédés du peuple Algonquin-Anishinabe.
Je suis heureux d’être accompagné aujourd’hui de plusieurs représentants d'IRCC. Merci de les avoir présentés, madame la présidente.
Je suis ici pour vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (B), ainsi que du rapport annuel et du plan des niveaux qui ont été déposés le 1er novembre. Je serai ensuite heureux de répondre à vos questions sur ces deux sujets.
[Français]
Je suis heureux d'avoir l'occasion d'être ici aujourd'hui pour discuter du plan de notre gouvernement en matière d'immigration afin de soutenir l'économie et nos engagements humanitaires.
[Traduction]
Le Canada est une destination de choix pour ceux qui cherchent à démarrer une nouvelle vie. Nous sommes une démocratie qui valorise la liberté et les droits de la personne, qui offre de bonnes possibilités d’emploi, des collectivités fortes et une qualité de vie élevée.
[Français]
Nous avons besoin de plus de gens pour pourvoir les postes vacants, créer de nouvelles entreprises, relever nos défis démographiques et contribuer à nos systèmes de soins de santé et de sécurité sociale.
C'est pourquoi notre gouvernement a engagé 1,6 milliard de dollars à l'automne pour soutenir le traitement et l'établissement des nouveaux arrivants, ainsi que la mise en oeuvre de notre plan des niveaux d'immigration.
[Traduction]
Ce plan ambitieux fera passer les niveaux d’immigration à 465 000 nouveaux résidents permanents en 2023 et à 500 000 d’ici 2025. Faire venir plus de gens au Canada aide à combler les postes vacants à court terme et à répondre aux pénuries de compétences à long terme. De plus, nous aidons nos collectivités à prendre de l'essor.
Cependant, nous devons examiner l’immigration non seulement sous l’angle de l’économie, mais aussi sous l’angle humanitaire. Notre plan appuie notre engagement à faire notre part pour soutenir certaines des personnes les plus vulnérables du monde.
À cet égard, je suis fier de signaler que nous avons maintenant réinstallé plus de 25 300 réfugiés afghans et que nous avons dépassé plus que la moitié de notre objectif de réinstaller au moins 40 000 réfugiés. Bien entendu, nous réitérons notre soutien aux Ukrainiens qui ont trouvé refuge au Canada après la guerre d’agression non provoquée lancée par la Russie et le régime Poutine.
Afin de poursuivre notre engagement en 2022 et au‑delà, nous cherchons à obtenir des investissements importants pour soutenir ces nouveaux arrivants pendant leur transition permanente au Canada et leur accès à des programmes linguistiques, à des écoles, à des possibilités d’emploi, à un logement et à des soins de santé.
[Français]
En consacrant des ressources au renforcement de notre système d'immigration, nous améliorons nos capacités de traitement et ajoutons des aides technologiques afin de réduire les arriérés créés par la pandémie et, en fin de compte, offrir un système d'immigration plus efficace dans les années à venir.
[Traduction]
Grâce à d’importants investissements, nous avons modernisé nos systèmes et élargi notre effectif afin de réduire les temps d’attente, de réduire les arriérés et de rétablir les normes de service. En date du 31 octobre, nous sommes passés à une prise en charge entièrement numérique de la plupart des catégories de résidents permanents. Nous avons mis en œuvre des outils en ligne pour permettre aux clients d’accéder aux mises à jour sur demande et nous en augmenterons le nombre l’an prochain.
[Français]
Pour traiter davantage de dossiers, réduire les temps d'attente et diminuer l'inventaire des demandes, IRCC aura ajouté jusqu'à 1 250 employés d'ici la fin de l'automne.
[Traduction]
Ces mesures aideront IRCC à relever des défis uniques, y compris les arriérés dus à la pandémie et aux crises humanitaires consécutives en Afghanistan et en Ukraine.
[Français]
Elles nous aideront aussi à surmonter ces défis en nous donnant un système plus fort et plus réactif pour soutenir l'immigration dans les années à venir. Nous en voyons déjà certains résultats.
[Traduction]
Bien que 2021 ait été une année record en matière d’immigration, 2022 est en voie de la surpasser pour ce qui est des admissions à la résidence permanente, avec plus de 431 000 nouveaux arrivants prévus cette année. Cela comprend 105 000 membres de famille parrainés, près de 85 000 réfugiés, dont les personnes protégées, et les personnes admises pour des motifs d’ordre humanitaire.
Madame la présidente, les récits décrivant la façon dont les nouveaux arrivants sont venus au Canada pour en faire un meilleur endroit où vivre abondent. La Dre Malhotra, née en Inde, a aidé plus de 10 000 femmes à accoucher en Saskatchewan — dont beaucoup dans des communautés de Premières Nations —, ce qui lui a valu le nom d'« ange du Nord ». Le gendarme Mubiru de la GRC aide à jeter des ponts entre les forces de l’ordre et la communauté afro-néo-écossaise de ma province.
