L'Environmental Protection Agency des États-Unis affirme que le plomb est le plus important risque environnemental qui existe pour les enfants de moins de six ans aux États-Unis. On dit du saturnisme — l'intoxication par le plomb — que c'est une « épidémie silencieuse » à cause de sa prévalence accrue à l'échelle mondiale. Selon de récentes statistiques, de trois à quatre millions de jeunes enfants sont intoxiqués au plomb. Ce genre d'intoxication est plus courant chez les enfants de moins de six ans et touche un enfant sur six. L'un des principaux problèmes, c'est que la plupart des parents ne réalisent pas que leur enfant est intoxiqué au plomb. La plupart du temps, quand l'enfant subit des tests, il est trop tard.
Les propriétaires immobiliers sont responsables des conduites et de l'eau sur les lieux, alors que font les propriétaires-occupants aux revenus modestes qui ont des nouveau-nés, pour le remplacement des conduites de branchement en plomb ou pour généralement résoudre les problèmes de qualité de l'eau de leur ménage? Quel rôle le gouvernement fédéral peut-il jouer et joue-t-il dans la résolution de ce problème national de santé publique?
À Hamilton, nous avons commencé à nous occuper des concentrations excédentaires de plomb dans l'eau potable municipale il y a 10 ans. J'étais conseiller et je représentais l'un des vieux quartiers du centre-ville. Les travaux publics ont d'abord été réticents à faire plus d'analyses de l'eau du robinet que le nombre requis par la province. Nous avons découvert avec beaucoup d'intérêt la raison de cela. C'était parce qu'à London, en Ontario, on avait constaté des concentrations excédentaires. La province a donc conclu que le problème était peut-être plus généralisé et a décidé de soumettre de nombreuses municipalités à des analyses. Des analyses ont été faites dans au moins 28 municipalités, dont Hamilton. L'information a été recueillie, mais n'a jamais été diffusée jusqu'à ce qu'un article du London Free Press révèle des concentrations excédentaires à Hamilton. En tant de conseiller d'un quartier du centre-ville, c'est ainsi que je l'ai appris.
La province a exigé des municipalités qu'elles mènent des tests afin de connaître l'ampleur du problème dans la ville. J'ai dit au service des travaux publics: « Je veux qu'il se fasse plus de tests dans mon secteur du centre-ville, parce que ce sont de vieux secteurs et que les gens ont de faibles revenus. » Ce qu'on m'a alors demandé, c'est: « Combien d'argent voulez-vous consacrer à cela? Parce que plus nous faisons des tests, plus nous trouvons des problèmes. » J'ai dit: « D'accord. Analysons le taux de plomb dans le sang des enfants des secteurs touchés. » Une étude novatrice couvrant quelque 700 enfants a été réalisée, et comme on pouvait s'y attendre, les taux de présence de plomb étaient supérieurs chez les enfants de ces secteurs en particulier — nettement plus élevés que la moyenne de la population en général. C'est un élément très important sur lequel je vais revenir tout à l'heure.
Maintenant que nous savons que nous avons beaucoup de tuyaux de plomb et des concentrations excédentaires de plomb dans l'eau potable des ménages, que peuvent faire les gens aux revenus modestes qui découvrent que c'est 1 500 $ ou 2 000 $ pour faire retirer ce tuyau de plomb? Pour aider les familles, nous avons créé un programme de prêt qui leur permet de retirer la conduite de branchement en plomb de leur propriété et de payer leur facture d'eau, et le prêt est remboursable sur plusieurs années — 10, je crois. À Hamilton, nous remplaçons de 500 à 1 000 canalisations en plomb dans le cadre de ce programme. Cela se fait aussi à London, Guelph et Ottawa. Le personnel de Toronto a recommandé ce plan au conseil de Toronto, qui l'a rejeté, et on en parle comme d'un fiasco et on demande pourquoi les gens ne vont pas simplement à la banque pour emprunter.
La plupart des provinces se conforment à la concentration maximale admissible de plomb, soit 10 microgrammes par litre, mais nous entendons malheureusement encore parler de villes et de municipalités du Canada qui découvrent des niveaux élevés de plomb dans l'eau des robinets d'édifices, de maisons et d'écoles.
À Surrey, en Colombie-Britannique, on a trouvé qu'à six écoles élémentaires, la concentration de plomb dans l'eau potable était huit fois plus forte que la concentration admissible. Malheureusement, ce que les experts disent sur ce problème, c'est que si les parents s'inquiètent du développement de leur enfant, ils s'inquiètent d'autres sources de plomb, comme la peinture ou les jouets. Je pense que le mieux que nous puissions faire en ce moment, probablement, c'est surveiller la situation et offrir de l'aide aux districts scolaires, en plus d'éduquer le public en général.
