:
La séance est ouverte. Bienvenue à la 23
e réunion du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes.
Étant donné que la pandémie n'est pas terminée et compte tenu des recommandations des autorités sanitaires, ainsi que de la directive du Bureau de régie interne du jeudi 25 novembre 2021, afin de préserver la santé et la sécurité, toutes les personnes présentes à la réunion doivent respecter une distanciation physique de deux mètres et porter un masque non médical lorsqu'elles circulent dans la salle. Il est vivement recommandé de porter le masque continuellement, même lorsque vous êtes assises. Une bonne hygiène des mains doit être maintenue en utilisant le désinfectant fourni pour les mains dans la salle. Veuillez éviter d'entrer dans la salle si vous présentez des symptômes.
Je rappelle à tous les membres du Comité et aux témoins que tous les commentaires doivent être adressés à la présidence. Lorsque vous ne parlez pas, votre microphone doit être éteint, et votre caméra doit être allumée si vous participez virtuellement à la réunion.
Nous sommes ici aujourd'hui pour étudier le Budget principal des dépenses 2022‑2023 et pour être informés, comme nous l'avons demandé, de l'évolution de la situation en ce qui concerne les arriérés de demandes. Je souhaite la bienvenue au ministre à ce comité. Il sera des nôtres pendant les deux heures. Je remercie également les représentants du ministère qui l'accompagnent.
Nous recevons aujourd'hui l'honorable Sean Fraser, ministre de l'Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, ainsi que les représentants suivants du ministère de la Citoyenneté et de l'Immigration: Caroline Xavier, sous-ministre par intérim; Marian Campbell Jarvis, sous-ministre adjointe principale, Politiques stratégiques et programmes; Daniel Mills, sous-ministre adjoint principal, Opérations; Catherine Scott, sous-ministre adjointe, Établissement et intégration; et Hughes St‑Pierre, dirigeant principal des finances et sous-ministre adjoint, Secteur des finances, de la sécurité et de l'administration.
Monsieur le ministre, mesdames et messieurs, soyez les bienvenus.
Vous disposez de cinq minutes pour vos observations préliminaires. Vous avez la parole.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
[Français]
Bonjour, tout le monde.
Cela me fait plaisir d'être ici avec vous aujourd'hui.
[Traduction]
Cela devient une habitude pour nous de comparaître devant le Comité, et les conversations y sont très intéressantes.
Je suis heureux d'y venir cette fois pour présenter les détails du Budget principal des dépenses 2022‑2023 pour Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada.
[Français]
IRCC demeure résolu à collaborer avec le Comité en vue d'appuyer notre système d'immigration, de protection des réfugiés et d'octroi de l'asile au Canada.
Nous nous engageons à continuer de présenter le Canada comme une destination de prédilection aux personnes les plus talentueuses et les plus qualifiées du monde et comme pays reconnu pour sa détermination à tenir ses engagements humanitaires internationaux.
[Traduction]
Comme le Comité le sait, nous comptons poursuivre nos efforts pour attirer en nombre record des travailleurs qualifiés afin de soutenir notre reprise économique au lendemain de la pandémie. De plus, nous allons continuer d'accorder la priorité au regroupement familial et à donner refuge aux plus vulnérables du monde.
Pour remplir ces engagements, le Budget principal des dépenses que nous examinons aujourd'hui prévoit un financement total de 3,9 milliards de dollars. Cela représente une augmentation nette de 654,4 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses de l'an dernier. L'affectation supplémentaire la plus importante dans le Budget principal des dépenses est une enveloppe de 208,8 millions de dollars pour la mise en œuvre du plan pluriannuel des niveaux d'immigration.
Afin de poursuivre la reprise au lendemain de la pandémie et pour que le Canada dispose des travailleurs dont il a besoin pour combler des pénuries de main-d'œuvre et faire prospérer son économie, notre plan des niveaux d'immigration vise à continuer d'accueillir plus d'immigrants. Les fonds supplémentaires nous permettront notamment d'accueillir 431 645 résidents permanents en 2022, puis encore 447 055 en 2023.
[Français]
Ce plan s'appuie sur le précédent, tout en accordant une plus grande priorité à l'appui de la relance économique et de la croissance après la pandémie.
Le gouvernement demeure aussi fermement résolu à déployer ses efforts humanitaires, y compris son plan visant à réinstaller au moins 40 000 réfugiés afghans au cours des deux prochaines années.
[Traduction]
Plus de 12 600 réfugiés afghans sont maintenant établis au Canada, et nous continuerons de collaborer avec nos partenaires dans la région et d'utiliser tous les autres moyens à notre disposition pour que celles et ceux qui veulent quitter l'Afghanistan pour venir au Canada puissent le faire en toute sécurité. En appui à cet engagement, le Budget principal des dépenses prévoit une enveloppe de 106,2 millions de dollars pour réinstaller des Afghans.
Il comprend également 83,5 millions de dollars pour le Programme fédéral de santé intérimaire. Comme vous le savez, madame la présidente, ce programme offre une couverture de soins de santé temporaire aux réfugiés réinstallés, aux demandeurs d'asile et à certains autres groupes jusqu'à ce qu'ils soient admissibles à un régime d'assurance maladie provincial ou territorial.
Le Budget principal des dépenses prévoit aussi une enveloppe de 173 millions de dollars pour le Programme d'aide au logement provisoire.
[Français]
Ce programme offre un soutien financier aux administrations provinciales et municipales en raison des pressions extraordinaires en matière d'hébergement provisoire découlant des coûts associés à la pandémie de COVID‑19 et au nombre accru des demandeurs d'asile au cours des dernières années.
[Traduction]
Madame la présidente, comme je l'ai mentionné lors d'une précédente comparution, le gouvernement crée un système d'immigration moderne qui aidera le Canada à rivaliser avec ses concurrents sur la scène mondiale pour attirer les meilleurs talents du monde. Le Canada est déjà la principale destination de choix à l'échelle mondiale des travailleurs qui souhaitent s'établir dans un autre pays. Nous voulons faire en sorte que notre système nous permette d'en tirer avantage.
Afin de créer ce nouveau système d'immigration modernisé, numérique et axé sur les données, le Budget principal des dépenses prévoit un montant de 33,1 millions de dollars. De plus, tout en continuant d'adapter ses processus aux nouvelles technologies, IRCC continue d'examiner d'autres options pour maintenir et améliorer les services qu'il offre à ses clients. Par conséquent, pour soutenir notre Centre de soutien à la clientèle, 22,1 millions de dollars sont prévus dans le Budget principal des dépenses.
[Français]
Il s'agit des affectations les plus importantes dans le Budget principal des dépenses 2022‑2023.
[Traduction]
Comme vous le savez, le gouvernement est attaché à un système d'immigration qui soutient la reprise économique, soulage les pénuries de main-d'œuvre, répond aux besoins des nouveaux arrivants et sert les intérêts des collectivités dans tout le Canada. Le Budget principal des dépenses que nous présentons nous aidera à atteindre ces objectifs.
[Français]
Encore une fois, je remercie le Comité de m'avoir donné l'occasion de m'exprimer devant vous.
[Traduction]
C'est avec plaisir que je répondrai à vos questions. Je vous remercie.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Tout d'abord, je remercie les représentants du ministère de leur présence aujourd'hui. Je dirai que c'était un plaisir de parcourir l'Europe avec le ministre et, en particulier, avec M. Mills. Merci, mesdames et messieurs, pour tout ce que vous faites.