[Français]
N'oublions pas non plus ces immigrants serbes et iraniens en Colombie‑Britannique qui travaillent pour nourrir les sans-abri.
Les immigrants et ceux d'entre nous qui sont leurs descendants ont contribué à faire du Canada un meilleur pays.
Encore une fois, je vous remercie de m'avoir invité ici aujourd'hui. Je serai heureux de répondre à vos questions.
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Madame la présidente, quand je regarde les chiffres, il fallait 13 jours pour traiter les demandes de visa de résident temporaire en 2015. Ce sont les chiffres d’IRCC. Le délai est maintenant de 72 jours en date d’avril 2022. Tandis qu'il fallait 31 jours pour obtenir un permis d’études, on en est maintenant à 88 jours. Les permis de travail prenaient 42 jours, et il faut maintenant 62 jours.
Je me demande simplement si les choses s’améliorent et si tous ces investissements donnent des résultats. Depuis 2016, nous consacrons de plus en plus de ressources à ce ministère. Malgré plus de personnel et plus d’argent, l’arriéré a augmenté.
Ce n’est pas la pandémie, monsieur le ministre. L’arriéré, avant la pandémie, était de 1,8 million de dossiers. On en est à plus de deux millions. La situation s’est peut-être un peu améliorée au cours des derniers mois, mais nous avons consacré beaucoup de ressources à ce ministère. Les chiffres que je vous ai cités remontent à 2015, et la situation n'a cessé de se détériorer depuis.
Pourquoi les gens qui attendent de venir étudier ou travailler au Canada ou ceux qui essaient désespérément de faire venir des travailleurs nécessaires pour démarrer leur entreprise devraient-ils vous croire?
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Merci beaucoup, madame Kayabaga, de votre question. Il s'agit d'un sujet extrêmement important.
À mon avis, le Canada a besoin de plus de gens pour des raisons économiques et démographiques. Nombreux sont ceux qui, je crois, considèrent que les 500 000 personnes que nous avons l'intention d'accueillir comme résidents permanents d'ici quelques années représentent un très grand nombre. Mais il est vraiment important, pour en venir à votre question, de reconnaître que beaucoup de ces personnes sont déjà ici et qu'elles vont faire la transition vers la résidence permanente.
Il y a un certain nombre d'éléments différents dans la stratégie visant à faire en sorte que les personnes déjà ici deviennent des résidents permanents. L'an dernier, si je me souviens bien, environ 157 000 nouveaux résidents permanents étaient déjà au pays comme étudiants étrangers. Le genre de choses que nous faisons pour faciliter leur transition vers la résidence permanente comprend la prolongation des permis de travail après l'obtention du diplôme et la prolongation automatique pour ceux dont les permis de travail suivant l'obtention du diplôme sont sur le point d'expirer.
Nous voulons continuer d'élargir les codes de la CNP pour différentes professions. Nous avons récemment fait une annonce qui rendra admissibles 16 nouvelles professions dans le cadre du système Entrée express. Nous avons un nouvel outil que nous allons déployer au cours de la prochaine année qui nous permettra de cibler plus rapidement les gens dans des secteurs où il y a des pénuries importantes, y compris ceux où il y a des travailleurs qui sont ici temporairement, afin de les empêcher de partir, ce qui ne ferait qu'empirer les choses.
Il y a d'autres possibilités que j'aimerais explorer et qui ont été décrites dans la réponse que nous avons déposée à la motion d'initiative parlementaire de notre collègue Randeep Sarai, la motion 44, qui comprend l'examen de la question de savoir si nous devrions faire des tirages ciblés pour les gens qui sont déjà ici et continuer d'examiner le système de points pour voir comment il va répondre aux besoins des gens qui ont une expérience de travail au Canada.
Il n'y a pas de solution miracle, mais nous devons reconnaître que les gens utilisent nos cheminements temporaires comme tremplin vers la résidence permanente et faire notre planification en conséquence. Ensuite, il faut respecter les engagements que j'ai pris dans ma lettre de mandat et que le m'a confiés, afin de créer une voie d'accès vers la résidence permanente pour les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants étrangers.
