:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Avant que je n’entre dans le vif su sujet, permettez-moi de remercier les membres du Comité du travail qu’ils ont fait sur la Loi sur la protection de la navigation et de celui qu’ils mènent actuellement sur le projet de loi . Je crois savoir que vous allez vous pencher sur les drones très prochainement. Je vous remercie tous très sincèrement du travail que vous faites dans le cadre de ce comité.
[Français]
Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître pour parler du plan stratégique Transports 2030, qui énonce la vision du gouvernement. Je vais d'abord faire quelques remarques et, par la suite, je serai très content de répondre à vos questions.
J'ai le grand plaisir de vous fournir un aperçu de Transports 2030, un plan stratégique pour l'avenir des transports au Canada, que j'ai présenté à la Chambre de commerce du Montréal Métropolitain le 3 novembre dernier.
Avec l'important corpus de travail et les contributions des Canadiens dans le rapport d'examen de la Loi sur les transports au Canada comme point de départ, le 27 avril dernier, j'ai demandé aux Canadiens de donner leur opinion sur les priorités et les initiatives.
Transports 2030 donne une perspective équilibrée de ce que nous avons entendu des Canadiens et des mesures qu'il fallait prendre.
L'examen de la Loi sur les transports au Canada a donné lieu à une recommandation importante: envisager ce que sera le réseau de transport au Canada dans 20 ou 30 ans et investir aujourd'hui pour bâtir l'avenir.
Notre vision pour le réseau de transport au Canada en 2030 est d'en faire un réseau de plus en plus électrifié, appuyant des carburants de remplacement comme l'électricité, bien sûr, et l'hydrogène, utilisant de plus en plus les trains, de même que les carburants renouvelables dans les avions plus efficaces comme ceux de la C Series.
[Traduction]
Nous savons aussi que le commerce en 2030 se fera en grande partie en Asie et dans d'autres régions en développement. Nous devons avoir accès à des portes plus avancées ayant une infrastructure logistique et intégrée, et pouvoir amener les produits, services et gens du Canada aux principaux marchés de manière sécuritaire et efficace tout en protégeant notre environnement. Ces changements se produisent aujourd'hui et, si nous ne sommes pas prêts, nous serons laissés derrière.
Transports 2030 est basé sur cinq thèmes qui ont été validés par les Canadiens comme étant le bon cadre pour orienter les actions immédiates et futures afin d'encourager le commerce, de multiplier les possibilités économiques et d'appuyer la croissance de la classe moyenne.
Le premier de ces cinq thèmes est le voyageur. Sous ce thème, nous allons travailler à offrir plus de choix, un meilleur service, des coûts moindres et de nouveaux droits pour les voyageurs. Le thème englobe les démarches à court terme qui suivent. La première est l’élaboration des mesures législatives visant à fournir aux passagers aériens du Canada plus de transparence, de clarté et d'équité, notamment des normes claires en matière de traitement et d'indemnisation des passagers dans des circonstances précises. La seconde concerne l’élaboration des mesures législatives afin que, pour les transporteurs aériens canadiens, les restrictions de propriété internationale passent de 25 à 49 % des intérêts délibératifs. Enfin, nous allons travailler avec l'Administration canadienne de la sûreté du transport aérien (ACSTA) à faire en sorte que les voyageurs franchissent plus rapidement le contrôle de sûreté dans les aéroports du Canada, tout en conservant les mêmes normes de sûreté élevées.
Le deuxième thème, le renforcement de la sécurité des transports, met l'accent sur la construction d'un réseau de transport plus sécuritaire et sûr dans lequel la population canadienne a confiance, y compris à court terme. Pour cela, nous allons tout d’abord accélérer l'examen de la Loi sur la sécurité ferroviaire pour qu'il soit terminé en 2017 plutôt qu'en 2018, afin de renforcer la sécurité ferroviaire, et ensuite modifier la Loi sur la sécurité automobile afin de nous permettre d'obliger les fabricants de véhicules à rappeler les véhicules défectueux et dangereux.
[Français]
Sous le thème du transport écologique et innovateur, nous chercherons à réduire la pollution de l'air et à adopter les nouvelles technologies pour améliorer la vie des Canadiens. Nous prévoyons deux moyens d'y parvenir. Tout d'abord, nous comptons travailler avec les gouvernements provinciaux à l'élaboration d'un cadre pancanadien comprenant une stratégie nationale en matière de transports afin de réduire de 30 % par rapport à 2005 la pollution causée par le carbone, d'ici 2030. En outre, nous voulons contribuer à l'établissement d'un cadre réglementaire pour les technologies émergentes, notamment les véhicules connectés et automatisés ainsi que les drones, c'est-à-dire les véhicules aériens télépilotés.
Le quatrième thème, soit les voies navigables, les côtes et le Nord, consistera en la construction de corridors maritimes parmi les meilleurs au monde, concurrentiels, sécuritaires et écologiquement durables, et en l'amélioration de l'infrastructure des transports dans le Nord du Canada.
[Traduction]
Le plan de protection des océans national de 1,5 milliard de dollars, annoncé par le premier ministre le 7 novembre 2016 à Vancouver, représente une étape importante et concrète sous ce thème. Le plan protégera nos côtes d'une façon moderne et avancée dans quatre grands secteurs prioritaires: la création d’un système de sécurité maritime de classe mondiale qui améliore le transport maritime responsable et protège les eaux du Canada; la restauration et la protection des écosystèmes et des habitats marins, notamment des mesures pour s'occuper des navires abandonnés; le renforcement des partenariats et la mise en oeuvre des pratiques de cogestion avec les collectivités autochtones, notamment en mettant sur pied une capacité d'intervention d'urgence locale; et les investissements dans la recherche et les méthodes de nettoyage de déversements d'hydrocarbures pour s'assurer que les décisions prises lors des urgences sont axées sur les preuves.
