:
Merci, monsieur le président.
Bonjour à tous les députés.
Je suis heureuse d'être ici avec vous aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2018-2019 pour Environnement et Changement climatique Canada.
Je suis accompagnée de Matt Jones, sous-ministre adjoint du Bureau de mise en oeuvre du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques; Sue Milburn-Hopwood, sous-ministre adjointe des Services canadiens de la faune; Mark Cauchi, directeur général des Zones protégées, et Mary Taylor, directrice générale de la Direction des activités de protection de l'environnement.
[Français]
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) contient 23 millions de dollars de nouvelles dépenses qui nécessitent l'approbation du Parlement et une réduction des transferts de 3,2 millions de dollars, ce qui donne un total net de 19,8 millions de dollars. Cela représente une augmentation de 1,2 % par rapport aux autorisations accordées à ce jour, portant les autorisations proposées à 1,65 milliard de dollars.
[Traduction]
Notre budget contient des nouvelles dépenses pour six éléments: les nouveaux processus d'évaluation des impacts et réglementaires; le Programme des gardiens autochtones; le régime fédéral de tarification de la pollution causée par le carbone; la nature, les parcs et les espaces sauvages du Canada, les programmes de publicité gouvernementale; le financement pour régler les problèmes liés à l'administration de la paye. Je vais maintenant vous fournir un résumé de chaque élément.
En janvier 2018, le gouvernement du Canada a annoncé qu'il investirait 1 milliard de dollars sur cinq ans pour appuyer le nouveau système d'évaluation des impacts. Le nouveau processus élargira l'évaluation des impacts pour prendre en compte l'impact sur la santé, l'impact socioéconomique en plus de l'impact environnemental, il créera une nouvelle étape de planification et de participation et renforcera les partenariats avec les peuples autochtones.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) prévoit un total de 74,6 millions de dollars en 2018-2019 pour cette initiative horizontale, dont 8,1 millions de dollars pour Environnement et Changement climatique Canada afin de fournir des conseils scientifiques et de l'expertise, de faire la collecte des données, de mettre en oeuvre une plateforme de sciences et de données ouvertes et de fournir des contributions pour appuyer la surveillance communautaire.
Le budget de 2017 prévoyait 25 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer le Programme des gardiens autochtones. Cette initiative donnera aux peuples autochtones plus de responsabilités et de ressources pour gérer leurs terres et leur cours d'eau traditionnels et facilitera les partenariats avec les collectivités autochtones pour surveiller la santé écologique, maintenir les sites culturels et protéger les zones et les espèces sensibles. Environnement et Changement climatique Canada demande 5,3 millions de dollars dans ce budget supplémentaire des dépenses pour établir et administrer le Programme des gardiens autochtones.
[Français]
De plus, Environnement et Changement climatique Canada demande 3,9 millions de dollars, dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), pour appuyer l'élaboration d'un régime fédéral de tarification de la pollution causée par le carbone. Ce régime s'appliquerait aux provinces et aux territoires qui en font la demande et aux provinces et aux territoires qui, à la fin de 2018, n'auront toujours pas mis en place de système de tarification du carbone qui respecte le modèle fédéral.
[Traduction]
Le budget de 2018 annonçait aussi 1,3 milliard de dollars en dépenses sur cinq ans pour appuyer la biodiversité au Canada grâce à la protection des espèces et des espaces. Le Budget supplémentaire des dépenses (A) prévoit un total de 17,5 millions de dollars pour cette initiative horizontale, dont 1,7 million de dollars pour Environnement et Changement climatique Canada afin de renouveler et d'améliorer le Programme sur les espèces en péril, de renforcer la gestion des aires de conservation du ministère et de fournir des contributions afin de promouvoir la préservation de la biodiversité par l'entremise du Fonds de la nature du Canada.
Environnement et Changement climatique Canada cherche également à obtenir 1,4 million de dollars pour les programmes de publicité afin de mettre en oeuvre la campagne sur le patrimoine naturel.
Le dernier élément de dépenses inclus dans ce budget supplémentaire des dépenses vise à régler les problèmes liés à l'administration de la paye. Divers ministères et organismes demandent 24,9 millions de dollars, dont environ 800 000 $ pour Environnement et Changement climatique Canada, afin de renforcer la capacité interne en vue de traiter les problèmes liés aux ressources humaines et à l'administration de la paye.
En ce qui concerne les transferts internes, une réaffectation des ressources permettra à Environnement et Changement climatique Canada de réharmoniser son financement aux nouvelles priorités.
