:
Je peux parler plus fort. C'est une grande salle, et je crois qu'il y a beaucoup d'écho.
Je vous souhaite la bienvenue aujourd'hui. Nous sommes vraiment reconnaissants que vous et votre équipe soyez parmi nous. Vous avez produit vos rapports automnaux, qui, bien sûr, intéressent tous le Comité, parce qu'ils concernent la réduction des gaz à effet de serre, les répercussions des changements climatiques, les technologies d'énergie propre et les progrès réalisés dans le cadre de la mise en oeuvre des stratégies de développement durable.
Évidemment, le dernier élément est d'une grande importance vu le rapport du Comité sur la Loi fédérale sur le développement durable, la LFDD. Les autres sujets sont aussi importants pour nous, tandis que nous réalisons notre quatrième étude sur les changements climatiques et les énergies propres.
La première heure est consacrée à vous et votre équipe. Durant la deuxième heure, nous allons accueillir les ministères à qui nous avons demandé de comparaître.
Je vous cède maintenant la parole, s'il vous plaît.
:
Madame la présidente, je suis heureuse d'être ici pour parler de nos rapports de l'automne 2017 qui ont été déposés au Parlement le 3 octobre dernier.
Je suis accompagnée de Kimberley Leach, Sharon Clark et Andrew Hayes, les responsables de l'audit.
Dans la dernière série d'audits, nous avons examiné trois axes d'action du gouvernement en matière de changement climatique. Il s'agit de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de l'adaptation aux répercussions des changements climatiques et de la promotion de l'élaboration des technologies d'énergie propre.
Les changements climatiques sont l'un des grands défis du 21e siècle. C'est un problème complexe et lourd de conséquences. Ces audits montrent qu'en matière d'action sur les changements climatiques, il reste au Canada beaucoup de travail à faire pour atteindre les cibles qu'il a fixées.
Notre premier audit à examiner, c'est si Environnement et Changement climatique Canada avait déployé les efforts nécessaires pour réaliser les engagements pris par le Canada de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Depuis 1992, le Canada a manqué toutes ses cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre et il n'est pas non plus en voie d'atteindre la cible de 2020. Notre audit a établi que le gouvernement fédéral se consacre à atteindre une nouvelle cible, laquelle place la barre plus haut et doit être atteinte en 2030. Cela revient à retarder l'échéance pour atteindre la cible de réduction des émissions.
[Français]
En décembre dernier, le gouvernement a publié son nouveau plan en matière de changement climatique, soit le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Nous avons constaté que le gouvernement fédéral, les provinces et les territoires avaient établi une structure de gouvernance pour faire le suivi de la mise en oeuvre du Cadre et faire rapport à ce sujet.
Environnement et Changement climatique Canada a travaillé avec d'autres ministères fédéraux afin de définir les rôles et les responsabilités de chacun en vue de mettre en oeuvre les mesures prévues dans le Cadre. Le ministère a aussi élaboré des processus pour surveiller les progrès et en faire rapport annuellement aux premiers ministres des provinces.
Même si Environnement et Changement climatique Canada a fait des progrès en ce qui concerne la collaboration avec les territoires et les provinces pour élaborer le Cadre pancanadien afin d'honorer la cible de 2030, ce plan n'en reste pas moins le dernier d'une longue série de plans qui ont vu le jour depuis 1992.
De plus, Environnement et Changement climatique Canada a déjà établi que, même si toutes les mesures de réduction prévues dans le Cadre pancanadien sont mises en oeuvre dans les délais prévus, les émissions baisseront, mais il faudra des mesures additionnelles pour atteindre la cible de 2030.
[Traduction]
Dans notre deuxième audit, nous avons examiné les efforts du gouvernement fédéral pour s'adapter aux répercussions des changements climatiques. Nous venons tout juste d'en constater quelques-uns, hier, probablement, ici, à Ottawa. Les répercussions des feux de forêt, des inondations et des phénomènes météorologiques extrêmes se font sentir partout au pays. Les gouvernements peuvent prendre des mesures pour s'adapter à un climat changeant, y compris évaluer les risques liés aux changements climatiques et prendre des mesures pour y remédier.
Nous avons examiné 19 organisations fédérales pour vérifier si elles avaient défini les risques liés aux changements climatiques dans le cadre de leurs programmes et activités et si elles avaient pris des mesures pour y réagir. Dans I'ensemble, nous avons constaté que le gouvernement fédéral n'est pas prêt à s'adapter aux répercussions des changements climatiques.
[Français]
Environnement et Changement climatique Canada a mis au point un Cadre stratégique fédéral sur l'adaptation en 2011, mais sans le mettre en oeuvre. De plus, le ministère n'a pas fourni aux autres organisations fédérales des conseils et des outils adéquats pour qu'elles puissent cerner leurs risques liés aux changements climatiques.
Nous avons donc constaté que seulement 5 des 19 ministères et organismes que nous avons examinés avaient pleinement évalué leurs risques liés aux changements climatiques et pris des mesures pour y remédier. Par exemple, Pêches et Océans Canada a établi que la hausse du niveau de la mer et des ondes de tempêtes pourrait avoir des conséquences sur certains ports pour petits bateaux. C'est pour cette raison qu'en Nouvelle-Écosse, le ministère a relevé la jetée d'un port qui avait été inondé pour tenter d'éviter que le problème ne se reproduise.
Dans un autre exemple, en réponse au risque de perte de pergélisol et de hausse du niveau de la mer, Ressources naturelles Canada a examiné la vulnérabilité des pratiques de gestion des déchets miniers dans le Nord et a élaboré des stratégies d'adaptation.
Nous avons constaté que les 14 autres ministères avaient posé peu ou pas de gestes en réaction aux risques liés aux changements climatiques qui pourraient les empêcher de fournir des programmes et des services aux Canadiennes et aux Canadiens.
