:
Merci beaucoup monsieur Aldag.
Mesdames et messieurs, nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour vous parler d'un sujet qui, je vous l'assure, tient très à cœur au PAC Packaging Consortium.
Permettez-moi de vous dire rapidement qui nous sommes. Nous avons été créés en 1950. Nous nous appelions à cette époque l'Association canadienne de l'emballage. Nous sommes une petite société sans but lucratif. Nos membres et nos membres corporatifs incluent des entreprises, des gouvernements, des institutions universitaires et des particuliers. Nous comptons 325 membres corporatifs à l'échelle du pays. Nous avons aussi des membres aux États-Unis. Nous comptons plus de 2 000 associés.
Notre mandat principal consiste à sensibiliser les gens, défendre les droits, travailler en collaboration et célébrer l'ensemble des matériaux d'emballage sécuritaire et durable et les systèmes connexes. L'important ici, c'est que nous parlons de « l'ensemble » des emballages. Nous ne sommes pas ici pour représenter le secteur du verre, du plastique ou de la fibre. Nous sommes ici pour parler au nom de tous les types d'emballage existants.
Nous comptons une très petite équipe de gestion de moins de 10 personnes qui travaillent à temps plein ou à temps partiel.
Je vais maintenant accélérer le pas pour les 10 prochaines minutes.
Nous n'aimons pas réfléchir uniquement au plastique et à ses problèmes. Nous nous intéressons à toutes les formes de gaspillage. Ce que je veux dire par là, en fait, c'est qu'il y a beaucoup de matériaux d'emballage qui ne sont pas en plastique actuellement, des matériaux recyclables ou qui contiennent du contenu recyclé, mais dont le taux de récupération est faible.
Mon message principal aujourd'hui, c'est que des choses qui sont déjà composées à 100 % de matériaux recyclés et qui sont récupérés aux coins des rues ne sont pas encore récupérées. Par exemple, les boîtes pliantes — les boîtes de céréales — affichent des taux très faibles à cet égard, des taux très faibles, en fait, comparativement aux plastiques de PET et de PEHD. C'est ce que reflète en un clin d'œil notre tableau sur cette diapositive.
Le problème lié à l'augmentation des taux de recyclage est systémique, y compris la conception des emballages, le comportement des consommateurs — nous sommes tous des consommateurs, et j'appelle les consommateurs les intervenants oubliés — ainsi que les processus de récupération et de recyclage en tant que tels.
La diapositive suivante porte sur les plastiques et montre à quel point ils sont importants dans la chaîne de valeur. Je ne vais pas parler de la valeur économique du plastique parce que d'autres en ont probablement déjà parlé, mais en ce qui a trait à l'emballage des aliments, ce que la diapositive nous apprend symboliquement, c'est que l'emballage des courgettes fait en sorte que ce légume peut passer cinq jours sur les tablettes plutôt qu'un. L'emballage des mangues fait passer leur durée de conservation de 20 à 40 jours. Dans le cas de l'espadon frais, on passe de sept à 12 jours.
Lorsqu'on réfléchit à tout ça du point de vue de l'empreinte environnementale et d'un point de vue holistique et qu'on pense à tout le reste, l'emballage joue un rôle majeur, surtout l'emballage en plastique, pour protéger les aliments et, bien sûr le plastique offre aussi une grande protection à l'ensemble des autres produits connexes aussi. Sans emballage, pour dire les choses simplement, le gaspillage et les coûts connexes augmenteraient en flèche. Bien sûr, la sensibilisation est aussi cruciale, et elle doit viser tout le monde, surtout les influenceurs.
La diapositive suivante montre les principaux enjeux, selon nous, relatifs à la récupération accrue de tous les emballages et des plastiques. Il y a d'importantes disparités de coûts entre les matières qui partent vers les sites d'enfouissement et celles destinées au recyclage. Le recyclage est très dispendieux, et c'est un enjeu majeur. La conception des emballages et les innovations sont, bien sûr, essentiels, parce que nous devons penser d'entrée de jeu à tout ça. Il faut penser à ces choses et, dans notre milieu, c'est ce que nous appelons le processus de conception « SEEscape », dans le cadre duquel nous réfléchissons à la circularité du système. Lorsque nous nous assoyons pour concevoir quelque chose, il faut aussi réfléchir à ce qui arrivera au produit dans sa prochaine vie.
Un autre problème vraiment crucial concerne les consommateurs confus et désengagés. C'est très important. Encore une fois, ce sont les intervenants oubliés. Même les experts en emballage ont beaucoup de difficulté lorsque vient le temps d'avoir cette discussion.
