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Bonjour et merci de m'avoir invité.
Aujourd'hui, je limiterai mes observations à l'agriculture, car c'est ce à quoi nous travaillons chez IntelliProspérité, même si je dois souligner qu'IntelliProspérité a défendu ailleurs le rôle important de l'innovation propre et des incitatifs commerciaux pour améliorer les puits de carbone forestiers et réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur forestier, notamment grâce à la bioénergie innovatrice et d'autres bioproduits ainsi que par le passage à une économie circulaire et économe en ressources.
Le Canada est déjà un producteur de cultures et de bétail efficace quant aux rejets de gaz à effet de serre. Le secteur a plus que doublé la valeur de sa production au cours des dix dernières années environ, tout en maintenant ses émissions presque constantes, ce qui a entraîné une diminution de 0,9 % par année de ses émissions de gaz à effet de serre, entre 1990 et 2012. Grâce à des pratiques d'alimentation améliorées et d'autres facteurs, nous sommes également l'un des producteurs de protéines animales les moins polluants au monde. Cela signifie que l'augmentation de la part de marché du Canada à l'exportation pourrait potentiellement réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre si notre production entraînait une baisse de la production dans d'autres pays.
L'agriculture ne compte actuellement que pour 10 % des émissions de gaz à effet de serre, mais à mesure que le Canada et le monde se dirigent vers une décarbonisation en profondeur, l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre provenant de la production végétale et animale nécessitera de plus en plus l'intervention de l'industrie et des décideurs. Cela est particulièrement crucial si nous voulons atteindre les objectifs de croissance ambitieux énoncés dans le rapport de la table sectorielle sur l'agriculture et l'économie, ainsi que notre potentiel à long terme pour répondre à la demande croissante de l'économie en produits alimentaires sûrs et de qualité.
Compte tenu des marges serrées et de la compétitivité du secteur sur le marché mondial, les solutions les plus réalistes à long terme supposent des technologies et des pratiques innovatrices, notamment l'amélioration de la génétique des cultures et du bétail, des changements dans l'alimentation des animaux, l'utilisation de la technologie et de mégadonnées visant à améliorer la gestion des éléments nutritifs et les technologies émergentes pour la production d'engrais à faibles émissions de carbone. Les gouvernements ont clairement un rôle à jouer dans la promotion de cette innovation.
Nous devons commencer à agir maintenant, car des possibilités prometteuses de réduction à faible coût dans le secteur agricole sont actuellement disponibles et pourraient potentiellement améliorer la compétitivité du secteur. D'après nos recherches préliminaires chez IntelliProspérité, nous pensons que les efforts les plus prometteurs pour la réduction des émissions, tout en maintenant la rentabilité des producteurs, consisteront à améliorer l'application d'éléments nutritifs, principalement à partir d'azote provenant d'engrais. Le Canada et d'autres pays ont amplement démontré que des réductions modestes des taux d'application d'engrais peuvent augmenter les profits des agriculteurs. Par exemple, une étude récente a estimé que les meilleures pratiques avancées de gestion de l'azote pour le maïs en Ontario, ainsi que pour le canola, le blé et l'orge en Alberta, pourraient potentiellement réduire les émissions d'oxyde nitreux par acre de 29 % à 33 % par rapport au scénario de référence. C'est une situation gagnant-gagnant, car ces pratiques ont également augmenté les bénéfices, qui sont passés de 29 $ à 71 $ par acre.
Des instruments de politique potentiels pour y parvenir comprennent des services de vulgarisation et de certification améliorés, des outils innovateurs, comme des régimes de soutien du revenu et d'assurance, des enchères inversées ou des systèmes d'écoconformité. De plus, nous pouvons améliorer l'accès à la technologie, comme les services de prévisions météorologiques saisonnières.
La séquestration améliorée du carbone contribuera également à réduire l'empreinte carbone du secteur, bien que des obstacles techniques et institutionnels posent certains défis pour la création d'un marché substantiel et viable de crédits. Cela tient en partie à des problèmes de permanence, de complémentarité, de frais de transaction et peut-être aux bas prix pratiqués sur le marché de crédits. Chez IntelliProspérité, nous croyons que le potentiel de croissance économique de l'agriculture est énorme, mais nous devons adopter une vision à long terme. La croissance du secteur ne devrait pas être réalisée au moyen d'une augmentation significative des émissions de gaz à effet de serre. Heureusement, les deux dernières décennies ont montré que des choix politiques judicieux peuvent conduire à des améliorations simultanées au chapitre du rendement économique et environnemental.
Je vous remercie.
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Merci de m'avoir invitée à prendre la parole aujourd'hui.
La Table ronde canadienne sur la production durable des cultures a été créée en 2013 expressément dans le but de favoriser la collaboration entre les intervenants de ces différentes cultures en matière de problèmes de durabilité auxquels le secteur des céréales est confronté. Pour nos besoins, la durabilité signifie la responsabilité sociale, la durabilité environnementale et la viabilité économique.
Nos membres comprennent, comme on peut s'y attendre, des associations de céréaliculteurs, des marchands de grains et des acheteurs de grains, mais également des fournisseurs d'intrants, des chercheurs et des organismes à vocation environnementale. La portée de nos travaux, parce que nous parlons de culture, se limite aux céréales, aux oléagineux et aux légumineuses.
En 2015, nous avons lancé une initiative majeure visant à fournir des renseignements factuels sur la durabilité de la production céréalière canadienne. Cela a abouti à la publication de notre plateforme de mesure de la durabilité des céréales en mars 2018.
Dans le processus de collecte et d'élaboration de renseignements factuels, nous avons entrepris une vaste étude visant à quantifier les émissions de gaz à effet de serre, exprimées sous forme d'empreinte carbone, pour la production de dix principales cultures de grande production dans toutes les régions du Canada où il y a une production substantielle de céréales. L'étude a été achevée en 2017. Nous avons utilisé une méthodologie d'analyse du cycle de vie du carbone reconnue sur le plan international. Elle a été produite sous la supervision de chercheurs universitaires et gouvernementaux et a été examinée par les pairs. Je crois comprendre que plusieurs ministères utilisent activement les résultats comme l'information la plus récente sur l'empreinte carbone des cultures.
