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Merci beaucoup, monsieur le président. Merci aussi aux autres distingués membres du comité. Je suis ravie d'être ici à Ottawa pour vous entretenir du sujet important que sont les médias sociaux et la protection des données personnelles des utilisateurs.
Comme certains d'entre vous le savent, Twitter est un service mondial de communications qui a été créé en 2006. Dès le début, Twitter a été conçu principalement pour aider les utilisateurs à communiquer des renseignements au monde entier. En quelques années, notre entreprise a vu comment Twitter peut rapprocher les gens et contribuer à ce qu'ils se sentent plus concernés par ce qui se passe dans le monde. Twitter peut être un outil très puissant pour ses utilisateurs, qui deviennent des communicateurs mondiaux et des consommateurs d'information.
Nous avons l'honneur d'avoir servi de plateforme pour de grands artistes, dont Ai Weiwei, qui, même s'il ne peut pas quitter la Chine, a pu communiquer avec le monde grâce à Twitter.
Twitter a aussi servi d'outil à la Gendarmerie royale du Canada. La GRC a ainsi pu communiquer avec la collectivité, faire du recrutement et donner un appui aux gais et lesbiennes qui étaient victimes de violence ou d'intimidation.
Nous sommes fiers du rôle qu'a joué Twitter en donnant une tribune à des millions de personnes, tous les jours.
Laissez-moi vous dire un peu comment fonctionne Twitter. Comme certains d'entre vous le savent, Twitter est un service gratuit qui permet aux gens de publier et de recevoir de courts messages de 140 caractères au maximum, qu'on appelle des gazouillis. La plupart des utilisateurs de Twitter ont un compte. On s'inscrit et on peut suivre d'autres utilisateurs. On peut voir automatiquement leurs gazouillis dans sa page d'accueil, qui présente tous les gazouillis que l'on voit lorsqu'on ouvre une session. Il n'est toutefois pas nécessaire d'avoir un compte Twitter pour voir les gazouillis publics.
Parce qu'il est facile de suivre sur Twitter et d'y publier des gazouillis, nous avons maintenant plus de 140 millions d'abonnés dans le monde. Ils publient plus de 400 millions de gazouillis par jour, dans de nombreuses langues. Il y a une grande diversité d'utilisateurs et d'intérêts représentés sur Twitter.
On s'en sert dans une foule de domaines: politique, journalisme, art, musique, divertissement, sports, mode, alimentation, culture, etc. Des politiciens s'en servent pour échanger avec les citoyens. Des vedettes répondent à leurs fans. On a vu des gens demander des compensations auprès de sociétés internationales et les obtenir. On a vu de la littérature en ligne, des campagnes de charité. On y a vu même des calamités et des catastrophes naturelles. C'est une façon de se rendre compte de ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Notre objectif est d'être une tribune pour des conversations mondiales, d'être la place publique que devient le monde grâce à Twitter.
Je vais maintenant parler de notre attitude et de notre engagement à l'égard de la protection des données personnelles, mais j'aimerais d'abord vous parler un peu de moi. Je suis Laura Pirri, vous le savez, et je suis l'une des conseillères juridiques de Twitter. Ma principale responsabilité est de conseiller l'entreprise sur certains de ces produits. Cela comprend notamment les questions relatives à la protection des données et à la conformité avec notre politique en matière de respect de la vie privée.
Pour les avocats de notre société, la vie privée est toutefois... Nous ne sommes pas les seuls à y réfléchir. Nous avons des valeurs d'entreprise comme la défense et le respect de la voix de l'utilisateur, ce qui comprend le respect des données personnelles de l'utilisateur.
Il n'est pas nécessaire de donner beaucoup de renseignements personnels pour se servir de Twitter. Comme je l'ai dit, on peut s'en servir sans même avoir un compte. Si vous avez un compte, vous n'avez pas à fournir votre vrai nom ou votre véritable adresse. Vous n'avez pas à inscrire votre âge ni votre sexe.
Par ailleurs, vous pouvez protéger vos gazouillis si vous ne voulez pas qu'ils soient publics, même s'il faut rappeler que la plupart des abonnés de Twitter tiennent à rendre publics leurs gazouillis.
Conformément aux valeurs de l'entreprise, lorsque nous concevons ou lançons une nouvelle fonction pour notre produit, nous le faisons dans le respect de la vie privée. Ainsi, suivant cette philosophie, nous fournissons des avis contextuels et des informations aux utilisateurs lorsqu'ils nous donnent des renseignements, pour renforcer nos politiques en matière de protection des renseignements personnels. J'ai écouté certaines des questions que vous avez posées.
