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La neuvième séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités est ouverte.
Bienvenue à tous nos témoins, ceux qui sont présents dans la salle et ceux qui participent par vidéoconférence. Nous allons tenter de poser des questions à tous.
Le groupe d'intervenants que nous accueillons actuellement compte un représentant de BNSF Railway Company, Orest Dachniwsky, avocat conseil adjoint, Opérations et réglementation; et à titre personnel, Mary-Jane Bennett, avocate.
Nous accueillons par vidéoconférence depuis la ville de Surrey Len Garis, chef des pompiers, et Dan Branscher, chef adjoint des pompiers, tous deux du Service des incendies de Surrey.
Les représentants de BNSF Railway Company qui participent par vidéoconférence sont Glen Gaz, Johan Hellman, Jared Wootton et Courtney Wallace.
Comme vous le savez tous, nous effectuons une brève étude de la sécurité ferroviaire, et nous entendons nos derniers témoins cette semaine. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, pourriez-vous vous limiter à 5 minutes de déclaration préliminaire au lieu de 10, si possible. Assurez-vous de soulever les éléments les plus importants afin de laisser aux membres du Comité assez de temps pour poser leurs questions.
Nous accueillons également Jamie Bullman, gestionnaire des transports pour la ville de Surrey. C'est bien que nous ayons beaucoup de représentants de Surrey.
Nous allons commencer la séance par la première personne qui voudra prendre la parole, M. Dachniwsky ou Mme Bennett.
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Merci, madame la présidente, et mesdames et messieurs les membres du Comité, de me donner la possibilité de présenter un exposé sur la question très importante de la sécurité ferroviaire dans la région de Surrey de la Colombie-Britannique. Pour ceux qui ne connaissent pas la géographie de cette région, Surrey et White Rock sont des villes sœurs qui mènent au Port Metro Vancouver et qui en sont séparées par quelques collectivités. Ces villes sont situées au bord de l'océan. C'est une belle région de la Colombie-Britannique. Certains l'ont comparée à la côte amalfitaine, en Italie.
Quoi qu'il en soit, la ligne ferroviaire longe la côte de ces régions. Et il ne s'agit pas d'une situation où la collectivité est arrivée après la voie ferrée; c'est plutôt la collectivité qui était là, puis la ligne ferroviaire s'est installée lorsque l'accès à Vancouver a été amélioré grâce au pont de New Westminster. Au départ, le transport de marchandises était salutaire et de faible volume, mais, depuis la création du super port, et maintenant grâce aux quais de Fraser Surrey, la circulation a beaucoup augmenté, et les types de marchandises se sont diversifiés. De fait, les trains sont également plus longs. Des trains qui, au milieu des années 1990, étaient de 1,5 kilomètre de longueur s'étendent maintenant sur 4 kilomètres — et leur longueur devrait augmenter —, et ils transportent 18 000 tonnes de marchandises.
Dans cette région, les possibilités de glissement de terrain, la stabilité des berges et la détérioration de l'infrastructure soumise à des charges suscitent des préoccupations. Je peux décrire la ville de Surrey comme une administration qui adopte une approche responsable et équilibrée à cet égard. Le maire et le conseil ont produit un certain nombre de rapports indiquant qu'un chemin de fer est nécessaire, que l'activité portuaire accroît l'activité économique, mais ils ont aussi lancé des avertissements concernant plusieurs problèmes de sécurité.
Je voulais en aborder trois aujourd'hui. Le premier, ce sont les SUI, ou les serrages d'urgence intempestifs, qui ont eu lieu dans le secteur de Crescent Beach de ce tronçon. C'est arrivé à quatre occasions en six mois, et nous avons obtenu peu d'information quant à la cause des SUI. L'un d'eux a causé un retard de quatre heures, un autre, un retard de 90 minutes, un autre, un retard de 45 minutes, et le dernier, un retard de trois heures.
La préoccupation de la ville comporte deux volets. Tout d'abord, les SUI sont souvent décrits comme... Lorsque l'état d'une voie ou que l'état d'un chemin de fer est dangereux, s'il y a un serrage d'urgence intempestif, il peut facilement causer un déraillement. De nombreux rapports le confirment. Le deuxième volet du problème lié aux SUI est qu'ils pourraient couper l'accès à la collectivité.