On peut rassurer les parents: à l'échelle de la population, rien ne montre que la santé de la population de la Colombie-Britannique est affectée par le niveau de plomb dans le sang. C'est bien beau à l'échelle de la population, en général, pour tout le monde, qu'on parle des secteurs riches ou pauvres. Cependant, dans les secteurs pauvres, les enfants ingèrent du plomb, et cela peut affecter le développement de leur cerveau.
À Flint, au Michigan, plus de 1 700 résidents poursuivent l'Environmental Protection Agency du gouvernement des États-Unis pour avoir mal géré la crise causée par l'infiltration de niveaux extrêmement élevés de plomb dans l'eau potable. D'après les documents de la poursuite, l'EPA a négligé d'avertir les citoyens des dangers de la consommation de plomb et de veiller à ce que les autorités de l'État et de la localité gèrent la crise sur le terrain. Les plaignants demandent 722 millions de dollars en dommages. On peut lire dans les documents de la poursuite:
En l'espèce, tous les ordres de gouvernement et toutes les administrations ont négligé de protéger la santé et la sécurité du public. Les organismes et employés de la localité, de l'État et du gouvernement fédéral, individuellement et parfois de concert, ont mal géré cette catastrophe environnementale.
Ce cas peut servir de leçon sur l'importance pour nos gouvernements et administrations d'adopter une approche unifiée au retrait des canalisations de plomb et à l'amélioration de la qualité de l'eau potable à l'échelle du pays. Le gouvernement fédéral doit travailler de concert avec ses partenaires provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones.
On a étudié en profondeur la toxicité du plomb au moyen d'analyses de la concentration sanguine. Les lignes directrices du Canada sont en ce moment de 10 milligrammes par litre, ce qui semble infime. Cependant, Santé Canada, l'Organisation mondiale de la santé et de nombreux spécialistes en matière de toxicité s'entendent pour dire qu'aucune consommation de plomb n'est sûre — le plomb peut produire de graves effets sur la santé.
Sachant cela, le Comité fédéral-provincial-territorial sur l'eau potable de Santé Canada compte mettre à jour les lignes directrices canadiennes concernant la concentration de plomb dans l'eau potable. Un document a été publié en ligne et fait l'objet d'une consultation publique jusqu'au 15 mars. La consultation a commencé en janvier. J'ai présenté ma motion d'initiative parlementaire en novembre 2016. En janvier, Santé Canada a décidé de se pencher sur la possibilité de réduire la concentration maximale acceptable que nous avons actuellement.
Je ne dis pas que le Comité doit étudier les effets sur la santé, mais je pense que nous pourrions entendre des témoignages confirmant la gravité de la situation. Les résultats que j'espère obtenir de cette étude, c'est que le Comité invite des témoins experts en vue de présenter à la Chambre un rapport comportant une liste des meilleures pratiques à l'échelle du Canada pour le retrait des canalisations de plomb et le traitement de l'eau potable; que des recommandations soient émises sur la façon d'étendre la portée des meilleures pratiques; que des recommandations soient émises sur la façon dont le gouvernement fédéral pourrait contribuer au processus, par exemple en créant des programmes de sensibilisation et de défense concernant les dangers de la consommation de plomb; qu'on ait recours à des programmes de financement existants ou nouveaux; et qu'il y ait collaboration avec les partenaires provinciaux, territoriaux, municipaux et autochtones afin de créer une stratégie nationale d'élimination du plomb dans l'eau potable.
C'est le fondement de mon projet de loi d'initiative parlementaire. Je serai ravi de répondre à toutes vos questions.
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Je dois honnêtement dire que l'essentiel de la consultation s'est fait au cours des 10 années où je siégeais au conseil municipal. Une grande partie de la consultation s'est tenue à ce moment. À la suite de cela, l'Université McMaster a réalisé un programme spécial très approfondi pour la Ville de Hamilton. J'ai consulté l'Université McMaster en fonction de l'information qu'ils ont fournie à la suite d'un examen très approfondi des stratégies relevées à l'échelle du pays ainsi que de leurs propositions pour la Ville de Hamilton.
Pour répondre à votre question, une grande partie de la consultation s'est faite antérieurement, mais en conséquence, j'ai revu certains des spécialistes. J'ai parlé aux gens de la Fédération canadienne des municipalités, et ils ont naturellement manifesté de l'intérêt pour que cela aille de l'avant. Je pense qu'ils aimeraient que le Comité les interroge sur les rôles particuliers et leur pose des questions sur la façon de faire avancer ce dossier.
L'Association canadienne pour la qualité de l'eau est un autre groupe que nous avons consulté. Ils ont fait énormément de travail dans ce domaine.
En fait, nous avons plusieurs organismes prêts à venir témoigner, y compris le service des finances et le service des travaux publics de la Ville de Hamilton. Je leur ai demandé, il y a environ un mois, dans quelle mesure le plan fonctionne et s'ils accepteraient de venir faire une présentation à un comité.