Ces réaffectations comprennent un transfert de 550 000 $ des contributions aux subventions pour le programme Solutions innovatrices Canada. Ce programme appuie la croissance des entreprises canadiennes novatrices en encourageant le gouvernement à agir comme premier client. Environnement et Changement climatique Canada augmente le financement de ce programme de 50 000 $ à 600 000 $ en 2018-2019 à l'aide des fonds existants et a lancé son premier défi à l'automne 2018 pour appuyer la stratégie de réduction du plastique.
Nos priorités comprennent aussi un transfert de 600 000 $ du crédit 1 — dépenses de fonctionnement au crédit 10 — subventions et contributions pour aider le Centre canadien des services climatiques à fournir aux Canadiens de meilleurs renseignements sur le climat. Cette réaffectation provenant des fonds de fonctionnement existants du programme fournira le financement nécessaire pour une approche modifiée de la prestation du programme. Alors qu'un portail Internet construit et exploité par le gouvernement avait été envisagé à l'origine, Environnement et Changement climatique Canada tirera maintenant parti de l'expertise considérable de la communauté des services climatiques au Canada pour respecter cet engagement de manière plus efficiente et plus robuste.
Ensuite, il y a un transfert de 2,5 millions de dollars des contributions aux subventions à l'appui de la prise de mesures sur la croissance propre et les changements climatiques. Cette nouvelle autorisation de subvention a récemment été approuvée par le Conseil du Trésor. Environnement et Changement climatique Canada cherche maintenant à inscrire un montant de 2,5 millions de dollars pour cette nouvelle subvention qui sera financée à partir des niveaux de référence existants. Le Fonds d'action pour le climat appuie les mesures climatiques dans les collectivités partout au Canada. Il vise à accroître la sensibilisation et la participation des Canadiens à l'action climatique, en particulier les jeunes, les étudiants, les Autochtones, les organisations et les petites et moyennes entreprises.
Enfin, on prévoit un transfert de 5,5 millions de dollars du crédit 1 — dépenses de fonctionnement au crédit 10 — subventions et contributions pour appuyer les engagements liés à la Charte sur les plastiques dans les océans du G7 et à la Commission mondiale sur l'adaptation. Le ministère a un certain nombre d'éléments et priorités reliés au mandat qui lui ont été conférés dans le budget de 2018 et pour lesquels il n'y a pas eu de ressources supplémentaires. Pour cette raison, le ministère a réaffecté de façon proactive des fonds selon les niveaux de référence existants, pour faire en sorte que ces éléments de haute priorité soient réalisés. Environnement et Changement climatique Canada demande un transfert entre crédits afin de fournir au ministère les fonds nécessaires sous forme de contributions pour accomplir ses engagements liés à la Charte sur les plastiques dans les océans du G7 et à la Commission mondiale sur l'adaptation.
[Français]
En ce qui concerne les transferts à d'autres organisations inclus dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) d'Environnement et Changement climatique Canada, celui-ci transfère un total de 3,2 millions de dollars à quatre organisations pour appuyer des projets de collaboration et de recherche pour divers programmes.
[Traduction]
J'espère que ce résumé de nos initiatives incluses dans ce budget supplémentaire des dépenses fournira au Comité l'information que les députés cherchaient.
Je vous remercie.
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité permanent. Je suis Alan Kerr et je suis vice-président des Services intégrés et dirigeant principal des finances. Je suis accompagné de ma collègue Christine Loth-Bown, vice-présidente des Relations extérieures et des politiques stratégiques. Nous sommes ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) pour l'Agence canadienne d'évaluation environnementale.
L'Agence canadienne d'évaluation environnementale réalise des évaluations environnementales fondées sur des données probantes. L'équipe d'employés hautement qualifiés de l'agence aide la à s'acquitter de ses responsabilités en réalisant l'évaluation environnementale de grands projets, d'une manière qui protège l'environnement, favorise la croissance économique et l'emploi, soutient le développement durable et intègre l'expertise du public, des groupes autochtones et d'autres intervenants.
En 2017-2018, l'agence a aidé la à diriger un examen national des processus fédéraux d'évaluation environnementale. En février 2018, ces efforts ont permis d'atteindre un jalon important: le dépôt au Parlement du projet de loi . Le projet de loi propose des modifications à l'actuelle Loi canadienne sur l'évaluation environnementale de 2012.