Je vais vous faire part de certains des résultats aujourd'hui. En face de vous, vous avez un tableau. Il montre les résultats de l'empreinte carbone de huit des dix cultures que nous avons examinées, qui sont cultivées en Saskatchewan.
Les résultats montrent les émissions réelles de gaz à effet de serre, en kilogrammes par tonne de culture produite. L'orange provient de la fabrication des fertilisants. Le vert provient de la consommation d'énergie à la ferme pour faire pousser et récolter les cultures; l'énergie propre à la culture. Le bleu représente les émissions de GES provenant des semences et des pesticides. Le rose correspond aux émissions de gaz à effet de serre provenant des émissions d'oxyde nitreux, notamment les résidus des cultures dans le champ, qui sont une décomposition biologique naturelle, et des engrais azotés qui s'échappent dans l'air ou qui s'écoulent du champ. Le gris est un changement dans le carbone organique du sol.
Si on se réfère précisément aux chiffres du changement de carbone organique du sol, ceux-ci sont tous négatifs. Cela signifie que la production de chacune des cultures se traduit par un puits de carbone. En Saskatchewan, pas partout au pays, mais en Saskatchewan, c'est le cas.
Par exemple, en ce qui concerne le canola, qui est actuellement la culture la plus importante sur le plan du volume en Saskatchewan, les émissions de GES sont réduites de 43 % en raison de la séquestration du carbone dans le sol. Pour le blé, c'est une réduction de 60 %. Pour les pois secs et les lentilles, cela fait plus que compenser les émissions de gaz à effet de serre provenant de toutes les autres sources. L'empreinte carbone des cultures agricoles varie au Canada en raison du climat, des cultures et des pratiques de gestion des cultures. J'ai choisi la Saskatchewan, car la province possède 45 % des terres cultivées au Canada et en raison des changements importants survenus au cours des 25 dernières années dans les pratiques de production qui ont conduit la région à devenir un puits de carbone important.
Agriculture et Agroalimentaire Canada a déclaré en 2016 que les sols agricoles représentaient une source nette de 1,2 mégatonne de dioxyde de carbone en 1981, mais qu'en 2011, ils sont devenus un puits net. Il n'y a pas de changement absolu disponible pour la Saskatchewan, mais on a indiqué que, dans toutes les régions de la Saskatchewan, le carbone organique du sol avait augmenté de plus de 90 kilogrammes par hectare par an. C'est le plus important. C'est le sommet du niveau qu'ils mesurent.
Qu'est-ce qui a conduit à cette séquestration? Un facteur y a le plus contribué: un changement dans les pratiques agricoles, où l'on est passé du travail du sol complet à un travail du sol réduit et à l'absence de travail du sol.
Voici quelques explications: ce que l'on appelle travail du sol complet, tel que défini par Statistique Canada, correspond au type de labour traditionnel, dans lequel la plupart des résidus de récolte sont réintroduits dans le sol, et le sol est essentiellement nu. Le travail du sol réduit retient la plupart des résidus de culture en surface; ils ne sont pas enfouis, ils sont à la surface. L'absence de travail du sol ou de labour signifie qu'aucune perturbation n'est causée. L'ensemencement s'effectue dans le sol au moyen de l'équipement qui pénètre directement dans le sol.
L'adoption de pratiques d'ensemencement et de lutte contre les mauvaises herbes qui ne perturbent pas le sol permet de garder le carbone dans le sol. Il n'est pas libéré chaque année, et le processus de croissance continue à ajouter du carbone, jusqu'à une certaine limite. En 1991, seulement 10 % des terres de la Saskatchewan étaient sans labour. En 2016, cette proportion était de 74 %, et 20 % de plus faisaient l'objet d'un travail du sol réduit. Cela représente un changement de 94 % par rapport au travail du sol classique, à aucun travail du sol ou au travail du sol réduit.
Qu'est-ce qui a motivé les agriculteurs à adopter cette pratique? D'abord et avant tout, c'était le rendement accru. Le fait de ne pas perturber le sol permet de retenir l'eau et les matières organiques, d'où un rendement accru, mais également un risque moins élevé de mauvaise récolte. La Saskatchewan est une région sèche.
Ensuite, il était courant de laisser en jachère ou de laisser reposer un certain pourcentage de la terre chaque année afin qu'elle puisse conserver l'humidité et le carbone organique du sol, ce qui n'est pas nécessaire en l'absence de labour. En 1981, 20 % des terres étaient mises en jachère chaque année — retirées de la production —, et il y en avait moins de 1 % en 2016. Cela signifiait que chaque producteur individuel disposait de 20 % de plus de terres disponibles pour augmenter ses revenus et réduire également ses coûts globaux. Cela signifiait également une consommation énergétique moindre du matériel agricole et une réduction importante des pertes de sol dues à l'érosion éolienne. C'était un effet net.
De nombreux facteurs ont contribué à l'adoption de cette pratique: tout d'abord, l'innovation dans la fabrication du matériel. Cela ne provenait pas des grandes entreprises; il s'agissait de petites entreprises locales qui étaient prêtes à prendre des risques, à commencer modestement et à grandir.
Les gouvernements ont investi pour favoriser cette innovation. Des recherches réalisées par des universitaires et des gouvernements ont démontré les avantages liés à l'adoption de la nouvelle technologie. Ils ne croiront que leurs voisins. Certains croiront leurs voisins, d'autres croiront aux résultats de la recherche.
Les voisins étaient très importants. De puissants groupes de producteurs ont défendu l'adoption, en général, en prêchant par l'exemple. Toutefois, il existait également un système de réglementation fondé sur des données scientifiques permettant l'introduction de produits de protection des cultures et de cultures pouvant être utilisées avec un travail du sol réduit.
