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Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs les députés, je vous remercie de votre invitation qui permet à la Société du Vieux-Port de Montréal de témoigner de la rigueur et de la transparence de sa gestion, de rétablir les faits et de dissiper les doutes semés à cet égard par les allégations récentes du Journal de Montréal et de l'Agence QMI et de témoigner du respect de toutes les règles et règlements auxquels elle est assujettie, comme cela sera déterminé par l'examen spécial du Bureau du vérificateur général du Canada, dont nous saluons l'initiative.
Mais d'abord, laissez-moi vous présenter la Société du Vieux-Port de Montréal.
La Société du Vieux-Port de Montréal est une filiale à 100 p. 100 créée en 1981. Elle possède un statut de société d'État-mère, mais uniquement en regard de certaines dispositions spécifiques de la Loi sur la gestion des finances publiques. Elle fait rapport directement au ministre de tutelle. Nous sommes une société mandataire de la Couronne. Le vérificateur général est notre vérificateur désigné. Le capital-actions de notre société est détenu par la Société immobilière du Canada, et ses administrateurs sont nommés par cette dernière. Le conseil d'administration nomme le président, ou la présidente, chef de la direction.
Le Vieux-Port de Montréal n'est pas l'Administration portuaire de Montréal. Plusieurs les confondent. Nous occupons un territoire de 40 hectares dont 60 p. 100 sont des parcs, des espaces publics, des voies d'accès et de circulation en bordure du fleuve Saint-Laurent, au sud du quartier historique de Montréal.
Notre mandat, depuis notre création il y a 30 ans, est de développer et de gérer des actifs dont la valeur aujourd'hui est de 500 millions de dollars, d'administrer un budget de 48 millions de dollars, et cela dans le respect des objectifs du gouvernement.
Les objectifs du gouvernement sont les suivants: sauvegarder et promouvoir le patrimoine canadien; améliorer les conditions de vie urbaine et faciliter l'accès du public au bord de l'eau; contribuer aux efforts de développement économique régional; maintenir certaines fonctions portuaires qui conviennent dans un environnement urbain et historique; et manifester de façon dynamique la présence fédérale.
La Société du Vieux-Port est gardienne d'un site patrimonial d'une grande valeur urbaine, historique et commerciale. Le développement du Vieux-Port a été guidé par les citoyens lors d'une importante consultation publique tenue en 1986 qui a donné lieu à l'établissement de principes directeurs que nous suivons encore aujourd'hui et dont la pertinence a été réitérée en 2002, lors d'un examen spécial de notre mandat.
Quels sont ces principes? Il s'agit de maintenir l'accès libre et gratuit en tout temps, d'implanter une offre de produits et de services en complémentarité avec le centre-ville élargi, en appui aux secteurs environnants et en réponse aux besoins collectifs, de maintenir une vision d'ensemble pour la mise en valeur du patrimoine portuaire, architectural et riverain en préservant les vues et de demeurer sous contrôle des pouvoirs publics en encourageant la participation de tous les paliers de gouvernement.
De plus, lorsque nous investissons dans des travaux majeurs, nous le faisons de manière responsable. Les critères qui guident nos choix sont les suivants: la sécurité des usagers; la protection de l'environnement; l'opportunité de revenus directs pour la Société du Vieux-Port de Montréal; les retombées économiques pour le quartier et la ville; et la création de la valeur pour ces actifs.
Pour réaliser nos objectifs, nous avons, en haute saison, une équipe de 425 employés organisée en deux unités d'affaires, soit les Quais du Vieux-Port de Montréal et le Centre des sciences de Montréal. Nos équipes sont mobilisées et engagées. Nous donnons une formation de qualité pour la meilleure prestation de services possible. Notre équipe est stable et le taux de roulement est comparable, voire inférieur, à celui de notre industrie.
Au moyen des réorganisations d'effectifs réalisées au cours des 12 dernières années, nous avons réussi à adapter nos équipes pour faire face aux défis, nos défis, à savoir augmenter nos revenus, réduire nos dépenses et prendre charge, depuis 2009, d'actifs de plus de 500 millions de dollars.
Nos relations de travail sont constructives et harmonieuses. À titre d'exemple, mentionnons que la dernière convention collective, négociée en 2010, a été conclue le jour même de son expiration.
Notre société gère son budget de manière responsable, de façon à bien investir les fonds dans l'intérêt des citoyens et aussi pour générer le maximum de revenus possible pour assurer notre autofinancement.
