:
Merci, madame la présidente et merci aux membres du Comité.
Tout d'abord, merci d'avoir invité Nav Canada à venir s'adresser au Comité dans le cadre de son examen de la sécurité aérienne.
Nav Canada est une entreprise privée qui possède et exploite le système de navigation aérienne civile du Canada depuis plus de 20 ans. Nous fournissons des services consultatifs et de contrôle de la circulation aérienne, ainsi que des services connexes aux pilotes. Nous possédons des radars et d'autres technologies de surveillance qui nous permettent de surveiller le ciel, ainsi que des aides à la navigation qui servent à guider les aéronefs.
Nous formons et employons plus de 4 700 contrôleurs de la circulation aérienne, spécialistes de l'information de vol, des techniciens, des technologues et des ingénieurs qui appuient le système. Nous bâtissons des systèmes de gestion de la circulation aérienne ici, au Canada, dont plusieurs ont été vendus dans le monde, notamment aux aéroports de Londres Heathrow et de Dubaï.
J'ai amorcé ma carrière en tant que contrôleur de la circulation aérienne il y a 40 ans et j'ai été témoin de nombreux changements importants en matière de sécurité dans le secteur de l'aviation. À titre de vice-président, Sécurité et qualité, à Nav Canada, je suis responsable du programme de gestion de la sécurité, lequel permet d'assurer à l'interne la supervision de la gestion des risques opérationnels, comme l’exige le Règlement de l'aviation canadien.
À Nav Canada, nous répétons souvent que notre unique produit est la sécurité. Voilà qui traduit bien toute l'importance que nous accordons à notre solide culture de la sécurité.
Nous comparons notre performance en matière de sécurité à celle d'autres pays, et je suis heureux de vous annoncer que nous nous situons parmi les fournisseurs de services de navigation aérienne les plus performants au monde.
[Français]
La clé de notre succès sur le plan de la sécurité réside dans nos efforts constants en vue de développer une culture de formation et d'investir massivement dans l'infrastructure et les nouvelles technologies.
Les communications contrôleur-pilote par liaison de données, ou CPDLC, font partie de ces technologies. Elles permettent aux contrôleurs et aux pilotes de communiquer par messages de type texte. Depuis la mise en oeuvre réussie des CPDLC, en 2012, leur nombre dans l'espace aérien intérieur a grimpé et totalise bien au-delà de 500 000 contacts par mois.
Les CPDLC réduisent l'encadrement des fréquences radio et les risques d'erreur des communications en permettant aux pilotes et aux contrôleurs de communiquer de la façon la plus claire et la plus sécuritaire possible.
Les caméras météo constituent une autre innovation qui n'existait pas il y a plusieurs années. Nav Canada a déployé des caméras météo à l'aviation dans 192 emplacements au Canada, ce qui contribue à la sécurité en permettant aux pilotes et aux répartiteurs de vérifier les conditions météorologiques locales.
De plus, le lancement très attendu de la surveillance dépendante automatique en mode diffusion, ou ADS-B, satellitaire révolutionnera véritablement l'industrie en permettant aux entités responsables du contrôle de la circulation aérienne de suivre les aéronefs à partir de satellites en orbite terrestre basse, ce qui nous donnera accès à l'espace aérien au-dessus des océans et des régions éloignées du monde et représentera des gains d'efficacité et de sécurité majeurs pour l'industrie de l'aviation. Ce système révolutionnaire, dont Nav Canada détient une participation majoritaire, est en voie de devenir entièrement opérationnel en 2018.
[Traduction]
Nos investissements en matière d'innovation et de technologies sont importants, tout comme ceux que nous faisons dans nos ressources humaines. C'est l'être humain qui créé la sécurité, et c’est pourquoi nous accordons une grande place aux performances humaines et au déploiement d'outils d'aide à la prise de décisions par les contrôleurs.
Notre Système canadien automatisé de la circulation aérienne, ou CAATS, en est un exemple. II est l'un des systèmes de traitement des données de vol les plus évolués au monde et il est l'assise du système de gestion de la circulation aérienne de Nav Canada.
Ce système permet à nos contrôleurs de prévoir, de voir et de résoudre les conflits potentiels jusqu'à 20 minutes à l'avance, améliorant ainsi l’efficacité et la sécurité de l’espace aérien dont ils sont responsables. Nous comptons sur la performance de notre effectif pour innover, pour fournir des services de classe mondiale, pour élaborer et pour déployer de nouvelles technologies et procédures favorisant la sécurité et l’efficacité, ainsi que pour créer et entretenir l'infrastructure de sécurité importante.
L'orientation de nos efforts sur les facteurs humains nous a permis d'améliorer constamment notre dossier de sécurité.
[Français]
La sécurité est la priorité non seulement de Nav Canada mais également de tous les intervenants et membres du milieu de l'aviation. C'est pourquoi les connaissances et les pratiques exemplaires devraient toujours faire l'objet d'une mise en commun. Les initiatives de collaboration au sein de l'industrie représentent donc un élément clé de notre engagement à l'égard de la sécurité et un aspect tangible de notre plan visant à toujours l'améliorer.
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Madame la présidente et membres du Comité, je vous remercie de me donner l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui.