C'est l'aperçu général de mes consultations.
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C'est la crise vécue à Flint, au Michigan, qui m'a fait voir les choses ainsi, de même que le refus subséquent de la Ville de Toronto d'acquiescer à un programme de prêt tout à fait utile et faisable.
Le problème m'est apparu évident quand j'ai commencé à faire une simple recherche Google: « Canada plomb eau potable ». Tous les mois de l'année dernière, je suis tombé sur des villes canadiennes — Brandon, au Manitoba, Kamloops, en Colombie-Britannique, etc. — qui découvrent maintenant ce que nous avons constaté il y a 10 ans à Hamilton et qui travaillent très rapidement et efficacement à résoudre le problème.
Il est évident qu'il n'y a pas de gestion cohérente de ce que de nombreux spécialistes qualifient de crise, soit l'exposition de jeunes enfants au plomb dans l'eau potable, surtout ceux qui vivent dans des conditions difficiles, comme les familles qui doivent louer des appartements âgés, vraisemblablement construits avant 1975, par exemple. Dans de nombreux cas, les vieux centres des villes ont été construits à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.
Ces gens exposent sans le vouloir leurs enfants à une vie entière d'attentes déçues. L'autre chose qui s'est produite, ces cinq dernières années, depuis l'expérience de Hamilton, c'est la recherche très intensive qui est menée sur la façon exacte dont le plomb affecte les cerveaux de ces jeunes enfants. J'ai tout rassemblé cela.
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Merci, madame la présidente.
Monsieur Bratina, merci d'être parmi nous ce matin.
D'entrée de jeu, je dois dire que vous n'avez pas grand-chose à dire pour me convaincre de la pertinence du sujet que vous défendez. J'ai d'ailleurs eu l'occasion de me prononcer là-dessus lors de la première heure de débat à la Chambre à ce sujet. Cependant, j'aimerais vous entendre nous expliquer en quoi il serait pertinent que le Comité entreprenne une étude plus exhaustive du sujet.
Permettez-moi d'établir une relation entre votre propre motion et le texte de la motion modifiée. La première motion disait ceci:
[...] le gouvernement devrait répondre aux préoccupations croissantes à propos des conduites d'eau [...] pour trouver des solutions possibles à ces problèmes et les mettre de l'avant [...]
Ce libellé me donnait vraiment l'impression qu'on s'engageait dans une action. Or, pour des raisons qui m'échappent, le texte a été modifié par le secrétaire parlementaire de la leader du gouvernement à la Chambre de la façon suivante:
[...] le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités devrait entreprendre une étude [...] pour discuter des manières possibles de régler le dossier des conduites [...]
Ici, on est très loin des verbes d'action de la première motion. Il y a tout de même des éléments qui se recoupent, comme l'idée de faire une étude sur la présence du plomb ainsi que les efforts déployés par les gouvernements.
Bref, ce que je comprends de la version modifiée, c'est qu'il est davantage question de faire un inventaire que de faire une véritable étude pour trouver des solutions aux problèmes que vous évoquez.
Croyez-vous pertinent d'utiliser les ressources du Comité pour faire un inventaire? Cet inventaire pourrait être réalisé par un chercheur, voire par un employé de la Bibliothèque du Parlement, après quoi le Comité pourrait se pencher sur les solutions à apporter.
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Je vous remercie de vos remarques.
J'aurais préféré la motion initiale sans modification, mais il ne s'agit plus de recueillir des renseignements ou de faire l'inventaire... Quelqu'un va devoir assumer cette tâche, mais à mon avis, ce n'est pas ainsi que les ressources de votre comité permettront de régler le problème.
Tout d'abord, depuis que j'ai présenté la motion — c'est peut-être le fruit du hasard ou non —, Santé Canada révise la concentration maximale acceptable, qu'il souhaite réduire de moitié.
Hier soir, alors que j'étais assis après une journée occupée par d'autres conversations sur le sujet, j'ai vu Peter Mansbridge annoncer à The National que, la semaine prochaine, son équipe allait se pencher sur le problème du plomb dans l'eau potable de Flint, dans le cadre d'une étude spéciale de la CBC. C'est tout à fait d'actualité.
Je pense que votre comité aura principalement pour rôle non pas de dépenser pendant des mois pour entendre des témoignages, mais plutôt d'attirer l'attention sur le fait que le problème touche les jeunes, les nouveau-nés, et surtout les personnes démunies de partout au pays.
CBC n'est pas la seule à s'intéresser au sujet. En fait, l'école de journalisme de l'Université de l'Arizona — les étudiants dans la salle seront peut-être intéressés puisque l'établissement s'appelle la Walter Cronkite School of Journalism — a décidé que le plus grand enjeu environnemental sur lequel les étudiants pourraient se pencher était l'eau potable, compte tenu des événements de Flint.