[Traduction]
De nombreux ministères ont une compréhension incomplète des risques qui les menacent, et le gouvernement fédéral dans son ensemble n'a pas brossé un portrait complet des risques liés aux changements climatiques. Si le Canada veut s'adapter aux changements climatiques, Environnement et Changement climatique Canada doit faire preuve de plus de leadership, et il faut aussi que les différents ministères fassent preuve d'un plus grand esprit d'initiative.
[Français]
Notre troisième audit a porté sur trois fonds qui appuient le développement de projets de démonstration de technologies d'énergie propre. Ces technologies constituent une façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la production et de l'utilisation de l'énergie.
Je suis heureuse de pouvoir dire que les trois fonds examinés fonctionnaient généralement bien. L'argent avait été correctement dépensé, il était facile de déterminer quels projets avaient été financés, et le processus d'approbation était rigoureux et objectif.
[Traduction]
Dans le cadre de notre quatrième audit, nous avons examiné si les soumissions aux ministres et au Cabinet faites par six organisations fédérales avaient inclus une évaluation des effets sur l'environnement.
Nous avons constaté que presque 80 % des propositions transmises aux ministres n'incluaient pas une évaluation des effets positifs ou négatifs sur l'environnement. L'Agence de la santé publique du Canada obtient la meilleure note cette année puisqu'elle a été la seule des six organisations que nous avons examinées à inclure une telle évaluation dans presque toutes ses propositions soumises à sa ministre et dans le cadre de toutes ses soumissions au Cabinet.
Vous vous souviendrez peut-être que, l'année dernière, Parcs Canada était l'organisme qui avait réussi à faire la même chose.
[Français]
Parlons maintenant des pétitions en matière d'environnement. Nous avons reçu 16 pétitions de personnes et d'organisations au cours de l'exercice 2016-2017.
Cette année, notre rapport annuel comprend également une revue des 10 dernières années du processus de pétitions.
[Traduction]
La question des changements climatiques est non seulement complexe, mais elle est aussi importante et urgente. Pour relever le défi des changements climatiques, le gouvernement dans son ensemble, à l'échelle de tous les ministères et organismes publics, doit se mobiliser.
Le gouvernement fédéral a dressé un nouveau plan d'action sur les changements climatiques, et il a fait appel à des intervenants importants pour ce faire. C'est ce qui démarque ce plan des plans précédents qui n'ont pas permis de respecter les engagements du Canada en matière de changement climatique. Le gouvernement fédéral doit maintenant traduire ce nouveau plan en mesures concrètes. Nous avons bon espoir que des progrès sont possibles et nous continuerons de mener des audits sur cet enjeu très important.
Madame la présidente, voilà qui conclut ma déclaration préliminaire. Je serai heureuse de répondre à vos questions.
[Français]
Merci beaucoup.
Madame la commissaire, je suis très heureuse de vous voir, vous et votre merveilleuse équipe. J'apprécie toujours vos audits et vos rapports et j'ai bien hâte au prochain.
Je suis extrêmement préoccupée, madame la commissaire. Nous avons passé en revue cette série de rapports, qui remontent à 2008. Nous avons les rapports de 2008, 2012, 2013, 2014, 2016 et 2017. Chaque fois, les ministères n'ont pas respecté leur responsabilité relativement à une stratégie de développement durable.
Vous dites dans votre rapport que 80 % des propositions soumises au Cabinet ne respectent pas les exigences en matière de stratégie de développement durable. Nous avons deux exigences juridiques à l'échelon fédéral: la Loi sur le développement durable et la stratégie générale. Chaque ministère est censé mettre en place une stratégie conforme à ces exigences. Nous sommes aussi visés, depuis 1990, par une directive du Cabinet, qui a ensuite été mise à jour par le Conseil du Trésor et le BCP au moyen de lignes directrices sur la façon de procéder et, malgré tout, vous déclarez que ni le Conseil du Trésor ni le BCP ne semblent ne serait-ce qu'exiger que ces documents soient déposés.
L'une des choses que j'ai trouvées frappantes dans votre rapport, c'est qu'on exige qu'un rapport lié à l'égalité entre les sexes accompagne les présentations au Cabinet, mais pas un rapport sur le développement durable. L'une de vos recommandations concernait le fait qu'il devait y avoir un genre d'organisme central de haut niveau assurant une surveillance dans ce dossier, afin de s'assurer de la conformité. Cependant, dans le projet de loi qui a été déposé — nous allons rencontrer la et ses représentants jeudi —, cette responsabilité relève encore d'un représentant quelconque au sein d'Environnement Canada.
Pouvez-vous nous donner une idée — si vous avez jeté un coup d'oeil à d'autres administrations et ainsi de suite — d'un mécanisme que nous pourrions mettre en place pour tenir le gouvernement fédéral plus responsable du respect de ces exigences et pour nous assurer que ses politiques, programmes et lois respectent ses engagements en matière de développement durable?
:
C'est une question assez large.
Au cours des cinq dernières années, nous avons examiné si, oui ou non, les ministères ont mis en oeuvre la directive du Cabinet sur l'examen des répercussions sur l'environnement de toutes les politiques, programmes et projets proposés aux ministres et au Cabinet. La directive du Cabinet prévoit que chacune de ces politiques et chacun de ces programmes doit être évalué pour que l'on puisse en déterminer les répercussions sur l'environnement, positives et négatives. La directive prévoit aussi que cette information doit être présentée au ministre et/ou au Cabinet.
