:
Je vous remercie, monsieur le président.
[Traduction]
Chers membres du Comité, merci de prendre le temps de me recevoir.
Je suis heureux d’être ici aujourd’hui au nom du Conseil canadien du canola pour vous parler de la façon dont l’industrie du canola contribue à la croissance propre et à l’atténuation des changements climatiques pour le Canada.
[Français]
J'aimerais tout d'abord présenter le Conseil canadien du canola.
Le Conseil canadien du canola est une organisation de chaîne de valeur qui représente l'industrie, soit les 43 000 producteurs de canola, les développeurs de semences, les transformateurs qui écrasent les grains pour en faire de l'huile destinée aux humains et du tourteau destiné au bétail et les exportateurs qui exportent le canola pour transformation à destination.
Le canola est une production canadienne. L'industrie du canola rapporte chaque année 26,7 milliards de dollars à l'économie, et elle se classe au premier rang pour ce qui est des recettes agricoles.
[Traduction]
Notre industrie travaille d'arrache-pied pour répondre à l'appétit croissant du monde entier pour des huiles et des protéines plus saines. Notre plan s'appelle Vision 2025 — Keep it Coming 2025 — et son objectif est de faire croître la demande pour l'huile, le tourteau et les semences de canola et de répondre à cette demande au moyen d'une production durable et en visant une amélioration du rendement. Nous voulons atteindre une production de 26 millions de tonnes métriques d'ici 2025. Grâce à ce plan, l'industrie du canola est bien placée pour contribuer à l'objectif de 75 milliards de dollars du gouvernement fédéral pour les exportations agroalimentaires d'ici 2025 ou à l'objectif récemment publié de 85 milliards de dollars de la Table de stratégies économiques sur l'agroalimentaire.
Cependant, l’avenir du canola canadien ne sera pas brillant s’il ne s’agit que d'augmenter la production. Nous devons également être un partenaire dans la réalisation des objectifs environnementaux de la société, comme la préservation de la santé des sols et de l'eau, l'amélioration de la qualité de l'air et le maintien de la biodiversité. C'est pourquoi, aujourd'hui, dans le cadre de mon allocution, j'aimerais souligner les cinq objectifs ambitieux que notre industrie s'est fixés en matière de durabilité environnementale. Ce sont des objectifs ambitieux qui reconnaissent l'importance du leadership tant sur le plan de l'environnement que de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Au fil des ans, les agriculteurs canadiens ont adopté de nombreuses pratiques qui ont eu des effets très positifs sur l'environnement, et nos objectifs de développement durable pour 2025 complètent ces progrès tout en traçant la voie de l'amélioration continue avec des objectifs mesurables.
Le premier objectif est de consommer moins d’énergie. La consommation de moins d'énergie par bouteille d'huile de canola est un secteur dans lequel l'industrie du canola a fait de bons progrès au fil du temps. Mais nous n'avons pas encore terminé. À mesure que nous augmentons le rendement de chaque acre de terre produisant du canola, nous serons en mesure d'utiliser 18 % moins de carburant pour chaque bouteille de canola produite.
Le deuxième objectif est d’accroître l’efficacité de l’utilisation des terres. Lorsque nous cultivons davantage sur chaque acre, nous utilisons les terres de façon plus efficace. Cela peut avoir des effets remarquables au fil du temps. Notre objectif est d'augmenter notre production sans ensemencer davantage de terre en canola. Cela signifie que d'ici 2025, nous voulons réduire de 40 % la superficie des terres nécessaires à la culture d'une tonne de canola. Pour ce faire, nous concentrerons nos efforts en agronomie et en recherche — un travail que le Conseil canadien du canola accomplit en collaboration avec l'industrie — de manière à transposer les connaissances scientifiques de pointe des chercheurs de laboratoire aux agriculteurs pour qu'ils puissent les mettre en pratique sur le terrain.
Le troisième objectif est de séquestrer plus de carbone dans le sol. Il a beaucoup été question de cela au Comité, si je ne m'abuse. En séquestrant plus de carbone dans le sol, nous éliminerons cinq millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre dans le sol, par année. Cela équivaut à retirer un million de voitures de la circulation. Nous sommes très enthousiasmés par ce que le canola peut faire pour éliminer le dioxyde de carbone de l'air, produire de l'huile saine pour les humains et de la nourriture pour animaux et transformer un gaz à effet de serre en matière organique pour enrichir notre sol. De récentes recherches menées par Brian McConkey, scientifique d'Agriculture et Agroalimentaire Canada, ont démontré que le canola est le cheval de bataille des cultures canadiennes de matière de séquestration du carbone.
Et on n'a pas encore fini. L'un des projets de recherche que notre industrie finance actuellement porte sur la façon dont une plante peut être adaptée pour séquestrer encore plus de carbone.