Je suis fière de discuter de l’excellent travail réalisé quotidiennement par les fonctionnaires de Transports Canada afin d'assurer la sécurité du réseau national de transport aérien d'un océan à l’autre.
L’étendue de l’industrie que nous devons réglementer est immense. Le Canada possède le troisième secteur de construction aérospatiale en importance au monde; il emploie environ 211 000 personnes. Le pays compte 36 450 aéronefs immatriculés et 68 546 pilotes brevetés. Des centaines d’atterrissages et de décollages ont lieu chaque jour dans les 567 aéroports et héliports certifiés du pays. Malgré la taille et l’étendue importantes de l’industrie aérienne du Canada, nous possédons un des réseaux de transport aérien les plus sécuritaires au monde.
Bien que les voyages par avion au Canada aient augmenté en nombre au fil des ans, nous enregistrons de moins en moins d’accidents. Au cours des cinq dernières années, les accidents d’aviation dans ce pays ont diminué de 13 %, et bien que nous soyons en mesure de nous réjouir de cette réussite, nous cherchons toujours à nous améliorer. Il existe de nombreux facteurs qui permettent d’assurer la sécurité de notre espace aérien, mais le plus important de tous c'est l'élément humain. Toutes les personnes concernées, que ce soit dans les airs ou au sol, sont essentielles au maintien du solide bilan de sécurité aérienne au Canada.
Transports Canada assure la sécurité du réseau national de transport aérien grâce à un cadre de réglementation et à des activités de surveillance. Notre cadre de réglementation établit des règles de sécurité pour le secteur de l'aviation ainsi que des politiques, des lignes directrices, des normes et du matériel de formation. Notre régime rigoureux de surveillance de l’aviation civile est fondé sur une approche axée sur les risques pour veiller à ce que l’industrie se conforme au cadre de réglementation, et sur un éventail d’outils destinés à vérifier la conformité de l’industrie et à mettre les règlements en application.
Transports Canada communique nos pratiques exemplaires à l’échelle internationale en participant à l’Organisation de l’aviation civile internationale. Le ministère mobilise régulièrement tous les intervenants afin de tirer profit de leurs connaissances et de leur expertise, et de mieux comprendre leurs préoccupations en matière de sécurité. Grâce à notre collaboration, au Canada comme à l’étranger, nous avons réalisé bon nombre de priorités avec succès. Par exemple, nous prenons des mesures pour répondre aux préoccupations relatives à la fatigue de l’équipage, à la sécurité des hydravions, aux sorties en bout de piste, aux prolongements de piste et à la prise de décisions par les pilotes. Un grand nombre de ces efforts donneront également suite aux recommandations du Bureau de la sécurité des transports.
Et, afin de garantir l'adhésion à nos règles, nous travaillons continuellement à actualiser notre système de surveillance et prenons des mesures lorsque les règles ne sont pas respectées pour assurer la sécurité du public voyageur.
Cependant, nos efforts ne se limitent pas à élaborer de nouveaux règlements. Parfois, il est plus rapide et plus efficace d’éduquer et d’aider l’industrie à élaborer ses propres solutions. À cet égard, nous animerons un atelier « Apte à voler » au début juin afin d’aborder les problèmes complexes relatifs à la santé mentale des pilotes et à la toxicomanie. Nous lancerons également une nouvelle campagne de sécurité de l’aviation générale au début de l’été.
Toutes ces mesures me permettent de croire que notre bilan de sécurité aérienne continuera de s’améliorer dans les années à venir.
Je vous remercie, madame la présidente, de l’attention que le Comité porte à ce dossier. Je me ferai un plaisir, tout comme mes collègues, de répondre à vos questions.
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Merci pour cette question, madame la présidente.
Comme le sous-ministre l'a donc déclaré plus tôt, Transports Canada a connu 18 mois plutôt difficiles pour aligner ses dépenses réelles sur ses crédits. Durant cette période, nous avons dû prendre une série de décisions relativement à la façon de gérer nos fonds de la manière la plus efficace possible.
Durant tout ce processus, je peux vous dire que la surveillance de la sécurité est toujours demeurée, sinon notre principale priorité, du moins la première ou la deuxième priorité du ministère. Pendant toute cette période, nous avons doté certains postes essentiels dans le domaine de la sécurité, qu'il s'agisse de la sécurité aérienne, de la sécurité dans les chemins de fer ou de tout autre domaine où nous devons exercer une surveillance ou encore dans d'autres volets plus techniques du programme. Nous avons effectué ces dotations afin de continuer à faire notre travail. Durant cette période, nous avons subi toute une série de changements complexes qui nous ont obligés à nous ajuster en cours de route, si bien que je ne saurais vous faire un résumé de toutes les mesures détaillées qui ont été prises.
Je peux cependant vous affirmer que, cette année, nous sommes en train de reprendre le cours normal des choses. Nos budgets nous ont été délégués et nous allons réinscrire nos activités dans un calendrier plus normal.
Cependant, durant toute cette période, nous avons maintenu la surveillance de la sécurité au cœur de notre mandat. Nous en avons fait notre principal objectif et nous l'avons réalisé. D'ailleurs, nos statistiques en matière de surveillance sont là pour le prouver.
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Merci beaucoup pour cette question, madame la présidente.