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Pour ce qui est de la capacité de traitement des demandes de résidence permanente, elle ne me préoccupe pas. Ce n'est pas un problème majeur que nous devons surmonter. Nous sommes déjà revenus à la norme de service pour les demandes de résidence permanente pour le regroupement familial et, depuis juillet, nous sommes revenus à la norme de service pour la catégorie de l'immigration économique, grâce au système fédéral Entrée express. Cela vient du fait que, chaque année, nous mettons en place, dans le cadre du Plan des niveaux d'immigration, un plan assorti des ressources appropriées pour nous assurer de pouvoir continuer d'accroître notre capacité de traitement, afin qu'elle corresponde au nombre de personnes que nous nous attendons à accueillir en tant que nouveaux résidents permanents.
Nous avons encore du travail à faire pour traiter plus rapidement les demandes des arrivants des volets temporaires. Vous avez mentionné certains des défis liés à la pandémie. Pour mettre les choses en perspective, il y a eu deux ou trois choses qui ont exercé une pression supplémentaire sur le système. La première, c'est qu'un grand nombre de nos bureaux ont été fermés à la suite de mesures locales de santé publique appliquées partout dans le monde. La deuxième, c'est que nous avons pris la décision, lorsque la frontière a été fermée afin de prévenir la propagation de la COVID-19 dans les collectivités canadiennes, d'accorder la résidence permanente aux personnes qui étaient déjà ici à titre de résidents temporaires, y compris dans le cadre du programme de transition de la résidence temporaire à la résidence permanente qui existait pendant la pandémie.
Nous avons continué à accepter des demandes de gens qui ne pouvaient pas voyager à ce moment-là, et cela a créé quelques années de demandes dans le système à un moment où notre capacité de traitement était déjà réduite. Ajoutez à cela les interventions en Afghanistan, puis en Ukraine, et le fait que le Canada est devenu la destination de choix dans le monde pour les gens qui veulent se réinstaller ailleurs, et les choses bougent beaucoup à l'heure actuelle dans notre ministère.
Cependant, en mettant les ressources nécessaires dans le système pour embaucher 1 250 nouveaux employés cet automne — nous en sommes actuellement à environ 1 100 — et en assouplissant certaines des exigences administratives du processus, y compris pour ce qui est des examens médicaux, du passage à un espace numérique et de l'utilisation des nouvelles technologies, notamment l'analytique avancée, nous avons considérablement augmenté notre capacité de traitement. Je suis convaincu que nous reviendrons à une norme de traitement appropriée et fiable l'an prochain.
Il vous reste une minute, alors je vais m'arrêter ici et me concentrer sur vos prochaines questions.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie le ministre et ses collaborateurs d'être venus témoigner devant le Comité.
Ma première question pour le ministre concerne le programme de voies d'accès à la résidence permanente pour les résidents de Hong Kong. Environ 12 000 personnes sont venues au Canada et ont présenté une demande en vertu de ce programme, et les demandes de 6 487 personnes ont été approuvées en date d'octobre 2021. Seulement 45 avaient obtenu le statut de résident permanent en janvier 2022. Selon une recherche des Services communautaires pour les familles de l'Ontario, 22 % des demandeurs de permis de travail ouvert ont obtenu leur diplôme en 2016 ou 2017, ce qui les rend inadmissibles à la résidence permanente dans le cadre du programme. Une fois remplies les exigences nécessaires, c'est-à-dire le diplôme, la limite de cinq ans sera dépassée.
Comme le ministre peut le constater, les habitants de Hong Kong doivent encore surmonter des obstacles importants pour avoir accès au programme de permis de travail ouverts, qui doit expirer le 7 février 2023. Aucun programme de remplacement n'a encore été annoncé.
Ma question pour le ministre est la suivante: éliminera-t-il la règle des cinq ans pour que le programme de voies d'accès à la résidence permanente puisse vraiment s'appliquer aux habitants de Hong Kong? Deuxièmement, va-t-il prolonger le programme?
Le programme dont vous avez parlé a permis à des gens de Hong Kong de venir au Canada. Je n'ai aucune raison de remettre en question les chiffres que vous avez cités. Nous voulions nous assurer d'avoir un programme que nous serions capables de mettre en œuvre. Je pense qu'il était important à ce moment-là d'avoir des critères objectifs sur les délais avec lesquels nous pourrions travailler pour déterminer l'admissibilité. Bien sûr, c'était avant que je prenne en charge ce ministère.
Nous n'avons pas encore décidé de prolonger officiellement le programme. Je me ferai un plaisir de vous en reparler, si vous le souhaitez.
J'aimerais également souligner que l'accès au Canada pour les gens de Hong Kong a été facilité il y a quelques années grâce à l'élargissement du programme d'AVE pour permettre aux gens de venir plus rapidement ici. C'est différent de la résidence permanente, je le reconnais.
Pour répondre à votre question, je pense que le programme a été vraiment utile, mais nous n'avons pas pris de décision officielle sur ce qui se passera lorsqu'il prendra fin.
