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Merci de cette intervention.
Comme je le disais, nous sommes ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019 et du Budget provisoire des dépenses 2019-2020.
Nous avons un peu de retard à cause des votes que nous venons d'avoir, mais nous allons entendre les déclarations préliminaires des trois ministères et organismes ici présents, après quoi nous passerons aux séries de questions.
Je propose que nous passions une heure avec les témoins; je crois que c'est ce que nous voulions. Les témoins se sont mis à notre disposition sur préavis très court et nous leur en sommes très reconnaissants. Ensuite, à la fin de cette période, nous passerons à la deuxième partie de la séance, qui se tiendra à huis clos et nous examinerons le rapport de l'étude sur la foresterie, l'agriculture et la gestion des déchets.
Voilà ce qui est prévu pour la réunion et le reste du temps dont nous disposons aujourd'hui.
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Permettez-moi de répondre.
La motion que nous avons eue lundi, ou la directive qui m'a été donnée par le Comité, en accord avec ses membres, c'est que nous inviterions la ministre et, en son absence, le secrétaire parlementaire, à se joindre aux fonctionnaires. C'est ce que nous avons fait. Nous avons invité la ministre. On nous a répondu qu'elle n'était pas disponible. Nous avons invité le secrétaire parlementaire. On nous a dit qu'il n'était pas disponible.
L'invitation a été faite de bonne foi, comme le Comité me l'a demandé. On ne m'a pas demandé de les contraindre à venir. Nous les avons invités, mais ils n'étaient pas disponibles. Nous avons dit que nous entendrions des représentants du ministère et nous avons donc ici de nombreux fonctionnaires bien informés. Je me réjouis d'entendre leur témoignage et de participer à la discussion.
Comme nous l'avons dit lundi, la ministre a accepté de se rendre disponible pour le Budget principal des dépenses. C'est stipulé par écrit, alors nous sommes convenus qu'elle soit ici pour le Budget principal des dépenses. Elle n'a pas pu venir pour le Budget supplémentaire des dépenses.
Je crois que nous avons eu une brève discussion lundi au sujet de l'échéancier, parce que le jour de l'opposition a fini par être fixé aujourd'hui et nous n'allons de toute façon pas faire de rapport sur ces questions. Toutefois, je crois malgré tout que nous pouvons discuter avec les fonctionnaires du ministère des objectifs concernant les postes budgétaires dont nous sommes saisis. Ils ont déjà été réputés avoir fait l'objet d'un rapport à la Chambre — ils ont été renvoyés à la Chambre sans avoir fait l'objet d'un rapport.
Voilà où nous en sommes avec le Budget supplémentaire des dépenses d'aujourd'hui.
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Sur ce point, monsieur le président, j'apprécie votre explication et je ne doute pas que l'intention était honorable, mais le Comité, me semble-t-il a demandé que l'on invite la ministre ou le secrétaire parlementaire, épaulés par les fonctionnaires du ministère et, en qualité de membres de l'opposition — et il y a quatre membres de l'opposition —, c'est notre seule occasion et il est de notre responsabilité de poser des questions au gouvernement sur le budget des dépenses et le Budget supplémentaire des dépenses.
Si nous ne le faisons pas — et c'est là que cela devient un rappel au Règlement — et que notre possibilité et notre responsabilité d'interroger la ministre ou le secrétaire parlementaire nous sont refusées en raison de ce qui s'est passé...
Pour revenir à votre argument selon lequel cela aurait été adopté de toute façon, le gouvernement a le pouvoir de modifier et de fixer le calendrier, parce qu'il s'agit d'un parlement majoritaire. C'est la deuxième fois depuis que je siège à ce comité que les députés de l'opposition se voient refuser la possibilité d'interroger la ministre ou de voter le Budget supplémentaire des dépenses.
Je crois que c'est inapproprié et non parlementaire; nos responsabilités consistent à poser des questions et elles ont été niées à cause de la façon dont cela s'est passé et, à mon avis, cela n'aurait pas dû se produire. C'est la deuxième fois que nous ne pouvons pas voter et que nous ne pouvons pas poser de questions.
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Merci, monsieur le président.
Bosc et Gagnon, dans la troisième édition de La procédure et les usages de la Chambre des communes, disent, à la page 980 — c'est au chapitre 20, concernant les comités —sous le titre « Convoquer des personnes »:
Les comités permanents ont souvent besoin de la collaboration, de l'expertise et des connaissances de divers individus afin de les aider dans leurs études et enquêtes.
Il s'agit des témoins que le Comité convoque.
Généralement, ces individus viennent comparaître volontairement devant les comités suivant une invitation de ces derniers. Il peut survenir des situations où un individu ne consent pas à venir témoigner. Si le Comité juge que ce témoignage est essentiel à une étude en cours, il a le pouvoir d'assigner la personne à comparaître.
Un comité exerce ce pouvoir en adoptant une motion assignant un ou des individus à comparaître devant lui à un moment et à un endroit déterminés. Pour chaque individu visé, cette assignation, signée par le président du comité, est signifiée par huissier au témoin. Elle précise le nom du comité concerné, le sujet sur lequel porte la comparution exigée, l'autorité en vertu de laquelle elle est ordonnée, ainsi que la date et le lieu de la comparution. Elle prescrit également au témoin qu'il devra être disponible lors de sa comparution jusqu'au moment où il sera dûment « libéré » par le comité.
Plus loin, on peut lire ceci:
Ce pouvoir, délégué par la Chambre aux comités permanents, fait partie des privilèges, droits et immunités dont la Chambre des communes a hérité lors de sa création. Ils sont jugés essentiels à ses fonctions de corps législatif en vue d'enquêter, débattre et légiférer, et sont d'origine constitutionnelle.