Pour commencer, je voulais aborder plus en détail le problème lié à la sécurité, mais je me sens limitée par le temps. Un certain nombre de rapports ont été produits par le Bureau de la sécurité des transports et par l'AAR, et il y a les retombées de Lac-Mégantic et la position adoptée par le département des États-Unis en ce qui a trait à la réglementation des freins électroniques.
Le deuxième problème qui s'y rattache est l'absence de sortie d'urgence. Le fait est que le secteur de Crescent Beach est coupé du reste de la région et que la collectivité est souvent bloquée par le train. En cas d'urgence, il n'y a aucun autre moyen d'accéder à la collectivité, et, en fait, en cas de déraillement ou d'un événement de cette nature, les premiers intervenants seraient incapables d'accéder au secteur.
Les rapports produits par la Ville de Surrey soulignent que la ville voudrait qu'une modification soit apportée aux règles relatives aux passages à niveau, selon lesquelles si un autre accès est situé à moins de trois kilomètres, l'accès n'est pas considéré comme un problème de sécurité.
Concernant la position à l'égard des progrès, je soulignerais qu'une ordonnance a récemment été délivrée à la Ville de Brampton, en application de l'article 31 de la Loi sur la sécurité ferroviaire, simplement en raison des retards aux passages à niveau de cette ville. Le cas de la Ville de Surrey devrait être traité de la même manière.
La dernière question que je veux soulever est l'insuffisance de l'assurance. Depuis le 11 septembre, l'assurance a été donnée en sous-traitance. BNSF a pris les devants en Amérique du Nord en avertissant les gens que les compagnies de chemin de fer mènent leurs activités sans être protégées par une assurance suffisante. Je peux fournir plus de détails à ce sujet. Il s'agit d'une préoccupation pour Surrey.
En dernière analyse, nous demandons une inspection de la voie afin de nous assurer qu'aucun problème de sécurité ou de sûreté du fonctionnement au titre de la Loi sur la sécurité ferroviaire ne se pose; que nous avons le soutien du Comité en ce qui a trait au déplacement de la ligne au titre de la Loi sur le déplacement des lignes de chemin de fer et les croisements de chemin de fer; et qu'une enquête sur la cause des SUI sera exigée. Nous faisons remarquer qu'à BNSF, conformément aux règles de l'entreprise relatives aux freins aérodynamiques et à la conduite des trains, les employés sont tenus de signaler ces serrages à leur bureau en tant que défaillance mécanique, alors il devrait y avoir de l'information concernant la cause de ces événements.
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Merci, madame la présidente, et mesdames et messieurs les membres du Comité.
Aux fins du compte rendu, je m'appelle Orest Dachniwsky, et je suis vice-président associé et avocat conseil adjoint pour BNSF Railway Company, au bureau du siège social de l'entreprise situé à Fort Worth, au Texas. Les fonctions de mon poste comprennent la prestation de services de soutien et de conseils à notre service des opérations sur des questions liées à la conformité réglementaire et aux initiatives de sécurité.
Aujourd'hui, nos experts techniques participent aussi par vidéoconférence. Je m'excuse de la part de mes collègues qui n'ont pas pu se présenter en personne, mais des problèmes liés à l'entretien de l'aéronef sont survenus ce matin et les ont empêchés de pouvoir arriver à temps. Nous espérons que cet inconvénient n'enlèvera rien à la valeur que nous pourrions fournir au Comité. À la suite de la séance, je serai disponible pour répondre à toute question de suivi ou pour discuter de tout enjeu que nous ne pourrons peut-être pas aborder dans la période prévue durant la partie officielle de la séance.
Laissez-moi vous dire d'emblée que nous considérons notre première comparution devant le Comité permanent parlementaire des transports, de l'infrastructure et des collectivités comme un véritable honneur et un privilège. Nous vous sommes reconnaissants de nous donner cette possibilité, et nous avons hâte de vous aider à mener votre étude de la sécurité ferroviaire au Canada. De plus, nous espérons que cette occasion sera la première d'un grand nombre à venir, car nous cherchons mutuellement des occasions d'étendre notre intérêt commun à l'égard de la sécurité et de l'intendance, non seulement dans les collectivités et les provinces que sert BNSF, mais partout au Canada.