Comme j'ai commencé à piloter il y a quatre ans, je connais pas mal la question des simulateurs.
De nos jours, nous essayons d'entraîner les pilotes pour qu'ils soient, autant que faire se peut, en mesure de réagir à n'importe quel genre de situation d'urgence. Il n'est pas question de faire cela en vol. Nous le faisions il y a 30 ou 40 ans, mais pour les avions modernes, il est désormais possible de qualifier un pilote uniquement sur simulateur et de le faire voler, pour la première fois, avec 300 passagers installés en arrière, parce que les simulateurs d'aujourd'hui sont très performants.
Nous avons des simulateurs d'un grand réalisme produits par des entreprises fantastiques comme CAE de Montréal, qui permettent de reproduire toutes les conditions de vol jusqu'à quelques pieds du toucher des roues.
Nous formons nos inspecteurs de la même façon qu'Air Canada et WestJet forment leurs pilotes, ce qui est beaucoup plus logique et moins risqué. Si nous coupions les réacteurs en plein vol et effectuions d'autres manœuvres de ce genre, nous mettrions notre personnel, les inspecteurs et les pilotes instructeurs en danger. Autrement dit, nous suivons l'exemple des grandes compagnies aériennes du monde entier.
Merci.
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Merci, madame la présidente.
Merci à nos invités d'être parmi nous.
Mes questions s'adresseront aux représentants de Transports Canada.
Tout d'abord, j'aimerais entendre votre point de vue au sujet d'un raisonnement qui me vient de la lecture d'un document qui s'intitule « Staff Instruction (SI) SUR-001 », dont l'objectif est de donner des directives au personnel sur la façon de mener des inspections.
Jusque là, je ne fais pas erreur. Je note, à la page 5 du document, qu'on annule la directive de l'ancien manuel de Transports Canada sur les inspections. À la page 8, le document annule les directives au personnel concernant les inspections traditionnelles. À la page 7, on définit la surveillance comme étant l'ensemble des activités directement liées au Programme national de sûreté de l'aviation civile de Transports Canada, l'évaluation de la conformité de l'entreprise aux exigences réglementaires applicables, incluant les évaluations, la validation des programmes d'inspection et les processus d'inspection.
Après l'annulation par Transports Canada de la directive donnée à son personnel de mener des inspections traditionnelles, et son remplacement par une simple surveillance des systèmes d'autoréglementation, ai-je raison d'affirmer ou de croire que Transports Canada s'appuie maintenant presque exclusivement sur l'autoréglementation et la surveillance de cette autoréglementation, quand il s'agit de surveillance de l'aviation? En ce sens, cela rejoindrait les craintes exprimées par le juge Moshansky, que nous avons entendu la semaine dernière.
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Merci, madame la présidente.
Merci, monsieur le député, de votre question.
L'aviation civile représente environ 120 000 activités par année. Celles-ci vont d'une révision de l'examen médical d'un pilote, qui peut prendre quelques minutes, jusqu'à la certification de la C Series qui a pris quelque 150 000 heures de travail aux inspecteurs de Transports Canada. Il y a donc de nombreuses activités qui se déroulent dans ce domaine. Plusieurs sont liées à la qualité, c'est-à-dire à la gestion des systèmes, mais il y a aussi beaucoup d'inspections appelées « inspections de processus ».
L'annulation des anciens systèmes a effectivement eu lieu, mais l'inspection des processus est toujours en vigueur. À titre d'exemple, parmi les sept plus importants transporteurs canadiens présents au pays, notamment Air Transat, Air Canada et WestJet, on a procédé à plus de 1 000 inspections de processus l'année dernière. Plus de 300 inspections d'entretien ont été faites, que ce soit des appareils sur la rampe, la vérification de la qualité de l'entretien ou des inspections de base dans tout le pays. En ce qui concerne les opérations de vol, il y a eu des inspections des salles de classe, des simulateurs, de la manière dont se fait l'entraînement des pilotes et des inspections en vol. En ce qui concerne la cabine de pilotage, c'est presque la même chose.
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Le Bureau de la sécurité des transports a soulevé un certain nombre de problèmes à l'occasion de son examen l'année dernière, et il a davantage attiré l'attention sur quelques points qu'il avait inscrits sur sa liste de veille. Le travail du BST nous a été très utile, à Transports Canada, car il nous a permis de nous recentrer sur certaines des priorités les plus importantes.
Nous avons donc examiné toutes les recommandations n'ayant pas déjà donné lieu à l'adoption de mesures et nous travaillons en étroite collaboration avec le BST pour appliquer ces autres recommandations.
Je pourrais vous donner quelques explications, qui ne vous satisferont sans doute pas entièrement à moins que nous n'examinions chaque recommandation individuellement. Dans certains cas, nous avons estimé que la technologie avait pris le pas sur les recommandations et, dans ce genre de situation, nous n'aurions pas forcément progressé en suivant les recommandations données.
Il y a aussi des situations où une recommandation a été formulée comme un principe, mais qui, à l'analyse, a paru difficile à mettre en œuvre...
Prenons l'exemple de la recommandation concernant la ceinture de sécurité trois points, dans les vieux modèles d'aéronefs. Celle-ci présentait une certaine complexité et nous avons constaté que la structure des vieux modèles ne permettait tout simplement pas de poser des ceintures trois points.