Ainsi, notre société exploite le Centre des sciences de Montréal et son cinéma IMAX. Nous signons et gérons annuellement 45 contrats avec des concessionnaires. Une vingtaine de commanditaires investissent dans la promotion de la destination et sa programmation. Plus de 200 entreprises louent nos installations pour tenir des événements de lancement de produits, des réunions avec des clients et des employés. Nous signons avec plus d'une trentaine d'entreprises créatives et innovantes des contrats de production d'activités et d'événements.
L'impact économique du Vieux-Port de Montréal est important: 60 millions de dollars par année en termes de valeur ajoutée pour la région et plus de 900 emplois pour l'ensemble de ses activités et de ses partenaires.
En 30 ans, les investissements du gouvernement du Canada, couplés à ceux de la ville et du Québec, ont contribué au développement du quartier historique et entraîné plus de 2,4 milliards de dollars d'investissements. C'est tout un quartier de la ville qu'on a ainsi fait renaître.
Toutes nos activités sont gérées avec probité, dans la stricte observance des règles en vigueur. Nos livres sont ouverts, notre gestion est transparente. Toutes nos décisions de gestion sont prises en vertu de deux grands principes: la meilleure utilisation possible de l'argent des contribuables qui nous est confié par le gouvernement et le développement d'un produit de grande qualité conforme à notre mission. La société respecte le cadre de gestion et de contrôle édicté par la Loi sur la gestion des finances publiques. Ses politiques et procédures s'inspirent des directives du Conseil du Trésor et ses pratiques calquent les meilleures pratiques dans son domaine d'expertise.
Notre société est responsable et fait face à ses engagements. Depuis 2007, nous avons respecté l'enveloppe budgétaire consentie par le gouvernement, et ce, même si nous vivons des augmentations sur le plan des salaires, des taxes et de notre contribution à l'effort de réduction du déficit du pays. Depuis 2007, nous avons augmenté nos revenus de 3 p. 100 en augmentant les prix, en allant chercher de nouvelles commandites, en créant de nouveaux produits de destination, en revoyant tous nos baux à la hausse pour aller chercher le maximum de revenus auxquels nous avons droit compte tenu de l'achalandage que nous offrons. Depuis 2007, nous avons réduit nos dépenses de déplacement, de repas de traiteurs et maintenu les salaires au niveau le plus acceptable pour notre industrie.
De plus, sur le plan de la gouvernance, la collaboration de notre société avec le Bureau du vérificateur général du Canada fait partie de nos obligations et la relation avec cette instance est très importante pour nous. Le Bureau du vérificateur général du Canada procède annuellement à la vérification de nos états financiers, des vérifications au terme desquelles, au cours des dernières années, une opinion sans réserve a systématiquement été émise. Notre collaboration avec le Bureau du vérificateur général du Canada peut être qualifiée d'exemplaire, de même que la mise en oeuvre de ses avis et de ses recommandations, lesquelles, couplées à des exercices réguliers de vérification interne, ont permis de bonifier les processus d'affaires de la société au fil des ans.
En 2012, la Société du Vieux-Port de Montréal inc. n'est plus ce qu'elle était en 2004. On doit donc voir dans la gestion de notre société un exemple d'amélioration continue dans un souci de gestion responsable des fonds publics.
Aujourd'hui, en plus d'être la seule fenêtre sur le fleuve à Montréal, le Vieux-Port est le site récréotouristique le plus populaire et le plus achalandé au Québec. Avec 6,6 millions de visiteurs en 2011, le Vieux-Port de Montréal est un attrait touristique de première importance. En 2010, le Vieux-Port de Montréal a joint la liste des 15 plus beaux Waterfront du monde. Si, aujourd'hui, il est aussi prisé par le public, c'est qu'au fil des ans il a su développer sa singularité, son unicité et sa marque. Il s'agit clairement d'un des plus beaux joyaux du gouvernement du Canada à Montréal et au Québec.
Malheureusement, la réputation de cette importante institution est aujourd'hui injustement entachée par des allégations erronées ou hors contexte, mises bout à bout dans une tentative malsaine de susciter l'indignation.
À la suite de ces allégations, les livres de la société ont été ouverts au Bureau du vérificateur général du Canada pour les fins d'un audit spécial demandé par la ministre. Nous accueillons très positivement cette initiative qui confirmera la probité de la gestion du Vieux-Port de Montréal, tout comme nous accueillons positivement les recommandations que le Bureau du vérificateur général du Canada pourrait faire pour améliorer notre gestion et nos pratiques afin qu'elles reflètent les meilleures normes du gouvernement canadien.