Bien que j'aie utilisé l'exemple de la Saskatchewan et que la situation en Alberta soit très similaire, l'adoption de la culture sans labour et à labour réduit s'étend à l'ensemble du Canada. Au total, en 2016, 60 % des terres étaient cultivées sans labour, et 24 %, avec un travail du sol réduit.
Cependant, il y a des limites à l'adoption de la technologie sans labour. Celle-ci n'est pas adaptée à certaines cultures. La technologie ne convient pas à certains sols. Les producteurs biologiques ont besoin d'un travail du sol pour lutter contre les mauvaises herbes; cette technique est donc impossible pour des producteurs biologiques. Le coût d'acquisition du matériel spécialisé n'est pas nécessairement possible pour les petites exploitations que vous pourriez trouver dans les Maritimes, dans certaines régions de l'Ontario et en Colombie-Britannique. Il est toutefois réaliste d'espérer une expansion continue de la culture sans labour et du travail réduit du sol, qui contribuent tous deux au carbone organique du sol.
Bien que Mike et moi-même ne nous soyions jamais rencontrés avant aujourd'hui et que nous n'ayons certainement pas abordé ce sujet, j'aimerais que vous reportiez votre attention sur les parties rose et orange du graphique, qui correspondent aux émissions d'oxyde nitreux et à la fabrication des fertilisants. Si vous cherchez des moyens pour les producteurs de réduire leurs émissions tout en maintenant ou en améliorant leurs bénéfices nets, c'est probablement à ce chapitre que le gain sera le plus important.
Comme je l'ai indiqué, les processus biologiques comme la décomposition des cultures, qui contribuent aux émissions d'oxyde nitreux, ne peuvent pas être contrôlés. Nos enquêtes montrent que, si les producteurs appliquent généralement les bonnes pratiques en matière d'utilisation d'engrais chimiques et de fumier, il existe des possibilités d'amélioration.
J'aimerais souligner une approche adoptée par Fertilisants Canada destinée à favoriser l'adoption d'un système raisonné pour l'emploi des engrais: le bon produit à la bonne dose, au bon moment et au bon endroit.
Les recherches ont montré qu'une surveillance étroite des besoins en éléments nutritifs du sol et l'adaptation du type et de la quantité de fertilisant, ainsi que du bon moment et de la méthode d'emploi peuvent contribuer grandement à la réduction des gaz à effet de serre. En outre, comme l'a mentionné Mike, les producteurs peuvent améliorer le rendement et réduire les coûts.
La raison pour laquelle c'est si important, c'est que, en équivalents de gaz à effet de serre, un kilo d'oxyde nitreux équivaut à 298 kilos de carbone. Ainsi, lorsque vous parlez de l'empreinte carbone des gaz à effet de serre, une légère réduction des émissions d'oxyde nitreux peut avoir une incidence importante sur l'empreinte carbone.
Je vous remercie de votre attention. Je pourrai répondre aux questions.
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Absolument. Je pense qu'il est important que nous ne formulions pas de tels propos et que nous disions qu'il faut atteindre ces objectifs environnementaux. Pour ce faire, nous devons produire moins. Personne ne veut cela. Le rapport Barton et la table ronde sur l'économie ont fixé des objectifs d'exportation très ambitieux. Je pense que c'est important. Ma famille est originaire d'une région rurale du Sud-Ouest de l'Ontario. Nous croyons que c'est une occasion économique pour ces collectivités.
Je pense que ces débouchés se présentent dans trois domaines. Le premier est l'augmentation du rendement et la réduction des coûts grâce à un meilleur usage des engrais, à l'utilisation de la technologie; il s'agit simplement de produire davantage ou de produire plus de valeur sur le même terrain. Je pense que c'est la première possibilité.
Le deuxième débouché est la création de produits plus écologiques. Nous avons entendu parler du secteur biologique. L'agriculture est par nature une sorte d'industrie à faible marge bénéficiaire, mais s'il est possible de faire en sorte que nos produits se démarquent comme étant plus verts, ce qu'ils sont souvent — notre blé a l'une des empreintes carbone les plus faibles au monde —, et si nous pouvons invoquer cette qualité lors de l'exportation et que nos clients internationaux sont prêts à payer davantage pour notre blé en raison de son empreinte plus faible sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, cela crée des possibilités.
En ce qui concerne le troisième, si nous pouvons mettre au point de nouvelles technologies, encore une fois, que ce soit pour l'usage d'engrais, la génomique ou toute autre chose, cela créera un ensemble de propriété intellectuelle que nous pourrons utiliser pour l'exportation. Nous avons entendu des personnes comme Jim Balsillie parler des débouchés liés à la création de propriété intellectuelle au Canada. Au lieu d'être constamment l'importateur de ces technologies, nous pouvons les exporter.
Idéalement, j'aimerais voir ces technologies fabriquées dans le Sud-Ouest de l'Ontario, d'où je viens, mais quoi qu'il en soit, si nous possédons cette propriété intellectuelle, celle-ci crée des débouchés économiques pour tout le Canada.
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Je suis heureux que vous soyez parmi nous cet après-midi. Votre témoignage me réjouit vraiment. Il s'agit en effet de bonnes nouvelles.
Vous avez tous deux parlé de bonnes pratiques. Il y a de la technologie qui permet de faire du développement durable, respectueux de l'environnement, tout en considérant le rendement économique. Depuis plusieurs années, des mesures sont mises en vigueur pour que notre savoir soit développé, ce qui est tout à l'honneur des Canadiens. M. Moffat a fait un commentaire que j'ai bien aimé, à savoir que, plutôt que d'importer des technologies, nous devrions conserver notre savoir et exporter notre technologie verte ainsi que nos innovations en développement durable.