Cette école a d'ailleurs lancé une invitation à d'autres établissements d'enseignement, qui ont été nombreux à l'accepter: l'Université de Dublin, en Irlande; l'Université George Washington, en Californie du Sud; l'État de la Louisiane; Syracuse; l'Alabama; l'Oklahoma; et l’École supérieure de journalisme de l’Université de la Colombie-Britannique. Tous ces jeunes se pencheront donc sur le problème du plomb dans l'approvisionnement en eau des villes.
Je pense que la tâche du Comité est fort simple: il faut vérifier si les fonds d'infrastructure à la disposition des collectivités sont utilisés judicieusement afin d'aider les collectivités et les foyers à résoudre le problème.
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C'est un bon point. Je pense que le Comité peut engager une discussion simple, efficace et rapide pour déterminer si les ressources sont suffisantes et sont utilisées à bon escient à l'échelle provinciale et municipale.
Les provinces m'ont franchement laissé tomber lorsqu'un directeur de la santé publique m'a dit qu'il suffisait de garder un oeil sur la situation et d'aller voir son médecin. Des preuves évidentes attestent les dangers auxquels s'exposent certaines personnes.
Des gens m'ont dit qu'ils se portent bien même s'ils ont grandi dans une maison avec des conduites en plomb.
Je leur réponds peut-être, mais est-ce que leur mère les a allaités? C'est le lait maternisé mélangé à l'eau contaminée au plomb qui constitue un point d'ingestion très répandu de la neurotoxine.
D'un autre côté, même si ces personnes sont intelligentes, elles auraient peut-être été des génies. C'est comme les gens qui fument, et qui écartent tous les arguments contre le tabagisme parce qu'ils ne sont pas tombés malades. Le problème est bien réel; le plomb aura un effet sur les enfants pour le reste de leur vie. Il y a énormément de recherches sur le sujet.
Les principales recherches dans ce domaine proviennent de l'Université Simon Fraser. Les études menées par un Américain de Cincinnati révèlent que le sang des détenus du système pénal de l'État de l'Ohio présentait des concentrations excédentaires de plomb, et que ces individus adoptaient des comportements attribuables à des changements du lobe préfrontal du cerveau, où réside toute l'humanité d'une personne. Nous ne pouvons donc pas nous contenter de dire que les gens devraient être au courant.
Je pense que votre comité pourrait très rapidement attirer l'attention voulue sur le problème, ainsi que demander des fonds qui existent déjà ou qui devraient être débloqués pour y remédier. En tant que député, je ne voudrais vraiment pas rater l'occasion de demander à mes collègues d'examiner la question pour voir ce que nous pouvons faire.
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Ce que nous savons, c'est qu'à l'époque de l'essence au plomb, dont M. Hardie a parlé plus tôt... Je suis assez âgé pour me rappeler que j'adorais l'odeur lorsque mon père faisait le plein. Cette exposition a probablement eu un effet sur moi, de sorte que je peux attribuer tous mes défauts à l'essence au plomb.
Nous savons cependant que la courbe des concentrations de plomb dans le sang des Nord-Américains montre une baisse spectaculaire depuis les années 1970. Vous vous demanderez peut-être ce que nous faisons ici aujourd'hui compte tenu d'une telle baisse spectaculaire. Or, il semble au contraire que la courbe se redresse dans certains segments de la population, plus particulièrement chez les nouveau-nés.
On peut attraper des maladies ou se casser le bras en tombant, mais le problème, c'est que lorsque la taille du lobe préfrontal du cerveau diminue, elle ne revient jamais à la normale puisque le plomb lui fait croire que c'est bien. Ce n'est toutefois pas une bonne chose, ce qui entrave le développement du cerveau de façon irréversible.
Si vous vous dites que le problème ne touche que les enfants d'un an, et que vous vous demandez combien il y en a au Canada pour voir si nous devrions vraiment nous attarder au problème, je vous répondrai que nous devons bel et bien le faire.
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Madame la présidente, comme mon collègue M. Alain Rayes l'a fait tout à l'heure, je salue M. Trudel ainsi que les étudiants à la maîtrise de l'ENAP. Quelques-uns d'entre eux vivent dans ma circonscription. Je les remercie d'être ici aujourd'hui.
Cher collègue, mon but n'est pas de dire que votre motion n'est pas importante. Au contraire, elle est très importante. Je me demande cependant comment on pourra traiter cette demande, le problème du plomb dans l'eau potable ne relevant pas de la compétence fédérale. Tout comme le Québec, toutes les provinces ont compétence dans ce domaine. Alors, comment va-t-on faire pour obliger une province comme le Québec à respecter ce qui ressortira de notre étude?
Deuxièmement, j'aimerais revenir sur quelque chose que vous avez dit en anglais.