Par ailleurs, nous avons collaboré avec le Bureau de la sécurité des transports pour expliquer là où, selon nous, se situaient certaines difficultés. Il est aussi arrivé que nous réagissions trop lentement et nous avons alors convenu d'accélérer le pas.
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Merci, monsieur Hardie, et merci, madame la présidente.
Ma question s'adresse aux gens du ministère. Dans vos remarques liminaires, vous avez indiqué que vous prenez des mesures pour régler le problème de la fatigue des équipages. Je ne doute pas, comme vous l'avez d'ailleurs mentionné, qu'il existe un système à deux vitesses, qui tient compte du caractère unique des conditions d'exploitation des compagnies aériennes. Comme vous pouvez l'imaginer, notre troisième côte, celle qui est au nord, est particulièrement longue. Les compagnies aériennes qui assurent le transport de passagers et de fret se sont dites préoccupées par la rigidité des temps de vol imposés aux équipages.
Je tiens simplement à confirmer ce que je crois avoir entendu de la bouche des représentants du ministère, c'est-à-dire que vous envisagez d'examiner la question et que, si une compagnie élabore son propre système de gestion de la fatigue qui satisferait Transports Canada, elle ne sera pas tenue d'appliquer la réglementation à la lettre.
Merci, madame la présidente.
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Madame la présidente, cette recommandation est très large et elle a des répercussions sur un certain nombre de volets de l'exploitation aéronautique et sur les autres modes de transport également, c'est-à-dire les chemins de fer et le transport maritime. Au stade où nous en sommes, Transports Canada étudie encore la possibilité d'appliquer cette recommandation à certaines catégories du secteur de l'aviation, à commencer, par exemple, par celles visées par la sous-partie 703 ou par d'autres, selon l'enchaînement qui sera décidé, tout en tenant compte des dossiers de sécurité et de la complexité de la mise en œuvre et pas uniquement des coûts, bien que les coûts pour l'industrie et les avantages comparables en matière de sécurité fassent partie de notre processus réglementaire.
Le plus important est de déterminer comment les choses fonctionnent et de quelle façon nous pourrions tenter de mettre au point ce qu'on pourrait qualifier de version « allégée » du système de gestion de sécurité, soit un SGS qui serait à la fois efficace sans imposer de fardeau excessif aux compagnies parce qu'elles risqueraient, sinon, de ne pas être en mesure d'améliorer leur dossier de sécurité au terme du processus, advenant que nous évoluions trop vite.
De plus, j'estime que nous devons nous demander s'il s'agit là du meilleur investissement à envisager pour améliorer la sécurité, dans les différents modes de transport ou dans les sous-secteurs concernés, tandis qu'il existe d'autres options qui nous permettraient également de régler le problème.
Nous ne sommes pas en désaccord avec cette position. Nous estimons qu'il vaut la peine de l'étudier, ce que nous sommes très intéressés à faire, mais nous devons nous y prendre de la bonne façon si nous décidons d'opter pour cette formule, et nous devons veiller non seulement à ce que l'industrie soit en mesure de gérer la transition, mais également que Transports Canada puisse superviser comme il se doit l'adoption d'un tel système.
:
Merci, madame la présidente. Je vais essayer d'être le plus bref possible.
Bonjour aux membres du Comité permanent.
[Français]
Au nom d'Air Canada, je vous remercie du temps que vous m'accordez aujourd'hui.
[Traduction]
Merci pour cette occasion de participer à votre importante étude sur la sécurité aérienne. Je m'appelle Samuel Elfassy et je suis directeur général, Sécurité de l'entreprise, environnement et qualité à Air Canada.
Je me propose de commencer par vous donner un bref aperçu d'Air Canada et de la situation actuelle de la compagnie avant de passer à un certain nombre de questions concernant la sécurité aérienne.
Air Canada est la compagnie intérieure et internationale la plus importante au Canada, et elle dessert plus de 200 aéroports. Elle est l'une des rares compagnies d'envergure internationale à être présente sur six continents, cela à la faveur de notre récente expansion des services depuis l'aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau, à Montréal, vers les centres francophones de l'Afrique. Nous desservons actuellement 64 aéroports au Canada, 57 aux États-Unis et 91 en Europe, au Proche-Orient, en Afrique, en Asie, en Australie, dans les Antilles, au Mexique, ainsi qu'en Amérique centrale et en Amérique du Sud. L'année dernière, nous avons transporté près de 45 millions de passagers, ce qui nous classe parmi les 20 plus grosses compagnies aériennes dans le monde.
Air Canada est en train de connaître une croissance incroyable, avec des retombées très positives pour l'économie canadienne. La qualité de nos effectifs est au cœur même de cette croissance. Nous sommes passés à 30 000 employés, soit près de 2 500 de plus au cours des trois dernières années. Il convient de remarquer que la plupart de nos employés au service du public sont bilingues et que plus de la moitié d'entre eux parlent l'anglais et le français.
Nous sommes aussi à mi-terme d'un plein plan de renouvellement de notre flotte d'une valeur de 8 milliards de dollars, plan en vertu duquel les avions d'Air Canada et leurs principales composantes sont construits et entretenus un peu partout au pays, ce qui a permis la création d'emplois dans le secteur manufacturier de l'aérospatiale qui fait appel à du personnel hautement qualifié.