Au sujet des politiques relatives à la vie privée, vous avez demandé si les utilisateurs les lisaient et comment nous savions qu'ils étaient au courant de nos pratiques dans ce domaine. Pour nous en assurer, nous leur fournissons des renseignements supplémentaires en contexte. Je vais vous donner un exemple. Pensons à la fonction de gazouillis avec emplacement. Je sais que certains d'entre vous êtes des utilisateurs actifs, et vous savez comment cela fonctionne, mais nous avons divers avis et contrôles relatifs à cette fonction.
D'abord, avant de donner votre emplacement, il faut que vous ayez activé la fonction. Dans les paramètres de votre compte, vous devez activer la fonction visant à divulguer votre emplacement sur Twitter. Cela fait, quand vous êtes dans votre boîte pour gazouiller, vous verrez un icône d'emplacement pour l'endroit où vous vous trouvez. Vous avez la possibilité de masquer l'emplacement pour chaque gazouillis. Vous pouvez donc décider à chaque gazouillis si vous voulez révéler votre emplacement ou non. Nous donnons aussi de l'information sur les gazouillis avec emplacement, le fonctionnement et l'effet de cette fonction. En outre, si vous avez affiché un gazouillis avec emplacement, vous pouvez plus tard changer d'idée et décider de ne pas révéler votre emplacement pour ces gazouillis. Vous pouvez alors changer les paramètres et masquer l'emplacement, sans pour autant supprimer le gazouillis en tant que tel.
Twitter est une jeune entreprise, bien plus jeune que les sociétés que représentaient d'autres témoins que vous avez reçues. Nous sommes très conscients que nous devons offrir un excellent service à nos abonnés et gagner leur confiance en leur fournissant un service robuste, intéressant mais aussi sûr. En terminant, permettez-moi de donner un exemple de la façon dont nous cherchons à atteindre cet équilibre. Je vais parler du lancement d'un produit auquel j'ai participé plus tôt cette année.
Nous avons lancé une fonction qui permet d'adapter les suggestions aux utilisateurs; je parle de suggestions de comptes à suivre. Nous voulons les aider à trouver chez nous plus de comptes qui les intéresseront. Les abonnés parmi vous savent sans doute que l'expérience Twitter est nettement supérieure quand on suit des gens qui parlent de sujets qui nous intéressent, à ce moment-là.
Nous avons constaté que nous pouvions mieux adapter les suggestions de comptes pour nos utilisateurs à partir de comptes suivis par des utilisateurs qui visitent les mêmes sites Web de l'écosystème Twitter. L'écosystème Twitter est composé de tous les autres sites Web qui ont intégré les boutons Twitter et les widgets, soit les boutons « tweet » et « suivre », qui vous permettent d'écrire un gazouillis ou de suivre des utilisateurs à partir d'autres sites Web. Nous avons trouvé que c'était un excellent moyen d'offrir aux utilisateurs des suggestions intéressantes et pertinentes pour eux.
Vous savez sans doute que ce n'est pas propre à Twitter. D'autres services sont intégrés à des sites Web comme LinkedIn, Facebook et YouTube. Ils reçoivent ce genre de renseignements sur les visites Web quand des utilisateurs consultent des pages auxquelles leurs services sont intégrés.
Nous sommes très contents de pouvoir faire de bien meilleures suggestions aux utilisateurs, pour qu'ils trouvent plus rapidement et plus facilement ce qu'ils veulent suivre sur Twitter. Mais en même temps, nous voulions vraiment donner aux utilisateurs des choix simples et pertinents pour la collecte de ces données, et leur faire savoir qu'elles sont recueillies pour améliorer le service que nous leur offrons.
Nous sommes fiers d'être l'un des premiers services Internet d'importance à mettre en oeuvre la fonction « pas de suivi ». En choisissant cette fonction dans leur fureteur, les utilisateurs peuvent nous faire savoir qu'ils ne veulent pas que ces renseignements soient recueillis. Nous pouvons donc améliorer le service que nous leur offrons en faisant de meilleures recommandations. Il est important de dire qu'il s'agit d'une fonction qui vise à éviter que des données soient recueillies. On a beaucoup parlé de cette fonction et de sa mise en oeuvre.
Nous travaillons en collaboration avec la United States Federal Trade Commission pour la mise en oeuvre de cette fonction. Nous avons aussi travaillé avec des législateurs et des défenseurs de la protection des données personnelles aux États-Unis, et nous sommes ravis du bon accueil qu'ils ont fait à notre mise en oeuvre de cette fonction. C'était pour nous un honneur et nous apprécions vraiment leurs encouragements.