Pour ce qui est de ce que je tiens à dire ici au sujet de la mise à niveau des installations de récupération et des défis du retraitement, réfléchissez à ce qui suit: la technologie numérique est incompatible avec la technologie analogique. Dans le monde dans lequel nous vivons, où on voit des conceptions d'emballage qui semblent à la fine pointe de la technologie, on ne voit pas le même genre d'investissement à l'autre bout du processus et lorsqu'il est question de récupération. Il doit y avoir une harmonie. Sinon... C'est un système. Ce n'est pas comme si on peut tout simplement dire: « Concevez bien les choses, et les problèmes disparaîtront ». Ça n'arrivera pas. Les coûts diminueront lorsque les volumes augmenteront, alors c'est une question d'échelle aussi.
Que fait-on à ce sujet en tant qu'industrie? La diapositive actuelle vous montre que les organisations importantes dans le monde aujourd'hui qui sont dans le domaine des marchandises de consommation emballées portent vraiment attention au problème. Elles se sont toutes engagées relativement à l'horizon de 2025 en ce qui concerne la récupération, le recyclage et la réutilisation.
J'étais au Walmart de Bentonville, il y a environ trois semaines. Le magasin célébrait quelque chose, et il y avait 1 000 personnes dans la salle. Il s'agissait du projet « Gigaton », un projet lié à tout ce qui touche l'environnement, mais une composante clé est l'emballage. Toutes les autres entreprises que vous voyez sur la diapositive sont des fournisseurs de Walmart. Ce que les détaillants font, c'est qu'ils aident à dynamiser la chaîne de valeur et à faire participer la chaîne d'approvisionnement, afin que tous les principaux intervenants soient au rendez-vous.
Une chose qui est importante, ici — et il est capital que vous le compreniez bien — c'est que les intervenants internationaux réalisent leurs activités de conception en réfléchissant aux marchés internationaux, pas seulement au Canada. Nous ne devrions pas envisager une solution purement canadienne. C'est un aspect essentiel de la question. Il y a un tout petit marché pour ces entreprises mondiales, et nous en faisons partie.
Il y a un immense écart en matière de connaissances, de communication et de motivation entre les grandes organisations qui, selon moi, font bien les choses, et les organisations petites, moyennes et étrangères qui arrivent sur le pas de votre porte avec le prochain emballage le plus écologique du monde et qui, si elles n'ont pas fait leurs recherches, n'ont pas les capacités nécessaires. Elles n'ont pas les compétences pour parler de cette façon. Il y a un fossé majeur entre ce que font les grandes et puissantes organisations et les petites organisations.
Et que fait le PAC à ce sujet? Nous publions des livres blancs sur les plastiques dans l'océan. Les représentants d'Ocean Wise ont participé, et nous avons travaillé en collaboration avec eux à ce sujet. Nous avons des listes de vérification de la durabilité de l'emballage qui sont des lignes directrices de conception pour les créteurs d'emballages. Nous avons aussi le Packaging Innovation Gateway, ce dont nous parlerons rapidement dans deux ou trois minutes. Nous avons aussi des cours sur la circularité dans le domaine de l'emballage.
Nous sommes partenaires du Conseil canadien des ministres de l'Environnement et nous menons des consultations. Je suis en fait vice-président du Conseil national zéro déchets de la Colombie-Britannique, que vous avez accueilli. Nous travaillons avec la Ville de Toronto dans le cadre d'un projet très intéressant. Nous participons aussi activement à Conference on Canadian Stewardship.
C'est un événement typique. Soit dit en passant, j'ai donné beaucoup de dépliants et d'information à notre sujet au greffier. Il y a un événement le 30 mai. Nous réunissons des gens pour parler d'innovation perturbatrice dans le domaine des plastiques et de l'emballage. Tous nos conférenciers viennent des États-Unis, comme Tom Szaky. Si vous n'avez pas entendu parler de lui, il n'est en fait pas né au Canada, mais il a grandi ici et il vit maintenant aux États-Unis, mais faites une recherche sur Google Loop. C'est une initiative merveilleuse.
Nous faisons venir des gens qui réalisent des projets pilotes sur la séparation du polypropène post-consommation et qui le récupèrent. Ils en refont des flocons purs, afin qu'on puisse l'utiliser à nouveau à des fins d'emballage.
Il y a WestRock, qui vient, c'est l'une des principales entreprises de fibre du monde qui récupère maintenant les tasses de café, l'emballage le plus difficile à récupérer et recycler de tous les temps. Ces tasses sont maintenant envoyées dans huit usines. L'entreprise les recueille dans huit villes des États-Unis, aux coins de rue, elle les récupère et les transforme en produits de consommation. La solution pour les tasses de café est là, et nous allons en parler à Toronto, le 30 mai.
Nous réfléchissons à la façon dont le gouvernement peut nous aider. Une meilleure gouvernance. Nous voulons faire partie de la solution. Nous ne voulons pas seulement être perçus comme faisant partie du problème.