À cet effet, nous fournissons continuellement des conseils et un soutien au processus parlementaire. Le travail d'élaboration de politiques et de règlements, y compris les consultations publiques, a également commencé dès l'annonce faite en février. Parallèlement à cet appui que nous fournissons au Parlement, nous nous préparons, à l'agence, à mettre en place la nouvelle approche proposée en matière d'évaluation d'impact. Dans le budget de 2018, de nouveaux fonds ont été annoncés pour l'agence, soit 258 millions de dollars sur cinq ans, dont un financement de 21 millions pour l'exercice 2018-2019; 19,1 millions de dollars pour les dépenses de programme, ce qui comprend 99 000 $ pour l'administration de la paye; ainsi que 1,9 million de dollars pour les postes législatifs, dont les programmes d'avantages sociaux des employés. Ces fonds ont été demandés pour mettre en place les principales mesures relatives à la loi, aux règlements, aux programmes et aux politiques en vue d'assurer le succès de la mise en oeuvre du nouveau processus d'évaluation d'impact, dès l'entrée en vigueur de la loi, et d'amorcer la transition de l'évaluation environnementale vers l'évaluation d'impact.
En juin 2018, l'agence a eu accès à 11 des 21 millions de dollars au moyen d'un mémoire au Conseil du Trésor sur l'instrument pour autorisations financières. Ce financement a permis à l'agence de faire progresser les instruments de politique et de réglementation requis, d'embaucher du personnel et de réserver des espaces de travail supplémentaires, ainsi que d'adopter un rôle plus proactif et d'amorcer une transition sans heurt vers la nouvelle Loi sur l'évaluation d'impact.
Le financement fourni au moyen du Budget supplémentaire des dépenses (A) sera réparti entre les trois principaux domaines liés au programme, soit l'évaluation d'impact, les partenariats avec les peuples autochtones et les effets cumulatifs et des données et preuves scientifiques ouvertes. Pour appuyer ces programmes, l'agence a obtenu 100 nouveaux ETP pour 2018-2019, dont 65 ont été embauchés à ce jour, et des mesures sont en place pour embaucher les 35 autres.
Maintenant j'aimerais vous présenter ma collègue, Christine Loth-Bown. Elle vous expliquera davantage les principaux domaines dont il est question.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président et mesdames et messieurs les membres du Comité.
J'aimerais vous donner de plus amples renseignements sur les initiatives et programmes auxquels seront affectés les fonds qu'Alan vous a présentés.
En vertu de la nouvelle Loi sur l'évaluation d'impact édictée par le projet de loi , l'agence deviendra la principale organisation responsable des évaluations d'impact fédéral réalisées sur les projets désignés. Ceux-ci comprendront des projets dont l'évaluation relève actuellement de l'Office national de l'énergie et de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. L'agence devra réaliser ces évaluations conformément à un échéancier strict prescrit par la loi.
Voici quelques-unes des responsabilités importantes et des programmes améliorés qu'on trouve dans le projet de loi: la tenue d'une nouvelle phase de planification précoce des projets, une coopération améliorée avec certaines instances, des possibilités accrues de participation du public et de transparence, ainsi qu'un appui aux peuples autochtones et au public dans un rôle élargi de surveillance de l'impact pendant la mise en oeuvre et le déploiement des projets approuvés.
J'aimerais souligner que l'agence est actuellement en pourparlers en vue d'établir des ententes de coopération avec les provinces qui le souhaitent et qu'elle envisage un projet pilote de planification précoce des projets aux premiers stades de l'évaluation environnementale en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale, soit la loi actuellement en vigueur, la LCEE de 2012.
En vertu de la nouvelle loi, l'agence assumera le rôle de coordonnatrice des consultations au nom de la Couronne pour tous les projets désignés, en plus de s'assurer d'une collaboration efficace avec les peuples autochtones et de véritables consultations des peuples autochtones. Elle atteindra ces objectifs grâce à une aide financière accrue aux participants de même qu'à un nouveau programme de soutien des capacités qui aidera les groupes autochtones à bien se préparer et à acquérir toutes les connaissances techniques voulues pour réaliser une évaluation d'impact.
On s'attend à ce que cette capacité accrue fasse augmenter la participation aux évaluations fédérales, pour que le savoir, les lois et la culture autochtones soient pris en considération dans les évaluations d'impact et qu'ils influencent le processus. Ces efforts s'inscrivent dans les engagements de réconciliation du gouvernement et permettront d'approfondir la collaboration avec les peuples autochtones.
Le dernier domaine dans lequel l'agence reçoit du financement lui permettra de faire des contributions importantes à l'approche délibérée du gouvernement concernant les effets cumulatifs. L'agence coordonnera la tenue de trois évaluations régionales sur cinq ans, dans une perspective de gestion des effets cumulatifs et de collecte d'information importante en vue des évaluations de projets futurs.