Même si nous n'avons pas de bureau au Canada et n'avons pas d'employés ici — c'est d'ailleurs notre première visite au Canada en tant qu'employés de Twitter —, nous avons communiqué avec le Bureau de la commissaire à la protection de la vie privée du Canada lorsque nous avons lancé ce produit, pour qu'elle soit au courant de nos projets et de la fonction « pas de suivi ». Nous espérons que notre appui à ce genre de fonction montre à quel point cet outil est précieux pour le consommateur qui veut protéger sa vie privée. Nous espérons aussi que de plus en plus d'utilisateurs activeront cette fonction pour protéger leurs données personnelles.
Merci beaucoup.
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Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Merci beaucoup d'être venue. Nous sommes ravis de vous voir ici, puisque nous en sommes à l'étape finale de cette étude. Nous sommes ici des législateurs non partisans, bien que je ne puisse pas parler au nom de mes collègues de l'autre côté, ce que je n'oserais jamais faire. Nous ne voulons pas des mesures législatives en réaction à des événements, mais des mesures législatives efficaces qui permettront à ces outils d'évoluer. Pour nous, au moins pour les députés du Nouveau Parti démocratique, ces outils offrent de très grandes possibilités d'échange démocratique, et c'est un élément essentiel.
Je pense que nous avons au Canada un bon régime de protection des renseignements personnels. Nous estimons que les Canadiens tiennent à leur vie privée. Ce sont des utilisateurs très enthousiastes des médias sociaux qu'on voit partout, mais ils veulent cet équilibre. Il faut toutefois se demander comment on peut arriver à cet équilibre.
J'aimerais que vous nous parliez de l'expérience de Twitter. Sa mise sur pied, ses points forts et ses points faibles sont différents de ceux de Facebook, par exemple. À cause de la fonction d'anonymat, il y a eu une multiplication de poursuites intentées récemment, comme celle de Lord McAlpine, qui a menacé 10 000 abonnés Twitter de les poursuivre pour avoir disséminé des allégations sur lui.
Il s'agit certainement d'une nouvelle façon de voir le libelle et son application. Si quelqu'un dit vouloir poursuive 10 000 personnes, il faut savoir que 9 000 d'entre elles ont simplement rediffusé des renseignements qui portaient atteinte à la réputation du poursuivant. Comment Twitter réagit-il? Dites-vous qu'il faut une ordonnance de communication pour obtenir les données sur ces utilisateurs anonymes? Dans certains cas, on sait de qui il s'agit, mais dans la grande majorité des cas, il y a un pseudonyme moins clair. Que peut faire Twitter dans ce genre de situations?
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Je vous remercie, madame Pirri, d'être ici. Je vous souhaite la bienvenue au Canada. Les fervents gazouilleurs parmi nous sont heureux de vous voir. Peut-être pas aussi fervents que Kady O'Malley, en arrière, mais certains d'entre nous aiment beaucoup gazouiller. Il y en a aussi, comme notre ami M. Angus, qui le faisaient auparavant mais plus maintenant.
Je n'étais pas au courant de Politwoops, et je trouve que c'est assez intéressant. Cela pourra m'occuper dans l'avion quand je retournerai ce soir chez moi, à Mississauga.
Cette étude a été des plus fascinantes. Je pense que tous les membres du comité, quelle que soit leur allégeance politique, ont beaucoup appris. Notre but est de veiller à ne pas entraver la créativité et l'innovation, et ce qu'attendent les Canadiens des médias sociaux, puisqu'il est clair qu'ils ont des attentes. Ils les utilisent, ils y croient. C'est un important véhicule qui leur permet de communiquer avec leurs amis, leurs collègues, etc. Mais il me semble que nous devons aussi assurer un ferme équilibre afin de protéger la vie privée.
Ma fille aînée a 13 ans, et elle gazouille. Je m'inquiète toujours, car je veux m'assurer qu'elle ne diffuse pas de renseignements personnels. La plupart de ses gazouillis sont plutôt simples et drôles. Je crois que c'est tout à fait innocent, et c'est bien, mais en tant que père, je m'inquiète.