L'héritage de BNSF remonte à plus de 150 ans, à son fondateur, un cheminot canadien visionnaire nommé James J. Hill. Notre chemin de fer a été le deuxième à desservir Vancouver, en Colombie-Britannique, et ce, dès 1891. En outre, une portion de la ligne indiquée au paragraphe B de l'étude que vous menez est exploitée continuellement le long de la plage de White Rock et de la péninsule de Semiahmoo depuis 1909.
Même si BNSF n'exploite que quelque 37 kilomètres de voies ferrées en Colombie-Britannique, cette partie sert de lien stratégique important sur un itinéraire commercial entre le Canada et les États-Unis. De fait, la ligne de BNSF dans cette région est le seul itinéraire ferroviaire direct entre la Colombie-Britannique et les États-Unis; il s'agit par conséquent d'un lien essentiel de la chaîne d'approvisionnement entre les consommateurs et les industries du Canada, des États-Unis et du Mexique.
Comme la concurrence entre les ports situés le long de la côte Ouest de l'Amérique du Nord a augmenté considérablement depuis quelques années, le service offert par BNSF à la porte d'entrée du Pacifique du Canada donne à Vancouver l'avantage stratégique unique d'être le seul port de la côte Ouest desservi par trois chemins de fer de catégorie 1.
Ce tronçon joue également un rôle important au chapitre du transport ferroviaire de passagers. Il s'agit d'une voie qui dessert le service de transport de passagers Amtrak entre Seattle et Vancouver. Elle dessert également le succès emblématique en matière de service ferroviaire canadien qu'est le Rocky Mountaineer. De fait, le service de transport de passagers a toujours joué un rôle essentiel dans la colonisation de cette partie du pays et dans l'établissement d'un accès sécuritaire et fiable à des collectivités comme White Rock. Il contribue également beaucoup à façonner l'avenir de la région.
Pour ce qui est de la question de la sécurité ferroviaire en général, laissez-moi vous dire clairement que la sécurité est la première mission de notre compagnie ferroviaire et la pierre angulaire de toutes les décisions et les mesures que nous prenons. Notre culture de sécurité comprend, entre autres, une formation sur les interventions en présence de matières dangereuses offerte gratuitement à plus de 76 000 premiers intervenants depuis 1996. Au cours des trois dernières années seulement, nous avons formé 279 premiers intervenants en Colombie-Britannique.
Les inspections des voies et des ponts ont lieu à une plus grande fréquence que ce qui est exigé par Transports Canada; les lignes principales les plus achalandées sont inspectées quotidiennement, toutes les autres sections de la voie ferrée sont inspectées au moins quatre fois par semaine, et les ponts sont inspectés au moins une fois par année. De fait, les ponts de la Colombie-Britannique ont tous été inspectés durant le premier trimestre de 2016. Il importe de souligner que, dans le cadre de ces inspections, nous recherchons tout signe d'érosion possible, surtout à la suite d'événements météorologiques graves, comme les tempêtes.
Nous appliquons des dispositifs de détection sur les rails qui utilisent des rayons ultrasoniques pour détecter les défauts à l'intérieur et à l'extérieur des rails. Une voiture de contrôle de la géométrie de la voie inspecte toutes les pièces de la voie ferrée de BNSF au moins une fois par année en mesurant la surface de la voie sous charge pour vérifier l'écartement, le niveau, l'alignement et la séparation verticale des rails. Elle crée ensuite un rapport informatisé concernant tout défaut décelé, lequel est transmis directement au personnel sur le terrain, qui règle généralement le problème dans les 24 heures.
Nous avons recours à des capteurs en voie, situés à des intervalles d'au moins 40 milles le long de notre ligne, qui mesurent la signature thermique des roues qui est invisible à l'oeil humain ou des signaux auditifs imperceptibles à l'oreille humaine qui pourraient indiquer que la roue d'un wagon ne tourne pas rond. De cette manière, les capteurs permettent aux équipes ferroviaires de sortir le train à la prochaine voie d'évitement accessible et de régler les problèmes potentiels avant qu'ils ne surviennent.