J'aimerais discuter davantage avec le ministre de la prolongation du programme, mais aussi de la règle des cinq ans. La situation à Hong Kong ne s'est pas améliorée. En fait, elle s'est même aggravée. Par conséquent, bon nombre de ces étudiants, s'ils n'obtiennent pas la résidence permanente au Canada, seront renvoyés et seront persécutés. Ce sont de vrais problèmes. J'aimerais beaucoup travailler avec le ministre pour voir si nous pouvons trouver une solution pour l'avenir.
J'aimerais porter une autre situation à l'attention du ministre. Il y a un groupe de 12 travailleurs migrants, pour la plupart des femmes, à Niagara Falls, qui ont demandé un permis de travail ouvert pour les travailleurs vulnérables le 9 novembre. Ils sont victimes de harcèlement, de racisme et de choses horribles de la part de leur employeur. Selon le site Web d'IRCC, une fois la demande reçue, IRCC doit communiquer avec le travailleur dans un délai de cinq jours ouvrables. Pour ce groupe de travailleurs, cela fait presque un mois. Il n'y a eu aucune nouvelle d'IRCC.
Heureusement, ils sont logés par le syndicat, par les TUAC, qui ont pris connaissance de cette situation. Le syndicat leur paie un logement pour qu'ils puissent se trouver dans un environnement sécuritaire. Il est prêt à les jumeler à un emploi. De bons employeurs sont prêts à les embaucher, mais ils ont besoin de ce permis de travail ouvert.
Monsieur le ministre, je peux mettre les TUAC en contact avec les fonctionnaires pour essayer de démêler tout cela. Je ne sais pas pourquoi il leur a fallu plus d'un mois pour réagir, alors que la norme est de cinq jours.
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Je vous en serais très reconnaissante. Ce que ces travailleurs souhaitent, c'est travailler, et ils ne devraient pas être victimes d'abus. Cela fait longtemps qu'ils attendent. Le temps joue contre eux.
En ce qui concerne les retards dans le traitement des demandes de visa de résident temporaire et de permis d'études, le site Web du gouvernement indique que le temps de traitement est de 12 semaines. Pourtant, notre bureau et celui de mon collègue ont pris connaissance de retards extraordinaires dans le traitement de ces demandes. Cela touche particulièrement les étudiants ou les personnes de l'Afrique et de l'Iran.
Un étudiant iranien a dû attendre plus d'un an. Cette personne est toujours en voie de rater un autre semestre l'an prochain pour ce qui est du permis d'études, et il n'a eu aucune nouvelle. Même en appelant la ligne des cas urgents ou la ligne des demandes de renseignements, impossible d'obtenir de l'information. Je ne sais pas comment cela est possible. C'est la même chose pour les étudiants africains. Nous avons connaissance d'un étudiant qui attend depuis sept mois.
Je ne sais pas s'il y a des problèmes internes, ou si c'est le racisme systémique qui a été mis au jour au sein d'IRCC et dont il a été fait état dans le rapport de Pollara, ou quoi que ce soit d'autre. Comment se fait‑il que des cas, en particulier de l'Afrique et de l'Iran, soient si gravement retardés et s'écartent des normes de traitement? Je ne parle pas de cas individuels. Je parle d'une catégorie de personnes.
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Écoutez, merci d'avoir soulevé cette question avec moi. Ce n'est un secret pour personne que nous devons améliorer nos temps de traitement. Je pense que nous avons réalisé des gains importants. Je crois que pour les gens qui sont dans le système depuis un certain temps et dont le dossier a été approuvé récemment, il a fallu plus de temps que pour les nouveaux demandeurs qui présentent une demande maintenant.
Nous nous attendons à ce que d'ici la fin de l'année, 80 % des cas soient traités dans les 60 jours, mais il y a un véritable problème que nous devons continuer d'examiner concernant les gens qui viennent de certains pays, en particulier les pays où la population est majoritairement racisée, parce que la discrimination systémique n'est pas acceptable pour moi.
Vous avez fait référence au rapport de Pollara et à certaines conclusions très troublantes. C'est une chose pour laquelle nous avons agi de façon proactive et que nous ne devrions pas nous cacher. Nous devrions accepter que des changements doivent être apportés, non seulement à l'interne, mais aussi en ce qui concerne l'incidence potentielle de nos politiques à l'extérieur.
Mme Jenny Kwan: J'aimerais...
Premièrement, je fais écho aux propos de mon collègue Alexis Brunelle‑Duceppe: vous avez effectivement eu la générosité de venir à plusieurs reprises au Comité partager vos idées et répondre à nos questions, monsieur le ministre.