[Traduction]
« simple task ». En quoi consiste exactement la tâche fort simple sur laquelle vous voulez que notre Comité se concentre? Nous savons qu'il s'agit d'une préoccupation médicale. Nous comprenons bien, mais comment pouvons-nous cibler nos efforts? Comment pourrions-nous mieux comprendre la portée du problème, pour que nous sachions quoi remettre en question et à quoi consacrer notre étude? Je dois admettre que le sujet est fort vaste, de sorte que nous devons le baliser. À quoi exactement voulez-vous que notre Comité porte attention?
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J'aimerais que le Comité examine deux choses. La première est la possibilité qu'unqu'un recours collectif soit intenté, comme l'a fait la population de Flint, au Michigan, en raison de l'indifférence, de l'inactivité et des manquements de la EPA des États-Unis.
Tout d'abord, nous cherchons à déterminer le rôle que nous pouvons jouer, mais pour ce qui est de ce dont vous parlez plus particulièrement, la Ville de Toronto a décidé de ne pas suivre la recommandation du personnel visant à créer un fonds. Puisque de l'argent est mis à la disposition de la population pour les infrastructures, le Comité pourrait trouver une façon, pour le gouvernement, d'autoriser une municipalité à l'utiliser pour la création d'un fonds de crédits renouvelable. Ce mécanisme n'aurait aucune incidence sur les recettes d'une petite collectivité ou même d'une grande métropole comme Toronto. Si les décideurs craignent la fraude, les fiascos et le reste, le gouvernement fédéral pourrait prévoir une garantie ou un filet de sécurité en disant à la Ville de Toronto que si elle crée un programme de prêts, le fédéral veillera assurément à ce qu'il fonctionne bien.
Je ne suis pas certain de savoir comment répondre directement à la question, mais l'argent est là. Que je sache, les collectivités ne s'efforcent généralement pas d'utiliser ces fonds pour régler ce problème. Peut-être que votre Comité de l'infrastructure pourra y remédier, ou peut-être qu'il émettra une recommandation disant que nous n'avons pas pu trouver le moyen d'y arriver. Encore une fois, je ne voudrais pas gaspiller les quelques jours qu'il me reste au Parlement à dire que c'est le problème de quelqu'un d'autre, compte tenu de ce que je sais grâce à l'expérience d'Hamilton et des problèmes que j'observe partout au pays.
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J'en ai émis trois, et c'est loin d'être agréable.
Cela dit, connaissez-vous le programme ontarien de protection des sources d'eau potable qui a été mis en place pour les municipalités? Il permettait d'utiliser les ressources non seulement pour... J'imagine qu'il n'était pas pour les municipalités, mais bien pour les maisons. Il visait à sécuriser les sources d'eau potable ou les fosses septiques à proximité des puits et de la source d'approvisionnement municipale. Il fallait alors nettoyer ses propres problèmes et les identifier.
Je m'intéresse à ce rôle de la part des dirigeants municipaux. Le comité devait siéger pendant cinq ans, et je crois qu'il a duré six ou sept ans, et qu'il est toujours en activité. Mais les municipalités en ont beaucoup sur les bras. Je sais qu'en tant que maire, 66 % des services que vous fournissez... Et vous composez avec vos usines de traitement des eaux, avec l'apparition des algues bleues, puis avec la question d'aujourd'hui. Une municipalité doit régler de nombreux dossiers, et je vous félicite d'être le porte-parole du sujet.
Vous auriez pu vous dire que c'est un enjeu municipal ou provincial, mais en tant que dirigeants, nous savons que c'est un problème pancanadien qui touche les vieilles municipalités. J'étais le maire d'une vieille municipalité, et le problème me fait peur. Je connais beaucoup de jeunes municipalités... Je crois que le Code du bâtiment de l'Ontario a été adopté vers cette époque, peut-être en 1975.
Avez-vous une idée du pourcentage de maisons à Hamilton dont l'eau est contaminée au plomb ou qui ont des conduites en plomb?
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Merci, madame la présidente.
Je vais revenir sur les questions que j'ai posées plus tôt. Je pense que nous sommes tous d'accord sur l'importance de ce dossier, qui touche la santé publique. Cela dit, je tente encore de déterminer ce que nous pourrions faire. Vous êtes un député libéral. Ce dossier touche les municipalités et les provinces. En fait, au Québec, toutes les données sont compilées. L'enjeu, ici, est la qualité de l'eau. Comme moi, certains élus ici présents ont déjà été maires. Notre objectif est d'offrir une bonne qualité de vie aux citoyens. Nous en sommes directement responsables. Si nous ne le faisons pas, nous en serons tenus responsables publiquement et les citoyens prendront une décision par la suite.