J'ai lu de bonnes nouvelles sur le site Web d'Intelliprospérité. Je tiens à le mentionner, parce qu'à mon avis, il est important de voir tout ce qui se fait de positif dans l'intérêt de l'environnement. Ce n'est d'aujourd'hui pas qu'on s'aperçoit que l'environnement est important et il est faux que rien n'a été fait par le passé. Les divers gouvernements ont mis des mesures en vigueur. Le gouvernement précédent était conservateur et celui qui l'a précédé était libéral. Toute partisanerie mise à part, je suis heureux de voir des résultats très concrets. Nous, les conservateurs, avons été étiquetés comme étant défavorables à l'environnement. Chaque fois que j'en ai l'occasion, je dis qu'il est totalement faux que les conservateurs se lèvent le matin pour détruire notre planète.
Je lis sur le site Web d'Intelliprospérité les titres suivants: « Découvrez un projet relié aux sables bitumineux qui pourrait permettre de capturer et de stocker 1 million de tonnes de carbone dans le sol chaque année »; « Transformer le fumier en carburant renouvelable »; « Les quartiers qui s'intègrent à la nature »; « Fabriquer des métaux neutres en carbone »; « S’envoler vers de nouveaux horizons plus durables — Découvrez un biocarburant à base de moutarde qui permettra de réduire l’empreinte écologique des avions » et « Stocker pour gérer l'énergie de façon plus intelligente ».
Dans ce dernier article, on parle de l'entreprise Sigma stockage d'énergie, qui a été créée en 2011. Cette entreprise a fait beaucoup de recherche-développement et a réussi à développer des technologies intéressantes. Comme le mentionnait tout à l'heure M. Moffatt, le gouvernement devrait soutenir financièrement ces entreprises pour aller plus loin et plus vite.
Maintenant, il existe des solutions. Récemment, j'ai rencontré des représentants de Coca-Cola, qui m'ont démontré qu'ils travaillaient très activement en ce sens. Les entreprises sont de plus en plus sensibilisées à cette réalité. Elles n'ont pas été sensibilisées par une baguette magique depuis trois ans. Elles sont sensibilisées depuis plusieurs années, et elles sont en train de mettre en vigueur des mesures pour protéger notre environnement.
Ma question est simple. Compte tenu de toutes les avancées technologiques qui ont été réalisées à ce jour, est-il vraiment nécessaire d'imposer la taxe sur le carbone? Je vous invite tous les deux à répondre à cette question.
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Je dirais que, dans de nombreux cas, la taxe sur le carbone est le moyen le plus rentable de le faire. Cela signifie-t-il forcément que c'est nécessaire? Eh bien, non. Nous pourrions trouver d'autres moyens d'y parvenir, mais ces moyens, dans certains cas, seront plus coûteux.
Je dirais qu'avec l'agriculture — car, encore une fois, je suis ici pour parler d'agriculture —, la tarification du carbone ne vous mène pas très loin. Dans ce secteur, je ne limiterais pas la politique sur les gaz à effet de serre à la taxe sur le carbone pour diverses raisons.
Premièrement, il y a beaucoup d'émissions de sources diffuses. Les émissions ne sont pas toujours faciles à mesurer. Deuxièmement, comme nous l'avons vu dans quelques autres secteurs, il s'agit généralement d'un secteur à faible marge, très sensible à la concurrence internationale; vous devez donc vous préoccuper des fuites de carbone. Troisièmement, l'innovation a un rôle réel à jouer, comme vous le dites. Le gouvernement a un rôle à jouer ici, par exemple avec des projets pilotes, lorsqu'il s'agit d'étudier des projets destinés à aider les agriculteurs à acheter cette nouvelle technologie, etc.
Ainsi, même si je pense que la taxe sur le carbone est utile dans de nombreux cas, je ne crois pas, et nous ne croyons pas, que cette taxe est nécessairement une solution unique pour tous et que, pour respecter notre engagement de Paris à l'égard des gaz à effet de serre, nous aurons besoin d'un large éventail d'instruments stratégiques.
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L'Institut est situé non pas en Colombie-Britannique, mais à Ottawa, et il fait l'éloge de la taxe sur le carbone de la Colombie-Britannique, qui est de 112 %.
Je vis en Colombie-Britannique, et je peux vous dire que ce n'est pas la façon de voir la situation des Britanno-Colombiens. Le coût de la vie est extrêmement élevé, et la taxe a donc un impact. Les émissions augmentent. Le Canada ne respectera pas les cibles de l'Accord de Paris en 2020. C'est le point de vue des gens qui se voient imposer ce fardeau.
Je pense à l'importance des secteurs agricoles au Canada. Je pense au témoignage que j'ai entendu selon lequel le Canada est un chef de file mondial. Nous sommes le modèle que les autres pays suivent dans de nombreux secteurs et à bien des égards.
Je pense à la production d'aluminium. C'est au Canada que l'aluminium est produit de la façon la plus propre. Ici, on émet deux tonnes de GES pour chaque tonne d'aluminium produite. En Chine, c'est 11.
Où l'aluminium devrait-il être fabriqué, si nous envisageons vraiment l'enjeu des changements climatiques comme une crise mondiale? Où est la meilleure place pour produire de l'aluminium? Eh bien, c'est au Canada. Si nous produisons plus d'aluminium au Canada, alors nos GES augmenteront, et il sera plus difficile d'atteindre les cibles.
Et là, je vais parler de vos secteurs.
Où est le meilleur endroit pour cultiver des aliments? C'est au Canada. Dans votre témoignage, vous avez dit que l'endroit du monde où l'on produit des grains et des aliments le plus proprement, c'est au Canada.
Je pense à un témoignage que j'ai entendu de représentants de l'industrie de l'aviation. Ils ont réduit leurs émissions. Je crois que les niveaux étaient déjà 30 % inférieurs à ceux de 2005. Tous les principaux transporteurs aériens du Canada demandent pourquoi ils doivent payer une taxe sur le carbone alors qu'ils ont déjà atteint ou dépassé les cibles de Paris. Ils vont continuer de s'améliorer, mais ils m'ont dit que ce fardeau est injuste.