Comme le premier ministre l'a indiqué dans son annonce de cette initiative, ces mesures rigoureuses sont requises de façon urgente et auraient dû être mises en place il y a longtemps. Il s’agit là de l'investissement le plus important jamais fait en vue de protéger nos océans et nos côtes.
Des corridors commerciaux aux marchés mondiaux constituent le cinquième élément du plan stratégique Transports 2030. Les mesures prises sous ce thème serviront à améliorer le rendement et la fiabilité de notre réseau de transport pour permettre l'expédition de produits vers des marchés pour stimuler la croissance de l'économie canadienne par les moyens suivants: investir 10,1 milliards de dollars dans les infrastructures des transports afin d'éliminer la congestion et de construire des corridors de commerce plus fiables; établir un nouveau régime de données afin de favoriser des décisions éclairées en matière d'investissement gouvernemental et de veiller à ce que les données soient offertes à tous ceux qui exploitent, supervisent, analysent et utilisent le réseau de transport; améliorer la transparence de la chaîne d'approvisionnement du transport ferroviaire, en adoptant une approche plus équilibrée pour les intervenants et en favorisant un secteur ferroviaire plus concurrentiel et plus efficace.
[Français]
Je tiens à souligner que, dans les semaines et les mois à venir, je vous donnerai plus de détails sur les principaux projets, afin que tous les Canadiens soient au courant des améliorations que nous envisageons et des avantages qui en découleront.
Madame la présidente, le lancement de ce plan stratégique n'est que le début de notre travail. Nous devons maintenant nous tourner vers la mise en oeuvre des projets que nous avons annoncés et l'établissement de nouvelles mesures en étroite collaboration avec les gouvernements, l'industrie et les partenaires autochtones, ce qui sera profitable à tous les Canadiens.
Je termine sur ces mots. Ce sera pour moi un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
Monsieur le ministre, nous vous remercions d’être ici ce matin. Nous sommes vraiment ravis de cette occasion de discuter avec vous du Budget supplémentaire des dépenses (B). Je tiens également à remercier M. Keenan de sa présence.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses, j’ai relevé un montant de 1,6 million de dollars consacré à la participation communautaire. Dans ce budget supplémentaire des dépenses, vous semblez demander un montant additionnel de 475 000 $. Cela m’incite, avant de vous poser mes questions, à faire quelques observations. Votre ministère a organisé jusqu’à la fin septembre des consultations en ligne très discrètes sur le moratoire sur le transport de pétrole brut sur la côte nord de la Colombie-Britannique.
J’ai déposé une demande d’accès à l’information pour connaître les résultats de cette consultation, mais, jusqu’à maintenant, je n’ai pas reçu de réponse. Comme vous pouvez certainement le comprendre, c’est frustrant. Je reviens encore à vos commentaires de mardi soir lors de la réception organisée par les ports de Prince-Rupert et de Vancouver. Vous n’avez pas évoqué le moratoire sur le transport de pétrole brut sur la côte nord de la Colombie-Britannique, alors que votre allocution était essentiellement consacrée aux questions que pose le transport maritime en Colombie-Britannique. J’ai également trouvé digne de mention que vous n’abordiez aucunement la question de la sécurité maritime.
Comme vous le savez, je m’oppose à ce moratoire parce qu’il est complètement illogique de s’en prendre ainsi à une seule ressource précise. Nous savons fort bien que le naufrage du Queen of the North a été à l’origine du plus important déversement pétrolier dans l’histoire de cette région, mais ce n’est pas pour cela que nous voulons interdire la navigation des traversiers.
Je suis aussi d’avis que, si une société est en mesure de fournir la preuve qu’elle peut exploiter ses navires en toute sécurité dans le nord de la Colombie-Britannique, elle devrait pouvoir le faire.
J'ai maintenant quelques questions à vous poser. Pour l’essentiel, j’aimerais que vous me disiez à quoi ce montant additionnel de 475 000 $ au titre de la participation communautaire à des consultations va servir, alors que le budget pour celles-ci est déjà de 1,6 million de dollars, et quel incident précis justifie à vos yeux ce moratoire sur le transport du pétrole brut par voie maritime?
:
Je vous remercie de ces questions.
Permettez-moi de commencer par vous parler du moratoire touchant les pétroliers, parce qu’il n’y a là aucun secret. Il y a un an, le m’a confié un mandat très clair: « officialiser un moratoire sur le transport de pétrole brut sur la côte nord de la Colombie-Britannique. »
Au cours de la dernière année, je me suis rendu cinq fois en Colombie-Britannique. J’ai consulté l’industrie du transport, les ONG à vocation écologique et un nombre important de Premières Nations implantées sur le littoral de cette province. À ma connaissance, ces réunions ont été annoncées et ont fait l’objet de comptes-rendus dans la presse. L’organisation de telles réunions coûte cher, bien évidemment, parce que beaucoup de gens doivent se déplacer pour y assister.