Lorsque vous créez des comités, ne nous appelez pas uniquement comme dans ce cas-ci. Demandez-nous d'être côte à côte à la table avec vous, afin que nous puissions aider à travailler en collaboration et à trouver des solutions. Des politiques harmonisées sont absolument essentielles à la réussite. Sans harmonisation à l'échelle du pays, on n'éliminera pas complètement les déchets, et il est donc nécessaire de communiquer d'une province à l'autre, d'une municipalité à l'autre et d'envoyer des messages cohérents à tous les consommateurs.
Approuvez un processus que nous allons lancer très bientôt dans la Ville de Toronto où nous voulons agir à titre de gardien pour aider à trier les emballages qui arrivent dans le système. Encouragez des investissements dans le recyclage, en fin de processus, parce que c'est un domaine important et un grand problème. Les interdictions d'enfouissement sont un problème de taille.
Il me reste une chose.
Éco Entreprises Québec est un organisme à but non lucratif privé qui représente les entreprises dans le cadre de leur obligation de financer les coûts nets des services municipaux de collecte sélective. On retrouve des organismes comme le nôtre dans d'autres provinces qu'au Québec.
Le mandat d'Éco Entreprises Québec s'inscrit dans le cadre du principe de responsabilité élargie des producteurs et, depuis 13 ans, notre organisme multiple les initiatives pour repousser les limites de la circularité dans le système de collecte sélective.
Nous avons déposé un mémoire pour la rencontre d'aujourd'hui, dans lequel nous voulons aborder certaines préoccupations et faire des recommandations pour les quatre points discutés. Je vais essayer de les résumer.
Le premier point soulevé est celui des restrictions visant certains plastiques à usage unique non recyclables et le recours dans l'industrie à des additifs dans le mélange-maître. L'utilisation d'additifs, d'encre, de charge minérale ou d'autres produits dans les emballages de plastique pose évidemment problème pour leur recyclabilité puisqu'il y a un manque de transparence sur la composition de ces emballages. Le mélange-maître est à la base de la protection des produits emballés et le recours par l'industrie à des additifs dans la fabrication des emballages n'est donc pas anodin. Il y a aussi toute la question de la couleur, puisque toute résine plastique pigmentée va être difficile à recycler ou sa recyclabilité mécanique sera limitée.
Il ne faut pas non plus oublier les difficultés liées aux coûts de production et aux propriétés du plastique, un matériau aux multiples usages. Cependant, chaque cycle de recyclage de polymères s'accompagne d'une réduction de la qualité de la résine au chapitre de ses propriétés techniques et esthétiques.
C'est une des raisons pour lesquelles Éco Entreprises Québec a organisé au début de février, à Paris, un forum sur les solutions plastiques avec Citeo, notre organisation homologue en France. Ce forum a réuni plus de 400 participants, dont industriels, fabricants d'emballages, entreprises qui mettent en marché des produits emballés, recycleurs, centres de tri et conditionneurs. Pour reprendre les propos de M. Downham, l'objectif était d'asseoir toutes les parties prenantes du système à la même table pour trouver des solutions au recyclage des plastiques, et ce, dès l'étape de la conception des emballages.
Le fait d'encourager les entreprises à utiliser du contenu recyclé dans les emballages de plastique permettrait de stimuler l'économie locale en créant des débouchés locaux pour ces résines de plastique, tout en réduisant l'exportation de ces matières. Le recours à du contenu recyclé présuppose l'accès à une matière de qualité, recyclée à bon prix, et dont l'approvisionnement est stable. Tant que la matière vierge demeurera moins chère que la matière recyclée, les entreprises se tourneront vers la matière vierge, d'autant plus que la matière recyclée n'a pas encore assez la cote dans les esprits.
Je tiens à mentionner qu'en 2009, Éco Entreprises Québec a été le premier éco-organisme au monde à mettre en place un crédit pour le contenu recyclé de certains types d'imprimés et de certains types d'emballages de plastique, dont le PET et le PEHD.
Le sujet dont nous discutons aujourd'hui est le plastique, mais je tiens à vous dire que notre organisme s'intéresse aussi à d'autres matériaux. Comme le soulignait M. Downham, les emballages de fibre ou de verre posent eux aussi des défis et il faut donc aborder le système dans son ensemble, avec toute sa complexité.
Éco Entreprises Québec innove énormément. Une quarantaine de personnes accompagnent les entreprises en écoconception d'emballage et nous faisons de la formation et de l'accompagnement personnalisé. Nous aidons notamment les municipalités à obtenir un bon facteur PE — Performance, Efficacité — pour leurs activités de collecte, de tri et de recyclage des matières recyclables. Nous investissons aussi dans les centres de tri pour améliorer leur technologie, en plus de soutenir la création de débouchés locaux.
Afin de réduire la présence d'encres et d'additifs dans les emballages, il faut mieux aiguiller les entreprises qui conçoivent ces derniers. Il faut commencer par revoir la protection offerte par ces emballages, tout en évitant de les affaiblir en en éliminant certains additifs importants, ce qui pourrait provoquer davantage de gaspillage alimentaire ou de bris de produits.