En outre, nous sommes considérés comme l'une des 100 premières compagnies au Canada. Nous avons été reconnus pour notre programme de diversité et, plus récemment, parce que nous embauchons des femmes et que nous les faisons progresser dans tous les secteurs et à tous les échelons de la compagnie.
Quand on songe qu'en 2009, nous étions, comme notre p.-d.g. l'avait décrit, une « plateforme brûlante », après être sortis de la CCAA en 2004, il y a vraiment lieu de s'enorgueillir de la façon dont nous avons renversé la situation. Après avoir traversé toutes ces difficultés, la compagnie est ressortie plus forte, plus viable et mieux positionnée pour l'avenir. Air Canada souffle ses 80 bougies en même temps que le pays fête ses 150 ans, et nous demeurons déterminés à rester un digne porte-étendard du Canada dans le monde et à afficher fièrement la feuille d'érable.
À bien des égards, cette attitude positive ne pourrait être mieux visible que dans notre approche à la sécurité. Nous n'avons aucune obligation plus importante envers nos collègues de travail, nos passagers et notre compagnie. La sécurité vient en tête de nos valeurs corporatives. Les compagnies aériennes canadiennes, dont Air Canada, sont parmi les plus sûres au monde, reflétant ainsi la tendance mondiale qui veut que le transport aérien continue de s'améliorer année après année et à constituer l'un des modes de transport les plus sûrs, à en croire l'Association internationale des transports aériens installée à Montréal.
Il demeure que la sécurité est un produit en constante évolution qui exige attention, innovation et investissements permanents. Le bon fonctionnement du système ne dépend pas uniquement du travail des compagnies aériennes, mais exige la participation des aéroports, des fournisseurs d'équipement et de services, et des gouvernements.
Les fondations sur lesquelles nous pouvons bâtir et améliorer collectivement les opérations aériennes ainsi que l'industrie en général demeurent un ensemble de cadres réglementaires fort. Ensemble, nous devons tirer les enseignements du passé et adopter des mesures hardies pour paver la voie de l'avenir.
Air Canada se réjouit de constater que Transports Canada est en train d'adopter de véritables mesures pour s'attaquer aux défis et aux risques que posent les drones et les lasers, qui ont fait leur apparition ces dernières années. Le Bureau de la sécurité des transports du Canada, lui-même reconnu comme un chef de file mondial dans le domaine des enquêtes de sécurité, tient une liste de veille qui lui permet de faire porter son attention et ses efforts sur les menaces critiques qui pèsent sur l'exploitation aérienne.
Il serait possible d'apporter d'autres améliorations, comme la remise à niveau des systèmes de sécurité aéroportuaires, y compris les aides à l'approche de précision, l'éclairage des pistes, la protection des prolongements de piste, les dispositifs de détection des intrusions de piste et le matériel radar de détection des incursions sur piste. Cela étant posé, l'amélioration de la sécurité de l'exploitation aérienne exige une innovation et des améliorations réglementaires continues. Beaucoup de recommandations et bien des idées du BST n'ont pas encore été mises en œuvre par Transports Canada.
Dans le même ordre d'idées, des programmes internationaux, comme la surveillance des données de vol, désormais adoptée dans le monde entier et reconnue par Air Canada comme étant un programme de classe mondiale, ne sont pas encore entièrement reconnus par Transports Canada. Nous invitons le gouvernement à régler ce genre de problème pour que nos normes professionnelles et notre statut demeurent à la hauteur de ce qui se fait ailleurs au sein de la communauté aéronautique internationale.
Dans la même veine, les modifications et les améliorations apportées aux règles de sécurité, au soutien à la dotation et au protocole en vue de rendre les procédures plus efficaces et de permettre aux aéroports et aux régions — ainsi qu'aux compagnies aériennes — de bénéficier de procédures de traitement des passagers qui soient administrativement moins lourdes et moins perturbantes, tout en demeurant sûres, font en sorte qu'il soit possible, au bout du compte, de tirer tous les avantages de la sixième liberté que nous procure notre géographie.
Évidemment, nous devons, nous aussi, continuer de travailler très fort; c'est pour cela que nous continuons d'examiner nos pratiques et nos initiatives et que nous affinons nos politiques internes pour veiller à ce que la compagnie demeure conforme aux règlements sur l'aviation et qu'elle reconnaisse et adopte les pratiques exemplaires de l'industrie. Nous appuyons entièrement le programme d'audit de sécurité opérationnelle de l'IATA et collaborons avec nos partenaires, au sein d'alliances, ainsi qu'avec des collègues de l'industrie.
Pour terminer, je tiens à dire que notre industrie est solide et qu'elle joue un rôle important dans l'établissement et le maintien de normes internationales efficaces. Il y aura toujours place à l'amélioration, mais c'est en travaillant tous ensemble que nous pouvons parvenir à mobiliser ce que nous avons de mieux et de plus intelligent à offrir collectivement pour nous attaquer à ces problèmes.
Merci beaucoup pour votre temps. Je suis prêt à répondre à vos questions. Merci.
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Merci pour cette occasion de témoigner.