Comme je l’ai déjà dit, j’ai lancé ce processus en janvier dernier. J’ai également déclaré en public que nous allons officialiser ce moratoire avant la fin de cette année, et toute cette question du moratoire n’a donc rien de secret. La raison pour laquelle nous avons décidé d’officialiser un moratoire est que nous sommes d’avis que la côte nord de la Colombie-Britannique, qui englobe la forêt pluviale de Great Bear, est une région écologique très précieuse de cette province. C’est la principale justification de ce moratoire.
:
Merci de votre question.
En ce qui concerne la Loi sur la protection de la navigation, je tiens encore à remercier les membres de ce comité. J’ai demandé au Comité d’ajouter, si cela lui était possible, l’examen de la Loi sur la protection de la navigation à son programme de travail parce que nous jugions cela important. J’ai également précisé que d’autres consultations sont en cours. Comme vous le savez probablement, nous avons annoncé récemment que deux rivières ont été inscrites à nouveau à l’annexe de la Loi sur la protection de la navigation, ce qui indique clairement qu’il y a eu des consultations et que, comme toujours, nous allons continuer à consulter.
Oui, le Comité se penche sur la Loi sur la protection de la navigation, et nous attendons avec beaucoup d’impatience vos recommandations. Je ne vais pas revenir sur les raisons pour lesquelles nous vous avons fait cette demande. Je crois que vous les connaissez fort bien.
Nous consacrons beaucoup d’efforts à nous assurer que les dispositions de la Loi sur la protection de la navigation soient équilibrées afin de tenir compte comme il convient de la nécessité d’aborder les questions de navigation sur nos eaux navigables. Votre apport est très important, mais j’ai indiqué très clairement, et je pourrais ressortir la lettre adressée à votre présidente, que nous menons aussi d’autres consultations, dont certaines auprès de la population.
L’un des éléments sur lequel je viens d’insister et que j’ai mis de l’avant dans mon discours sur Transports 2030 est précisément que les Canadiens nous ont dit très clairement qu’ils aimeraient que les délais soient réduits quand ils se rendent à l’aéroport. Nous sommes tous allés à l’aéroport et y avons vu de longues files d'attente, et nous nous sommes souvent demandé pourquoi il n’y avait pas d’employés à tous les postes de sécurité pour permettre de franchir plus rapidement les contrôles.
Nous savons avec certitude que, pour les 10 mois écoulés depuis le début de 2016, dans 84 % des cas les passagers ont remonté toute la file d’attente en 15 minutes. Des aéroports comme ceux de Heathrow et de Gatwick, ainsi que d’autres, se sont fixé un objectif. Il n’y a pas de délai universel. Chaque aéroport fixe le sien, mais il y en a qui visent un objectif plus élevé, comme remonter toute la file d’attente dans 90 % des cas en une dizaine de minutes. La différence est importante.
Si quelqu’un cherche à savoir comment nous nous situons par rapport aux autres…
Il faut savoir que l’aéroport Pearson est très occupé, puisque plus de 40 millions de passagers y sont passés l’an dernier. Les délais pour franchir les contrôles sont plus courts dans certains aéroports. La moyenne est de 84 %. Je crois que, à Pearson, elle est actuellement de 81 %. Nous avons huit aéroports importants, et certains d’entre eux obtiennent des résultats dans le bas de la tranche des 90 %. Ce sont là des éléments que nous surveillons.
J’ai indiqué dans mon discours qu’il faut que nous soyons plus performants à la matière. J’ai l’intention de proposer dans l’avenir des mesures qui… et certaines d’entre elles seront de nature technologique. Nous avons évalué un système appelé ACSTA Plus dans lequel les personnes, au lieu de faire la queue en file indienne, passent par groupes de quatre. Il permet aux gens qui voyagent fréquemment de doubler ceux qui font la queue et de franchir les contrôles beaucoup plus rapidement. J’ai eu l’occasion d’observer moi-même ce système à l’aéroport de Montréal.
À ce sujet, vous devez savoir que, dorénavant, le terminal international de l’aéroport de Calgary compte six portails ACSTA Plus. Nous examinons attentivement comment les choses s’y déroulent et il semble que ce soit une solution vraiment plus efficace. Cela fait partie des solutions, mais il y en a également d’autres. J’ai bien l’intention de trouver une façon d’améliorer la situation parce que je dirais c’est pratiquement toujours le principal irritant des passagers qui prennent l’avion, et nous devons faire mieux.
:
Je crois que c'est un exercice valable. J’ai trouvé ma propre expérience à Iqaluit très enrichissante. Je participais alors à une table ronde qui s’inscrivait sous le thème « Les voies navigables, les côtes et le Nord ». Lors de cette expérience nordique, nous avons organisé une table ronde à Iqaluit avec des gens qui ne venaient pas uniquement du Nunavut puisqu’il y en avait également qui venaient des Territoires du Nord-Ouest, du Yukon, du nord du Québec et du Labrador. Il y avait donc bon nombre de représentants des communautés nordiques autour de cette table.
Personne ne met en doute que le besoin de plus d'infrastructures dans le Nord. S’il y a 82 pistes dans le Nord, seulement 11 d’entre elles sont asphaltées. À certains endroits, on note le manque de services météorologiques ou encore l’absence d’éclairage satisfaisant. Certaines des pistes sont assez étroites. Cette partie de notre pays a besoin d’infrastructures.
Nous étions à Iqaluit. C’est une agglomération qui n’a pas de port en eau profonde. Ils doivent se servir des marées, transborder les marchandises des navires sur des barges qui, une fois chargées, rejoignent le rivage.