D'entrée de jeu, j'aimerais que le ministre et les représentants du ministère, s'ils le peuvent, fournissent des documents ou présentent au Comité quelques éléments liés aux témoignages de représentants du ministère de la Défense que nous avons entendus au Comité spécial sur l'Afghanistan. Premièrement, combien de dossiers d'Afghans Affaires mondiales Canada et le MDN ont-ils transmis à IRRC? Deuxièmement, parmi ces dossiers, combien sont en cours de traitement? Troisièmement, pour combien d'entre eux IRCC a rendu une décision, que ce soit une approbation ou un refus, et en cas de refus, quelle en est la raison? Enfin, combien de dossiers ont été retirés?
Peut-être que les réponses à ces questions pourraient être communiquées dès que possible au Comité.
Monsieur le ministre, les interprètes afghans s'inquiètent au sujet de leurs familles qui sont traitées comme des menaces pour la sécurité, qu'elles soient en Afghanistan ou ailleurs. En ce qui concerne le nombre de personnes dont le dossier a été transmis par le MDN ou par Affaires mondiales Canada, ou d'Afghans qui ont présenté une demande en vertu des mesures spéciales d'immigration, les MSI, et qui travaillaient pour le gouvernement canadien et dont la famille a présenté une demande dans le cadre de ce programme, savez-vous combien ont été qualifiés de menace pour la sécurité du Canada ou identifiés comme tels après que vous avez reçu leur demande transmise par AMC ou par le MDN?
:
Nous avons décidé de ne pas instaurer d'exemption de visa dans notre programme pour l'Ukraine, mais de mettre en place une Autorisation de voyage d'urgence Canada-Ukraine, ou AVUCU. De mon point de vue, le programme fonctionne très bien.
Nous avons retiré l'immense majorité des critères qui amèneraient normalement à conclure à une interdiction de territoire, mais conservé les données biométriques. Pendant notre voyage, nous avons eu l'occasion de nous rendre à Varsovie où nous avons vu le nouveau centre de collecte des données biométriques. Quand nous y étions, nous avons vu que cette formalité prenait moins de 10 minutes dans la plupart des cas. Notre capacité de traitement des dossiers est supérieure à la demande, de sorte que les chiffres des dossiers en instance continueront de baisser s'il continue d'en être ainsi.
Cela ne se révèle pas être un obstacle à l'accès au programme. C'était peut-être le cas dans la ou les premières semaines, mais à présent, tout semble bien se passer, puisque plus de 100 000 personnes ont reçu l'autorisation de venir au Canada.
Nous avons décidé de nous en tenir à l'Autorisation de voyage d'urgence Canada-Ukraine, plutôt que de mettre en place un régime d'exemption de visa en plein conflit armé.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie, monsieur le ministre, mesdames et messieurs, de votre présence aujourd'hui.
Madame la présidente, j'aimerais tout d'abord remercier le ministre de tout le travail qu'il fait en ce qui concerne les réfugiés afghans et par rapport à la situation en Ukraine. Je vous remercie sincèrement de votre dévouement.
Voici ma question pour le ministre. J'ai remarqué dans le Budget principal des dépenses que les dépenses de fonctionnement pour l'exercice 2022‑2023 en ce qui concerne la citoyenneté et les passeports s'élèvent à 566,7 millions de dollars. Les droits versés par les demandeurs représentent environ 66 % de cette somme, ce qui fait que le gouvernement n'a à couvrir que 34 % de la dépense globale.
Le Budget principal des dépenses tient‑il compte du coût lié à l'augmentation actuelle des demandes?
:
Tout d'abord, j'ai eu l'occasion de participer hier soir à la fête organisée pour accueillir, je crois, 41 stagiaires ukrainiens. Tous les partis à la Chambre des communes étaient représentés. Quelle émotion quand nos nouveaux arrivants ont entonné l'hymne ukrainien! Je tiens simplement à remercier toutes les personnes qui étaient présentes. C'est un moment dans ma vie que je chérirai très longtemps.
En ce qui concerne les jeunes qui souhaitent étudier, nous avons décidé dès le début de prévoir une admissibilité à un permis de travail ouvert ou à un permis d'études pour les personnes venant au Canada en vertu de l'Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine. Je n'ai pas eu personnellement de conversations relatives aux coûts avec les gouvernements provinciaux, mais elles concernent autant les établissements d'enseignement que n'importe quel palier de gouvernement.
Je suis d'avis que les personnes qui viennent étudier dans nos établissements apportent beaucoup à nos collectivités sur le plan économique, social et, pour tout dire, culturel, au point que c'est l'occasion pour nous d'envisager des possibilités. J'y suis ouvert. Nous n'avons pas mis de plan en place à cet égard, car le ministère de l'Immigration ne se mêle normalement pas de ce qui concerne les bourses d'études, par exemple.
Cependant, dans la mesure où nous pouvons regarder quels outils nous permettent de faciliter la tâche aux personnes qui viennent vivre, travailler et étudier au Canada, je souhaite certainement, d'un point de vue humanitaire, faire le nécessaire pour aider des personnes qui fuient des situations difficiles. Je crois, en tout cas, qu'il est dans notre intérêt d'aider les personnes qui souhaitent apporter ce genre de contributions à nos collectivités.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Encore une fois, monsieur le ministre, je vous remercie d'avoir pris le temps de venir témoigner devant le Comité. Vous êtes très disponible pour ce comité, et nous vous en sommes très reconnaissants.
Il y a un fléau très grave qui fait rage ces jours-ci au Québec, plus particulièrement dans la région métropolitaine de Montréal. Je parle ici des fusillades. Jour après jour, on y voit des fusillades liées aux groupes criminalisés, et il y a des morts. Elles se produisent parce que le trafic d'armes est très prolifique. C'est quasiment plus facile d'acheter une arme à feu, aujourd'hui, pour les groupes criminalisés qu'une pinte de lait au dépanneur.
Nous avons eu une information selon laquelle le quart des agents de la Gendarmerie royale du Canada, ou GRC, qui sont déployés au Québec étaient en train de faire la gestion du chemin Roxham au lieu de s'occuper du trafic d'armes à la frontière.
Monsieur le ministre, quand allez-vous faire en sorte que l'Entente sur les tiers pays sûrs soit suspendue?
:
Je vous remercie de la question.
Je suis tout à fait d'accord sur le fait que les problèmes liés aux armes à feu et à la violence par armes à feu constituent un fléau.
Je me permettrai de répondre à la question en anglais, car j'utiliserai des termes techniques.
[Traduction]
À mon sens, il est important de se rappeler, notamment, quand nous regardons pourquoi des agents de la GRC sont mobilisés — et je ferai attention, en l'occurrence, à ne pas marcher sur les plates-bandes du —, que c'est pour veiller à l'application de nos lois.
Il est essentiel, quand nous regardons nos obligations juridiques nationales et internationales, de ne pas ignorer la responsabilité que nous avons d'appliquer ces lois. Je suppose que vous voulez en venir à la mobilisation d'agents de la GRC qui participent peut-être au traitement des demandes des personnes qui ont franchi la frontière et présenté une demande d'asile. Il est important de comprendre que, si nous n'avons personne sur place pour traiter les demandes des personnes au moment où elles franchissent la frontière...
:
Je suis désolé, madame la présidente. Le ministre sait que je ne dispose que de six minutes, et sa réponse est un peu top longue.