Je vous remercie de votre attention. Je suis prête à répondre à vos questions.
Cela me semble manquer un peu de rigueur et je pense que la plupart des gens seraient du même avis. Et l'on pourrait y voir, franchement, un problème périodique.
Vous dites que votre gestion est un modèle d'amélioration continue depuis 2004, année où vous avez pris la responsabilité des budgets, et que vous essayez de rester aussi indépendante que possible au plan économique. Or, lorsque je regarde vos états financiers, je vois franchement une transaction qui, pour chaque dollar de revenu qu'elle suscite, entraîne 2,50 $ de dépenses. Cela n'est pas faire preuve de beaucoup d'indépendance.
Voilà une organisation qui est censée être une société d'État — et je crois que c'est cela qui inquiète réellement les Canadiens et qui explique que l'histoire ait fait les manchettes. Voilà, dis-je, une organisation qui rend compte au gouvernement et a un comptable qui n'est pas autorisé à pratiquer, qui a autorisé un voyage d'un mois de son directeur financier en Australie, et qui dépense 2,50 $ pour chaque dollar qu'elle reçoit. Ce sont les contribuables qui font les frais de cette transaction.
Pour être clair, vous avez tout d'abord soumis un plan au conseil d'administration en lui disant: « Je veux aller en Australie pour voir comment les ports fonctionnent. » Est-ce exact?
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Et vous ne voulez pas nous le dire. Bon, d'accord.
Je suppose que vous devez être bien payée pour ce que vous faites. On a appris que vous réserviez des salles de conférence à Mont-Tremblant alors que vous en avez de magnifiques à Montréal même et cela, aux frais des contribuables. Nous savons aussi que vous recevez pour votre véhicule une indemnité de l'ordre de 1 000 $ par mois. Bien des Canadiens ne peuvent pas en dire autant, ni moi non plus d'ailleurs. Je pense que c'est une indemnité assez considérable.
À propos de votre voyage, je trouve particulièrement troublant d'apprendre que vous avez visité toutes ces installations. Ces visites n'étaient pas prévues; elles n'entraient pas dans le cadre de vos fonctions. Il s'agissait de vacances.
En 2006, j'ai fait moi aussi une croisière. J'ai visité l'Italie. J'ai vu le Vatican; j'ai vu la tour penchée de Pise qui est adjacente à une magnifique église qu'on ne voit jamais dans les photos. J'ai vu toutes sortes de choses. J'aurais pu mettre tout cela sur Twitter, même si ce n'est pas du goût de M. Angus; mais pour être honnête, ça ne m'intéresse pas beaucoup. En tout cas, cela aurait pu inspirer des gens, mais j'ai payé cela de ma poche.
Le message que j'ai à vous adresser est très simple. Des millions de contribuables canadiens prendront connaissance de ce voyage de 29 jours en Australie et j'avancerais que c'était une excuse pour leur faire payer une partie des dépenses d'un voyage personnel. Rien ne justifie cela. Je pense que vous êtes bien payée et qu'à l'avenir, vous devriez vous payer vos propres vacances.
Je n'ai rien d'autre à ajouter, monsieur le président.
:
Merci, monsieur le président.
Chers collègues ou anciens collègues, c'est vraiment un plaisir de revenir sur la Colline.
[Traduction]
Je sens une poussée d'adrénaline.
[Français]
J'ai passé environ neuf ans dans cette salle et dans des réunions de caucus chaque mercredi matin.
[Traduction]
Il n’était pas toujours facile de participer à des réunions de caucus ici, mais je vous suis infiniment reconnaissant de l’occasion qui m’est donnée d’être ici, parmi mes anciens collègues. J’ai probablement visité bon nombre de vos circonscriptions, et je vais continuer à vous souhaiter du succès dans l’importante tâche que vous accomplissez parce que, selon moi, le Parlement est à la base de notre citoyenneté.
Je vous remercie de ce que vous faites.
À l'instar de la présidente et chef de la direction de la Société du Vieux-Port de Montréal, Mme Claude Benoit, je souhaite également remercier le comité de son invitation qui nous permet de rectifier les faits et de témoigner de la saine gestion de la Société du Vieux-Port de Montréal.