La Chambre et le Président de la Chambre nous ont dit que les comités sont indépendants. Nous avons entendu des rumeurs selon lesquelles, dans un gouvernement majoritaire comme celui que nous connaissons en ce moment, le Cabinet du premier ministre donne des directives aux députés libéraux, qui suivent ensuite ces directives et font ce que le Cabinet du premier ministre veut, le résultat est donc prédéterminé. Mais on nous dit que c'est non parlementaire; que les comités sont maîtres de leurs actions et nous atteignons ainsi un certain niveau de confiance que nous établissons en travaillant les uns avec les autres.
C'est la question dont nous sommes saisis aujourd'hui — et je crois qu'il s'agit d'un rappel au Règlement valable — le président a reçu l'instruction du Comité de convoquer deux personnes, la ministre ou le secrétaire parlementaire et l'une de ces deux personnes pourrait être appuyée par des fonctionnaires. Je respecte les fonctionnaires, j'apprécie leur expertise, mais nous voulions la ministre ou le secrétaire parlementaire.
C'étaient les instructions, mais ce n'est pas ce que nous avons obtenu. Il nous incombait d'interroger la ministre — et je ne veux pas me répéter, c'était très clair — et c'était la responsabilité du président.
Ce que nous avons aujourd'hui n'est pas ce que le Comité a demandé.
Je vous demande, monsieur le président, vous êtes-vous écarté des instructions qui ont été données par le Comité, de communiquer avec l'un ou l'autre des vice-présidents — et j'espère que les deux vice-présidents ont été contactés — pour leur dire: « Nous ne pouvons pas avoir la ministre ni le secrétaire parlementaire. Êtes-vous d'accord pour poursuivre la séance sur le Budget supplémentaire des dépenses? Pouvons-nous aller de l'avant sans la ministre ni le secrétaire parlementaire? »? Il était clair que ces personnes étaient censées être ici.
J'ai hâte d'entendre votre commentaire. Ce n'est pas la première fois que cela se produit, à savoir que nous avons demandé à la ministre de comparaître devant le Comité et qu'elle refuse. Je ne sais pas pourquoi elle refuse de comparaître devant le Comité, mais elle porte cette responsabilité.
Ma deuxième question est de savoir si nous pouvons, par voie de motion, comme je l'ai lu à la page 980, assigner une telle personne à comparaître. Au cours de la présente législature, ce comité permanent a-t-il le pouvoir de demander à un ministre ou à un secrétaire parlementaire de venir témoigner ici, ou cela concerne-t-il un témoin au sein du public?
Le texte n'en dit pas plus là-dessus, mais vous avez un greffier pour vous aider et vous fournir des conseils judicieux.
Le Comité a-t-il le pouvoir de convoquer la ministre ou un secrétaire parlementaire et de les obliger à comparaître?
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Je vous remercie de vos commentaires.
La page 982 du livre que vous venez de citer indique que nous ne pouvons pas ordonner à un député ou à un sénateur de comparaître. À la lumière de cette directive, j'ai suivi la consigne du Comité, qui était d'inviter... Nous les avons invités. On nous a dit qu'ils n'étaient pas disponibles.
Toutefois, la directive était aussi d'inviter les fonctionnaires du ministère. Nous avons invité les fonctionnaires du ministère, qui ont pu se libérer.
Les analystes ont été en mesure de faire un excellent travail en fournissant un résumé du budget des dépenses. J'avais entendu le grand appel lancé par l'opposition officielle pour pouvoir étudier le budget des dépenses, parce que, comme vous l'avez dit, c'était votre seule chance d'examiner l'utilisation des fonds.
Nous avons décidé d'organiser cette partie de la réunion. C'est pourquoi, lorsque l'avis a été envoyé, il était prévu que nous passions une heure avec les fonctionnaires du ministère, puis une heure à huis clos pour l'examen du rapport. C'est ce que nous avons mis en pratique.
Non, nous ne pouvons pas obliger la ministre à comparaître. Nous l'avons invitée et elle a refusé. Le secrétaire parlementaire a refusé. La page 982 dit clairement que nous ne pouvons pas ordonner à un député ou à un sénateur de comparaître. Comme je l'ai dit, nous les avons invités et ils ont refusé.
C'est pourquoi j'ai jugé qu'il était malgré tout dans notre intérêt d'organiser la réunion. Vous avez dit vouloir obtenir des informations sur ces fonds et interroger quelqu'un du ministère sur leur destination. Après avoir examiné le budget des dépenses, je pense que nous sommes en mesure de poser d'excellentes questions à nos fonctionnaires au sujet de certaines des décisions qui ont été prises au sujet des fonds dont nous sommes saisis.
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Eh bien, cela répond à votre décision.
Le président: D'accord.
M. Mark Warawa: À la page 982, que vous avez citée, il est dit:
À ce sujet, aucune règle particulière ne balise les comparutions volontaires de députés de la Chambre devant des comités parlementaires. En clair, ceux-ci peuvent comparaître à leur gré devant de tels comités suivant des invitations.
Voici ce qui me semble tout à fait pertinent:
Si un député de la Chambre refuse l'invitation à comparaître
— et c'est le cas —
d'un comité permanent et que ce dernier détermine que cette comparution est nécessaire
— Je pense que c'est l'exemple parfait, mais quelle est la solution? —
il peut alors faire rapport de ce fait à la Chambre, qui décide alors quelle mesure il y a lieu de prendre.
J'ai lu textuellement le contenu du manuel. Nous n'avons pas le pouvoir d'obliger la ministre à comparaître. Si le Comité décide que, oui, un ministre ou un secrétaire parlementaire est une personne qui raisonnablement, pour permettre aux membres de l'opposition officielle... Nous sommes une démocratie. Nous avons une opposition. C'est la structure parlementaire. Est-il raisonnable que nous ayons la possibilité, dans l'un de ces comités permanents, d'entendre la ministre et que la ministre ou le secrétaire parlementaire soient disponibles pour répondre à nos questions sur le Budget supplémentaire des dépenses et le Budget principal des dépenses? Je dirais que oui, c'est raisonnable.
