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La séance est ouverte. Bonjour à tous.
Bienvenue à la 21e séance du Comité permanent de la citoyenneté et de l'immigration de la Chambre des communes.
Compte tenu de la pandémie actuelle et à la lumière des recommandations des autorités sanitaires et de la directive du jeudi 25 novembre 2021 du Bureau de régie interne, tous les gens qui assistent à la réunion en personne doivent maintenir entre eux une distance de deux mètres et porter un masque non médical lorsqu'ils circulent dans la salle. Le port du masque est fortement recommandé en tout temps, y compris lorsqu'on est assis. Veuillez maintenir une bonne hygiène des mains en utilisant le désinfectant fourni dans la salle et vous abstenir d'y entrer si vous avez des symptômes.
Je vous rappelle que tous les commentaires doivent être adressés par l'intermédiaire de la présidence. Aux personnes qui sont connectées virtuellement, lorsque vous ne parlez pas, votre micro doit être en sourdine, et votre caméra doit être allumée.
Pour assurer la sécurité du personnel qui travaille dans la salle et pour que tout le monde soit rassuré, il est très important que les députés ou toute personne qui y circulent portent un masque. Assurez-vous d'en porter un même si vous allez chercher de la nourriture. Je dois insister sur l'importance que tout le monde dans la salle se sente en sécurité.
Aujourd'hui, nous allons amorcer notre étude des arriérés et délais de traitement, conformément au paragraphe 108(2) du Règlement.
Je voudrais souhaiter la bienvenue à nos témoins.
Nous accueillons aujourd'hui Ghulam Faizi et Hameed Khan, qui sont d'anciens interprètes afghans.
Nous accueillons également Luisa Veronis, professeure agrégée et chaire de recherche sur l'immigration et les communautés franco-ontariennes à l'Université d'Ottawa.
Notre troisième témoin de la journée est Kareem El‑Assal, directeur de la politique, qui représente CanadaVisa.
Je remercie les témoins de comparaître devant le Comité. Je suis ravie d'accueillir des témoins en personne; cela faisait longtemps. Aujourd'hui, c'est la deuxième journée que nous le faisons. C'est agréable.
Tous les témoins disposeront de cinq minutes pour faire leur déclaration préliminaire. Nous allons commencer par les anciens interprètes afghans.
Monsieur Faizi ou monsieur Khan, vous pouvez commencer, si vous le voulez bien.
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Merci infiniment, madame la présidente.
Je vais présenter la déclaration préliminaire soulignant les problèmes que pose la politique publique adoptée par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada — ou IRCC — le 9 décembre 2021 concernant les membres de la famille élargie des anciens interprètes.
J'ai une confirmation des échéanciers. L'ancien chef de cabinet du précédent d'Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a assuré les anciens interprètes des Forces armées canadiennes que la politique d'intérêt public serait annoncée le 9 décembre 2021, qu'elle permettrait aux anciens interprètes canadiens de faire venir leur famille élargie au Canada et que, dès que le bureau de réception des demandes d'IRCC aurait reçu les demandes, les demandeurs commenceraient à recevoir les numéros d'IUC et numéros G dans un délai de 24 à 48 heures.
Cependant, contrairement aux promesses faites par IRCC, la majorité de nos anciens interprètes qui ont présenté une demande n'ont reçu ni leur numéro d'IUC ni leur numéro G depuis que le bureau a reçu les demandes il y a trois mois.
IRCC nous avait également promis que la première cohorte de membres de la famille élargie d'anciens interprètes arriverait au cours du premier trimestre de 2022 et qu'il commencerait à en arriver dans les trois ou quatre premiers mois de l'année.
Nous avons informé plusieurs fois IRCC des défis auxquels font face les anciens interprètes. Parmi les défis et les problèmes dont nous avons fait part au ministère, mentionnons le fait que les numéros d'IUC n'ont pas été attribués à l'ensemble du groupe, que les examens médicaux au Pakistan font l'objet d'un délai d'attente ou d'un retard de plus de 30 jours et qu'IRCC a demandé plusieurs fois les mêmes documents, comme l'annexe A et le formulaire 153.
Je vais passer à la question des logements.
Plus de 15 jours après la confirmation de leur admissibilité, les demandeurs au Pakistan ne se voient toujours pas offrir de logements. En raison de la situation actuelle dans ce pays, les logements locaux sont devenus inabordables pour les familles des anciens interprètes qui souhaitent les conserver pendant de longues périodes. Il faudrait fournir un point de contact local pour répondre à ces questions et assurer un meilleur suivi des personnes qui ont reçu de l'aide et de celles qui sont en attente. IRCC compte sur l'OIM — l'Organisation internationale pour les migrations — et sur Aman Lara pour coordonner pleinement ce travail, sans superviser pleinement les échéanciers qu'il a établis.
