:
Madame la présidente, je vais commencer, avec votre permission.
L'ACSTA a été créée le 1er avril 2002 à titre de société d'État mandataire financée entièrement au moyen de crédits parlementaires et devant rendre des comptes au Parlement par l'entremise du ministre des Transports.
Le mandat de l’ACSTA se divise en quatre catégories principales: le contrôle préembarquement des passagers et de leurs effets personnels avant l'accès à une zone sécurisée d'un terminal aéroportuaire; le contrôle des bagages enregistrés qui permet d'empêcher l'embarquement d'articles interdits; le contrôle aléatoire des non-passagers qui ont accès aux zones réglementées des aéroports présentant les plus grands risques; et un programme de cartes d'identité utilisant les données biométriques du détenteur, l’image de l'iris et les empreintes digitales, pour permettre aux non-passagers d'avoir accès aux zones réglementées d'un aéroport.
On s'attend à ce que l'ACSTA contrôle 61 millions de passagers et leurs effets personnels au cours de l'exercice 2016-2017. Dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), l'ACSTA demande l'autorisation d'accéder à un fonds d'environ 113 millions de dollars qui avaient été affectés dans le budget 2014 pour améliorer pendant l'exercice 2016-2017 les mesures de contrôle des non-passagers afin de pouvoir continuer à satisfaire aux exigences de la norme plus stricte de l'Organisation de l'aviation civile internationale visant le contrôle des non-passagers.
Ce programme, qui était fondé sur une évaluation du risque de Transports Canada, permet à l'ACSTA d'étendre les mesures de contrôle des non-passagers de façon qu'ils soient tous sans exception contrôlés aux points d'accès des zones réglementées désignées des aérogares des aéroports qui présentent les risques les plus élevés. Il se double en outre d'un programme de contrôle des non-passagers et des véhicules qui ont accès à l'aire générale de trafic commercial d'un aéroport.
En plus de ces fonds, l'ACSTA demande l'approbation d'un fonds d'exploitation supplémentaire de 29 millions de dollars pour 2016-2017. Ce financement servira à atteindre, quant au temps d'attente, un niveau de service qui soit similaire à celui atteint en 2015-2016. L'an dernier, le contrôle de plus de 85 % des passagers s'est effectué en 15 minutes ou moins dans les principaux aéroports du Canada. Ce financement servira également à apporter de nouveaux changements opérationnels visant principalement à répondre à l'évolution des tendances touchant la circulation des passagers dans les grands aéroports et à soutenir les plans de développement économique des aéroports.
Je suis accompagné aujourd'hui par Omar Rashed, vice-président par intérim de l'ACSTA et son directeur financier, qui répondra au nom de notre organisation aux questions du Comité touchant le Budget supplémentaire des dépenses (A).
En attendant vos questions, cela clôt ma déclaration préliminaire.
:
Nous avons préparé un court exposé afin de donner au Comité un aperçu et quelques informations de base. Si vous avez le document en main, je vous prierais de prendre la diapositive deux.
Un peu de contexte. Marine Atlantique offre une voie de communication essentielle entre la portion de la route transcanadienne qui se trouve sur Terre-Neuve et celle se trouvant sur le continent. Nous remplissons ainsi l'obligation du Canada d'assurer un service de traversier pour les marchandises et les passagers entre Terre-Neuve et la Nouvelle-Écosse, conformément aux Conditions de l'union entre le Canada et Terre-Neuve ratifiées en 1949. La nature essentielle de ce service a été reconnue il y a déjà un certain nombre d'années par le Conseil canadien des relations industrielles, lorsqu'il nous a désigné service essentiel.
Nous transportons des résidants de Terre-Neuve, des touristes qui n'y résident pas ainsi qu'à peu près tous les produits imaginables, des serviettes de papier jusqu'à de l'oxygène thérapeutique. Nous assurons le transport d'à peu près la moitié des marchandises commerciales importées ou exportées par Terre-Neuve et nous jouons un rôle important dans la collectivité des affaires de l'est du Canada. Nous jouons également un rôle important puisque nous appuyons l'industrie touristique de Terre-Neuve, qui génère 1 milliard de dollars. Voici quelques statistiques: l'an dernier, nous avons transporté environ 300 000 personnes, plus de 100 000 véhicules de promenade et près de 100 000 véhicules commerciaux.
La diapositive trois présente une photo de notre flotte, quatre grands super navires rouliers à passagers. Avec l'aide du gouvernement du Canada, nous avons récemment pu acheter nos deux derniers navires: le NM Blue Puttees et le NM Highlanders. Les deux autres navires que nous exploitons, le NM Leif Ericson, depuis 2000, et le NM Atlantic Vision, sont loués à une entreprise européenne.
Nous avons besoin de nos quatre navires pour assurer le transport pendant la haute saison, l'été, et nous en utilisons régulièrement trois pendant les mois d'hiver. Il nous arrive d'avoir des problèmes, l'été, par exemple lorsqu'un des navires a des ennuis mécaniques; c'est pourquoi un programme de renouvellement constant des actifs et un programme d'entretien à toute épreuve sont des éléments essentiels à notre réussite. Le quatrième navire sert d'appoint pendant l'hiver et nous permet de terminer les travaux de radoub au printemps, ce qui réduit le profil de risque de ce service.
La sécurité est bien sûr d'une importance primordiale, étant donné les rudes conditions météorologiques dans le golfe du Saint-Laurent, où les vents sont violents et les vagues atteignent des hauteurs considérables en toutes saisons. Nos navires sont également conçus de manière à pouvoir naviguer dans les glaces, ce qui nous permet d'offrir notre service à la fin de l'hiver et au début du printemps, lorsque le golfe est souvent encombré par les glaces.
La diapositive quatre propose des points de comparaison pour les dimensions de nos navires. Le NM Blue Puttees, illustré ici, transporte l'équivalent de deux kilomètres et demi de véhicules routiers, ce qui équivaut à 525 véhicules de promenade, à quoi il faut ajouter 700 passagers et un équipage.
Les diapositives cinq et six ont trait aux améliorations de service que nous avons effectuées ces dernières années. Grâce à l'aide appréciable du gouvernement du Canada et de nos amis de Transports Canada, nous avons pu apporter des changements importants touchant notre flotte, notre infrastructure, nos pratiques opérationnelles, nos activités, nos processus internes, et ainsi de suite. Nous offrons un service beaucoup plus efficace grâce à ces changements.
En 2009, moins de la moitié de nos consommateurs se disaient satisfaits de notre service; je suis heureux de pouvoir vous dire que le taux de satisfaction est passé à plus de 75 % l'an dernier. De fait, certains de nos clients commerciaux ont dit que le niveau de service auquel ils ont droit aujourd'hui est le plus élevé qu'ils connaissent.