Il n'est pas inutile de rappeler que la Société du Vieux-Port de Montréal est une société d'État, une filiale en propriété exclusive de la Société immobilière du Canada limitée. Conformément à sa loi constitutive, à ses statuts et à ses règlements, les membres du conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal sont nommés par son actionnaire, la Société immobilière du Canada limitée, alors que ses dirigeants, incluant le président du conseil d'administration ainsi que le premier dirigeant, sont nommés par le conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal.
Par ailleurs, bien qu'elle soit une filiale en propriété exclusive de la Société immobilière du Canada limitée, la Société du Vieux-Port de Montréal rend compte de ses obligations liées à la reddition de comptes et à la gestion financière directement au ministre responsable. Ses plans d'entreprise, ses budgets ainsi que ses rapports annuels, y compris ses états financiers, sont vérifiés par le Bureau du vérificateur général du Canada.
Le conseil est composé de membres qui proviennent de l'entreprise privée et du secteur public. Par leur profil et leur expérience diversifiés, ils apportent une contribution significative au conseil d'administration et à l'organisation.
La responsabilité de surveiller la gestion des affaires d'une société d'État consiste à se pencher sur les quatre grands volets suivants: l'établissement de l'orientation stratégique de la société, la protection des ressources, le contrôle des résultats et la reddition de comptes envers l'État.
Le conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal assume rigoureusement ces responsabilités et, dans ce cadre, il exerce plus particulièrement les fonctions suivantes.
Il participe à l'élaboration et à l'approbation de l'orientation stratégique de la société et, à l'issue de cet exercice, il approuve le plan d'entreprise.
Il protège les ressources de la société, en étudiant et en approuvant toutes les décisions importantes touchant ses actifs.
Il approuve les budgets de fonctionnement et les investissements annuels.
Il surveille les résultats de la société et, à cette fin, il reçoit et examine périodiquement les rapports financiers préparés par la direction, les rapports de vérification interne ainsi que les rapports annuels publiés par le Bureau du vérificateur général du Canada.
Il veille à ce que les informations requises soient transmises au ministre responsable, notamment les plans d'entreprise, les budgets annuels ainsi que les rapports annuels.
Pour l'assister dans cette tâche, le conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal peut également compter sur l'appui de deux comités du conseil soit le comité de vérification et le comité des ressources humaines.
Le conseil d'administration joue également le rôle de conservateur d’un site du patrimoine national, d’une institution culturelle appréciée et d’une importante destination récréative internationale.
Nous sommes chargés de suivre l'orientation établie par la collectivité, au cours des consultations publiques menées en 1985-1986. La pertinence des principes de développement qui ont découlé de ce processus a été confirmée de nouveau en 2001-2002, lorsque nous avons examiné la société et son mandat. Ces principes comprennent un accès public gratuit et un développement qui cadre avec les besoins de la collectivité et qui appuie la vision pour la transformation du quartier et des plans de la municipalité. C’est un développement qui préserve le caractère patrimonial du site ainsi que ses biens architecturaux et maritimes. Et c’est une vision qui est toujours contrôlée par le public et qui encourage la participation des ordres de gouvernement.
Le conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal assume toutes ces responsabilités avec rigueur et probité. C'est pourquoi, les membres du conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal et moi-même avons été indignés des allégations de l'Agence QMI qui ont paru dans le Journal de Montréal. Nous avons été indignés de l'acharnement et de la malveillance dont elle fait preuve. Nous avons été indignés par l'injustice des propos, et outrés des faussetés, des demi-vérités et des insinuations que nous avons lues. Et c'est avec vigueur que nous dénonçons l'entreprise de démolition dont la Société du Vieux-Port de Montréal et sa première dirigeante ont fait l'objet.
La Société du Vieux-Port de Montréal est un partenaire d'affaires modèle et, par là, pratique une éthique commerciale rigoureuse et contrôle avec vigilance toutes les ententes commerciales qu'elle conclut. Nos livres sont ouverts, et notre gestion est transparente. Elle fait d’ailleurs l'objet de vérifications sérieuses par des organismes tout aussi sérieux.
Qu'il s'agisse de décisions concernant des concessionnaires qui ont manqué à leurs obligations, des voyages d'affaires effectuées par la présidente pour représenter et faire rayonner la Société du Vieux-Port de Montréal à l'étranger ou pour importer de nouvelles pratiques novatrices, de décisions de gestion concernant le personnel ou les bénévoles ou, enfin, de l'implantation de la plage urbaine, en tant que partie intégrante de la vision de développement du Vieux-Port de Montréal, nous appuyons pleinement la gestion et les décisions de la présidente et chef de la direction du Vieux-Port de Montréal et de son équipe de direction.