Pour ce qui est d'établir une voie d'accès claire, IRCC devrait fournir un seul titre de voyage permettant de se rendre au Pakistan et lever les exigences médicales à remplir dès l'arrivée au Canada, comme dans le cas des autres programmes que le Canada a offerts auparavant. Le ministère devrait ouvrir des discussions avec le Qatar et le Tadjikistan afin de loger temporairement les familles des anciens interprètes avant que leur demande soit traitée et qu'elles puissent venir au Canada.
En ce qui concerne le programme des mesures spéciales d'immigration, IRCC devrait offrir le même degré de générosité et de services de soutien à l'arrivée au Canada aux familles élargies des anciens interprètes qu'il en offre à tout autre nouvel arrivant au pays, comme les Syriens et les Ukrainiens.
Pour ce qui est de l'admissibilité, on demande l'inclusion de quatre ou cinq familles dans la politique publique annoncée le 9 décembre. Ces familles ont quitté l'Afghanistan avant le 22 juillet 2021. La politique a été mise à jour pour limiter ce programme à 5 000 personnes. Toutefois, ce qui est préoccupant, c'est qu'IRCC n'a pas encore émis de numéros d'IUC et de numéros G à tous nos demandeurs et que le programme pourrait atteindre la limite, ce qui laisserait par la suite des personnes n'ayant pas reçu de numéros d'IUC et de numéros G, contrairement à ce qu'avait promis le ministère aux anciens interprètes.
Je vous remercie, monsieur le président.
Tout d'abord, je suis très heureuse de comparaître et de pouvoir participer aux discussions de votre comité.
Je vais vous adresser certaines observations concernant les coûts et les répercussions des retards et des arriérés sur des catégories particulières, selon mes recherches, et j'ai quelques suggestions de solutions possibles.
En ce qui concerne les coûts et les répercussions des retards, dans le cas des immigrants économiques, j'ai entendu parler des incertitudes que les retards ont causées aux demandeurs et aux membres de leur famille, qui pourraient être incapables de prendre des décisions essentielles concernant des questions importantes touchant leur vie, notamment leur emploi, leur carrière, leurs investissements, leur famille et leur santé, ainsi que des répercussions potentiellement néfastes et des occasions perdues qui en ont découlé.
Parfois, les demandeurs ont trouvé un emploi au Canada, et leur employeur et eux sont laissés dans l'incertitude, au risque que le demandeur perde son emploi et que l'employeur doive composer avec les conséquences d'un manque de main-d'œuvre.
Entretemps, les demandeurs à qui on donne un délai pour la réception d'une réponse ou de leur permis sont amenés à nourrir des attentes et parfois même à s'organiser et à se préparer en vue de leur arrivée au Canada, par exemple en vendant leurs actifs et en donnant un préavis à leur employeur. En cas de retards, ces demandeurs et leur famille se retrouvent dans des situations intenables. Par exemple, ils pourraient se retrouver sans domicile ou sans revenu, comme nous l'avons vu au cours de la première année de la pandémie, quand les frontières internationales ont limité les possibilités de voyage. Il n'est également pas rare que les demandeurs doivent refaire les examens médicaux une fois, deux fois ou plus, à leurs propres frais, étant donné que les résultats de ces examens ne sont valables que pour une période limitée, habituellement environ six mois.
Ma recherche porte en particulier sur l'immigration francophone et les contacts en milieu minoritaire. Les demandeurs francophones semblent faire face à ces défis dans une plus grande mesure, comme en témoigne la récente pétition signée par 700 immigrants francophones qui ont présenté une demande dans le cadre du Programme des candidats des provinces et qui ont reçu l'approbation de la province, mais dont le traitement des dossiers a été indûment retardé. Ils affirmaient qu'il y avait des iniquités dans la façon dont les dossiers de demande étaient traités. Ils communiquaient avec des candidats provinciaux anglophones, et le traitement de leurs dossiers semblait se dérouler plus rapidement.
En ce qui concerne la réunification des familles, dans le cadre de mes recherches, j'ai entendu de nombreux récits de retards touchant surtout la réunification de conjoints et d'enfants, et de délais d'attente d'au moins deux ans. La séparation crée de l'incertitude et entraîne des coûts énormes pour ces familles, qui doivent souvent refaire les examens médicaux, comme je l'ai mentionné plus tôt.
Par ailleurs, dans le cas des réfugiés qui ont été admis au Canada et qui souhaitent parrainer des membres de leur famille immédiate ou élargie qui sont restés dans des camps de réfugiés ou des zones de conflit, les délais sont énormes. Ces personnes subissent un stress important parce qu'elles sont préoccupées par le bien-être de leurs êtres chers, surtout les enfants, ce qui signifie qu'elles ne peuvent pas se concentrer pleinement sur leur propre établissement et intégration au Canada ni effectuer les investissements nécessaires, ce qui retarde encore plus leur propre bien-être.
Enfin, en ce qui concerne les groupes de parrainage privé, nous avons entendu dire, notamment dans le cadre de l'initiative de réinstallation des réfugiés syriens, que des répondants avaient engagé des coûts liés à un logement qu'ils avaient trouvé pour la famille qu'ils allaient recevoir, mais que la famille n'est pas venue. Il y a eu des retards, et ils ont dû payer le loyer, par exemple, pour des appartements vides, et ont épuisé les fonds qu'ils avaient préparés.