Comme vous le voyez sur la diapositive 5, nous transportons davantage de gens et de marchandises même si nous faisons moins d'allers-retours; notre efficience est bien meilleure, et les risques pour l'environnement marin sont en outre réduits. Notre consommation de carburant a aussi énormément diminué, réduisant ainsi les émissions dans l'environnement de même que les coûts. Nous avons également renouvelé nos services alimentaires et ajouté quelques cabines de plus.
Un meilleur service nous a permis d'accroître nos recettes; étant donné que nous contrôlons mieux nos coûts, nous avons pu également mieux assurer le recouvrement des coûts. Fait plus important encore, nous offrons un service à valeur ajoutée à nos clients et aux contribuables canadiens.
La diapositive six montre quelques-uns des paramètres que nous utilisons pour faire un suivi ainsi que l'amélioration des résultats au cours des dernières années. J'aimerais attirer votre attention sur la mesure de la ponctualité. Sauf lorsque les retards sont dus aux conditions météorologiques, notre ponctualité s'est améliorée, passant de moins de 70 % en 2009 à plus de 90 % l'an dernier. Si l'on inclut les retards dus aux conditions météorologiques, notre résultat reste quand même au-dessus de 87 %. À titre de comparaison, ces résultats sont meilleurs que ceux enregistrés par les principales compagnies aériennes de l'Amérique du Nord, l'an dernier, selon l'organisme FlightStats, qui avait remis en 2015 son premier prix à Alaskan Airlines, dont le résultat au chapitre de la ponctualité était de 85 %. Il va sans dire que la réputation de Marine Atlantique s'est largement améliorée ces quelques dernières années, et c'est un aspect que notre conseil d'administration a toujours gardé à l'oeil. C'est également quelque chose que nos employés sont fiers de pouvoir dire.
La diapo 7 présente les montants figurant dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), un total de 6,1 milliards de dollars. Cette somme doit financer trois importants projets, mis en relief sur la diapo: l'amélioration du système d'amarrage, la modernisation des défenses et le remplacement de quelques égouts pluviaux à Port-aux-Basques.
Sur ces mots, madame la présidente, j'aimerais vous remercier et remercier les membres du Comité de l'attention que vous m'avez accordée. M. Leamon et moi-même serons heureux de vous fournir toutes les autres informations dont vous pourriez avoir besoin.
:
Oui, nous en avons une, merci.
[Français]
Madame la présidente, mesdames et messieurs membres du Comité, bonjour à toutes et à tous, en provenance de Montréal. Je me présente. Je suis Martin R. Landry, chef des affaires commerciales chez VIA Rail Canada. Je suis heureux d'être avec vous aujourd'hui en compagnie de notre chef des finances, ma collègue Patricia Jasmin.
[Traduction]
La société VIA Rail a été créée par décret en 1977, et elle exploite au nom du gouvernement du Canada un service ferroviaire passagers national qui relie des villes et des régions et assure une liaison essentielle vers les régions éloignées. Cette vision consiste à fournir un service sûr, efficace, fiable et respectueux de l'environnement répondant aux besoins de tous les voyageurs canadiens.
Nous sommes fiers de desservir plus de 400 collectivités d'un océan à l'autre grâce à un réseau de voies ferrées de quelque 12 500 kilomètres de longueur. Vous nous avez convoqués aujourd'hui pour que nous répondions à vos questions touchant le financement de 6,9 millions de dollars intégré au Budget supplémentaire des dépenses (A). Cette présentation peut être divisée en trois initiatives distinctes.
Premièrement, des fonds sont attribués pour le projet de décontamination des terrains de VIA Rail, un volet du plan plus général de décontamination des sites fédéraux.
Notre présentation porte également sur une autorisation de dépenser une partie des 34 millions de dollars en les affectant aux centres d'entretien et aux gares de VIA Rail, comme cela est indiqué dans le budget 2016. Nous demandons en particulier une autorisation de 3 millions de dollars pour des travaux de rénovation dans les centres d'entretien de VIA Rail à Toronto et à Montréal. Cela comprend la mise à niveau de divers systèmes mécaniques et électriques et de systèmes de chauffage et de ventilation, la réparation de toit, de systèmes de traitement de l'eau et des voies des gares de triage et d'autres travaux visant à assurer la conformité continue avec la réglementation et à maintenir l'efficience des activités.
Nous demandons également une somme de 3,8 millions de dollars pour divers travaux de rénovation de nos gares du corridor Québec-Windsor et faire des travaux d'infrastructure similaires à ceux exigés pour les centres d'entretien, mais aussi pour des améliorations sur les quais.
Comme vous le savez, le transport ferroviaire de passagers est un secteur à forte intensité de capital. C'est pourquoi nous avons besoin d'importants investissements pour assurer l'entretien de nos actifs vieillissants et assurer ainsi la sécurité et le confort de nos clients. Vous savez peut-être que notre parc de trains est le plus âgé de toute l'Amérique du Nord. De façon générale, la durée de vie normale des trains de passagers est de 25 à 30 ans, mais notre matériel roulant, en moyenne, a plus de 40 ans. Nos trains sont très vieux et ils utilisent les mêmes voies que les trains de marchandises, ce qui est une source de stress. À cela s'ajoute notre difficulté croissante à respecter les horaires, puisque nous devons partager la voie avec des trains de marchandises, ce qui explique le déclin du nombre de passagers enregistré depuis plusieurs années.
C'est pour cette raison que les représentants de VIA Rail ont été heureux d'apprendre que le budget 2016 prévoyait des investissements dans des activités préalables à l'achat prévues pour le renouvellement du matériel roulant ainsi qu'un engagement à poursuivre l'étude d'une proposition visant à offrir un service ferroviaire à fréquences élevées dans un corridor sur lequel l'entreprise pourrait utiliser des voies réservées; elle pourrait donc proposer des services plus fréquents, des trains plus ponctuels et des déplacements plus rapides à ses clients.
[Français]
Nous reconnaissons que le fait d'investir dans une infrastructure de transport durable, tout en s'attaquant aux effets néfastes de la congestion routière sur l'environnement et les changements climatiques, fait partie des priorités du gouvernement du Canada. Une telle initiative comporte des bénéfices clairs d'un point de vue économique et écologique grâce aux emplois qui seront créés et aux gains anticipés de productivité de la main-d'oeuvre. De plus, notre plan se traduira par une diminution sensible des gaz à effet de serre. Nous estimons qu'en offrant ce nouveau service plus moderne, notre achalandage augmenterait de façon significative, ce qui se traduirait également par une réduction des déplacements en voiture chaque année. Ce projet, conçu et planifié par notre équipe de gestion, vise expressément la recherche de solutions permanentes afin de mettre un terme à la récurrence de notre déficit d'exploitation et à un achalandage qui peine à croître.