Nous participons également à des programmes comme AskRail. En Colombie-Britannique, plus de 200 de nos premiers intervenants sont actuellement inscrits à ce programme.
La présidente: Il vous reste une minute.
M. Orest Dachniwsky: Oui, madame.
En conséquence de notre culture de sécurité, 99,998 % de nos trains transportant des marchandises dangereuses arrivent à leur destination sans incident.
Nous sommes également heureux de déclarer que l'état de notre matériel est extrêmement sécuritaire dans chacune des collectivités que nous desservons. Dans la ville de White Rock, BNSF a investi beaucoup d'argent dans ses installations physiques. Nous avons augmenté la sécurité en remplaçant les rails éclissés par des rails soudés et en remplaçant les ponts qui enjambent les voies maritimes de la Little Campbell et de la Serpentine. Nous avons travaillé avec la ville afin d'améliorer la sécurité publique en consacrant davantage de nos ressources à l'élaboration de politiques, et nous continuons à travailler avec la ville sur une amélioration des clôtures qui réduira le risque de blessures pour les citoyens qui traversent des zones désignées comme étant des passages à niveau autorisés.
Concernant les Semiahmoo, nous travaillons régulièrement avec eux dans le but d'améliorer les conditions de sécurité.
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Oui, nous le voudrions certainement. Merci beaucoup.
Simplement pour me présenter de nouveau: Je suis Len Garis, chef des pompiers, mais j'ai également été nommé planificateur d'urgence de la ville au titre de l'Emergency Program Act de la province de la Colombie-Britannique. Ainsi, il y a deux éléments de contacts qui sont assez importants pour nous.
Lorsque je décris Crescent Beach comme une collectivité côtière de Surrey, il est important de savoir que sa superficie est d'environ 142 acres, qu'elle compte environ 403 propriétés et qu'environ 1 250 personnes y vivent en permanence. Ces chiffres augmentent durant l'été; comme je l'ai dit, cette collectivité est une station balnéaire.
Je voudrais souligner que Crescent Beach compte deux accès routiers à partir de la plage, qui croisent la ligne ferroviaire à des passages à niveau. La voie principale longe la rue Beecher et le chemin Crescent. Comme je l'ai souligné, une carte figure dans mon document de présentation. La voie secondaire est l'avenue McBride.
En raison de leur proximité — une distance d'environ 500 mètres les sépare —, les deux points d'accès ont tendance à être bloqués par les trains qui passent. Encore une fois, la carte vous l'indiquera. Elle montre deux points d'accès proposés en tant que sorties d'urgence lors de nos conversations avec les responsables de BNSF et de la Ville.
D'un point de vue géographique, Crescent Beach est bordée par une portion d'environ 4,5 kilomètres de voie ferrée qui s'étend entre la côte de la baie Boundary et la baie Mud.
Pendant un certain temps, les résidants de Crescent Beach ont demandé que la ligne ferroviaire soit déplacée afin qu'elle soit éloignée de la côte; ils se disaient préoccupés par les marchandises dangereuses qui étaient transportées trop près de la collectivité et par l'inconvénient d'avoir de 8 à 10 blocages par jour, lesquels durent entre 6 et 10 minutes.
En décembre 2007, une défaillance mécanique a forcé BNSF à appliquer son frein d'urgence à Crescent Beach; en conséquence, tous les accès routiers ont été bloqués pendant environ deux heures.
Après cet incident, la Crescent Beach Property Owners Association a abordé le maire et le conseil afin de leur demander de prendre immédiatement des mesures pour empêcher que la collectivité soit isolée ou bloquée par ce train. Afin d'aider à dissiper cette préoccupation relative à l'accès, le Service d'incendie, la GRC et le service d'ambulance de Surrey ont travaillé avec BNSF à la création d'un document appelé le « protocole relatif aux trains en arrêt », et je crois savoir que vous allez le recevoir sous peu.
Grâce à ce protocole, si le fournisseur de services d'urgence reçoit une demande de services d'urgence de la part du public, il avise la compagnie de chemin de fer respective d'arrêter le train ou de reporter son passage. Le « protocole relatif aux trains en arrêt » prévoit également un processus à suivre en cas de blocage par un train en panne à un passage à niveau critique, comme ceux de la collectivité de Crescent Beach.
