:
Monsieur le président, je vous remercie de m'avoir invitée à comparaître devant le comité dans le cadre de son examen du Budget principal des dépenses du Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique pour l'exercice financier 2012-2013. Comme vous l'avez dit, je suis accompagnée de Lyne Robinson-Dalpé, commissaire adjointe, Conseils et conformité, et de Denise Benoit, directrice de la gestion corporative.
En guise de contexte, je décrirai brièvement l'organisation et le fonctionnement du commissariat. Par la suite, je parlerai de nos besoins financiers pour l'exercice financier en cours et de considérations connexes.
[Traduction]
Pour exécuter mon mandat de la façon la plus efficace et la plus efficiente possible, j'ai organisé le commissariat en cinq directions. Tous nos postes sont pourvus, et nous maintenons un effectif stable de 50 employés. La Direction des conseils et de la conformité est la plus grande division, comptant pour environ le tiers de mon personnel. Ce groupe offre des conseils confidentiels aux titulaires de charge publique et aux députés sur leurs obligations en vertu de la Loi sur les conflits d'intérêts et du Code régissant les conflits d'intérêts des députés. Il examine leurs rapports confidentiels sur leurs biens, leurs dettes et leurs activités, tient des dossiers internes à ce sujet et administre un régime de déclaration publique.
Notre but premier est d’aider les titulaires de charge publique et les députés à respecter leurs obligations en vertu de la loi et du code par l’éducation et l'encadrement. Nos services de conseils et de conformité sont complétés par une vaste gamme d'activités d'éducation et de sensibilisation, coordonnées par la Direction des politiques, de la recherche et des communications. Cette direction participe également à l'élaboration de politiques, compile des données de recherche, gère les communications publiques ainsi que les relations avec les médias, et coordonne nos interactions avec le Parlement.
Bien que le commissariat soit surtout axé sur la prévention, nous enquêtons aussi sur les contraventions possibles à la loi et au code. La Direction des rapports et des enquêtes dirige toutes les activités d'enquête et coordonne la préparation de nos rapports annuels. La Direction des services juridiques joue également un rôle essentiel dans nos enquêtes et offre des conseils juridiques stratégiques sur toutes les facettes de notre travail.
La Direction de la gestion corporative, pour sa part, supervise l'élaboration et la mise en oeuvre de toutes les politiques de gestion interne ainsi que la prestation de services et de conseils en matière de ressources humaines, de finances, d'informatique, de gestion de l'information et de gestion des installations du commissariat, y compris la sécurité. Cette direction gère aussi nos ententes de services partagés avec la Chambre des communes et la Bibliothèque du Parlement dans les domaines de l'informatique, de la sécurité et des finances, ainsi qu’avec le ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux pour la rémunération.
Enfin, mon équipe au sein du bureau de la commissaire fournit des services de soutien administratif et logistique au commissariat. Les cinq dernières années, j'ai maintenu le même budget de fonctionnement de 7,1 millions de dollars. Mes besoins budgétaires pour l'exercice financier 2013-2014, que je réviserai avec vous dans quelques instants, me permettront de m'acquitter de mon mandat dans sa forme actuelle. Toutefois, veuillez noter que la Loi sur les conflits d'intérêts et le Code régissant les conflits d'intérêts des députés sont tous deux en cours d'examen. Toute modification qui en découle pourrait produire un effet sur les ressources du commissariat. Il faudrait examiner les modifications pour évaluer les ajustements requis sur le plan des ressources, le cas échéant. La plupart de mes recommandations n'auront point d'incidence sur nos ressources, et les autres n'exerceront probablement pas d'incidence majeure sur nos besoins en matière de ressources.
Cette année, étant donné le climat de restriction financière, nous proposons de manière proactive une réduction de notre budget de fonctionnement. Le commissariat devrait donc, pour l'exercice 2013-2014, être en mesure de financer son fonctionnement avec un budget moindre de 7,035 millions de dollars. En 2012-2013, nous avons examiné nos dépenses, ce qui nous a permis de trouver des possibilités d’en accroître l'efficience. On compte parmi ces possibilités l'emploi du courriel plutôt que de la poste aux lettres pour communiquer avec certains de nos nombreux intervenants, ainsi que la restructuration de la prestation de certaines de nos fonctions internes. Nous avons aussi réduit la réserve constituée pour couvrir les situations inattendues. Par conséquent, j'ai pu appliquer une réduction de 190 000 $ à la partie non salariale de mon budget de 2013-2014, soit 3 p. 100 du budget entier de 2012-2013.
Cette réduction, cependant, se voit partiellement annulée par la demande d'augmentation approximative de 90 000 $ à notre enveloppe salariale, afin de couvrir les augmentations économiques entrées en vigueur en 2013-2014. Ces augmentations économiques concordent avec les résultats des négociations collectives qui ont eu lieu au Parlement et dans la fonction publique.