Monsieur le ministre, ma question n'est pas compliquée: quand va-t-on suspendre l'Entente sur les tiers pays sûrs?
Présentement, certains agents de la GRC gèrent le chemin Roxham au lieu de faire leur travail, c'est-à-dire s'attaquer au crime organisé et au trafic d'armes. Or, si l'on suspendait cette entente, ce chemin serait fermé. Vous le savez très bien, monsieur le ministre.
Hier, nous a dit que le gouvernement était en train de discuter avec des représentants des États‑Unis pour moderniser l'Entente. Selon l'information que j'ai obtenue, ces négociations sont au point mort, et ce n'est pas une priorité de votre gouvernement. Ce qui se passe en ce moment est très grave. La situation au chemin Roxham a entraîné une augmentation du trafic d'armes, et le marché du Québec est inondé d'armes à feu illégales. En ce moment même, des personnes meurent. Des groupes criminels profitent de la situation, puisque la GRC ne peut pas faire son travail convenablement.
Qu'attendez-vous pour suspendre l'Entente sur les tiers pays sûrs?
:
Je vous remercie de votre question.
Je n'ai aucune raison de croire que des dossiers se perdent dans le système. Sans entrer dans les détails de cas individuels, je crois que vous mettez le doigt sur une question que je vais essayer de clarifier de mon mieux.
Avant les dernières élections fédérales, nous avons décidé d'accueillir 20 000 réfugiés afghans. Ensuite, nous avons fait campagne sur un engagement à porter ce nombre à 40 000. Permettez-moi d'expliquer. Le processus est maintenant entamé pour un nombre important d'Aghans au‑delà des 20 000. Les 40 000 places ne sont pas encore prises. Elles le seront quand nous aurons reçu les demandes.
Je pense que toutes les personnes intégrées dans le Programme — ou qui nous ont contactés et qui ne seront pas intégrées dans le Programme — auront une réponse très rapidement. J'imagine que ce sera dans les toutes prochaines semaines.
J'ai eu l'occasion de parler avec un représentant du groupe que vous mentionniez, il y a quelques jours à peine. Je pense que d'ici quelques semaines, toutes les personnes qui ont demandé à faire partie du Programme seront fixées.
:
Je suis préoccupée par le fait même qu'IRCC a demandé que ces dossiers soient de nouveau communiqués. Le ministre dit que les dossiers ne sont pas perdus. Si tel est le cas, pourquoi est‑ce qu'IRCC demande qu'ils lui soient de nouveau soumis?
Par ailleurs, le ministère de la Défense nationale vient de nous apprendre qu'il a transmis 3 800 dossiers de demande à IRCC. Il s'agit d'Afghans dont les dossiers ont été vérifiés par le ministère de la Défense nationale. Ils nous ont informés que seuls 900 de ces demandes ont été acceptées.
Qu'est‑il arrivé aux autres dossiers?
Le ministre dit de ne pas s'inquiéter, que leur tour viendra. En attendant, la presse rapporte que des personnes sont torturées. Les interprètes afghans — ceux qui ont des relations durables avec le Canada — sont capturés par les talibans et torturés. Chaque minute compte pour la vie de ces personnes.
Je trouve le processus tout à fait sidérant. Si les dossiers ne sont pas égarés ou perdus, ou si les fonctionnaires d'IRCC réussissent à les trouver, pourquoi demandent-ils qu'ils soient de nouveau communiqués?
:
Je suis désolée. Je vais interrompre le ministre un instant.
Dire combien de personnes sont venues, par opposition au nombre de demandes, c'est tout autre chose. Nous savons, par exemple, que les anciens interprètes ont présenté 300 demandes, pour un total de 5 000 personnes à eux tous. Utiliser ces chiffres ne répond pas, en fait, à la question. Je suis désolée, monsieur le ministre.
Je cherche à savoir pourquoi IRCC demande aux personnes de communiquer de nouveau leur dossier s'il n'est pas perdu. Si le ministre ne peut pas répondre à cette question, je lui demande d'y réfléchir et de communiquer une réponse au Comité parce que je ne veux pas encore entendre de chiffres.
Je dois passer à ma question suivante.
À propos de différence de traitement, j'ai un dossier sur une situation où des personnes ont demandé au HCR de transmettre une demande. C'était en mars et elles ont obtenu un rendez-vous pour le 14 juin. Elles ont dit au HCR qu'elles ne pouvaient pas attendre parce que leur visa pakistanais va expirer. Parallèlement, dans un cas similaire, les personnes sont allées directement au haut commissariat du Canada et leur demande a été traitée.
Comment est‑il possible qu'il y ait de telles différences dans le traitement des dossiers?
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je remercie le ministre et tous les témoins de leur présence aujourd'hui.
Monsieur le ministre, le chapitre 18 de La procédure et les usages de la Chambre des communes expose les règles qui régissent le cycle financier et le budget principal des dépenses. Il dit qu'il doit être tenu compte des doléances des députés avant que la Chambre approuve les demandes budgétaires de la Couronne.
Comme vous le savez probablement, une des mes doléances concerne les activités et la direction d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada au sujet de votre sous-ministre déléguée relativement à la motion portant production de documents que nous avons présentée à IRCC. Comme vous le savez probablement, les documents qui nous ont finalement été envoyés hier posent quelques problèmes, car ils sont expurgés, mais il y a encore deux documents expurgés que nous n'avons pas pu voir.
Quand Mme Xavier a comparu devant le Comité la semaine dernière, elle a adopté une attitude quelque peu condescendante en ce qui concerne l'autorité constitutionnelle absolue qu'a la Chambre des communes de demander des documents. En fait, elle a déclaré qu'IRCC pouvait, en vertu du secret professionnel, expurger des documents, ce qui n'est, à mon avis, pas le cas.
Ma question est donc la suivante, sachant que vous êtes également député, membre de la Chambre des communes, et pas simplement ministre, êtes-vous d'accord avec votre sous-ministre déléguée qu'IRCC est habilitée à faire fi du pouvoir constitutionnel de la Chambre des communes et à ne pas communiquer de renseignements au Comité?
:
J'ai une autre question.
La motion portant production de documents demandait des documents et, notamment, toutes les notes d'information, les notes de service et les courriels des hauts fonctionnaires. J'ai parcouru toutes les séries qui ont été distribuées et il y avait un petit document qui contenait quelques courriels, mais pour le reste, il n'y avait pas d'autres courriels. Il y avait d'autres documents et d'autres choses.
Votre ministère emploie 9 000 personnes, dont des centaines de gestionnaires. Pouvez-vous honnêtement me dire qu'en dehors de cette poignée de courriels adressés à la sous-ministre, les gestionnaires n'ont échangé aucun courriel au sujet du racisme au ministère?
Il y a eu quantité de beaux exposés. Avec la COVID, tout le monde était en télétravail. J'ai du mal à croire qu'il n'y a eu aucun courriel, et s'il y en a eu, ils auraient dû faire partie des documents produits.
:
Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, je tiens à remercier l'honorable ministre d'être parmi nous et d'être resté pendant les deux heures prévues.
D'après les demandes que nous recevons dans nos bureaux, le dossier de l'immigration n'est pas très facile. C'est probablement l'un des dossiers les plus fastidieux et difficiles, et je tiens à remercier les fonctionnaires respectés qui se sont joints à nous ainsi que le personnel d'IRCC pour le travail qu'ils accomplissent chaque jour au service des Canadiens.