Ce ne sont là que deux exemples. Si nous allons au-delà de la nécessité d’infrastructures, le Nord veut également développer ses ressources. Cela pose des problèmes à cause de l’absence de routes pour transporter lesdites ressources provenant, par exemple, d’un site minier implanté sur le territoire.
Je crois que vous trouverez très utile de vous rendre dans le Nord. Je vous le recommande. Je crois qu’il faut que nous mettions davantage en évidence le manque d’infrastructures disponibles dans le Nord, une région en pleine transition du fait de la dégradation de l’environnement et de la disponibilité de ressources. Je trouve qu’il serait très opportun que vous vous y rendiez.
:
Merci, madame la présidente.
Monsieur le ministre, je vous remercie d'être parmi nous. Six minutes d'échanges entre nous deux, c'est trop peu. Vous me permettrez donc de plonger maintenant sans plus de préambule.
Vous connaissez le projet de trains à forte fréquence de VIA Rail, puisque je vous ai entendu indiquer, dans une entrevue à La Presse le 21 novembre 2015, que vous examiniez le projet. Le 9 septembre 2016, 10 mois plus tard, vous avez déclaré au Club du rail canadien que vous continuiez de l'étudier. En réponse à une question, votre secrétaire parlementaire m'a dit, le 29 octobre 2016, que l'étude se poursuivait toujours.
À mon avis, ce projet est probablement une illustration tangible d'une entrée dans le XXIe siècle avec un transport collectif qui permettrait entre autres de réduire nos gaz à effet de serre et de desservir un corridor là où se trouve la majorité de la population canadienne.
La question est très simple: y êtes-vous favorable? Si oui, à quand peut-on s'attendre à un engagement du gouvernement fédéral?
:
Merci. J'ose espérer que vous aurez une grande influence au Cabinet sur votre collègue le .
La semaine dernière ou celle d'avant, Michael Sabia, qui est bien connu, a dit que, dans le cadre d'une éventuelle banque de l'infrastructure où les gens de certains fonds de retraite ou de grandes compagnies participeraient au financement privé des infrastructures, il s'attendait à un rendement qui pourrait osciller entre 7 % et 9 %.
On sait que c'est le temps d'investir présentement, car les taux d'intérêt sont bas. Cela a même été l'argumentaire de votre gouvernement qu'on entendait constamment pendant la campagne électorale. J'ai peine à m'expliquer comment le citoyen pourrait accepter que son gouvernement, alors qu'il a la possibilité d'emprunter à un taux de 1,3 % ou 1,5 %, décide ou même réfléchisse à la possibilité de privatiser des infrastructures publiques qui lui coûteront cinq fois le prix.
Pouvez-vous m'orienter là-dessus?
:
Je ne peux pas parler pour M. Sabia. Il a un mandat de la Caisse de dépôt et placement du Québec, qui est de faire de l'argent, bien sûr.
Cependant, je peux vous rassurer en vous disant que nous avons créé le concept de la banque de l'infrastructure dans le but que davantage de fonds soient engagés pour améliorer nos infrastructures.
Comme je l'ai mentionné hier, d'après des études faites par la Fédération canadienne des municipalités, il y a un manque en matière d'infrastructures. Certaines études parlent d'un manque allant jusqu'à 1 000 milliards de dollars. Nous sommes tous d'accord pour dire que nos infrastructures ont besoin d'être améliorées.
Même si le gouvernement fait un investissement sans précédent de 182 milliards de dollars sur 12 ans, comme je l'ai mentionné, cela ne pourra pas répondre à tous les besoins en infrastructures. Nous croyons que la création de ce concept de banque de l'infrastructure est une bonne chose pour engager des fonds venant du secteur privé.
Cela dit, je peux vous assurer que, dans la réalisation de cette initiative, nous respecterons les conditions qui auront été établies par le gouvernement fédéral et que celles-ci seront acceptables pour les deux parties. C'est de cette façon que cela va fonctionner.
Je pense que le gouvernement est très respectueux de l'argent des contribuables. Personnellement, je crois que les citoyens et les contribuables canadiens veulent des infrastructures modernes dans leur pays, et qu'ils sont favorables à l'initiative que nous avons prise.
:
Dans ma lettre de mandat, il y a un an, le premier ministre m'a dit que je devais notamment améliorer la sécurité maritime. Autrement dit, on admettait il y a un an que la situation était inacceptable et qu'il fallait prendre des mesures additionnelles pour accroître la sécurité maritime.
Le Canada est un pays de commerce, comme vous le savez. Par contre, les gens ne savent peut-être pas, particulièrement à l'intérieur du pays, qu'une bonne part de ce qui constitue notre commerce quitte nos ports et traverse les océans qui nous entourent. J'inclus dans cela les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent. L'initiative que nous avons prise consiste à reconnaître que, dans les années à venir, il y aura probablement encore davantage de commerce.
Par conséquent, il est d'autant plus important pour nous de nous assurer que les moyens pour assurer cette sécurité maritime sont en oeuvre. On parle ici de la détection d'un problème tel qu'un déversement — même si nous souhaitons que cela ne se produise pas — ou d'un navire en détresse, ce qui se produit de temps en temps. Nous espérons être là pour réagir. Il faut d'abord réaliser rapidement qu'il y a un problème, pour ensuite réagir de la façon la plus efficace possible. Nous pensons qu'il est absolument essentiel de faire cette amélioration.
