:
Merci, monsieur le président, et merci aux membres du comité.
Je m'appelle Colin McKay, et je suis gestionnaire responsable des politiques chez Google Canada. Merci de m'avoir invité et de me donner l'occasion de dire un mot de Google, et notamment de sa politique sur la protection des renseignements personnels et le contrôle de ces renseignements par l'utilisateur.
Le Canada est important pour Google, qui a des bureaux à Kitchener-Waterloo, à Toronto, à Montréal et à Ottawa. Ses bureaux de génie situés à Montréal et à Kitchener-Waterloo affichent une croissance particulièrement rapide. Ces bureaux créent des produits dont des centaines de millions de personnes se servent tous les jours sur toute la planète. Notre bureau de Montréal s'occupe d'un élément particulièrement pertinent pour la séance d'aujourd'hui, car il travaille à des produits qui ont pour but de rendre l'expérience en ligne aussi sûre que possible pour les utilisateurs du monde entier.
Google Canada cherche aussi à aider les propriétaires de petite entreprise de tout le Canada à utiliser Internet efficacement pour croître et prospérer. Pour souligner leur réussite, nous avons créé les trophées Google eVille, conçus pour mettre à l'honneur les villes qui sont à l'avant-garde dans l'utilisation d'outils et de services en ligne.
Nous avons examiné d'innombrables villes et localités au Canada et trouvé des municipalités qui ressortent du lot: Moncton, au Nouveau-Brunswick; Dorval, au Québec; Parry Sound, en Ontario; Canmore, en Alberta; Duncan, en Colombie-Britannique. Elles manifestent un solide engagement et un bon potentiel de croissance dans l'économie numérique.
Chez Google, nous sommes fiers d'aider les Canadiens non seulement à faire le meilleur usage d'Internet, mais aussi de les aider à le faire en toute sécurité.
Le respect de la vie privée et la sécurité nous importent et nous savons que les utilisateurs y attachent la plus haute importance. Telles sont leurs attentes, et les nôtres.
Voilà pourquoi Google est attaché aux normes les plus élevées à cet égard, et son engagement est appuyé par des ressources en argent et en personnel. Chaque année, il consacre à la sécurité des centaines de millions de dollars, et il a à son service des spécialistes de renommée mondiale en sécurité des données, qui s'efforcent sans relâche de garantir la sécurité de vos renseignements et des miens. Chez Google, nous offrons tout un arsenal d'outils pour protéger la sécurité et la vie privée, de façon que les Canadiens puissent prendre le contrôle de la gestion de leurs données d'une manière simple et directe. Quelques clics de la souris et les utilisateurs peuvent retirer des dossiers de Google tout leur historique sur le Web et en même temps, s'ils le souhaitent, ils peuvent empêcher Google d'enregistrer à l'avenir leur historique sur le Web.
Nous fournissons aussi aux Canadiens des outils pour sécuriser leur information au moyen du Web. Une vérification en deux étapes des comptes Google donne à chaque utilisateur une protection accrue contre un accès non autorisé à leurs renseignements. Notre navigateur Chrome, qui est de plus en plus populaire auprès des utilisateurs du monde entier, comprend un mode « navigation privée », qui permet à l'utilisateur de naviguer sur Internet en un mode invisible. Les pages ouvertes ou les fichiers téléchargés ne sont pas inscrits dans l'historique de navigation ou de téléchargement de Chrome. Voilà qui est particulièrement utile à ceux qui ont régulièrement accès au Web sur des ordinateurs publics dans des bibliothèques ou des cafés, qui sont connus comme ayant de lourdes lacunes en matière de sécurité. C'est également utile si on prépare une soirée surprise et si on ne veut pas que des membres de la famille tombent par hasard sur quelque chose qu'on préférerait garder secret pendant un certain temps.