J'aimerais aussi me faire l'écho des commentaires du député Brunelle-Duceppe selon lesquels le ministre s'est montré très accessible pour nous, comme en témoigne le nombre de ses comparutions. Je tiens aussi à remercier le ministre pour sa récente visite dans ma circonscription de Surrey—Newton et pour avoir répondu aux nombreuses questions et préoccupations des gens de la communauté. Le travail acharné et les activités de représentation du ministre sont très appréciés, et j'ai hâte de l'accueillir à nouveau à Surrey très bientôt.
Ma question au ministre, par votre entremise, madame la présidente, est la suivante: l'honorable ministre a annoncé que les sélections dans le cadre du programme Entrée express pour les candidats des catégories des travailleurs qualifiés fédéraux et de l'expérience canadienne devraient reprendre au début de juillet. Étant donné que le Canada a un faible taux de chômage, un nombre élevé de postes vacants, une population vieillissante et un faible taux de travail, le ministre pourrait‑il nous parler de l'importance de rouvrir le pays aux travailleurs qualifiés?
:
Merci. Vous êtes très généreux de vos commentaires. Ce n'est pas nécessaire, mais je l'apprécie néanmoins.
L'immigration est un portefeuille économique en plus d'être un portefeuille humanitaire. À mon avis, il n'a jamais été aussi important pour nous de choisir l'immigration comme stratégie de croissance économique.
Je regarde l'extraordinaire relance de l'économie après la COVID‑19 que nous vivons en ce moment. Malgré le fait que nous ayons connu une croissance record de l'emploi et le taux de chômage le plus bas depuis que nous tenons ces statistiques, avant que le variant Omicron ne nous frappe à la fin de l'année, il y avait 965 000 emplois disponibles au Canada. Nous ne pouvons pas pourvoir ces postes avec une main-d'oeuvre intérieure. Si nous voulons maximiser notre potentiel économique en tant que pays pour payer toutes les choses que nous apprécions, nous devons faire entrer plus de gens dans la population active pour donner un coup de pouce entre plus grand à la croissance économique.
L'annonce à laquelle vous avez fait référence comprenait un élément supplémentaire, à savoir la prolongation pour les diplômés de permis de travail récemment expirés ou sur le point d'expirer, afin qu'ils puissent rester et continuer à travailler au Canada.
En ce qui concerne la reprise des sélections pour la catégorie de l'expérience canadienne et le volet des travailleurs qualifiés fédéraux, c'est vraiment important. Il y a eu une pause importante par suite de la décision prise pendant la pandémie de ne pas traiter certains volets, car nous essayions de composer avec une frontière fermée pour protéger la population de la propagation de la COVID‑19. La décision a exercé de réelles pressions sur le système. Je reconnais que certaines de ces personnes auraient pu entrer au Canada et être admissibles au programme d'accès de la résidence temporaire à la résidence permanente à la place, par exemple.
L'avantage de cette pause est sur le point de se révéler d'une façon très positive. Lorsque nous reprendrons les sélections en juillet, nous reviendrons aussi à la norme de service courante au lieu d'avoir un délai imprévisible avant qu'une personne ne soit réinstallée avec sa résidence permanente. Le retour à un volume et à un délai de traitement raisonnable n'est pas seulement bon pour la tranquillité d'esprit du demandeur, mais aussi pour la certitude des employeurs potentiels quant au moment où leurs nouveaux talents hautement qualifiés arriveront sur le lieu de travail.
Cela va changer nettement la donne et permettre à des milliers et des milliers de personnes de venir apporter leur contribution à nos collectivités.
:
Je suis désolé, madame la présidente, mais je n'ai vraiment pas beaucoup de temps.
Monsieur le ministre, je n'ai pas du tout cette prétention. Ce que je dis, c'est que, s'il ne fallait pas gérer le chemin Roxham dans le cadre de l'Entente sur les tiers pays sûrs, ces agents seraient déployés autrement et plus efficacement.
Ne vous inquiétez pas, je sais que vous êtes un père de famille et que la violence par armes à feu vous importe. Justement, parce que cela vous importe, votre gouvernement devrait être conscient que l'Entente sur les tiers pays sûrs doit être suspendue le temps de la moderniser. En effet, le nous a dit hier qu'il y avait des négociations en cours avec les États‑Unis au sujet de sa modernisation.
D'ailleurs, monsieur le ministre, où en sont ces négociations?
Dans combien de temps, selon vous, arriverons-nous à une entente? Le temps presse.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous remercie, monsieur le ministre, de venir nous visiter aussi souvent et de nous expliquer autant de choses intéressantes.
[Traduction]
J'aimerais parler d'abord de la violence dans nos villes, monsieur le ministre. Cela s'est produit en partie dans ma circonscription. Il faut que tout le monde sache qu'une bonne partie de la responsabilité revient aussi à la police provinciale de chaque région. Tout ne revient pas uniquement au côté fédéral.
[Français]
Voici maintenant mes questions.
Bon nombre de programmes et de subventions connaissent des augmentations notables.
Êtes-vous en mesure de nous parler des principales mesures prises par rapport aux années précédentes à ce sujet?
Est-il question de nouveaux outils ou de programmes pilotes dans le Budget principal des dépenses 2022‑2023 sur lesquels vous souhaiteriez attirer l'attention du Comité?
Pouvez-vous nous dire comment le Budget principal des dépenses 2022‑2023 permettra d'aborder les liens entre la croissance économique et l'immigration?
Je vous remercie, monsieur le ministre.
:
Je vous remercie de la question.
L'examen des mesures présentées dans le budget principal des dépenses est une fonction très importante du Comité.
Ces sommes n'ont pas augmenté par hasard. C'est le résultat de la décision d'augmenter le nombre de nouveaux arrivants au Canada. Cela est essentiel, selon moi, pour promouvoir l'intérêt national. L'économie se porte très bien, mais cela permettra de l'améliorer.
[Traduction]
Il ne suffit pas d'être excellents. Nous devons élargir la marge entre notre excellence et celle d'économies concurrentes. L'augmentation des chiffres que vous voyez dans les estimations est le reflet des décisions que nous avons prises pour faire venir plus de gens ici afin de combler les lacunes de l'économie pour que nous puissions connaître une croissance économique.
Il y a un élément sur lequel je n'ai pas été très clair, le deuxième élément de votre question. Vous avez parlé d'un programme pilote. S'agissait‑il d'un programme pilote précis, ou simplement du financement général?
:
Sur ce, nous mettons fin à nos séries de questions.
Nous devons voter sur le Budget principal des dépenses 2022‑2023, puis nous commencerons la discussion avec notre deuxième groupe.
MINISTÈRE DE LA CITOYENNETÉ ET DE L'IMMIGRATION
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........1 539 424 462 $
ç
Crédit 5—Dépenses d'immobilisations..........30 355 221 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions..........2 126 826 012 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
COMMISSION DE L'IMMIGRATION ET DU STATUT DE RÉFUGIÉ
ç
Crédit 1—Dépenses de programme..........254 883 504 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
En tant que présidente, dois‑je faire rapport à la Chambre des votes sur le Budget principal des dépenses?
Un député: Avec dissidence.
La présidente: Je vous remercie.
Nous allons maintenant suspendre la séance pendant quelques minutes, puis nous passerons au deuxième groupe pour entendre les déclarations liminaires.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
[Français]
Je vous remercie, madame la présidente.