J'espère que vous comprenez mon point de vue. Oui, il faut mieux faire les choses à l'échelle internationale. Si le Canada est un des chefs de file, laissez-vous entendre que nous devons réduire notre production ou que nous devrions accroître notre production, si nous utilisons le modèle le plus propre du monde? Devrions-nous réduire notre production, maintenir le statu quo et devenir plus propres ou en fait produire davantage?
C'est la question que je vous pose.
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Merci, monsieur le président.
Je suis heureux que nous soulevions à nouveau la question de la tarification du carbone au sein du Comité. Je crois que c'est un sujet omniprésent, et, plus rapidement nous pouvons comprendre l'importance de la tarification de la pollution, mieux ce sera.
Je vous suis reconnaissant de vos remarques, monsieur Moffatt, qui ne laissent planer aucun doute quant à votre opinion selon laquelle il s'agit d'une mesure nécessaire, mais insuffisante. C'est une mesure parmi un ensemble d'initiatives. Merci de l'avoir précisé. Je sais que votre expertise économique à l'Université Western vous précède, et il ne s'agit pas seulement ici de l'avis d'IntelliProspérité — d'après ce que j'ai compris —; c'est aussi le vôtre en tant que chercheur à l'Université Western.
Les Producteurs de grains du Canada nous ont dit qu'ils s'inquiètent de l'applicabilité de la taxe sur le carburant associée aux carburants utilisés pour le séchage des cultures. Nous avons parlé des situations liées aux inondations, aux conditions météorologiques humides à des moments inappropriés, des situations qui ne laissent aucun choix aux agriculteurs. Je sais qu'il y a des producteurs de grains dans Pontiac qui considèrent qu'il s'agit d'un enjeu important.
Pouvez-vous formuler des commentaires sur la mesure dans laquelle il serait coûteux d'offrir une telle couverture ou de fournir une telle exemption, si vous voulez, à ces agriculteurs qui utilisent ces carburants? Je ne suis pas sûr des coûts associés à ce type d'utilisation de carburant ni de l'ampleur de l'utilisation à l'échelle canadienne.
Pouvez-vous formuler des commentaires à ce sujet, madame Miller?
Monsieur le président, mesdames et messieurs, je vous remercie. Je suis heureux d'avoir le privilège d'être parmi vous aujourd'hui. C'est toujours un privilège de comparaître devant le Comité et devant tous les comités de la Chambre.
Je m'appelle Michael Nadler. Je suis directeur général par intérim de Parcs Canada. Au moment de notre dernière comparution, ici, c'est Daniel Watson qui assumait ce rôle.
[Français]
Je suis accompagné aujourd'hui de Sylvain Michaud, le dirigeant principal des finances de Parcs Canada.
Comme je vous l'ai dit, nous sommes vraiment contents d'être avec vous. C'est un privilège de vous faire une présentation.
Si vous me le permettez, j'aimerais commencer par un petit survol du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019 de l'Agence Parcs Canada.
[Traduction]
Avec votre permission, comme vous l'avez mentionné, j'aimerais commencer par faire un bref survol du Budget supplémentaire des dépenses (A) de l'Agence Parcs Canada pour l'exercice 2018-2019. Puis, nous serons heureux de répondre aux questions des membres du Comité.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) de l'Agence présente une augmentation des crédits votés de 45,5 millions de dollars, ce qui représente environ 3 % des crédits de Parcs Canada à ce jour pour l'exercice. Le Budget supplémentaire des dépenses aurait pour effet de faire passer les crédits proposés de l'Agence à ce jour à 1,69 milliard de dollars pour l'exercice actuel.
[Français]
Ce financement est demandé pour six initiatives.
[Traduction]
Premièrement, il y a 21 millions de dollars pour l'achat d'une propriété unique et importante située à l'intérieur du parc national de la Péninsule-Bruce. Les fonds sont tirés de la mesure visant à protéger la nature, les parcs et les espaces sauvages prévue dans le budget de 2018. Grâce à l'acquisition de cette parcelle de terrain, le parc national de la Péninsule-Bruce sera complété à près de 90 %. C'est le milieu de vie de 10 espèces en péril, et on y retrouve aussi des écosystèmes de bord de falaise anciens et rares. L'expansion du parc national de la Péninsule-Bruce est l'une des initiatives prioritaires dans le cadre de l'initiative Patrimoine naturel du Canada.
Deuxièmement, il y a 14,8 millions de dollars — aussi prévus dans le budget de 2018 — pour nous aider à conclure une entente sur les répercussions et les avantages pour la réserve du parc Nahanni et promouvoir la conclusion d'initiatives de gestion collaborative et de réconciliation avec les Autochtones dans Tallarutiup Imanga, ou Lancaster Sound, l'aire marine nationale de conservation au Nunavut. Ces efforts font aussi partie de l'initiative Patrimoine naturel du Canada et soutiennent la promotion de la conservation du patrimoine naturel et culturel tout en renforçant les relations de collaboration et les liens de Parcs Canada avec les Autochtones.
Troisièmement, il y a 7,5 millions de dollars du budget de 2017 afin de verser une contribution au Sentier transcanadien, une entité enregistrée comme organisme sans but lucratif visant à améliorer et maintenir le Grand sentier du Canada, un réseau national de sentiers récréatifs polyvalents reliant 15 000 collectivités du pays et s'étendant sur plus de 24 000 kilomètres. Le Grand sentier du Canada est l'un des plus longs systèmes de sentiers récréatifs du monde.