Pour ce qui est des recommandations, je vais me concentrer sur deux idées dont nous pourrons discuter davantage.
La première concerne l'immigration francophone. Plutôt que de créer un volet francophone au sein des catégories d'immigration dominantes actuelles, comme Entrée express ou le Programme des candidats des provinces, il serait peut-être temps d'envisager la création d'une politique ou d'une catégorie d'immigration distincte spécialement conçue pour les immigrants francophones, étant donné que le gouvernement et les institutions francophones ont établi que l'immigration francophone est une priorité pour la vitalité des communautés francophones et que les critères de sélection pourraient donc être différents de ceux des catégories dominantes.
La deuxième concerne la réunification des familles. Le temps est venu d'envisager de moderniser, de faciliter ou de simplifier le processus pour accélérer les délais de traitement afin d'éviter des pressions indues sur les familles qui demeurent séparées pendant très longtemps.
Merci.
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L'arriéré du Canada en matière d'immigration touche plus de deux millions de personnes. Il a presque doublé depuis le début de la pandémie. Le nombre de résidents permanents est passé de 400 000 à 530 000. Le nombre de demandes de résidence temporaire a doublé pour atteindre 1,2 million, et le nombre de demandes de citoyenneté est passé de 230 000 à 400 000.
L'arriéré nuit aux objectifs économiques, sociaux et humanitaires du Canada. Nous avons le taux de chômage le plus bas jamais enregistré et plus de 800 000 postes vacants. L'arriéré nuit à nos efforts de relance économique, car nous ne pouvons pas faire venir les nouveaux arrivants au Canada assez rapidement pour combler nos manques de main-d'œuvre. Par exemple, il faut maintenant 31 mois pour traiter les demandes des travailleurs qualifiés du Québec et 28 mois dans le cas des demandes papier présentées dans le cadre du Programme des candidats des provinces, et ce, même si la norme de service pour les deux programmes est de 11 mois.
L'arriéré oblige les familles à continuer de vivre séparément. Par exemple, la norme de service applicable au parrainage d'un conjoint est de 12 mois, mais il nous faut en moyenne 20 mois pour traiter ces demandes de parrainage.
D'un point de vue humanitaire, le Canada fait vivre les réfugiés et les personnes déplacées dans l'inconfort beaucoup plus longtemps que nécessaire, comme nous le constatons actuellement dans le cas des Afghans et des Ukrainiens. Il est absolument essentiel de remettre le système d'immigration sur la bonne voie.
Au cours de la prochaine décennie, les neuf millions de baby-boomers atteindront l'âge de la retraite. Nous aurons besoin de plus d'immigrants pour accroître notre population active, notre assiette fiscale et notre économie. Cependant, d'autres pays remporteront la course aux talents si le Canada continue de peiner à offrir aux immigrants la certitude que ses autorités traiteront leurs demandes rapidement et équitablement. Cette situation nuira à notre santé économique et financière.
Je voudrais adresser trois recommandations au Comité.
Premièrement, il nous faut davantage de transparence.
Le gouvernement devrait avoir pour mandat de fournir au public des mises à jour mensuelles sur l'état de la politique et des activités liées à l'immigration. Au Canada, l'immigration est beaucoup trop importante pour être une boîte noire. Nous ne devrions pas avoir à nous fier aux demandes d'accès à l'information, comme cela a été le cas pendant la pandémie, pour nous tenir au courant du système d'immigration. La mise à jour mensuelle devrait contenir des renseignements essentiels, comme les priorités stratégiques du gouvernement et son plan de réduction de l'arriéré, entre autres détails qui pourront contribuer à rétablir la confiance en notre système d'immigration qui s'est détériorée pendant la pandémie. Le fait de fournir des mises à jour mensuelles serait également bon pour l'image du gouvernement. Les gens sont plus compréhensifs et indulgents quand on est honnête avec eux.
Deuxièmement, nous devons accroître la reddition de comptes.
On devrait commander une étude indépendante pour mieux comprendre le fonctionnement du système d'immigration pendant la pandémie. À l'heure actuelle, nous avons beaucoup de questions sans réponse. Quelles sont les causes de cet arriéré? La pandémie à elle seule ne peut pas expliquer entièrement la situation dans laquelle nous nous trouvons. Par exemple, Entrée express a été conçu pour éviter les arriérés, alors pourquoi avons-nous un arriéré d'Entrée express? Il nous faut une étude fondée sur des données probantes qui répondra à ce genre de questions et qui nous fournira des directives pour veiller à ce que de tels arriérés ne se reproduisent plus jamais.
Troisièmement, nous devons collaborer davantage.
Pendant la pandémie, des décisions importantes ont été prises après peu de consultations, ce qui a entraîné des conséquences évitables. Nous avons la chance de vivre dans un pays où il y a beaucoup d'experts en immigration, notamment des juristes, des universitaires, des groupes de réflexion, des gens d'affaires et des experts du secteur de l'établissement, entre autres. Ils sont des atouts pour notre système d'immigration.