L'agence utilise déjà les fonds approuvés un peu plus tôt cette année pour appuyer le travail réalisé dans le cadre de la première de ces trois évaluations régionales, qui portera sur l'impact potentiel de l'exploration de pétrole et de gaz en mer. Cette initiative a été annoncée conjointement avec le gouvernement de Terre-Neuve.
Je remercie les membres du Comité de nous offrir l'occasion de nous exprimer aujourd'hui. Je suis toute disposée à répondre à vos questions.
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Merci pour vos exposés.
J'aimerais préciser, pour nos témoins, que des fonds ont aussi été affectés à l'Agence Parcs Canada, mais l'organisme n'était pas en mesure d'envoyer de représentant aujourd'hui.
Je tiens à informer les membres du Comité que nous accorderons toute notre attention à Parcs Canada pendant une heure mardi prochain. Cet organisme recevra beaucoup d'amour et d'attention de notre part mardi prochain, après un entretien d'une heure avec des témoins sur notre étude en cours.
Je ne veux pas que vous croyiez que certains s'en tirent facilement. Nous vous sommes reconnaissants de votre présence ici aujourd'hui.
Maintenant, je vais donner la parole au premier duo d'intervenants, M. Fisher et Mme Dzerowicz, pour la première série de questions. Vous avez six minutes.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie de vous présenter encore une fois devant nous. Vous devenez des habitués. Nous allons probablement nous connaître davantage d'année en année étant donné que nous travaillons ensemble et que nous avons évidemment tous le même objectif: mettre en place des mécanismes pour protéger notre planète.
Il faut penser à l'avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Les deux éléments que nous pouvons influencer en tant que parlementaires sont le déficit budgétaire et l'impact sur notre environnement, sur notre planète. À titre de parlementaire, je trouve ces deux éléments bien importants.
Aujourd'hui, on nous présente une demande de dépenses supplémentaires de près de 20 millions de dollars. Évidemment, nous ne décortiquerons pas ce montant chiffre par chiffre. Cela dit, j'aimerais comprendre une chose, et je vais comparer la situation à l'entreprise privée. Lorsqu'on a une dépense supplémentaire, c'est parce qu'on veut prendre une mesure rapidement. Je pense que, pour des mesures visant à protéger notre planète et à diminuer les gaz à effet de serre, il aurait été pertinent d'allouer 20 millions de dollars de plus.
Or voici ce qui se retrouve dans la liste des points qui justifient les 20 millions de dollars: nouveaux processus d'évaluation des impacts et réglementaires; programme des gardiens autochtones; régime fédéral de tarification de la pollution causée par le carbone; nature, parcs et espaces sauvages du Canada; programmes de publicité gouvernementale; et financement pour régler les problèmes liés à l'administration de la paie.
Est-ce que ce sont vraiment nos priorités pour finir l'année?
Cela me pose un grand problème. On demande de l'argent supplémentaire, mais quel en sera l'impact immédiat sur l'environnement? Je suis incapable de le définir. Il y a deux semaines, il y a eu une marche à Montréal, au Québec, et j'en étais. On y plaidait l'urgence. Or on vient demander de l'argent au gouvernement tout simplement pour améliorer les six points qui figurent sur la liste, dont je ne ferai pas la nomenclature à nouveau.
En quoi cette demande de 20 millions de dollars concorde-t-elle avec le fait d'agir rapidement? Qu'est-ce qui sera fait concrètement pour réduire les gaz à effet de serre?
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J'apprécie les réponses que vous nous fournissez, mais je trouve quand même deux points problématiques.
D'abord, je ne comprends pas qu'on demande de l'argent supplémentaire pour faire une campagne de publicité gouvernementale. À moins d'une année de l'élection, on a un besoin urgent de faire une campagne de publicité pour dire que le gouvernement en place travaille concrètement pour l'environnement. Ce n'était pas prévu dans le budget initial, c'est nouveau et cela sort de nulle part. Je trouve cela décevant, et ce n'est pas ce à quoi je m'attendais de la part du ministère de l'Environnement.
Cela dit, je peux comprendre que vous soyez entre deux feux. D'un côté le gouvernement vous donne des lignes directrices, de l'autre, vous faites face à la réalité quotidienne.
L'autre élément concerne les problèmes liés à l'administration de la paie. Rien de cela ne va à l'environnement. Je trouve que c'est du gaspillage et du tape-à-l'oeil. Je vous rappelle que le projet de loi C-69 n'est pas encore adopté. Vous demandez de l'argent pour un projet de loi qui n'est pas encore voté au Sénat.