Cela touche des raccordements qui appartiennent aux municipalités et des raccordements qui sont sur des terrains de résidants, donc privés. Il s'agit soit de résidants, soit de propriétaires de bâtiments privés. Le gouvernement a un plan d'infrastructure ambitieux. Il n'a qu'à indiquer ses conditions dans le cadre des transferts qu'il fait aux provinces. Je tente encore de voir ce que le Comité peut faire pour faire avancer les choses.
La Fédération canadienne des municipalités ne semble pas vouloir en faire une priorité. Elle parle avec des représentants de municipalités de partout. Si c'était si urgent pour elle, elle serait la première à agir. J'imagine que des avocats vont se manifester demain matin concernant des recours collectifs contre des endroits où l'on est conscient du problème, mais où l'on ne fait rien pour soutenir les citoyens.
Pourriez-vous me dire ce que vous attendez de nous que votre gouvernement ne peut pas déjà faire dans le cadre de son prochain budget, qu'il va déposer dans trois semaines?
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Je dois revenir à votre préambule; il n'est pas tout à fait exact. Dans l'esprit de bien des gens, c'est un problème du passé. Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis lors. Nous avons d'autres problèmes aujourd'hui; de nouveaux problèmes.
Ce que je dis, et je vais le répéter, c'est qu'au cours des cinq à dix dernières années, nous en avons appris davantage au sujet des effets dévastateurs du plomb sur le cerveau en développement des enfants.
Dans mon cas, j'ai dû me battre pour que le ministère des Travaux publics aborde la question à plus grande échelle:
« Voici ce que la province a dit, et c'est tout ce que nous allons faire. »
« Il faut en faire plus. »
« Je ne veux pas dépenser l'argent là-dessus. »
« Dans ce cas, vérifions les concentrations de plomb dans le sang. »
Une chose n'attend pas l'autre. Maintenant, je lis que dans d'autres régions du Canada, les médecins-hygiénistes affirment qu'ils vont surveiller la situation.
Je peux vous assurer que — selon la façon dont ce dossier sera traité dans les médias nationaux, d'après la publicité que j'ai vue hier soir, un reportage sera présenté la semaine prochaine à The National —, cela va sans aucun doute changer le point de vue des gens.
La FCM doit gérer une multitude de dossiers. Je pense que nous devons demander aux responsables comment ils pourraient intégrer nos valeurs à leur organisation.
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Je vais reprendre la question.
Je pense que nous sommes tous d'accord sur ce que vous dites, sur les faits. Personne ne les conteste. Cela dit, la recherche effectuée par mon équipe indique qu'un bon nombre de municipalités qui sont conscientes du problème sont déjà passées à l'action. D'autres sont récalcitrantes ou délinquantes; je ne sais pas quel terme on doit utiliser dans ce cas. Les bâtiments, notamment les écoles, relèvent des provinces. Ce sont aussi ces dernières qui construisent les hôpitaux. Les conduites des municipalités sont payées au moyen de programmes gouvernementaux. Je tente encore de voir ce que nous pourrions faire de plus que le gouvernement libéral, qui a un programme d'infrastructure ambitieux.
J'aurais tendance à vous conseiller d'aller voir le et le pour leur suggérer d'imposer des conditions ou de mettre en oeuvre un programme de sensibilisation par l'entremise de Santé Canada, de façon à faire connaître ce problème à l'ensemble des municipalités. Ils sont en mesure de leur faire savoir qu'elles ont un travail à faire. Cela demeure une compétence provinciale et municipale. Il faudrait simplement trouver une façon d'en informer ces gens.
Pourriez-vous me dire clairement ce que vous attendez du Comité, de sorte que je puisse en faire la promotion afin qu'une étude soit réalisée et que vous puissiez avancer?
Pour le moment, je cherche encore à comprendre.
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Si vous réalisiez une étude, vous pourriez formuler des recommandations au gouvernement fédéral, ce qui attirerait l'attention sur cette question. Maintenant, je ne suis pas certain de la façon dont on pourrait peaufiner les programmes d'infrastructure pour traiter ce problème en particulier, mais je pense que dans vos conversations, vous pourriez, d'une façon ou d'une autre, en arriver à une solution.
Comme je l'ai dit plus tôt, si on enlève le vieux tuyau de plomb, mais qu'on laisse les conduites de raccordement en plomb, on se retrouve dans une situation encore pire que ce qu'on avait au départ. Selon la composition chimique de l'eau, une ancienne conduite principale et des conduites de branchement en plomb pourraient ne pas introduire une grande quantité de plomb dans une maison, mais si on change la composition chimique de l'eau, si on remplace les conduites, on va se retrouver avec d'autres problèmes. Par conséquent, qui va assurer la coordination? Y a-t-il une si grande différence entre St. John's, à Terre-Neuve-et-Labrador, et Kamloops, en Colombie-Britannique? Je ne pense pas.