Les recherches financées par le Conseil canadien du canola portent sur la façon d’améliorer la biosynthèse de l’amidon — c’est une technique qui a déjà été utilisée pour augmenter les rendements d’environ 400 % de la plante modèle Arabidopsis thaliana. Nous sommes très emballés par ce que ces recherches peuvent faire pour le rendement du canola et ce qu'elles peuvent faire pour nous aider à extraire le dioxyde de carbone de l'air et à le transformer en matière organique.
Le quatrième objectif est d'améliorer la santé des sols et de l’eau. Nous prévoyons améliorer la santé des sols et de l’eau en faisant en sorte que 50 % de la production de canola soit assujettie aux principes de Gérance des nutriments 4B d'ici 2025. L'intendance des éléments nutritifs consiste à mettre les bons éléments nutritifs — ou engrais — au bon endroit, dans la bonne quantité, au bon moment. L'équipe d'agronomie du Conseil canadien du canola s'est engagée à aider les agriculteurs à faire le meilleur usage possible de l'agriculture de précision et des nouvelles technologies qui rendent les engrais plus stables.
Notre cinquième et dernier objectif est de protéger la biodiversité en protégeant plus de 2 000 insectes bénéfiques dans le couvert de canola et l'habitat naturel avoisinant. Le Comité sera peut-être surpris d'apprendre que les agriculteurs s'intéressent vivement à la présence d'un grand nombre d'insectes dans le canola, c'est-à-dire les insectes bénéfiques. Espérons que les membres ont eu la chance de voir un beau champ de canola en juillet lorsque ses fleurs jaunes attirent les pollinisateurs. Les insectes comme les abeilles mellifères ou d'autres pollinisateurs aiment le canola en raison des grandes quantités de nectar qu'il produit. Notre industrie veut protéger ces insectes bénéfiques pour maintenir la biodiversité dans les champs de canola et dans l'habitat avoisinant.
Bien qu’il y ait des insectes bénéfiques, il y a aussi des insectes qui peuvent détruire une culture de canola en aussi peu que 36 heures. Ces ravageurs détruisent la récolte pour l'agriculteur et pour tous les autres insectes. Pour lutter contre ces parasites, l'industrie du canola a besoin d'avoir accès à des produits phytosanitaires sûrs. L'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire — ARLA — de Santé Canada s'assure que les pesticides sont sans danger pour les cultures. Mais malheureusement, son approche actuelle de l'évaluation des risques ne tient pas compte de l'impact de ses décisions sur les insectes bénéfiques.
Nous croyons que le processus d'évaluation des risques de l'ARLA devrait être élargi pour tenir compte à la fois des risques et des avantages des produits qu'elle examine. Par exemple, les avantages environnementaux plus vastes découlant de produits ciblés comme le traitement des semences aident à protéger l'écosystème et à maintenir la biodiversité dans le couvert de canola. Ces avantages devraient être pris en compte dans le processus d'évaluation des risques de l'ARLA. Pour atteindre notre objectif de durabilité, qui consiste à protéger les 2 000 insectes bénéfiques qui vivent dans les champs de canola et l'habitat avoisinant, il est nécessaire que nous utilisions en toute sécurité et en temps opportun des produits de protection des cultures.
J’aimerais conclure mon allocution en parlant de ce dont l'industrie du canola a besoin du Cadre pancanadien pour demeurer concurrentielle à l'échelle mondiale. Mon collègue Rick parlera de ce qui est important pour les producteurs et de ce qui est possible avec la Norme sur les combustibles propres — NCP. Je concentrerai mes observations sur le secteur de la transformation.
Pour que le Canada dispose d'un important secteur de transformation du canola, il doit demeurer un pays concurrentiel en matière d'investissement et d'exploitation. Sinon, des usines de transformation seront construites dans un autre pays et nous enverrons nos produits bruts et nos emplois ailleurs.
Le système de tarification fondé sur le rendement est positif, mais il doit être conçu avec soin pour qu'une industrie comme la nôtre, qui exporte 90 % de sa production, demeure concurrentielle.
Les règlements doivent être conçus avec soin afin d'équilibrer le prix du carbone et la compétitivité pour tous les transformateurs de canola. Il est très important que nous prenions notre temps et que la conception et la mise en oeuvre soient correctes.
En terminant, l'industrie du canola travaille à bâtir un avenir brillant et durable. Ce sera un avenir prometteur, avec plus d'emplois et de prospérité, et avec de meilleurs résultats environnementaux. Nous sommes enthousiasmés par la façon dont une croissance propre et durable peut transformer le Canada.
Je vous remercie et je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
:
Bonjour. Je vous remercie de m'avoir invité à prendre la parole devant le Comité aujourd'hui.
Je m’appelle Rick White, et je suis le PDG de la Canadian Canola Growers Association — CCGA. La CCGA est l’association nationale représentant les 43 000 agriculteurs qui cultivent du canola. Elle est membre du Conseil canadien du canola, au nom duquel Brian vient de parler. Comme Brian l’a mentionné, ensemble, nous représentons une industrie de 26,7 milliards de dollars. La valeur à la ferme pour les agriculteurs est d’environ 10 milliards de dollars. C’est très important pour les agriculteurs de l’Ouest canadien.