[Traduction]
J'aimerais maintenant aborder la question des arriérés de demandes et des délais de traitement.
Selon ma vision des choses, et je pense que les gens l'apprécieront, l'immigration est essentielle au bien-être de nos collectivités et les nouveaux venus joueront un rôle essentiel pour combler une partie de nos pénuries de main-d'oeuvre les plus graves tout au long de la pandémie ainsi qu'à l'aube de la phase de relance de notre économie.
Les quelques dernières années ont posé des défis réels qui auraient été inimaginables il y a quelques années à peine. Les systèmes d'immigration du monde entier ont été perturbés par la pandémie en raison des longues fermetures des frontières, des restrictions de voyage et des mesures de santé publique qui ont empêché les gens de venir travailler, surtout dans les pays où ils n'ont peut-être pas pu s'adapter au travail à domicile aussi facilement qu'au Canada, selon leur secteur d'activité.
[Français]
Nous avons continué à recevoir des demandes, ce qui a entraîné des retards frustrants et l'accumulation d'importants arriérés de dossiers. Mon ministère travaille fort pour résoudre ces problèmes.
Nous avons fait d'importants efforts pour atténuer les effets de la pandémie, en partie grâce à l'adoption de solutions numériques et d'innovations au sein des programmes.
[Traduction]
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a modernisé ses processus en accroissant la numérisation des dossiers, en offrant une voie numérique de réception des demandes pour de nombreux secteurs d'activité et en traitant davantage de demandes à distance, malgré la fermeture des bureaux qui a contraint notre personnel au télétravail, lorsque la chose était possible.
En conséquence, et en dépit de la pandémie mondiale, IRCC a rendu plus d'un demi-million de décisions et accueilli plus de 405 000 nouveaux résidents permanents en 2021, soit le plus grand nombre de nouveaux arrivants en une année de l'histoire du Canada.
[Français]
Cela a été rendu possible, notamment, grâce à l'établissement d'une voie d'accès à la résidence permanente pour les personnes qui se trouvaient au Canada en vertu d'un statut temporaire, y compris les travailleurs étrangers temporaires, les étudiants et d'autres personnes qui apportent une contribution positive à l'économie du Canada.
[Traduction]
De plus, au milieu de la pandémie, nous avons pris la décision d'intervenir avec une contribution majeure sur la scène mondiale pour accueillir au moins 40 000 réfugiés afghans ainsi que des dizaines de milliers d'Ukrainiens.
Malgré cette charge de travail de plus en plus grande et complexe, nous réussissons à réaliser des objectifs assez importants. IRCC a déjà dépassé son objectif de rendre 147 000 décisions définitives en matière de résidence permanente au cours du premier trimestre de 2022, ce qui est le double de la même période en 2021. En fait, du 1er janvier au 31 mars 2022, nous avons rendu plus de 156 000 décisions définitives concernant des demandes de résidence permanente, ce qui nous place sur un rythme qui met notre objectif ambitieux de cette année largement à portée de main.
Afin de répondre aux pressions résultant de la pandémie, pour soutenir la reprise économique au Canada et nous aider à résoudre notre pénurie de main-d'œuvre, nous investissons 85 millions de dollars de plus pour aider à résorber les demandes en suspens qui se sont accumulées pendant la pandémie et pour recruter plus de personnel dans l'ensemble du ministère.
[Français]
Il s'agit notamment de demandes d'étudiants étrangers, de travailleurs et de visiteurs ainsi que de demandes de renouvellement de carte de résident permanent et de cérémonie de citoyenneté.
[Traduction]
Le 22 avril, j'ai annoncé qu'à compter de la mi‑juin, le Canada prolongerait les permis de travail post-diplôme d'étrangers ayant récemment obtenu leur diplôme. Les étrangers dont le permis a déjà expiré ou expirera cette année pourront demander un permis de travail ouvert supplémentaire de 18 mois. De plus, en juillet, nous mettrons fin à l'interruption temporaire de la sélection de candidats d'Entrée express et nous recommencerons à inviter les candidats qualifiés à présenter une demande de résidence permanente.
Partout au Canada, le traitement se poursuivra pour tous nos programmes et 100 % des bureaux d'IRCC et des fournisseurs de service sont ouverts. Les limites de capacités continuent de nécessiter que les employés télétravaillent, mais cela ne nous empêche pas de traiter les demandes ou de réduire les arriérés.
Parmi nos missions à l'étranger, 98 % sont ouvertes. De plus, 97 % de nos centres de réception des demandes de visa sont ouverts et offrent des services de collecte de données biométriques et 98 % des cliniques de médecins désignés sont ouvertes au public et procèdent à des examens médicaux aux fins de l'immigration.
[Français]
Cependant, il reste certainement beaucoup de travail à faire. Traiter un arriéré de demandes n'est pas simplement une question de nombres ou de ressources, c'est un défi sur le plan humain.
[Traduction]
Chaque demande représente une personne dont la vie est, à certains égards, en attente ou autrement affectée. Je le sais très bien. Notre ministère est aussi très conscient des effets réels que les difficultés avec lesquelles notre système d'immigration doit composer peuvent avoir sur les individus et leurs familles.
Je suis d'avis que nous avons le devoir de résoudre ces difficultés pour le bien des personnes dont l'espoir de se bâtir une nouvelle vie au Canada est en jeu et pour aider à poursuivre la reprise après la pandémie. Nous sommes déterminés à aider à résoudre ces problèmes en faisant les investissements nécessaires pour régler ces problèmes qui sont sérieux, mais qui découlent d'un choc temporaire et exogène qui a secoué le système d'immigration.
[Français]
Je vous remercie du temps que vous m'avez accordé.
[Traduction]
Sur ce, je serai heureux de répondre à vos questions en vous laissant sur un dernier commentaire: nous ne devons pas perdre de vue le fait que le rendement de notre système d'immigration reste extraordinaire.
L'expérience de l'utilisateur peut être très difficile. En effectuant le genre d'investissements que j'ai décrits et d'autres que nous aborderons certainement au cours de la période de questions, je crois que nous pouvons revenir aux normes prépandémiques et faire en sorte que notre système d'immigration soit en mesure d'aider les personnes qui souhaitent venir au Canada et, ce qui est tout aussi important, de soutenir les collectivités qui deviendront leur chez-eux après leur arrivée.
Je vous remercie, madame la présidente.
:
Mais vous savez quoi? Nous essayons très fort de nous assurer de gérer notre navire de la même façon que tout le monde.
Vous avez soulevé un point très important. L'un des grands défis que j'ai à relever, pour être tout à fait franc avec les membres du Comité, est de réaliser qu'il faut du temps pour embaucher et former les gens et les mettre à niveau. Nous avons reçu beaucoup d'investissements très importants qui nous aideront à réaliser ces objectifs au fil du temps.
À court terme, chaque personne à qui je confie une tâche n'exécute pas une autre tâche. L'explosion des demandes de renseignements émanant des bureaux des députés au cours des deux dernières années, et peut-être que l'un de nos collaborateurs pourrait donner les chiffres exacts, s'il les a en main, a vraiment entravé notre capacité à répondre aux gens de manière acceptable dans de nombreux cas. Nous essayons de prendre des décisions qui leur permettront de dire: « Envoyez-nous les cas les plus prioritaires, et nous ferons tout notre possible pour vous répondre le plus rapidement possible. »
Si nous n'avions pas une limite de cinq cas par jour que les députés peuvent nous soumettre, disons que c'était 20, à moins que d'autres changements très importants soient apportés, vous pourriez vous attendre...