[Traduction]
Nous croyons que ce projet nous permettrait non seulement d'améliorer la mobilité et la productivité des Canadiens en leur proposant davantage d'options de déplacement durable, mais aussi de le faire de manière responsable sur le plan financier, en nous appuyant moins sur l'aide du gouvernement fédéral.
En conclusion, j'aimerais rappeler que tous les membres de l'équipe de VIA Rail restent engagés à offrir un service ferroviaire passagers sûr, confortable et durable sur le plan environnemental au nom du gouvernement du Canada. L'avenir du Canada nous enthousiasme, et nous croyons que des modes de transport durables différents, comme le transport ferroviaire de passagers, joueront un rôle plus important encore pour unir les Canadiens de toutes les régions du pays.
Mon collègue et moi-même répondrons avec plaisir à vos questions.
Merci.
:
Maintenant que vous avez entendu le témoignage de trois de nos partenaires du portefeuille des Transports, je vais vous faire part de quelques remarques sur les sommes demandées dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) pour Transports Canada.
Vous remarquerez que nous demandons une augmentation totale, dans notre budget, de 125,9 millions de dollars. Cette somme doit aider le ministère à continuer de fournir un système de transport sûr, efficient et responsable sur le plan de l'environnement. Le montant le plus important inscrit ici vise le programme de contributions pour les services de traversier. C'est une somme supérieure à ce dont avait parlé le représentant de Marine Atlantique. Le budget de 2016 prévoyait environ 51,4 millions de dollars pour soutenir trois services de traversier du Canada atlantique et de l'est du Québec jusqu'au 31 mars 2017, ce qui représente un financement sur un an. Les services qui reçoivent ce financement exploitent des traversiers entre les Îles-de-la-Madeleine, Québec et Souris, à l'Île-du-Prince-Édouard; entre Wood Islands, Île-du-Prince-Édouard et Caribou, en Nouvelle-Écosse; et entre Saint John, Nouveau-Brunswick et Digby, en Nouvelle-Écosse.
Cette somme a également servi à retirer du service le Princess of Acadia, navire remplacé par un nouveau navire, appelé le Fundy Rose, en juillet dernier. Nous devons aujourd'hui démanteler ce navire, car on a découvert qu'il contenait des contaminants et que son exploitation n'était donc plus sécuritaire. Le financement demandé sera versé aux exploitants de traversier afin de couvrir leurs déficits d'exploitation et leurs dépenses et afin d'assurer l'entretien et les réparations des actifs de Transports Canada, ce qui comprend les navires de même que les terminaux où ces services sont offerts.
Le deuxième montant du financement demandé par Transports Canada a trait aux changements climatiques et à la pollution de l'air. Il s'agit d'un financement de transition sur deux ans, qui a été annoncé dans le budget 2016, et qui doit permettre à Transports Canada de poursuivre ses efforts afin de réduire les émissions dans l'atmosphère de gaz générés par les services de transport et d'améliorer la résilience du système de transport dans le Nord afin de pallier les impacts des changements climatiques et des conditions météorologiques extrêmes.
Le troisième élément du budget est une somme de 22,6 millions de dollars. Il s'agit d'un financement opérationnel touchant l'évaluation, la gestion et l'assainissement des sites fédéraux contaminés, ce qu'on appelle aussi le Plan d'action pour les sites contaminés fédéraux, initiative dont nous sommes l'un des nombreux partenaires au sein du gouvernement fédéral. Transports Canada est responsable de la gestion de 379 sites contaminés au pays. La contamination découle de l'histoire de l'activité commerciale et industrielle dans les installations de Transports Canada, comme les aéroports et les ports. Le ministère doit également s'acquitter d'obligations en matière d'évaluation et d'assainissement découlant du dessaisissement de terres et d'installations du ministère.
Je vais maintenant parler du financement versé dans le cadre de l'initiative visant les infrastructures. Nous demandons 17,88 millions de dollars de nouveaux fonds destinés à trois éléments distincts: une somme de 4,8 millions de dollars permettrait à Transports Canada de mettre en oeuvre des projets d'immobilisations urgents dans le domaine de la santé et de la sécurité dans les aéroports et les ports lui appartenant; une somme de 1,2 million de dollars permettrait au ministère de construire à l'extérieur un barrage devant servir aux essais de collision des véhicules à carburant de remplacement effectués dans les installations de pointe de notre Centre d'essai des véhicules à moteurs de Blainville, au Québec; enfin, une somme de 11,8 millions de dollars sera affectée à l'assainissement des sites, en dehors du programme des sites contaminés fédéraux. Nos parlons des autres sites appartenant à Transports Canada.
De plus, dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), nous demandons une autorisation de 2,67 millions de dollars afin de permettre à nos inspecteurs de poursuivre pendant une année de plus l'inspection des navires-citernes étrangers, et nous demandons également 974 000 $ afin de pouvoir répondre aux exigences que nous impose la loi, en application des régimes d'évaluation environnementale des territoires du Nord, et de respecter les normes de service s'appliquant aux projets réalisés dans le Nord. Il s'agit d'une obligation technique que nous avons à l'égard des comités qui examinent les projets nordiques. Nous demandons également 932 000 $ pour que Transports Canada puisse continuer à exécuter son programme canadien d'eau de ballast qui a pour but d'empêcher les espèces envahissantes d'entrer dans les eaux canadiennes, ainsi qu'une somme de 2,59 millions de dollars en crédits législatifs, pour les régimes d'avantages sociaux des employés, montant déterminé en fonction des salaires indiqués dans ce budget des dépenses.
Je sais que cela représente beaucoup d'information à assimiler, et mon collègue, la dirigeant des finances, et moi-même, serons heureux de répondre en fournissant plus de détails à vos questions.
Je laisse maintenant la parole à Yazmine Laroche.
Merci de nous avoir invités à venir vous rencontrer ici aujourd'hui. C'est un plaisir de vous voir.
Je suis accompagnée aujourd'hui de notre sous-ministre adjointe des Services ministériels et dirigeante principale des finances, Darlene Boileau, qui sera on ne peut plus heureuse de répondre à vos questions les plus ardues.
Nous sommes ici aujourd'hui pour vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (A) d'infrastructure Canada, qui a été déposé à la Chambre des communes le 10 mai.
Mais avant d'aborder les détails des fonds que nous demandons, j'aimerais vous parler du travail accompli par notre ministère jusqu'à maintenant, un travail qui sera appuyé par les fonds que nous demandons.