Aujourd’hui, je voudrais vous parler des réalisations environnementales des producteurs de canola et de la façon dont leur engagement à continuer d'améliorer leur empreinte environnementale aidera le gouvernement à atteindre ses objectifs en vertu du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques.
Les agriculteurs, plus que toute autre entreprise, sont touchés par le climat et dépendent de l'environnement pour réussir. En tant qu'intervenante concernée, la CCGA est heureuse d'avoir l'occasion de présenter son point de vue au Comité aujourd'hui.
J’aimerais maintenant parler de nos réalisations environnementales. Je vais revenir un peu en arrière pour retracer le chemin que nous avons parcouru.
Depuis que le canola a été mis au point pour la première fois par des phytologues canadiens dans les années 1970, son parcours sur le plan de l'innovation a eu un impact monumental sur l'agriculture dans l'Ouest canadien. Les progrès réalisés relativement à la plante de canola et à la façon dont les agriculteurs la cultivent ont permis de réduire l'empreinte environnementale de l'agriculture tout en améliorant la rentabilité des exploitations. Aujourd'hui, le canola est semé sur environ le tiers de toutes les terres cultivées de l'Ouest canadien et est le principal produit en matière de recettes agricoles. Voilà qui correspond au chiffre de 10 milliards de dollars dont j'ai fait mention.
Toutes les Canadiennes et tous les Canadiens devraient être fiers du fait que nos agriculteurs sont des chefs de file mondiaux en matière de gérance environnementale et de durabilité. En fait, la production de canola au Canada produit 42 % moins de gaz à effet de serre que celle de nos concurrents internationaux. Les agriculteurs canadiens sont devenus des chefs de file mondiaux en matière de rendement environnemental en raison de leur volonté d’adopter rapidement des technologies modernes et novatrices qui présentent des avantages à la fois économiques et environnementaux. Ces technologies comprennent la culture sans labour, l’agriculture de précision et la biotechnologie.
Dans la mesure du possible, les producteurs de canola pratiquent la culture sans labour. Cette façon de faire permet aux agriculteurs de conserver l’humidité, de réduire l’érosion et de garder le carbone dans le sol. En 1991, seulement 7 % des terres agricoles de l’Ouest canadien ont été ensemencées sans labour. En 2016, ce nombre avait considérablement augmenté pour atteindre 65 %. Ce changement a été déclenché par l’adoption du canola génétiquement modifié résistant aux herbicides. Lorsque les sols sont laissés en friche, ils séquestrent les gaz à effet de serre. Grâce à des pratiques comme l'agriculture sans labour, les terres agricoles canadiennes séquestrent chaque année 11 millions de tonnes de gaz à effet de serre.
Reconnaissant la contribution positive de nos terres cultivées à l’inventaire national de gaz à effet de serre du Canada, les producteurs de canola se sont fixé comme objectif de presque doubler la séquestration du carbone de cinq millions de tonnes par année d’ici 2025, comme Brian l’a mentionné. Nous atteindrons cet objectif en maintenant les niveaux actuels de culture sans labour, en investissant dans l’innovation liée à la sélection végétale et en améliorant les pratiques de gestion. La séquestration de 16 millions de tonnes de gaz à effet de serre équivaudrait à retirer plus de 3,4 millions de voitures des routes, et ce, chaque année.
Il y a 30 ans, l’armée était la seule organisation à utiliser le GPS. Aujourd’hui, le GPS est un élément essentiel de l’agriculture au Canada. Cette technologie permet aux producteurs de travailler avec précision — en appliquant les engrais et les pesticides exactement là où ils sont nécessaires et en utilisant les ressources de la façon la plus efficace possible. Cela permet de réduire les coûts et les émissions associés à l'utilisation de carburant et à l’épandage d’engrais. Sur une période de 30 ans, ces pratiques ont permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 53 % par tonne de canola. Et, comme Brian l’a mentionné, les agriculteurs se sont engagés à réduire davantage les émissions grâce à l'adoption de ce type de technologie.
Les producteurs de canola ont rapidement adopté la biotechnologie. Les progrès des technologies de sélection ont permis aux agriculteurs de faire moins de passages dans leurs champs, de réduire l’utilisation de pesticides, d’utiliser moins de carburant et d’aider nos cultures à mieux résister aux pressions des maladies, ce qui n’était pas possible il y a 20 ans. Grâce à la biotechnologie, nous cultivons davantage de canola avec moins d'intrants à base de carbone et en produisant moins d'émissions de gaz à effet de serre.
Malheureusement, aujourd’hui, partout dans le monde, certaines des voix qui se prononcent le plus fortement en faveur des politiques relatives aux changements climatiques sont aussi celles qui s'opposent le plus à la science végétale et agronomique qui aide les agriculteurs à produire plus avec moins.
