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Bonjour. Je m'appelle Alain Desruisseaux et je suis sous-ministre adjoint par intérim, Politique, à Infrastructure Canada. Je suis accompagné de Laura Di Paolo, directrice générale responsable des opérations et de l'intégration des programmes.
Merci de m'avoir invité à vous parler aujourd'hui. Je tiens à féliciter les membres du Comité pour leurs importants travaux d'examen de cette motion.
L'accès à l'eau potable est essentiel au succès général de nos collectivités, ainsi qu'à la santé et à la sécurité des générations à venir au Canada.
Les infrastructures modernes et efficaces d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées permettent d'offrir à nos enfants une eau potable sécuritaire, tout en faisant en sorte que nos collectivités demeurent fortes et en santé.
[Français]
Au Canada, l'eau est une ressource précieuse. Elle mérite donc que l'on prenne des mesures de protection et de gestion attentives.
C'est pourquoi, aux termes de la plupart des programmes actuels d'Infrastructure Canada, les infrastructures liées à l'eau potable, y compris le remplacement ou l'amélioration des canalisations publiques d'eau potable, constituent une catégorie d'investissement admissible.
[Traduction]
C'est également pourquoi le gouvernement du Canada a lancé le Fonds pour l'eau potable et le traitement des eaux usées de 2 milliards de dollars dans le budget de 2016.
Ce financement visant la réparation et la remise en état des infrastructures existantes est conçu pour appuyer les municipalités, les provinces et les territoires dans leurs efforts de modernisation et de prolongation de la durée de vie utile des infrastructures d'approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées.
Afin de faire avancer les efforts du Canada pour l'établissement d'une économie propre, un plan visant à investir 21,9 milliards de dollars dans les infrastructures vertes a été annoncé dans le budget de 2017. De ce montant, des fonds de 9,2 milliards de dollars seront versés aux provinces et aux territoires pour appuyer les projets visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à offrir un accès à l'eau potable et à gérer les eaux usées de façon sécuritaire, entre autres choses.
[Français]
De plus, le gouvernement versera 4 milliards de dollars pour les infrastructures vertes et sociales dans les communautés autochtones, afin de construire et d'améliorer des logements, des réseaux d'approvisionnement en eau, des centres de soins de santé et d'autres infrastructures communautaires.
Comme vous le savez, la majorité des infrastructures publiques au Canada sont la propriété des provinces, des territoires et des municipalités.
Chaque ordre de gouvernement, ce qui comprend les provinces, les territoires et les municipalités, a un important rôle à jouer en ce qui concerne la protection de l'eau au Canada.
[Traduction]
À l'échelle locale, les décideurs qui savent ce qui convient à leurs collectivités sont chargés de soumettre des projets aux provinces et aux territoires, qui établissent ensuite les priorités et présentent les projets retenus à Infrastructure Canada.
Comme je l'ai mentionné, le ministère compte plusieurs sources de financement qui permettent d'appuyer des projets d'infrastructure publique visant l'eau et les eaux usées, ce qui comprend le Fonds de la taxe sur l'essence et le Nouveau Fonds Chantiers Canada.
Depuis 2002, Infrastructure Canada a appuyé plus de 6 000 projets liés à l'eau potable partout au pays aux termes du Fonds de la taxe sur l'essence et d'autres programmes de contribution. Nos investissements dans ces projets s'élèvent à plus de 3,5 milliards de dollars.
[Français]
Le gouvernement du Canada est déterminé à appuyer les priorités provinciales, territoriales et municipales, ce qui comprend les investissements dans les projets liés à l'eau et aux eaux usées, qui contribueront à la santé et à la sécurité des Canadiens.
Dans le cadre du plan gouvernemental Investir dans le Canada, on versera plus de 180 milliards de dollars en fonds fédéraux pour d'importants projets d'infrastructures publiques, y compris pour des projets liés à l'eau et aux eaux usées.
[Traduction]
Aux termes de ses programmes, Infrastructure Canada contribue à la mise en place de collectivités fortes, durables et inclusives où les Canadiens veulent vivre.
Je vous remercie de m'avoir invité à vous parler aujourd'hui des travaux importants que mène Infrastructure Canada au nom des Canadiens.
Je serai ravi de répondre à vos questions.
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Merci, madame la présidente.