Nous n'avons pas le pouvoir, mais nous avons cette possibilité. Si un député, un ministre ou un secrétaire parlementaire refuse une invitation à comparaître et que le Comité décide qu'une telle comparution est nécessaire — j'espère avoir l'appui des députés libéraux —, il peut faire rapport à la Chambre et ce sera à la Chambre de décider quelle est la solution.
Voilà ma motion en réponse. Vous n'avez pas besoin d'un préavis de 48 heures pour une motion qui est pertinente à ce dont nous discutons en ce moment. Ou je peux attendre d'avoir le temps et présenter une motion à ce moment-là, mais dans un esprit d'efficacité — et je parle toujours d'un rappel au Règlement. Je crois que le Comité a la responsabilité de nous fournir les ressources nécessaires pour que nous puissions faire notre travail de députés de l'opposition. Sans cet appui, je crois que le Comité ne remplit pas le rôle que l'on attend d'un comité permanent dans une démocratie qui se doit d'être exemplaire aux yeux du monde.
Ce n'est pas parce qu'un gouvernement est majoritaire, qu'il ne doit accorder aucun droit à l'opposition officielle et aux autres députés de l'opposition à la Chambre. Il peut le faire — il peut la brutaliser —, mais ce n'est pas parce qu'il peut le faire qu'il doit le faire.
J'espère que nous aurons l'appui des membres libéraux de ce comité et qu'ils renverront cela à la Chambre, parce que ce n'est pas la première fois. Si c'était la première fois, je n'en parlerais pas, mais cela fait plusieurs fois que la ministre refuse et maintenant, le secrétaire parlementaire... Ce que nous avons demandé, on ne nous l'a pas donné. Nous ne pouvons pas faire notre travail à cause de cela.
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Bonjour. Je suis heureuse d’être parmi vous aujourd’hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019 et du Budget provisoire des dépenses 2019-2020 d’Environnement et Changement climatique Canada.
Je suis accompagnée de Matt Jones, sous-ministre adjoint, Bureau de la mise en oeuvre du Cadre pancanadien et de John Moffet, sous-ministre adjoint, Direction générale de l'intendance environnementale.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) comprend une réduction nette de 1,8 million de dollars du financement nécessitant l'approbation du Parlement. Cela découle de transferts entre Environnement et Changement climatique Canada et d’autres ministères pour un montant de 1,8 million de dollars. Cela représente une diminution de 0,1 % des autorisations à ce jour, ce qui porte les autorisations proposées à 1,66 milliard de dollars.
Notre Budget supplémentaire des dépenses (B) comprend trois transferts pour Environnement et Changement climatique Canada et d’autres ministères. L’Agence canadienne d’évaluation environnementale et Parcs Canada versent 160 000 $ au Conseil des aînés de l’Assemblée des Premières Nations. Il y a 59 500 $ pour le ministère de la Sécurité publique et de la Protection civile afin d’améliorer la capacité des collectivités du Nord de prévoir l’évolution de l’état des glaces. Le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie recevra 2 millions de dollars pour appuyer le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques.
De plus, il y a un transfert de 6,8 millions de dollars du crédit 1 pour dépenses de fonctionnement au crédit 10 pour subventions et contributions inclus dans ce budget. Cela permettra à Environnement et Changement climatique Canada de réaligner son financement avec les priorités émergentes. Ces priorités comprennent 5 millions de dollars de financement supplémentaire pour la composante Démarrage rapide du Fonds canadien pour la nature et 1,8 million de dollars pour le programme de gardiens autochtones.
À l’origine, le ministère a approuvé le financement d’une liste de propositions pour la composante Démarrage rapide et le programme pilote des gardiens autochtones. Néanmoins, ces deux initiatives ont également permis de relever un certain nombre de propositions admissibles qui ont dépassé le financement existant. Afin d’appuyer ces propositions supplémentaires qui bénéficieraient d’un financement immédiat, Environnement et Changement climatique Canada a déterminé que la façon la plus efficace de respecter cet engagement du mandat consiste à mobiliser des intervenants externes au moyen de subventions et de contributions. Par conséquent, Environnement et Changement climatique Canada a réaffecté proactivement un total de 6,8 millions de dollars à partir des niveaux de référence existants pour s’assurer que ces projets supplémentaires puissent aller de l’avant.
Le Budget provisoire des dépenses de 2019-2020 comprend un aperçu des dépenses requises pour les trois premiers mois de l’exercice financier par rapport au Budget principal des dépenses de 2018-2019 et au Budget principal des dépenses à ce jour. Environnement et Changement climatique Canada demande un financement de 426,8 millions de dollars par l’entremise de ce Budget provisoire des dépenses, qui comprend 209,3 millions de dollars en dépenses de fonctionnement, 20,6 millions de dollars en dépenses en capital et 196,9 millions de dollars en subventions et contributions pour la période d’avril à juin 2019 pour couvrir les besoins financiers pendant les trois premiers mois de l’exercice, jusqu’à ce qu’un crédit complet puisse être obtenu par l’entremise du Budget principal des dépenses de 2019-2020.
Le financement demandé dans le cadre du Budget provisoire des dépenses 2019-2020 permettra à Environnement et Changement climatique Canada d’assurer un leadership national pour un large éventail de questions environnementales, y compris les mesures relatives à la croissance propre et aux changements climatiques. Il permettra également au ministère de poursuivre ses activités de prévention et de gestion de la pollution, de conservation de la nature et de prévision des conditions météorologiques et environnementales en mobilisant nos partenaires stratégiques, y compris les provinces, les territoires et les peuples autochtones.
J’espère que ce résumé des initiatives incluses dans le Budget supplémentaire des dépenses 2018-2019 et le Budget provisoire des dépenses 2019-2020 d’Environnement et Changement climatique Canada fournira au Comité les renseignements que les membres ont demandés.
Merci.