Avez-vous pu élaborer des politiques, au sein de votre organisation, pour faire en sorte que les jeunes utilisateurs du service...? Les adultes peuvent bien gazouiller et s'exposer. Nous sommes adultes. Nous devrions assumer nos responsabilités. Mais quand on a une fille âgée de 13 ans, on s'inquiète. On veut s'assurer qu'elle a une certaine latitude et une certaine liberté, qu'elle peut communiquer avec ses amis au moyen d'un excellent média social, mais on veut aussi protéger sa vie privée. Faites-vous des distinctions entre les utilisateurs plus jeunes du système, ceux de mon âge et d'autres qui devraient être renseignés et conscients de ce qu'ils envoient et de la façon dont leur vie privée est protégée?
Quand je reçois un courriel dans mon système, je reçois un message qui me suggère de suivre telle ou telle personne. Comment se fait cette mise en correspondance? Je suppose que Twitter examine mon profil qui, pour certains, est privé. Il se trouve que je suis député, je suis marié, j'ai des enfants, etc. — et j'ai fait telle ou telle chose —, mais quand je reçois un message pour m'inviter à suivre certaines personnes qui correspondent à ce profil, est-ce qu'il y a moyen de déterminer si cette pratique enfreint des règles de protection de la vie privée? Manifestement, quelqu'un dans les bureaux a décidé que je devrais suivre telle ou telle autre personne parce qu'il se trouve que je suis député, que je suis père, que je joue au hockey ou quoi que ce soit d'autre.
Où fixez-vous la limite, en tant qu'organisation, relativement à ce genre de choses, pour vous assurer que personne ne la dépasse? Vous utilisez mes renseignements personnels pour m'encourager à utiliser le système encore plus. C'est tout le concept de Twitter, n'est-ce pas? On cherche à mettre toujours plus de gens en communication avec d'autres. C'est le but visé.
Existe-t-il un moyen d'atteindre cet équilibre?
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Merci beaucoup. Je suis très heureux que vous ayez pu venir aujourd'hui.
Lorsque nous étions à Washington, nous avons eu l'occasion de nous entretenir avec la FTC, comme Scott le disait, mais aussi avec des gens qui ont parlé du concept de protection de la vie privée et qui ont abordé cette question sous des angles auxquels on ne pense pas toujours. Ils parlaient de protection de la vie privée en regard de la notion d'équité, de renseignements personnels inexacts fournis par des utilisateurs, de la séclusion et du droit d'être laissé tranquille, de la sécurité, c'est-à-dire qu'il faut pouvoir s'assurer que les renseignements fournis entre autres sur la maison et sur la famille des utilisateurs ne sont pas fournis aux médias, de la liberté, c'est-à-dire de la possibilité de décider soi-même de ce qu'on va faire, et du principe fondamental de dignité.
Certaines personnes avec qui nous nous sommes entretenus nous ont demandé de réfléchir à la question sous ces angles, ou à tout le moins d'en tenir compte dans le cadre de cette étude, parce qu'il ne s'en fait pas de pareille ailleurs dans le monde.
Comment conciliez-vous l'utilisation de votre plate-forme avec l'usage parfois abusif de renseignements personnels, avec certains des éléments dont je viens de parler? Est-ce que vous abordez la question sous un angle un peu différent pour chacun de ces aspects de la protection des renseignements personnels? Pourriez-vous, je vous prie, nous en parler?
:
Merci, monsieur le président.
[Traduction]
Je remercie nos invités d'être venus. Je l'apprécie.
[Français]
Je suis aussi un utilisateur de Twitter. Par ailleurs, je suis un député qui croit beaucoup à la démocratisation internationale, au flot d'informations et à la liberté d'expression. C'est très important. Ça nous sert à améliorer notre monde et notre planète, mais, en même temps, ça m'amène à me poser des questions.
Je vous écoute depuis le début et j'ai certaines inquiétudes. Je pense au rôle de Twitter dans la contestation de certains systèmes. C'était une participation passive, mais laisser le flot d'informations circuler a fait en sorte d'ébranler des régimes. Vous n'êtes pas les seuls, d'autres systèmes existent.
Vous avez un grand succès et vous êtes victime de votre propre succès. À la suite de votre expansion, avez-vous mis des mécanismes en place pour vous protéger face à certains acteurs qui sont très dérangés par votre existence même et qui pourraient faire des attaques informatiques? Je fais référence évidemment à ce qui est arrivé en janvier et mai 2009 avec des individus. On parle d'individus, mais dans ce cas, ma question est plus orientée vers des acteurs qui sont beaucoup plus lourds, qui ont beaucoup plus d'argent.
[Traduction]
Voulez-vous que je le dise en anglais?