Ainsi, ma dernière recommandation est que le gouvernement forme un conseil consultatif national sur l'immigration. Le conseil aurait pour mandat de donner au gouvernement des conseils technocratiques visant à éclairer les grandes décisions du Canada en matière d'immigration. Nous sommes un pays diversifié ayant des objectifs d'immigration diversifiés; il faut que notre politique d'immigration tienne compte de divers points de vue.
Pour conclure, je veux que nous nous rappelions que les deux millions de personnes qui attendent dans l'arriéré sont, entre autres, de futurs collègues, amis, voisins, électeurs, politiciens et dirigeants d'entreprises et de la société civile. Ils sont l'avenir du Canada, et nous devons les traiter avec la dignité et le respect qu'ils méritent.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie tous les témoins de s'être joints à nous aujourd'hui. J'apprécie leur présence parmi nous. Je suis désolé du début tardif, mais c'est un mode de vie par ici.
Je vais commencer par les interprètes afghans.
J'ai eu le plaisir de siéger au Comité spécial sur l'Afghanistan tout à l'heure. Sally Armstrong, journaliste canadienne, a comparu devant le Comité et a parlé des horreurs qu'elle a vécues en aidant des réfugiés et d'autres personnes à quitter le pays pour venir au Canada. Je lui ai posé une question au sujet d'un commentaire que j'avais entendu de la bouche de différentes personnes, c'est‑à‑dire qu'il existe un risque que, si nous faisons venir des gens d'Afghanistan trop rapidement, nous puissions nous retrouver avec des terroristes au Canada. Voici ce qu'elle a répondu:
On pourrait en dire autant de tous les programmes de réfugiés que nous avons mis en place. Les terroristes sont occupés à diriger l'Afghanistan; ils ne cherchent pas à venir ici. C'est, à mon avis, une conclusion erronée, mal fondée et tout à fait inappropriée au sujet de personnes vulnérables qui ont besoin de notre aide.
Je voudrais demander à M. Khan et à M. Faizi de nous dire ce qu'ils en pensent.
Souscririez-vous à sa conclusion selon laquelle, lorsque le gouvernement qualifie de terroristes potentiels les personnes qui quittent l'Afghanistan, il politise et répète des stéréotypes que les gens pourraient avoir à l'égard des musulmans, par exemple?
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Je vous remercie de cette question importante.
Nous avons déjà porté à l'attention du gouvernement — après que nous avons entendu ce genre de commentaires blessants de sa part — le fait que les interprètes afghans travaillaient côte à côte avec les Forces armées canadiennes dans le cadre de leur mission civile. Nous avons travaillé avec les députés canadiens qui sont venus à Kandahar, ainsi qu'avec les sénateurs qui s'y sont rendus et les hauts fonctionnaires de l'Agence canadienne de développement international. La plupart, voire la totalité, de nos anciens interprètes avaient une cote de sécurité de haut niveau et avaient fait l'objet de vérifications des antécédents à de nombreuses occasions.
Comme vous l'avez dit, si le gouvernement affirme que telle ou telle situation pourrait se produire, ce pourrait être le cas de n'importe quels autres réfugiés ou de tout autre processus d'immigration. Tous nos anciens interprètes ont fait l'objet d'une présélection et de vérifications des antécédents, et des renseignements sur leur famille ont été fournis à IRCC en décembre dernier.
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Je vous remercie de vos commentaires.
Aux fins du compte rendu, nous vous sommes vraiment reconnaissants pour le travail que vous avez fait. Je suis certain que tous les membres du Comité vous appuient et apprécient vraiment tout ce que vous et tous les autres interprètes avez fait pour nous en Afghanistan.
J'ai posé une question à Mme Frogh, la fondatrice de la Women & Peace Studies Organization, à propos de ses observations à ce sujet. Nous parlions des pays tiers, et elle a dit:
[...] le phénomène des pays tiers a été très difficile pour nous, les Afghans. En ce moment, je compte parmi mes collègues une personne qui a l'autorisation de se rendre au Canada, mais qui n'a pas de visa pakistanais et qui ne peut pas en obtenir. Il existe également des risques de nature politique et sécuritaire pour de nombreux Afghans qui se rendent au Pakistan.
Elle a ensuite décrit en détail certains de ces risques.
Monsieur Khan, avez-vous un commentaire à formuler sur la question des tiers pays sûrs pour les Afghans qui essaient de venir au Canada? S'agit‑il d'un problème? Existe‑t‑il peut-être des façons différentes d'envisager la situation?
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Oui, il s'agit assurément d'un problème pour les anciens interprètes et leur famille.