Chez Google, nous croyons ardemment dans l'innovation alimentée par les données. C'est le genre d'innovation qui mène à des cartes de crise, par exemple, élaborées à l'improviste, qui aident à prévoir l'impact d'ouragans comme Sandy ou à des services plus terre-à-terre, mais extrêmement utiles qui aident à préparer des vacances plus rapidement et à meilleur marché. Nous améliorons constamment nos produits et nous en créons de nouveaux en faisant appel à des sources de données diverses. Une partie des données vient d'autres sources, mais certaines proviennent des utilisateurs.
L'innovation fondée sur les données chez Google, cela veut dire également élaborer et améliorer des mécanismes et processus de sécurité. Autrement dit, nous nous servons des données pour protéger nos utilisateurs et le Web dans son ensemble.
À bien y penser, nous pouvons tous reconnaître que, s'il est important d'assurer le contrôle par l'utilisateur, mais sans une sécurité solide pour protéger les données, cela ne sert à rien. Avant d'expliquer comment nous permettons aux utilisateurs de contrôler leurs données, je voudrais donner quelques exemples qui montrent comment nous gardons les données en sécurité.
Les 425 millions d'utilisateurs actifs de Gmail et ceux qui communiquent avec eux ont droit à une protection importante et constante contre le pourriel, l'hameçonnage et les logiciels malveillants.
Il y a sans doute quelques utilisateurs de Gmail dans la salle en ce moment. Je les invite à réfléchir à la dernière fois où ils ont eu du pourriel dans leur boîte de réception Gmail, et à comparer avec les autres services qu'ils décident d'utiliser ou qu'on leur impose.
Nous avons un cryptage intégré pour protéger les messages contre les indiscrétions d'autrui, comme lorsqu'on se sert d'un portable dans un café. Le réglage par défaut est le cryptage Secure Socket Layer pour toute la session lorsqu'on entre dans Gmail, mais aussi dans Recherche, dans Documents et dans beaucoup d'autres de nos services. Nous assurons la sécurité intégrale des communications dans nos services en ligne.
Notre capacité d'analyser les registres de fouille, qui sont des séries regroupées de données, nous aide à identifier une quantité considérable de pourriels sur le Web et à en réduire le nombre. Ces données ont également aidé à créer des outils de recherche maintenant jugés indispensables comme le complètement automatique, la recherche instantanée et la correction de l'orthographe.
Essayez de vous souvenir un instant de l'expérience de recherche en 2006, en 2004 ou, pis encore, en 1999. Il était bien plus difficile de revoir les erreurs d'orthographe pour finir par avoir une réponse exacte. Aujourd'hui, Recherche de Google donne une réponse instantanée en s'appuyant sur une analyse des registres et des comportements passés.
L'analyse des regroupements de données nous a également aidés à créer la technologie SafeBrowsing de Google. Tous les jours, des ingénieurs examinent des milliards d'URL, à la recherche de sites dangereux pour quiconque utilise Internet, ce qui peut comprendre les sites de logiciels malveillants qui installent de force des enregistreurs de frappe sur votre ordinateur et d'autres logiciels de cybercriminalité, des sites d'hameçonnage qui ont l'aspect de sites légitimes et par lesquels on essaie d'amener des utilisateurs à taper leur nom d'utilisateur et leur mot de passe comme, pour prendre un exemple qui doit nous être tous familier, un site qui prétend être celui de notre banque.
Parce que nous voulons aider à protéger tous les utilisateurs d'Internet, nous mettons ces données de sécurité à la disposition de tous. Apple s'en sert pour protéger les utilisateurs de son navigateur Safari, et Firefox s'en sert aussi pour ses utilisateurs.
Nous savons que la technologie peut être compliquée. Non contents de garantir la sécurité de l'information de l'utilisateur, nous nous efforçons de créer des contrôles et expériences axés sur l'utilisateur qui facilitent des choix éclairés sur l'information à communiquer à nous et à d'autres et sur la façon de le faire.
Google Dashboard est un outil qui aide à savoir ce que Google sait de moi. Il montre à chaque utilisateur son information conservée dans son compte Google. À partir d'un lieu central, il est facile de modifier les paramètres de tout service Google qu'on utilise comme Blogger, Calendrier, Documents, Gmail, Google+, etc.
