Nous revenons à l'étude de la Loi fédérale sur le développement durable. Conformément à l'ordre de renvoi du jeudi 19 octobre, le Comité reprend son étude du projet de loi , Loi modifiant la Loi fédérale sur le développement durable.
Nous accueillons parmi nous des invités du Bureau du vérificateur général du Canada.
Nous recevons Julie Gelfand, commissaire à l'environnement et au développement durable. Bon retour parmi nous.
Nous accueillons également Andrew Ferguson, directeur principal, Andrew Hayes, directeur principal, et James McKenzie, directeur principal.
Nous allons vous céder la parole. Vous connaissez la procédure. Lorsqu'il ne vous restera qu'une minute, je vais lever la carte jaune, et lorsque je lèverai la carte rouge, je ne vous demande pas de vous interrompre, mais de conclure vos remarques.
[Français]
Madame la présidente, je suis heureuse de comparaître devant vous aujourd'hui pour parler de la Loi fédérale sur le développement durable.
Comme vous l'avez indiqué, je suis accompagnée de directeurs principaux au Bureau du vérificateur général, soit par MM. Andrew Hayes, James McKenzie et Andrew Ferguson. MM. McKenzie et Ferguson ont travaillé très longtemps avec la précédente version de la Loi fédérale sur le développement durable. Ils sont donc des experts en la matière.
En tant que commissaire à l'environnement et au développement durable, je me sens investie de la responsabilité particulière d'aider le Comité dans son examen du projet de loi . Mes observations sont fondées sur les travaux d'audits et sur les stratégies de développement durable que le Bureau réalise depuis 20 ans. Elles porteront premièrement sur l'élargissement de l'orientation de la loi pour inclure les aspects sociaux et économiques du développement durable; deuxièmement sur les nouveaux principes proposés; et troisièmement sur les rapports sur les progrès accomplis en matière de développement durable et l'amélioration de la reddition de comptes.
[Traduction]
J'ai été heureuse de constater que l'objectif proposé pour la nouvelle loi est de définir une stratégie fédérale de développement durable qui rend le processus décisionnel en matière de développement durable plus transparent et fait en sorte qu'on soit tenu d'en rendre compte.
Selon mon interprétation de l'article 3 du projet de loi et des commentaires formulés par la ministre de l'Environnement et du Changement climatique du Canada devant le Comité, je crois comprendre que la Stratégie fédérale de développement durable, qui est obligatoire aux termes de la loi, doit respecter et appuyer les engagements pris par le Canada à l'international, notamment le Programme 2030 des Nations unies et les objectifs de développement durable, la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones et la Convention de Paris.
Même si certaines des modifications apportées à la loi semblent adhérer aux trois volets du développement durable, je m'inquiète de la portée limitée de l'article 10.1, qui cible uniquement les impacts environnementaux.
De même, j'estime que la mise en oeuvre de la Loi fédérale sur le développement durable exigera une approche pangouvernementale. À cet égard, il est indispensable d'avoir une structure de gouvernance rigoureuse.
Je recommande donc que le Comité examine la possibilité de modifier l'article 10.1 afin d'autoriser le Conseil du Trésor et la ministre de l'Environnement et du Changement climatique à établir des politiques et des directives visant les répercussions sur le développement durable des activités du gouvernement et les rapports sur les progrès accomplis en matière de développement durable.
[Français]
Je suis heureuse de constater que le projet de loi prévoit divers nouveaux principes qui doivent être pris en considération dans la préparation de la Stratégie fédérale de développement durable et des stratégies ministérielles de développement durable. Mon bureau se fondera sur ces principes pour auditer la Stratégie fédérale de développement durable et les 90 stratégies ministérielles de développement durable.
Cela dit, nous prévoyons qu'il pourrait être difficile pour nous de déterminer si les principes ont été mis en oeuvre, car plusieurs laissent place à l'interprétation.
Conformément au principe énoncé au paragraphe 5a) modifié, les membres du Comité voudront peut-être considérer la possibilité d'enchâsser la directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale stratégique dans la Loi fédérale sur le développement durable. Cela pourrait favoriser la prise en compte des répercussions économiques, sociales et environnementales de toutes les décisions.
[Traduction]
Notre bureau soutient les modifications proposées qui obligeront plus de 90 ministères et organismes à établir et à mettre en oeuvre des stratégies de développement durable et à en rendre compte tous les ans. J'estime qu'il s'agit d'une mesure positive pour l'intégration des facteurs liés au développement durable aux décisions prises dans l'ensemble du gouvernement.
