:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je veux d'abord vous féliciter de votre récente élection à titre de président de ce comité.
[Traduction]
Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, bonjour. Je suis très heureuse d'avoir l'occasion de vous entretenir de nos deux rapports annuels que nous présentons à la Chambre des communes.
Je suis accompagnée aujourd'hui de la commissaire adjointe à la protection de la vie privée, Chantal Bernier. Mme Bernier est responsable de nos opérations courantes. Elle est également experte en sécurité nationale. Je la remercie de m'accompagner aujourd'hui.
Mes observations préliminaires porteront principalement sur le travail que nous avons accompli dans le secteur public, bien qu'il y ait eu aussi des faits nouveaux intéressants dans le secteur privé. Notre rapport annuel concernant la Loi sur la protection des renseignements personnels pour l'exercice 2010-2011 était axé essentiellement sur l'administration, par le gouvernement fédéral, des renseignements personnels des Canadiens. En particulier, nous avons examiné la protection de la vie privée dans le contexte de l'application de la loi et de la sûreté du transport aérien. Le rapport a permis de vérifier si les ministères et organismes recueillaient, utilisaient et communiquaient les renseignements personnels d'une façon conforme à la loi. C'est d'une énorme importance, compte tenu de la nature très délicate d'une grande partie des données personnelles requises par l'État pour gouverner. Après tout, nous parlons ici de renseignements sur le revenu des gens, leurs impôts et prestations, leurs habitudes de voyage et une multitude d'autres aspects de leur vie. Ce ne sont pas des renseignements que les personnes voudraient nécessairement donner; ils sont tout simplement recueillis pour répondre aux exigences des divers programmes ou activités du gouvernement.
Je suis ravie de vous signaler que, dans l'ensemble, nous avons conclu que le gouvernement du Canada dispose de politiques et de pratiques solidement établies pour protéger les renseignements personnels des Canadiens. Cependant, nous avons aussi indiqué qu'il ne peut faire aucun compromis sur la qualité du traitement de ces renseignements. Et cela doit s'appliquer non pas en quelques occasions ou la plupart du temps, mais bien en toutes circonstances. Le fait est que la collecte excessive, une mauvaise utilisation ou une communication inappropriée de renseignements personnels de nature délicate pourraient entraîner de graves conséquences pour les personnes touchées.
Notre rapport annuel résume deux vérifications effectuées par le commissariat au cours de l'exercice. Je vous résume brièvement les constatations dégagées.
[Français]
Tout d'abord, en ce qui a trait à la vérification, nous avons évalué si les politiques et les pratiques de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, connu sous l'acronyme ACSTA, étaient conformes à la Loi sur la protection des renseignements personnels.
Cette vérification a permis de conclure que l'organisme recueille trop de renseignements sur les voyageurs aériens et qu'il ne protège pas toujours ces données de manière appropriée. En particulier, nous avons observé que l'ACSTA recueillait des données personnelles relatives aux activités des voyageurs qui sont non liées à la sûreté du transport aérien, des activités qui sont, dans certains cas, parfaitement légales et légitimes.
Par exemple, l'ACSTA prendrait note du fait qu'un passager d'un vol intérieur transporte d'importantes sommes d'argent, même si aucune loi ne l'interdit. La collecte excessive de renseignements est inquiétante, car elle peut entraîner des soupçons non fondés au sujet d'une personne innocente. De plus, nos vérifications ont révélé des lacunes dans les mesures prises pour protéger ces renseignements.
En fait, lors de nos vérifications ponctuelles effectuées dans plusieurs grands aéroports canadiens, nous avons trouvé des rapports d'incidents sur des étagères ouvertes ou sur le plancher au même endroit où se rendent des passagers retenus pour un contrôle plus approfondi.
[Traduction]
Passons maintenant à l'autre vérification, qui portait sur la Gendarmerie royale du Canada et sur sa gestion de ses deux bases de données opérationnelles, qui comprennent des renseignements échangés avec de nombreux services de police, institutions fédérales et autres organismes.
Vous avez peut-être entendu parler du Centre d'information de la police canadienne, le CIPC, et du Système d'incidents et de rapports de police, le SIRP. Le CIPC a été décrit comme étant l'épine dorsale du système de justice pénale. Il permet le stockage et le repérage informatiques de renseignements sur les crimes et les criminels. Il est régulièrement consulté par les organismes chargés de l'application de la loi et par la communauté de justice pénale. Quant au SIRP, il s'agit du système de gestion des relevés judiciaires de la GRC. Il contient des renseignements sur les personnes qui sont entrées en contact avec la police, soit en tant que suspect, victime, témoin ou délinquant.