Je fais remarquer que pour l'exercice financier qui vient de se terminer, nous avons absorbé, à même notre budget salarial actuel, le paiement des indemnités de départ à certains employés. C'est pourquoi nous avons porté un excédent de dépenses à notre budget salarial de l'année passée. Nous avons absorbé cet excédent en convertissant des fonds non salariaux au lieu de demander des fonds supplémentaires.
Nous savons que nous sommes en période continue de restrictions budgétaires et qu'il faut appliquer de saines pratiques de gestion financière et de contrôle interne. Nous surveillons régulièrement et soigneusement nos dépenses et veillons à ce que nos pratiques financières soient conformes aux normes gouvernementales. Nous avons, par exemple, recueilli des données sur nos processus internes de gestion financière, relevé des risques potentiels et mis en place des contrôles internes pour éviter ces risques. Même si la loi ne nous y oblige pas, nous appliquons les pratiques de divulgation proactive et publions sur notre site Web nos rapports de dépenses de voyage et d’accueil.
J'ai aussi le plaisir de rapporter que, pour une deuxième année, un tiers indépendant a vérifié les états financiers annuels du commissariat et lui a accordé une opinion positive. Nous continuons à suivre de saines pratiques de gestion dans d'autres domaines également. Tous les ans, à l'automne, nous fixons les priorités du commissariat lors d'une séance de planification stratégique rassemblant les cadres et nous rajustons ces priorités au besoin au cours de l'exercice financier. Le commissariat s'est doté d'un solide cadre de travail dans le domaine des ressources humaines, ce qui nous a permis, en 2012-2013, de mettre en oeuvre des politiques et des directives relatives à certains sujets spécifiques. Par exemple, cette année, nous avons établi une directive sur le jumelage d'employés pour appuyer et encourager le perfectionnement de nos employés, ainsi qu'une politique sur le réaménagement des effectifs semblable à celles qui existent au Parlement et dans la fonction publique.
Si nous avons élaboré la politique sur le réaménagement des effectifs, ce n'est pas dans le but de réduire l'effectif, mais plutôt d'adopter une approche proactive, afin de mettre en place des mécanismes appropriés dans l'éventualité où nous aurions à gérer ce genre de situation.
D'autres politiques et directives sont en cours de développement dans les domaines de la santé et de la sécurité au travail et de l'obligation d'adaptation. Nous avons aussi mis à jour nos conditions d'emploi pour y intégrer des changements aux dispositions de congés et d'indemnités de départ, changements semblables à ceux qui ont eu lieu au Parlement et dans la fonction publique. Même si tout semble indiquer que le commissariat est un milieu de travail sain, comme en témoignent entre autres la stabilité de son effectif et son très faible roulement, nous avons fait appel à un tiers indépendant pour mener un sondage sur la satisfaction des employés plus tard ce printemps. Nous sommes en train d'élaborer une stratégie de mesure du rendement pour démontrer l'efficacité du commissariat à s'acquitter de son mandat.
Dans le domaine de la technologie, nous avons investi dans une nouvelle application pour gérer le contenu de notre site Web, étant donné que l'application actuelle ait atteint sa pleine capacité. Nous prévoyons la mettre en production sous peu. Cette amélioration porte suite au lancement, en avril 2012, d'un nouveau système intégré de gestion de cas.
Je communique aussi régulièrement nos pratiques exemplaires à mes homologues des provinces et des territoires et échange de l'information avec eux. D'ailleurs, ces activités seront le point central de la prochaine réunion annuelle du Réseau canadien en matière de conflits d'intérêts, que je présiderai en septembre, ici à Ottawa.
[Français]
Vous trouverez des renseignements financiers détaillés ainsi que d'autres données sur le site Web du commissariat ainsi que dans mes rapports annuels.
Je remercie à nouveau le comité de m'avoir invitée pour discuter de notre Budget principal des dépenses. Je répondrai avec plaisir à vos questions.
:
Il m'en vient trois ou quatre à l'esprit. Je ne sais pas trop combien il faudrait de ressources de plus pour répondre à nos propositions sur les dons, mais elles font partie de celles qui pourraient accroître la charge de travail. Deux aspects sont à considérer. D'abord la réduction du nombre de rapports exigés, ce qui est excellent parce qu'ils augmentent notre charge de travail. Cela signifierait que nous constatons des choses qui passaient jusqu'alors inaperçues. Ensuite l'augmentation du nombre de rapports exigés sur les dons, pour englober non seulement les titulaires de charge publique principaux mais, aussi, leurs collègues ordinaires, qui sont bien plus nombreux. Mais comme, d'après moi, ils ne reçoivent pas tellement de dons, je ne pense pas que ça représenterait beaucoup de travail.
Une autre proposition qui me paraît exiger plus de ressources, dans une certaine mesure, c'est celle qui vise les titulaires de charges publiques, mais pas les principaux, pour qu'ils nous déclarent leurs activités extérieures. Cela mériterait un examen approfondi. Nous n'entendons pas parler d'eux, parce que, jusqu'ici, aucune règle ne s'appliquait à eux.
Quant à la dernière, que, je pense, M. Angus a abordée, elle risque d'entraîner une légère augmentation, selon ce qu'on exigera en matière de réunions obligatoires.