Je m'appelle Greg Carreau. Je suis le directeur du Bureau de la qualité de l'eau et de l'air à Santé Canada. Je suis accompagné de mes collègues, Véronique Morisset et Scott Hancock. Je ne ferai pas de déclaration préliminaire proprement dite. J'aimerais seulement prendre un instant pour vous remercier d'avoir invité Santé Canada à participer à ces discussions très importantes.
Mon ministère a une longue expérience en évaluation et en gestion des effets du plomb sur la santé, notamment en ce qui concerne l'eau potable, et nous collaborons très étroitement avec les provinces et les territoires à l'élaboration de recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada. Des organismes fédéraux, provinciaux et territoriaux s'inspirent de ces normes de qualité de l'eau potable pour établir leurs propres exigences réglementaires relatives à la qualité de l'eau potable. Comme vous le savez peut-être, nous collaborons très étroitement avec nos collègues membres du Comité fédéral-provincial-territorial sur l'eau potable afin de renforcer la recommandation pour le plomb. Elle a été mise à jour en 1992, mais nous sommes en train de la mettre à jour en fonction des progrès scientifiques et technologiques récents.
J'ai hâte de discuter avec vous et je répondrai à toutes vos questions.
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C'est difficile d'offrir beaucoup de détails sur la Banque, qui n'est pas encore créée. L'admissibilité des projets reste donc à confirmer, mais ceux dont vous parlez représentent des investissements d'une ampleur considérable. Ils vont demander un transfert du risque et ils présentent une certaine complexité. On pense à des projets qui pourraient être transfrontaliers, c'est-à-dire en collaboration entre des provinces.
Quant à savoir si des projets en matière d'eau pourraient être admissibles, il est un peu tôt pour moi de vous offrir une réponse claire. Toutefois, ce n'est pas le type de projet que la Banque soutiendra le plus probablement.
Je dois préciser que, dans le cas des investissements prévus dans le plan à long terme, nous travaillons étroitement avec Statistique Canada et nos partenaires municipaux et fédéraux pour recueillir davantage de données sur la gestion d'actifs.
[Traduction]
La gestion des actifs est considérée comme un élément clé dans la mise en oeuvre du plan à long terme, et il s'agit d'une lacune majeure. Nous devons recueillir plus de données et c'est le cas pour l'eau également.
Il s'agit d'une observation très pertinente. Nous devons recueillir plus de renseignements. Cela concerne les réseaux d'eau au Canada, mais aussi toutes les catégories d'actifs. Cela a été désigné comme une lacune que nous devons combler, et c'est une priorité du gouvernement du Canada pour la suite des choses.
À ce sujet, je veux vous dire qu'en 2007, lorsque j'étais conseiller municipal à Hamilton — avant de devenir maire —, à notre grand étonnement, nous avons constaté qu'il y avait des concentrations de plomb trop fortes. Même encore aujourd'hui, nous essayons toujours de régler le problème, et une installation sera établie pour ajouter de l'orthophosphate dans le réseau d'alimentation en eau de Hamilton, ce qui atténuera les effets pour toutes les conduites en plomb, qu'il s'agisse de propriétés privées ou publiques.
Je veux tout d'abord parler de l'idée selon laquelle les décideurs locaux savent ce qui convient. Le ministère de la Défense nationale a récemment été exposé à un problème de trop fortes concentrations, soit entre le 27 avril et le 8 mai 2017. On ne pouvait pas boire l'eau dans l'ancien bâtiment de Nortel. On a fait remarquer entre autres que cela n'importait pas vraiment, car c'est quelque chose qui a des effets seulement après des années. Je ne crois pas que Santé Canada serait complètement d'accord.
Ensuite, dans ma question aux témoins, je veux insister sur la gravité de l'exposition au plomb selon ce qu'ont révélé des recherches récentes, comme dans l'exemple que j'ai ici. Il s'agit d'un article paru dans le Washington Post en mars 2017. Il porte sur une enquête menée sur des enfants dont le niveau de plomb dans le sang était élevé quand ils avaient 11 ans et les effets à long terme. C'était une étude néo-zélandaise. Les chercheurs ont constaté un lien direct et incontestable entre le niveau de plomb et le Q.I. des enfants. Le plomb nuit à la santé du cerveau — nous savons que c'est le cas — et des agents publics ont dit qu'il n'existe pas de niveau de plomb dans le sang sans danger chez les enfants.