Je m’appelle Glenn Priestley. En ma qualité de directeur général de la Northern Air Transport Association, ou NATA, j’ai l’honneur de travailler avec un groupe de professionnels dévoués. Par souci de concision, j’ai remis un aperçu de la NATA dans une note d'information afin de vous renseigner sur notre compagnie.
Je souhaite vous entretenir de trois questions qui font problème, soit les défis que posent les infrastructures désuètes, comme l’a dit lui-même le ministre des Transports, la compréhension et la connaissance de la situation par l’organisme de réglementation et les conséquences de tout changement réglementaire sans consultation préalable suffisante.
Nous avons réarrangé le tout suivant l'ordre de vos questions. Pour ce qui est du personnel, je commencerai par une citation:
... Nous ne pouvons plus attirer de pilotes afin qu’ils résident dans les communautés nordiques; nous devons donc effectuer une rotation de nos équipages. Pour maintenir un équilibre entre le travail et la vie de famille, les équipages doivent obtenir suffisamment de temps de repos après une rotation (habituellement, deux semaines de service suivies de deux semaines de repos). Il est injuste de pénaliser l’exploitant aérien en raison de ses activités dans le Nord. Un bon exemple serait les pilotes d’Air Canada ou de WestJet qui ne résident pas dans la ville où se trouve leur base. L’équipage effectue sa mise en place le plus tardivement possible afin de maintenir un équilibre entre le travail et la vie de famille. Or, ces lignes aériennes offrent plusieurs vols par jour dans le sud du Canada; les pilotes ont ainsi plusieurs occasions de se mettre à disposition. En contrepartie, les communautés nordiques ont un vol par jour, voire moins; ainsi, le temps nécessaire à un pilote pour se mettre à disposition est très différent.
Nous avons affaire à des risques et à des défis différents
L'ATA estime que l'application et la surveillance de la loi doivent incomber à chaque exploitant. En nous fondant, par exemple, sur les règlements actuels proposés pour les temps de vol et de service, nous exprimons les inquiétudes de la NATA à l’égard de plusieurs facteurs n’ayant pas fait l’objet de consultations suffisantes par les organismes de réglementation compétents, et qui, au final, donneront lieu à un ensemble de règlements qui n’apportera aucune amélioration tangible à la sécurité générale du système, mais augmentera les coûts et l’ingérence administrative. Voici un exemple sur le plan administratif.
Laissez-moi vous en donner un autre:
... Nous devrons obtenir de nombreuses exceptions aux règlements indiqués en raison de l’horaire irrégulier des évacuations médicales. Nous effectuons une rotation de tout le personnel dans nos bases, car nous ne pouvons pas nous permettre d’établir nos bases dans les grandes villes du Sud en raison des problèmes d’acclimatation. Ainsi, nous devrons réduire les temps de repos de nos équipages afin d’effectuer la rotation dans les bases du Nord, puis mettre les équipages au repos pendant 24 à 48 heures avant qu’ils ne reprennent leur rotation normale. Leurs jours de repos seront grandement réduits et leur qualité de vie en souffrira, engendrant des difficultés prévisibles qui freineront le recrutement de pilotes dans notre organisation.
Ce commentaire est celui d’un pilote ayant 25 ans d’expérience, qui dirige aujourd’hui une compagnie, et qui a effectué plus de 100 000 heures de vol sans accident. Cependant, il n’a jamais été consulté par Transports Canada à propos des changements proposés aux règlements sur les temps de vol et de service.
La carte des trajets indiquée dans la note d’information illustre bien la taille du territoire, dans le Nord canadien, qui couvre 40 % du pays ou qui a une superficie équivalente à celle de l’Europe de l’Ouest, tout en ayant une population totale comparable à celle de Moose Jaw ou de Kingston, desservie par environ 100 pistes d’atterrissage, dont 10 sont asphaltées. La note reprend également plusieurs citations et recommandations tirées de l’examen de la Loi sur les transports au Canada.
Je ne les lirai pas toutes. Cependant, celle-ci souligne les questions touchant la sécurité dans le Nord:
Les risques accrus associés à l’utilisation des pistes courtes couvertes de gravier dans les régions nordiques et éloignées pourraient entraîner la perte de services ou pourraient mener à un nombre accru d’accidents.
Pour ce qui est des temps de repos, l'ancien pilote que je suis sait qu'il est beaucoup plus éprouvant d'atterrir à un aéroport mal préparé.
Beaucoup d'aéroports du Nunavut bénéficieraient d'avoir un GPS afin de réduire le nombre d'annulations de vols ou d'approches interrompues qui représentent un lourd tribut pour les passagers et les compagnies.
Je vais continuer au sujet de l'exploitation aérienne parce qu'il s’agit d’un volet complexe que les exploitants aériens dans le Nord réussissent à gérer très bien grâce à un investissement initial substantiel et à des coûts permanents. Cependant, en raison du manque d’infrastructures dans le Nord, bon nombre de ces avancées technologiques ne peuvent pas être utilisées. Certains appareils modernes, par exemple, ne peuvent pas se poser à un grand nombre d'aéroports du Nord.