J'estime que ce problème est lié à la question qui a été posée plus tôt. Je suis d'accord avec le député précédent pour dire que ce n'est pas un problème en soi que les députés veuillent s'adresser au cabinet du ministre. C'est normal et c'est une partie nécessaire de notre système.
C'est une fonction d'un autre problème causé par la fermeture de la frontière pour protéger la population de la propagation de la COVID‑19, qui nous a obligés à modifier notre stratégie pour installer davantage de personnes qui étaient déjà au Canada, plutôt que des personnes qui étaient dans des pays tiers. Il s'est ensuivi une augmentation de l'arriéré de cas de personnes qui voulaient venir. En même temps, les bureaux locaux du monde entier ont parfois été fermés en raison des mesures de santé publique locales. Nous avons aussi vu le Canada devenir la destination de choix dans le monde et le nombre de demandes a augmenté. Tout cela a exercé une pression sur le système, y compris en ce qui concerne la délivrance des cartes de résidence permanente, car nous avons un nombre limité de ressources à affecter à certains endroits à un moment donné.
Maintenant, pour répondre à votre question sur la mise à jour économique et financière, les 85 millions de dollars dont j'ai parlé dans ma déclaration liminaire comprennent explicitement des fonds qui serviront à réduire les arriérés et les délais pour les cartes de résidence permanente.
M. Mills est en ligne avec nous.
Monsieur Mills, si vous connaissez les délais prévus pour revenir à une meilleure norme de service, seriez-vous prêt à en faire part au Comité?
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Merci beaucoup, monsieur Dhaliwal.
Lors de ma récente comparution devant le comité sur l'Afghanistan, nous avons abordé certains de ces défis de façon très détaillée. Il s'agit principalement de la sécurité de la traversée de l'Afghanistan et de la sortie du pays pour poursuivre le voyage à destination du Canada.
L'un des points qui me semblent vraiment encourageants est l'accélération du rythme des arrivées que nous avons constatée très récemment. En avril, environ 2 500 réfugiés afghans sont arrivés au Canada en un mois. Hier, nous avons vu arriver un peu moins de 300 réfugiés parrainés par le secteur privé sur un vol en provenance du Tadjikistan. Demain, nous aurons un autre vol avec 330 arrivées dans le cadre du PIS, c'est‑à‑dire les personnes qui ont bénéficié de mesures d'immigration spéciales en raison de leur service au Canada. Ils arriveront sur un vol en provenance du Pakistan.
C'est vraiment encourageant de voir cette accélération du rythme des arrivées. Cela me donne confiance que nous allons être en mesure de réaliser plus rapidement notre objectif de réinstaller la totalité des 40 000 personnes, comme nous nous y sommes engagés.
Il reste d'immenses défis à relever sur le terrain. Vous pouvez imaginer les préoccupations logistiques lorsque vous avez affaire à un territoire qui a été saisi par les talibans, auquel vous n'avez pas accès. En collaborant avec des partenaires internationaux, nous continuons à identifier des personnes, à les inscrire à notre programme et à les traiter. C'est vraiment quelque chose de spécial lorsque vous avez l'occasion de rencontrer certaines de ces personnes qui sont maintenant près de 13 000 et qui considèrent le Canada comme leur patrie.
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Je vous remercie, madame la présidente.
Je vais revenir à la dernière réponse qui vient d'être donnée au sujet de l'objectif d'accueillir 40 000 Afghans d'ici la fin de l'année.
M. le ministre a dit que c'était son objectif, et il l'a aussi dit au Comité spécial sur l'Afghanistan, auquel j'ai le privilège de siéger également.
Madame la présidente, j'aimerais que le ministre transmette au Comité un plan détaillé des étapes que le ministre prévoit suivre pour atteindre son objectif d'ici la fin de l'année 2022. Il pourrait simplement s'agir d'un tableau, mais j'aimerais connaître la cadence que le ministre entend suivre pour atteindre son objectif.
J'ai demandé la même chose au Comité spécial sur l'Afghanistan, mais je n'ai reçu aucune réponse à ce jour, à ma connaissance.
Le ministre nous assure qu'il va atteindre son objectif, et j'espère qu'il a raison, mais il faudrait qu'il nous montre son plan. Est-ce possible, madame la présidente?
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En fait, mon point est le suivant.
Si l'on nous dit avoir un objectif que l'on a promis d'atteindre, comme cela a été dit à plusieurs reprises, on doit avoir un plan, logiquement. Un objectif d'une telle envergure n'est pas facile à atteindre.
M. le ministre a très bien expliqué la difficulté qui existe pour ce qui est de faire sortir des gens de l'Afghanistan. Il doit donc y avoir un plan qui accompagne un tel objectif. Or, le Comité n'a pas reçu d'explications sur ce plan. Aucune information n'a été fournie à ce sujet.
Tout ce que nous voudrions, pour être en mesure de bien faire notre travail, c'est de connaître le plan du gouvernement pour atteindre son objectif. Selon ce que je comprends, il ne s'agit même pas d'un objectif, mais d'une promesse. Une promesse est nécessairement accompagnée d'un plan.
Est-il possible d'obtenir ce plan?
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Il y a plusieurs choses qui se passent et qui méritent d'être soulignées.
Monsieur Mills, vous voudrez peut-être intervenir également.
Le nombre dont vous parlez comprend, je suppose, tous les différents secteurs d'activité, pas seulement la résidence permanente. Une autre chose qui est vraiment importante, c'est que cela inclut les personnes qui ont fait une demande hier. Il est normal que des centaines de milliers de cas entrent dans notre système au cours d'une année donnée. En fait, nous avons procédé à la réinstallation de 405 000 personnes l'année dernière, et nous prévoyons d'en réinstaller 432 000 cette année.
Si je regarde les étudiants étrangers, nous pouvons avoir un demi-million de demandes au cours d'une année donnée, et c'est en fait un bon signe. Cela prouve que les gens veulent venir au Canada. Là où l'on se heurte à un problème, c'est lorsque le nombre de personnes qui présentent une demande chaque année est supérieur à la capacité de traitement du ministère. Avec les investissements que nous avons faits, je suis tout à fait confiant que la grande majorité de nos secteurs d'activité reviendront à peu près à la norme de service d'ici la fin de l'année.
Si vous voulez des détails plus précis, je suis sûr que M. Mills se fera un plaisir de vous les donner. Si vous préférez poursuivre vos questions, nous serons heureux de vous fournir cette information par écrit, si vous le voulez.
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Bien sûr. Il y a énormément de travail en cours.
L'une des choses qu'il est vraiment important de garder à l'esprit, c'est qu'au gouvernement, nous devons reconnaître ce que nous faisons bien et les aspects que nous devons améliorer. Je pense que dans toute organisation de la taille de notre ministère et dans l'ensemble du gouvernement, nous devons constamment rechercher l'équité, la justice et les initiatives antidiscrimination.
Ce n'est pas un secret pour les membres de ce comité que nous avons mené une enquête à la suite du meurtre de George Floyd pour comprendre quels types de comportements discriminatoires existent au sein de notre propre service. Ce genre de réflexion interne est vraiment important. Les leçons que nous avons tirées ne sont pas des histoires heureuses. Nous avons dû relever de véritables défis.