Selon notre vérification, la GRC dispose généralement de politiques et de procédures lui permettant de bien gérer l'accès aux données du CIPC ainsi que leur utilisation. Toutefois, le tiers des organismes qui recouraient aux données du CIPC étaient incapables, pour des raisons techniques, de mettre en oeuvre les protocoles nécessaires pour que seuls les utilisateurs autorisés aient accès aux renseignements du CIPC.
En ce qui concerne la base de données du SIRP, nous avons aussi découvert que des renseignements personnels désuets ou erronés étaient conservés alors qu'ils auraient dû être isolés ou éliminés. Plus particulièrement, nous avons constaté que les services de police et autres organismes pouvant consulter le SIRP continuaient d'avoir accès aux relevés judiciaires liés à des cas ayant entraîné une condamnation injustifiée ou ayant fait l'objet d'une réhabilitation. Cette situation contrevient aux dispositions sur la conservation des données énoncées dans la Loi sur la protection des renseignements personnels. Elle fait en sorte qu'il est difficile pour les gens de vivre une vie normale, sans qu'elle ne soit entachée de soupçons injustifiés.
L'ACSTA et la GRC ont tous les deux accepté de donner suite à nos recommandations. Nous suivons de près leur mise en oeuvre.
Dans notre dernier rapport annuel, nous avons fait état des travaux de suivi à l'égard de trois vérifications menées en 2008 et en 2009. Nous voulions savoir combien de nos 34 recommandations avaient été mises en oeuvre. Nous avons constaté que 32 d'entre elles avaient été appliquées en totalité ou en grande partie au cours des années qui ont suivi.
Dans certains cas, les résultats ont été appréciables. Par exemple, le suivi de la vérification sur les fichiers inconsultables de la GRC a permis de découvrir que l'organisme avait éliminé des dizaines de milliers de fichiers excédentaires pour se conformer à nos recommandations.
[Français]
Je parlerai maintenant de notre rapport annuel 2010 sur la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques, soit la LPRPDE. Les principaux enjeux de ce rapport étaient la protection de la vie privée en ligne et la suppression des renseignements personnels.
Nous avons mis en relief notre vérification d'un important détaillant, soit Bureau en Gros Ltée — Staples Canada Inc.
Nous avons découvert que Bureau en Gros n'avait pas supprimé toutes les données de clients se trouvant dans des dispositifs de stockage retournés, tels des ordinateurs portatifs ou des disques durs USB, destinés à la revente.
C'était particulièrement décevant, étant donné que nous avions déjà effectué deux enquêtes relatives à des dispositifs de stockage retournés à Bureau en Gros et que nous avions reçu l'assurance que l'entreprise réglerait les problèmes que nous avions décelés.
Même si certaines mesures ont été prises, la vérification a révélé que les procédures et les contrôles en question n'étaient pas appliqués de façon uniforme et qu'ils n'étaient pas toujours efficaces.
Par conséquent, cette situation présente des risques importants pour les renseignements personnels des clients de Bureau en Gros.
À la fin de notre vérification, nous avons demandé à Bureau en Gros de soumettre d'ici à la fin de juin, cette année, un rapport rédigé par un tiers indépendant confirmant qu'elle s'est conformée à nos recommandations.
Nous avons hâte de voir comment l'entreprise a donné suite à nos recommandations.
[Traduction]
Le rapport décrit également notre enquête sur la collecte par Google de données de nature hautement délicate à partir de réseaux sans fil non sécurisés dans divers quartiers partout au Canada. L'enquête a révélé que les véhicules de Google Street View avaient indûment recueilli des renseignements personnels tels que des adresses électroniques, courriels, noms d'utilisateur, mots de passe, numéros de téléphone et adresses civiques.
Sur cette grave atteinte au droit à la vie privée des Canadiens, Google a expliqué qu'un ingénieur aurait mis au point un code qui inclut des lignes permettant la collecte de données utiles, mais qu'il aurait omis d'en informer les conseillers juridiques de l'entreprise chargés de réviser le projet.
Nous étions préoccupés par le manque de contrôle des processus par Google afin d'assurer le suivi nécessaire à la protection de la vie privée. C'est pourquoi nous avons recommandé que Google dispose d'un modèle de gouvernance afin de se conformer aux lois de protection de la vie privée. Nous avons aussi recommandé qu'une formation améliorée sur la protection de la vie privée soit offerte aux employés de Google.