Le recours à un pays tiers était l'une des propositions que nous avons faites au ministre précédent d'IRCC, ainsi qu'à son ministre actuel, . Lorsque nous nous sommes entretenus avec lui, nous avons proposé que le Qatar, les Émirats arabes unis ou peut-être le Pakistan puissent servir de pays tiers, vers lesquels les familles, une fois qu'elles ont obtenu leurs numéros de demande d'IUC et de demande G, pourraient être déplacées aux fins de traitement, par exemple à l'aide de données biométriques, ainsi que tout autre document.
IRCC, ainsi que le ministre lui-même, n'a pas manifesté d'intérêt à cet égard. Ces propositions ne les intéressaient pas. Ils ne souhaitaient offrir une zone de sécurité aux familles d'anciens interprètes dans aucun des pays tiers. De fait, c'est toujours ce que nous demandons au ministre lui-même, ainsi qu'à IRCC. Beaucoup de gens risquent d'être poursuivis et peut-être même exécutés par le gouvernement taliban en raison de leurs relations avec les Forces armées canadiennes, et ces personnes sont encore coincées en Afghanistan.
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Comme l'a expliqué mon collègue, M. El‑Assal, tout à l'heure, il y a une très grande expertise d'un bout à l'autre du Canada, notamment en raison de l'histoire de l'immigration et du fait que, depuis les années 1960, nous avons acquis de l'expérience.
Je peux dire sans aucun doute que le Canada a probablement l'un des meilleurs systèmes d'immigration, notamment en matière d'accueil, en raison de toutes ses années d'expérience dans l'accueil de populations et de groupes très divers sur le plan de la culture d'origine, de la religion, de la race et de l'âge. Le Canada a accueilli des catégories d'immigrants avec des besoins très divers, allant des réfugiés politiques à des groupes qui viennent pour se chercher une meilleure qualité de vie.
Comme M. El‑Assal le disait tout à l'heure, je pense que développer un système plus collaboratif où on retrouverait différents membres des institutions, avec des expériences diverses, souvent même leur propre expérience d'immigration, pourrait grandement contribuer à améliorer le système et aider à surmonter les difficultés dans le système actuel.
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Dans mes propos, tout à l'heure, j'ai mis l'accent sur le coût des délais en matière de réunification familiale. Les membres qui sont au Canada vivent en fait une double vie dans le sens où ils sont préoccupés ou doivent maintenir le contact avec les membres de leur famille qui sont à l'extérieur du pays. Je pense qu'il s'agit d'un facteur très important pour faire de la réunification familiale une priorité.
Une fois que la famille est réunie ici, les personnes qui sont déjà établies peuvent se concentrer sur leur intégration et faire ce dont ils ont besoin pour devenir des Canadiens et participer à notre société. Le fait d'avoir la famille ici les soutient. Nous devons penser à la famille comme à une unité où tous les membres sont importants.
Parlons maintenant des raisons pour accélérer le processus. Sachant que quelqu'un est déjà ici, les personnes qui vont être réunies seront dans une meilleure situation pour s'intégrer, participer à la société et devenir des Canadiens. Nous pourrions faciliter et accélérer le processus en demandant peut-être moins de critères. Personnellement, je n'ai jamais fait de demande de réunification familiale, mais, pour en avoir parlé à des gens, je sais qu'il y a beaucoup d'obstacles et que la procédure administrative est compliquée. Il y a ensuite des délais.
Comme des membres de la famille sont déjà ici et qu'ils sont responsables d'eux à leur arrivée, je ne comprends pas pourquoi il y a ces délais. Dans le cas des familles de réfugiés afghans, par exemple, nous constatons ce coût et le fait qu'on devrait accélérer et faciliter le processus. Je pense qu'on devrait considérer la garantie que donne la personne qui est déjà ici et responsable d'eux.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie infiniment nos témoins d'être présents ici aujourd'hui, en particulier nos amis MM. Faizi et Khan.
Messieurs Faizi et Khan, nous tenons à vous remercier de vos services. Nous ne pouvons même pas imaginer ce que vous avez pu vivre et ce que vous continuez aujourd'hui de vivre. Nous nous sommes déjà parlé dans un autre contexte, dans le cadre du Comité spécial sur l'Afghanistan.
Monsieur Khan, je vous avais posé une question tout de même délicate. J'aimerais vous la poser de nouveau aujourd'hui pour que nos analystes et tous les membres du Comité puissent l'entendre. Il s'agit d'une question délicate, mais cela n'amoindrit pas ce que vivent présentement les Ukrainiens, bien au contraire.
Nous avons vu deux réponses différentes d'IRCC relativement aux crises ukrainienne et afghane. Vous en avez parlé dans votre allocution d'introduction. Nous avons vu, par exemple, que certains groupes d'Ukrainiens ont été exemptés des tests biométriques, et que le ministre du Transport et le ministre de l'Immigration ont essayé de mettre en place une espèce de passerelle aérienne qui n'est pas tout à fait adéquate, mais qui est existe tout de même.
J'aimerais que vous nous disiez ce que vous pensez de la différence de réaction d'IRCC en lien avec ces deux crises, monsieur Khan.