Généralement, ce que nous avons constaté au cours des cinq ou six années sur lesquelles nous nous sommes penchés... Essentiellement, il y a 26 organismes qui ont cette responsabilité, et nous avons réparti la tâche et examiné de quatre à six organismes par année. De façon générale, nous avons constaté que cette directive du Cabinet est plus respectée lorsque les propositions sont destinées, justement, au Cabinet, et, dans ce cas-là, je peux dire que, de façon générale, dans 40 % des propositions destinées au Cabinet, une évaluation environnementale stratégique a été réalisée. Très peu de renseignements sont communiqués aux ministres, lorsqu'il y en a un, au sujet des répercussions positives ou négatives. Il peut aussi y avoir des répercussions positives sur l'environnement, et les ministres devraient le savoir. Lorsque des propositions sont destinées aux ministres, elles contiennent très rarement une évaluation des répercussions environnementales, positives ou négatives.
Ce n'est là qu'un des aspects de la Stratégie fédérale de développement durable. Cette stratégie et la nouvelle Loi ont une portée beaucoup plus générale que la simple évaluation des répercussions sur l'environnement, mais nos audits ont porté seulement sur cet aspect de l'ancienne Stratégie fédérale de développement durable. Il était dit clairement que tous les ministères allaient mieux respecter la directive du Cabinet, alors c'est sur cette question que nous nous sommes penchés, pas sur l'ensemble du dossier.
:
Merci, madame la présidente.
Merci, madame la commissaire, de vous prêter à l'exercice ce matin, et merci à l'équipe qui vous accompagne.
Avant de siéger au Comité permanent de l'environnement et du développement durable, j'ai siégé au Comité permanent des comptes publics et j'arrive encore à la même constatation. J'ai déjà fait des interventions au sujet du fait que le vérificateur général et vous, comme commissaire, présentez des rapports au Comité permanent des comptes publics et, qu'évidemment, dans l'ensemble, toutes les recommandations que vous suggérez sont bien accueillies par le ministère, qui dit qu'il va s'y conformer et poser les gestes nécessaires.
Qu'arrive-t-il par la suite? Ce qui est malheureux, actuellement, en ce qui concerne notre gestion, c'est qu'il n'y a pas de suivi adéquat pour forcer les ministères à se conformer aux recommandations. Dans votre présentation, vous avez dit que 5 des 19 ministères s'y sont conformés et qu'ils ont posé de bons gestes pour atteindre l'objectif, mais que c'était de leur propre initiative. Ce n'est pas normal que, en 2017, nous nous appuyions encore sur l'intention d'individus. Je crois que le gouvernement doit se doter des outils nécessaires pour permettre de faire avancer le dossier. Cela me semble malheureux et, je le redis encore aujourd'hui et je n'ai probablement pas fini de le redire — je serai probablement étiqueté comme étant un parlementaire qui veut que les choses soient bien faites et que les deniers publics soient bien investis —, le respect des recommandations ne doit pas reposer sur les intentions d'individus.
À la suite de cela, nous constatons que les objectifs qu'Environnement et Changement climatique Canada a établis sont inatteignables. Vous mentionnez au début de votre présentation que le ministère « a déjà établi que, même si toutes les mesures de réduction prévues dans le cadre pancanadien sont mises en oeuvre dans les délais prévus, les émissions baisseront [on ne sait pas à quel niveau], mais il faudra des mesures additionnelles pour atteindre la cible de 2030. » Est-ce de la poudre aux yeux? Est-ce pour répondre à l'opinion publique et la faire taire un peu ou faire baisser la pression? Est-ce que nous pouvons être un peu plus sérieux dans le cadre de cette démarche?
J'aimerais que vous nous donniez des conseils. Comme parlementaires, qu'est-ce que nous devons faire pour demeurer réalistes? Arrêtons d'entretenir un rêve, il faut être réaliste. Est-ce que nous avons les bonnes cibles? Est-ce que c'est responsable de dire que nous allons atteindre tel objectif alors que nous ne l'atteindrons pas? C'est correct de ne pas l'atteindre, mais soyons honnêtes.
Pouvez-vous nous dire quelle démarche nous devrions effectuer pour faire en sorte d'être un peu plus sérieux?
:
Je vais essayer de répondre aux deux questions.
C'est le travail des parlementaires de faire un suivi. Les comptes publics demandent à tous les ministères de produire un plan d'action un an après que ces derniers ont fait l'objet d'un rapport. Ce comité a fait la même chose en procédant au suivi du travail. Au Bureau du vérificateur général, nous faisons aussi des audits de suivi, dont un a porté sur la réduction des gaz à effet de serre. Nous devons faire un autre suivi sur la Loi canadienne sur la protection de l'environnement.
Vous avez raison de dire que les suivis ne sont pas faits de façon systématique. C'est à la fois notre travail et celui des parlementaires de faire des suivis et de demander que les ministères rendent compte de leur mise en oeuvre des recommandations.
La cible de 2030 a été établie par le gouvernement, déjà. Environnement Canada, dans son plan pancanadien, a mentionné que les émissions allaient diminuer, mais il y a encore un écart. Il faudra qu'il y ait plus d'actions à ce chapitre, et ce, si toutes les mesures sont prises dans les délais prévus.
Quoi qu'il en soit, c'est le ministère qui devrait répondre à la question que vous venez de poser.
:
Reprenons. Je souhaite la bienvenue à tous.
Nous avons toute une série de témoins devant nous. Je vais faire une présentation rapide.
Nous avons moins d'une heure, et j'aimerais donc que vous gardiez vos commentaires vraiment succincts. Nous vous demandons de les limiter à cinq minutes pour que nous puissions passer à la période de questions, parce que c'est là où tout le monde veut vraiment aller. Nous voyons ici quelques longs mémoires, et je vous demanderais de les garder courts pour que nous puissions passer aux questions; ce serait très bien. Je pense que tout le monde a une copie des mémoires.
Je vais présenter tout le monde.