Quatrièmement, il y a 1,1 million de dollars pour promouvoir la participation de Parcs Canada à des négociations d'ententes de réconciliation et de reconnaissance des droits avec les Premières Nations Mi'kmaq et Malécite et les Peskotomuhkati dans la région de l'Atlantique. Ces négociations concernent le renouvellement de mesures liées à des traités touchant la gouvernance des pêcheries et l'accès à la pêche, de même que de nouvelles mesures à cet égard. Dans le cadre de ces mesures liées aux traités, on négocie aussi des mesures d'intendance des ressources naturelles et culturelles, la pêche et la gestion coopérative des lieux de Parcs Canada dans la région.
Cinquièmement, il y a 673 000 $ du Conseil du Trésor pour assurer une capacité de pointe et accroître les services de soutien aux employés qui ont des problèmes de paye chez Parcs Canada en raison de la mise en oeuvre du système de paye Phénix, y compris la communication de renseignements aux employés quant aux mesures de soutien et aux renseignements qui leur sont accessibles.
Sixièmement, il y a un transfert de 475 000 $ du ministère des Transports pour produire trois rapports d'évaluation des risques climatiques concernant les risques liés au changement climatique pour l'infrastructure routière dans le parc national de Kootenay, l'autoroute transcanadienne dans le parc national des Glaciers et le pont-chaussée d'Eastport dans le parc national Terra-Nova.
Le Programme de l'évaluation des risques liés aux ressources de transport vise à améliorer notre compréhension des risques climatiques touchant l'infrastructure de transport fédéral en fournissant aux personnes responsables des actifs des renseignements pour étayer les décisions d'investissement et les plans de gestion des actifs à l'avenir.
[Français]
Nous vous remercions de votre attention et sommes ici pour répondre à vos questions.
[Traduction]
Merci beaucoup, monsieur le président et mesdames et messieurs, de votre attention.
Sylvain et moi serons maintenant heureux de répondre à vos questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Merci à tous. Nous vous remercions d'être là.
Je suis heureux de vous revoir, Michael.
Nous avons étudié les zones de protection et produit un rapport qui était vraiment très bon et, si je ne m'abuse, unanime. Nous avons demandé au gouvernement de faire tout ce qui est en son pouvoir pour protéger davantage la terre et la nature. Nous avons formulé une recommandation demandant au gouvernement fédéral de travailler directement en collaboration avec les municipalités pour faire l'acquisition de terres de façon à pouvoir atteindre certaines de nos cibles. Le gouvernement a livré la marchandise. Il a annoncé les 1,3 milliard de dollars, bien sûr, pour protéger la nature, et les espaces sauvages dans le budget de 2018.
Le parc national de la Péninsule-Bruce est un dossier sur lequel notre président, M. Aldag, a travaillé lorsqu'il était fonctionnaire pour Parcs Canada, alors je suis heureux de parler pour lui maintenant qu'il est président, parce qu'il n'a pas le droit de poser des questions. Je suis sûr, cependant, que c'est la question suivante qu'il poserait. Je sais que lui et bon nombre de Canadiens ont demandé l'expansion de la Péninsule-Bruce.
Michael, dans votre déclaration, vous avez mentionné — et j'ai été heureux de l'entendre — que Parcs Canada a conclu un accord sur l'acquisition d'une parcelle de terre dans la baie Georgienne pour agrandir le parc. Il y a donc 21 millions de dollars prévus dans le budget des dépenses pour cette acquisition.
Pouvez-vous me parler un peu de cette parcelle de terre, et plus particulièrement de son importance, peut-être du point de vue écologique. Je ne viens pas de cette région du pays. Je n'ai pas les mêmes connaissances approfondies qu'aurait notre président dans ce dossier, mais je trouve que c'est fascinant, parce que nous avons un parc que je considère comme le parc de la Rouge de Halifax, dans la zone de Blue Mountain—Birch Cove. J'espère un jour lire une question à des représentants de Parcs Canada sur une importante acquisition foncière à Halifax pour que nous ayons notre version de ce parc ou du parc de la Rouge.
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Bien sûr. Je peux fournir des renseignements contextuels sur cette acquisition.
En fait, depuis 1987, au moment de la création du parc — c'est maintenant un parc provincial, mais, avant, c'était un parc national — nous avons acheté 140 parcelles de terre pour compléter le parc. C'est l'un des plus importants...
Le terrain acquis fait 1 300 hectares ou 3 217 acres. Les terres en tant que telles sont des terres écosystémiques en bordure de falaise, et il compte donc un important secteur riverain. On y trouve aussi certains éléments d'infrastructure de sentiers récréatifs et une installation.
Une des choses importantes pour Parcs Canada, c'est que ces terres contiennent certains écosystèmes uniques dans la région. Il y a aussi des éléments karstiques là-bas. Le grès est relativement rare dans la région, et il est important pour nous de protéger ce genre de chose.
Comme je l'ai mentionné dans ma déclaration, il y a 10 espèces en péril dans cette zone. Les habitats pour ces espèces se trouvent dans ces 1 300 hectares, y compris un habitat qui est utilisé par le massassauga, un serpent à sonnette qui est l'une des espèces importantes que nous voulons protéger dans ma région.
L'acquisition fait en sorte que le parc est complet à 90 %. Nous n'avons toujours pas fini d'acquérir les terres du parc national de la Péninsule-Bruce. Avant d'envisager une expansion, nous voulons nous assurer de le compléter.
C'est drôle. Je me sens obligé de parler des parcs en Alberta après avoir entendu mes collègues parler des parcs, mais plutôt que d'aller chercher un biscuit pour à M. Stetski, je vais lui dire à quel point j'aime voyager dans sa région. J'ai passé beaucoup de temps, bien sûr, dans la province voisine. C'est juste le long de la frontière avec l'Alberta. C'est une belle région du pays.
Même si j'aimerais beaucoup parler de tout ça, je ne prendrai probablement pas trop de votre temps pour parler de ce que je vais faire du mien.