Voilà pour les trois propositions qui me sont venues à l'esprit.
:
Vous avez dit que vous surveillez 3 000 personnes, y compris des députés, etc. Je dois admettre que, la semaine dernière, c'était le deuxième anniversaire de notre élection. On apprend au fur et à mesure et, avec un peu de chance, on parvient à connaître les règles et à bien se comporter.
En général, avez-vous l'impression que les titulaires de charge publique que vous surveillez et qui communiquent leurs rapports en vertu du processus le font mieux et comprennent mieux le système? Quand on porte quelque chose à leur attention, peuvent-ils réagir assez rapidement? Je dirais que la plupart, sinon tous, veulent respecter les règles. Personne ne veut se retrouver parmi les délinquants. Les gens tiennent à bien se comporter.
Diriez-vous que, à la longue, ça va mieux, qu'il s'agisse de faire une enquête approfondie ou de simplement conseiller un député? Il y a quelques semaines, j'ai communiqué des documents, à votre bureau et l'agent a répondu très rapidement. L'enregistrement s'est bien déroulé, et j'ai été ravi par la rapidité relative de l'opération. Je pense que c'est à cause de l'expérience que j'acquiers et de l'appréciation que j'ai du rôle du commissariat.
Diriez-vous que vous constatez cette amélioration chez la plupart des 3 000 personnes avec qui vous devez collaborer pour assurer le respect des règles?
Me reste-t-il du temps, monsieur le président? Ça va?
Nous avons accueilli d'autres commissaires, et ils nous ont parlé de services partagés avec d'autres ministères et organismes. Je sais que l'un des commissariats déménage et qu'il conclura une sorte de nouvelle entente de services partagés.
Est-ce que vous envisagez la même chose, de manière durable? Cherchez-vous des candidats avec qui vous pouvez partager des ressources, que ce soit les bureaux d'autres agents du Parlement ou d'autres ministères semblables, ou simplement parce que vous êtes logés dans un immeuble particulier — j'ignore tout à fait, bien franchement, où se trouve votre commissariat — où vous pouvez maximiser avec eux le partage des ressources?
Songez-vous, actuellement, à partager ainsi vos ressources avec un occupant de votre étage? Ou bien, à cause de votre mandat, devez-vous maintenir une séparation?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci beaucoup, madame Dawson, d'être avec nous aujourd'hui.
Merci beaucoup, mesdames, de cette présentation. Votre présence est appréciée.
J'aimerais soulever une question qui a déjà été abordée. Elle porte sur votre processus budgétaire. Le vôtre est différent de celui d'autres organismes. En effet, vous ne négociez pas avec le Secrétariat du Conseil du Trésor. Vous soumettez vos demandes budgétaires directement au Président de la Chambre des communes, qui les soumet par la suite au Conseil du Trésor.
Comment déterminez-vous les sommes dont vous avez besoin pour l'exercice à venir?
Le Président de la Chambre des communes effectue-t-il une analyse critique de vos demandes ou les transfère-t-il, tout simplement?
:
Merci, monsieur le président.
Merci, madame la commissaire.
Dans le même ordre d'idées que la question de mon collègue, la priorité est de répondre à ce que nous recommandons et, je l'espère, la réponse viendra beaucoup plus rapidement que celle à laquelle vous avez fait allusion relativement au code. Je viens de célébrer mon deuxième anniversaire dans mes fonctions de député. Je pense vous avoir dit une fois déjà que j'ai eu l'occasion de participer à une entrevue individuelle pour être vraiment bien sensibilisé à mes responsabilités en vertu de la loi, et du code, d'ailleurs.
Je suis de ceux qui pensent que ces réunions individuelles sont très importantes. Visiblement, compte tenu du nombre de domaines qui touchent notre quotidien, nos agents font certainement de l'excellent travail pour les 308 députés en les renseignant rapidement et bien. Quand nous faisons appel à eux, ils répondent, et l'information est très fiable.
Je voulais rapidement m'assurer que j'avais bien noté le nom des cinq divisions de votre commissariat. Nous avons conseils et conformité; services juridiques; rapports...
:
Je remercie la commissaire d'avoir témoigné devant nous.
C'est ce qui met fin à nos délibérations.
Je vais maintenant mettre la question aux voix. Je vais le faire en anglais.
[Traduction]
Commissariat aux conflits d'intérêts et à l'éthique
Crédit 15 — Dépenses du Programme..........6 234 980 $
Le président: Le crédit 15, sous la rubrique « Parlement », moins le montant attribué à titre de crédit provisoire est-il adopté?
(Le crédit 15 est adopté.)
[Français]
C'est adopté.
Nous passons maintenant au deuxième sujet à l'ordre du jour. Cette partie de la réunion se déroulera à huis clos.
Je vais suspendre la réunion pendant quelques minutes pour demander aux gens qui ne sont pas autorisés à rester avec nous de quitter la salle.
Nous revenons dans quelques minutes.
[La séance se poursuit à huis clos.]