Nous avons avec nous Matt Jones, sous-ministre adjoint, Bureau de mise en oeuvre du Cadre pancanadien, et Laniel Bateman, directrice exécutive intérimaire, Développement des politiques, du ministère de l'Environnement.
Bienvenue.
Nous accueillons Keith Lennon, directeur, Division de la science des océans, du ministère des Pêches et des Océans, puis Colette Downie, sous-ministre adjointe et dirigeante principale des programmes, et Christopher Johnstone, directeur général, Secteur des sciences et de la recherche, du ministère de l'Industrie.
Nous entendrons ensuite Amanda Wilson, directrice générale, Bureau de recherche et de développement énergétiques, Secteur de l'innovation et de la technologie de l'énergie — wow, c'est une carte de visite bien remplie — et Marc Wickham, directeur, programmes en S-T Énergétique, Bureau de recherche et de développement énergétiques, Secteur de l'innovation et de la technologie de l'énergie, du ministère des Ressources naturelles.
Bienvenue.
Nous recevons Simon Dubé, directeur général, Secteur des politiques et de la planification stratégique, et Veronica Silva, directrice générale, responsable des services, Services techniques, Services immobiliers, du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux.
Bienvenue.
Enfin, nous entendrons aussi Ellen Burack, directrice générale, Politiques environnementales, du ministère des Transports.
Merci à tous de vous joindre à nous aujourd'hui. Nous vous remercions de votre temps. Nous sommes impatients d'entendre vos déclarations, puis d'avoir la possibilité de passer aux questions. Je pense que les premiers intervenants viennent d'Environnement et Changement climatique Canada.
Vous avez la parole.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Merci de nous fournir l'occasion d'être ici. Je suis très heureux de comparaître pour parler de nos progrès liés à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de notre approche pour ce qui est de réagir aux changements climatiques. C'est certainement quelque chose dont il est important que l'on parle, puisque c'est notre principale priorité pour le ministère et pour les gouvernements de l'ensemble du Canada, comme l'ont démontré les premiers ministres lorsqu'ils se sont réunis à Vancouver et ont élaboré la Déclaration de Vancouver.
Lors de cette rencontre, les premiers ministres ont convenu d'atteindre ou de surpasser la cible de 2030 pour le Canada, d'accroître le niveau d'ambition au fil du temps pour réduire davantage les émissions, tel que l'exige l'Accord de Paris, et d'élaborer un Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Pour la première fois, les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu d'un objectif de réduction des émissions et d'un engagement à collaborer pour atteindre cet objectif.
Conformément à la Déclaration, les gouvernements se sont aussi engagés à créer des groupes de travail afin de déterminer des options dans des domaines clés dont nous parlerons aujourd'hui: les technologies et la croissance propres, l'instauration d'une tarification sur le carbone et d'autres mécanisme d'atténuation, et l'adaptation et la résilience, sujet principal pour aujourd'hui. Cet ensemble d'options a constitué la première étape principale menant au Cadre pancanadien.
De plus, on a consulté des peuples autochtones afin qu'ils aident à façonner l'élaboration d'options et cernent des possibilités de renforcer la collaboration. Un vaste processus de mobilisation a été entrepris afin qu'on puisse entendre directement le point de vue des Canadiens également.
Ce travail a abouti, comme les gens le savent, je pense, à l'élaboration du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Le Cadre a été adopté lors de la rencontre des premiers ministres en décembre. L'anniversaire s'en vient. Le Cadre comprend un ensemble de politiques élaborées autour des quatre piliers que j'ai mentionnés: la croissance propre, la tarification du carbone, des mesures d'atténuation et l'adaptation.
Le processus était la Déclaration de Vancouver, qui a lancé un processus afin qu'on élabore un ensemble d'options, puis un processus élargi pour analyser, évaluer et obtenir l'approbation et l'entente relativement à ces options sous la forme du Cadre pancanadien. Nous sommes maintenant passés à l'étape de la mise en oeuvre de ce Cadre. C'est aussi directement lié à un certain nombre d'autres initiatives fédérales de financement et appuyé par celles-ci, particulièrement en ce qui concerne les infrastructures.
À Environnement et Changement climatique Canada, nous travaillons d'arrache-pied pour élaborer et mettre en oeuvre un plan crédible et réalisable en matière de lutte contre les changements climatiques. Depuis les rencontres des premiers ministres qui ont eu lieu en décembre 2016, nous avons collaboré de très près avec nos ministères partenaires, les provinces et les territoires, les peuples autochtones et avec des intervenants afin de mettre en oeuvre le Cadre pancanadien et de faciliter la transition du Canada vers une économie à faibles émissions de carbone. Le ministère travaille de concert avec les provinces et les territoires afin de déterminer des projets qui pourraient être financés par le Fonds pour une économie à faibles émissions de carbone. Nous élaborons actuellement de nouvelles lois et de nouveaux règlements afin de nous assurer qu'une tarification sur le carbone et d'autres mesures d'atténuation sont appliquées.
Lorsqu'on examine les conclusions découlant de l'audit, il est important de tenir compte de la période couverte par rapport aux mesures d'atténuation. Comme on l'a mentionné, les données les plus récentes remontent à 2015, et des mesures importantes prises à l'appui de l'élaboration et de la mise en oeuvre du Cadre pancanadien sont encore au stade de la mise en oeuvre.
Nous rendons compte des émissions historiques et mettons à jour nos projections des émissions chaque année. Je suis sûr que nous en parlerons davantage.
Les résultats de l'audit ont reconnu la collaboration importante du ministère avec les provinces et les territoires en vue d'élaborer ce plan, et nous avons hâte d'en parler davantage dans l'avenir, comme cela a été abordé avec la commissaire, à mesure que nous mettrons en oeuvre le plan et verrons les résultats de ces efforts.