Le leadership international pour faciliter le commerce des cultures biotechnologiques n’est pas seulement une question d'agriculture, c’est aussi une question de changement climatique. Le gouvernement canadien dans son ensemble devrait adopter les technologies agricoles modernes et leurs avantages dans le cadre de ses activités internationales de défense des droits en matière de changements climatiques.
L’agriculture sans labour, l’agriculture de précision et la biotechnologie ont favorisé nos réalisations environnementales à ce jour, et elles constituent la plateforme à partir de laquelle nous allons atteindre nos ambitieux objectifs en matière d’environnement et de durabilité à l’avenir. Comme je l’ai déjà mentionné, les agriculteurs ont l’habitude d’adopter rapidement de nouvelles technologies qui réduisent leur empreinte écologique. Nous nous sommes engagés à atteindre des objectifs environnementaux ambitieux sans l'intervention du gouvernement.
Nous poursuivons nos objectifs de développement durable parce qu'ils constituent la bonne chose à faire. Les agriculteurs préfèrent être incités à aider le gouvernement à atteindre ses objectifs en matière de changements climatiques plutôt que de se voir imposer une taxe.
Comme vous pouvez le constater, je l'espère, nos agriculteurs ne sont pas la cause du problème. Ils peuvent participer à la solution, si nous faisons les choses correctement.
J’aimerais maintenant aborder les possibilités qui existent.
L'un des éléments du cadre pancanadien qui contribuerait à l'atteinte de ces objectifs serait l’élaboration de protocoles de compensation importants, tant pour la séquestration des terres cultivées que pour l’épandage d’engrais. Le fait de reconnaître l'important travail que les producteurs de canola ont accompli, et continueront d'accomplir en adoptant ces protocoles, pour accroître la séquestration des terres cultivées et réduire les émissions d’engrais contribuera grandement à l'atteinte des objectifs fixés.
L'industrie est également prête à apporter son aide dans un autre volet du cadre pancanadien, soit la Norme sur les combustibles propres — NCP —, qui est en cours d'élaboration pour encourager l'utilisation de carburants et de technologies à faible teneur en carbone. L’objectif est de réduire les émissions de 30 millions de tonnes métriques d’équivalents de CO2 d’ici 2030. Le canola étant un excellent intrant dans les biocarburants, il existe des possibilités considérables d’accroître la demande de canola canadien grâce à une NCP bien conçue. À l'heure actuelle, les producteurs de canola appuient fermement la décision du gouvernement d’aller de l’avant avec la NCP uniquement en ce qui concerne le flux de carburant liquide.
Actuellement, le gouvernement fédéral a le mandat d’inclure 2 % de contenu renouvelable dans le diesel. La contribution du canola à cette politique a entraîné une réduction de 800 000 tonnes métriques d’équivalents de CO2 chaque année. Le canola représente environ 40 % de la matière première du biocarburant au Canada, soit environ 500 000 tonnes de graines de canola. La nouvelle NCP pourrait stimuler la demande d’intrants canadiens, comme le canola. Le biodiesel de canola émet jusqu’à 90 % moins de gaz à effet de serre que le diesel provenant des combustibles fossiles. Il est éprouvé, prêt et disponible.
Si la demande de biocarburants atteignait 5 % de la quantité de diesel, la production canadienne de canola pourrait facilement répondre à cette demande, en utilisant 1,3 million de tonnes métriques de canola. Comme Brian l’a dit, cela s'inscrit facilement dans le cadre de nos objectifs de croissance pour 2025. Dans le cadre d'un mandat de mélange de 5 %, selon les niveaux de mélange actuels, le canola contribuerait à réduire de 1,8 million de tonnes d’équivalents de dioxyde de carbone par année.
Voici quelques réflexions pour conclure.
Comme Brian l’a mentionné, le canola est très dépendant du marché, 90 % de la récolte étant exportée chaque année. Étant donné que les producteurs de canola sont des preneurs de prix sur le marché mondial, tout coût supplémentaire qui leur est imposé a une incidence sur leur rentabilité, car ces coûts ne peuvent être répercutés.
Les producteurs de canola doivent être en mesure de soutenir la concurrence internationale. Il s'agit là d'un élément clé à prendre en considération dans l’élaboration du cadre pancanadien. D'autres facteurs devraient aussi être pris en considération, notamment des programmes efficaces de compensation des émissions de carbone et l'élargissement du mandat actuel du gouvernement fédéral afin d'inclure du contenu renouvelable dans le carburant diesel.
En conclusion, la CCGA demeure optimiste quant à l’avenir des producteurs de canola du Canada et à leur capacité de continuer à contribuer positivement aux objectifs du Canada en matière d’environnement, de changements climatiques et d’économie. L’agriculture canadienne devrait être considérée comme un partenaire stratégique dans ce dialogue.
Je vous remercie encore une fois de m'avoir donné l’occasion de prendre la parole aujourd’hui afin de traiter d'un sujet qui revêt une grande importance pour les producteurs de canola.
Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Merci de m’avoir invité à comparaître devant le Comité.