Google+ est un autre excellent exemple de contrôles axés sur l'utilisateur. Ce réseau social donne un contrôle total sur l'accès à divers aspects de votre présence en ligne par d'autres personnes.
Nous savons tous que la différence entre les membres de la famille, les amis, les connaissances et les étrangers est cruciale, surtout sur un réseau social. Les cercles de Google+ imitent l'idée que nous nous faisons de la communication d'information hors ligne pour aider à gérer les amis et les contacts en ligne. Je pourrais mettre les amis dans un cercle, les membres de la famille dans un autre et un patron ou un voisin curieux seuls dans un cercle à part. Je peux alors communiquer le contenu pertinent, comme les messages de Google+, les vidéos YouTube ou des listes locales avec les cercles de mon choix.
Nous avons même mis en place des protections supplémentaires pour les jeunes afin de favoriser un comportement sûr en ligne. Spécialement pour les jeunes, c'est une grande affaire que de mettre un message que tous pourront voir sur un réseau social. Donc, lorsqu'ils essaient de communiquer en dehors de leurs cercles, nous ajoutons une étape de confirmation de plus pour les inciter à réfléchir avant de diffuser un message. Nous avons aussi prévu des protections par défaut qui empêchent les étrangers d'établir un contact direct et même de dire bonjour à des adolescents sans leur permission expresse.
Un autre bel exemple de contrôle par l'utilisateur est un service Google auquel, j'en suis sûr, la plupart des membres du comité auront eu recours. La plupart des Canadiens l'ont fait. Il s'agit de Google Maps. La fonction de base de notre service de cartes permet de voir la carte du voisinage, de la ville, de la région, de n'importe quelle région de la terre, mais Google peut aussi donner les indications étape par étape en mode de navigation GPS. Il peut aider les utilisateurs à trouver des lieux qui les intéressent comme des restaurants, des postes d'essence et des guichets automatiques.
On peut dire à l'utilisateur combien de temps il mettra à se rendre à une destination donnée, ce qui est particulièrement utile pour quiconque doit faire la navette tous les jours pour se rendre au travail dans des conditions difficiles. Google peut même aider les utilisateurs à éviter les embarras de circulation en examinant des données regroupées et anonymes, historiques et présentes, pour trouver le chemin le plus rapide pour rentrer chez soi. Il peut même donner des indications spéciales pour les vélos à partir de données sur les pistes cyclables, les sentiers, les rues et les dénivellations.
Je dois admettre que, malgré tous nos efforts, il arrive que des utilisateurs décident d'arrêter d'utiliser Google et tiennent à emporter leurs données avec eux. À cette fin expresse, nous avons conçu Google Takeout, application qui rend extrêmement facile l'exportation de données d'un grand nombre de nos services les plus populaires — et nous en ajoutons de nouveaux tous les jours.
Nous facilitons la tâche aux utilisateurs qui veulent nous quitter et optent pour un autre service, ce qui nous incite à rester honnêtes. Nos utilisateurs sont en sécurité avec nous, mais ils n'ont pas à se sentir prisonniers.
Je conclus. J'ai essayé de donner au comité un aperçu des politiques de Google sur la protection des renseignements personnels et la sécurité et de leur incarnation dans nos produits.
Dans le cadre de mon travail, je rencontre régulièrement les commissaires à la protection de la vie privée pour connaître leurs préoccupations et travailler avec eux à la conception de solutions à tout problème abordé dans nos échanges.
Google a travaillé d'arrache-pied afin de bâtir une relation constructive et productive avec les commissaires à la protection de la vie privée au Canada, aux niveaux fédéral et provincial. Cette collaboration a été fructueuse en servant de tribune pour entendre les préoccupations de ce milieu et nous aider à expliquer comment notre entreprise aide les Canadiens au quotidien.