Je prévois évaluer les stratégies ministérielles de développement durable par rapport à la Stratégie fédérale de développement durable, la SFDD, aux principes énoncés dans l'article 5 du projet de loi et aux engagements à l'échelle internationale énoncés dans l'article 3, l'objet de la loi. J'examinerai dans quelle mesure les stratégies ministérielles de développement durable appuieront les engagements pris par le Canada à l'international, en particulier le Programme 2030 des Nations unies et les objectifs de développement durable. Je m'attends à ce que la plupart des ministères doivent aller au-delà de l'écologisation des opérations gouvernementales. De plus, j'examinerai la manière dont les ministères évalueront leurs politiques et leurs programmes pour respecter ces engagements à l'international et la façon dont ils appliqueront les principes énoncés dans le projet de loi à toutes leurs activités.
Par suite de ces modifications, je vais continuer de remplir mon rôle statutaire en ce qui concerne la surveillance des stratégies de développement durable. Cela dit, je vais devoir auditer près de 70 entités de plus. Le Comité doit savoir que cette modification aura des répercussions sur les ressources du Bureau.
Vu l'augmentation du nombre d'entités qui prépareront des rapports sur les progrès accomplis, je recommande fortement de normaliser les rapports sur les stratégies ministérielles de développement durable dans l'ensemble du gouvernement. Ce que je veux dire par normaliser, c'est que les résultats de tous les ministères et organismes devraient être présentés au même moment pendant l'année et dans un format uniforme afin de permettre aux Canadiens de comprendre les résultats qui ont été atteints et à mon bureau de présenter des évaluations utiles de ces résultats aux parlementaires.
En tant qu'auditeurs, nous sommes pour le renforcement de la reddition de comptes à l'égard des résultats. Pour ce faire, la loi pourrait notamment exiger expressément que les administrateurs généraux ou les ministres reconnaissent leur responsabilité en confirmant l'exhaustivité et l'exactitude de leur rapport d'étape sur les activités concernant le développement durable de leur entité.
[Français]
On pourrait aussi renforcer la reddition de comptes, dont il a été longuement question au cours de l'examen précédent de la Loi fédérale sur le développement durable réalisé par le Comité, en intégrant dans les ententes de rendement des administrateurs généraux des mécanismes de reddition de comptes en ce qui a trait aux résultats liés au développement durable.
Madame la présidente, je félicite les membres du Comité pour le travail qu'ils accomplissent et j'espère que mes suggestions leur seront utiles.
Je termine ainsi ma déclaration d'ouverture. Nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
:
Je me rappelle lorsque j'ai participé aux efforts de développement durable du premier ministre Gary Filmon. Ces efforts étaient dirigés par le cabinet du premier ministre, qui assurait une égalité parmi les ministres.
C'est un aspect qui me préoccupe vivement. Si le bureau de la ministre de l'Environnement publie — et je cite — un « mauvais rapport » sur un ministère, c'est essentiellement un droit de veto.
Pour ce qui est des répercussions socioéconomiques, madame la commissaire, à votre avis, cela inclut-il une évaluation des occasions perdues pour l'économie et la création d'emplois si un projet ne va pas de l'avant? Par exemple, nous savons que le Canada construit des pipelines d'une manière très respectueuse de l'environnement. Lorsque le projet Énergie Est n'a pas abouti, des milliers d'emplois ont été perdus, et ce n'est qu'un exemple. Ne pensez-vous pas qu'une évaluation des coûts associés à la perte de projets écologiquement viables devrait faire partie de l'évaluation?
C'est toujours un plaisir de vous accueillir, vous et votre groupe. Nous vous sommes très reconnaissants pour le travail que vous faites.
Il y a beaucoup d'uniformité dans vos recommandations, commissaire, comme c'était le cas il y a plus d'un an lors de votre témoignage, à l'époque où je ne siégeais pas au Comité.
Il y a plusieurs choses étranges à propos de ce projet de loi. En fait, il s'agissait d'une occasion de moderniser la loi de façon à ce que les ministères et organismes soient tenus d'effectuer des évaluations fondées sur le développement durable et non sur le facteur étroit de l'environnement. Pourtant, dans ce projet de loi et ce qui reste de la loi actuelle, il y a toujours des irrégularités. Parfois il est question de l'environnement, parfois du développement durable. Donc, je vous remercie d'avoir attiré notre attention sur la question.
À mon avis, il aurait fallu repartir à zéro. Cependant, j'ai fait plusieurs propositions de changements. Malheureusement, nous ne pouvons pas proposer certains des changements que vous recommandez, car ils ne concernent pas ce projet de loi.
Une des choses que je trouve étranges, c'est que ce projet de loi recommande que le Conseil du Trésor soit autorisé à publier des lignes directrices. Pourtant, selon l'article 6 de la loi, il revient au Conseil privé d'assumer la supervision, mais il n'est nullement question de la publication de lignes directrices.
J'ai pris note de votre recommandation raisonnable précédente selon laquelle la directive du Cabinet devrait être enchâssée dans la loi afin que les deux soient liées. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi le ministre est responsable de la politique sur le développement durable pour une entité, alors que le Conseil privé dit que pour toute politique, directive, dépense ou décision, une évaluation du développement durable doit avoir lieu.