Je vais d'abord poser une question aux représentants de Santé Canada. Croyez-vous que d'autres municipalités, provinces, etc. sont au courant des études actuelles qui indiquent que le plomb pose plus de problèmes qu'on le croyait auparavant?
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Je pourrais vous donner d’autres exemples de responsables de l’approvisionnement en eau municipale qui disent: « Il faut des années. Cela ne vous rendra jamais malade ». Je pense qu’il est nécessaire de sensibiliser les gens.
Cependant, du côté privé — et je sais que mon temps est presque écoulé — une de nos réalisations dans la ville d’Hamilton, et d’autres villes comme Ottawa, Guelph et London, a été d’instaurer un programme unique pour les personnes aux revenus marginaux qui vivaient dans de vieilles maisons desservies par des conduites en plomb; ce programme leur permettait d’emprunter de l’argent et de le rembourser sur leur facture d’eau sur une période de 10 ans.
Il y a des coupures dans l’asphalte d’Hamilton dans toutes les vieilles parties de la ville; je crois que nous en faisons environ 500 par année. Infrastructure Canada envisagerait-il d’appuyer ces types de programmes dans une municipalité?
J’ai été interpellé par la phrase « à l’échelle locale, les décideurs… savent ce qui convient le mieux ». Nous avons obtenu des résultats tout à fait positifs dans notre ville avec ce programme. Chaque année, on enlève d’autres canalisations d’eau, on rembourse l’argent et cela continue. La Ville de Toronto l’a rejeté. J’ai une copie de la réunion du conseil pendant laquelle le maire a dit: « J’hésite à l’accepter parce que j’ai vu trop de fiascos sortir de cet endroit. »
Je ne pense pas que cela ait été la meilleure décision. J’aimerais demander si vous envisageriez de permettre aux villes d’utiliser une partie du financement de l’infrastructure dans le cadre d’un programme comme celui-là. Pensez-vous que ce serait conforme à vos attentes?
Ma prochaine question s'adresse aux représentants de Santé Canada.
Dans vos propos préliminaires, vous avez mentionné la dernière mise à jour sur la norme de santé — je pense qu'on peut l'appeler ainsi — qui datait de 1992. Or, si ma connaissance du dossier est exacte, les effets du plomb sur l'organisme sont cumulatifs. Même si nous buvions une eau potable de très grande qualité pendant plusieurs années, nous porterions encore nos mauvaises consommations et si nous recommencions, cela s'additionnerait.
Y a-t-il une date prévue pour une révision de cette norme? Est-ce que la norme de 1992 vous apparaît toujours adéquate ou faudrait-il la revoir?
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Merci, madame la présidente.
Je vais essayer de passer à la prochaine étape en ce qui concerne certaines des choses que nous pouvons réellement faire à cet échelon gouvernemental. En outre, je dois abonder dans le même sens que M. Rayes en ce qui touche l’inventaire. Je signale que, du moins en Ontario, le Conseil sur la comptabilité dans le secteur public encourage fortement les municipalités à mettre de l’ordre dans leurs biens — il les oblige presque à le faire. Il reconnaît la nature de ces biens par municipalité et y joint ensuite des plans de gestion des biens immobiliers pour s’assurer que les municipalités sont informées des investissements à faire dans ces biens, comme l'infrastructure de traitement de l’eau et des eaux usées, les conduites d’eau et d’eaux usées, surtout celles qui sont fabriquées à base de plomb. Cela ne s’arrête pas là, car il n'y a pas que les conduites qui y soient rattachées, mais bien nombre d’autres matériaux, comme M. Hardie l’a laissé entendre.
J’aimerais aussi dire d’emblée que les municipalités savent que le Fonds de la taxe sur l’essence a été mis en place et qu’elles peuvent aujourd’hui l’utiliser pour faire à peu près n’importe quoi. Cela répond à la question de M. Hardie concernant les conduites en plomb. Les municipalités peuvent, en fait, instaurer des programmes pour composer avec des canalisations secondaires de la limite de la propriété jusqu’à la maison. Que ce soit par l’intermédiaire d’un programme de remboursement de prêts ou d’une subvention directe, elles en ont la capacité. Il leur revient de décider de le faire ou non.