[Français]
Lors de sa dernière visite, vous a parlé de l'engagement du gouvernement du Canada à doubler les investissements fédéraux dans les infrastructures publiques au cours de la prochaine décennie. Cela correspondra, au cours des 10 prochaines années, à 60 milliards de dollars en nouveaux investissements qui seront axés sur le transport en commun, l'infrastructure verte et l'infrastructure sociale.
[Traduction]
Dans le budget de 2016, le gouvernement fédéral a annoncé que la phase 1 de son plan d'infrastructure offrirait des investissements immédiats de 11,9 milliards de dollars, ce qui comprend: 3,4 milliards de dollars pour améliorer les réseaux de transport en commun; 5 milliards de dollars pour des investissements dans des projets liés à l'approvisionnement en eau, au traitement des eaux usées et aux infrastructures vertes; et 3,4 milliards de dollars pour l’infrastructure sociale, y compris le logement abordable, I'éducation préscolaire et la garde d'enfants, l'infrastructure culturelle et récréative, et les installations de soins de santé communautaires dans les collectivités des Premières Nations.
Notre ministère a rapidement demandé le plus d'information possible à ses partenaires provinciaux, territoriaux et municipaux, ainsi qu'aux intervenants.
[Français]
Dans le cadre de l'engagement de notre ministère en matière de transparence, les lettres envoyées par le à ses homologues provinciaux et territoriaux, qui comprenaient les détails des affectations qui seront versées aux termes du fonds pour l'infrastructure de transport en commun et du fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées, ont été rendues publiques sur le site Web d'Infrastructure Canada.
[Traduction]
Plus récemment, le 4 mai, le a demandé aux députés de prendre part à la préparation de la phase 2 du plan, qui constituera la stratégie à long terme. Le ministre a demandé aux parlementaires de lui indiquer les secteurs d'investissement qui sont importants dans leur collectivité et pour leurs électeurs. Cela aidera à identifier quels secteurs ont besoin d'une participation du gouvernement fédéral, et quels types de financement ou de programmes doivent être élaborés. Ces commentaires joueront un rôle précieux dans la conception de notre plan d'infrastructure à long terme.
[Français]
Pour en revenir à la phase 1, vous pouvez constater que le ministère a demandé près de 1,4 milliard de dollars en financement additionnel aux termes du Budget supplémentaire des dépenses (A). Ce financement visera nos programmes comme suit: plus de 844 millions de dollars pour le fonds pour l'infrastructure de transport en commun; près de 500 millions de dollars pour le fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées; près de 24 millions de dollars pour compléter le Nouveau Fonds Chantiers Canada existant; et près de 19 millions de dollars pour des programmes de transfert qui appuieront les municipalités dans la planification de la gestion des biens et le renforcement des capacités, afin de relever les défis liés aux changements climatiques.
[Traduction]
De plus, le ministère demande environ 14,7 millions de dollars pour le financement de fonctionnement, ce qui comprend: 10,2 millions de dollars pour les dépenses de fonctionnement (y compris les coûts liés au personnel); 0,5 million de dollars pour une initiative portant sur les données avec Statistique Canada; et 4 millions de dollars pour la création de codes, de guides et de spécifications visant les infrastructures résistantes aux changements climatiques avec le Conseil national de recherches.
[Français]
J'aimerais enfin souligner que, pour appuyer le mandat du ministère en matière de transparence, nous présenterons les résultats de nos investissements parallèlement au versement de ces fonds.
[Traduction]
Merci de nous avoir invités à parler aujourd'hui avec vous. Nous serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Bienvenue à vous tous, qui revenez d'une semaine de congé. Je sais que les libéraux et les conservateurs ont participé à des congrès, mais il est bon d'être de retour ici à Ottawa pour faire cet important travail.
Je remercie les témoins de s'être présentés et de nous donner la possibilité de leur poser des questions concernant le Budget supplémentaire des dépenses.
Je vais adresser mes questions aux représentants de l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien.
L'ACSTA demande un financement supplémentaire de 142 millions de dollars, ce qui équivaut à une augmentation d'environ 22,8 %. Selon le préambule du Budget supplémentaire des dépenses (A), une tranche de 113 millions de dollars de ce total servira à atteindre les normes de l'Organisation de l'aviation civile internationale, lesquelles sont entrées en vigueur, je le sais, le 15 juillet 2013. Selon ces normes, les non-passagers et leurs articles doivent faire l'objet d'un contrôle de sécurité avant l'entrée dans les zones réglementées servant aux activités de l'aviation civile internationale.
J'ai plusieurs questions. Je vais en poser deux à la fois avant de vous demander de répondre.
Pourquoi y a-t-il eu un retard dans la réception du financement supplémentaire, en 2016-2017, qui devait servir à l'amélioration des contrôles du personnel des aéroports qui accèdent aux zones réglementées?
:
Nous avons commencé en 2013, en dépensant environ 15 millions de dollars par année pour le contrôle des non-passagers. C'était au départ un programme très restreint, qui consistait essentiellement à soumettre à un contrôle aléatoire les non-passagers qui entraient dans les zones restreintes des aéroports. Le gouvernement avait décidé, à l'époque, avec l'accord des autorités de réglementation de Transports Canada, que nous devions améliorer nos normes de service, à cet égard, en prévision de l'entrée en vigueur de la norme de l'OACI.
Pour passer de dépenses de 15 millions de dollars à ce qui allait devenir des dépenses annuelles de près de 150 millions de dollars, il fallait une phase de mise en oeuvre pour embaucher des agents de contrôle, acheter l'équipement, former le personnel, mettre l'infrastructure en place, préparer les aéroports. Pour faire tout cela, il a fallu ces trois dernières années abattre énormément de travail. Il ne s'agit pas du tout d'un retard; il s'agit d'une phase de mise en oeuvre qui était prévue, qui arrive aujourd'hui à terme, après la mise en oeuvre de trois ans.
Je suis assez fier de ce que nous avons été capables de réaliser, de passer de dépenses de 15 millions de dollars à des dépenses 10 fois plus élevées en trois ans.
:
Le Budget principal des dépenses aurait prévu du financement pour les programmes réguliers de l'ACSTA, c'est-à-dire les trois éléments dont Angus a parlé plus tôt, soit les cartes d'identité, le contrôle des passagers, ces éléments-là. Il s'agit d'un programme distinct, qui a bénéficié d'un financement sur trois ans. La somme avait été affectée dans le budget, à l'époque, et aujourd'hui, comme il l'a expliqué, l'initiative est tout simplement mise en oeuvre.