Pour ce qui est des interventions en cas d'accident dans le Nord, la NATA pense qu’il y a un problème de fond dans la sécurité du système, comme le démontre l’élaboration, par Transports Canada, de règles prescriptives sur les temps de vol et de service qui ne respectent ni les exigences de la Directive du Cabinet sur la gestion de la réglementation, ni l’intention de la Charte du conseil consultatif sur la réglementation aérienne canadienne. Il doit y avoir un meilleur processus consultatif auprès des groupes d’intérêts du milieu de l’aviation dans le Nord. Le processus réglementaire actuel est trop conflictuel et compromet la sécurité générale du système.
Nous croyons qu’il serait judicieux que Transports Canada mette sur pied, en partenariat avec la NATA, un comité sur la sécurité du système d’aviation dans le Nord, composé de groupes d’intérêts prenant part à l’offre de services de transport aérien sécuritaires et efficaces, afin d’examiner les règlements prescrits proposés sur les temps de vol et de service. Il serait également utile de concevoir un processus consultatif pour tous les futurs examens réglementaires.
En conclusion, voici un témoignage qui illustre clairement comment un organisme de réglementation peut créer de toutes pièces un problème, à cause d’un manque de consultation adéquate. En effet, en ce qui concerne les temps de vol et de service:
... [il] sera extrêmement difficile [de les] gérer et [ils] nécessiteront sans doute du personnel supplémentaire afin de surveiller les heures pour chaque pilote et jour de service permis. Lorsque nous faisons des évacuations médicales, nos heures de service sont indéterminées, et il y a de nombreuses missions qui ne pourraient être menées à bien par un seul équipage en raison de la longueur des étapes. La durée normale d’un vol d’évacuation médicale dans la région de Kivalliq, au Nunavut, est de 11 heures. Un changement d’équipage au milieu d’un transfert par évacuation médicale d’urgence peut avoir des conséquences graves pour le patient, et même entraîner son décès. À cause des grandes distances à parcourir pour transporter un patient d’une communauté nordique jusqu’à un centre hospitalier offrant des soins avancés, les journées de service sont longues.
Merci pour votre temps.
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Merci beaucoup, madame la présidente, et merci aux membres du Comité pour cette invitation que vous m'avez faite à venir vous parler d'une question aussi importante pour tous les gens de WestJet et qui est au coeur de notre engagement à servir les Canadiens.
Je m'appelle Darcy Granley et je suis vice-président, Sûreté, sécurité et qualité, à WestJet. Je relève de notre président et PDG et je suis chargé d'établir et d'impulser une orientation stratégique, des objectifs et des politiques ainsi que des procédures pour l'ensemble des initiatives de WestJet dans les domaines de la sûreté et de la sécurité.
Dans mes 15 années d'expérience à WestJet, j'ai rempli différentes fonctions opérationnelles et techniques, dans le domaine de la sécurité ainsi qu'au niveau de la gestion, puisque j'ai été tour à tour pilote de ligne, pilote de réception et directeur de notre centre de contrôle des opérations.
Avant d'entrer à WestJet, j'ai servi avec fierté au sein de l'Aviation royale canadienne et j'ai participé à plusieurs programmes d'essai en vol, notamment à la mise à niveau des systèmes d'avionique du C-130 Hercules ainsi que du CF-5 Freedom Fighter. Je totalise plus de 7 000 heures de vol et j'ai piloté plus de 30 types d'appareils.
Ce sens du devoir et des obligations que je ressens envers les Canadiens est commun à l'ensemble du personnel de WestJet pour qui la sécurité est et sera toujours de prime importance.
Afin de vous mettre en contexte, je vais prendre quelques minutes pour vous donner un aperçu des structures de notre compagnie dans le domaine de la sécurité. J'espère ainsi pouvoir vous renseigner sur la façon dont WestJet s'acquitte de ses obligations pour faire en sorte que le public voyageur canadien soit en sécurité. Je pense que cela vous permettra également d'alimenter vos débats sur cette question importante.
Notre programme de sécurité s'articule autour des systèmes de gestion opérationnelle et de santé et de sécurité au travail. Le Canada a été un chef de file quand il a pris un règlement imposant aux transporteurs aériens canadiens d'adopter les SGS, en 2005. Comme nous sommes le premier pays à avoir adopté un SGS, le Canada et notre compagnie se sont retrouvés en position de chefs de file dans le domaine de la gestion de la sécurité.
Depuis 2005, nous collaborons avec Transports Canada à la mise au point et au perfectionnement de notre SGS, et nous en sommes arrivés à ce qu'il est aujourd'hui, soit un ensemble de programmes, de principes, de processus et de procédures organisés permettant de gérer les risques opérationnels, et cela en fer de lance de la gestion de la sécurité. Notre SGS intègre tout un ensemble de ressources humaines, techniques et financières en vue de parvenir au plus haut degré de sécurité possible par l'accent que nous mettons sur la gestion proactive du risque et sur les processus de gestion de la qualité. Cependant, c'est grâce à l'engagement de nos employés au quotidien envers nos valeurs de sécurité fondamentales que nous parvenons à l'excellence en matière de sécurité.