Avant de poursuivre, nous venons tout juste d’entendre des commentaires passionnés sur la nécessité d’être respecté à cette table et je me demande si tous les membres du Comité veulent être parmi nous pour entendre les déclarations préliminaires ou si tous les partis sont prêts à s’atteler simultanément à plusieurs tâches et à écouter des remarques en n'étant pas à la table.
Avant de passer au prochain groupe de témoins... Je vois que M. Fast est parti. Je ne sais pas si nous attendons quelqu’un afin que les représentants de l’opposition soient au complet pour participer à la discussion. J’essaie d’équilibrer les messages que j’ai entendus tout au long de cette réunion. Si nous voulons avoir une discussion respectueuse, je demanderais à tout le monde de s’asseoir et, peut-être, lorsque nos témoins prennent la parole pour témoigner, de participer activement.
Nous passons maintenant à l’Agence canadienne d’évaluation environnementale.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme je le disais, je suis accompagné de ma collègue Christine Loth-Bown, vice-présidente des Relations extérieures et des Politiques stratégiques. Nous sommes ici pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019 et du Budget provisoire des dépenses 2019-2020 de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale.
L'équipe de l'Agence, composée d'employés hautement qualifiés, appuie la ministre de l'Environnement et du Changement climatique en menant des évaluations environnementales fondées sur des données probantes pour les grands projets d'une manière qui protège l'environnement, favorise la croissance économique et les emplois et appuie le développement durable. D'une façon tout aussi importante, nos évaluations environnementales tiennent également compte des commentaires reçus du public, des groupes autochtones et de nombreux autres intervenants.
En 2017-2018, l'Agence a appuyé la ministre en dirigeant un examen national des processus fédéraux d'évaluation environnementale. En février 2018, ces efforts ont atteint un jalon important avec le dépôt du projet de loi au Parlement qui propose des changements à la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale de 2012, y compris de nouvelles règles pour l'examen des grands projets et un rôle accru pour l'Agence. À cet égard, nous fournissons des conseils ainsi qu'un appui constants au processus parlementaire tandis que le projet de loi proposé fait actuellement l'objet d'un examen par le Comité permanent de l'énergie, de l'environnement et des ressources naturelles du Sénat.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses de l'exercice 2018-2019, l'Agence demande un poste unique pour un transfert interministériel de 100 000 $ à Environnement et Changement climatique Canada dans le cadre d'une initiative de portefeuille. Cette contribution est destinée aux aînés de l'Assemblée des Premières Nations afin de mener de vastes consultations auprès des aînés d'un bout à l'autre du Canada en vue d'élaborer une politique sur les connaissances autochtones d'ici à mars 2020. L'Agence contribue à cette initiative dans le cadre de son Programme de financement du dialogue sur les politiques pour appuyer la participation des peuples autochtones à l'élaboration des politiques et des orientations de l'Agence.
En ce qui a trait aux estimations provisoires pour l'exercice 2019-2020, l'Agence demande 17 millions de dollars de financement, ce qui représente trois douzièmes des 68 millions de dollars d'autorisations votées pour 2019-2020. Le financement demandé au moyen des estimations provisoires permettra de poursuivre la réalisation des évaluations environnementales en vertu de la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale actuelle, et de soutenir des activités nouvelles et élargies dans trois domaines particuliers, soit l'évaluation d'impact, le partenariat avec les peuples autochtones et enfin, les effets cumulatifs, la science ouverte et les données probantes.
Aux termes de la Loi sur l'évaluation d'impact proposée, l'Agence deviendra le principal organisme responsable de l'évaluation d'impact fédérale des projets désignés. Cela concernera, entre autres, les grands projets qui sont actuellement évalués par l'Office national de l'énergie et la Commission canadienne de sûreté nucléaire. L'Agence réalisera les évaluations selon des échéanciers rigoureux et prescrits par la loi. Plusieurs responsabilités importantes et des programmes renforcés sont proposés dans le cadre du projet de loi, dont les suivants: une nouvelle phase de planification en amont en vue des évaluations de projet, l'amélioration de la collaboration avec d'autres instances, des occasions accrues de participation du public et un renforcement de la transparence et l'appui aux peuples autochtones et au public en ce qui a trait à un rôle renforcé de surveillance des impacts pendant la mise en oeuvre et l'exploitation de projets approuvés.
La dernière fois que l'Agence s'est présentée devant le Comité, nous avons souligné le travail accompli dans la quête de discussions relatives aux ententes de collaboration avec les provinces concernées, à l'appui de l'objectif « un projet, une évaluation ». Ce travail se poursuit, et la plupart des provinces et territoires ont manifesté de l'intérêt jusqu'à maintenant. En outre, l'Agence prévoit de mettre à l'essai plusieurs nouveaux éléments de la Loi sur l'évaluation d'impact proposée avec des promoteurs qui acceptent de le faire, comme la planification en amont et l'analyse des impacts socioéconomiques, pour un projet qui en est aux premières phases d'une évaluation environnementale en vertu de la loi actuelle.
L'Agence continue de promouvoir des initiatives importantes qui favoriseront le succès de la mise en oeuvre de la Loi sur l'évaluation d'impact proposée, y compris au moyen de l'élaboration de politiques et d'orientations pour aider les promoteurs en précisant les principaux concepts et changements. Nous continuons de mettre à contribution le Comité consultatif multilatéral, établi en août 2016 par la ministre de l'Environnement et du Changement climatique, afin de recueillir des conseils auprès de divers groupes d'intérêt sur les principales questions réglementaires et stratégiques avant l'entrée en vigueur de la Loi sur l'évaluation d'impact proposée.
L'Agence établira officiellement sous peu un comité consultatif technique de la science et des connaissances et un comité consultatif autochtone, qui lui fourniront de précieux conseils d'experts et une orientation en vue de la transition vers le nouveau système d'évaluation d'impact proposé.