Pour ce faire, nous avons décidé d'impliquer les communautés qui sont établies sur les côtes. Cela inclut les Premières Nations qui veulent jouer un rôle et qui en sont capables. Elles sont souvent les premières à être sur les lieux. Je reviens de Bella Bella, où il y a eu un déversement récemment. Je peux vous dire que cela préoccupe beaucoup les gens là-bas et qu'ils ont une grande expertise à offrir.
Il y a aussi les vaisseaux abandonnés, qui peuvent représenter un problème pour la navigation, mais également un problème environnemental s'il reste du carburant dans le navire.
Nous voulons aussi tenir compte du fait que des espèces marines et des mammifères évoluent autour de nos côtes et qu'ils sont extrêmement importants.
Pour ce qui est des pêches, beaucoup de gens gagnent leur vie de cette façon.
Tout cela a mené à notre Plan de protection des océans. Nous croyons qu'il est important, à mesure que le transport augmente, de nous assurer que ce milieu est encore plus sécuritaire.
Le commerce que nous faisons avec les États-Unis représente un peu plus de 2 milliards de dollars par jour. Il y a 23 endroits où les chemins de fer traversent nos frontières. Il y a des routes sur lesquelles les camions traversent les frontières, dont la plus importante est celle reliant Windsor à Detroit. Ce sont des corridors de transport. Nous pouvons prendre comme exemple un camion ou un train qui quitte la ville de Montréal pour se rendre à Chicago, dans le Midwest. Nous voulons rendre ce transport le plus efficace possible, qu'il s'agisse de trains, de camions ou de navires qui empruntent le Saint-Laurent, puis les Grands Lacs.
Parfois, il y a des goulots d'étranglement dans ces corridors de transport et il en va de notre intérêt de les réduire. En effet, si notre transport n'est pas efficace ni fiable, les gens avec qui nous faisons du commerce vont se tourner vers d'autres partenaires. La livraison de marchandises est un domaine très concurrentiel. C'est pourquoi il est particulièrement important que les corridors du Canada soient efficaces.
Un autre corridor important est celui emprunté par nos trains qui partent de l'Ouest chargés notamment de grain, de potasse ou de bois, ou encore par des conteneurs à destination de Prince Rupert. C'est ce qu'on appelle la Porte et le Corridor de l’Asie-Pacifique. Il est particulièrement important que ce corridor soit le plus efficace possible. Il ne doit pas y avoir de ralentissement en cours de route, au moment où les cargaisons arrivent dans les ports ou avant qu'elles soient chargées sur les navires en partance pour l'étranger.
:
Je vous remercie, madame la présidente.
Je vous souhaite la bienvenue, monsieur le ministre. C’est un plaisir de vous compter à nouveau parmi nous ce matin.
J’ai quelques questions à vous poser.
Avant de vous faire part de mes commentaires, je dois commencer par vous dire combien je suis heureux de l’annonce que vous avez faite le 3 novembre à Montréal. Toute cette théorie du fer à cheval a retenu passablement l’intérêt. Je sais que le député Berthold a toujours désiré tenter de mettre en place la stratégie dont vous avez parlé, et en particulier les cinq piliers que vous avez annoncés. C’est une excellente nouvelle pour l’avenir du transport et de l’économie au Canada.
Cela dit, monsieur le ministre, nous sommes très désireux d’aller de l’avant maintenant que vous avez fait cette annonce. Quelqu’un a indiqué précédemment les régions que nous voulons aller visiter, la première étant le Nord pour les raisons mêmes que vous avez précisées. La seconde sera l’ouest du Canada, et nous suivrons avec les Prairies avant de poursuivre vers l’est du Canada et enfin le centre du pays.
En nous projetant dans l’avenir, comment nous voyez-vous vous venir en aide pour mettre à l’avant-scène cette vision pour 2030? Comment nous voyez-vous tirer parti de nos voyages et de nos efforts, de l’audition de témoins et de partenaires pour en faire un processus vraiment inclusif garantissant que cette stratégie sera bien adaptée aux questions de transport et de logistique et pour nous assurer, au bout du compte, qu’il s’agira là d’une bonne stratégie économique pour le pays?
:
Je crois que vous soulevez là un point très intéressant. Étant donné le volume énorme de nos échanges commerciaux avec les États-Unis, nous sommes rattachés à ce pays par un cordon ombilical qui est loin d’avoir la même importance entre n’importe quel autre couple de pays. Les États-Unis sont de loin notre principal partenaire commercial. Nous avons à l’évidence intérêt à harmoniser le plus possible notre réglementation avec la leur. Vous savez bien sûr que le Conseil de coopération en matière de réglementation joue ce rôle pour nos deux pays.
Je suis heureux de pouvoir affirmer que, dans le domaine des transports, nous sommes pratiquement sur la même longueur d’onde qu’eux parce que nous savons tous deux fort bien que nos trains franchissent la frontière qui nous sépare. Nous savons tous deux que nos voitures, nos trains, nos camions et nos navires sur les Grands Lacs sont en service dans l’arrière-cour de l’autre pays.
Quand il est question de réglementation en matière de sécurité, nous avons intérêt, pour toute question qui pourrait poser un problème lorsque vous arrivez à la frontière… « Je suis navré, mais vous ne pouvez pas passer parce que vous ne vous conformez pas à certaines de nos exigences. » Il peut bien sûr y avoir des questions obscures qui posent des problèmes, mais nous avons intérêt à harmoniser nos réglementations dans toute la mesure du possible.