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Merci infiniment de poser cette question. Je me rappelle que vous avez posé la même au Comité spécial sur l'Afghanistan.
Le fait est que nous avons dit à la population canadienne, ainsi qu'aux gens d'IRCC, qu'en tant qu'anciennes victimes de l'invasion russe en Afghanistan, nous sympathisons avec le peuple ukrainien qui fuit la guerre en Ukraine. Nous sympathisons avec tous les réfugiés qui viennent au Canada. En même temps, ce que nous demandons, c'est l'équité, l'absence de parti pris.
C'est peut-être la région, la couleur de la peau ou la religion qui nous distingue des Ukrainiens. Nous demandons au gouvernement canadien, et surtout à IRCC, le même degré de compassion et de générosité envers les Afghans que celui dont ils ont fait preuve à l'égard des immigrants venus d'Ukraine dans le passé.
Une chose que je tiens à souligner à ce sujet, c'est le fait que l'honorable a décrit les Ukrainiens comme faisant l'objet d'un processus temporaire, c'est‑à‑dire un séjour de deux ans au Canada — ils pourront peut-être travailler ou quelque chose du genre —, mais que les Afghans viennent dans le cadre d'un programme permanent, et c'est pourquoi le processus est aussi long.
Je pense que c'est complètement faux. Il n'y a pas de séjour temporaire au Canada. Personne ne sera expulsé après deux ans en se faisant dire « Retournez en Ukraine », sauf si la personne choisit volontairement d'y retourner. Le même principe s'applique aux familles afghanes. J'ai dit la même chose au ministre: après deux ans, tous ces Ukrainiens seront admissibles au même type de résidence permanente, ainsi qu'à la citoyenneté et à tous les autres services offerts actuellement aux réfugiés et aux immigrants afghans.
Nous attendons depuis sept ou huit mois d'obtenir des numéros de demandes. Nous le faisons depuis l'effondrement de Kaboul, il y a huit mois. Pour l'instant, environ 12 000 Afghans ont réussi à venir au Canada, tandis qu'en ce qui concerne les Ukrainiens, ce nombre pourrait bientôt atteindre près de 100 000, selon l'estimation que nous avons faite à partir des chiffres que le ministre lui-même a fournis aux médias.
On peut dire qu'il y a beaucoup de préjugés dans sa déclaration, ainsi que dans les attitudes d'IRCC et du gouvernement du Canada à l'égard des Afghans et d'autres groupes minoritaires.
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Monsieur Khan, je vous remercie infiniment de la réponse, qui contenait plusieurs éléments dont les analystes ont certainement pris bonne note.
Je vais être bref, car il ne me reste qu'à peine deux minutes de temps de parole.
Monsieur El‑Assal, vous avez parlé du manque de transparence d'IRCC, d'une certaine opacité. J'aimerais que vous précisiez deux choses.
Premièrement, comment se fait-il que des personnes qui ont déjà été sélectionnées par le Québec, c'est-à-dire qui ont reçu un certificat d'acceptation du Québec, sont refusées par IRCC?
N'est-ce pas contradictoire qu'un palier de gouvernement accepte une personne et que l'autre palier, le fédéral, lui refuse l'entrée, et ce, même si un examen a déjà été fait?
J'aimerais connaître votre opinion à cet égard.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie les témoins de leur exposé et d'avoir pris le temps de comparaître devant le Comité.
Mes premières questions sont adressées à MM. Khan et Faizi.
Je sais que vous, vos collègues et vos amis avez fait une grève de la faim ici, à Ottawa, sur la Colline du Parlement, pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il vous permette de faire venir rapidement vos proches au Canada. À l'époque, l'information sur le traitement indiquait que 35 % des 300 demandes avaient reçu un numéro G, mais pas les autres. Depuis votre grève de la faim, le gouvernement vous a imposé encore plus de documents à remplir.
Pourriez-vous nous dire si, depuis ce moment‑là, le gouvernement a assoupli les exigences touchant les documents à remplir, des exigences que vous aviez déjà remplies dans le cadre de vos premières demandes?
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Merci beaucoup. Je vous en serais très reconnaissante.
L'un des problèmes, c'est que le gouvernement dit constamment qu'il ne peut pas déroger aux exigences en matière de documentation. Si les exigences documentaires — comme celles touchant les données biométriques — ne sont pas levées ou ne peuvent pas être satisfaites ici même au Canada, on ne peut pas obtenir un titre de voyage afin de se rendre dans un tiers pays. Si une personne ne peut pas se rendre dans un tiers pays, elle ne peut pas se rendre en lieu sûr.
Et on se retrouve dans un cercle vicieux. C'est l'œuf ou la poule. Qu'est‑ce qui vient en premier? Pendant que le gouvernement tente de régler le problème, les membres de votre famille sont en danger. Ils sont pourchassés par les talibans. Ils se cachent en ce moment même.