Monsieur le président Dusseault, monsieur le vice-président Andrews, madame la vice-présidente Davidson et membres du comité, je tiens à vous remercier de me donner l’occasion de vous présenter le point de vue d’Acxiom Corporation. Merci aussi de me permettre de le faire par vidéoconférence.
Je voudrais d’abord préciser qu’en tant qu’entreprise internationale, Acxiom a pour priorité depuis des décennies de protéger les renseignements personnels, en particulier dans des pays où, contrairement au Canada, les lois ne traitent pas de toutes les utilisations des renseignements personnels. Nous mettons un point d'honneur à respecter toutes les obligations juridiques dans chaque pays où nous recueillons des données. Je tiens également à ajouter que lorsqu’elles sont utilisées correctement, les données des consommateurs peuvent apporter une importante contribution à l’économie, à son essor et à sa stabilité.
Depuis quarante ans, Acxiom est un chef de file du marché qui offre de façon responsable des services informatisés et novateurs en marketing et une gamme de produits de données complémentaires afin de permettre à ses clients de présenter de meilleurs produits et services de manière plus intelligente, rapide et économique et avec moins de risques. Notre chiffre d’affaires mondial excède 1 milliard de dollars par année. Nos services informatisés en marketing comptent pour plus de 80 p. 100 des revenus mondiaux, et nos produits liés aux données, pour moins de 20 p. 100.
Ailleurs dans le monde, nous offrons une plus large gamme de produits et de services, mais ici au Canada, nous fournissons seulement des produits d’annuaires téléphoniques d’entreprises et de consommateurs, ce qui représente un peu moins de 1,5 million de dollars de revenus annuels. Acxiom n’a pas de bureau comme tel ici au Canada. Nous faisons affaire au Canada et nous offrons un soutien à partir de notre siège social à Little Rock, en Arkansas, ici aux États-Unis.
Les annuaires d’entreprises et de consommateurs canadiens d’Acxiom sont offerts sous licence à des entreprises et à des organismes sans but lucratif pour leur utilisation interne à titre d’assistance annuaire automatisée et à faible coût ou à des fins de publipostage et de télémarketing. Nous délivrons également des licences d’annuaire aux entreprises qui hébergent des moteurs de recherche d’annuaires sur Internet utilisés tant par les consommateurs que les entreprises. Dans ces cas-là, les listes d’Acxiom peuvent être fusionnées aux listes téléphoniques provenant d’autres sources. Bon nombre de sites qui ont une licence les autorisant à afficher les données de nos annuaires portent la mention « Données provenant d’Acxiom ». Nos clients reçoivent des mises à jour des annuaires de façon périodique, soit tous les mois, tous les trimestres ou moins fréquemment. Ces annuaires renferment des listes publiées d’entreprises et de consommateurs provenant d’annuaires téléphoniques imprimés et d’autres listes tirées de l’assistance annuaire. Ils contiennent également des données des recensements canadiens qui ont été annexées aux listes. Nous signalons en outre tous les dossiers des consommateurs qui se sont inscrits auprès de l’Association canadienne du marketing direct pour les services d’exclusion pour les appels et les envois postaux. Tous les clients qui utilisent l’annuaire à des fins de télémarketing doivent également se servir de la liste d’exclusion canadienne afin de bloquer des appels si la compagnie ne possède pas de relation d’affaires existante avec le consommateur.
Pour notre annuaire des consommateurs canadiens, nous leur offrons la possibilité d’enlever leur nom de la liste — autrement dit, de se « désinscrire » —, et ce, sans frais. Pour notre annuaire des entreprises canadiennes, nous offrons la possibilité de supprimer une entrée ou de la corriger, si elle est erronée, et ce, gratuitement. De plus, si une entreprise en fait la demande, et moyennant certains frais, nous ferons paraître une entrée corrigée pour les pages jaunes ou les pages blanches pour tous nos clients qui reçoivent notre annuaire des entreprises. Les propriétaires d’entreprises et les consommateurs peuvent communiquer avec nous en appelant le service d’aide à la clientèle à un numéro 1-877, ici, aux États-Unis, mais sans frais à partir du Canada. Ils peuvent également retirer leur nom de nos produits liés aux annuaires en consultant le site Web d’Acxiom, www.acxiom.com, et en remplissant un formulaire de demande de retrait de la liste. Nous demandons également à un client qui utilise nos données de nous renvoyer tout client qui s’informe sur la provenance des données. Le retrait de la liste est effectué au prochain cycle de mise à jour mensuelle de l’annuaire et nos clients reçoivent la mise à jour au cours du prochain cycle de mise à jour prévu. Nous informons également les consommateurs qui veulent que les données les concernant soient supprimées d’Internet qu’ils doivent s’adresser directement aux responsables des moteurs de recherche sur les annuaires s’ils veulent que leurs données soient enlevées plus rapidement au lieu d’attendre de recevoir une mise à jour d’Acxiom.