C'est assez compliqué, car il faut aménager chacun des aéroports, de façon que les gens qui ne sont pas des passagers — ceux qui travaillent côté piste, par exemple, qui conduisent les camions, vous les voyez, les petits chariots qui déplacent les avions... Il s'agit essentiellement de réduire le nombre de points d'entrée pour ces gens, pour s'assurer que les gens qui entrent dans un aéroport ou qui en sortent respectent les exigences.
Cela prend beaucoup de temps, car il y a de nombreux aéroports et qu'il faut faire de nombreuses activités en même temps.
:
Merci, madame la présidente.
Je constate que le Budget supplémentaire des dépenses prévoit un financement opérationnel de 22,7 millions de dollars pour aider le ministère des Transports à participer à une initiative horizontale assortie d'un budget de 254 millions de dollars qui vise à évaluer, gérer et assainir les sites fédéraux contaminés du pays. Au départ, les municipalités, les entreprises de services publics, etc., avaient investi des sommes assez élevées pour aménager des portes d'entrée stratégiques et économiques, vous en avez parlé, qu'il s'agisse d'aéroports ou de ports. Dans cette initiative, une bonne part des investissements avaient trait à la distribution d'eau, au traitement des eaux, aux routes et trottoirs, aux services publics, à l'électricité, au gaz, aux technologies de l'information, etc. Cette initiative contribuait en outre aux économies locales, à leur identité, de même qu'à des initiatives passées ou à venir dans le domaine de l'économie, ce qui, encore une fois, concerne souvent des aéroports et des ports, comme vous l'avez reconnu.
Aujourd'hui, un grand nombre de ces sites, un peu partout au pays — il y a d'ailleurs un terrain assez important en plein milieu d'une des villes de ma circonscription, et je dis bien en plein centre, on pourrait presque parler de pollution visuelle, et ce site occupe une situation stratégique.
Ces projets ont quand même contribué, comme je l'ai dit, à l'identité locale et à des initiatives économiques. Mais ces terrains vacants sont nombreux à contenir des contaminants préoccupants, certains plus que d'autres. Dans mon coin de pays, il y a un terrain qui appartient actuellement à Transports Canada et où l'on trouve de fortes concentrations d'arsenic, de plomb, etc. Encore une fois, il est situé en plein centre de nos villes, juste à côté de zones résidentielles, de parcs et de terrains où il y a beaucoup d'enfants qui jouent.
Voici la question que je vous adresse, madame. Est-ce que le gouvernement fédéral, Transports Canada en particulier, a élaboré un plan de gestion des actifs pour ces sites contaminés? C'est un actif, pour Transports Canada, c'est pourquoi je présume qu'il devrait y avoir un plan de gestion des actifs pour ces sites, tenant compte du risque continu, du rendement possible de l'investissement si les sites redevenaient productifs, un jour, en particulier, parce que les municipalités demandent que cela se fasse, pour qu'elles puissent les ajouter à leur portefeuille économique.
Pour terminer, je sais que certains de ces sites ont déjà fait l'objet d'évaluations des risques spécifiques. Ces évaluations du risque permettent d'identifier les contaminants préoccupants présents. Cela dit, a-t-on envisagé une stratégie qui viserait l'assainissement de ces sites, en tenant compte encore une fois des deux éléments que j'ai mentionnés, le rendement de l'investissement et les risques continus liés à ces sites?
:
Merci beaucoup de poser cette question.
Cette somme d'argent — les 22,6 millions de dollars — est destinée à la décontamination de nos sites à risque élevé. Lorsque vous parlez d'évaluations des risques, oui, celle-ci est vraiment axée sur la santé humaine et sur l'environnement.
Comme je l'ai mentionné, nous avons un large inventaire de sites, dont beaucoup sont d'anciens sites aéroportuaires, ou sont actuellement des sites aéroportuaires. Nous avons établi un plan d'investissement triennal pour tous nos sites, y compris nos sites contaminés. Nous les regroupons dans deux enveloppes. Les sites contaminés fédéraux, c'est-à-dire ceux qui présentent un risque élevé pour la santé et l'environnement, sont financés à même cette enveloppe, et les autres sont financés à même d'autres fonds du ministère, une fois que nous les aurons obtenus.
Nous procédons à une évaluation à chacun de ces sites. Les évaluations visent à recenser les contaminants. Dans le cadre de ces évaluations, nous élaborons ce qu'on appelle un plan d'assainissement, qui établit la façon dont nous allons procéder à la décontamination du site et entreprendre ces travaux. Chaque année, nous finançons une diversité de sites partout au pays. Ce financement va vraiment nous aider à éliminer une bonne partie de nos sites qui présentent les risques les plus élevés en nous permettant de nous assurer que nous nous attaquons à ceux qui posent le risque le plus élevé du point de vue de la santé humaine, comme dans le cas de ceux qui présentent une exfiltration dans l'eau ou dont les effets touchent directement les humains ou l'environnement.
Comme nous comptons un si grand nombre de sites, nous ne pouvons pas tous les décontaminer en un an. Nous avons établi un plan d'investissement qui, essentiellement, nous permet de nous y attaquer graduellement. Une fois que les sites auront été nettoyés, nous les transférerons normalement aux municipalités ou aux intérêts locaux qui souhaitent les obtenir.
J'aimerais revenir sur la dernière question posée par M. au sujet des transports en commun. Cette question s'adresse aux représentantes d'Infrastructure Canada.
L'un des thèmes que vous avez explorés, c'était la marge de manoeuvre pour le financement des infrastructures des transports en commun. Je viens d'un endroit défini par une série de petites collectivités dépendant fortement des services de transport communautaires qui ne sont pas nécessairement des services de transport en commun de la façon dont les gens les conçoivent habituellement.
Ces organismes de transport communautaires seront-ils admissibles à du financement dans les cas où, par exemple, un seul nouvel autobus pourrait transformer le service, ou les fonds seront-ils affectés aux postes des transports en commun municipaux — des grandes villes — habituels auxquels nous pensons?
:
Merci d'avoir posé la question.
Je dirais que le but du fonds destiné aux infrastructures des transports en commun — le financement à court terme — est principalement l'entretien et la mise à niveau des infrastructures existantes. Il a été reconnu qu'il y a eu un manque considérable de bonnes réparations dans de nombreux réseaux. Il n'est vraiment pas destiné à l'expansion des réseaux. Je pense que c'est ce qui viendra dans le cadre de la phase deux.