Les recommandations formulées dans le rapport ont été abordées. Deux de ces recommandations concernent la reddition de comptes: une est liée aux projections relatives aux émissions, et l'autre concerne la cible de 2020. Nous avons accepté ces recommandations et nous avons déjà pris des mesures dans un certain nombre de domaines, y compris le travail de collaboration avec les provinces et les territoires à l'égard des résultats.
En ce qui concerne la reddition de comptes, en plus des trois rapports réguliers que nous présentons aux Nations unies, nous faisons également rapport aux premiers ministres pour ce qui est de nos progrès relativement à la mise en oeuvre du Cadre pancanadien. Nous nous affairons à présenter ce rapport cette année.
Nous prenons aussi des mesures en matière de croissance propre et de lutte contre les changements climatiques, qui constituent une responsabilité fondamentale dans notre cadre des résultats ministériels. Nos rapports sur les résultats ministériels porteront principalement sur ces résultats.
Tout cela exigera bien des efforts et d'importantes mesures, à long terme. Il nous reste beaucoup de travail à faire pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et nous avons bien hâte de pouvoir vous parler davantage de ce sujet.
Sur ces mots, je vais laisser ma collègue parler des mesures d'adaptation.
Merci de nous donner l'occasion de vous expliquer comment nous avons réagi aux observations du « Rapport 2 — L'adaptation aux impacts des changements climatiques » de la commissaire à l'environnement et au développement durable, qui fait partie des rapports présentés à l'automne 2017. Mon collègue vous a déjà exposé une partie du contexte général des mesures prises par le gouvernement, le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques; je vais parler au nom d'Environnement et Changement climatique Canada de l'audit de l'adaptation aux changements climatiques.
Cet audit couvrait la période allant de 2010 à 2017 et portait sur l'étendue des progrès réalisés par les organismes fédéraux en matière d'adaptation aux changements climatiques. L'audit examinait les efforts de leadership au niveau fédéral et évaluait si les ministères et organismes avaient mis en oeuvre le Cadre stratégique fédéral sur l'adaptation. Cette vérification a révélé que certains ministères et organismes étaient passés à l'action, mais a également révélé qu'il restait du travail à faire.
J'aimerais profiter de l'occasion pour préciser l'objet de cet audit, puisque c'est important pour le contexte.
L'audit n'étudiait pas les progrès réalisés à l'échelle nationale en matière d'adaptation ni les programmes d'adaptation des organismes fédéraux; il visait plutôt à déterminer si les ministères et organismes gouvernementaux avaient bien évalué les risques liés au climat. En réponse aux constatations de cette vérification, le gouvernement du Canada poursuivra la mise en oeuvre du Cadre pancanadien. Ce programme du gouvernement, réalisé en partenariat avec les provinces, les territoires et les peuples autochtones, vise à assurer la croissance de l'économie tout en réduisant les émissions et en renforçant la résilience face aux changements climatiques. Avec ce cadre pancanadien, le gouvernement fédéral a déterminé des mesures prioritaires qui lui permettront de réagir aux répercussions des changements climatiques dans les domaines de responsabilité fédérale; il y décrit les rôles, les responsabilités et les obligations redditionnelles; il élabore le processus de présentation de rapports sur le programme.
D'importants investissements ont été réalisés pour assurer le progrès des efforts d'adaptation au Canada. Mentionnons notamment des investissements fédéraux sans précédents, par exemple dans le fonds d'atténuation et d'adaptation en matière de catastrophes, de 2 milliards de dollars. Le budget de 2017 prévoyait un investissement de 260 millions de dollars sur cinq ans pour la mise en oeuvre des engagements pris en vertu du Cadre pancanadien relatifs à l'adaptation et à la résilience face aux changements climatiques, qui comprend la création d'un Centre canadien des service climatiques, lequel améliorera l'accès aux données scientifiques et aux renseignements en matière de climat; les engagements visent également à réagir aux risques pour la santé associés aux changements climatiques; à intégrer les connaissances autochtones aux mesures d'adaptation directrices, notamment pour les collectivités autochtones situées dans les zones inondables; à continuer à renforcer la résilience dans les régions côtières vulnérables; et à évaluer et adapter l'infrastructure de transport.
Le gouvernement du Canada prendra également des mesures pour améliorer les processus d'évaluation des risques climatiques et la planification de l'adaptation. Les ministères et organismes devront évaluer les risques climatiques dans leurs sphères de responsabilité, et Environnement et Changement climatique Canada, de concert avec les organismes centraux, fournira des lignes directrices et soutiendra l'échange d'information dans le but de mieux sensibiliser le gouvernement aux risques climatiques et aux débouchés qui existent.
Environnement et Changement climatique Canada continuera son processus d'évaluation panministériel des risques climatiques afin de déterminer les vulnérabilités de ses actifs, les principales activités de réglementation et les services essentiels dans le but d'élaborer par la suite le plan d'adaptation du ministère.
En résumé, les changements climatiques sont une priorité du gouvernement. Ces mesures permettront aux ministères de se préparer à faire face aux risques climatiques. Les efforts pangouvernementaux aideront les Canadiens à comprendre comment ils pourraient être touchés par les changements climatiques et à prendre les meilleures décisions qui soient pour protéger leur domicile, leur entreprise, leur santé et les collectivités.
Merci.
Je vais maintenant laisser mes collègues des autres ministères parler de leur audit des mesures d'adaptation.
:
Merci, madame la présidente.
Permettez-moi de commencer par vous remercier de me donner l'occasion de discuter du travail important que font les scientifiques de Pêches et Océans Canada pour mieux comprendre, prévoir et adapter les répercussions des changements climatiques dans les milieux aquatiques.