Nous savons qu'un plus grand nombre d'immigrants choisissent de vivre dans les grandes villes, alors que les communautés rurales et nordiques manquent cruellement de personnel.
Les données montrent des progrès encourageants. Nous constatons qu'au cours des dernières années, nos politiques et nos investissements ont contribué à augmenter le nombre d'immigrants qui s'établissent dans de petites communautés. Cependant, il faut en faire davantage.
Monsieur le ministre, êtes-vous en mesure de nous dire ce qui est fait pour attirer et retenir davantage de nouveaux arrivants dans les petites communautés et les communautés rurales?
La raison pour laquelle je viens souvent ici est que j'aime bien les députés qui siègent à ce comité.
[Traduction]
Monsieur El‑Khoury, cette question me touche personnellement. L'une des principales raisons pour lesquelles je voulais me lancer en politique, c'est que j'ai constaté que les changements sociaux qui se produisaient dans les collectivités rurales de la Nouvelle-Écosse que je représente avaient un effet dévastateur qui ne présageait rien de bon pour l'avenir des petites villes et des régions rurales du Canada.
Je ne sais pas si je vous en ai déjà parlé, mais deux des dossiers chauds de la campagne électorale de 2015 dans la circonscription que je représente concernaient la fermeture de l'école primaire River John et la perte de l'unité de santé mentale de l'hôpital Aberdeen, le plus grand hôpital régional du Nord de la Nouvelle-Écosse. La raison pour laquelle nous avons dû fermer cette école, c'est l'exode des habitants de la petite collectivité. La raison pour laquelle nous avons perdu l'unité de santé mentale, c'est le départ d'un psychiatre, qui a fait en sorte qu'elle ne pouvait plus fonctionner en toute sécurité.
L'une des principales choses que j'espère accomplir pendant mon mandat, tant que j'aurai le privilège de continuer à représenter les gens, c'est de m'assurer que les avantages de l'immigration profitent à toutes les collectivités, y compris les petites villes et les collectivités rurales. Nous avons mis en place des mesures, dans le cadre du plan des niveaux d'immigration de cette année, afin de nous assurer d'atteindre ce résultat.
Vous remarquerez probablement qu'il y a une augmentation importante de la régionalisation des chiffres de l'immigration. Il y a une hausse énorme dans l'Atlantique, où les collectivités ont la capacité d'accueillir plus de gens. Il y a une augmentation importante dans le cadre du Programme des candidats des provinces, qui permet aux provinces de diriger les gens vers des collectivités qui ont la capacité de les aider à s'établir. Cet été, nous avons bonifié et élargi le Programme pilote d'immigration dans les communautés rurales et du Nord, et nous avons recueilli les commentaires des collectivités, afin de mieux servir leurs intérêts. Le système Entrée express offre une nouvelle souplesse qui nous permet d'effectuer des tirages ciblés, non seulement par région, mais aussi par secteur où les besoins en main-d'œuvre sont les plus élevés dans ces régions.
Chaque jour, je me demande ce que je peux faire pour aider les petites collectivités à survivre. Les grandes villes attireront toujours les nouveaux arrivants. Elles représentent des lieux de vie branchés, où les possibilités sont les plus nombreuses, mais les petites villes sont aussi des endroits extraordinaires où vivre. Les collectivités rurales comme celle où j'ai grandi sont aussi des endroits extraordinaires, et de voir que nous avons été en mesure de mettre en place un plan qui aidera à y envoyer plus de gens, afin de nous assurer que nos conversations portent sur la croissance, et non sur la fermeture d'écoles et d'hôpitaux, est l'une des choses les plus importantes que je puisse imaginer accomplir dans le cadre de mes fonctions.
:
Il y a différents éléments en jeu.
[Français]
Il est important de reconnaître qu'il n'y a pas de plan parfait.
Cela dit, il est essentiel que le gouvernement considère les options visant à augmenter le nombre de nouveaux arrivants. Grâce à leurs compétences, ces personnes contribuent à notre économie.
Il faut aussi continuer d'accueillir des personnes vulnérables, qui doivent vivre dans un endroit sûr.
[Traduction]
Nous essayons d'examiner les besoins de l'économie canadienne et de déterminer combien de personnes nous pouvons faire venir qui auront toutes les chances de réussir. Il ne s'agit pas seulement de les faire venir au Canada, il faut qu'elles aient toutes les chances de réussir. Il est important de modifier les règles pour s'assurer que les gens qui seront choisis pour venir au Canada pour des raisons économiques correspondent mieux aux besoins de l'économie canadienne.
En même temps, nous voulons continuer d'être un chef de file mondial. Au Canada, il y a un appui multipartite à l'égard d'une immigration importante et c'est formidable.