Je mentionnerais également que ces genres d'investissements dans les transports en commun sont également admissibles au titre des programmes d'infrastructure actuels — le Nouveau Fonds Chantiers Canada, le Fonds des petites collectivités et, en effet, le Fonds de la taxe sur l'essence —, mais l'affectation des fonds destinés aux infrastructures des transports en commun est fondée sur les données relatives à l'utilisation des transports en commun fournies par l'ACTU.
Il pourrait y avoir des cas où il y aura des exceptions, et ces cas font l'objet des discussions que nous tenons actuellement avec nos collègues des provinces et des territoires.
:
Ma question s'adresse aux représentants de VIA Rail.
Le buget de 2016 proposait 7,7 millions de dollars pour le soutien dans le cadre d'études techniques et d'autres activités préalables à l'approvisionnement liées au renouvellement du parc de locomotives de VIA Rail, pour des mises à niveau de sécurité et des passages à niveau sur des voies appartenant à VIA ainsi que pour des investissements dans les gares de VIA et l'amélioration de la sécurité dans ses gares.
On propose également dans ce budget une somme de 34 millions de dollars en espèces consentie à VIA Rail pour des améliorations dans les gares et les centres d'entretien, y compris des mises à niveau des systèmes mécaniques et électriques et le remplacement de toits.
Vous demandez 6,9 millions de dollars de plus pour le maintien et la mise à niveau d'actifs. De quels actifs s'agit-il? Comment ces 6,9 millions de dollars supplémentaires proposés dans le Budget supplémentaire des dépenses sont-ils censés être dépensés?
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Oui, mais ce n'est pas différent de la façon dont on procédait auparavant, car j'ai été mère pendant une décennie, et je sais que c'est exactement de cette façon que nous fonctionnions et que nous avons obtenu l'approbation d'un certain nombre de projets.
Le problème auquel nous nous sommes tous heurtés tenait au fait que les provinces avaient une idée de ce qu'étaient leurs priorités, mais que les villes et les municipalités avaient une autre idée de la chose, et que cela entraînait un conflit important. C'est ce qui se passe maintenant, et je pense qu'il s'agit probablement de votre plus gros problème.
La province va vous remettre une liste. Allez-vous retourner consulter les municipalités pour voir si elles sont d'accord avec cette liste? Je connais probablement la réponse à cette question, mais c'est le problème depuis 18 ans, à ma connaissance.
Dans le cadre de la phase un, certaines sommes sont destinées à des projets de planification relatifs à un élément d'infrastructure important. Si ces projets suivent tout le processus de planification et reçoivent des fonds pour la planification, alors, un financement leur est-il garanti dans le cadre de la phase deux pour le projet?
Le prochain sujet que je veux aborder concerne, de façon générale,Transports Canada, mais c'est un enjeu que j'ai soulevé auprès du ministre aussi lorsqu'il est venu.
Vu la grande quantité de fonds d'infrastructure qui s'en vient, beaucoup de municipalités, beaucoup d'entités vont évidemment chercher des fournisseurs capables de leur fournir des nouveaux autobus, des conduites d'égout ou je ne sais quoi d'autre. Avez-vous réfléchi à la meilleure façon d'organiser toutes ces nouvelles activités d'approvisionnement de façon à ne pas submerger la chaîne d'approvisionnement, si je peux m'exprimer ainsi, ici, au Canada? Par exemple, si nous commandons beaucoup de nouveaux autobus de New Flyer ou de Nova Bus, nous ne voulons pas que ces entreprises ressemblent au serpent qui a avalé un éléphant parce qu'elles reçoivent trop de commandes d'un coup. Avez-vous réfléchi à la façon dont vous pourriez organiser le tout de façon appropriée afin que nous puissions créer des emplois stables et prévisibles pour un certain nombre d'années?
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Le Fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées est un nouveau fonds, n'est-ce pas?
D'accord.
Ma question vient du fait que, au titre du Fonds Chantiers Canada et du Fonds pour l'infrastructure verte qui ont été mis en place en 2009, ces projets liés aux eaux usées étaient pris en considération. Il y avait aussi une liste de projets pour lesquels des fonds étaient réservés parce qu'il s'agissait de projets d'intérêt. Cependant, il n'y a pas encore eu d'annonce. J'imagine que l'usine de traitement des eaux usées Lions Gate est l'un des projets, parce que je sais que les négociations à ce sujet durent depuis au moins quatre ans.
J'essaie de garder le fil de tout ça, parce qu'on passe d'un fonds à un autre. On nous dit: « Voici la liste raccourcie des critères, mais le processus est en cours depuis un certain nombre d'années. »
Peut-on obtenir une liste des projets pour lesquels des fonds ont été réservés, mais qui n'ont pas encore été annoncés?
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Merci à vous tous de ces informations.
Le Comité est-il prêt à régler dès maintenant la question du Budget supplémentaire des dépenses? D'accord.
ADMINISTRATION CANADIENNE DE LA SÛRETÉ DU TRANSPORT AÉRIEN
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Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement et en capital..........142 272 546 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
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Crédit 1a — Paiements à Marine Atlantique S.C.C..........6 100 000 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
Le président: Avec le consentement du Comité, je peux regrouper les crédits suivants. Le Comité est-il en faveur du regroupement des crédits suivants?
Des députés: D'accord.
BUREAU DE L'INFRASTRUCTURE DU CANADA
ç
Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........14 690 666 $
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Crédit 10a — Contributions..........1 383 566 000 $
(Les crédits 1a et 10a sont adoptés avec dissidence.)
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Crédit 1a — Dépenses de fonctionnement..........71 576 716 $
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Crédit 5a — Dépenses en capital..........24 106 745 $
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Crédit 15a — Subventions et contributions — Infrastructures de transport..........19 031 976 $
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Crédit 20a — Subventions et contributions — Autre..........8 627 704 $
(Les crédits 1a, 5a, 15a et 20 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1a — Paiements à VIA Rail Canada Inc...........6 930 000 $
(Le crédit 1a est adopté avec dissidence.)
Le président: Puis-je faire rapport à la Chambre relativement au crédit 1a sous la rubrique Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, le crédit 1a sous la rubrique Marine Atlantique S.C.C., les crédits 1a et 10a sous la rubrique du Bureau de l'infrastructure du Canada et les crédits 1a, 5a, 15a et 20a sous la rubrique Transports ainsi que le crédit 1a sous la rubrique VIA Rail Canada Inc.?
Des députés: D'accord.
Un député: Avec dissidence.
Le président: Merci beaucoup.
Nous allons nous arrêter quelques minutes. Nous avons encore beaucoup de travaux du Comité à régler. Merci beaucoup.
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Oui. La date du 1
er août 2017 est tout à fait inadéquate parce que les mesures prendront fin ce jour-là. Pour que nous puissions réaliser une étude avant cette date puis la déposer, il faudrait la déposer à peu près en février pour qu'on puisse prendre des mesures à long terme.