J'ai été satisfait de la réponse du ministère. Cela ne veut pas dire que tout est réglé. Il y a encore de vrais défis, et d'ailleurs, ces défis entravent la capacité des organisations à réaliser leur plein potentiel. Lorsqu'un espace de travail n'est pas accueillant, il peut être plus difficile à l'occasion de recruter les meilleurs talents et les plus brillants, qui pourraient ne pas se voir dans une organisation.
Les initiatives se concentrent sur les politiques qui ont un impact sur les personnes que nous servons et sur les personnes avec lesquelles nous travaillons.
En ce qui concerne les personnes avec lesquelles nous travaillons, il y a des initiatives visant à attirer davantage de personnes dans des postes de direction au ministère et à accroître la représentation des différents groupes démographiques à tous les niveaux de l'organisation, en veillant à offrir à toutes les personnes l'accès à un espace sûr et privé où faire part de leurs préoccupations, où elles ne craindront pas de représailles si elles partagent des exemples de comportements peu recommandables de la part de leurs supérieurs.
En ce qui concerne les politiques qui ont un impact sur l'extérieur, nous sommes constamment à la recherche de résultats différentiels. J'ai en fait très hâte d'examiner toutes les recommandations de ce comité sur cette étude particulière. C'est le genre de choses qui nous amènent à nous demander si nous ne pourrions pas en faire plus pour aider les gens dans les régions d'Afrique, comme les nouveaux arrivants francophones. Un nouveau bureau que nous envisageons d'ouvrir au Cameroun contribuera à ce type d'initiative. Il faut examiner constamment l'impact interne et externe de nos politiques. C'est dans notre intérêt en tant que ministère. C'est dans l'intérêt des Canadiens.
Je serais heureux de vous donner plus de renseignements à l'issue de cette réunion, si vous souhaitez préciser ce qui vous semble utile.
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Je vous remercie de la question.
En 2020, nous avons effectivement mis en place un groupe de travail à temps plein, qui collabore étroitement avec tous les secteurs du ministère. Ce groupe de travail veille à ce qu'ils établissent des objectifs qui sont liés à la stratégie. Nous avons fixé des cibles très concrètes, et nous voulons nous assurer qu'elles seront atteintes.
La stratégie comprend plusieurs volets, dont la gestion du personnel, la prestation de services, les politiques, la prestation de programmes et les données. Nous voulons nous assurer d'atteindre tous ces objectifs liés à la stratégie du ministère.
Nous nous assurons aussi que tous nos gestionnaires sont au courant de l'existence de cette stratégie. À cet égard, nous avons même ajouté un paragraphe dans la lettre d'offre d'emploi pour nous assurer qu'ils comprennent l'importance non seulement d'atteindre les objectifs liés à cette stratégie, mais aussi de la lutte contre le racisme qui est prônée au sein du ministère.
Je me demande si le ministre peut fournir au Comité l'information suivante: une analyse sexospécifique des Afghans qui sont arrivés, c'est-à-dire une ventilation des femmes par rapport aux hommes qui sont arrivés à ce jour. De plus, puis‑je demander au ministre de déposer devant le Comité les échéanciers prévus pour le traitement de l'arriéré des demandes pour chacun des volets, et de préciser pour combien d'entre eux et dans quels cas le traitement est essentiellement terminé et qu'il faut attendre les chiffres des niveaux d'immigration pour finaliser ces demandes?
En outre, j'aimerais obtenir la ventilation particulière pour le volet des aides familiaux. Je crois comprendre que pour le programme pilote pour les gardiens d’enfants en milieu familial et le programme pilote pour aides familiaux à domicile, la voie d'accès provisoire, le programme des aides familiaux résidants et le programme des soins aux personnes ayant des besoins médicaux élevés, il y a au total un arriéré de 47 087 demandes. Le ministre peut‑il indiquer au Comité combien de temps il prévoit qu'il faudra à IRCC pour traiter toutes ces demandes et combien de ces demandes sont en attente de numéros de niveau pour que la demande soit finalisée?
Enfin, le dernier point, parce que je n'ai que deux minutes et demie, alors je dois tout dire vite. En ce qui concerne les membres de la famille élargie des anciens interprètes afghans, j'ai reçu, littéralement à 12 h 12 aujourd'hui, la réponse à ce que j'avais demandé aux fonctionnaires le 3 mars. Il y est indiqué que 980 demandes sont en cours de traitement dans le cadre de ce volet, qu'aucune n'a été approuvée, qu'aucune n'est en attente d'approbation et que personne n'est arrivé au Canada.
Le ministre pourrait‑il indiquer quand les membres de la famille élargie des anciens interprètes afghans arriveront au Canada et quand les demandes seront traitées? Il y a 300 anciens Afghans qui ont soumis leurs demandes, et 65 % d'entre eux n'ont même pas reçu de numéro G. Les autres, qui ont un numéro G, n'ont pas vu leur demande traitée. C'est très urgent.
La dernière question pour le ministre concerne le processus de demande de la famille élargie en Ukraine. Quand les gens pourront-ils obtenir des détails à ce sujet, et quand ce processus sera-t-il mis en œuvre et actif sur le plan du traitement?
Je vais devoir revoir la transcription après la fin de la réunion, car vous avez posé des questions assez claires.
Juste un mot sur les familles élargies, c'est un groupe pour lequel nous avons créé une voie spéciale parce que nous voulons les aider. Je commence à voir du mouvement dans un grand nombre de ces dossiers. Il y a des centaines de personnes dont l'admissibilité a été approuvée et des centaines d'autres qui sont passées par l'admissibilité et la sécurité. À l'interne, il semble qu'il y ait beaucoup de mouvement.
Je n'ai pas de date précise, et jusqu'à ce que j'en aie une, j'ai dit aux interprètes qui veulent faire venir leur famille élargie ici que, lorsque j'aurai une date, je leur en ferai part, et je ferai savoir à ce comité quand nous nous attendrons à ce que ces dates soient fixées. Je ne veux pas créer d'attentes sur une date particulière avant d'en avoir la certitude. Par souci d'équité envers eux, c'est ce que j'aimerais faire.
En ce qui concerne l'Ukraine, je ne m'attends pas à ce que les détails nous prennent beaucoup de temps, mais le point primordial pour moi — et ma priorité en ce moment — est de m'assurer que nous offrons un refuge sûr aux personnes qui en ont besoin maintenant. Les personnes qui viennent dans le cadre du programme temporaire pourront demander le nouveau parrainage familial lorsqu'il sera mis en place. Encore une fois...
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre.
Merci à tous les témoins qui sont ici aujourd'hui.
J'ai deux petites choses à dire, monsieur le ministre.
Vous avez dit au cours de la première heure que nous sommes encore essentiellement un ministère qui fonctionne au papier. Si nous voulons réduire ces arriérés et augmenter nos délais de traitement, nous devons vraiment passer à un environnement plus numérique, plus virtuel. Vous avez dit que vous aviez un plan. Ma première question est, simplement, pouvez-vous nous donner ce plan? Pouvez-vous nous le fournir par écrit — quel est votre calendrier, quels sont vos coûts et les points de référence et comment cela fonctionnera-t-il — afin que nous puissions voir comment cela s'améliorera à l'avenir?
La deuxième partie est une question rapide. J'ai quelques électeurs qui font une demande de visa de résident temporaire et qui attendent ce que je pense être un temps excessif pour leurs contrôles de sécurité. Ils attendent sept, huit, neuf et dix mois pour recevoir leurs contrôles de sécurité. Je comprends que nous les externalisons, et cela peut être une partie du problème. Pouvons-nous les faire nous-mêmes ou faire partie de ce processus?