En octobre 2010, la Ville a retenu les services d'un expert-conseil en génie indépendant pour qu'il examine la question des voies d'accès d'urgence dans la collectivité de Crescent Beach, s'il advenait que les deux points d'accès soient de nouveau bloqués par le train. Dans le cadre de cette étude, un certain nombre d'options ont été envisagées, mais, au bout du compte, on a cru qu'elles seraient trop complexes et coûteuses.
En novembre 2012, peu après que le « protocole relatif aux trains en arrêt » a été mis en œuvre, une autre panne de train de BNSF a eu lieu, laquelle a bloqué l'accès à Crescent Beach. Durant cet incident, ni le « protocole relatif aux trains en arrêt » ni le règlement de Transports Canada applicable à tout train arrêté bloquant la route pendant plus de cinq minutes n'a été respecté pour assurer la circulation sans encombre des véhicules. Cet incident a entraîné l'isolement complet de la collectivité pendant 30 minutes. Une enquête menée plus tard par le coordonnateur de train de BNSF a révélé qu'il y avait eu rupture des communications.
À la suite du deuxième incident, le maire et le conseil, les responsables du programme d'urgence et la GRC de Surrey ont eu l'impression de perdre de la crédibilité aux yeux des résidants quant à leur capacité de régler ce problème de sécurité critique. Nous avions mis en place des protocoles pour tenter d'atténuer ce problème.
Au cours des années qui ont suivi, les deux routes d'accès à Crescent Beach ont été bloquées par un train de BNSF à un certain nombre d'occasions. Le 26 juin 2014, il y a eu une défaillance et un blocage pendant 45 minutes. Le 2 août suivant, à 9 h 35, une défaillance mécanique a fait en sorte qu'un train de BNSF a bloqué l'accès à la rue Beecher pendant plus de 10 minutes, et l'accès à l'avenue McBride, pendant trois heures. Le 5 janvier 2015, une coulée de boue au poteau milliaire 125.7, situé à un mille au sud de l'avenue McBride, a entraîné le blocage par un train de BNSF des deux points d'accès pendant trois heures et quatre minutes. Le 18 février 2016, un arbre tombé en travers de la voie ferrée au sud de l'avenue McBride a entraîné le blocage par un train de BNSF — encore une fois — des points d'accès pour une période de une heure et 39 minutes.
À la suite de l'incident du 5 janvier, une lettre de plainte a été envoyée à Transports Canada, qui a répondu que les données probantes étaient insuffisantes pour appuyer la plainte ou pour y donner suite.
Afin d'atténuer ce problème, la Ville de Surrey a installé des caméras en circuit fermé ainsi qu'un système de surveillance électronique, d'abord au passage à niveau du chemin Crescent et de la rue Beecher, puis à celui de la rue McBride. Le but était de recueillir des données probantes visuelles horodatées afin de pouvoir fournir à Transports Canada des documents et des preuves ainsi que d'empêcher toutes les situations d'urgence qui se produisaient dans la collectivité dont nous avions connaissance en temps réel.
Les caméras en circuit fermé surveillent et enregistrent toute la circulation ferroviaire contrevenant au règlement d'exploitation ferroviaire, et plus particulièrement à l'alinéa 103d), qui est ainsi libellé:
lorsque des véhicules routiers ou des piétons attendent pour franchir un passage à niveau public, aucune partie d’un mouvement à l’arrêt ne peut occuper pendant plus de cinq minutes une partie quelconque d’un passage à niveau public.
À la suite de l'installation des caméras en circuit fermé, l'incident du 18 février a été enregistré et fait actuellement l'objet d'une enquête.
Il importe de souligner que, du 1er avril 2011 au 31 mars 2016, 228 appels concernant des services d'urgence ont été enregistrés dans cette collectivité et que, au cours des dernières années, nous avons observé plusieurs incidents où un protocole relatif aux trains en arrêt aurait dû être appliqué, mais ne l'a pas été.