Selon vous, y a-t-il lieu d'effectuer un second examen et de jumeler les deux afin d'avoir une certaine uniformité?
C'est intéressant comme commentaire, car il y a quelques années, plusieurs d'entre nous ont plaidé une affaire qui s'est rendue jusqu'à la Cour suprême — Friends of the Oldman River Society c. Canada (ministre des Transports) — où il a été prouvé, et c'était mon argument, qu'une directive du Cabinet est exécutoire. Donc, vous voudrez peut-être y réfléchir et les gens devraient prendre note qu'une directive du Cabinet est exécutoire.
Je remarque que, selon la loi, le ministre peut établir des règlements. En fait, j'imagine que ce serait le Cabinet qui établirait les règlements.
:
Peut-être que l'on pourrait se servir de règlements dans la loi afin de rendre exécutoire en droit la directive du Cabinet. Depuis que cette loi existe, aucun règlement n'a jamais été créé. Donc, si nous n'arrivons pas à modifier la loi, il s'agirait peut-être d'une façon simple de régler la question.
Je tiens à vous remercier d'avoir signalé qu'il manquait quelques éléments aux principes. La a dit que la DNUDPA sera exécutoire dans toutes les décisions du gouvernement. Il est donc essentiel que cette déclaration soit abordée dans cette mesure législative.
Malheureusement, puisque le gouvernement n'a pas proposé de modifier les dispositions relatives à la nomination d'un représentant du ministère de l'Environnement pour fournir l'orientation, en vertu des règles, nous ne pouvons pas proposer une modification. Toutefois, c'est une question que vous avez déjà soulevée. Lors de son examen précédent de cette loi, le Comité a remarqué que tous les autres pays semblent avoir adopté cette orientation. C'est donc une bonne recommandation. Malheureusement, nous avons les mains liées par les règles relatives au processus légal. Espérons que d'autres modifications seront apportées afin de changer les choses.
À mon avis, le problème général demeure: Si le ministère de l'Environnement fournit l'orientation, on considérera qu'il ne s'agit que d'une évaluation environnementale. Ce changement pourrait envoyer un message selon lequel il faut aller au-delà de l'environnement lors du développement d'une stratégie et tenir compte des conséquences socioéconomiques. Mais, jusqu'à ce que cela soit fait...
C'est ce que vous semblez dire, mais vous continuer à formuler les mêmes recommandations très raisonnables et constructives. Malheureusement, à mon avis, nous avons les mains liées quant aux modifications que nous pouvons proposer. J'accueillerais favorablement toute recommandation de votre part sur la façon de procéder, dans le cadre actuel. Une option serait que le Cabinet établisse des règlements.
:
Sur le plan national, le Canada est le seul pays à avoir placé le Commissaire à l'environnement et au développement durable au sein du bureau de la plus haute institution de vérification. Il existe sept ou huit autres commissaires nationaux à l'environnement et au développement durable et aucun ne fait partie du bureau du vérificateur.
Il est vrai qu'il y a dans la Loi sur le vérificateur général un article qui dit que satisfaire aux besoins des générations à venir fait partie de notre mandat. Toutefois, le bureau du vérificateur doit respecter une méthodologie de vérification. Nous devons demeurer objectifs et ne traiter qu'avec des faits. Donc, ce modèle comporte des avantages et des inconvénients. Pour ce qui est de satisfaire aux besoins des générations à venir, je pourrais me concentrer sur cet aspect en choisissant de bonnes vérifications à effectuer sur le sujet, mais, souvent, je ne peux pas donner mon opinion qui s'appuie sur quelque 30 années d'expérience dans le domaine, car je fais partie du bureau du vérificateur. Il y a des avantages et des inconvénients.
Toutefois, les commissaires à l'environnement et au développement durable qui ne font pas partie du bureau du vérificateur ont un désavantage en ce sens qu'il est plus facile pour eux de dire « Cette personne est une écolo. Nous n'avons pas à tenir compte de ce qu'elle dit », alors que quand je parle d'une vérification, je m'exprime au nom du vérificateur général. Il est très difficile pour moi de rejeter cela, car nous utilisons exactement la même méthodologie que le vérificateur général.
C'est une réponse longue et complexe pour dire que ce n'est pas clair et qu'il y a des avantages et des inconvénients à ce que le bureau du commissaire soit inclus dans le bureau du vérificateur. Est-ce que cela vous est utile?
:
Je sais que dans les années 1990, il y a eu un grand débat à savoir où placer le Commissaire à l'environnement et au développement durable. Devrait-il s'agir d'un agent du Parlement distinct? Il y a eu tout un débat sur la question. Puis, le vérificateur général de l'époque, Denis Desautels, a fait valoir que ce poste devrait être inclus dans le bureau du vérificateur.