En ce qui concerne les partenariats avec les peuples autochtones, comme nous l'avons souligné la dernière fois, la nouvelle loi proposée confère à l'Agence le rôle de coordonnatrice des consultations de la Couronne pour tous les projets désignés. Dans ce contexte, l'Agence s'emploiera à assurer une collaboration efficace et des consultations significatives auprès des peuples autochtones. Ces objectifs seront atteints au moyen d'une aide financière accrue aux participants pour les évaluations de projet, ainsi que du lancement d'un nouveau programme de renforcement des capacités qui permettra aux groupes autochtones d'être mieux préparés à participer aux processus d'évaluation environnementale et renforcera leur capacité de fournir une expertise technique en matière d'évaluation d'impact. Cette capacité accrue devrait à son tour se traduire par une participation renforcée aux évaluations fédérales, qui permettra d'assurer que les connaissances, les lois et la culture autochtones sont prises en compte dans les évaluations d'impact et ont une incidence sur les résultats. Ces efforts soutiendront les engagements du gouvernement à l'égard de la réconciliation avec les Autochtones.
L'Agence organise actuellement des ateliers dans toutes les régions du pays afin de mobiliser les groupes autochtones pour l'élaboration de politiques relatives à leur participation aux évaluations d'impact, au nouveau programme de renforcement des capacités autochtones que je viens de mentionner et à l'évaluation des répercussions sur les droits des Autochtones.
L'Agence a également fait des progrès à l'appui de l'approche délibérative du gouvernement en matière d'effets cumulatifs. En collaboration avec d'autres ministères fédéraux, les provinces et les groupes autochtones, l'Agence entreprendra trois évaluations régionales sur cinq ans, ce qui soutiendra la gestion des effets cumulatifs et fournira des renseignements importants pour les futures évaluations de projets. Les travaux relatifs à la première des trois évaluations régionales se poursuivent. Ces travaux porteront sur l'étude des répercussions potentielles de l'exploration pétrolière et gazière extracôtière à l'est de Terre-Neuve-et-Labrador.
En décembre, l'Agence a annoncé la mise en place d'une aide financière dans le cadre de son Programme d'aide financière aux participants, à l'appui de la participation du public et des groupes autochtones à cette évaluation régionale. Cette initiative est menée en collaboration avec le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador, l'Office Canada-Terre-Neuve-et-Labrador des hydrocarbures extracôtiers et Ressources naturelles Canada.
Je vous remercie de me donner l’occasion d’être ici aujourd’hui. Ma collègue et moi serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président et membres du Comité, de me donner l’occasion de me joindre à vous aujourd’hui.
Je m’appelle Michael Nadler. Dans le cadre de mes fonctions normales, je suis vice-président des relations externes et de l’expérience du visiteur à Parcs Canada. Je suis actuellement directeur général par intérim de l’Agence.
[Français]
Je suis accompagné aujourd'hui par M. Sylvain Michaud, qui est le dirigeant principal des finances de Parcs Canada.
Si vous me le permettez, j'aimerais commencer par aborder le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019 de l'Agence Parcs Canada, lequel représente la dernière occasion pour l'Agence de faire des réajustements à son budget principal de 2018-2019.
[Traduction]
Dans sa présentation, l'Agence sollicite une augmentation des crédits de 641 000 $, ce qui porte le total des crédits de l’Agence à 7,19 milliards de dollars pour 2018-2019.
Chers collègues, Parcs Canada demande l’approbation de rajustements à ses crédits pour les quatre postes suivants.
La première est une somme de 467 000 $ liée au financement de la mise en oeuvre des ententes sur les répercussions et les avantages pour les Inuits des parcs nationaux de Baffin et de Ukkusiksalik. Le financement de la mise en oeuvre précédente avait expiré, mais le financement renouvelé a été approuvé récemment pour veiller à ce que les obligations permanentes du Canada puissent continuer d’être respectées dans ces importantes ententes.
Deuxièmement, un transfert de 225 000 $ venant du ministère des Transports pour entreprendre d’importants rapports d’évaluation des risques climatiques afin de déterminer les risques liés aux changements climatiques pour la promenade Gulf Shore à l’Île-du-Prince-Édouard.
[Français]
Troisièmement, il s'agit d'un transfert de 60 000 $ de Parcs Canada au ministère de l'Environnement et du Changement climatique afin d'appuyer un projet pour le Conseil des aînés sous la gérance de l'Assemblée des Premières Nations. Ce financement contribuera à élaborer des systèmes de connaissances autochtones à l'échelle locale et nationale pour améliorer la protection et la conservation de la nature.
[Traduction]
Quatrièmement, il y a un transfert de 35 millions de dollars des crédits pour dépenses de programme de l'Agence vers le poste de dépenses en immobilisations du ministère au profit de son compte des nouveaux parcs et lieux historiques. L'objectif de ce transfert est la création et l'achèvement de parcs nationaux et d'aires marines nationales de conservation — comme le parc national de la Péninsule-Bruce et l'aire marine nationale de conservation du lac Supérieur — ainsi que le développement d'activités.
À la lumière de ces demandes d'ajustement, j’aimerais souligner certaines des réalisations exceptionnelles de Parcs Canada pendant l’exercice en cours pour protéger le patrimoine naturel et culturel du Canada et faire connaître l'histoire de ces lieux spéciaux, notamment l’importance accordée aux relations privilégiées avec les peuples autochtones.
Comme vous le savez, le gouvernement du Canada s’est engagé à conserver 10 % de ses eaux marines et côtières d’ici 2020. Le 30 octobre 2018, une entente de principe a été conclue entre Parcs Canada, Pêches et Océans Canada et la Qikiqtani Inuit Association, la QIA, qui décrit les principaux éléments de la future entente sur les répercussions et les avantages pour les Inuits d’une aire marine nationale de conservation dans Tallurutiup Imanga, dans le détroit de Lancaster au Nunavut. Cette aire protégée, d’une superficie d’environ 109 000 kilomètres carrés, deviendra la plus grande aire protégée de l’histoire du Canada. Nous sommes très fiers de cette réalisation.