La seconde partie porte sur le Fonds Chantiers Canada. C’est la même chose. Les municipalités peuvent demander du financement pour l’infrastructure. Elles peuvent, en fait, instaurer des programmes, qu’il s’agisse de programmes de prêts ou de subventions directes aux ménages individuels. Cependant, la réalité, surtout dans des villes de la taille d’Hamilton, est que ce n’est tout simplement pas réalisable financièrement puisque les coûts peuvent être très élevés.
Nous constatons que cela entraîne des avantages résiduels qui peuvent, en fait, s’accumuler au fil du temps, des économies opérationnelles pour lancer des programmes du genre à l’échelon municipal, comme des frais de développement d’immobilisations moins élevés. Le secteur privé peut ensuite prendre l’argent et l’investir dans ces programmes. Cela réduit évidemment les taxes foncières ainsi que les coûts pour réparer les systèmes de traitement des eaux et des eaux usées. Le financement fédéral s’accompagne d’avantages résiduels en plus des avantages évidents.
En terminant, lorsqu’il est question du budget consacré au plan d’amélioration et de croissance communautaires, la budgétisation durable permet simplement aux conseils d’y donner suite tous les ans. Ils n’ont pas à en discuter, car ils l’ont déjà fait les années précédentes dans le cadre de leurs stratégies de gestion des biens.
La question que j’ai se rapporte exclusivement à la méthode d’affectation, quoi que ce soit aux municipalités et à la FCM qu’il revient de le faire. Nous ne pouvons pas oublier nos partenaires à la FCM parce que nombre de programmes passent par eux. Comme M. Rayes l’a mentionné, elle est en train, en quelque sorte, de procéder à la collecte de données, de dresser un inventaire — comme en Ontario avec la Stratégie d'approvisionnement auprès des entreprises autochtones — des tuyaux en plomb, etc., et des coûts de gestion des biens s’y rattachent.
Pensez-vous que le gouvernement fédéral a la possibilité de déterminer les coûts et, en conséquence, les programmes qui devraient être durables? Est-il possible qu’il collabore avec les provinces et les municipalités à la création d’une base de données pour encourager cette discipline à l’échelon municipal, favoriser l’acheminement de fonds vers le gouvernement fédéral et en provenance de celui-ci, et déterminer les montants nécessaires pour financer ces divers programmes, surtout avec ce qui, j’en suis certain, préoccupe Santé Canada?
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Je vous remercie de votre question et de vos remarques de tout à l’heure.
De concert avec la Fédération canadienne des municipalités, le gouvernement fédéral a mis en place un programme de gestion des biens d’infrastructure de 50 millions de dollars qui a été lancé en mai. Maintenant, les municipalités ont accès à du financement direct pour les aider à élaborer leurs plans de gestion des biens. La FCM et le fédéral feront aussi beaucoup de renforcement des capacités en offrant de la formation et des ateliers en vue d’aider les municipalités à mieux comprendre ce qu’elles doivent pouvoir faire pour mieux gérer leurs biens, y compris en ce qui concerne le traitement de l’eau et des eaux usées.
En outre, la FCM fera aussi beaucoup de sensibilisation auprès des conseillers municipaux et des administrateurs locaux. C’est excellent d’avoir un plan, mais s’il n’est pas reconnu au conseil municipal et n’est pas utilisé dans le cadre du processus décisionnel, il reste en quelque sorte sur les tablettes. Je pense que la sensibilisation à l’échelle locale que la FCM fera à la gestion des biens et à son importance sera vraiment très utile pour nous aider à rehausser les normes en matière de planification de la gestion des biens d’infrastructure. Ensuite, cela alimenterait la collecte des données et l’enquête sur l’infrastructure publique du Canada que nous lancerons avec Statistique Canada plus tard cet été pour que nous puissions vraiment commencer à recueillir ces renseignements de façon plus exhaustive.
Je suis vraiment satisfait de nos discussions. Je comprends la question de M. Barlow sur la différence entre les régions rurales et les régions urbaines, mais toute maison construite entre 1880 et 1978 a probablement un branchement en plomb, qu'elle se situe en campagne ou non. Le règlement national et la norme ont considérablement changé en 1978; le règlement concernant les soudures au plomb a ensuite également été modifié, et j'en passe. Bref, pratiquement tout ce qui a été construit après 1990 en est probablement exempt.