Je peux vous assurer que j’entretiens d’excellentes relations avec M. Anthony Foxx, le secrétaire américain aux Transports. Nous savons bien sûr qu’une nouvelle administration va s’installer aux États-Unis. Après le 20 janvier, date à laquelle cette nouvelle administration va prendre les commandes, l’une de mes priorités sera de demander un rendez-vous au nouveau secrétaire aux transports pour continuer à collaborer autant que possible sur ce ces problèmes d’harmonisation. Il est absolument indispensable que nous continuions à collaborer à ces questions.
Cela s'applique également à d'autres sujets. Nous avions franchissent la frontière qui nous sépare. Nous mettons tous deux au point des véhicules aériens sans pilote et nous avons manifestement intérêt à appliquer, lorsque cela s’avère possible, les mêmes normes en matière de sécurité que la FAA. Cela ne signifie pas pour autant que nous allons toujours faire exactement la même chose qu’eux.
Tout ce que vous pourrez faire en la matière sera très utile.
Dans votre discours à Montréal, vous avez été éloquent sur des questions qui sont universellement reconnues, mais succinct sur des solutions ou des engagements à agir rapidement. Par exemple, pour la sécurité aéroportuaire, vous avez dit que vous alliez établir des cibles compétitives sur le plan international, mais vous n'avez donné aucun échéancier ni engagement concernant les ressources requises pour arriver à cela. Vous avez aussi dit que vous examineriez les innovations, mais vous n'avez pas précisé lesquelles, et quand. Vous avez dit que vous examineriez la gouvernance de l'ACSTA, mais là encore, vous n'avez pas précisé quels étaient les enjeux et quand vous les examineriez. Sur le plan des droits des passagers, vous n'avez donné aucune précision, comme les sanctions pécuniaires, le processus selon lequel celles-ci seraient imposées, ni qui déterminera qu'est-ce qui est causé par les conditions météorologiques et qu'est-ce qui est la faute du transporteur. Et surtout, le Canada est le cinquième pays le plus cher au monde pour la compétitivité du secteur du transport aérien, et votre discours l'a complètement ignoré.
Un autre aspect qui m'intéresse beaucoup et qui a brillé par son absence est le fait que vous avez ordonné aux banques d'étudier la possibilité de vendre les aéroports et les ports du Canada. Je me demande si vous pouvez parler de la privatisation des aéroports et des ports canadiens, ainsi que des raisons pour lesquelles vous avez demandé cette étude.
:
Ne vous en déplaise, je crois que vous avez lu un texte tout autre que celui de mon discours. Je vous encourage à relire le discours que j'ai prononcé. En ce qui concerne l'ACSTA, la déclaration des droits des passagers et l'augmentation de la compétitivité du voyage aérien, j'ai décrit les buts de ce gouvernement.
Comme vous le savez — vous êtes une parlementaire d'expérience —, la première chose à faire, c'est d'indiquer ses intentions et ce que l'on va faire. Ensuite, on passe par le processus de législation éventuelle ou de modification des règlements, ou de la meilleure façon de faire cela, et c'est exactement ce que nous sommes en train de faire maintenant.
Nous sommes le gouvernement depuis un an seulement. Sans trop nous féliciter, je dirais que nous avons accompli une quantité remarquable de travail au cours de cette première année en précisant l'orientation que nous adopterons, et c'était là l'objet de ce discours.
Les détails viendront prochainement pour ce qui est de réduire les temps de contrôle et pour ce qui est des droits des voyageurs, parce que nous étudierons ce qui se passe dans d'autres pays. J'ai répondu à toutes ces questions à plusieurs reprises pour les médias, et il n'y a là rien de mystérieux.
Nous avons adopté une initiative très rapidement, celle d'accorder à deux compagnies aériennes une dispense pour qu'elles puissent poursuivre leur effort de créer des lignes aériennes bon marché grâce à la disposition des 49 %. Nous avons accompli beaucoup au cours de cette première année, mais vous savez bien que la mise en oeuvre prend un certain temps et c'est quelque chose qui se déroulera en temps et lieu.
:
Merci de cette question. De fait, un de nos collègues a présenté une motion sur ce sujet. Il y a aussi eu une motion du côté du NPD. Les navires abandonnés sont matière à préoccupation pour les gens. Cela ne fait aucun doute.
Du point de vue du transport, ils peuvent quelquefois représenter un danger pour la navigation, et ils relèvent directement de nous à cet égard. Mon collègue, le ministre LeBlanc, s'inquiète aussi à savoir si certains des navires qui ont coulé représentent un problème environnemental — et cela est directement de son ressort.
En bref, notre principal outil sera de faire en sorte que les armateurs se rendent compte qu'ils sont responsables de l'aliénation de leurs navires. Nous envisagerons des mesures visant à faire en sorte qu'ils prennent les dispositions nécessaires en fonction de leur propriété. Nous examinerons la question de l'assurance. Nous établirons clairement que tout propriétaire d'un navire en a la responsabilité jusqu'au moment de son aliénation.
C'est notre principale démarche. Nous allons aussi donner suite à la Convention de Nairobi, qui traite de la responsabilité des armateurs en ce qui concerne l'aliénation des navires à la fin de leur vie.