Des progrès ont été réalisés dans ce dossier depuis que nous avons publié notre rapport annuel. L'an dernier, nous avons examiné les mesures correctives que Google avait mises en place en réponse à l'enquête. Nous avons constaté que l'entreprise était sur la bonne voie pour résoudre ces graves lacunes, mais nous avons demandé que Google fasse l'objet d'une vérification indépendante effectuée par une tierce partie, en ce qui concerne ses programmes de protection de la vie privée.
Nous avons demandé à Google de nous transmettre le rapport de vérification dans un délai d'une année, et nous sommes impatients d'en examiner les résultats incessamment.
Nous avons également commencé à utiliser cette approche — soit la demande de vérification par une tierce partie — auprès d'autres organismes.
Je n'ai abordé que quelques-unes des nombreuses questions traitées dans nos deux rapports annuels. Les deux documents illustrent encore une fois le très large éventail d'enjeux qui, liés à la protection de la vie privée, ont une conséquence considérable pour les Canadiens. Ils font ressortir l'importance d'avoir des lois rigoureuses pour protéger notre droit à la vie privée.
Je vous remercie infiniment de votre attention. C'est avec plaisir que mes collaborateurs et moi répondrons maintenant à vos questions.
:
Je suis prête, monsieur le président. Je vous remercie beaucoup.
[Traduction]
Honorables membres du comité, monsieur le président, je suis très ravie de disposer d'une deuxième heure pour vous parler de nos principales priorités pour l'année à venir. Nous nous tournons vers l'avenir maintenant que nos rapports annuels ont été préparés, et nous tenterons encore une fois de répondre à vos questions.
Pour cette partie de la séance, je suis accompagnée non seulement de la commissaire adjointe, que vous connaissez déjà, mais également de Daniel Nadeau, notre chef des services financiers et directeur général de la gestion intégrée. Nous sommes très heureux qu'il soit entré en fonction en août, après que Tom Pulcine, que vous avez peut-être déjà rencontré, a pris sa retraite. La transition s'est faite en douceur. Je suis très heureuse que Daniel m'accompagne aujourd'hui.
Je veux d'abord parler du caractère évolutif des enjeux actuels dans le domaine de la protection des renseignements personnels et expliquer leur lien avec certaines des principales priorités du commissariat. Nous sommes sans doute tous conscients que la protection des renseignements personnels est un enjeu de plus en plus important au Canada et ailleurs dans le monde. Les entreprises canadiennes doivent être informées de la façon dont les lois relatives à la protection de la vie privée s'appliquent à leurs activités, et les agences et les ministères fédéraux sont constamment mis au défi de trouver un juste équilibre entre d'une part, les bienfaits sociaux qui peuvent découler de l'obtention de renseignements personnels et, d'autre part, le droit à la protection de la vie privée des individus. En tant qu'agent du Parlement, le commissariat a bien sûr la responsabilité de fournir avis et conseils sur ces questions.
De nos jours, les individus doivent composer avec la réalité des technologies de l'information complexes. Les gens aiment le fait que ces technologies nous relient comme jamais auparavant et nous rendent de précieux services. Toutefois, les Canadiens craignent les conséquences d'être suivis par des spécialistes du marketing qui font la collecte de données et d'être surveillés par les gouvernements. Par conséquent, ils nous demandent de faire des enquêtes sur leurs plaintes et s'informent auprès de nous de la façon de protéger et de défendre leurs droits.
[Français]
Je parlerai maintenant des principaux éléments du mandat du CPVP.
Comme vous le savez, le commissariat est chargé de superviser la conformité avec la Loi sur la protection des renseignements personnels, soit la loi qui s'applique au gouvernement, et la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques, qui s'applique au secteur privé.
De plus, nous offrons des conseils aux organisations concernant l'application de ces lois et nous expliquons aux personnes comment elles peuvent se protéger et exercer leur droit à la vie privée. Comme nous l'avons fait au cours des dernières années, nous tenterons d'atteindre ces objectifs en prenant des mesures dans trois secteurs clés: les activités de conformité, la recherche et l'élaboration de politiques et la sensibilisation du public.
Avant de répondre à vos questions, j'aimerais prendre le temps d'attirer votre attention sur quelques-unes de nos grandes priorités pour la prochaine année, et ce, dans chacun de ces secteurs.