En outre, notre SGS permet d'exercer un contrôle interne de nos programmes de sécurité et il confère à nos équipes de direction le mécanisme voulu pour effectuer des évaluations indépendantes continues et améliorer notre performance au chapitre de la sécurité. Conformément aux exigences réglementaires, nous avons adopté un SGS complet qui inclut six composantes, soit: un plan de gestion de la sécurité, la documentation nécessaire, des contrôles de sécurité, la formation imposée, l'assurance qualité et un plan d'intervention en cas d'urgence.
Nous avons mis sur pied un comité de la santé, de la sécurité et de l'environnement qui est l'un des comités du conseil d'administration. Il fixe des orientations, vérifie la conformité et adresse des recommandations au conseil d'administration en vue d'améliorer la performance de la compagnie pour tout ce qui touche à la sécurité, à la santé et aux principes environnementaux.
Et puis, nous avons un département dont la mission est de favoriser les activités de sécurité au sein de WestJet; il travaille en étroite relation avec tous les services opérationnels de la compagnie et il est chargé de s'assurer et de prouver que la compagnie se conforme à ses objectifs de sécurité, de sûreté et de qualité, lesquels correspondent ou sont supérieurs aux exigences réglementaires.
En tant que composante réglementée du SGS, notre plan d'intervention en cas d'urgence est notre principal outil en ce qui concerne nos clients et nos employés. Notre engagement envers nos clients se constate non seulement dans le cadre de nos opérations, mais il constitue le principe fondateur de notre préparation aux situations d'urgence. La sensibilisation à la sécurité est l'un de nos outils les plus efficaces pour assurer la sécurité de nos clients et de nos employés. En plus de la formation spécialisée que nous dispensons aux membres de l'équipe de sécurité, tous les employés de WestJet doivent suivre une formation en ligne annuelle afin de les amener à mieux comprendre nos programmes de SGS et de SGSST.
Nous avons la certification IOSA à laquelle nous nous conformons. L'IOSA est un système d'évaluation reconnu et accepté de par le monde, qui vise à renforcer les systèmes de gestion opérationnelle et de contrôle d'une compagnie aérienne et qui constitue la norme de sécurité internationale pour les accords de partage de codes. Comme nous dépendons d'un SGS et que nous sommes une compagnie certifiée IOSA, notre programme d'assurance de la qualité exige la tenue d'audits indépendants de la sécurité opérationnelle pour nous assurer que nous nous conformons au règlement de Transports Canada et aux normes de l'IATA, tout en relevant les points à améliorer.
Les audits de sécurité opérationnelle sont réalisés par notre équipe de la qualité des opérations et des évaluations à la faveur d'un programme continu sur deux ans. Notre SGS et notre SGSST nous permettent de disposer d'une approche systématique en matière de gestion de la sécurité, notamment pour ce qui est des structures organisationnelles nécessaires, de la reddition de comptes, des politiques et des procédures. WestJet et WestJet Encore progressent côte à côte en ce qui a trait à l'évolution et à l'amélioration continue de notre culture, de nos programmes et de nos normes de sécurité.
Grâce à nos programmes de sécurité intégrée, qui englobent notre SGS et notre SGSST, ainsi que les systèmes de sécurité avancés à bord de nos appareils, nous visons à parvenir au plus haut niveau de sécurité qui soit dans nos opérations. Nous sommes convaincus que notre culture d'actionnariat à WestJet se manifeste dans tous les volets de nos opérations, y compris en sécurité. Il existe de nombreux éléments fondamentaux à notre régime de sécurité et je serais très heureux de répondre à vos questions si vous en avez sur ce thème.
Encore une fois, merci au Comité de m'avoir invité.
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Il y a trois choses qui pourraient vous intéresser.
L'un des problèmes que nous avons dans le Nord est de parvenir à mettre la main sur un personnel qualifié. On parle ici d'environ 200 ou 300 personnes par an. Habituellement, les gens du Sud viennent dans le Nord pour acquérir une certaine expérience, puis ils constatent qu'ils n'aiment pas ça et ils s'en vont. Cela ne fonctionne pas. Nous avons donc des pénuries de personnel. Ce faisant, le 24 avril dernier, lors du congrès NATA 41, à Yellowknife, nous avons décidé d'établir un centre de formation dans le Nord à l'intention des résidants de la région, à l'extérieur de Whitehorse. Il s'agira d'un programme de deux ans de niveau collégial qui s'adressera aux équipages.
Comme je l'ai dit, notre deuxième problème est celui de l'état des pistes. Chaque année, nous avons cinq à dix pistes dont la surface s'affaisse. Ce n'est de la faute de personne, mais c'est un problème. Cela est dû aux changements climatiques. Un projet de substitution des tests de piste sera bientôt annoncé et nous y travaillons par le truchement du gouvernement du Nunavut. Il est à espérer que ce projet soit mené à la station de recherche du haut Arctique de Cambridge Bay et que l'on construise autre chose qu'une piste et une aire de trafic en gravier qui posent toujours problème.
Enfin, le troisième aspect, comme vous l'a mentionné M. Lachance de Nav Canada, concerne notre collaboration avec son organisation qui est un excellent partenaire dans le domaine de la sécurité, pour l'élaboration de la technologie ADS-B qui est un système de surveillance coopératif pour le contrôle de la circulation aérienne. Les gens de Nav Canada viendront sur place pour donner à nos membres un exposé sur cette technologie.