La présidente et son équipe ont toute notre confiance. Claude Benoit a des antécédents exemplaires et sans tache. Elle a consacré sa vie au Vieux-Port et à son équipe. Elle travaille dans leur intérêt et ne ferait jamais rien pour ternir leur réputation. Elle a vu le Vieux-Port devenir le deuxième site touristique et récréatif en importance au Canada et le premier au Québec. Avec les expositions à grand succès qu’il a abritées au cours des trois dernières années, notre Centre des sciences suscite l’envie partout au pays. Mme Benoit est une fonctionnaire dévouée, intelligente et digne de confiance qui jouit de l’appui unanime des membres du conseil d’administration.
L'équipe de la direction a su faire reconnaître l'importance de la société et mettre le Vieux-Port en tête de liste des attractions internationales. Cela a été possible grâce à l'immense réseau dont elle dispose et qui s’est développé au fil des congrès, des séances de formation et des visites de sites et d’installations comparables.
Pour être parmi les meilleurs, il faut voyager et trouver des modèles et des inspirations comparables dans ce qui se fait de mieux ailleurs. La Société du Vieux-Port de Montréal protège depuis 30 ans la valeur patrimoniale unique de son site où s'est déroulée une part importante de l'histoire du Canada et du Québec. Berceau de Montréal, point de rencontre entre les sociétés amérindiennes et européennes, porte d'entrée du canal Lachine, plaque tournante des transports et lieu de naissance du commerce maritime du Canada, le Vieux-Port borde le Vieux-Montréal, l'un des quartiers historiques du XIXe siècle les plus emblématiques et les mieux conservés en Amérique du Nord.
La mise en valeur du Vieux-Port a eu une incidence spectaculaire sur la renaissance du Vieux-Montréal et s'est avérée être un important moteur de développement économique à Montréal. Les 452 millions de dollars investis par les gouvernements fédéral, québécois et municipal ont contribué à générer des investissements totalisant 2,4 milliards de dollars, dans le sud du centre-ville de Montréal.
Je conclus en disant qu'au nom du conseil d'administration de la Société du Vieux-Port de Montréal, je réitère à la fois la confiance du conseil en la direction de la société et notre fierté d'être associés à cette extraordinaire institution, en tant qu'administrateurs. Si, à l'issue de sa vérification spéciale, le vérificateur général nous recommande des améliorations et des solutions pour instaurer une meilleure gouvernance, nous les mettrons en place rapidement comme nous l'avons fait dans le passé. D'ici là, nous maintenons que nos politiques et nos procédures sont efficaces et adéquates. Elles ont été implantées, au fil des ans, à la demande du Conseil du Trésor, de nos vérificateurs internes et du Bureau du vérificateur général, après de nombreux examens.
[Français]
Chers collègues ou anciens collègues, je suis ici pour répondre à vos questions.
Merci beaucoup.
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D’accord. Merci beaucoup.
Donc, en ce qui concerne notre sujet de discussion — en passant, je pense que cela a trait au jugement. Vous pensez que Mme Benoit a toute la confiance du conseil d’administration, et j’en ai conscience. Je ne la connais pas très bien; je l’ai rencontrée pour la première fois ce matin, mais elle a embauché un comptable non autorisé qui approuvait des rapports financiers en votre nom. Je remarque de nombreuses dépenses qui sont assurément discutables. Il ne fait pas de doute qu’elles le sont.
La question n’est pas de savoir si elles ont été rapportées ou si elles figurent dans les états financiers vérifiés. La question qui se pose est la suivante: sont-elles appropriées, en particulier en cette période de restrictions budgétaires? Lorsque les Canadiens remarquent des dépenses pour des réunions à Mont-Tremblant, alors qu’il y a des salles de conférence au Vieux-Port de Montréal, et qu’ils constatent que Mme Benoit a visité l’Australie aux frais des contribuables, alors que, pour être franc, la plupart des renseignements… Lorsque je recevrai ces rapports, s’ils contiennent un seul renseignement que je serais incapable de me procurer à l’aide de Google, sans bouger d’ici, je serai stupéfait.