Nous sommes tout aussi fiers du travail que nous accomplissons pour rétablir l'ensemble de nos infrastructures vieillissantes partout au pays. Le programme de Parcs Canada, qui consiste à investir une somme sans précédent de 3,6 milliards de dollars dans la restauration d'infrastructures vieillissantes en est maintenant à sa cinquième année et il continue de permettre l'amélioration de nos infrastructures tout en soutenant les économies locales et en contribuant à la croissance du secteur touristique.
En novembre, le ministère a déposé au Parlement le plan directeur Terre, mer et gens de Gwaii Haanas, qui touche la réserve de parc national Gwaii Haanas. Ce plan, le premier en son genre, intègre le savoir historique et contemporain haïda. Il tient également compte des possibilités offertes à ceux qui dépendent de Gwaii Haanas pour leur subsistance. Cela permettra d’accroître le niveau de satisfaction et les possibilités d’apprentissage à Gwaii Haanas, tant pour ses résidants actuels que pour les générations de l'avenir.
Enfin, j’aimerais parler du Budget provisoire des dépenses 2019-2020 de l’Agence Parcs Canada, qui s’élève à environ 361 millions de dollars. Ce budget des dépenses représente les besoins de l’Agence en matière de dépenses pour les trois premiers mois de 2019-2020.
Le Budget provisoire des dépenses va dans le sens de la présentation d’un projet de loi de crédits provisoires en mars, qui présentera au Parlement les besoins financiers anticipés des organisations au cours des premiers mois du nouvel exercice, jusqu’à ce que l’ensemble des crédits puisse être obtenu en juin.
[Français]
Monsieur le président, membres du Comité, j'aimerais encore une fois vous remercier du temps que vous nous avez accordé aujourd'hui.
Nous serons vraiment heureux de répondre à toutes les questions que vous pourriez nous poser. Je voudrais juste confirmer que M. Michaud et moi sommes ici pour répondre à vos questions. Nous avons une bonne et vaste connaissance des activités de l'Agence. Nous sommes donc bien placés pour aider le Comité dans ses délibérations.
[Traduction]
Sylvain et moi avons une vaste connaissance de Parcs Canada. Nous sommes heureux d’être ici et, bien honnêtement, nous sommes très bien placés pour aider le Comité dans ses délibérations d’aujourd’hui.
:
Merci, monsieur le président.
J’aimerais présenter mes excuses au nom de ceux qui ne sont pas présents pour ce qui m'apparaît être un traitement irrespectueux des fonctionnaires du Canada. Je ne pense pas qu’il soit juste de devoir être ici à attendre. Tout le monde savait très bien quel était le but de cette rencontre, mais c'est devenu autre chose.
Toutefois, j’aimerais profiter de l’occasion pour offrir des remerciements et des félicitations à Parcs Canada. J’ai remarqué récemment — et j’ai eu une bonne conversation avec votre ministre à ce sujet — que les Dénés Lutsel K’e ont approuvé le plan pour aller de l’avant avec Thaidene Nëné. J’ai longtemps pagayé là-bas et j’ai fait un peu de travail juridique avec eux sur ce projet d'aire protégée.
J'aimerais profiter de ce contexte public pour féliciter les fonctionnaires des parcs qui, il y a un demi-siècle, travaillaient à ce dossier: des gens comme Bob Gamble, Tom Kovacs, Pat Thomson et d’autres qui sont venus plus tard, Murray McComb et Kevin McNamee. Mon père, bien sûr, y a participé...
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Puis-je commencer par Thaidene Nëné et ensuite...
Avec votre permission, puis-je ajouter quelques noms à cette liste? Steven Nitah, bien sûr, a joué un rôle fondamental dans la négociation qui a précédé la création de cette aire. Votre commentaire est très pertinent dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses, étant donné le transfert de ressources à Environnement Canada pour mieux intégrer le savoir autochtone traditionnel aux activités de conservation. Je suis très heureux de cette observation.
Sans les Dénés Lutsel K’e et le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest, la création de cette aire protégée n’aurait pas été possible. Nous nous réjouissons également de l'approbation retentissante de la collectivité pour la création de cette aire protégée unique. Ce sera vraiment un espace géré de manière collaborative, qui mettra les connaissances traditionnelles des peuples autochtones et la science occidentale au service de la conservation et de la réconciliation. Nous serions ravis de vous accueillir là-bas, alors si jamais le Comité souhaitait visiter Lutsel K’e Dene, je pense qu'il y serait bien reçu. Ce serait un véritable privilège et un plaisir.
Je suis certain que vous pouvez témoigner de la beauté du bras est. C’est un endroit magnifique.
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Merci, monsieur le président.
Mesdames et messieurs, je vous remercie de vos présentations et précisions. Merci d'être ici aujourd'hui.
Le Budget supplémentaire des dépenses (B) 2018-2019 propose de réaffecter à l'interne, au sein d'Environnement et Changement climatique Canada, 6,8 millions de dollars pour appuyer la composante « Démarrage rapide » du Fonds de la nature du Canada et le Programme pilote des gardiens autochtones.
De quels programmes ces fonds de 6,8 millions de dollars sont-ils réaffectés? Les objectifs de ces programmes ont-ils été atteints au cours du présent exercice sans dépenser les 6,8 millions de dollars?
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En ce qui concerne l'évaluation des projets, nous avons toujours été très engagés auprès des groupes autochtones. L’Agence offre depuis longtemps un programme d’aide financière aux participants. Nous annonçons l’octroi de subventions et de contributions pour permettre aux collectivités autochtones de présenter une demande de participation active lors des évaluations de projets. Cela se poursuivra. Nous avons déjà fait de nombreuses annonces concernant ce type de financement à la suite de diverses évaluations de projets.