Comme vous êtes nombreux à le savoir, les changements climatiques présentent des risques sérieux pour la durabilité des écosystèmes marins vulnérables, des pêches et des collectivités côtières du Canada. En effet, les répercussions des changements climatiques prennent de l'ampleur et créent un besoin soutenu d'expertise scientifique.
Les changements climatiques sont un phénomène mondial de taille qui menace l’utilisation durable des océans de la planète par les générations futures. On s'attend à ce que les océans du Canada deviennent plus chauds, plus frais, plus acides et moins oxygénés sous l'effet des changements climatiques.
Ces conditions océanographiques changeantes ont des effets sur la répartition, la productivité et la santé générales d'un grand nombre de nos ressources vivantes, y compris les principales espèces pêchées. La hausse de la température océanique et le déclin de la glace de mer provoquent une élévation du niveau de la mer et des tempêtes plus fréquentes et plus violentes, ce qui menace les collectivités côtières.
Afin de mieux comprendre les risques, les vulnérabilités et les impacts des changements climatiques, le MPO a mis en place le Programme des services d'adaptation aux changements climatiques en milieu aquatique en 2005. De récents investissements permettent, d'une part, de poursuivre la réalisation de cet important programme à l'appui du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques, et, d'autre part, aux scientifiques de Pêches et Océans Canada de continuer les activités de surveillance et de recherche visant à mieux comprendre l'état actuel des océans du Canada et à mieux prévoir leur état futur. Les scientifiques du MPO pourront mener des évaluations de la vulnérabilité des pêches et des ports pour petits bateaux afin de déterminer les ressources susceptibles d'être les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques. Ils pourront de plus continuer à raffiner les modèles océaniques servant à prédire l'état futur des océans au regard par exemple de la température de l'eau, des courants et de la chimie de la mer.
Les connaissances et les compétences scientifiques réunies grâce au Programme des services d'adaptation aux changements climatiques en milieu aquatique fournissent les données probantes qui sont nécessaires pour promouvoir l’intégration des facteurs liés aux changements climatiques à la prise de décisions opérationnelles dans notre ministère.
Le MPO est déterminé à mieux comprendre et prévoir les répercussions que les changements climatiques auront sur les trois océans du Canada, sur les ressources vivantes qu'ils hébergent et sur les collectivités côtières qui en dépendent pour leur subsistance, et à s'y adapter. Au nom du MPO, nous sommes heureux de continuer de fournir des avis scientifiques crédibles et de grande qualité sur les changements climatiques, dont profiteront tous les Canadiens, d'un océan à l'autre
Je tiens à vous remercier de nouveau de m'avoir permis de m'adresser à vous aujourd'hui, et j'ai hâte de discuter avec vous.
:
Bonjour. Je m'appelle Colette Downie et je travaille pour Innovation, Sciences et Développement économique Canada, ISDE.
[Français]
Je souhaite remercier les membres du Comité de m'avoir accordé la possibilité de comparaître aujourd'hui pour parler des constatations présentées dans le rapport intitulé « L'adaptation aux impacts des changements climatiques ». J'aimerais aussi remercier la commissaire, Mme Gelfand, ainsi que les membres de son équipe, qui ont préparé un document exhaustif examinant les progrès réalisés par le gouvernement fédéral en ce qui concerne l'adaptation aux risques associés aux changements climatiques.
[Traduction]
ISDE reconnaît l’importance d'être en mesure de s'adapter aux impacts des changements climatiques et de veiller à continuer à mener ses activités pour aider les Canadiens malgré la nature imprévisible du changement climatique.
Nous sommes d’accord avec les conclusions présentées par la commissaire et nous avons déjà pris des mesures en vue d'améliorer nos processus internes et de faire en sorte que le ministère soit mieux positionné pour prendre des décisions éclairées et prévoyantes liées à la gestion des risques associés au changement climatique.
Après avoir examiné les conseils formulés par la commissaire, ISDE est d'avis que la meilleure façon de mettre vos recommandations en œuvre rapidement consiste à renforcer les processus que le ministère utilise actuellement pour cerner, évaluer, prioriser et atténuer les risques associés au changement climatique. ISDE améliore, en particulier, ses processus de gestion intégrée des risques. Dans le cadre de ces améliorations, le ministère met l'accent sur la détermination des principaux risques au niveau des secteurs pour veiller à ce que son profil de risque ministériel présente un aperçu complet des risques auxquels il est exposé.
Les nouveaux processus instaurés dans le cadre de ces modifications tiendront compte des impacts des changements climatiques pour que l'on puisse veiller à ce qu'ils fassent partie des éléments examinés lorsque des risques sont cernés. Le ministère prend également l’engagement de travailler en collaboration avec le Conseil du Trésor et Environnement et Changement climatique Canada dans le but d'élaborer des lignes directrices sur l’évaluation des risques associés aux changements climatiques.
Comme je l'ai déjà mentionné, ISDE a déjà réalisé des progrès au chapitre de l’amélioration de ses processus de gestion des risques. Depuis janvier 2017, pendant les discussions sur les risques tenues lors des réunions des comités des cadres supérieurs, nous avons demandé explicitement aux organisations relevant de notre ministère de nous indiquer si les changements climatiques avaient des répercussions négatives sur leurs activités et s'il y avait des risques connexes qui pourraient être cernés avec précision. De plus, je tiens à mentionner que, depuis janvier, ce thème a fait l'objet des discussions à l'occasion des réunions des comités de gouvernance, notamment celles auxquelles ont participé les sous-ministres et les sous-ministres délégués en octobre.