Je sais qu'au cours de mes trois années et demie, presque quatre ans, à titre de commissaire, des députés m'ont demandé mon opinion concernant cette décision, et je dis toujours que cette décision revient au Parlement. Je peux vous parler des avantages et des inconvénients à faire partie du bureau du vérificateur, et il y a des avantages importants, mais cela me limite dans ce que je peux dire au sujet des vérifications que j'ai effectuées. Toutefois, j'ai le loisir de choisir les vérifications que je veux effectuer.
Si le gouvernement dit « Nous allons satisfaire aux besoins des générations à venir », je pourrais trouver une façon de vérifier si le gouvernement est prêt à satisfaire ces besoins. Ce n'est pas clair. Je n'ai aucune recommandation précise à ce sujet. Ceux d'entre vous qui ont eu à composer avec le commissaire depuis 20 ans...
:
Madame la présidente, merci.
Je vous remercie, madame Gelfand. C'est toujours un plaisir de vous recevoir ici. J'aime beaucoup parler aux gens du Bureau du vérificateur général, car je me sens en sécurité. Je vous salue, vos directeurs et vous-même, et vous remercie d'être avec nous.
Dans votre présentation, vous avez parlé des nouveaux principes proposés. Lorsque vous parlez de principes, ce sont bien ceux de l'équité intergénérationnelle; de la prudence; du pollueur-payeur; de l'internalisation des coûts; de l'ouverture et de la transparence; de la contribution des peuples autochtones; de la collaboration; et de l'approche axée sur les résultats.
Ma question sera très simple, madame la commissaire. Ne noie-t-on pas le poisson? N'y en a-t-il pas trop? À un certain moment, ne s'y perd-on pas à vouloir ratisser très large, ce qui peut faire en sorte qu'on n'atteigne pas nos objectifs? Lorsque nous mettons une loi en place, notre but est de l'améliorer. Toutefois, lorsqu'on vise tous azimuts et qu'on veut satisfaire tout le monde et tous les principes, je crois qu'on s'y perd.
J'aimerais vous entendre à ce sujet.
:
C'est une question très intéressante.
Jusqu'à maintenant, nous avons examiné les principes et nous nous sommes dit certaines choses.
D'abord, il est parfois difficile d'être très précis. Par exemple, en ce qui concerne le principe de prudence ou celui de pollueur-payeur, va-t-on vraiment calculer le coût de toute la pollution? C'est ce que signifie le principe du pollueur-payeur.
Nous nous inquiétions un peu. Nous nous sommes dit deux choses. Premièrement, nous nous sommes demandé si nous pouvions être plus précis relativement à ce que nous voulons dire. Cela nous aiderait.
Deuxièmement, nous allons auditer la Stratégie fédérale de développement durable et les stratégies dans chaque ministère. Nous allons devoir les auditer avec ces filtres. Nous allons examiner tous les programmes et toutes les stratégies des ministères et vérifier s'ils ont incorporé tous ces principes dans leur travail. C'est une tâche considérable.
Si j'étais au ministère de la Santé, par exemple, et que j'entendais la commissaire dire cela verbalement devant tout le monde, je crois qu'il y aurait un peu de panique, parce que, selon moi, chaque ministère considère que sa stratégie de développement durable porte simplement sur l'écologisation des activités gouvernementales. Or c'est beaucoup plus important que cela.
Je vais donc examiner les principes. J'aimerais qu'ils soient plus précis, mais je peux vous affirmer que nous allons y arriver. Nous ne sommes pas certains exactement de quelle manière nous allons le faire. Toutefois, je vais demander à mes collègues, qui sont très brillants, d'élaborer une méthodologie pour pouvoir auditer la stratégie fédérale ainsi que les stratégies ministérielles.
Dans un autre ordre d'idées, vous savez sans doute que je siégeais auparavant au Comité permanent des comptes publics. J'ai beaucoup de respect pour le vérificateur général ainsi que pour vous et les membres de son équipe. Encore une fois, je vais vous demander si vous disposez des moyens nécessaires pour imposer — je dis bien « imposer » — aux ministères le respect des règles. Le vérificateur général et vous, en tant que commissaire, faites des recommandations. Les ministères disent être d'accord sur ces dernières et indiquent leur intention de s'y conformer.
Bien sûr, après un an il est possible de vérifier ce qui a été fait ou non, mais est-ce que des sanctions sont appliquées? Les ministères ont-il l'obligation de rendre des comptes?
C'est là que réside le problème. Tout le monde, ici, est plein de bonne volonté.
:
Je vais vous aider, oui.
Je recommande au Comité d'examiner attentivement les objectifs de développement durable, y compris les cibles et les indicateurs, ainsi que les indicateurs de Statistique Canada, qui ne sont pas encore terminés. Les indicateurs, les cibles et les objectifs de développement durable donnent une très bonne définition générale et complète du développement durable, qui comprend les bons emplois, l'infrastructure, l'innovation, l'énergie et d'autres facteurs. Nous auditerons le gouvernement fédéral pour déterminer s'il atteint des cibles très précises liées aux ODD. Cela fait partie de notre stratégie de développement durable. Notre objectif est de faire en sorte que le plus grand nombre possible de mes audits et de ceux du vérificateur général mesurent des indicateurs très précis relatifs aux cibles et aux objectifs de développement durable.