Merci du temps que vous m'accordez cet après-midi. Ce sera un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur McKay d'avoir accepté de comparaître. Je suis très heureux que Google participe à cette étude. Ce qui fixe le cadre général de notre débat, c'est le potentiel incroyable que nous percevons pour les nouveaux médias: innovation, transformation, démocratie, arts d'innovation, etc. Cela dit, les risques sont énormes s'il est porté atteinte aux données. C'est un domaine tout à fait différent, et vous êtes le plus gros joueur sur le terrain. Ce que fait Google a un retentissement énorme.
Disons pour commencer que j'ai été intéressé par ce que vous avez dit de Gmail. Je n'ai jamais eu de pourriels sur Gmail. J'ai quitté d'autres services. Même les excellents logiciels de la Chambre des communes contre le pourriel n'ont pas empêché des messages de passer sur nos serveurs privés, ce que je n'ai jamais vu sur Gmail. Je suis impressionné.
Je tiens à vous féliciter aussi de Google+. L'idée de cercles distincts est extraordinaire. Je connais beaucoup de jeunes de ma circonscription qui sont mes amis parce que je suis leur député et je vais parfois voir de qui il s'agit. Et je vois toutes sortes de conversations d'école secondaire que je ne devrais pas voir, il me semble, mais elles sont là. Peut-être que s'ils avaient Google+...
Dans le monde des nouveaux médias, c'est peut-être une reprise de l'affrontement entre Beta et VHS. Je vous encourage donc, mais vous n'avez pas la plus grosse part du marché.
Je voudrais d'abord vous poser des questions sur des violations dont nous avons entendu parler. Quand il y en a, elles sont énormes. La FTC a imposé une amende de 22,5 millions de dollars pour des violations sur Safari. On a contourné les témoins de connexion d'Apple.
De quoi s'agissait-il? Qu'avez-vous fait pour régler le problème?
Je voudrais aborder brièvement la fonction de suppression par opposition... J'ai un compte Gmail, etc. Même si je suis exaspéré lorsque je télécharge un logiciel d'un tiers qui me demande si je veux installer dans mon fureteur la barre d'outils Google, ce que je refuse parce que je ne veux pas qu'on me suive et que je ne veux pas qu'elle s'affiche, au moins, j'ai la possibilité de refuser, même si le choix par défaut est de l'installer.
Beaucoup de témoins nous ont dit que le diable se trouvait dans les choix par défaut, lorsqu'on se retrouve devant de grands énoncés de politique généraux sur les renseignements personnels, dans lesquelles il faut tout accepter. Je ne paie aucun service de Google. Tout est gratuit, mais il y a un prix à payer, car je dois vous donner quelque chose dont vous tirez un usage lucratif. C'est ainsi que l'entreprise fonctionne. Ce n'est pas une critique.
Si je veux supprimer mon compte Gmail, et je crois que M. Angus en a dit un mot, comment puis-je être rassuré? Vous avez dit que vous me rendiez mes renseignements et que je peux les importer ailleurs si je quitte la plateforme Google pour une autre, qu'il s'agisse d'un moteur de recherche ou, quel que soit le cas, de mon courrier électronique.
Comment puis-je avoir l'assurance que les renseignements sont vraiment supprimés dans votre système? Il peut y avoir des copies de sauvegarde, des points de rétablissement, que sais-je? À un moment donné, je peux presser le bouton magique de suppression, mais je resterai dans l'historique de votre système. Si vous avez une panne de système et le rétablissez à un certain point dans le temps, je pourrais m'y retrouver de nouveau.
Comment gérez-vous des situations comme celle-là?
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Merci beaucoup, monsieur McKay de votre présence parmi nous. Au nom des membres du comité qui se sont rendus à Washington, merci encore de nous avoir permis de visiter vos installations dans cette ville et de mieux nous renseigner sur ce que fait votre entreprise.