ISDE a également noté que d'autres ministères, comme Pêches et Océans Canada, Ressources naturelles Canada et Transports Canada ont également examiné la façon dont les impacts des changements climatiques pourraient influencer l’élaboration des politiques et la prestation des programmes. Gardant ces travaux à l'esprit, ISDE analysera les impacts des changements climatiques pour déterminer leurs incidences sur la prestation des programmes, l’élaboration des politiques, les actifs d'infrastructure, les bénéficiaires des programmes et d'autres intervenants.
ISDE reconnaît que des recherches et des données scientifiques rigoureuses et fiables joueront un rôle clé à mesure que nous procédons à la mise en oeuvre des recommandations de la commissaire, et que les recherches actuelles et prévues sur le climat, entreprises et soutenues dans l’ensemble du gouvernement, seront d'un précieux apport.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir invitée à comparaître aujourd'hui.
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Madame la présidente, j'ai le plaisir d'être ici pour discuter avec vous et les membres du Comité des mesures mises en place par Services publics et Approvisionnement Canada, ou SPAC, pour gérer les risques liés aux changements climatiques. Je suis accompagné de Veronica Silva, directrice générale, Services techniques de nos Services immobiliers.
[Traduction]
Notre ministère agit à titre d'acheteur principal, de spécialiste des questions linguistiques et de comptable pour le compte des ministères du gouvernement. II gère aussi son portefeuille de biens immobiliers et offre des services de gestion immobilière aux autres ministères. Ainsi, l'adaptation aux changements climatiques est reconnue comme étant un élément clé qui permet de garantir notre capacité d'offrir des programmes et des services au gouvernement du Canada et à la population canadienne.
[Français]
Dans le cadre de la gestion des immeubles fédéraux à l'échelle nationale, l'une de nos responsabilités fondamentales vise les biens et les infrastructures. Nous sommes conscients que les changements climatiques ont des répercussions sur nos biens, et ce, dans des domaines comme l'érosion du littoral ou la perte de pergélisol.
[Traduction]
Services publics et Approvisionnement Canada tient compte des changements climatiques, de la vulnérabilité et des mesures d'adaptation dans le cadre des projets de construction ou de restauration que nous entreprenons. Le ministère a fait les premiers pas pour gérer les risques liés aux changements climatiques. Par exemple, nous travaillons à renforcer la résilience de nos biens en tenant compte des nouvelles données et recherches dans la conception d'immeubles pour anticiper les changements climatiques; et en évaluant les possibles vulnérabilités de nos installations, tout en tenant compte de certains risques, comme l'élévation du niveau de la mer.
[Français]
Les changements climatiques constituent l'un des facteurs de risque appelé « urgences relatives aux systèmes essentiels », qui est inclus dans le plan ministériel déposé au Parlement en mars dernier.
[Traduction]
En réponse à la vérification, nous entreprendrons une évaluation à l'échelle du ministère des risques liés aux changements climatiques, laquelle permettra de mieux orienter la gestion intégrée des risques à l'échelle de l'organisation. Elle permettra aussi d'orienter les futures activités de programme et d'exploitation de nos directions générales et régions.
[Français]
Nous collaborerons avec d'autres ministères à l'élaboration d'un modèle commun de prévisions climatiques. De plus, nous définirons et mettrons en oeuvre des mesures d'adaptation pour des activités ou des biens sélectionnés en fonction de ce modèle de prévisions climatiques.
[Traduction]
Services publics et Approvisionnement Canada était d'accord avec la recommandation de la commissaire et cernera, évaluera et gérera les risques liés aux changements climatiques dans ses domaines de compétence, et en établira l'ordre de priorité. Ces risques seront intégrés de manière plus systématique aux documents ainsi qu'aux pratiques de gestion des risques du ministère. Nous sommes persuadés que ce travail appuiera nos progrès.
Merci.
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Madame la présidente, je vous remercie de m'avoir donné l'occasion de comparaître aujourd'hui devant vous dans le cadre de votre étude des constatations du rapport d'audit de la commissaire à l'environnement et au développement durale sur l'adaptation aux impacts des changements climatiques en ce qui concerne Transports Canada.
[Traduction]
Les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes provoquent déjà des dégâts et des perturbations dans les réseaux, les services et les opérations de transport dans tous les modes et dans toutes les régions du Canada. Nous reconnaissons qu'un réseau de transport plus résilient face aux changements climatiques est indispensable à la prospérité à long terme du Canada en tant que grand pays commerçant, de même qu'à la sécurité et à la qualité de vie de tous les Canadiens.
L'audit de la commissaire à l'environnement et au développement durable a révélé que Transports Canada est l'un des cinq ministères à avoir évalué avec efficacité les risques des changements climatiques pour ses activités et à avoir pris des mesures d'adaptation. Transports Canada est heureux de constater que des exemples de ses mesures d'adaptation sont soulignés dans le rapport de la commissaire, notamment les élémets suivants.
L'analyse ministérielle des risques des changements climatiques axée sur la détermination des conséquences possibles des changements climatiques sur les biens, les activités de réglementation et les programmes de Transports Canada. Le plan d'adaptation du ministère, qui comprenait des objectifs, des résultats attendus, des rôles, des responsabilités et des échéanciers. Le rapport intitulé Risques climatiques et pratiques en matière d'adaptation pour le secteur canadien des transports, corédigé avec Ressources naturelles Canada et qui constitue une source fondamentale accessible au public des connaissances actuelles sur les risques climatiques pour le secteur canadien des transports et sur les meilleures pratiques en matière d'adaptation.
Les évaluations techniques des infrastructures de trois aéroports du Nord, réalisées par Transports Canada en partenariat avec les gouvernements des territoires. Ces évaluations ont fourni des renseignements sur les éventuelles vulnérabilités des infrastructures aéroportuaires face aux changements climatiques. Les observations, les conclusions et les recommandations peuvent directement soutenir un plus grand nombre de décisions avisées sur l'exploitation des infrastructures, leur entretien, leur planification et leur aménagement.