Selon vous, qu'est‑ce qui est le plus important? Quelle est la demande la plus importante que vous formulez au gouvernement? Est‑ce votre demande pour que le gouvernement renonce à l'exigence de documentation, afin que vous puissiez, si possible, obtenir les données biométriques dans un tiers pays? Si ce n'est pas possible, serait‑ce de permettre aux membres de votre famille d'obtenir de telles données ici même, en sol canadien, une fois qu'ils sont en sécurité ici?
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Il y a deux façons d'y arriver.
Premièrement, certains membres de notre famille peuvent se rendre au Pakistan, un tiers pays, grâce à leur tazkira — leur carte d'identité nationale — s'ils n'ont pas de passeport, mais les représentants d'IRCC ne cessent de nous dire qu'ils ne pourront pas fournir des données biométriques ni les faire venir au Canada s'ils n'entrent pas au Pakistan avec un passeport et un visa légaux. Apparemment, il est difficile pour les familles d'obtenir de tels documents auprès des talibans, alors elles auront un problème.
Deuxièmement, vous avez demandé s'il ne serait pas possible de faire venir les familles ici et d'obtenir les données biométriques par la suite. Je ne sais pas si c'est possible, mais nous pouvons aider les responsables dans le cas de certains membres de la famille, qui pourraient se rendre au Pakistan, s'ils coopéraient avec nous.
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Merci, madame la présidente.
Merci à vous tous d'être ici aujourd'hui, en ligne et en personne. Nous vous en sommes très reconnaissants. Monsieur Khan et monsieur Faizi, je suis heureuse de vous revoir.
Je crois savoir que, durant la chute de Kaboul, l'Ukraine a envoyé en Afghanistan un C‑130 et a ramené sur son territoire un plein avion de personnes admissibles à des mesures spéciales en matière d'immigration, des MSI, pour leur fournir un passage sûr. C'était bien avant l'invasion russe. L'Ukraine a ensuite mis fin à cette pratique, parce que le Canada ne voulait pas s'engager à accepter ces personnes de ce pays. À l'heure actuelle, des Afghans qui seraient admissibles à des MSI sont toujours là.
Pouvez-vous le confirmer, monsieur Khan ou monsieur Faizi? Savez-vous s'il y a des Afghans en Ukraine?
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C'est ce que j'avais compris, soit que l'accès était très difficile.
Avant l'explosion à l'aéroport de Karzaï, le 26 août 2021, IRCC émettait des numéros G et, en fait, il a émis des lettres sur les déplacements sécuritaires validant les noms de personnes identifiées comme étant des citoyens canadiens qui avaient reçu un visa pour entrer au Canada. Si j'ai bien compris, bon nombre des détenteurs de ces documents ont dû passer par le fossé d'égout encerclant l'aéroport.
Est‑il exact de dire que le Canada n'a pris aucun arrangement pour assurer la protection du périmètre de l'aéroport ou poster du personnel à une barrière afin de permettre aux gens de passer? C'est exact?
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Merci, madame la présidente.
Je tiens d'abord à remercier tous les témoins qui ont pris le temps d'être ici aujourd'hui.
Je vais commencer par M. El‑Assal. Merci d'être venu témoigner.
Je vous ai entendu parler de l'arriéré des demandes de visa express. Évidemment, vous travaillez dans ce domaine et vous êtes au courant de ce qui se passe. Il y a aussi eu un nombre record d'admissions.
Pensez-vous que c'est le nombre plus élevé de demandes qui finit par causer l'arriéré? Que suggérez-vous au gouvernement de faire pour répondre à cette demande accrue?
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De toute évidence, la demande d'immigration au Canada est plus forte. C'est une bonne chose que tous ces gens veuillent venir ici.
En même temps, le gouvernement dispose d'outils importants pour gérer la demande. Pour vous donner un exemple, je crois que vous voulez parler d'Entrée express. Le programme Entrée express a été lancé en 2015 pour permettre au gouvernement de réduire le nombre de demandes reçues, car pour présenter une demande, il faut avoir reçu une invitation du gouvernement.
Au début de la pandémie, même si des employés devaient travailler de la maison en raison de restrictions liées au confinement, le gouvernement a continué d'envoyer des invitations. Il s'est ensuite rendu compte qu'il ne pouvait pas traiter toutes les demandes, ce qui a entraîné l'interruption du Programme fédéral des travailleurs qualifiés en décembre 2020. Depuis son lancement en 1967, ce programme est de loin la principale voie d'immigration pour les immigrants qualifiés.
Au début de 2021, le gouvernement a augmenté le nombre d'invitations envoyées aux candidats de la catégorie de l'expérience canadienne afin qu'un plus grand nombre de personnes au pays fassent la transition vers la résidence permanente. En septembre de l'année dernière, les représentants du gouvernement se sont rendu compte qu'ils ne pouvaient pas non plus traiter toutes ces demandes, et le programme a aussi été suspendu.
Avec un peu plus de prévoyance et de planification au début de la pandémie, on aurait pu éviter cette situation. Au bout du compte, il y a eu plus de travail pour le ministère, car toutes ces personnes qui sont au Canada en attente d'un tirage au sort lié à la catégorie de l'expérience canadienne perdent leur statut et doivent présenter de nouvelles demandes à IRCC, ce qui accroît l'arriéré.