Je vais conclure là‑dessus, madame la présidente, parce que mon temps est écoulé. Nous avons accueilli plus de réfugiés que tout autre pays au monde au cours des trois dernières années. C'est une tradition que nous devrions maintenir, peu importe qui forme le gouvernement, et cela pendant de nombreuses années.
Merci.
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Je vais vous envoyer les informations par texto.
La dernière fois que vous avez témoigné devant le Comité, vous avez dit que l'Entente sur les tiers pays sûrs était imparfaite. Pourtant, cela fait quatre ans qu'elle est présente dans nos vies puisque cela fait quatre ans qu'on nous dit qu'on est en train de la renégocier.
Vous nous avez aussi dit qu'une suspension de l'Entente entraînerait une augmentation du nombre de demandes d'asile. Or, il s'agit d'une intuition personnelle. En effet, aucune étude ne prouve que ce serait le cas, et personne n'a pu démontrer, documents à l'appui, que plus de gens feraient une demande d'asile au Canada.
Ne croyez-vous pas que suspendre l'Entente pendant trois mois nous permettrait de voir si le nombre de demandes augmente ou pas?
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Le ministre pourrait peut-être faire cette mise en garde sur le site Web d'IRCC pour que les gens soient au courant, parce qu'à l'heure actuelle, par exemple, en ce qui concerne le traitement des documents de voyage et des certificats d'identité des réfugiés, il n'y a pas de délai de traitement. Les gens n'en ont aucune idée, même s'ils ont désespérément besoin de retourner rendre visite à leurs proches.
Je pourrais poursuivre sur la question des listes, mais je ne le ferai pas parce que je n'ai que deux minutes. Je dirais simplement que cela doit être fait. Les gens doivent savoir pour pouvoir planifier.
Je veux par ailleurs porter à l'attention du ministre que pour le traitement urgent, c'est un vrai problème. Le gouvernement indique que les demandes urgentes formulées au moyen de la ligne d'information seront traitées dans les 48 heures. La réalité, c'est qu'il faut entre 7 et 10 jours, voire plus. J'ai connaissance de nombreux cas où les gens ne peuvent pas obtenir un traitement urgent. Par nature, la situation est urgente, mais elle n'est pas traitée en conséquence.
Le ministre s'engage‑t‑il à faire en sorte que le traitement des cas urgents soit effectué dans un délai de 48 heures?
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Certaines décisions découlent des choix en matière de dépenses quant à l'affectation de ces 75 millions de dollars. Le but de cet investissement était d'accroître les liens interpersonnels dans la région et de diversifier nos intérêts pour des raisons sociales et économiques afin de permettre à un plus grand nombre de personnes de ces régions de venir au Canada et d'accélérer les délais de traitement.
Nous nous concentrerons sur quatre endroits différents. Vous avez mentionné Chandigarh et Islamabad. L'annonce concernait également nos locaux à Delhi et à Manille. En plus d'accroître la main-d'œuvre potentielle dans ces secteurs, nous allons augmenter les effectifs de notre réseau mondial pour nous concentrer sur les demandes provenant de la région indopacifique en général.
De plus, nous prévoyons de lancer des initiatives pour stimuler le recrutement dans le cadre du Programme des étudiants étrangers afin de pouvoir continuer à attirer plus de gens de la région indopacifique qui viendront au Canada en qualité d'étudiants internationaux, et dont bon nombre, je l'espère, passeront à la résidence permanente au fil du temps.
Il me semble que c'est une excellente chose pour le Canada, et je crois que cela réduira les délais de traitement dans la région en général.
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Absolument, c'est une priorité pour moi et pour notre gouvernement.
Afin de démontrer le respect que j'ai pour la langue française, je travaille fort à améliorer la qualité de mon français. D'ailleurs, je remercie ma secrétaire parlementaire, , qui est ma professeure de français. Je remercie aussi notre collègue .
Pour assurer la cohésion sociale au Canada, il me faut un plan pour augmenter le nombre de nouveaux arrivants en général. Il est essentiel d'augmenter le nombre de nouveaux arrivants francophones afin de protéger le poids démographique des francophones au Québec et hors Québec. Il est essentiel de faire des investissements dans l'établissement de nouveaux arrivants francophones. Il est essentiel d'ouvrir un nouveau bureau à Dieppe afin de soutenir l'innovation en matière d'immigration francophone. Il est aussi très important d'augmenter le taux d'acceptation des étudiants francophones provenant de l'Afrique.
Il y a beaucoup d'occasions à saisir pour le Canada si nous continuons d'augmenter le nombre de nouveaux arrivants francophones. C'est une bonne chose pour ceux qui arrivent au Canada, et c'est encore meilleur pour notre pays.