Tôt ou tard, le gouvernement pourrait être aux prises avec le même problème que le gouvernement américain, à la suite de la crise survenue à Flint, c'est-à-dire un recours collectif. Est-ce que quelqu'un y a songé? Quelqu'un s'en soucie? Que devons-nous faire?
On nous dit que cela relève des municipalités. Je ne suis pas d'accord. Je crois que le Comité a un rôle à jouer, parce qu'il est question ici de problèmes d'infrastructure dans les municipalités canadiennes, et il y a des fonds à leur disposition. Comment peut-on réorienter ces fonds vers ce genre de projet? Je l'ignore. J'aimerais le savoir, mais il y a des gens plus qualifiés que moi qui devront le déterminer.
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Nous reprenons nos travaux.
La premier point dont nous devons discuter est la motion de M. Bratina et l'approche que le Comité souhaite prendre à cet égard. Je pense qu'il a soulevé une question très importante, qui a particulièrement intéressé les anciens maires à la table et le reste d'entre nous. La question est donc de savoir ce que nous pouvons faire, compte tenu de notre calendrier très chargé.
Nous pourrions mener une étude approfondie et y passer la prochaine année, mais je ne crois pas que c'est ce que veut M. Bratina. Je pense qu'il veut attirer l'attention sur cet enjeu, comme MM. Rayes et Fraser l'ont dit, c'est-à-dire sensibiliser la population — il semble que beaucoup de gens savent que c'est un problème — et amener les municipalités à réfléchir, possiblement de concert avec le gouvernement fédéral, à la façon dont elles pourraient remédier au problème.
Qui souhaite prendre la parole en premier?
Monsieur Fraser.
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Madame la présidente, je ne suis toujours pas convaincue que ce soit le bon endroit ici pour mener une étude approfondie à l'égard de la motion de M. Bratina, d'autant plus que l'eau, y compris son utilisation et sa gestion, est une ressource naturelle qui relève des provinces et des municipalités lorsqu'il est question d'infrastructures.
Je pense que M. Hardie a fait remarquer à juste titre que les municipalités établissent leurs propres priorités en fonction de leurs besoins. L'argent provenant de la taxe sur l'essence leur permet de mettre en place les infrastructures qu'elles considèrent importantes.
Enfin, si on parle des risques que cela représente pour la santé de la population, et c'était un élément important de la position de M. Bratina, je pense qu'on pourrait recommander que le Comité permanent de la santé se penche là-dessus et défende ce dossier.
Je ne suis pas certaine que nous, à titre de législateurs fédéraux, ayons le pouvoir de dire aux municipalités sur quels projets d'infrastructure elles devraient se concentrer ou non.
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Je vais appuyer les commentaires de ma collègue. J'ai été l'un des premiers à en discuter à la Chambre et à appuyer la motion de M. Bratina. Moi aussi, je pense qu'il y a un problème. J'ai déjà été maire, et ma municipalité a eu à faire face à un problème de plomb dans l'eau potable. La question a été soulevée et on a réglé une partie du problème.
Actuellement, le gouvernement a la possibilité de rendre admissibles les sommes requises. Je ne vois pas quelle autre recommandation notre comité pourrait faire qui puisse vraiment changer quoi que ce soit à court ou à moyen terme. Je ne crois pas que le fait que notre comité étudie davantage cette motion contribuera de façon considérable à l'atteinte de l'objectif visé par M. Bratina.
M. Bratina dit être très inquiet par rapport à la santé des jeunes mères et des enfants qui consomment le plomb présent dans l'eau potable. Là où le gouvernement fédéral peut intervenir pour changer les choses et forcer les municipalités et les provinces à agir, c'est le domaine de la santé. Cela servirait beaucoup la cause que défend M. Bratina.
J'ai cru comprendre qu'il voulait en faire une cause avant de terminer son mandat au Parlement. C'est vraiment bien que des députés s'investissent dans une cause et veuillent changer les choses afin de faire progresser notre société, particulièrement quand cela concerne la santé des gens. Nous aiderions davantage M. Bratina si nous recommandions que le Comité permanent de la santé se penche sur les effets sur la santé de ce problème de plomb dans l'eau potable. Ce comité pourrait alors intervenir et instituer des règles, de sorte que les municipalités et les provinces puissent et doivent faire quelque chose, ce que notre comité ne peut pas faire actuellement.
Je suis d'accord avec Mme Block là-dessus. Je veux aider M. Bratina, j'approuve pleinement sa démarche, mais il faut simplement l'aider à trouver le bon chemin pour atteindre l'objectif visé par sa motion.
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Je suis d'accord sur ce qui a été dit par les autres députés.