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Je vais demander à Mme Veronis de parler rapidement de l'immigration francophone.
[Français]
Nous déployons présentement tous les efforts afin d'accroître l'immigration francophone.
Quels autres outils pourraient être utilisés? Que pouvons-nous faire de plus pour continuer à accroître l'immigration francophone au Canada, mais surtout à l'extérieur du Québec? Vous êtes une Franco-Ontarienne; personnellement, j'habite à London, où il y a des francophones.
Comment pouvons-nous faire tout cela et nous assurer que les gens savent qu'ils peuvent aller vivre ailleurs qu'au Québec?
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Merci, madame la présidente.
J'avais déjà de très nombreuses questions à poser, mais l'intervention de Mme Veronis m'a interpellé.
Au fond, madame Veronis, vous proposez que l'on utilise un système différent, séparé, dans le cas des francophones. J'imagine que votre proposition porte plutôt sur l'immigration francophone hors Québec. De facto, vous proposez que le Québec rapatrie plus de programmes d'immigration pour qu'il puisse gérer cela de son côté. Il s'agirait donc d'un système différent dans le cas des francophones.
Ai-je bien compris?
Je tiens à ajouter ma voix à celles des autres personnes qui ont souligné le courage des interprètes afghans qui ont servi aux côtés des soldats canadiens.
Certes, cela dépasse un peu la portée de la question de l'immigration, mais je me demande si vous aimeriez réfléchir, au profit des Canadiens, à l'avenir que vous entrevoyez pour l'Afghanistan. Bien sûr, ce qui se passe en Afghanistan inquiète beaucoup les gens. Dans quelle mesure est‑il possible que les choses évoluent dans le bon sens et qu'il y ait de nouveau un changement politique?
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins et leur souhaite la bienvenue au Comité.
Monsieur El‑Assal, la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés exige que les conjoints qui se soumettent à un processus de parrainage prouvent aux agents des visas que leur relation est authentique.
Pourriez-vous nous expliquer pourquoi c'est un fardeau de prouver l'authenticité d'une relation?
Pouvez-vous nous parler des défis que cela engendre?
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Merci, madame la présidente.
Merci, monsieur Seeback.
Je me disais, entre autres choses, que nous sommes en pleine étude sur les délais de traitement; en fait, nous commençons cette étude aujourd'hui. Un témoin vient de nous parler des délais importants qui touchent la citoyenneté. Je pense que M. El‑Assal a dit que nous en sommes maintenant à environ 500 000 dossiers. Je n'ai pas le chiffre exact, mais c'est tout de même considérable. Il me semble qu'il serait utile d'inviter le à comparaître devant le Comité pour répondre à nos questions dans le cadre de cette étude. Nous n'avons pas demandé sa comparution quand nous avons décidé de mener cette étude, car le ministre avait déjà comparu quelques fois dans le cadre d'autres études et nous pensions qu'il n'était pas nécessaire de le réinviter, mais en fait, je pense vraiment que nous devrions le faire.
Par conséquent, je me demande si M. Seeback accepterait une modification à sa motion de sorte que nous invitions le ministre à comparaître devant le Comité pour répondre à nos préoccupations plutôt que de lui demander de nous répondre par lettre. Si M. Seeback est d'accord, je proposerai une modification à sa motion.
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Ai‑je le consentement de tout le monde?
(L'amendement est adopté. [Voir le Procès-verbal])
La présidente: Nous revenons maintenant à la motion modifiée.
(La motion modifiée est adoptée. [Voir le Procès-verbal])
La présidente: Je vous remercie d'avoir travaillé en collaboration. Je vais organiser le calendrier avec la greffière, car les choses changent. Je vous reviendrai dès que nous aurons une confirmation à ce sujet.
Pour l'instant, compte tenu de l'heure, nous ne pouvons pas examiner le projet de rapport, car nous avons accès aux services jusqu'à 13 h 30 et qu'il faut 15 minutes pour la transition de la séance publique au huis clos.
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Je suis tout à fait d'accord. Je pense qu'à ce stade‑ci, nous voulons en finir avec ce rapport.
L'autre point que j'allais mentionner, tandis que M. Seeback est ici, c'est l'échéancier de son projet de loi. Il sera peut-être un peu trop tôt pour l'examiner la semaine prochaine — espérons que nous pourrons terminer le rapport au début de la semaine prochaine —, mais peut-être que ce pourrait être la semaine suivante, parce que nous devons absolument nous occuper de ce projet de loi. Compte tenu de la nature du projet de loi, je pense qu'il serait bon d'y consacrer quelques séances. Nous voulons essayer de le faire rapidement, mais nous voulons aussi avoir du temps pour entendre des témoins. C'est peut-être le bon moment pour discuter rapidement de ce que les gens veulent faire à ce sujet.
Monsieur Seeback, vous voudrez peut-être parler de cela aussi.