Pour ce qui est du dernier point, l'innovation, il est important de favoriser le transfert de connaissances et de créer des ponts entre les provinces et les différentes administrations. Je sais que le gouvernement fédéral a déjà l'expérience d'offrir de la formation.
Prenons l'exemple des microbilles de plastique. On accompagne beaucoup les entreprises dans ce processus. Il faut penser à des programmes semblables. Il ne suffit pas de s'attaquer au plastique des emballages à usage unique. Le problème lié aux plastiques est beaucoup plus complexe. Il faut comprendre la circularité des plastiques. Un plastique utilisé pour la première fois dans un emballage peut avoir une deuxième vie en tant que textile ou produit durable, par exemple du mobilier urbain.
Il faut regarder le système avec des boucles ouvertes et voir si la résine recyclée peut alimenter d'autres secteurs d'activité, notamment dans les emballages. Il faut comprendre qu'il y a des enjeux de santé et de sécurité. Actuellement, le polyéthylène téréphtalate, ou PET, est la seule résine faisant l'objet d'une lettre de non-objection quant à son utilisation dans la fabrication d'emballages en contact avec des aliments. Il n'est donc pas possible d'intégrer du contenu recyclé dans les emballages alimentaires composés d'autres types sortes de résines plastiques.
Nous recommandons qu'on soutienne financièrement cette innovation. M. Downham en a présenté des exemples tout à l'heure. Dans le domaine du recyclage moléculaire, des entreprises sont en démarrage. Il y en a de très belles au Canada qui font très bonne figure sur l'échiquier mondial, et il est important de les soutenir. Cela fait quand même plusieurs années que le recyclage moléculaire et chimique est une avenue prometteuse et complémentaire au recyclage mécanique des plastiques.
Je suis d'accord avec M. Downham qu'il faut envisager les choses de façon globale, du moins pour le marché de l'Amérique du Nord, car la circulation des matériaux déborde les frontières canadiennes.
Ce sont les différents points que je voulais vous présenter.
Je lis à l'ordinateur, c'est la raison pour laquelle il est ouvert devant moi.
Merci aux membres du Comité de me donner l'occasion de comparaître. Je m'appelle Keith Brooks. Je vais prendre la parole au nom de Protection environnementale. Vito, mon collègue, est ici pour m'aider à répondre aux questions.
Nous sommes un organisme de bienfaisance dont le siège social est situé à Toronto. Nous avons aussi des bureaux ici, à Ottawa. Nous travaillons sur les changements climatiques, l'eau douce, les produits toxiques et les plastiques tout en faisant la promotion de la défense de la ceinture verte de l'Ontario.
Nous avons mis en place notre programme spécial sur les plastiques en 2018 en réaction à l'importante protestation publique quant au fait qu'il fallait faire quelque chose au sujet des plastiques. Nous remarquons que le gouvernement actuel parle de se pencher sur la question des plastiques depuis un certain temps, ce qui est encourageant. Nous sommes heureux de comparaître devant le Comité.
Nous reconnaissons que les plastiques contribuent à l'augmentation du niveau de vie et qu'ils ont beaucoup d'utilisations extrêmement novatrices et importantes dans la société moderne. Cependant, un aspect négatif est lié à la prolifération du plastique, surtout dans le cas des plastiques à usage unique. Nous allons concentrer notre déclaration aujourd'hui à ces plastiques à usage unique, soit les produits et les emballages utilisés une seule fois ou pendant une très courte période.
Un des matériaux les plus durables du monde est fabriqué pour être utilisé une fois, puis jeté, ce qui est problématique. En ce moment, nous croyons qu'il faut axer les efforts sur l'atténuation de l'incidence négative des plastiques à usage unique et, plus particulièrement, les emballages en plastique. Je ne dis pas que les autres plastiques ne sont absolument pas problématiques. L'industrie des plastiques utilise des centaines d'additifs toxiques pour modifier les propriétés des plastiques. L'Agence européenne des produits chimiques a récemment cerné plus de 400 produits chimiques préoccupants qui sont utilisés en tant qu'additifs des plastiques, comme des produits ignifuges, des plastifiants et des filtres UV.
Nous avons demandé des modifications à la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, la LCPE, afin de nous assurer que cet enjeu sera mieux pris en compte et de protéger les Canadiens de ces produits chimiques et d'autres, aussi, mais ce n'est pas ce dont nous parlons aujourd'hui.
Les activités de nettoyage sur les côtes, les vérifications des déchets et pas mal toutes les recherches réalisées à ce sujet nous apprennent que la pollution plastique la plus visible qui menace la faune concerne les plastiques à usage unique et les emballages en plastique. Même si le Canada est en tête de peloton en ce qui a trait à la lutte contre la pollution plastique après avoir déclaré les microbilles toxiques et les avoir interdites de la plupart des produits de consommation, on n'en fait pas assez pour composer avec les autres sources problématiques de pollution plastique.