Selon moi, si vous cherchez un ensemble très vaste d'indicateurs et de cibles, vous les trouverez dans les ODD. À ce point-ci, je présume que Statistique Canada doit avoir établi peut-être 50 % des indicateurs pour le Canada. Une fois que le ministère aura établi les indicateurs pour l'ensemble des ODD, ces indicateurs permettront de déterminer si les ministères ou le Canada sont en voie d'atteindre la durabilité.
La normalisation est un sujet intéressant. J'ai siégé pendant un an à un comité en Alberta chargé d'élaborer une politique gouvernementale sur les terres humides. Il nous a fallu un an pour obtenir une définition des terres humides, dont nous avions besoin pour établir des critères.
Selon moi, pour que les gens aillent plus loin que la simple écologisation de certaines choses, votre défi est de faire en sorte que les mesures viennent de la base. Je connais très bien les examens ACT, SAT, MCAT et LSAT et la façon dont ils ont été conçus. Ils concernent les études postsecondaires et ils ont été créés dans le but de normaliser l'évaluation des étudiants. Ce sont toujours des défis immenses. Vous dites que 20 % prennent des mesures et que 80 % ne font rien, mais vous considérez l'écologisation comme quelque chose de superficiel.
Personnellement, j'aime mieux la carotte que le bâton. Comment pouvons-nous inciter les gens à adopter une approche? À mon avis, les sanctions et les punitions ne permettent pas d'obtenir ce que l'on veut ou ce dont on a besoin. Depuis des siècles, la comptabilité repose sur les chiffres et les principes, mais nous entrons dans une nouvelle ère. Or, pour que vous accomplissiez votre travail — et vous parlez de faire rapport aux parlementaires et d'effectuer des évaluations constructives. Ce que je me demande, c'est ce que sont des commentaires constructifs que les ministères et les fonctionnaires comprennent.
Pour moi, c'est l'essentiel. Les lois ne me disent rien. Je veux que les gens des ministères reçoivent des commentaires constructifs qui leur montrent les changements qu'ils ont apportés ou les mesures qu'ils doivent prendre. Selon moi, c'est à cela que sert un audit.
Comment pourrions-nous faire en sorte que des critères constructifs soient élaborés à partir de la base? J'aime la normalisation et les dates communes. Vous avez déjà mentionné certaines choses, mais selon vous, que faudrait-il faire?
:
Merci. Je remercie le Comité de son appui.
Le Comité a fait une étude et a présenté des recommandations pour que cela relève d'un échelon supérieur, pour qu'un ministère ou un organisme gouvernemental soit chargé de la surveillance à cet égard. Le gouvernement a refusé et a indiqué qu'il souhaiterait que cela relève du ministère de l'Environnement.
Vous avez indiqué que l'examen des répercussions socio-économiques est la norme, que nous avons adopté des mesures adéquates à cet égard, mais que nous n'avons pas vraiment tenu compte des questions environnementales. Je comprends l'avantage de demander au ministre de l'Environnement de veiller à ce que cet autre aspect soit inclus. Je comprends donc pourquoi le gouvernement a décidé d'agir ainsi. Je comprends également ce qui nous a amenés à recommander que cela relève d'un autre échelon.
Pourriez-vous faire des commentaires à ce sujet? J'essaie simplement de comprendre. C'est très important, tant pour moi que pour le Comité, étant donné notre recommandation en ce sens, mais je comprends également la pertinence de l'avenue choisie par le gouvernement. J'aimerais avoir votre opinion à ce sujet.
:
Merci, madame la présidente.
Je suis heureux de cette occasion de parler du travail qu'effectue le Centre pour un gouvernement vert au Secrétariat du Conseil du Trésor pour concrétiser l'engagement pris dans le cadre de la Stratégie fédérale de développement durable de réaliser un gouvernement vert.
Comme vous le savez, le projet de loi reconnaîtrait formellement le rôle de leadership du Secrétariat du Conseil du Trésor dans l'écologisation des opérations gouvernementales.
Il est important de souligner que le Centre pour un gouvernement vert complétera le rôle de chef de file que joue Environnement et Changement climatique Canada en matière de développement durable en général pour le gouvernement du Canada.
Plus particulièrement, le Centre donnera des conseils et fournira des services de coordination aux ministères relativement à l'engagement pour « Un gouvernement à faible émission de carbone » dans le cadre de la Stratégie fédérale de développement durable.