[Traduction]
Je vais tout d'abord parler des activités de conformité. Nous continuons de moderniser et de renforcer nos processus de réception des plaintes et d'enquête. Nous nous employons particulièrement à élaborer et à adopter des pratiques plus novatrices dans le cadre du processus d'enquête en vertu de la Loi sur la protection des renseignements personnels. Nous voulons continuer de régler les plaintes afin d'offrir aux Canadiens des services plus efficaces à moindre coût et en temps opportun.
Nous prenons aussi des mesures pour nous adapter au fait que les enjeux de protection de la vie privée sont de plus en plus souvent liés à la technologie de l'information. Nous devons donc nous assurer que nous disposons de l'expertise et des outils nécessaires pour évaluer l'incidence de diverses technologies sur la protection de la vie privée. En plus d'améliorer nos méthodes de travail actuelles, nous cherchons le meilleur moyen d'assumer nos nouvelles responsabilités.
Vous savez sans doute que la première loi antipourriel du Canada entrera en vigueur l'an prochain. Par conséquent, nous collaborons avec Industrie Canada, le CRTC et le Bureau de la concurrence afin d'élaborer des processus et des systèmes qui nous permettront de remplir notre rôle sous le régime de cette loi.
En outre, nous nous préparons à examiner les évaluations des facteurs relatifs à la vie privée liées aux nombreuses initiatives qui sont élaborées dans l'ensemble du gouvernement afin de mettre en oeuvre les idées énoncées dans le plan d'action canado-américain sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique. Notre commissariat et nos homologues provinciaux et territoriaux ont souligné le fait qu'une grande partie des initiatives prévues comportent des risques d'entraves à la vie privée.
Nous sommes prêts à examiner les évaluations à venir et à faire des recommandations aux ministères pour qu'ils puissent atténuer ces risques. En ce qui a trait aux vérifications, comme la commissaire adjointe l'a dit, nous allons vous soumettre la vérification d'Anciens Combattants Canada cet automne, et nous venons d'entreprendre notre deuxième vérification portant sur le CANAFE.
[Français]
Je vais maintenant passer à ce qui touche à la recherche et l'élaboration de politiques.
En tant qu'agent du Parlement, nous continuerons d'utiliser notre expertise pour analyser les lois et faire part de nos observations aux membres du Parlement. Nous porterons également une attention particulière à l'examen parlementaire à venir sur la Loi sur le secteur privé. Il est obligatoire, avec raison, d'effectuer cet examen parlementaire tous les cinq ans, comme on en a déjà discuté.
La collaboration avec les meilleurs chercheurs du domaine de la protection de la vie privée est une autre façon de répondre aux besoins des Canadiennes et des Canadiens. Le financement de recherches indépendantes sans but lucratif par l'entremise du Programme des contributions est l'un des principaux moyens utilisés pour atteindre ce but. Au cours de la prochaine année, nous aurons le plaisir de soutenir des recherches qui amélioreront nos idées et nos connaissances sur les enjeux relatifs à la protection de la vie privée.
[Traduction]
Je vais maintenant parler un peu de la sensibilisation du public.
En raison de l'évolution des enjeux en matière de protection de la vie privée, la sensibilisation du public joue un rôle essentiel. Rares sont les gens qui comprennent les subtilités technologiques des processus en marche derrière l'écran. C'est pour cette raison, à mon sens, qu'il est de plus en plus important d'aider les Canadiens à protéger leurs renseignements personnels en ligne. La génération actuelle de jeunes est la première qui grandit véritablement en ligne. Par conséquent, nos efforts de sensibilisation du public visent d'abord et avant tout les jeunes, les parents et les éducateurs.
Nous avons déjà préparé des documents de présentation à l'intention des élèves de la 7e à la 12e année pour aider les adultes à parler des défis auxquels les jeunes feront face dans le monde électronique actuel. Cette année, nous présenterons des documents destinés aux jeunes de la 4e à la 6e année. Par ailleurs, nous savons que les entreprises, surtout les petites, ont des besoins particuliers. Les petites entreprises n'ont généralement pas assez de ressources pour embaucher un responsable de la protection de la vie privée à l'interne et un conseiller juridique. Nous sommes donc déterminés à fournir des documents d'orientation pour aider les petites entreprises à connaître leurs obligations en matière de protection de la vie privée et à les respecter. Dans le cadre de ces initiatives, nous allons également promouvoir l'importance de la cybersécurité et des mesures que les petites entreprises doivent prendre pour protéger les données des clients à l'ère numérique.