De notre visite et de ce que nous avons appris des difficultés à surmonter en matière de protection de la vie privée aux États-Unis, nous avons retenu que le régime américain actuel n'est pas aussi solide que celui du Canada, même si le travail du comité consiste en partie à revoir notre régime de protection des renseignements personnels, évidemment, et à nous assurer que nous sommes à jour, compte tenu de la rapidité de l'évolution du monde Internet et des médias sociaux.
Chez Google Canada, notamment, vous avez eu, sauf erreur, des relations de travail plutôt bonnes avec la commissaire à la protection de la vie privée. Nous nous sommes beaucoup interrogés sur son rôle et celui du commissariat quant à la surveillance des dossiers qui nous occupent ici et à l'étude des plaintes qui passent par le commissariat, et aussi sur les rôles et responsabilités que nous devrions songer à lui confier, en plus de ceux qu'elle a déjà.
Il est utile d'obtenir l'avis des organisations qui ont des contacts avec le commissariat. Bien entendu, la possibilité de sanctions pécuniaires a été évoquée et aussi un rôle d'arbitrage plus important. À ce sujet, il y a différentes écoles de pensée: est-ce mieux, pire, plus juste? Certains ont dit que cela ferait du titulaire de ce poste à la fois le juge, le jury et celui qui détermine la peine. D'autres sont d'avis qu'il n'a pas besoin de ces rôles supplémentaires.
Avez-vous examiné plus sérieusement la question? Avez-vous comparé la réglementation de la Federal Trade Commission aux États-Unis, dont vous relevez jusqu'à un certain point, au dispositif de notre commissaire à la protection de la vie privée? Cette comparaison vous a-t-elle appris quelque chose d'utile que le comité pourrait prendre en considération dans ses recommandations?
:
Je vais vous livrer mes observations sur la situation qui existe au Canada. Comme vous le savez, j'ai beaucoup de collègues américains qui s'occupent au quotidien de la FTC et des autres organismes.
Au Canada, nous avons l'avantage d'avoir une loi nationale sur la protection des renseignements personnels dans le secteur privé, et cette loi est même comparable à des lois qui existent dans certaines provinces et leur est complémentaire. Ce que cela veut dire, pour notre entreprise, c'est que nous avons une série de normes uniformes dans tout le pays et pour tous nos produits. Nous savons que nous devons les respecter, et nous le faisons tous les jours.
De plus, nous avons des relations de travail avec les commissaires à la protection de la vie privée aux niveaux fédéral et provincial. Nous pouvons nous adresser à eux si nous avons des questions à poser sur l'application de la loi et si nous préparons des nouveautés sur le plan technologique, même longtemps avant d'en arriver à un produit concret. Ainsi, nous pouvons parvenir aux compromis nécessaires et voir quels outils il faut mettre à la disposition des utilisateurs pour tenir compte des lois canadiennes sur la protection des renseignements personnels, quelles mesures il faut prendre pour protéger les données des utilisateurs et leur sécurité. Nous avons vu que cela fonctionne.
Vous avez parlé de sanctions pécuniaires. D'après mon expérience, des entreprises, notamment dans l'espace en ligne, ont fait l'objet d'enquêtes et de rapports du commissariat à la protection de la vie privée, et ces entreprises ont réagi énergiquement et rapidement pour corriger les problèmes relevés.
Il y a beaucoup d'autres cas où les plaintes et les problèmes de cet ordre sont réglés par le dialogue avec le commissariat. La difficulté, si nous devions évoluer vers un régime comme celui qui existe dans certains pays d'Europe, c'est que les relations seraient plus prudentes. Si on traite avec une administration chargée de la protection des données qui a le pouvoir d'imposer des sanctions pécuniaires, on est sur ses gardes dans les échanges parce qu'il faut s'assurer d'établir clairement ses limites et qu'on est conscient des conséquences de cet engagement.
Je dirais que nous avons vraiment un avantage au Canada par rapport aux États-Unis parce que les lois sont cohérentes dans tout le pays. Depuis 10 ans, elles s'appliquent plutôt bien, et il est arrivé très rarement que des entreprises ne répondent pas aux rapports du commissaire.