[Français]
Les modifications proposées à la Loi fédérale sur le développement durable augmenteraient le nombre d'organisations qui font rapport sur la Stratégie et, par conséquent, sur l'engagement à l'égard de l'objectif intitulé « Un gouvernement à faible émission de carbone ». Cela est compatible avec l'augmentation de l'inventaire des émissions fédérales de gaz à effet de serre que maintient le Centre pour un gouvernement vert, afin de couvrir plus de ministères et d'organismes.
[Traduction]
Réduire les émissions de gaz à effet de serre du pays est une priorité pour le gouvernement du Canada. Le Canada s’est engagé à réduire ses émissions nationales de 30 % par rapport au niveau de 2005 d’ici 2030.
Dans la Stratégie fédérale de développement durable de 2016-2019, le gouvernement du Canada s’est engagé à donner l’exemple en adaptant ses opérations pour qu’elles soient à faible émission de carbone. Le gouvernement fédéral s’est fixé comme objectif de réduire les émissions de GES de 40 % d’ici 2030.
Dans le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, le gouvernement s’est aussi engagé à utiliser de l’électricité 100 % propre d’ici 2025.
[Français]
Le Centre pour un gouvernement vert a vu le jour au Secrétariat du Conseil du Trésor à l'automne 2016 pour que les engagements à l'égard de l'objectif « Un gouvernement à faible émission de carbone » soient respectés.
[Traduction]
Le Centre a pour mandat de faire le suivi des émissions fédérales et d’en rendre compte; de coordonner les efforts globaux du gouvernement pour écologiser ses opérations; de rechercher des résultats pour atteindre les objectifs d’écologisation du gouvernement.
Plus tôt cette année, nous avons organisé deux tables rondes pour explorer deux sujets importants. La première était destinée aux employés fédéraux et visait à les mobiliser à propos de l’écologisation des opérations gouvernementales. La deuxième rassemblait nos partenaires du milieu des affaires et du monde académique pour qu’on apprenne de leurs expériences liées à l’écoapprovisionnement et à l’adoption de technologies propres.
En juillet, le Centre a publié dans la section « Écologiser le gouvernement » du site Canada.ca des données montrant que les émissions de GES du gouvernement ont été réduites de 19 % en 2014-2015 par rapport au niveau de 2005-2006. L’inventaire, qui est rendu public par le portail des données ouvertes du gouvernement, donne aux Canadiens un accès à guichet unique pour leur permettre de suivre les renseignements sur les émissions de GES du gouvernement.
[Français]
Nous nous employons à élargir davantage cet inventaire afin de dégager un portrait plus complet des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d'énergie du gouvernement fédéral, de mieux comprendre les sources d'émissions et de cerner les possibilités d'agir. Le Centre compile les réductions d'émissions des deux dernières années. Il en fera rapport dès qu'elles seront accessibles.
[Traduction]
Pour l’avenir, nous mettrons à jour les volumes d’émissions chaque année, et les données couvriront un plus grand nombre de ministères et d’organismes, ainsi qu’un plus grand nombre d’activités.
S’appuyant sur l’expertise du Conseil national de recherches du Canada, de Services publics et Approvisionnement Canada et de Ressources naturelles Canada, le Centre donne des conseils aux ministères sur l’écologisation des biens immobiliers, des parcs de véhicules et de l’approvisionnement. Les ministères font des progrès dans les projets d’efficacité énergétique et de réduction des émissions de carbone. À titre d’exemple, le plus grand émetteur fédéral, le ministère de la Défense nationale, achète désormais de l’énergie renouvelable en Alberta. Il recrute aussi des gestionnaires d’énergie pour ses principales bases, achète des contrats de rendement énergétique et écologise son parc de véhicules administratifs.
[Français]
Le deuxième grand émetteur, Services publics et Approvisionnement Canada, modernise les installations de chauffage et de refroidissement qui desservent le Parlement ainsi que d'autres immeubles fédéraux; il étudie les façons dont les immeubles à bureaux qu'il loue pourraient être modifiés pour qu'ils soient à faible émission de carbone; et il mène un projet pilote de modernisation neutre en carbone qui implique un édifice.
[Traduction]
En collaborant avec le secteur privé et d’autres intervenants, le gouvernement mettra en oeuvre des programmes novateurs visant à écologiser ses activités et à adopter des technologies vertes et il mobilisera les fonctionnaires fédéraux pour trouver de nouvelles façons de réduire son empreinte environnementale.
À l’avenir, nous allons continuer d’examiner les politiques du gouvernement visant à renforcer son écologisation et à atteindre sa cible de faibles émissions de carbone.
[Français]
Le Centre a bien l'intention de continuer à travailler avec les ministères et organismes gouvernementaux à cet égard.
[Traduction]
Je vous remercie de l’occasion de vous parler du travail que fait le Centre pour un gouvernement vert au Secrétariat du Conseil du Trésor et de sa contribution aux efforts que déploie le gouvernement pour réaliser le développement durable.
[Français]
Je serai heureux d'entendre vos points de vue, vos commentaires et vos questions.