Il s’agit là d’une bonne mesure à adopter puisqu’il existe d’autres fournisseurs de tels annuaires et le responsable du moteur de recherche peut ne pas avoir obtenu la liste exclusivement d’Acxiom.
J’espère que nos observations vous permettent de constater que la culture chez Acxiom est axée sur le respect de la vie privée des consommateurs et, là où l’exige la loi, sur des obligations juridiques imposées à Acxiom ainsi que sur la protection des renseignements personnels de nos clients. Les audiences d’information, comme celle-ci, servent grandement à éclairer toutes les parties sur la façon dont les renseignements personnels sont utilisés comme il se doit.
Monsieur le président, je vous remercie de m’avoir donné l’occasion de comparaître devant vous aujourd’hui et je suis à votre disposition pour répondre aux questions des membres du comité.
Merci encore.
:
Oui. Laissez-moi commencer avec le Canada, car c'est plutôt simple, et je serai ensuite heureuse de vous décrire ce que nous faisons aux États-Unis, ce qui est beaucoup plus complexe.
Au Canada, nous apparions le nom, l'adresse et le numéro de téléphone car ce sont des données d'annuaire téléphonique et nous avons un numéro de téléphone pour chaque dossier.
Nous annexons les données du recensement selon le lieu géographique.
Nous prendrions votre dossier de recensement, trié par lieu géographique, puis nous annexerions les caractéristiques du recensement au dossier personnel. Si quelqu'un voulait s'en servir pour le marketing direct ou du télémarketing, il pourrait avoir plus de renseignements sur la personne autres que le nom, l'adresse et le numéro de téléphone. C'est un processus assez simple.
Aux États-Unis et dans d'autres pays, nous apparions les noms et les adresses. Nous apparions les numéros de téléphone lorsque nous les avons. Lorsque nous ne prenons pas uniquement les annuaires, il se peut que nous ayons des dossiers qui ne comportent pas de numéros de téléphone.
Nous utilisons les renseignements les plus précis qui soient disponibles dans le dossier. Une partie de notre algorithme d'appariement — j'estime que c'est quelque chose que toute bonne entreprise de collecte de données provenant de sources multiples doit faire —, c'est d'avoir des normes en matière de qualité pour ce qui est de l'intégration et de l'appariement de données.
Par exemple, prenons une initiale; mon nom pourrait provenir d'une source et apparaître comme « J. » Glasgow, ou pourrait apparaître comme « Jennifer » Glasgow. Si j'habitais dans un immeuble d'habitation, j'aurais peut-être l'adresse de la rue mais pas le numéro d'appartement dans un dossier. Nous ferions l'épuration des données pour essayer de standardiser et nettoyer ces données dans la mesure du possible, tout écart dans l'adresse ou faute d'orthographe de nom de rue ou de ce genre de choses. Nous ferions ensuite l'appariement des dossiers pour tenter de déterminer si les renseignements de cette personne ou de ce ménage provenant de sources multiples pourraient être intégrés afin d'avoir une combinaison de renseignements.
C'est ainsi, comme l'a dit un membre plus tôt, que nous obtenons 1 500 éléments de données différents sur une personne ou un ménage.
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Je vais cependant demander aux membres du comité de rester deux minutes pour discuter d'un autre sujet.
Je voulais juste vous demander de réfléchir à une prochaine étude. Comme vous le savez, nous en sommes aux derniers témoignages. Donc, en revenant du temps des Fêtes, il faudra commencer une nouvelle étude. Il faudrait continuer à réfléchir à ce sujet. Nous aurons probablement le temps d'en discuter lors de la prochaine réunion, mardi prochain. Nous recevrons alors la commissaire à l'information, qui a réussi à trouver une plage libre dans son horaire.
Je voulais juste vous transmettre cette information.
Par ailleurs, aucun représentant de Microsoft ni d'Apple ne pourra venir, finalement. C'était l'autre information que je voulais vous transmettre. Bref, c'est ce que j'avais à mentionner.
Donc, votre devoir serait de continuer à penser à un sujet pour notre prochaine étude, après les Fêtes.
Monsieur Warkentin, vous avez la parole.