En fait, le Canada continue de subventionner la production des plastiques, dans de nombreux cas. Par exemple, on a récemment annoncé un cadeau de 49 millions de dollars à la Canada Kuwait Petrochemincal Corporation. D'ici le milieu des années 2030, les installations de cette organisation transformeront 23 000 barils de propane chaque jour afin de le transformer en polypropylène servant à la fabrication de produits, dont des plastiques à usage unique, comme des emballages de plastique. Nous subventionnons en fait la production de plus d'emballages en plastique à usage unique.
Ces subventions et la production de plastique vierge doivent cesser. Plus particulièrement, les subventions vont à l'encontre du but recherché, soit l'adoption d'une économie circulaire, dans laquelle nous utilisons les vieux plastiques pour fabriquer de nouveaux plastiques tout en nous éloignant de l'utilisation des carburants fossiles vierges pour produire des plastiques à usage unique que nous jetons ensuite aux poubelles.
Nous croyons que le gouvernement fédéral devrait soutenir un passage à l'économie circulaire, entre autres, en réglant les problèmes de l'industrie du recyclage canadien, qui est brisée, pour s'assurer que les efforts de recyclage des Canadiens ne sont pas vains. Un rapport récent réalisé par Deloitte au nom de Environnement et Changement climatique Canada — je suis sûr que vous êtes tous au courant — a déclaré que les Canadiens recyclent seulement 9 % des plastiques utilisés au pays.
Ce même rapport fait valoir que seulement 1 % des plastiques se retrouvent dans l'environnement, mais, dans ce cas-ci, c'est 29 000 tonnes de plastique qui se retrouvent dans l'environnement chaque année. Nous contribuons au problème de la pollution plastique mondiale de la pire façon, soit la fuite dans l'environnement. Nous croyons que ces 29 000 tonnes sont probablement une sous-estimation. Peu importe, c'est inacceptable. Nous pouvons et devons faire mieux.
En plus de permettre d'éviter de perdre des milliards de dollars de plastique ayant une valeur dans l'environnement ou des sites d'enfouissement, le recyclage de plastique est plus écosensible. Une étude publiée en janvier 2019 révèle que le plastique recyclé réduit la consommation d'énergie de 79 % pour le PET, de 88 % pour le PEHD et 88 % pour le polypropylène. Selon cette étude, la résine recyclée permet de réduire les émissions comparativement à des matériaux vierges de 67 à 71 % pour une diversité de plastiques. C'est quelque chose qui a un impact important aussi sur les changements climatiques.
Les sondages révèlent que les Canadiens soutiennent les régimes de récupération et les interdictions de plastiques à usage unique pour s'assurer que les plastiques ne se retrouvent pas dans l'environnement et pour accroître nos taux de recyclage. Selon nous, si le gouvernement actuel n'inclut pas des interdictions de certains plastiques dans sa stratégie pour composer avec les plastiques, les Canadiens jugeront cette stratégie inadéquate et la rejetteront. Ce sera assurément le cas des groupes environnementaux. Cela ne signifie pas que nous demandons une interdiction de tous les plastiques, mais les interdictions doivent assurément jouer un rôle dans la stratégie dont le gouvernement et la nation ont besoin.
Bien sûr, tous les ordres de gouvernement ont un rôle à jouer pour régler le problème, et de nombreux gouvernements provinciaux adopteront très prochainement des cadres de responsabilisation accrus des producteurs. Nous ferons ce que nous pouvons pour soutenir une telle chose et nous le soutenons en Ontario, en particulier, où la plupart de nos efforts sont concentrés, mais c'est très important que le gouvernement fédéral s'assure que les règles du jeu sont équitables d'une province à l'autre.
En mai 2018, Défense environnementale a réuni 15 groupes majeurs dans le domaine de l'environnement et de la société civile de partout au Canada pour rédiger une déclaration conjointe sur les plastiques. Cette déclaration compte maintenant plus de 40 signataires. Elle a été présentée au gouvernement fédéral aux fins d'examen. À la lumière de la déclaration, voici ce que nous vous recommandons:
Le gouvernement canadien devrait établir des cibles de collecte obligatoires pour des catégories de plastique d'emballage. Les producteurs devraient être responsables de l'atteinte des cibles en matière de collecte.
Il faut interdire les produits de plastique qui ont une incidence négative sur l'environnement. La liste des interdictions des plastiques à usage unique de l'UE pourrait être un bon point de départ pour le Canada.
Il faut exiger une augmentation progressive du contenu recyclable des produits et des emballages de plastique. On s'assure ainsi qu'il y a une demande en contenu recyclé et que nous créons une économie circulaire en utilisant les vieux plastiques pour créer de nouveaux plastiques plutôt qu'utiliser des carburants fossiles vierges et créer des plastiques à usage unique qu'on jette ensuite.