Pour ceux d’entre vous qui ne le savent pas, je mentionne que la Fédération canadienne de l’agriculture représente des agriculteurs de tout le pays par l’entremise d’organisations agricoles générales et d’un certain nombre d'organismes gestionnaires d'accords de produits. La Fédération s’occupe d’un certain nombre de questions concernant différents produits. La question qui nous occupe concerne une multitude de produits.
Je dirai d’entrée de jeu que je suis heureux de voir que le Comité se penche sur le travail que nous accomplissons pour lutter contre les changements climatiques, parce que les agriculteurs sont les premiers à ressentir les effets des changements climatiques en raison de l'instabilité des conditions météorologiques. Cette année, il y a eu des problèmes dans la culture des pommes de terre à l’Île-du-Prince-Édouard et dans la culture de certaines céréales dans l’Ouest. Beaucoup demandent que l'on examine comment contribuer à la lutte contre les changements climatiques et comment atténuer certains des changements qui se produisent.
Je vais d’abord parler du potentiel de séquestration du carbone, dont les témoins précédents ont fait mention. En 1999, un document publié par le Processus national sur les changements climatiques indiquait que l’agriculture pouvait séquestrer environ 22 millions de tonnes de carbone par année. C’était avant l'avènement de la nouvelle technologie, y compris de la nouvelle technologie des végétaux. Il y a une croissance énorme et, comme Rick l’a mentionné, nous séquestrons actuellement entre 8 et 11 millions de tonnes. Au cours des dernières années, nous avons travaillé à réaliser ce potentiel en mettant en oeuvre un certain nombre de méthodes, notamment le travail de conservation du sol, l’élimination des jachères d’été, la rotation des cultures et l’épandage stratégique d’engrais.
Par ailleurs, il faut reconnaître que dans le secteur de l’élevage, la quantité de carbone pour chaque livre de viande a diminué de façon spectaculaire en raison des améliorations de la génétique et de la production des cultures à la ferme.
Il est donc clairement nécessaire de développer et d'encourager les propriétés de captage et de stockage du carbone de l'agriculture canadienne. Pour encourager ce captage, l’agriculture doit d'abord être reconnue comme un secteur de compensation des émissions de carbone admissibles en vertu du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques. Le cadre appliquera la norme ISO pour sélectionner les puits de carbone admissibles. Comme il n’y a pas de restriction sur les types de projets, la FCA recommande que le cadre reconnaisse la gamme complète des pratiques de captage du carbone en agriculture.
Pour encourager davantage le captage du carbone, il faut fixer une approche appropriée de la mesure pour la séquestration du carbone. Nous recommandons de suivre les précédents établis par les programmes mis en place dans d’autres pays, comme l’initiative australienne « d'agriculture au carbone » lancée en 2018. Cette initiative permet aux agriculteurs d’obtenir des crédits dans le cadre d’une gamme plus étendue d’activités, notamment les pâturages, les cultures, l’horticulture et les systèmes d’agriculture mixte. Elle permet également d’adapter les pratiques de gestion des terres à la région et à l’exploitation agricole en fonction de l’évolution des forces du marché et du climat pendant les périodes de crédit et de permanence.
Ensuite, nous devons prendre en compte l’une des principales mesures incitatives, soit l’investissement dans l’innovation. Pour réussir, il est essentiel que les familles d’agriculteurs de tout le Canada disposent de fonds pour mettre en oeuvre la séquestration du carbone. On craint que les familles d’agriculteurs qui n’ont pas les moyens de passer à des carburants à faibles émissions soient forcées de payer des suppléments de carbone à long terme. L'argent versé pour ces suppléments serait mieux dépensé dans des modernisations qui élimineraient complètement l’utilisation de certains de ces carburants.
L'effort doit porter sur l'information, afin de faire connaître les programmes disponibles et, au besoin, sur de nouveaux fonds fédéraux pour accroître l’accès aux technologies de séquestration. La conservation encouragée offre elle aussi un immense potentiel de séquestration de carbone. Des initiatives comme le programme des services de diversification des modes d’utilisation des sols sont un exemple de cadre qui offre des paiements annuels à l'acre aux agriculteurs qui participent à la conservation des puits de carbone comme les terres humides et les peuplements forestiers. Il est recommandé que le gouvernement fédéral collabore avec des organismes existants, comme la Table ronde sur les terres humides du Canada, pour évaluer le potentiel de captage du carbone des efforts de conservation mis en place dans les secteurs canadiens de l’agriculture, de la foresterie et d’autres ressources naturelles.
En ce qui concerne la bioénergie et les produits biologiques, il y a un immense potentiel dans ces domaines en ce qui a trait à la commercialisation. Les déchets agricoles et les matières premières cultivées à cette fin peuvent réduire considérablement l’empreinte carbone de nombreux produits lorsqu’ils remplacent les matières premières pétrolières et gazières. Cela va au-delà des combustibles pour inclure les composites, les fibres, les produits chimiques spéciaux et les sucres.