Nous avons eu quelques défis au sein du Comité en raison du fait que certains d'entre nous croient au principe selon lequel la ministre devrait se présenter devant le Comité pour parler du Budget supplémentaire des dépenses lorsqu'on vote sur des dépenses supplémentaires de 85 millions de dollars, surtout lorsqu'on entend dire que la ministre a refusé de venir, mais qu'elle était dans la Chambre littéralement immédiatement avant notre réunion. Il est évident qu'elle est ici. Elle représente une circonscription dont nous parlons ici. En tant que Comité, nous voulons nous assurer de lui donner toutes les occasions de comparaître, parce que je suis sûr qu'elle veut vraiment venir nous voir. Peut-être avons-nous été trop restrictifs en lui offrant seulement certaines plages horaires du Comité.
Je vais maintenant présenter une motion relativement à laquelle j'ai déjà donné un avis:
Que le Comité invite la ministre de l'Environnement à comparaître devant le Comité à tout moment au cours des deux prochaines semaines pour qu'elle réponde aux questions concernant le Budget supplémentaire des dépenses (A) 2018-2019.
Je tiens à préciser aux collègues libéraux que c'est une invitation. Je ne demande pas que la ministre comparaisse. C'est une invitation de notre Comité. Nous sommes le Comité de l'environnement de la Chambre des communes, et il semble tout à fait logique d'inviter la à comparaître ici. Nous lui accordons beaucoup de périodes où elle peut comparaître. Nous voulons lui donner toutes les occasions de venir. Je souligne que j'ai regardé les antécédents du Comité de 2006 à 2015 et, si je ne m'abuse, il y a une seule année où le ministre n'a pas comparu pour parler des budgets supplémentaires des dépenses, et je ne crois pas que la actuelle ait comparu encore pour parler des budgets supplémentaires des dépenses.
Voilà où nous voulons en venir: étant donné que, la dernière fois que nous avons présenté une motion similaire, les libéraux ont essentiellement proposé l'ajournement pour mettre fin au débat, je suis ravi de voir un député de l'Alberta du côté libéral, ici, aujourd'hui, parce que, bien sûr, il sera intéressé de savoir qu'il y a beaucoup d'argent pour mettre en oeuvre le projet de loi . Je suis sûr que ses électeurs lui parlent autant de ce dossier que les miens, et, par conséquent, je suis sûr qu'il a hâte de voter quant à savoir s'il faut inviter ou non la .
J'aimerais bien avoir une indication de la part des membres libéraux avant que je cède mon temps de parole, alors si quiconque entend soutenir la motion, ce serait bien de me le dire. Je ne vois aucun signe, alors je vais continuer à présenter mes arguments en espérant convaincre quelqu'un de l'autre côté. Nous avons seulement besoin de convaincre une personne.
Ce faisant, je vais mentionner — comme je l'ai fait la semaine dernière — la lettre de mandat de la . Je crois que c'est un bon endroit où commencer. C'est une lettre du qui était, j'imagine, l'hôte de 2 000 Calgariens — c'est l'impression que ça donnait — ou des milliers de Calgariens, qui sont venus pour avoir l'occasion d'être près du premier ministre — peut-être pas en sa présence — et exprimer ce qu'ils pensent du projet de loi et des autres politiques du gouvernement durant la dernière semaine.
Sa lettre de mandat à l'intention de la ministre dit en partie ce qui suit: « Les Canadiens et les Canadiennes s'attendent à ce que nous tenions nos engagements et je m'attends à ce que vous fassiez votre part pour assurer que nous réalisons nos promesses ».
Bien sûr, nous évaluons ici une demande de 85 millions de dollars supplémentaires dans le contexte d'un budget affichant un déficit de près de 20 milliards de dollars. Encore une fois, le a écrit ce qui suit: « Les Canadiens et les Canadiennes s'attendent à ce que nous tenions nos engagements et je m'attends à ce que vous fassiez votre part pour assurer que nous réalisons nos promesses ».
Je vais citer une promesse du programme du Parti libéral. C'est un extrait de son programme de 2015 qui, je crois, est important dans le cadre de notre discussion. C'est à la page 12. Certains membres du Comité pourraient la reconnaître. Je cite:
Nous enregistrerons un modeste déficit à court terme de moins de 10 milliards de dollars au cours des deux prochains exercices financiers pour faire des investissements sans précédent dans les infrastructures et la classe moyenne canadienne. À la fin des deux prochains exercices financiers, le déficit chutera et notre plan d'investissement permettra au Canada de revenir à l'équilibre budgétaire en 2019.
C'est une promesse claire, au cas où quelqu'un n'aurait pas compris. Je vois que M. Amos regarde son téléphone, il n'a peut-être pas compris et aimerait le savoir.
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Je vais répéter: « À la fin des deux prochains exercices financiers, le déficit chutera et notre plan d'investissement permettra au Canada de revenir à l'équilibre budgétaire en 2019. » Soit dit en passant, c'était en 2015.
C'est une promesse très claire. Prenez la lettre de mandat envoyée à la où on peut lire ceci: « Les Canadiens et les Canadiennes s'attendent a ce que nous tenions nos engagements et je m'attends à ce que vous fassiez votre part pour assurer que nous réalisons nos promesses. ». On pourrait s'attendre à ce que la ministre soit enthousiaste à l'idée de venir parler du Budget supplémentaire des dépenses, parce qu'elle a demandé 85 millions de plus.
Revenons maintenant, à la lettre de mandat: « Je m'attends à ce que les Canadiens et les Canadiennes exigent notre imputabilité quant à la réalisation de nos engagements et c'est pourquoi je demande à tous les ministres de faire leur part, individuellement et collectivement. »
J'aimerais préciser qu'un grand nombre de ministres ont comparu dans le cadre de l'examen du Budget supplémentaire des dépenses. Dans le cas qui nous occupe, nous avons un montant de 85 millions de dollars et nous n'avons pas encore entendu la se prononcer là-dessus.