Il faut interdire les polymères problématiques comme le polychlorure de vinyle, le polystyrène et des additifs comme les phthalates, qui mettent en danger la santé humaine et l'environnement et peuvent miner la recyclabilité des produits en plastique qui les contiennent.
Enfin, il faut établir des mécanismes d'application de la loi et des exigences en matière de collecte de données pour s'assurer que les dispositions sont respectées.
Toutes ces mesures devront reconnaître que certains articles en plastique, notamment les plastiques à usage unique et certains matériaux plastiques, comme ceux qui contiennent des additifs toxiques ainsi que les PVC et les polystyrènes, devraient être considérés comme étant toxiques en vertu de la LCPE, la Loi canadienne sur la protection de l'environnement. Soit dit en passant, c'est le mécanisme qui a été utilisé pour interdire les microbilles. Pour cette raison, Défense environnementale et certaines autres organisations environnementales qui ont signé une déclaration ont présenté une demande au gouvernement fédéral en juin 2018 pour ajouter les plastiques à usage unique, les microplastiques et les microfibres à la liste des substances prioritaires aux fins d'évaluer si ces matériaux sont toxiques ou capables de le devenir en vertu de la LCPE. Jusqu'à présent, nous n'avons pas eu de nouvelle sur la façon dont le gouvernement canadien traite notre demande, malgré l'exigence en vertu de la LCPE de fournir une réponse dans les 90 jours suivant la présentation d'une demande. Par conséquent, nous faisons un suivi de notre demande pour découvrir ce que le gouvernement entend faire. Après l'ajout à la liste des produits toxiques, le gouvernement fédéral aurait les pouvoirs de mettre en place une grande diversité de mesures, y compris celles permettant d'atténuer les risques et de réduire les répercussions sur l'environnement des plastiques.
Nous serons heureux de répondre à vos questions. Merci de votre temps.
:
La réduction du recours au plastique est vraiment un enjeu mondial. Nous sommes conscients que les plastiques ont aussi leur rôle à jouer, s'ils sont bien gérés ou s'ils le sont de façon appropriée.
Nous pensons que le Canada est en bonne posture, grâce à ses infrastructures de recyclage, pour être à la hauteur de ce défi. Du point de vue des commerçants, nous soutenons la gestion des plastiques en utilisant la hiérarchie des trois R: d'abord la prévention par la réduction, puis le réemploi et la réutilisation et ensuite le recyclage. Après vient ce qui serait compostable. Finalement, c'est l'élimination, qui est uniquement le dernier recours.
Les plastiques sont reconnus pour leur faible poids et leur aspect léger, ce qui fait que plusieurs entreprises vont l'utiliser. C'est aussi ce qui peut mener à un meilleur bilan GES pour leur transport, puisqu'ils sont plus légers. Toutefois, leur poids et leur petite taille créent leur lot de défis dans le tri et le recyclage.
Même si la plupart des types de plastique sont recyclables et malgré de récentes innovations, entre autres, relativement au recyclage moléculaire, comme le mentionnaient mes deux collègues précédemment, il y a différentes possibilités d'améliorer la recyclabilité des catégories les plus problématiques, comme le polystyrène. Il reste que, pour nous, détaillants, le plastique permet autant de prolonger la durée de vie des aliments frais, comme le mentionnait M. Downham plus tôt, que de respecter les normes de salubrité alimentaire, qui ont des restrictions très précises au sujet des matériaux.
Le consommateur joue vraiment un rôle clé, ici. Si le consommateur ne participe pas, rien ne fonctionne. Donc, il pourrait être intéressant de lancer une campagne d'éducation et de sensibilisation citoyennes basée sur la science à propos des plastiques, afin de rééquilibrer les perceptions en soulignant les avantages et les propriétés de ces matériaux, entre autres.
:
Je peux vous dire que ce que nous faisons. Je crois que c'est le modèle du futur pour nous. Essentiellement, nous avons lancé le Packaging Innovation Gateway il y a environ quatre ans. L'objectif était vraiment d'aider les propriétaires de marque à prendre un nouveau produit et à réfléchir à l'ensemble de son cycle de vie, jusqu'à sa prochaine vie. C'est ce qu'on a appelé le Packaging Innovation Gateway.
C'est un processus vraiment informel. Nous avons cerné 15 matériaux problématiques. C'était très bien. Nous avons misé sur ce que nous avons appelé la « collaboration transparente », qui réunissait les propriétaires de marque, les détaillants, les fabricants d'emballages, les responsables de la gestion des déchets et les municipalités — pas de représentants provinciaux ni fédéraux, mais des représentants municipaux — parce que ce sont eux qui, principalement, gèrent et récupèrent les matériaux.