Le problème est le manque d’investissement dans la capacité de transformation et le renforcement de la chaîne d’approvisionnement dans la plupart des secteurs. Il est donc recommandé que l’investissement fédéral vise à stimuler le développement de la bioéconomie en augmentant le financement de l’innovation.
De plus, il est important de parler du rôle de l’amélioration génétique de la productivité dans la réduction de la quantité des émissions par unité de produit en agriculture, comme l’ont mentionné les deux intervenants précédents. L’approche génétique peut être l’une des voies les plus tangibles pour produire plus de nourriture, de carburant et de fibres pour une population mondiale croissante et plus riche tout en réduisant les émissions.
La Fédération canadienne de l’agriculture voit la nécessité d’une approche plus holistique par l’agriculture climato-intelligente. En d'autres termes, une approche qui intensifie de façon durable les rendements, atténue les impacts climatiques et met en oeuvre des mesures d’adaptation. Je dois mentionner que cela ne s’applique pas seulement aux cultures, mais également au bétail. La quantité unitaire de céréales utilisée pour produire une livre ou un kilogramme de viande n'est plus du tout la même qu'auparavant. Au moyen des améliorations génétiques du bétail et des céréales, on peut réduire l’empreinte carbone.
Pour conclure, nos principales recommandations sont de reconnaître l’agriculture comme un secteur de compensation admissible; de reconnaître toute la gamme des pratiques de séquestration du carbone à la ferme; de mettre en oeuvre des mesures adaptatives, à l'échelle régionale, de la séquestration du carbone; et d’examiner aussi l’amélioration de la productivité du bétail et des cultures.
Merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Je serai heureux de répondre à vos questions.
:
Oui. Merci beaucoup pour votre question.
Toutes nos cibles en matière de durabilité visent à réduire notre impact environnemental. Pour répondre à votre question, à savoir quelles cibles auront la plus grande incidence en matière d'absorption du carbone, lorsque nous envisageons d’accroître la production sur chaque acre de terre, cela a une incidence directe sur la quantité de gaz à effet de serre produite pour chaque bouteille d’huile de canola, ce qui entraînera sans aucun doute une réduction de l’intensité des émissions.
Lorsque nous examinons comment nous pouvons réduire nos émissions au fil du temps, nous sommes vraiment enthousiasmés par les possibilités en matière de recherche et par l'amélioration de la capacité des plantes à engendrer une plus grande absorption du carbone par le sol. J’ai mentionné un projet grâce auquel, au moyen de recherches sur la génétique des plantes et de certaines méthodes de culture, une plus grande quantité de carbone peut se retrouver dans le sol. Ce n'est d'ailleurs pas le seul projet du genre.
Je dirai enfin, de manière succincte, qu'une meilleure utilisation des nutriments ou de l'engrais vise aussi à réduire les émissions. Il s'agit d’utiliser seulement les éléments nutritifs dont la plante a besoin — azote, phosphore, potassium ou soufre — et de les injecter directement dans le sol, afin d'empêcher les émissions de gaz à effet de serre découlant de l’épandage d’engrais.
Par exemple, l'épandage d'engrais peut produire de l’oxyde nitreux, qui est un gaz à effet de serre, lorsque l’azote ne passe pas directement de l’engrais au sol pour être utilisé par la plante. Il en va de même de la volatilisation du gaz ammoniac.
Par conséquent, lorsque nous améliorons la gestion des engrais grâce à notre gérance des éléments nutritifs, nous sommes en mesure de réduire la quantité d’émissions parce que les éléments nutritifs passent directement de l’engrais au sol, puis du sol à la plante, sans s'évaporer.
:
Merci, monsieur le président.
Je vous remercie, chers témoins, de vous prêter à cet exercice. Encore une fois, cet après-midi, à titre de membre du Comité permanent de l'environnement et du développement durable, je suis très heureux d'entendre de bonnes nouvelles. Il y a des mesures, les gens se réglementent d'eux-mêmes, ils se prennent en main et ils sont soucieux de notre environnement. C'est tout à votre honneur et, surtout, à celui de vos membres.
Monsieur Innes, dans votre introduction, vous avez mentionné que vous deviez également être un partenaire dans la réalisation des objectifs environnementaux de la société, comme la préservation de la santé des sols et de l'eau, l'amélioration de la qualité de l'air et le maintien de la biodiversité. Je trouve cela honorable, je veux souligner cette mission que vous vous êtes donnés et je dis bravo aux producteurs de canola!
Maintenant, j'aimerais comprendre une chose. Votre Vision 2025 contient des chiffres et des objectifs assez précis. Je vois que les verbes utilisés sont « nous pourrions » et « nous voulons ». Votre position est-elle plus claire? Mettez-vous en place des mécanismes et des mesures pour atteindre vos cibles? Ces cibles sont-elles réalisables?