De plus, mon collègue a parlé des ateliers que nous offrons présentement partout au pays. Dans le cadre du programme d’aide financière aux participants, nous avons également été invités à participer à un dialogue public sur les politiques.
Nous organisons des ateliers partout au pays pour discuter des aspects de politiques et d'orientation du projet de loi. C’est un élément important qui nous permet de nous assurer de la participation des collectivités touchées aux différentes étapes d'élaboration des politiques, des lignes directrices et des règlements éventuels en appui au projet de loi, s’il devait être adopté.
En plus des discussions et des ateliers qui ont lieu partout au pays avec les collectivités autochtones, nous organisons également des séances avec des membres de l’industrie et des organisations environnementales. Comme mon collègue l’a souligné, nous continuons également d’appuyer un comité consultatif multipartite composé de membres des organisations autochtones nationales, d'associations industrielles et d'organisations environnementales et non gouvernementales.
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Il y a eu un certain nombre de développements récemment. J’ai ici une liste assez détaillée et les succès y sont nombreux. Je pense qu’il y a beaucoup d'activité autour de l’infrastructure verte et des ententes bilatérales avec les provinces en matière d’infrastructure. En ce qui concerne l’évolution de la réglementation, un certain nombre de projets de règlement ont été publiés et John pourrait vous en dire davantage à ce sujet — notamment sur nos efforts pour accélérer l’élimination progressive des centrales au charbon. La tarification du carbone, bien entendu, va de l’avant, comme on le sait et comme on l’a bien documenté.
Au chapitre des programmes de financement, je sais que nos collègues de RNCan ont créé un certain nombre de programmes et admis un certain nombre de propositions de projets, notamment pour les collectivités qui envisagent de délaisser la production d’électricité au diesel qui, comme le Comité le sait bien, est une forme sale et coûteuse de production de chaleur et d’électricité. Un certain nombre de projets vont de l’avant, y compris dans un certain nombre de collectivités autochtones. Le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone continue d’investir dans des programmes et des projets avec les provinces.
Nous avons lancé un appel de propositions et évalué des propositions liées à un sous-volet du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone qui cible des projets individuels. Une annonce a été faite. C’est le projet du centre-ville de Toronto qui consiste à prendre l’eau froide du fond du lac Ontario et à l’utiliser pour refroidir les tours de bureaux. Nous sommes en train d'étendre ce projet. Ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres, mais nous pouvons nous attendre à des annonces sur nombre d'autres projets dans un proche avenir.
Nous disposons également d'un autre fonds de réserve, issu du Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone, qui cible les projets de plus petite envergure. L'objectif était d'éviter que les collectivités autochtones aient à concurrencer les sociétés multinationales, alors nous avons un fonds pour les grands projets et un autre pour les plus petits. La date limite pour la réception des propositions est en mars. Nous nous attendons à recevoir toute une gamme de projets que nous évaluerons et, nous l’espérons, que nous financerons. Il y a beaucoup d’autres choses dont nous pourrions probablement parler, mais ce sont là certains des points saillants.
John, avez-vous quelque chose à ajouter au sujet de la réglementation?
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Je vais intervenir, Mike.
En regardant l’horloge, je vois que nous sommes un peu en retard. Nous avions initialement demandé à nos invités de comparaître de 15 h 30 à 16 h 30. J'aimerais savoir si nos invités peuvent rester un peu plus longtemps.
Quelqu’un doit-il prendre les enfants à la garderie ou autre chose du genre?
D’accord, dans ce cas j’aimerais passer aux trois collègues qui n’ont pas eu la chance de parler. Ils disposaient de six minutes. Nous n’allons pas passer à la dernière partie de notre réunion, l’examen du rapport, aujourd’hui. Nous allons nous en tenir à cela. J’aimerais que les collègues de ce côté-ci aient un peu de temps.
Il reste encore du temps à Mme Trudel. Si vous souhaitez poser plus de questions, faites-moi signe à n’importe quel moment et nous vous laisserons intervenir. Nous n’irons pas jusqu’à la fin, mais j’aimerais que Darren, Joe et Julie aient également du temps pour intervenir. Ensuite, madame Trudel, si vous avez d’autres questions, dites-le-nous.
Darren, Joe ou Julie, avez-vous quelque chose à ajouter?
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Parcs Canada gère un très grand nombre d’actifs. Un certain nombre de ces actifs sont des lieux patrimoniaux, et certains d’entre eux risquent d’être touchés par les changements climatiques. D’autres comprennent des infrastructures de transport importantes. En fait, comme le Comité le sait probablement, Parcs Canada est responsable d’un certain nombre de routes provinciales et de certaines parties de l'autoroute transcanadienne.
Transports Canada possède un programme d’évaluation de ces actifs qui tient compte des risques possibles liés aux changements climatiques pour ces corridors de transport importants. Nous sommes responsables d'un certain nombre de ces autoroutes et nous sommes préoccupés par le risque que les changements climatiques posent pour ces actifs. Nous allons continuer de travailler avec Transports Canada à leur évaluation.
En ce qui concerne ses biens du patrimoine bâti, Parcs Canada assume les risques internes qu'il doit gérer et il les gère sans aide extérieure. Un certain nombre des endroits dont nous sommes responsables font l’objet d’une évaluation dans le but de déterminer les mesures d’atténuation à prendre pour les protéger contre les répercussions des changements climatiques.
Vous avez tout à fait raison, monsieur Fisher, le nombre de ces propriétés que nous devons évaluer est en croissance à l’heure actuelle.
Merci de votre patience et merci d’être avec nous aujourd’hui.
Je crois que c’est l’exposé que vous avez fait, monsieur Kerr — merci beaucoup —, sur lequel j’ai quelques questions. Selon la Loi sur l’évaluation d’impact proposée, l'Agence deviendrait l’organisation responsable. Je pense que vous allez mener un certain nombre de projets pilotes pour voir comment mettre tout cela en branle.