C'était un très bon processus. Le problème, c'est que ce n'était pas de la collaboration, mais de la coopération. Nous avons réussi à réunir tout le monde, et ils ont dit que c'était bel et bien très beau, mais il y a eu beaucoup de paroles, et peu d'action.
Nous passons à la vitesse supérieure. Nous avons modifié le nom pour « Packaging Innovation Pathway », et on parle maintenant plutôt d'un « cheminement ». Nous avons commencé par les municipalités et les propriétaires de marque et nous allons mettre sur pied un processus officiel permettant de créer une norme — je n'aime pas utiliser le mot « chien de garde » — de façon à pouvoir certifier les matériaux d'emballage. Nous allons parler d'économie circulaire. Nous allons parler de tout ça dans un contexte de circularité. Un emballage peut être considéré comme un 360 ou un 270, comme il peut s'agir d'un 180 ou d'un 90. L'idée, c'est de regarder tous ces matériaux d'emballage qui arrivent et d'appliquer cette norme.
Lorsqu'un tout nouveau produit arrive et que les gens viennent voir mon ami Luc Lortie, chez Costco, pour affirmer que c'est le meilleur produit et le produit le plus écologique du monde fabriqué en bambou ou je ne sais quoi, il n'a aucune idée de ce qu'il doit faire, parce qu'il n'a pas de capacité interne. Il leur dira d'aller voir les responsables du Packaging Innovation Pathway, d'obtenir la certification, puis de revenir le voir. À ce moment-là il pourra acheter le produit lorsqu'il saura qu'il a reçu une certification.
Notre vision à cet égard est celle d'un organisme national. C'est une initiative nationale. Tout le monde a le droit de participer. Nous sommes en train de créer ça à l'heure actuelle. Notre première réunion aura lieu le 17 mai. La Ville de Toronto participe. Des municipalités participent. Nous avons parlé à Montréal. Nous sommes en discussion avec Vancouver. Nous parlons à des représentants d'entreprises comme Procter & Gamble et Molson Coors. C'est ce que nous tentons de faire dans ce dossier.
En fait, le plastique est un matériau qui se comporte un peu comme les emballages en fibre. Une fibre se raccourcit à chaque cycle de recyclage. On part donc d'une feuille de papier et on en fait un produit avec une fibre de plus en plus courte, jusqu'à un emballage pour les oeufs, par exemple.
Pour le plastique, c'est la même chose. Ses fibres vont se raccourcir à chaque cycle, une fois le recyclage mécanique enclenché. Il y a des limites, comme on le disait tout à l'heure: le recyclage mécanique ne permet pas d'éliminer les encres et tous les additifs qui se retrouvent dans les plastiques.
De plus, certains procédés de mise en forme — comme l'extrusion, mais je ne veux pas entrer dans les détails techniques — font que nous sommes limités quant au matériau obtenu à la sortie de ce processus de recyclage mécanique.
Le recyclage moléculaire permet d'aller beaucoup plus loin. Le recyclage moléculaire pourrait se décliner en différentes choses. On peut revenir jusqu'au monomère, à la solution brute du plastique monomère où on va refaire des chaînes polymériques pour en refaire des plastiques. On peut éliminer tout ce qui est encre ou additif.
L'aspect intéressant du recyclage moléculaire — on en parlait comme étant complémentaire —, c'est qu'il peut répondre au problème des plastiques difficiles à recycler comme le polystyrène et tout ce qui est emballage souple, tous les emballages laminés et complexes qui ont des amalgames de différents types de résine.
:
On réalise des percées constamment en matière d'emballage plastique. Il y a maintenant des plastiques stratifiés qui sont compatibles avec le recyclage de plastique polyéthylène. En d'autres mots, ces sachets en plastique stratifiés que tout le monde aime haïr sont maintenant fabriqués à partir de plusieurs couches de matériaux — dont une couche mitoyenne compatible —, de sorte qu'ils peuvent maintenant aller avec les sacs de plastique que vous obtenez à la sortie de l'épicerie.
Les innovations arrivent rapidement dans l'industrie de l'emballage et d'entreprises comme Dow et d'autres, qui créent ces nouvelles choses que, en prenant du recul et en disant qu'il faut interdire... Le polystyrène est le meilleur exemple.
Il y a trois entreprises actuellement au Canada, à Montréal, qui prennent du polystyrène, du polystyrène expansé, et le recyclent pour le ramener au niveau monomère et créer du styrène à partir duquel on peut à nouveau faire du polystyrène. En disant: « Oh, vous ne pouvez plus faire ça maintenant », on mine en fait les progrès au sein de l'industrie. Nous perdons l'occasion de faire quelque chose avec tous ces emballages.