Même si nous les externalisons, pouvons-nous réduire le temps d'attente et établir un calendrier qui stipule que nous devons récupérer ces dossiers dans les 90 jours ou dans un délai beaucoup plus court que presque un an?
Je n'ai que très peu de temps pour répondre, alors j'irai droit au but. Je suis heureux de passer en revue un sommaire de l'espace de numérisation. Il y a quelques étapes qui ont déjà été mises en œuvre, et c'est quelque chose qui m'enthousiasme vraiment. Il s'agit d'un investissement de 827 millions de dollars et les progrès sont rapides. Il transformera l'immigration au Canada et l'améliorera considérablement, et je suis tout simplement ravi d'avoir l'occasion d'être la personne qui met en œuvre ce système.
En ce qui concerne les contrôles de sécurité, cela se produit généralement parce que nous ne pouvons pas les faire nous-mêmes et que nous devons nous fier aux renseignements fournis par un autre pays, par exemple. C'est un véritable défi, car nous sommes parfois à la merci de la capacité d'un autre pays à nous fournir les renseignements. Cela peut varier énormément d'un cas à l'autre, et j'hésite à dire, sans connaître les cas précis auxquels vous faites référence, si c'est quelque chose que nous pourrions améliorer ou si c'est en fait un tiers sur lequel nous nous appuyons.
Nous n'avons pas le temps de nous pencher sur la question aujourd'hui. J'aimerais beaucoup parler davantage de la numérisation si nous en avons l'occasion.
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Bien sûr. Vous voulez poursuivre sur la lancée de la question de M. Benzen.
Si vous voulez voir la puissance des processus numériques, regardons l'expérience de la citoyenneté. Elle a vraiment été mise à mal dans les premiers jours de la pandémie, lorsque nous ne pouvions pas rassembler les gens dans de grands espaces et faire prêter serment à des centaines de personnes en même temps. Grâce à la combinaison d'un processus de demande numérique et de cérémonies virtuelles, nous sommes en mesure de traiter un nombre extraordinaire de personnes.
Monsieur Mills, corrigez-moi si je me trompe. Je crois qu'au mois de mars, 41 000 nouveaux citoyens canadiens ont prêté serment. Il s'agit d'une augmentation extraordinaire du volume et de la capacité du système, rendue possible grâce à l'adoption de la technologie.
En ce qui concerne la question des demandes de visa de résident temporaire provenant du Pakistan, je n'ai pas ce chiffre sous les yeux. Je pourrais le trouver dans ce gros classeur, mais je crois que notre équipe peut le faire plus vite que moi.
Monsieur Mills, avez-vous le chiffre propre au Pakistan?
Sur ce, ce groupe de témoins a terminé.
J'ai besoin de cinq minutes de la part des membres après le départ du ministre pour établir le calendrier de la semaine prochaine, mais je veux profiter de l'occasion, au nom de tous les membres de ce comité, pour remercier le ministre et ses fonctionnaires d'avoir comparu devant le Comité et pour tout son travail. C'est un dossier très difficile, et avec tout ce qui se passe dans le monde, votre travail devient encore plus difficile, alors un grand merci à vous, monsieur le ministre, et à tous les fonctionnaires qui travaillent de longues heures pour veiller à ce que nous puissions éliminer les arriérés accumulés pendant la COVID.
Merci, monsieur le ministre.
Nous allons laisser au ministre le temps de partir, puis nous aurons cinq minutes rapides avec les membres.
J'ai besoin de quelques indications concernant le calendrier de la semaine prochaine.
Pour mardi, nous devons terminer l'examen du rapport sur le recrutement. Si nous pouvons faire en sorte que comparaisse sur le projet de loi pour la première moitié de la séance, nous pourrons ensuite passer à l'examen du rapport afin d'y mettre la dernière main et de le déposer. De plus, j'ai besoin d'un peu de temps mardi, une fois que nous aurons terminé l'ébauche du rapport, pour passer aux travaux du Comité et discuter de la lettre demandée par les membres lors de la dernière réunion concernant l'avis juridique du légiste. Les membres devraient recevoir cette lettre d'ici lundi, si tout va bien et si elle peut avoir été traduite, et nous pourrons en discuter mardi.
En ce qui concerne le projet de loi , nous avons besoin de dates de tombée pour les amendements. M. Seeback peut comparaître mardi pendant une heure, puis nous pourrons consacrer la deuxième heure à l'examen de l'ébauche du rapport. Ensuite, nous pourrons passer aux réunions pour le projet de loi C-242: quatre groupes de témoins et un groupe de fonctionnaires. Il y aura donc trois réunions au total, y compris celle de M. Seeback, puis une réunion pour l'examen article par article. Pour l'article par article, nous avons besoin d'une date butoir pour les amendements.
Le Comité est-il d'accord pour que la date limite pour les amendements soit fixée au 26 mai à midi? Ce sera une semaine de relâche. Le greffier donnera un délai à tous les membres pour qu'ils soumettent leurs amendements avant le 26 mai, avant que nous passions à l'étude article par article.
Allez‑y, madame Kwan.
:
D'accord. C'est beaucoup, madame la présidente.
J'ai parlé à auparavant, et il était d'accord pour comparaître pendant son heure avec les fonctionnaires. Cela nous ferait gagner une heure. Si cela pouvait se faire, il a dit qu'il était d'accord.
En ce qui concerne les témoins, quatre heures représentent deux réunions complètes. Je me demande s'il n'y a pas moyen de travailler en collaboration pour voir si nous pouvons réduire ce temps. Nous pourrions bien avoir un dédoublement des témoins. Je dis cela parce que je crains vraiment que nous manquions de temps. Nous essayons toujours de terminer le premier rapport. Nous avons fini d'entendre les témoins, et nous devons encore produire l'autre rapport, celui sur le traitement différentiel. Ensuite, nous avons commencé notre étude sur les retards de traitement.
Madame la présidente, j'aimerais vraiment que nous puissions terminer ces trois études, si possible. Nous avons également d'autres points que le Comité doit examiner.
Si nous pouvons essayer de trouver un moyen de gagner du temps, c'est ce que j'essaie de faire.
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Merci, madame Kwan, pour votre contribution.
Nous avons M. Ali et ensuite M. Brunelle-Duceppe. Nous pourrons discuter davantage de cette question mardi, car nous devons nous arrêter à 13 h 10 pile.
Je veux simplement préciser à tous les membres qu'un projet de loi d'initiative parlementaire — toute mesure législative — est toujours une priorité. Je veux poursuivre afin que nous puissions terminer l'étude article par article avant l'ajournement de l'été. J'ai bon espoir que nous pourrons terminer le rapport sur les taux d'acceptation mardi et être en mesure de le déposer. Je doute que nous puissions terminer l'étude sur les délais de traitement avant l'ajournement en juin. Nous avons proposé une visite concernant cette étude. Nous donnerons suite à cette proposition à notre retour en septembre.
En ce qui concerne le dépôt du rapport sur les résultats différentiels, nous verrons à quelle vitesse nous avançons une fois que nous aurons l'ébauche du rapport. Ce sera aux membres de décider si nous pouvons ou non le terminer avant l'ajournement de l'été.
Rapidement, nous avons M. Ali, M. Brunelle-Duceppe et M. Hallan, puis nous nous arrêterons définitivement.