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C'est vraiment important. Le président nous signale qu'il ne reste qu'une minute, alors je vais essayer d'être bref.
Tout récemment, nous avons annoncé l'élargissement du système Entrée express à 16 nouvelles professions, dont celles de conducteur d'équipement lourd, de chef cuisinier, d'esthéticien, de camionneur et de transporteur, et j'en passe. Il est primordial, dans le contexte de la pénurie de main-d'œuvre que nous vivons actuellement, que nous élargissions les possibilités pour différents secteurs qui ont une très forte demande afin de continuer à profiter des avantages de l'immigration.
Prenons le secteur des transports, c'est un secteur qui favorise la croissance économique dans l'ensemble de l'économie. Cette industrie cherche à recruter, comme tant d'autres secteurs le font actuellement. En ouvrant la possibilité de profiter de l'immigration, nous allons aider à soutenir certaines industries qui feront croître l'économie dans son ensemble. Je pense que c'est la bonne chose à faire, et je vais continuer de travailler avec nos collègues d'Emploi et Développement social Canada, nos partenaires provinciaux et les intervenants de partout au pays pour mieux comprendre comment nous pouvons continuer à élargir l'accès à l'immigration pour contribuer à la croissance de l'économie.
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Madame la présidente, le ministère est parfaitement conscient qu'en raison de l'arriéré et de son impact sur les demandeurs, nous devons faire du service à la clientèle une priorité. Je me mets dans la peau des personnes qui souhaitent venir au Canada, que ce soit de façon permanente ou temporaire, je ne peux qu'imaginer ce que cela signifie d'être confrontés à autant d'incertitude.
Nous continuons de mettre l'accent sur l'expérience client en partageant des informations sur le site Web pour que les gens aient une meilleure idée de la nature de l'arriéré et de ce que cela représente dans leur situation; nous avons mis en place un système de suivi des demandeurs pour qu'ils aient une meilleure idée de l'état d'avancement de leur dossier, nous offrons des services de soutien au ministère pour répondre soit aux députés, soit aux personnes qui nous contactent pour obtenir de l'information sur leurs dossiers.
Parmi les services offerts, on retrouve des conférences et du soutien humanitaire et, tout récemment, nous avons collaboré avec beaucoup d'entre vous pour mettre en place un système qui permettrait au ministère de mettre à la disposition des députés du temps et des ressources, de sorte que vous puissiez venir au ministère à une heure déterminée pour travailler sur les dossiers exigeants qui vous occupent.
Ce sont quelques-unes des solutions que nous proposons. En réalité, étant donné que le ministère fait face à cet arriéré, les gens essaient de passer par d'autres canaux pour obtenir des informations. Ils appellent le centre client, ils essaient de joindre leur député, ils remplissent une demande d'AIPRP. Tout cela contribue à augmenter le volume de demandes. Notre ministère a la responsabilité d'éliminer l'arriéré, après quoi nous pourrons examiner les normes de service pour déterminer si elles sont adéquates et voir comment il est possible de moderniser nos systèmes.
Le ministre a mentionné la numérisation et les applications électroniques. Ce sont des moyens de réduire notre dépendance aux supports papier et d'envisager des façons plus efficaces de procéder grâce à la technologie. Cela ne se fait pas du jour au lendemain, et je pense que c'est pour cette raison que le nombre d'ETP a été augmenté, c'est pour gérer le volume de demandes auquel nous faisons face, mais nous devons penser à moderniser le système, et nous sommes déterminés à le faire.
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Merci pour cette question.
Madame la présidente, compte tenu de la pénurie de main-d'œuvre qui affecte le pays, nous nous sommes bien sûr surtout concentrés sur l'immigration de nature économique, mais nous devons aussi penser à l'intégration économique, car tous les migrants n'aboutissent pas à Montréal, à Toronto, à Vancouver ou à Calgary. Nous devons aussi considérer les programmes régionaux qui ont connu du succès.
Le programme d'immigration de l'Atlantique est un bon exemple. Si ma mémoire est bonne, la dernière fois que nous sommes allés dans la région de l'Atlantique, des universités et des entreprises nous disaient que pour 10 travailleurs quittant le marché, sept y entrent. Les programmes qui sont conçus pour attirer des immigrants économiques dans ces régions du pays sont indispensables. Pendant cinq ans environ, le programme d'immigration de l'Atlantique a été un projet pilote, avant d'être converti en un programme à part entière. Nous devons nous inspirer de ces exemples pour mieux répondre aux besoins des régions rurales et nordiques. Je pense qu'il faut tirer des leçons de ces expériences.