Si nous devions choisir un plastique, ceux qui sont les plus couramment recyclés, qui valent le plus et avec lesquels on peut faire le plus de choses... Eh bien je dirais que c'est le plastique transparent. Et par transparent, je veux dire sans couleur pour les bouteilles de PET et les plastiques pouvant convenir aux bouteilles; je ne parle pas de plastique thermoformé — comme on en retrouve dans l'allée de la pâtisserie —, ce sont des choses très compliquées à recycler.
Du plastique du PEHD naturel, un pot à lait, du polypropylène naturel, alors tout ce qui est dedans... c'est presque blanc. C'est semi-transparent dans le cas du polypropylène. Ces plastiques ont tendance à contenir le moins de choses et c'est avec eux qu'on peut faire le plus de choses. Ils ont aussi tendance à afficher les taux de recyclage les plus élevés de tous les matériaux actuellement. Cela ne signifie pas qu'on ne peut pas les augmenter encore, mais c'est avec ces produits qu'on peut en faire le plus lorsqu'on les récupère. On peut les recycler mécaniquement avec beaucoup de succès.
Le PET est récupéré pour la fabrication de nouvelles bouteilles. Si on va au Loblaws ou chez Walmart, les emballages de 24 bouteilles d'eau sont fabriqués avec 100 % de contenu recyclé, du PET, alors on peut le faire.
:
C'est une excellente question. Je bois de la bière en Ontario depuis longtemps, alors je connais très bien le système.
Je crois que c'est la meilleure façon de répondre à votre question. Regardez la façon dont la bière a été commercialisée en Ontario par le Beer Store. Le Beer Store appartient aux brasseries. Essentiellement, elles se sont lancées dans cette entreprise en 1925 en raison de la prohibition. Je n'étais pas là à l'époque. Elles n'avaient pas d'autre choix. Il s'agissait de distribution et de récupération.
La façon dont ça fonctionnait, c'est qu'on allait au Beer Store, on achetait sa bière, on la ramenait à la maison, on plaçait la caisse dans un coin, on remettait les bouteilles dans la caisse et on ramenait la caisse au magasin. Voilà comment cela fonctionnait en Ontario: des bouteilles, des caisses de 24 bouteilles et des canettes standards — tout était standard.
Mais devinez ce qui se passe? On modifie les lois. Les brasseries ne changent pas; ce sont les lois qui changent. La première chose que le gouvernement libéral en Ontario fait, c'est de permettre aux brasseries de vendre leurs produits à la LCBO, mais seulement une quantité déterminée. Cela perturbe le système de distribution et de récupération. On paie encore une consigne pour la bouteille, mais si on achète une caisse de six bières au magasin d'alcools, on ne la retournera probablement pas au Beer Store, et c'est ce qui se produit. Les bouteilles finissent aux ordures ou dans les déchets et pourraient contaminer le contenu de la boîte bleue.
Le gouvernement ontarien adopte une autre loi. Les conservateurs vont maintenant commencer à vendre de la bière dans les dépanneurs. Le meilleur modèle au monde, c'est-à-dire le Beer Store, qui existe depuis toujours, sera perturbé considérablement en raison de la réglementation.
Je vous raconte cette histoire en guise de mise en garde, car elle est vraie. Les taux de récupération sont très élevés, et la récupération est perturbée en raison de toutes les autres bières qui viennent maintenant de partout dans le monde. Devinez quoi? Les bouteilles en verre arrivent dans différents formats et dans différents paquets. Il n'y a plus de bouteilles de bière ou de caisses de 6, de 12 ou de 24 bouteilles standards. Tout change. On n'a pas d'emprise là-dessus.
:
Votre question est très complexe.
Je crois que ce que j'essayais de dire, avec l'image de Walmart et tous les logos sur la diapositive, c'était que les grandes et puissantes entreprises de produits emballés et les détaillants, du moins au Canada, sont des citoyens très responsables. Ils font un travail et des choses remarquables.
Je vous donne un exemple. Il y a un mois, nous avons vu une publication d'une personne très connue qui parlait d'emballages compostables. Cette personne était une experte pour ce qui est d'écrire des livres de cuisine, mais ne connaissait rien au monde de l'emballage.
La réalité, c'est que l'emballage n'était pas compostable du tout. Il a probablement été importé de l'étranger, et il est probable qu'un représentant d'une petite ou d'une moyenne entreprise l'a présenté comme étant un produit vert et écologique — ils utilisent toutes sortes de mots à cet égard, n'est-ce pas?
Procter and Gamble et ce type d'entreprises ne feraient jamais une chose pareille. Je vous assure qu'elles ne le feraient pas, mais ces autres entreprises le feraient, parce que leurs membres sont des entrepreneurs. Ils voient un emballage vert en ligne et ils commencent à l'importer, puis se lancent en affaires.
Nous devons trouver une façon de mieux gérer cela, d'éduquer les gens et d'assurer un contrôle. Je n'ai pas de réponse facile à ce sujet pour vous.