Nous travaillerons aussi avec les provinces pour tenter de trouver le meilleur moyen de faire en sorte que le processus entier de propriété et d'immatriculation tienne compte de cette exigence d'aliénation. De toute évidence, certaines des provinces ont des navires et des bâtiments laissés à l'abandon.
En ce qui concerne le financement se rapportant aux centaines d'épaves existantes, c'est quelque chose que nous aborderons probablement de façon graduelle, parce qu'il y en a un grand nombre et nous ne pouvons pas toutes les traiter en même temps. C'est un peu comme les sites contaminés. Il y en a des milliers dans ce pays. Nous ne pouvons assainir tous ces sites contaminés d'un seul coup, et donc, nous en faisons quelques-uns par année. Cela va prendre un certain temps.
:
Vous avez tout à fait raison de dire que nous n'avons probablement pas communiqué cela très bien, et j'oserais dire que la plupart des Canadiens ne pensent pas tous les jours aux corridors commerciaux.
Permettez-moi de vous donner un exemple simple qui est cité souvent. Dans certains cas, quand les trains transportent des marchandises, ils sont très longs. Ils sont devenus de plus en plus longs. Quelquefois, ils s'étendent sur deux milles, et traversent parfois des collectivités et des endroits où il y a des passages à niveau. Quand vous êtes là à attendre au passage à niveau, parce que vous devez laisser passer le train et que le temps passe, vous pensez au fait que cela a une incidence sur votre journée, parce que ce train semble interminable.
C'est là un exemple de la façon dont la fluidité du transport est touchée. Ces trains doivent avancer plus lentement quand ils traversent ces passages à niveau, ils sont donc touchés également. Dans certains cas, le gouvernement précédent — et je le félicite de cela — a participé à l'initiative des corridors de transport, lancée initialement par Jean Lapierre en 2005. Il a institué de très bonnes mesures, et certaines d'entre elles concernaient la séparation verticale aux passages à niveau. Cela permet aux trains de traverser plus rapidement, et les passagers de voiture en sont de bien meilleure humeur. C'est un exemple de là où les corridors commerciaux exercent une influence, mais il y en a de nombreux autres que je pourrais vous donner. Nous avons une longue liste des domaines dans lesquels nous pouvons améliorer ces corridors commerciaux dans l'intérêt de notre économie.
:
Merci, madame la présidente.
Bonjour. Je suis Michael Keenan. Je suis très ravi de comparaître devant votre comité. C'est la première que j'en ai l'occasion depuis ma nomination à titre de sous-ministre à Transports Canada, il y a quelques mois.
La priorité de Transports Canada demeure la sécurité et la sûreté des réseaux de transport au Canada. Le poste le plus important du Budget supplémentaire des dépenses (B) est relié au financement des activités concernant la sécurité ferroviaire, conformément à l'engagement pris à cet égard dans le budget de 2016.
[Traduction]
En particulier, Transports Canada sollicite un soutien pour pouvoir poursuivre l'amélioration de la sécurité ferroviaire en renforçant la surveillance du transport ferroviaire et du transport des marchandises dangereuses, en augmentant la sensibilisation à la sécurité ferroviaire et en appuyant davantage les premiers intervenants dans leur intervention lors d'incidents.
Il y a dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) une série d'autres demandes concernant La Société des ponts fédéraux, VIA Rail et un certain nombre de transferts administratifs. Toutes ces ressources contribueront à veiller à ce que notre réseau de transport soit sûr et sécuritaire et à ce qu'il assure avec fiabilité et efficacité la circulation des personnes et des marchandises dans tout le pays, dans le respect de l'environnement.
Pour des considérations de temps, je limiterai mes observations préliminaires à cela, sauf pour dire...
[Français]
merci beaucoup. Je me ferai un plaisir de répondre à vos questions.
:
Merci beaucoup, madame la présidente.
D'abord, monsieur Keenan, je tiens à vous féliciter de votre nomination. Ce sera un plaisir de travailler avec vous, je l'espère, lorsque vous répondrez aux questions de notre comité au cours des prochains mois.
Permettez-moi de revenir sur une affirmation du ministre qui m'a étonné, plus tôt. Il a mis ma collègue au défi de trouver dans son discours des allusions à la privatisation des aéroports et des ports. Or le 20 octobre dernier, The Globe and Mail a affirmé assez clairement que le gouvernement libéral avait demandé à Credit Suisse de réaliser une étude sur les avantages d'une éventuelle privatisation des aéroports. Si le lui-même n'a pas été informé que le gouvernement demandait une telle étude, je crois que nous pouvons être très inquiets de la façon dont cette démarche a été amorcée par le gouvernement libéral.
Monsieur Keenan, dans le cadre de l'étude concernant la Loi sur la protection de la navigation, j'ai aussi été très étonné de constater que vous aviez incité des gens à venir témoigner devant le Comité, notamment des membres de nations autochtones. Vous leur avez fait parvenir une lettre à cet effet, ce qui confirme en quelque sorte les dires de l'opposition, à savoir que les résultats de cette étude étaient déjà déterminés dans la lettre de mandat du ministre.
Pourriez-vous me dire ce qui vous a amené à entreprendre cette démarche concernant le Comité, qui est indépendant du gouvernement en ce qui a trait à son fonctionnement et à ses orientations?
En outre, pourriez-vous nous faire parvenir une copie de toute la consultation, des démarches et des lettres qui ont été envoyées à des gens dans le cadre de l'étude concernant la Loi sur la protection de la navigation?