La question est de savoir si ces dépenses sont appropriées. J’aimerais savoir ce que vous pensez du voyage en Australie qui a été financé par les contribuables et entrepris uniquement pour réunir des renseignements qu’on pourrait obtenir en utilisant Google, puisqu’aucune réunion officielle n’a été organisée — et elle a affirmé n’avoir organisé aucune réunion officielle. Elle a fait une croisière et visité des musées. J’ai déjà fait une croisière et visité des musées, mais j’ai réglé moi-même l’addition, et j’étais heureux de le faire.
J’aimerais savoir si vous pensez que ces dépenses sont appropriées. Est-il convenable que les contribuables canadiens assument ces coûts?
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Monsieur le président, quand j'ai été nommé membre du conseil, j'ai envisagé mes nouvelles fonctions avec beaucoup d'enthousiasme, parce que c’était le début d’un chapitre important de ma vie: j’avais la chance d'aider à faire connaître un joyau de Montréal et à contribuer à son développement.
Au cours des trois dernières années, j’ai vu comment nous avons amélioré l’image de marque. Nous avons mis en pratique de nouvelles idées, fait preuve de créativité et présenté de grandes expositions qui ont attiré des centaines de milliers de personnes qui n’en avaient pas entendu parler jusque-là. Ces expositions parcourent maintenant le Canada, et même le monde entier, ce qui nous rapporte des revenus supplémentaires. J'ai vu une foule d'activités qui ont contribué à l’effervescence des quais, les rendant ainsi plus importants.
Par ailleurs, nous avons fait en sorte que le Vieux-Port devienne la destination de prédilection et le terrain de jeu de Montréal.
Toutes ces mesures ont été prises sous l'oeil vigilant de Mme Benoît. Je ne la connaissais pas avant ma nomination au conseil. J'arrive donc ici avec un esprit très ouvert.
Je travaille avec quatre autres membres du conseil. Ce sont des gens très professionnels, compétents et chevronnés. Je suis honoré de travailler avec eux. Ils se dévouent, tous les jours, pour tâcher de faire ce qui est dans l’intérêt des Montréalais, des Québécois et des Canadiens.
Il faut faire la part des choses. J'ai accepté ce mandat parce que je pensais que je pourrais apporter une contribution utile. Je voyage un peu partout dans le monde. Cela me permet de mieux comprendre ce que les gens recherchent lorsqu'ils viennent au Canada. Après tout, mon emploi régulier consiste à inviter les gens au Canada. Je peux vous dire que la qualité de vie, la sécurité du port et l'enthousiasme que nous avons créés contribuent grandement à l'économie et à l’image de Montréal, du Québec et du Canada. Je dois attribuer à Mme Benoît une part du mérite. C'était sous sa tutelle.
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Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur Weiner, de votre présence. D'entrée de jeu, je veux être très clair: on n'a jamais mis en doute la capacité de Mme Benoît de faire son travail. Et personne n'a jamais prétendu ne pas aimer Star Wars.
Ce qui est en cause ici, c'est votre indignation devant le fait qu'on vous a enjoint de venir ici pour répondre à des questions sur la façon dont les décisions en matière de dépenses sont prises. C'est pourquoi nous sommes ici. C'est l'objet de notre séance.
Nous avons pris connaissance de l'enquête du vérificateur général. Nous avons pu voir de nombreux reportages dans les médias sur le manque de contrôle, le manque de planification et le manque de surveillance. À cela s'ajoute le fait que vos rapports financiers étaient autorisés par un type qui ne répondait même pas aux critères. Voilà qui soulève des questions.
Quand je vois les séjours au Mont-Tremblant et les repas somptueux de canard confit, il y a des voyants rouges qui s'allument.
Je vais vous poser une question précise. La présidente et chef de la direction décide de prendre un mois de vacances dans les mers du Sud. À qui s'adresse-t-elle pour faire part de son plan de voyage et comment s'y prend-on pour diviser les dépenses?
Ne me dites pas que tout le monde a décidé qu'elle devait partir pour les mers du Sud à bord d'un bateau de croisière. Elle a décidé de partir en voyage. Tant mieux pour elle. Mais ce voyage a eu lieu sous la gouverne du Vieux-Port de Montréal, et des gens l'ont autorisé, parce qu'elle faisait partie du club.
Comment cela se fait-il? Et comment osez-vous venir ici et nous dire que vous êtes indigné par le fait qu'on vous interroge? Parce que dites-vous bien que les contribuables, eux, sont très outrés par cette affaire de copinage.