Je vais simplement continuer à lire, car c'est intéressant. La lettre dit: « Notre plateforme guidera notre gouvernement. Au cours de notre mandat de quatre ans, nous devons réaliser tous nos engagements. »
Je suppose que cela signifie un budget équilibré et également la transparence et la responsabilisation du gouvernement; c'est une grande promesse que le gouvernement avait faite.
Je préciserai, entre parenthèses, qu'une importante promesse avait été également faite à plusieurs reprises au sujet de l'abandon des projets de loi omnibus. Il est intéressant de replacer cette promesse dans le contexte de ce qui sera peut-être la Loi d'exécution du budget la plus grosse de l'histoire de notre Parlement. Il n'y a plus de motion de clôture ou d'attribution de temps. Je crois que le gouvernement est en la bonne voie de figurer dans le livre des records en ce qui concerne les motions d'attribution de temps. Mais, c'était une parenthèse.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais beaucoup qu'une des personnes qui sont en face me donne une indication de leur appui quant à cette invitation. Ensuite, nous pourrons reprendre les travaux du Comité.
Non, je ne vois rien encore, je vais donc continuer.
Il s'agit d'un sujet d'un très grand intérêt pour ma circonscription. Pour ceux qui ne le savent pas, je sers la circonscription qui compte la plus grande population, dans ce pays, Edmonton—Wetaskiwin.
La zone industrielle Leduc-Nisku est l'une des plus grandes d'Amérique du Nord. Elle a été considérablement touchée. Mes électeurs ont été considérablement touchés par les décisions prises par le gouvernement de créer un environnement où il est presque impossible de construire des pipelines, dans notre pays.
Je peux vous garantir que mes électeurs veulent que la vienne nous parler du Budget supplémentaire des dépenses. Ils veulent que nous ayons l'occasion, à titre de parlementaires, tous partis confondus, de poser des questions.
Ce n'est pas seulement la politique du gouvernement en matière de pipeline qui a un effet négatif; ajoutons-y les énormes déficits qui s'accumulent actuellement, plus de 60 milliards de dollars de déficit. Il n'y a toujours pas de lumière au bout du tunnel.
Savez-vous sur quoi ils reviennent? Ils reviennent constamment sur la première ère Trudeau, celle des années 70 et début 80. Qu'est-ce qui a mené aux réductions dévastatrices qui ont été faites entre le milieu et la fin des années 90, sous le gouvernement Chrétien? Les 35 milliards de dollars de transferts soustraits à l'enveloppe des soins de santé, des services sociaux et de l'éducation. Qu'est-ce qui a provoqué ces réductions en premier lieu? Certains diront que ce sont 14 années de déficit accumulé sur les 15 années au pouvoir du gouvernement Trudeau précédent, celui des années 70 et 80. D'autres diront que c'est en lien avec le Programme énergétique national de 1982 qui a détruit l'industrie pétrolière du Canada. L'effondrement économique a mené à une hausse des taux d'intérêt, laquelle a causé une augmentation démesurée de la dette, qui échappe à tout contrôle.
Certaines personnes se diront très inquiètes du contexte fiscal qui est le nôtre aujourd'hui; nous semblons faire exactement la même chose. Il semble que le gouvernement actuel fait la même chose que le gouvernement Trudeau précédent.
Nous avons donc un gouvernement aux prises avec un problème de dépenses complètement hors de contrôle. Il est assez évident que le gouvernement ne sait pas comment régler ce problème de dépenses, car, s'il l'avait fait, il aurait tenu sa promesse relative à un budget équilibré. Il est assez clair qu'il est incapable de le faire.
On pourrait supposer que le gouvernement veut le faire. À la Chambre des communes, tous les jours, le prend la parole pour dire à quel point notre économie est fantastique. Rien n'empêche ni ne doit empêcher le gouvernement d'équilibrer le budget en se fondant sur ses recettes. Le gouvernement a augmenté les dépenses de dizaines de milliards de dollars par année. On n'en voit pas la fin.
Et nous voici, les membres du comité de l'environnement, à étudier 85 millions de dollars du Budget supplémentaire des dépenses. Les ministres de l'Environnement sont venus pendant des années devant notre Comité pour expliquer leur budget supplémentaire des dépenses et pour répondre aux questions des membres.
Voici un gouvernement dont le a dit: « À titre de ministre, vous avez la responsabilité de respecter notre engagement d'instaurer un nouveau style de leadership au sein du gouvernement. ». C'est un extrait de la lettre du premier ministre. Je n'invente rien. Il poursuit: « Cela comprend: une collaboration étroite avec vos collègues, un engagement significatif envers les députés de l'opposition [et] les comités parlementaires [...] . » C'était dans la lettre de mandat du premier ministre à la . Nous voici donc ici aujourd'hui.
J'arrive à la fin de mon temps de parole et j'espère qu'au moins un membre du Parti libéral lèvera la main pour dire: « non, je ne pense pas qu'ajourner le débat soit une bonne chose », et qui, quand les votes auront lieu, dira: « oui, je crois qu'il est approprié que le Comite de l'environnement invite la à comparaître devant le Comité pour parler du Budget supplémentaire des dépenses. »
J'espère qu'un des députés libéraux aura le courage d'honorer les promesses qu'a faites son et votera, tout simplement, pour que la soit invitée devant le Comité. Si cela ne convient réellement pas à l'horaire de la ministre, elle peut refuser.
Nous pouvons ne pas être accord sur tout, Wayne, mais je pense que la plupart d'entre nous, de notre côté et, je suppose, du côté du NPD, seront d'accord sur le principe selon lequel, quand vous faites une promesse, vous devriez la tenir. Des engagements clairs ont été pris durant la campagne, et il est important dans une démocratie que la ministre comparaisse devant le Comité pour défendre sa demande de financement supplémentaire. Je pense que les Canadiens s'attendent à ce que nous fassions notre travail en tant que Comité.
Monsieur le président, puis-je savoir qui d'autre est sur la liste des intervenants?