:
Je vous remercie de la question.
Je ne pense pas avoir quoi que ce soit à ajouter aux propos du ministre sur la privatisation des ports et des aéroports. Je crois qu'il a bien répondu à cette question.
Vous avez également posé une question au sujet de l'examen de la Loi sur la protection de la navigation.
[Traduction]
Je dirais à ce sujet que le ministre et le ministère attendent avec impatience les résultats des travaux de ce Comité. Comme l'a précisé le ministre, je crois, nous estimons qu'ils nous seront très utiles pour orienter la poursuite de nos travaux sur le sujet.
Je tiens à souligner que ni le ministre ni le ministère n'avaient l'intention, dans une quelconque communication écrite, de diriger le travail du Comité. Nous avons eu quelques échanges par écrit avec des groupes autochtones qui se sont adressés à nous pour demander notre permission ou notre approbation pour témoigner devant le Comité, et nous les avons simplement aiguillés vers le greffier. À notre avis, nous n'avons aucun rôle dans le choix des témoins comparaissant devant le Comité.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses, certains des fonds que vous voyez au sujet de la revue de la Loi sur la protection des eaux navigables visent simplement le maintien d'un dialogue et de la consultation avec les Canadiens à ce sujet. Une portion importante de ces fonds vise une aide financière aux groupes autochtones qui souhaitent participer.
:
Oui, c'est vrai, je me souviens d'avoir écrit ce courriel. Excusez-moi, mais je ne voulais pas donner l'impression de chercher à diriger le travail du Comité.
J'étais préoccupé par le fait que Marilyn Slett, qui est chef de la nation Heiltsuk, à Bella Bella, avait de la difficulté à distinguer le rôle du ministère de celui du Comité. J'essayais de lui expliquer que le choix des témoins de ce comité n'était pas la responsabilité du ministère.
[Traduction]
Je suis désolé si mes propos ont créé l'impression que je tentais de diriger les travaux du Comité. J'essayais simplement de corriger et d'éclaircir la perspective de la chef Slett en lui disant que ce n'est pas au ministère des Transports que revient l'autorité de déterminer qui le Comité entendra comme témoins. J'essayais d'aiguiller la chef vers le greffier. Je crois bien avoir dit « inciter » ou « encourager ». Mon intention était d'affirmer l'idée qu'elle serait, à notre avis, un bon témoin, mais ce n'était nullement une tentative de diriger le travail du Comité.
J'ajouterais, si vous me le permettez, madame la présidente, que l'autre question soulevée était le fait que la chef était très stressée. Il y avait eu un grave incident dans sa collectivité. Cela a eu un impact terrible dans sa collectivité. Nous tentions de la rassurer autant que possible tandis qu'elle tentait de maîtriser une situation très difficile. Nous avons précisé que l'aide financière aux participants demandée au ministère était encore à l'étude.
À notre avis, l'aide financière aux participants que nous étudions et accordons aux groupes autochtones aidera ceux-ci à présenter leur perspective sur le sujet de l'examen de la loi, peut-être dans l'intérêt de leurs mémoires au Comité ou dans l'intérêt de leurs mémoires au gouvernement du Canada. Nous les laissons décider de la façon dont ils choisissent d'utiliser cette aide financière.
Crédit 1b — Dépenses de fonctionnement..........34 048 601 $
Crédit 5b — Dépenses en capital..........1 950 000 $
Crédit 15b — Subventions et contributions - Infrastructure de transport..........6 407 437 $
Crédit 20b — Subventions et contributions - Autre..........3 724 318 $
(Les crédits 1b, 5b, 15b et 20b sont adoptés, avec dissidence.)
BUREAU DE L'INFRASTRUCTURE DU CANADA
Crédit 5b — Dépenses en capital..........23 851 425 $
Crédit 10b — Contributions..........20 969 937 $
(Les crédits 5b et 10b sont adoptés, avec dissidence.)
LA SOCIÉTÉ DES PONTS FÉDÉRAUX LIMITÉE
Crédit 1b — Paiements à la Société..........1 $
(Le crédit 1b est adopté, avec dissidence.)
LES PONTS JACQUES-CARTIER ET CHAMPLAIN INC.
Crédit 1b — Paiements à la Société..........15 606 000 $
(Le crédit 1b est adopté, avec dissidence.)
Crédit 1b — Paiements à la Société..........35 690 000 $
(Le crédit 1b est adopté, avec dissidence.)
ç
AUTORITÉ DU PONT WINDSOR-DETROIT
Crédit 1b — Paiement à l'Autorité..........350 584 925 $
(Le crédit 1b est adopté, avec dissidence.)
La présidente: Puis-je faire rapport des crédits 1b, 5b, 15b et 20b sous la rubrique Ministère des Transports, des crédits 5b et 10b sous la rubrique Bureau de l'infrastructure du Canada, du crédit 1b sous la rubrique La Société des ponts fédéraux Limitée, du crédit 1b sous la rubrique Les Ponts Jacques-Cartier et Champlain Inc., du crédit 1b sous la rubrique VIA Rail Canada Inc. et du crédit 1b sous la rubrique Autorité du Pont Windsor-Detroit à la Chambre?
Des voix: D'accord.
Des voix: Avec dissidence.
La présidente: Merci beaucoup.
Toutes mes excuses aux fonctionnaires qui sont venus à cette séance. Je vous remercie de tous les renseignements que vous nous avez fournis.
La séance est levée.