Vous dites que vous serez en mesure d'utiliser 18 % moins de carburant pour chaque bouteille de canola. Vous dites également que vous vouliez réduire de 40 % la superficie des terres nécessaires. Vous mentionnez aussi que vous éliminerez 5 millions de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre d'ici 2025. De plus, vous dites que vous prévoyez — c'est encore le même genre de verbe — améliorer la santé des sols et de l'eau, en faisant en sorte que 50 % de la production de canola sera assujettie aux principes de gérance des nutriments 4B d'ici 2025.
Vous avez donc des intentions et des voeux et vos membres se prennent en main. Toutefois, ce sont des intentions. Est-ce plus net? Cela confirme-t-il que vous voudriez mais que vous n'êtes pas certain que vos membres vont participer à l'atteinte des objectifs?
:
Je vous remercie beaucoup de votre question.
J'apprécie l'esprit dans lequel vous vous êtes exprimé.
Je peux vous faire un peu l'historique des buts que nous avions dans le passé, dans l'industrie du canola, et du succès qu'on a eu en atteignant ces buts.
[Traduction]
Par exemple, dans l'industrie, nous prenons très au sérieux les cibles que nous nous fixons. Ce sont des cibles ambitieuses, mais nous avons l'intention de les atteindre. D'ailleurs, pour ce qui est d'atteindre nos cibles, nous avons déjà un bilan très solide.
Par exemple, lorsque nous avons commencé à fixer des cibles pour l’industrie du canola au début des années 2000, les temps étaient durs pour l’industrie. Nous avons établi une cible de production de sept millions de tonnes en 2007 au plus tard. Nous avons atteint cette cible, puis nous nous sommes fixé un objectif de production de 15 millions de tonnes en 2015 au plus tard. Nous avons atteint cette cible dès 2013, puis nous avons réfléchi à la suite des choses. C’est à ce moment-là que nous nous sommes fixé des cibles de production pour 2025, soit 26 millions de tonnes en fonction de 52 boisseaux à l’acre.
Dans l'industrie, nous avons la réputation d'arriver à rassembler tous les maillons de la chaîne de valeur et à travailler de concert. Nous regardons vers l’avenir et nous nous fixons des cibles audacieuses pour induire des changements dans notre industrie et dans l’environnement qui l'entoure, par exemple dans la réglementation sur l’innovation et dans les pratiques qui sont requises.
Nous avons tout à fait l’intention d'atteindre les cibles qui ont été établies. Au Conseil canadien du canola, nous avons un plan.
[Français]
Par exemple, nous avons des agronomes professionnels qui travaillent avec l'industrie pour s'attaquer à des enjeux d'importance.
[Traduction]
La durabilité constitue l'un des principaux enjeux. Il y a aussi les maladies et le transfert des connaissances de la science au domaine agricole, par exemple. Dans l'industrie du canola, nous faisons le choix d'investir là-dedans par l'entremise de notre programme d’agronomie et de recherche. De nombreux éléments s’inscrivent dans nos activités visant à atteindre ces cibles. Nous avons l'intention de les atteindre. J’espère qu'en 2025 vous nous demanderez si nous avons réussi.
[Français]
Je vous remercie.
:
Cela devient de plus en plus important. J’ai mentionné le programme des services de diversification des modes d’utilisation des sols.
Par ailleurs, le processus de planification agroenvironnementale est en place depuis un certain nombre d’années. Chaque province offre des incitatifs différents.
Voici ce que nous avons fait dans notre ferme. Nous avons un élevage de vaches et de veaux. Nous avons utilisé une partie de cet argent pour clôturer et interdire au bétail l’accès à toutes les sources d’eau libre. Nous avions une assez grande plaine inondable que nous avons clôturée pour en exclure le bétail. Nous avons acheté des systèmes solaires de pompage de l’eau. Nous avons clôturé la propriété et nous sommes passés au pâturage rotatif.
Pour vous donner une idée de l’évolution de l’empreinte carbone, avec la même superficie de terre que celle que nous avions lorsque nous sommes passés de la production laitière à l'élevage de vaches et de veaux, nous avons deux fois plus de bétail et produisons deux fois plus de boeuf. En même temps, comme nous utilisons le pâturage en rotation, nous avons réduit notre utilisation d’engrais.
Cela s’applique également aux terres en culture. Certaines zones ne sont pas propices à l’agriculture. Envisager des programmes de conservation et d’autres moyens d’encourager la protection des terres humides et des zones plus fragiles permet d'obtenir des résultats.
Nous avons constaté sur notre ferme, qu’une fois que le bétail a été séparé des sources d’eau et que le système de pâturage rotatif a été mis en place, les prises de poids de nos veaux ont grimpé en flèche et le risque de perte par maladie des veaux, allaités par des vaches dont les pis étaient recouverts de boue, a tout simplement disparu. Parfois, un petit incitatif comme celui-là suffit à apporter un changement radical.
Je sais que nous avons beaucoup parlé de ce que fait le secteur du canola, mais vous pouvez prendre tous types de cultures ou d’élevages. L’un des principaux objectifs a été l’augmentation de la productivité et l’utilisation optimale de la terre.