C'est une mesure très complexe, qui fait partie du rapport Emerson, dont j'ai recommandé l'examen. Est-ce que nous prélevons cette partie du rapport Emerson et affirmons que nous allons étudier cet aspect précis et pas tous les autres enjeux liés au transport de grains et toutes ces choses?
Si vous dites que c'est pressant, alors je suggère que vous devriez dire que nous allons réaliser cette étude à l'automne, afin que des mesures appropriées puissent être prises et qu'on puisse régler ce dossier à long terme bien avant que le financement prenne fin à nouveau. Sinon, vu l'échéancier, nous devrons refaire la même chose une autre fois et repousser la temporarisation des fonds.
Je ne comprends pas pourquoi vous dites avant le 1er août. Selon moi, c'est un peu trop près de l'échéance.
Accepteriez-vous qu'on le fasse beaucoup plus vite? Puis, il faudra discuter de ce qui se produira avec toutes les autres études que nous avons proposé de faire. Nous avons un tas de motions qui ont été déposées il y a longtemps et que nous n'avons pas traitées.
Nous devons discuter de la place qu'il faut accorder à ce dossier vu tous les autres rapports que nous allons faire. Je sais que les membres libéraux veulent une longue discussion sur l'avenir du cadre d'infrastructure. Il y a le mode maritime... Il y a tout un tas de choses qui ont déjà été présentées. Il y a eu une seule réunion du comité directeur jusqu'à présent.
Je serais beaucoup plus à l'aise si nous examinions ce dossier — et je ne dis pas que c'est une mauvaise chose d'y réfléchir — dans le contexte de tous les autres dossiers que les gens sont très impatients de nous voir examiner. Pour ce qui est du moment crucial à ce sujet... Nous devons aussi parler avec le comité de l'agriculture pour savoir s'il prévoit aussi réaliser une étude à ce sujet.
Vous pourriez peut-être vous en tenir à la première partie en premier, puis les membres de notre comité directeur pourraient peut-être rencontrer le comité directeur de l'agriculture pour déterminer quelle est la meilleure façon d'aller de l'avant de façon à ce que les deux parties, le secteur ferroviaire et les producteurs agricoles, soient satisfaites de la façon dont nous allons procéder à l'examen.
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Madame la présidente, merci pour l'explication, parce que j'allais justement poser la question. Je comprends que la Loi sur le transport ferroviaire équitable pour les producteurs de grains a en fait été proposée par le ministre de l'Agriculture, alors je me demandais pourquoi ce dossier s'était retrouvé devant le Comité. Merci d'avoir apporté des précisions.
Pour ce qui est de l'argument de Linda, puisqu'on précise avant le 1er août 2017, cela signifie qu'on pourrait le faire à l'automne, tout juste avant Noël ou tout juste après...
Un député: ... ou en juin.
Mme Kelly Block: ... tant que c'est avant le 1er août.
Est-il sous-entendu, en raison du report d'un an, qui est prévu dans la Loi, que c'est la raison pour laquelle la date du 1er août 2017 a été choisie, parce que ces mesures seront maintenues en place pour une autre année, jusqu'à ce que nous ayons eu l'occasion d'y voir, soit dans le cadre de l'étude du rapport Emerson ou dans le cadre d'une autre étude?
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Je veux répéter les propos de M. Hardie: le financement prend fin le 1
er août 2016, pas en 2017, il faut bien comprendre.
Le deuxième point, madame la présidente, si vous me le permettez, et encore une fois c'est pour le compte rendu alors je me répète, devrait être libellé ainsi:
Que, avant le 1er août 2017, le Comité entreprenne une étude sur les options viables visant à résoudre à plus long terme ou de manière permanente le problème susmentionné et que les conclusions de l’étude du Comité soient déposées à la Chambre des communes afin de permettre au gouvernement de les examiner et de prendre des mesures.
Par conséquent, on comprend très bien pourquoi nous procédons ainsi, ici, au niveau du Comité puis, enfin, au niveau de la Chambre des communes.
Madame la présidente, je veux préciser qu'on prend bien note de l'argument soulevé par Mme Duncan au sujet du caractère urgent du dossier. Même si nous choisissons le 1er août 2017 comme date butoir, nous pouvons le faire n'importe quand durant l'année en fonction des priorités que le comité directeur aura établies. Encore une fois, le comité directeur a tout le loisir d'en faire une priorité. Ma suggestion serait la suivante: lorsque le comité directeur se réunira, si, en fait, Mme Duncan estime qu'il s'agit d'une priorité, le comité directeur pourra formuler une recommandation à cet effet au Comité en ce qui a trait aux priorités et aux délais à respecter.
Je ne crois pas que c'est une décision qu'il faut prendre aujourd'hui. Je crois que la motion parle d'elle-même. Il y a une raison qui sous-tend la motion. Que vous soyez d'accord ou non, nous en sommes saisis. Le comité directeur pourra ensuite prendre la décision quant à la rapidité avec laquelle nous transmettrons les résolutions au Comité.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Je vais expliquer le programme. J'aimerais d'ailleurs que les membres du groupe me fournissent des précisions parce que j'ai eu quelques questions à ce sujet.
Vous avez tous reçu l'horaire qui a été préparé par l'équipe de notre comité. C'est un horaire très réaliste s'il n'y a pas de votes. Si c'est le cas, cela va bien fonctionner.
Comme vous avez pu le constater, nous allons tous souper à Sherbrooke pour couper le voyage en deux, car c'est quand même un long voyage. Par la suite, nous allons arriver à une petite auberge très charmante sur le bord du lac Mégantic. C'est un endroit parfait pour y tenir toutes nos délibérations sans avoir à nous déplacer continuellement. Notre temps est compté. Je sais que plusieurs personnes devront prendre un avion pour s'y rendre. Je veux que nous utilisions au maximum le temps dont nous disposons pour rencontrer les témoins.
Nous commencerons très tôt le vendredi matin en déjeunant avec les élus de Lac-Mégantic, soit le maire, les conseillers, Mme le préfet ainsi que la mairesse qui était en poste au moment de la tragédie. Ce sera une discussion informelle où ces gens pourront nous parler de la situation actuelle, des épreuves qu'ils ont vécues, de leurs craintes et de toutes ces questions. Le but de ces échanges sera de nous donner un aperçu de la situation trois ans après la tragédie ferroviaire. Cela pourra nous donner beaucoup d'informations dans le cadre de l'étude que nous entreprenons sur la sécurité ferroviaire.