:
Eh bien, je le répète: de toute évidence, le nom de votre organisation, le Centre pour un gouvernement vert, est inapproprié. Ce n'est pas votre faute, mais son nom est trompeur.
Je regarde cela du point de vue d'un biologiste. Je vois l'état de certains de nos stocks de poissons, qui est directement lié à la façon dont le gouvernement fédéral gère les ressources marines. Je pense aux enjeux en matière de gestion transfrontalière des eaux, qui relèvent du gouvernement fédéral en vertu de la Commission mixte internationale, à la conservation de la biodiversité, par exemple, ou aux règles fédérales en vertu de la Loi sur les espèces en péril, qui ne sont pas respectées dans le cadre de la production d'énergies de remplacement, comme l'énergie éolienne.
Pouvez-vous m'expliquer pourquoi on retrouve l'expression « gouvernement vert » dans votre nom alors qu'un grand nombre d'éléments qui constituent l'environnement ne sont pas du tout de votre ressort?
:
Bien sûr, je suis au fait du rapport de la commissaire.
Je tiens à expliquer une chose. Le Centre pour un gouvernement vert est une partie du Conseil du Trésor. Bien sûr, les présentations faites au Conseil du Trésor sont évaluées en fonction de tous les volets — économique, social, environnemental, etc. —, mais notre centre se consacre à l'écologisation des opérations du gouvernement. Le Conseil du Trésor compte de nombreuses sections également.
En ce qui a trait au rapport de la commissaire sur l'évaluation environnementale stratégique, la commissaire reconnaît que le SCT a des lignes directrices et des outils en place à cette fin. Il en faut toutefois plus; c'est évident. Le Conseil du Trésor est déterminé à élaborer d'autres lignes directrices à l'intention des ministères afin d'affirmer et de démontrer clairement que la directive du Cabinet a été prise en compte. Nous approuvons les recommandations de la commissaire.
Votre objectif pour 2030 est de 40 %, si j'ai bien compris. Cela veut dire que de 2005 à 2014, il y a eu une diminution des gaz à effet de serre de 19 % de la part des divers ministères. Le travail a quand même été bien fait sur une période de neuf ans. Maintenant, vous dites que la cible pour 2005 à 2030, donc pour une période de 25 ans, est de 40 %, ce qui veut dire qu'on est à environ la moitié. C'est exact?
Sur le plan national, vous avez parlé d'une diminution de 30 % de 2005 à 2030. Je voulais que ce soit clair, afin que nous puissions bien nous comprendre et démontrer que le gouvernement précédent a fait du bon travail. Maintenant, le centre qui a été créé en 2016 existe pour faire un suivi, de la coordination et de la recherche.
Monsieur Xenos, avec tout le respect que j'ai pour vous, je veux savoir quelle est la plus-value pour les contribuables canadiens. Du bon travail a été fait par le le passé et on est en train d'ajouter une structure pour qu'elle fasse un suivi, de la coordination et de la recherche.
Encore une fois, il n'y a rien de concret. Il n'y a rien qui va nous permettre d'atteindre nos objectifs de façon accélérée, ce qui serait tout à fait louable. Personnellement, je ne suis pas convaincu que ce centre va nous permettre d'atteindre nos objectifs. Est-ce une structure administrative supplémentaire qui va alourdir le but à atteindre?
Précédemment, j'étais en compagnie de la commissaire. Encore une fois, tout le monde a le même objectif: diminuer les gaz à effet de serre, améliorer notre planète, faire du développement durable et respecter l'environnement.
Qu'est-ce que cette structure additionnelle va amener de plus?
Je vais commencer par donner quelques exemples concrets.
Premièrement, notre centre a l'inventaire des gaz à effet de serre des opérations du gouvernement. C'est donc nous qui faisons des demandes aux ministères et c'est nous qui élaborons les définitions, les protocoles, la méthodologie et le reste, en accord avec tous les standards internationaux. C'est donc nous qui demandons l'inventaire des ministères, qui compilons l'information et qui la rendons publique. C'est le Centre qui gère tout cela pour faire rapport de nos progrès relativement à la cible.
Deuxièmement, puisque nous avons l'inventaire et les données, nous pouvons faire une analyse pour savoir où exactement, dans les ministères, sont les possibilités de réduire les gaz à effet de serre de façon plus efficace sur le plan des coûts et des bénéfices. Nous pouvons voir où sont ces possibilités. Nous pouvons aussi coordonner des activités, comme l'achat de l'électricité. Nous pouvons emmener les bonnes personnes dans la salle, afin qu'elles coordonnent les choses que le gouvernement pourrait mieux faire et où il y a plus d'économies d'échelle, au lieu de procéder juste un ministère à la fois. Ce sont quelques exemples.
De plus, nous pouvons rassembler les ministères qui sont les experts et nous assurer de travailler avec eux et les clients-ministères — je vais les appeler comme cela — qui ont moins d'expertise mais qui gèrent beaucoup de propriétés, afin de nous assurer d'accélérer les meilleures pratiques, la mise en oeuvre et l'atteinte de la cible.