Quelle est la priorité? Travaille-t-on vraiment dans l'intérêt de l'environnement? Je me pose de sérieuses questions là-dessus. Pourquoi faire une campagne de publicité maintenant?
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Encore une fois, merci de votre présence.
J'aimerais parler d'abord des 24,9 millions de dollars demandés par divers ministères et organismes « afin de renforcer la capacité interne en vue de traiter les problèmes liés aux ressources humaines et à l'administration de la paye. » Ces fonds sont-ils destinés en grande partie à tenter de résoudre précisément certains problèmes causés par le système de paye Phénix?
Je suis le porte-parole en matière de parcs nationaux. Des personnes m'ont dit qu'elles n'avaient pas été payées du tout, y compris des étudiants tentant de retourner à l'université. Certaines personnes ont touché leur paye l'année suivante, ce qui les a fait passer à une tranche d'imposition supérieure parce qu'elles n'ont pas été payées durant la bonne année. D'autres ont été payées, disons, 1 000 $ de trop, et bien sûr elles n'ont reçu qu'environ 700 $ à cause des déductions, mais le gouvernement leur demande de rembourser 1 000 $. Je ne sais pas comment on peut se faire rembourser les déductions pour récupérer les 300 $ prélevés par les divers ministères.
Ces fonds sont-ils affectés précisément à cela? L'objectif est-il d'essayer de régler les dossiers liés à Phénix, qui sont certainement extrêmes dans les parcs nationaux en raison de la diversité des postes, et peut-être aussi dans les autres ministères?
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La stratégie est encore en élaboration. Comme Carol l'a indiqué, le ministère travaille à un plan afin de concevoir un site Web permettant aux Canadiens d'obtenir de l'information sur le programme du patrimoine naturel, notamment sur le Fonds de la nature du Canada.
Ce programme vise essentiellement à encourager les Canadiens à profiter de la nature et à visiter les aires protégées, y compris les réserves et les parcs nationaux et d'autres aires protégées du pays. À titre de Canadiens, nous comprenons tous les bénéfices de la nature, et le concept voulant que la nature soit essentielle à notre bien-être sera mis de l'avant.
Comme je l'ai déjà fait remarquer, nous fournirons également de l'information sur le Fonds de la nature du Canada. Des organisations communautaires et des groupes autochtones, comme les Premières Nations, souhaiteront se prévaloir de ce financement en fournissant, dans bien des cas, des fonds de contrepartie afin de mettre en oeuvre des projets de conservation. Ils doivent disposer d'information sur le Fonds de la nature du Canada.
En outre, nous ciblons expressément les communautés autochtones. Vous vous souviendrez peut-être que dans le budget de 2018, le gouvernement a annoncé que les aires de conservation protégées autochtones constitueraient un thème important de programme du patrimoine naturel. Il s'agit là d'un volet novateur de l'approche, et nous comptons établir au moins 20, voire 35 aires de conservation protégées autochtones.
Les Premières Nations se montrent fort intéressées. Nous le savons et nous devons les faire participer à l'initiative en leur tendant la main de manière positive et en leur fournissant de l'information. L'approche comportera un élément relatif aux communications destinées expressément aux Autochtones des diverses communautés du pays.
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Merci, monsieur le président.
Cela fait 14 ans et demi que je siège à des comités, et j'ai déjà présidé le Comité permanent de l'environnement également. J'ai un peu d'expérience à cet égard. Habituellement, le ou la ministre comparaît devant un comité pour discuter du budget et aussi des budgets supplémentaires des dépenses. Ce que M. Lake demande, c'est que nous soyons prêts à tenir une séance à n'importe quel moment.
L'autre point que je veux soulever à cet égard, monsieur le président, c'est que vous avez dit que c'était basé sur l'information que vous a fournie le greffier, qu'il faut que cela se fasse avant la dernière journée de l'opposition. Puisque c'est le gouvernement qui détermine à quel moment la journée de l'opposition est donnée, c'est lui qui décide de quel jour il s'agit. C'est le gouvernement qui détermine la date, mais il faut que ce soit au plus tard le 10 décembre. Nous sommes aujourd'hui le 20 novembre, et il nous reste du temps pour faire comparaître la ministre.
C'est la pratique habituelle de cette institution, soit de faire comparaître la ministre. Si elle a comparu maintes fois auparavant, c'est bien, mais notre comité compte de nouveaux membres — moi y compris. Je n'ai pas vu la ministre devant le Comité. Je crois qu'il faut respecter la pratique habituelle, de même que le principe de transparence concernant les budgets et les budgets supplémentaires des dépenses. De plus, je suis prêt à siéger au Comité pour entendre la ministre au moment qui lui conviendra.