J'ai demandé que les groupes soient constitués de cinq personnes au maximum parce que la salle est petite et que le temps est limité. Si nous permettions qu'il y ait des groupes de 10 ou 12 personnes, il serait impossible de respecter l'horaire, qui est assez serré. J'ai donc demandé aux gens de chaque groupe de faire une présentation de cinq à dix minutes pour nous dresser un portrait de la situation. Par la suite, nous pourrons échanger avec eux.
Les gens que nous entendrons sont les élus ainsi que les gens du Comité de vigilance pour la sécurité ferroviaire de Lac-Mégantic et de la Coalition des citoyens et organismes engagés pour la sécurité ferroviaire. L'horaire va changer un peu, car nous avons séparé les deux groupes. Je vais envoyer le nouvel horaire à notre greffier. Les positions de ces groupes ne sont pas tout à fait les mêmes. Donc, pour éviter les confrontations devant nous, les groupes passeront un à la suite de l'autre. Cela fonctionnera quand même par rapport à l'horaire.
Par la suite, nous rencontrerons les gens du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux, qui ont fait une étude sur l'état de la population trois ans après la tragédie. Comment la population a-t-elle vécu cette tragédie? Comment vit-elle les conséquences d'une telle tragédie? Où en est-elle trois ans après quant à l'aide gouvernementale? Quand les médias et les caméras sont sur place, il est certain que les gouvernements et tous les groupes sont présents, mais qu'en est-il trois ans plus tard? Est-ce que les gens ont encore besoin d'aide? C'est ce que ces gens veulent venir nous présenter.
Le Bureau de reconstruction du centre-ville de Lac-Mégantic et le Centre du savoir et de l'innovation en sécurité ferroviaire viendront parler des travaux qui ont été faits à la suite de cette tragédie. Comment et où doit-on rebâtir? Doit-on rebâtir la voie de chemin de fer ailleurs qu'au centre-ville? Cela nous donnera une idée des enjeux qui se posent après une telle tragédie et de ce qu'on doit faire.
Le Centre du savoir et de l'innovation en sécurité ferroviaire est un groupe de Lac-Mégantic qui souhaite mettre en place un centre de sécurité ferroviaire pour former les intervenants en matière de sécurité ferroviaire, particulièrement les intervenants francophones puisqu'il n'existe pas de tel centre pour les francophones. Actuellement, ces intervenants doivent se rendre dans un centre de formation anglophone. Selon ce qui m'a été expliqué lors d'une dernière rencontre, on souhaite offrir cela à un plus grand nombre de personnes.
C'est le programme que je vous propose.
Par la suite, nous prendrons un autobus pour voir où est l'emplacement du centre-ville actuel. Sur place, on nous montrera exactement où c'était auparavant et où passe la voie ferroviaire actuelle, afin que nous comprenions bien la situation quand on nous parlera par la suite de reconstruction ou d'une voie de contournement. Cela nous permettra d'être bien au fait de ce qui motive ces projets.
Par la suite, je propose que nous rencontrions tous ensemble les médias locaux pour répondre à leurs questions. C'est sûr que ces gens savent que nous irons à Lac-Mégantic. Ils voudront sûrement vouloir nous poser des questions. Je sais qu'une des coalitions a déjà annoncé une conférence de presse pendant que nous allons recevoir des gens. Les médias vont vouloir nous rencontrer.
Selon l'heure qu'il sera, allons-nous manger sur place? Nous pouvons aussi faire préparer des boîtes à lunch. C'est à votre convenance. Monsieur Chaplin, je ne sais pas si vous avez avancé à cet égard. Cela relève davantage de l'organisation logistique de l'événement.
Il y a une autre question que je voulais poser.
Un média m'a demandé s'il pouvait assister à toutes les rencontres. La salle est très petite. Je n'ai pas d'objection à ce que les médias assistent à la réunion, mais je ne sais pas si, techniquement, il y a suffisamment d'espace pour les recevoir.
Je propose que nous rencontrions les médias après la réunion, ce qui permettrait à tout le monde de s'exprimer et de faire des commentaires. Cela serait plus facile et nous permettrait d'avoir des échanges plus directs avec les gens. Il y a peut-être certaines personnes qui ne veulent pas faire part de leurs émotions et de leurs sentiments en public. Elles seront plus disposées à le faire si nous sommes entre nous. Il ne s'agit pas ici de fermer la réunion puisque nous allons pouvoir en parler par la suite. Cette question pourra être discutée par les membres du Comité. C'est à nous de décider.
C'est le programme que j'ai préparé. Il y a beaucoup de choses au programme. Il faudra que la présidente soit très efficace pour ce qui est de la gestion du temps. Je vous promets, madame la présidente, de vous aider à gérer le tout à cet égard. En une demi-journée, si nous réussissons à entendre tous ces gens, nous aurons vraiment un portrait de la situation à Lac-Mégantic trois ans après la tragédie. Les gens vont aussi nous faire part des problèmes qui subsistent en matière de sécurité ferroviaire. Il y a une coalition, notamment, qui est en train de préparer un mémoire assez exhaustif. Nous allons avoir suffisamment d'informations pour y réfléchir pendant quelques jours.
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Oui. Il peut y avoir des choses pour lesquelles le Comité doit se préparer.
Je crois comprendre que le leader du gouvernement à la Chambre a annoncé aujourd'hui que jeudi sera un jour réservé à l'opposition, ce qui, je crois, influe sur la situation du vote. Autrement, il est peut-être encore possible que nous ne soyons pas libérés jusqu'après le commencement des travaux des simples députés.
Cela compliquerait grandement les choses. Nous arriverions à Lac-Mégantic quelque temps après 22 heures, auquel cas nous devrons nous préparer en conséquence et prévoir des boîtes-repas pour l'aller et le retour. Je me rends compte que ce n'est pas l'option de repas favorite de tous, mais, lorsque les délais sont serrés, c'est peut-être la façon de faire.
La deuxième question — si le Comité accueille les représentants élus de Lac-Mégantic, si nous leur offrons bel et bien l'accueil —, c'est que le Comité doit en convenir dans une motion. C'est une question qui fait l'objet d'un contrôle étroit par les Règlements administratifs du Bureau de régie interne. On doit précisément l'adopter.
En raison de l'heure de départ de tout le monde le vendredi après-midi, je pense que la vraie solution consiste à préparer des boîtes-repas, car cela signifie que nous sommes dans l'autobus et que nous faisons une activité en même temps. Nous mangeons et voyageons en même temps.
L'itinéraire sera aussi direct que possible. Je crois comprendre qu'il y a des gens qui pourraient devoir partir de Dorval. L'autre option est de partir d'Ottawa, parce que c'est...