J'aimerais recentrer nos discussions sur l'importance de la question, parce que nous n'en avons jamais entendu parler, comme nous l'avons entendu et comme M. Barlow l'a dit; c'était un bon commentaire. Il s'agit d'une étude de 84 pages de la Ville d'Hamilton concernant l'orthophosphate. C'est le recensement complet de tous les enjeux dont il est question ici. Ce ne sont pas des enjeux bien connus, et ce, même par les exploitants de réseaux d'aqueduc dans les diverses collectivités au Canada. J'ai vérifié le tout.
Nous avons également le cas de Flint, au Michigan, qui a poursuivi l'EPA, un organisme fédéral de réglementation, pour 700 millions de dollars, parce que les autorités n'ont pas su régler le problème qui est survenu soudainement à Flint, au Michigan, après que les autorités ont changé de source d'approvisionnement en eau.
J'ai notamment déposé cette motion d'initiative parlementaire pour demander à Santé Canada et à Infrastructure Canada d'en arriver ensemble à une nouvelle interprétation qui ne se fonde pas sur le vieux mandat, c'est-à-dire que cela ne nous concerne pas si c'est sur une propriété privée.
Madame la présidente, j'en arrive à ma question, mais un préambule est nécessaire.
Les personnes les plus vulnérables dans ce dossier sont les familles avec de jeunes enfants qui habitent dans de vieilles maisons. C'est très typique. Mon quartier existe depuis plus de 100 ans. Lorsque de jeunes familles s'y installent, je leur demande: « Savez-vous si le branchement de votre maison est en plomb? Non? Eh bien, la Ville offre un programme. » Évidemment, il a été réduit. Ces personnes n'ont peut-être pas les moyens de vérifier le branchement ou de le remplacer à moins qu'il y ait un programme de prêts, par exemple.
Je vais vous poser une question qui a déjà été posée deux fois. Seriez-vous prêts à examiner les paramètres des investissements dans l'infrastructure en vue de permettre aux municipalités d'avoir accès aux fonds d'infrastructure pour remplacer 500 branchements par année, comme c'est le cas à Hamilton? À Toronto, les autorités sont arrivées à un nombre beaucoup plus élevé, mais la Ville de Toronto a dit: « Non. Nous ne voulons pas le faire. C'est un fiasco. »
Je crois que cela incombe au gouvernement fédéral. Je vous demande si vous êtes prêts à examiner la possibilité que les municipalités utilisent des fonds destinés à la modernisation de l'infrastructure pour l'infrastructure sur des propriétés privées. Ce n'est pas un don; ce sont seulement des prêts. Les fonds circulent. Ma question est-elle de bon aloi? Pouvez-vous communiquer ce message aux autres et leur poser cette question?
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Revenons à la gravité du problème.
Comme M. Barlow l'a laissé entendre, qui était au courant que c'était un problème? Nous avons des études qui portent sur une période de 30 ou 40 ans. Une étude bien connue a été réalisée à Cincinnati sur des enfants issus de quartiers très défavorisés. Des chercheurs ont constaté dans le système pénitencier de l'Ohio qu'au moins la moitié des détenus avait une concentration élevée de plomb dans le corps.
Le graphique le plus percutant de tous est celui qui dresse un parallèle entre la réduction de la criminalité et l'élimination du plomb dans l'essence. Vous pouvez regarder les statistiques que vous voulez, mais les gens se demandent encore pourquoi les taux de criminalité diminuent de manière constante depuis des décennies. Je vous le donne en mille. Il y a une corrélation.
L'imagerie du cerveau de bébés nous a permis de comprendre que le plomb altère le cortex préfrontal des très jeunes enfants en développement, ce qui influe sur leurs comportements humanistes. J'aimerais encore une fois que les représentants de Santé Canada disent si...
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Merci, madame la présidente.
Bienvenue à nos témoins.
Je suis très heureux que vous soyez ici, ce matin.
[Traduction]
C'est ma première visite à votre comité, et nous avons tout un sujet, même si je me sens très mal informé sur la question.