Pour ce qui est du secteur public, les changements importants dans le contexte de sécurité publique et les interactions en ligne entre le gouvernement et les citoyens exigent que nous sensibilisions les Canadiens quant aux impacts sur la vie privée des mesures qui résultent de ces changements.
Monsieur le président, pour conclure, je tiens à souligner que nous continuerons de mener à bien notre travail en respectant les Canadiens tant à titre de citoyens que de contribuables. Bien que nous ne soyons pas tenus de procéder à des réductions de dépenses dans le cadre du plan d'action de réduction du déficit, notre commissariat a répondu à l'appel en adhérant à l'esprit et à l'intention de l'exercice. Nous avons ainsi proposé au gouvernement de trouver des économies de 5 p. 100 équivalentes à 1,1 million de dollars par année, dans notre budget d'exploitation d'ici l'année financière 2014-2015 tout en maintenant le meilleur niveau de service possible pour les Canadiens. Cette proposition a été acceptée et se trouve reflétée dans le budget de 2012.
Afin d'y parvenir, nous prévoyons des réductions. Tout d'abord, 676 000 $, soit 2,8 p. 100, proviendra à partir de cette année du financement qui nous a été alloué dans le cadre de la mise en oeuvre de la Loi fédérale sur la responsabilité. Ce financement n'a jamais été utilisé par le Commissariat à la protection de la vie privée. Ensuite, 430 000 $ additionnels, soit environ 2,2 p. 100, seront ensuite absorbés à compter de 2014-2015 par les gains de rendements organisationnels généraux. Des efforts en vue d'améliorer l'utilisation des technologies et des outils disponibles, de raffiner notre approche en matière de gestion de risque, de mieux cibler nos activités de sensibilisation du public et d'explorer de nouvelles possibilités de partenariat contribueront à générer ces économies.
De plus, je désire également mettre de l'avant des pressions financières à venir qui posent un défi à notre recherche d'un équilibre fonctionnel entre qualité des services et moindres coûts. Le déménagement forcé du CPVP dans un nouvel édifice en 2013 entraînera des coûts additionnels de près de 5 millions de dollars. Présentement, nous ne pouvons absorber ces coûts sans impact significatif sur l'essence même de nos fonctions. Nous sommes présentement en discussion avec le Secrétariat du Conseil du Trésor afin de trouver des solutions à ces pressions et j'ai bon espoir que cette question sera résolue de façon satisfaisante très prochainement.
Sur ce, je serai heureuse de répondre à vos questions. M. Nadeau m'aidera pour toute question qui portera sur nos finances.
[Français]
Merci beaucoup, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Je suis heureux de pouvoir vous parler, à vous et à vos collègues, madame la commissaire. Merci d’être ici aujourd’hui.
J’ai écouté votre témoignage et j’ai lu les rapports, et je dois admettre que je suis épaté par la portée de votre mandat. C’est tout un travail et je vous félicite pour ce que vous faites. Je crois que nous sommes tous ravis de vous voir dans ce poste.
Vous nous avez parlé aujourd'hui des changements que vous avez observés au cours de vos huit années comme commissaire, notamment en ce qui concerne la technologie, et qui ont eu une incidence sur votre travail autant que sur notre vie. Nous pouvons le voir sur Internet et un peu partout. Mes collègues d'en face aiment parler du projet de loi , un projet de loi qui sera présenté à la Chambre et qui a soulevé de grandes préoccupations de ce côté.
Vous avez indiqué avoir des réserves à l'égard de cette loi, et je présume qu'il en allait de même pour la loi qui l'a précédée, qui remonte au gouvernement libéral. Je suis certain que vous voudrez témoigner devant le comité à ce sujet. J'ai hâte d'entendre ce que vous aurez à dire, car je sais qu'il sera productif et bénéfique d'avoir votre point de vue dans ce débat; j'espère pouvoir compter sur votre présence.
Et en passant, dans le rapport sur les plans et les priorités, un élément qui me paraissait préoccupant est la façon dont votre organisation gère le changement au jour le jour. Je vois que la mise en oeuvre de votre stratégie de gestion du changement, ou du programme de gestion des compétences, permet d'atténuer certains risques. Est-ce suffisant pour suivre l'évolution des choses?
De plus, comme c'est probablement la dernière question que vous entendrez aujourd'hui, pour ce qui est de la stratégie de gestion du changement, êtes-vous en mesure de suivre le rythme des changements qui s'annoncent? Aussi, à court et à moyen terme, quels sont les principaux défis auxquels sera confronté votre bureau, en plus de ceux qui guettent votre ministère?