Je ne sais pas de quelle façon nous devons procéder, mais je propose que nous fournissions une réponse écrite au député dans laquelle nous lui indiquerions que nous sommes sensibles à ce problème, que nous en sommes pleinement conscients et que, dans le but de l’aider, nous lui recommandons que la question soit transférée au Comité permanent de la santé. En effet, ce comité pourra mieux que nous faire les recommandations nécessaires au gouvernement. Nous lui recommanderions également de continuer son travail de sensibilisation auprès des différents ministères. Cela donnerait à M. Bratina les outils supplémentaires pour continuer son travail.
Notre comité est conscient du problème. Nous ne le nions pas du tout, au contraire. Cependant, nous sommes d’avis qu’il s’agit davantage d’une question de santé. De fait, chaque fois que nous lui demandions ce que nous pouvions faire, il nous ramenait toujours des histoires qui touchaient la santé des gens. Je sentais qu’il faisait partie de ces gens qui sont conscients du problème et de ses conséquences réelles sur des enfants et des êtres humains, mais qui se sentent un peu impuissants. Ce problème touche véritablement la santé.
Pour le reste, sincèrement, c'est au gouvernement de décider s'il veut investir et établir des critères dans des programmes, comme il l'a fait dans le cas de la taxe sur l'essence. Comme je l'ai dit tantôt, pour ceux qui ne le savent pas, les municipalités du Québec doivent utiliser la taxe perçue sur l'essence pour régler en premier lieu les problèmes de qualité de l'eau. Si elles ne le font pas, elles ne peuvent pas se servir de cet argent à d'autres fins. Elles doivent donner la priorité à ce critère, selon l'entente qui a été négociée entre le gouvernement fédéral et la province.
Sur le site du ministère de l'Environnement du Québec, on peut voir tout le travail qui a été fait par rapport à cela et pour pousser les municipalités à corriger le tir rapidement. On pourrait peut-être faire référence à cela.
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Merci, madame la présidente.
J'appuie les commentaires de mon collègue. Notre étude pourrait chercher davantage à déterminer quelles personnes au sein du gouvernement fédéral sont en mesure d'intervenir. Je préférerais que nous sachions qui sont ceux et celles qui ont un pouvoir d'action. Par exemple, au ministère de la Santé, y a-t-il des gens qui peuvent intervenir? Tout cela servirait à orienter adéquatement l'étude.
À la Chambre, les députés ont accepté à l'unanimité la motion en vue d'entreprendre pareille étude. Nous avons tous voté en faveur de la motion M-69, laquelle nous dit d'entreprendre une étude. Nous voulons simplement déterminer la bonne façon de le faire. C'est important et nous sommes tous d'accord.
Toutefois, plutôt que d'entendre les intervenants municipaux nous dire ce que nous savons déjà, pourquoi ne pas cibler les représentants du fédéral qui peuvent véritablement intervenir dans le dossier, qu'ils proviennent du ministère de l'Environnement ou encore du domaine de la santé publique? Ces gens pourraient ainsi nous dire qu'ils sont en mesure d'intervenir dans tel ou tel domaine. Je crois que ce serait la meilleure façon de permettre à la motion de M. Bratina d'aller de l'avant.
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C'est une excellente suggestion.
Passons maintenant au prochain point à l'ordre du jour, le projet de loi , Loi modifiant la Loi sur la sécurité automobile et une loi en conséquence. Nous n'en avons pas encore été saisis, et selon les renseignements que j'ai pu obtenir, ce serait au plus tôt le 20 mars, et encore.
Nous n'en sommes pas encore saisis, mais une fois que le projet de loi nous aura été soumis, il faudra l'étudier. Nous avons proposé de façon informelle d'y réserver trois réunions. Le Sénat avait consacré trois réunions au projet de loi . Les membres du Comité seraient-ils d'accord sur trois réunions, comme nous l'avons proposé auparavant?
Madame Block.
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Je veux être bien sûr de comprendre la suggestion: cette étude serait tout à fait distincte de celle qui porterait sur la déclaration des droits des passagers?
M. Robert Aubin: Oui.
M. Sean Fraser: Lorsque je regarde le nombre de réunions prévues comparativement à, par exemple, notre étude sur la sécurité ferroviaire, qui a pris quatre réunions, il se peut que j'aie tort, mais il me semble que c'était quatre, je prends pour acquis que l'étude sur la sécurité aérienne comprendra également du temps pour la déclaration des droits des passagers.
J'ai rencontré quelques groupes qui m'ont fait part de leurs diverses préoccupations par rapport à la sécurité aérienne, préoccupations qui sont à mon avis importantes. Je suis bien sûr heureux d'écouter ces gens, mais je crains que nous n'ayons trop de travail. Je ne veux pas que notre comité croule sous la charge. Je veux donner l'attention nécessaire à la sécurité aérienne, mais il me semble que six réunions auraient été suffisantes pour étudier la déclaration des droits des passagers ainsi que les autres préoccupations en matière de sécurité.