Il y a deux ou trois éléments. Lorsque nous jetons un regard neuf sur un sujet, j'imagine qu'il arrive parfois de voir certains aspects qui ressortent. Ce qui m'a notamment sidéré concernant le problème des conduites en plomb dont il est question, c'est que nous n'avons aucune idée si c'est un petit problème ou un grand. Il n'y a aucun répertoire à ce sujet. Je ne suis pas spécialiste en la matière, mais je pense que nous devrions peut-être prendre du recul et convenir que, si nous voulons régler ce problème, nous devrons le cerner et en connaître l'ampleur. C'est seulement un commentaire.
L'autre aspect porte sur le budget. Nous n'avons vraiment aucune idée du budget. Je présume que cela dépend des montants que demanderont les provinces ou les municipalités. Les demandes sont envoyées aux autorités fédérales qui déterminent ensuite les programmes qui méritent d'être subventionnés. Si vous aviez un répertoire, je crois que vous pourriez établir un budget et que nous pourrions nous attaquer à ce problème. Ce que j'essaye de dire, c'est qu'il n'y a aucun plan stratégique en place.
Comme M. Bratina l'a dit, cela semble être un problème très grave. J'ai des petits enfants en très bas âge. Nous devons éliminer ce problème, et le temps presse. Nous devrions tout d'abord répertorier tous les problèmes, puis déterminer le budget nécessaire pour les régler et élaborer un plan stratégique pour nous en occuper.
Cela étant dit, il y a quelque chose qui me vient à l'esprit. Je représente la circonscription de Stormont—Dundas—South Glengarry, qui longe le Saint-Laurent. J'ai une municipalité de 45 000 personnes à Cornwall qui s'approvisionne en eau dans le Saint-Laurent. L'eau est évidemment filtrée, puis acheminée aux habitants. Par ailleurs, l'eau est également acheminée aux habitants de certains secteurs ruraux. Il y a une forte concentration de plomb dans l'eau du Saint-Laurent. Le système de filtration permet-il de retirer le plomb de cette eau? La concentration de plomb est si élevée que certains poissons ne peuvent pas être consommés. Lorsque l'eau est acheminée à la station de purification, le produit à la sortie de l'usine contient-il encore du plomb? Je crois que les représentants de Santé Canada pourront me répondre. Quelqu'un le sait-il ou peut-il me répondre?
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Merci, madame la présidente.
Ce sont les représentants de Santé Canada, je crois, qui ont parlé plus tôt de la plomberie canadienne. Je voudrais obtenir un éclaircissement à ce sujet.
Les provinces, dans le cadre de leur propre code du bâtiment, peuvent se servir des normes édictées par le fédéral.
Les normes sur la plomberie canadienne sont-elles le standard minimal?
Je m'explique. Si les provinces décident de ne pas inclure cette norme dans leur code du bâtiment, est-ce à dire que la leur est supérieure?
Sinon, pourraient-elles tout simplement ne pas appliquer cette norme?
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Cela m'amène à ma prochaine question.
Si j'ai bien compris, le financement des projets varie entre quelques dizaines ou centaines de milliers de dollars et quelques millions de dollars. Ce sont donc autant de projets qui ne seraient pas admissibles à la Banque de l'infrastructure, étant donné que les projets doivent se chiffrer à 100 millions de dollars ou plus.
Pourtant, selon ce qui est annoncé pour les 10 prochaines années, on va verser ces 35 milliards de dollars directement dans la Banque de l'infrastructure et ces fonds ne pourront pas servir à de tels projets.
Est-ce que cela constitue un manque à gagner important pour les projets qui vous sont soumis par l'ensemble des provinces et territoires?
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J'aimerais faire deux commentaires.
Premièrement, vous avez parfaitement raison. C'est déjà financé par des programmes municipaux, provinciaux et fédéraux: le Fonds Chantiers Canada et le Fonds de la taxe sur l'essence. Ce sont les municipalités qui doivent accorder la priorité à ce problème et présenter des demandes au titre de ces programmes. Nous devons le reconnaître. Cet aspect a déjà été financé, mais c'est aux municipalités de financer les programmes auxquels leurs citoyens veulent peut-être participer.
Deuxièmement, madame la présidente, nous entamons un processus concernant les villes intelligentes. Puis-je suggérer de poursuivre ces discussions avec M. Bratina lorsqu'il sera question de l'initiative de planification de la croissance des villes intelligentes pour encourager les municipalités et les provinces à faire de cela une priorité?