Puisque nous sommes aussi au Conseil du Trésor, nous pouvons aussi faire l'analyse des recommandations et l'ajustement des politiques directement liées aux gaz à effet de serre. Je parle ici en particulier des politiques liées à notre parc automobile ou à l'immobilier, par exemple. Nous pouvons donc regarder les outils du Conseil du Trésor sur le plan administratif et sur le plan des opérations du gouvernement pour prendre l'angle de la diminution de nos gaz à effet de serre. Ce sont quelques exemples de ce que nous faisons.
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Pour ce qui est du patrimoine et de l'écologisation, il va sans dire que les édifices patrimoniaux posent un défi particulier, étant donné que nous voulons préserver autant que possible leur caractère patrimonial. Je pense que l’intégrité patrimoniale des édifices du Parlement et d'un grand nombre de biens du gouvernement est essentielle, et on ne veut absolument rien y changer.
D'un autre côté, à mesure que les édifices patrimoniaux vieillissent, il est possible de protéger leur caractère patrimonial et de réduire les besoins énergétiques de ces édifices. Souvent, lorsqu'ils sont assez vieux, une simple réfection ou une remise en état, qui préserve leur caractère patrimonial, nous permettra de réduire énormément leurs émissions de carbone. La mise à niveau du système d'approvisionnement en eau et de ces installations fera en sorte que l'immeuble sera beaucoup plus écologique au final. Je pense que c'est très cohérent. On peut faire les deux.
Pour ce qui est de l'écologisation des opérations gouvernementales, sachez que nous avons des instruments. Ma collègue, Mme Kathleen Owens, a comparu devant le comité le 19 octobre, et elle a longuement parlé de la préservation du patrimoine. Je vais donc m'en remettre à elle. Elle est l'experte dans le domaine du patrimoine et des biens immobiliers. Cela dit, je crois que nous sommes bien outillés.
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De mon point de vue, si vous voulez que le public et les parlementaires comprennent, si vous voulez avoir une compréhension générale, je pense que vous devez définir ce terme, parce qu'il ne se trouve nulle part dans ce document. On ne trouve aucune définition du terme « écologisation ». Si vous êtes originaire de la Saskatchewan, le terme anglais « greening » fait référence aux Roughriders de la Saskatchewan...
Des voix: Ah, ah!
M. Martin Shields:... mais nous avons tous du vert qui coule dans nos veines, n'est-ce pas? Je ne viens pas de la Saskatchewan, alors...
Les mots ont tous un sens. Il est important d'avoir une définition claire, autrement, il y a un risque d'ambiguïté par rapport à votre mandat. Ce serait donc une suggestion de ma part.
Lorsque vous avez parlé d'organiser des ateliers, vous avez dit que vous aviez tenu deux tables rondes, dont une avec les employés. Quelle a été la durée de cette table ronde, où s'est-elle déroulée et qui y a-t-il pris part?
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Madame la présidente, ce sera court pour moi, parce que je cède le temps qui restera à M. Bossio.
Il est sans cesse question de rendre plus écologiques les services gouvernementaux. Je parle des services, parce que je pense que nous devons donner l'exemple.
Je me réjouis que notre pays soit parvenu à la réduction de 19 %. Peu importe qui était au gouvernail quand c'est arrivé, c'est un excellent résultat. Une réduction de 19 % en 10 ans, c'est bien, mais il reste beaucoup de pain sur la planche.
Revenons à vos observations sur le guichet unique pour le suivi des renseignements sur les émissions de gaz à effet de serre de l'État. Les Canadiens veulent être informés de ces réussites et je ne crois pas que nous les racontons assez bien.
En ce qui concerne le site Canada.ca, dites-nous exactement comment nous pourrions le consulter régulièrement à partir de la maison, pour jeter un coup d'oeil à nos résultats.
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En fin de compte, il suffit de chercher sur Google « gouvernement Canada gaz serre inventaire », ce qui conduira directement à l'endroit voulu.
D'accord, la diffusion de l'information est une activité stratégique dans laquelle nous pouvons toujours nous améliorer. Nous avons créé des infographies pour simplifier et clarifier la synthèse des données. Nous avons créé des infographies très claires à haut niveau, puis nous avons diffusé les résultats au moyen de messages publiés sur Twitter et des médias sociaux. Nous avons aussi présenté les données réelles — l'inventaire des données par ministère, par province, par année — pour en permettre la consultation approfondie par les Canadiens curieux de connaître les travaux et les chantiers des ministères.
Dans cet effort de communication, nous avons essayé toute la gamme des infographies à haut niveau aux feuilles de données, si vous voulez, et, pour les diffuser, nous avons fait appel aux médias sociaux.
Bien sûr, je serai heureux d'emprunter des idées qui permettront de faire encore mieux.