Pour ma propre compréhension, en quoi ce projet pilote sera-t-il également avantageux pour les entreprises qui tentent d’effectuer une partie du développement qui nécessite l’application de notre nouvelle loi? Pouvez-vous nous en parler?
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Nous examinons actuellement des évaluations faites en fonction du système actuel avec des entreprises qui nous ont approchés pour nous dire qu’elles aimeraient lancer un projet pilote avec nous pour mettre à l’essai certaines des idées énoncées dans le projet de loi , parce qu’elles y voient de nombreux avantages. C'est principalement le segment sur la planification en amont qui les intéresse, car grâce à elle, elles voient la possibilité de planifier des lignes directrices adaptées à l’étude d'impact et d'examiner les plans de consultation. Certaines entreprises nous ont demandé de mettre cela à l'essai. Dans quelques-uns de ces cas, notre personnel travaille de concert avec des entreprises pour jeter les bases de leur projet.
Certaines entreprises ont dit que ce qu’elles trouvent particulièrement intéressant dans le projet de loi , c’est la planification en amont et la capacité d'action. C'est un processus qui offre des certitudes quant à l'information requise et quant aux personnes à consulter et à mobiliser à la fin.
Un autre aspect de la question dont Alan a parlé dans son exposé est l’évaluation régionale que nous effectuons actuellement au large des côtes de Terre-Neuve-et-Labrador. C’est ce que nous faisons avec le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador et l’Office des hydrocarbures extracôtiers. L’objectif de ce projet pilote — et nous travaillons avec les promoteurs qui font du forage exploratoire en mer — est d’examiner les puits d’exploration et d’effectuer une évaluation régionale.
Le projet se déroule dans cette région géographique particulière, mais il est aussi propre à un type d’activité, c’est-à-dire le forage exploratoire. L’intention derrière cela a été discutée dans un document de consultation que nous avons rédigé sur la liste des projets et sur des activités concrètes. Le jour du dépôt du projet de loi, un document de consultation a également été publié pour examiner le règlement sur la désignation des projets. Ce que l’on dit dans ce document, c’est que si l’évaluation régionale était positive, il serait possible d’exempter ces activités d’une autre évaluation d’impact.
D’une part, on fait une évaluation régionale pour assurer aux Canadiens que le projet a été évalué, mais comme le forage exploratoire est très rapide, on n'a pas à demander à un promoteur de se soumettre à un long processus pour une très courte activité. Ainsi, on obtient une garantie environnementale, mais plus rapidement.
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Je vais répondre à cette question également.
Vous avez soulevé la question de l’élaboration concertée de politiques. Nous essayons de concevoir des politiques de façon collaborative dans tous les domaines, mais en particulier dans des domaines comme le savoir autochtone. Il est très important que ce soient des membres des communautés autochtones qui donnent leur point de vue sur notre façon de traiter le savoir autochtone.
Dans ce cas particulier, ce sont les aînés de l’Assemblée des Premières Nations qui organisent des séances partout au pays pour parler à d’autres aînés du savoir autochtone, de la façon dont il devrait être défini, traité et utilisé. Ils nous fourniront ensuite un rapport collectif que nous pourrons utiliser dans le cadre de notre travail.
Dans le cas de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, nous devons établir un cadre stratégique et des lignes directrices sur la façon dont le savoir autochtone sera utilisé dans les études d’impact. Ce sera un outil extrêmement important que nous pourrons intégrer à notre travail de conception de politiques.
En même temps, nous avons aussi des collègues qui organisent des ateliers partout au pays pour parler de notre politique sur le savoir autochtone. C’est une question à deux volets, en quelque sorte, parce que le travail de l’APN est axé précisément sur les aînés, mais nous voulions aussi que les ateliers qui sont organisés partout au pays s'adressent aux collectivités et aux autres organisations sur le savoir autochtone. Nous faisons les deux et nous allons tenir compte des commentaires et ensuite concevoir une politique de façon concertée.
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Je peux vous donner une brève mise à jour, mais je vais commencer par la réponse du ministre, à savoir que le Comité a cerné un certain nombre d’améliorations qui pourraient être apportées à la mise en oeuvre de la loi et que le ministère s’est engagé à en apporter le plus grand nombre possible. Une bonne partie de ce travail est en cours et sera reflétée dans le prochain rapport annuel de la LCPE.
Il y a également certains éléments que le Comité a recommandés et qui nécessiteraient des modifications à la loi. Le gouvernement s’est engagé à examiner ces recommandations et à présenter des modifications à la loi à la prochaine législature, donc après les élections. Entretemps, le gouvernement s’est également engagé à continuer de discuter avec les intervenants de l’ensemble des modifications possibles, y compris celles qui ont été recommandées par le Comité, en mettant l’accent sur trois séries d’amendements.
L’une d’elles concerne le soi-disant plan de gestion des produits chimiques, qui relève en fait de plusieurs organismes responsables de la protection de l’environnement cités dans la loi, de même que des organismes scientifiques et réglementaires. Au cours de la dernière année, nous avons beaucoup consulté les intervenants sur la façon dont ce programme pourrait être amélioré et réorienté à l’avenir et ceci se poursuivra pendant au moins une autre année.
Deuxièmement, il y a les lacunes réglementaires dans les réserves des Premières Nations. Nous avons entrepris des consultations avec les Premières Nations, en collaboration avec RCAANC, parce que nous voyons cela comme une sous-question dans le sujet plus vaste de la gouvernance dans les réserves. Encore une fois, l’objectif sera de mener ces consultations et de les utiliser pour informer tout nouveau gouvernement, après l’automne 2019, des options qui s’offrent à lui pour régler ce problème.
La troisième question très précise que le ministre nous a fait promettre d'aborder est celle de la réflexion et de la consultation, tant avec les intervenants externes qu’avec le ministère de la Justice, au sujet des droits environnementaux fondamentaux. Ces discussions sont en cours.