Plus récemment, au Nouveau‑Brunswick, nous avons lancé un programme pilote avec certains des grands employeurs de la région — le Groupe Savoie, Cooke Aquaculture et Irving — pour déterminer leurs besoins et voir de quelle façon notre ministère peut collaborer avec eux, ainsi qu'avec le secteur privé et le gouvernement provincial, pour les fournir en main-d'œuvre — ces communautés ne disposent pas nécessairement des moyens d'accueillir ces travailleurs en leur sein. Nous devons faire preuve de créativité à cet égard.
[Français]
Nous devons aussi garder à l'esprit l'immigration francophone dans le contexte de notre travail. Au cours de la nouvelle année, nous aurons une flexibilité qui nous permettra d'être plus créatifs à cet égard, et ce sera une belle occasion pour nous.
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Je vous remercie de votre question.
Nous voulons toujours travailler avec les provinces et les territoires afin d'éviter le chevauchement des tâches que vous avez mentionné, notamment dans le cas des évaluations d'impact sur le marché du travail.
Je pense qu'Emploi et Développement social Canada a quand même fait preuve de flexibilité quant au Programme des travailleurs étrangers temporaires, en travaillant de près avec le Québec. Le ministère a apporté certains changements, notamment en allongeant la période où un travailleur peut rester au sein d'une organisation. Dans certains cas, le ministère a éliminé la suppression du taux de 6 %. Le ministère a quand même entrepris des démarches pour essayer de régler la situation.
De notre côté, nous avons travaillé avec le Québec, notamment par l'entremise du Programme de mobilité internationale Plus, qui vise à amener des immigrants économiques au Québec. Ce programme était destiné aux résidents permanents, mais, en travaillant avec le Québec, nous avons proposé d'amener les gens plus rapidement de façon temporaire pour ensuite assurer leur transition vers la résidence permanente. Ainsi, ces immigrants peuvent arriver plus rapidement pour travailler dans les entreprises au Québec.
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Je vais poursuivre sur la question des travailleurs étrangers temporaires. Je ne sais pas si vous avez lu les articles dans le journal, ce matin. On y mentionnait que des employeurs sont inquiets des délais. J'imagine que nous recevons sensiblement la même revue de presse.
Il existe une entente entre le Canada et le Québec sur l'emploi, l'Entente de principe Canada-Québec relative au marché du travail. Le Québec connaît ses besoins en main-d'œuvre pour son propre territoire, par région et par secteur d'activité. Comment se fait-il que le fédéral redemande les mêmes choses aux employeurs alors que le gouvernement provincial a déjà les réponses?
Pourquoi ne pas tout simplement supprimer les évaluations d'impact sur le marché du travail? Cela viendrait non seulement accélérer le processus d'immigration, mais aussi beaucoup atténuer l'angoisse des employeurs, ainsi que celle des travailleurs étrangers, qui attendent d'obtenir leur permis de travail pour venir ici.
Je comprends qu'on a facilité certaines choses à Emploi et Développement social Canada, mais ce chevauchement des tâches n'a aucun sens quand on a déjà la réponse au Québec.
Qu'en pensez-vous?
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Merci, madame la présidente.
Merci aux fonctionnaires.
Pour revenir à la question concernant les délais de traitement des demandeurs africains et iraniens, les fonctionnaires pourraient-ils fournir le délai de traitement médian et moyen des demandes de VRT et de RP, ainsi que celui des permis d'études pour les demandeurs africains et iraniens au cours des six dernières années? Sans les deux années de COVID‑19, car je comprends que les choses étaient alors au point mort, mais c'est pour que nous ayons une base de comparaison.
Pourrais‑je également demander aux fonctionnaires de fournir au Comité le délai de traitement pour les demandeurs de résidence permanente qui attendent des instructions pour ouvrir... le portail de RP ou pour télécharger la photo afin d'obtenir leur CRP? Les retards sont invraisemblables. Les gens attendent que ces étapes soient franchies pour compléter leur demande. Ils sont coincés. Ils ne peuvent pas accéder au portail pour télécharger leurs photos et les documents qu'ils sont censés télécharger pour faire avancer les choses. Qu'est‑ce qui bloque au juste? J'aimerais vraiment comprendre.
De plus, en ce qui concerne les 3 000 places qu'on vient tout juste d'annoncer pour les membres des familles du groupe des cinq, dans le volet des réfugiés parrainés par le secteur privé afghan, les fonctionnaires pourraient-ils nous dire si ces places sont entièrement souscrites? Si oui, depuis quand? Si non, à quel stade en sommes-nous?
Je m'arrête. Si vous avez des réponses, je les prendrai volontiers. Sinon, je vais passer aux questions suivantes.