Enfin, l'intégration des facteurs liés aux risques climatiques dans nos processus ministériels de planification des risques, comme le profil des risques du ministère depuis 2011-2012.
Je vais m'arrêter ici. Merci.
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Madame la présidente, je vous remercie de me donner l'occasion de fournir au Comité des commentaires sur les rapports publiés à l'automne par la commissaire à l'environnement et au développement durable.
Je parlerai précisément du Rapport 3 Le financement des technologies de l'énergie propre, qui portait sur la conformité des projets de démonstration en matière de technologies énergétiques propres et les rapports concernant les répercussions de ces projets sur les émissions de gaz à effet de serre. Les projets étaient issus de trois fonds, dont deux étaient gérés par Ressources naturelles Canada.
À titre de référence, les deux programmes examinés de Ressources naturelles Canada étaient les suivants: l'Initiative écoENERGIE sur la technologie, qui a été mise en oeuvre de 2007 à 2012, et le Fonds pour l'énergie propre, appliqué de 2009 à 2014. Les deux programmes accordaient la priorité au financement de projets de démonstration relatifs au captage, à I'utilisation et au stockage de carbone. Le Fonds pour l'énergie propre a par ailleurs financé des projets de démonstration de plus petite taille liés à l'énergie propre et renouvelable.
Permettez-moi tout d'abord de dire que Ressources naturelles Canada était ravi des constats découlant de cet audit. Le Bureau du vérificateur général a lui-même publié sur Twitter le 3 octobre le message suivant: « Le financement des projets de démonstration des technologies énergétiques propres est bien géré. »
[Français]
Ressources naturelles Canada compte plus de 45 ans d'expérience dans l'administration de programmes de financement de technologies énergétiques non polluantes, et nous sommes fiers de notre rendement. Compte tenu de notre expérience et de notre motivation à toujours améliorer nos façons de faire, nous avons bien accueilli le rapport de vérification et les recommandations qu'il renfermait. Nous avons trouvé les recommandations utiles, car elles ont permis de faire la lumière sur des améliorations possibles afin de renforcer le lien entre l'investissement et les résultats.
[Traduction]
Ressources naturelles Canada est d'accord avec les trois recommandations formulées par la commissaire à l'intention du ministère. La première a trait à la documentation adéquate de l'évaluation et des approbations des projets concernant les réductions possibles d'émissions de gaz à effet de serre. Je suis ravie de vous annoncer que nous avons déjà élaboré et mis en oeuvre un processus rigoureux de documentation pour l'évaluation et l'approbation des projets. Ainsi, des renseignements supplémentaires devront être fournis sur les réductions possibles d'émissions de gaz à effet de serre.
La deuxième recommandation de la commissaire concerne la question des rapports publics sur les réductions des émissions de gaz à effet de serre. La commissaire propose que Ressources naturelles Canada fasse rapport à ce sujet pour tous les projets de démonstration visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, et non seulement pour les projets de captage, d'utilisation et de stockage de carbone comme il le faisait. L'audit reconnaît toutefois le fait que Ressources naturelles Canada assure un suivi à l'interne des résultats concernant les réductions des émissions de gaz à effet de serre pour bon nombre de projets de plus petite envergure; nous n'avons toutefois jamais publié ces renseignements. Ressources naturelles Canada est donc d'accord avec cette recommandation et s'emploie à mettre la touche finale à un processus de suivi et de reddition de comptes pour tous les projets visant des réductions d'émissions de gaz à effet de serre devant atteindre au moins 0,01 mégatonne par projet.
La commissaire propose en troisième lieu que Ressources naturelles Canada et Innovation, Sciences et Développement économique travaillent ensemble, en consultation avec Environnement et Changement climatique Canada, pour mettre au point un plan afin de mesurer les résultats des projets de démonstration visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et d'en faire rapport. Je suis heureuse de vous annoncer que nous travaillons effectivement avec des collègues de ces deux ministères dans le but d'élaborer une telle approche.
Madame la présidente, je vous remercie encore une fois de m'avoir permis de m'adresser au Comité et j'espère que ces remarques vous sont utiles. Merci.
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L'établissement de rapports, c'est un peu une longue histoire, et je vais tenter d'être le plus bref possible.
Il y a une grande collection de rapports publics, alors, tous les ans, nous procédons à un inventaire. Nous effectuons une nouvelle prévision des émissions, ce qu'on appelait autrefois les rapports Tendances en matière d'émissions et parfois le scénario de référence. Ce rapport est mis à jour annuellement.
Tous les quatre ans, nous effectuons une communication nationale, c'est-à-dire un rapport extrêmement complet que nous présentons aux Nations Unies. Je pense qu'on était d'avis qu'une fois tous les quatre ans n'était pas une fréquence suffisante, alors, tous les deux ans, nous produisons ce qu'on appelle le rapport biennal, c'est-à-dire un rapport complet sur lequel nous travaillons actuellement. Je crois que ces rapports doivent être présentés le 1er janvier, alors ils sont presque terminés.
Par ailleurs, dans le cadre de l'entente relative au cadre pancanadien conclue lors de la dernière rencontre des premiers ministres provinciaux, ils se sont entendus sur le fait que nous devrions rendre des comptes sur les résultats une fois par année. Comme un très grand nombre de ministères sont concernés, un certain nombre de tables ministérielles FPT distinctes rendent compte des éléments qui leur sont propres, et nous rassemblons tout cela. Nous avons atteint la date limite pour la présentation de ce rapport, et nous avons l'intention de le rendre accessible en décembre. Sa publication est légèrement retardée par le fait que les rencontres de nombreux ministères concernés n'ont pas encore eu lieu, notamment celle des ministres de l'Environnement, qui se tiendra plus tard cette semaine.