Pour revenir à votre commentaire au sujet de la conservation, il y a certaines terres qui ne devraient probablement pas être cultivées. Il vaut la peine d’essayer de trouver des incitations à les mettre de côté.
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Je vais poursuivre dans la même veine que Ron concernant la recherche.
Le gouvernement fédéral investit dans la recherche en agriculture depuis plus de 100 ans, depuis la fondation du pays. La raison pour laquelle nous investissons des fonds publics dans la recherche agricole, c’est qu’une fois que nous obtenons un résultat, il est très difficile pour une entité en particulier d’en tirer profit. Les bienfaits s'étendent aux agriculteurs de tout le pays et, en fait, aux agriculteurs du monde entier s’ils pratiquent l’agriculture dans des conditions semblables.
Les investissements publics dans la recherche agricole sur les pratiques agronomiques, des choses dont l’entreprise privée ne peut tirer profit, sont vraiment essentiels pour aider notre secteur à adopter des pratiques de gestion exemplaires, à comprendre quelles sont ces pratiques exemplaires dans un monde en évolution et dans un contexte de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Du point de vue de notre secteur, j’ai décrit certaines des recherches que nous finançons. Nos membres contribuent volontairement. Les producteurs de canola contribuent volontairement au financement de la recherche. Une partie de ce montant est égalée par des fonds fédéraux. Il n’y a pas eu d’augmentation du financement pour les types de recherche agricole dont je parle, où il y a des avantages concrets dans l’ensemble du secteur qui peuvent avoir des répercussions réelles sur l’atténuation des changements climatiques et la réduction des émissions.
Nous sommes très chanceux de pouvoir disposer d’un financement qui encourage les producteurs et l’industrie à investir, mais nous ne voyons pas ces fonds augmenter à mesure que nous augmentons notre empreinte économique, avec une réelle conscience que l’agriculture occupe beaucoup de terres partout au Canada et peut avoir un impact réel pour atténuer les émissions du Canada.
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Monsieur White, je vous remercie de ces remarques. Je vais répondre à chacun de vos commentaires et vous inviter à nous faire part de vos réflexions.
À la page 57 de l’Énoncé économique de l’automne, on parle précisément des systèmes de collecte de données, des ordinateurs et des immeubles. Les déductions fiscales qui seront disponibles la première année pour un certain nombre de choses que vous venez de mentionner, y compris le câble à fibre optique, représenteront des économies importantes pour nos agriculteurs.
Je représente une région très rurale de l’ouest du Québec. J’ai quelques producteurs de canola, pas beaucoup, mais quelques-uns. Je crois vraiment que ce que nous faisons, c’est permettre à ceux qui veulent être les chefs de file, qui veulent innover, de le faire. Alors je suis vraiment impatient d’en savoir plus sur l'objet des investissements que feront les producteurs de canola les plus novateurs et les plus respectueux du climat pour tirer parti de ces mesures. Je vous laisse le soin de répondre à cette question.
Pour ce qui est de la recherche, je suis tout à fait d’accord. Notre gouvernement, pour l'essentiel, fait du rattrapage en matière d’investissement, après 10 ans de compressions dans la recherche sur le climat. Beaucoup d’aspects de la recherche sur le climat nécessitent des investissements. Je suis d’accord pour dire qu’il faut davantage de partenariats, même si d’importants partenariats sont déjà établis dans le Cadre pancanadien.
Monsieur le président, je vois vos signes et je terminerai en disant qu’il serait utile pour notre comité que nous demandions au gouvernement du Canada des renseignements précis sur les investissements qui ont été faits en recherche agricole et climatique et comment ils se comparent à ceux de la décennie précédente.
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Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup, messieurs, de votre présence et de votre expertise.
Je tiens à féliciter l’industrie du canola pour ses réussites.
Nous pensons souvent que le climat est la principale préoccupation de notre génération, mais nous oublions trop souvent que c’est peut-être notre plus grande occasion. Vous en êtes conscients et c’est formidable. Votre objectif est de réduire les émissions de GES, d’utiliser moins de carburant et d’augmenter la production. Vous avez démontré que vous avez réduit les émissions de GES, augmenté votre rendement et augmenté vos profits. C’est impressionnant. Je viens de voir sur Internet qu’il y avait 15 millions de tonnes en 2013 et qu’il y en aura 26 millions d’ici 2026. Je crois l’avoir vu sur Internet, ou peut-être, Brian, l’avez-vous dit.
On vous a présenté un problème. Vous fournissez la solution et votre industrie profite des retombées économiques. Je trouve cela fantastique.
J’aimerais parler un peu d’innovation. Nous avons parlé de l’énoncé économique de l’automne et du financement de l’innovation par le gouvernement. Vous avez parlé de choses intéressantes comme la culture sans labour et l’agriculture de précision. Qu’y a-t-il d’autre?
Vous avez laissé entendre, Brian, qu’avec l’énoncé économique de l’automne, la déduction pour amortissement, vous pouvez innover encore plus. Parlez-moi de ce que vous pouvez faire.
Vous pourriez aussi intervenir, Rick.