De plus, à ces occasions, il semble que BNSF contrevenait au règlement d'exploitation ferroviaire de Transports Canada. Toutefois, la Ville n'a reçu aucune indication du ministère selon laquelle des sanctions ou des conséquences auraient été appliquées dans le but d'atténuer ce problème et de tenter d'encourager l'entreprise à respecter les règles qui sont en place.
Du point de vue de la Ville de Surrey, BNSF et Transports Canada n'ont pas reconnu la gravité du fait que la collectivité de Crescent Beach se retrouve complètement isolée lorsqu'un train de BNSF bloque ces deux accès routiers.
Cette situation pose un risque élevé pour la vie des gens, si des services d'urgence étaient requis dans la collectivité de Crescent Beach.
Voilà ma déclaration. Merci.
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Sans trop entrer dans le détail de tout événement en particulier, je commencerais tout simplement par dire que nous prenons ces problèmes très au sérieux. Comme l'a mentionné Orest, ils sont relativement peu fréquents, et ils se produisent principalement à la suite d'un événement imprévisible, comme un arbre qui tombe en travers des voies ferrées ou une défaillance mécanique. Toutefois, nous reconnaissons et apprécions les préoccupations des résidants du secteur.
De fait, l'an dernier, les responsables de BNSF ont rencontré ceux de la Ville de Surrey, et ils ont offert trois solutions potentielles visant à assurer la continuité du service d'urgence en cas de blocage des passages à niveau. Ces solutions allaient du saut-de-mouton, qui est probablement la plus compliquée ainsi que la plus dispendieuse... Nous pourrions peut-être aménager un passage ferroviaire inférieur à cet endroit en particulier. Nous pourrions peut-être poster des services d'urgence des deux côtés de la voie, ou nous pourrions procéder à un genre de consolidation des talus, ce que nous ferions également de façon proactive.
Lorsque nous discutons de problèmes comme ceux-là, il faut en réalité que nous examinions la nature du problème que nous tentons de régler, puis que nous tentions d'adapter la solution à ce problème. Par exemple, lorsque les gens voient un secteur comme celui-là, ils se disent qu'un saut-de-mouton est la mesure évidente à prendre. Ce n'est peut-être pas nécessairement le cas. Un saut-de-mouton moyen peut coûter 35 millions de dollars ou plus. Peut-être que nous pourrions aménager une passerelle pour piétons au-dessus de cet endroit, qui permettrait à un véhicule d'urgence de traverser en situation d'urgence.
Nous pouvons décrire certains des protocoles de façon un peu plus précise, mais, en ce qui concerne les situations problématiques générales comme celles-ci, il s'agit d'un point précis. On tient une conversation continue à ce sujet. Je pense que nous devons trouver des moyens qui nous permettraient, en tant qu'industrie privée, en tant qu'administration locale et en tant que gouvernement fédéral, de tenter de régler certains de ces problèmes et d'aller de l'avant à cet égard.
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Avant de commencer, je veux revenir sur ce qui se produit dans votre collectivité et les manoeuvres qui ont lieu là-bas et aussi répondre à la question posée par M. Hardie au sujet du déplacement des rails et des coûts connexes.
Il faut que le Comité comprenne bien que, au titre de la Loi sur le déplacement des lignes de chemin de fer et les croisements de chemin de fer, les coûts ne sont pas totalement assumés par le gouvernement fédéral, ni les municipalités, ni les autres intervenants qu'on réussit à réunir afin de payer pour ces travaux. En effet, si on fournit à la compagnie de chemin de fer un gain d'efficience, on a le droit de récupérer ce gain sur une période de 20 ans. Par conséquent, si, grâce au déplacement d'une ligne, nous donnons à BNSF un meilleur accès aux quais de Fraser Surrey, ce temps de déplacement et l'avantage obtenu est récupérable sur une période de 20 ans.
Il s'agit d'importantes économies, et, de plus, il y a d'autres considérations liées au déplacement de rails qui font en sorte que... De tous les énoncés de politique liés à des lois que j'ai lus — dans mon rôle d'avocat —, j'ai déterminé que la Loi sur les déplacements des lignes de chemin de fer et les croisements de chemin de fer est l'un des outils les plus importants auxquels les collectivités, les provinces et le gouvernement ont accès.
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Oui, je le veux, madame la présidente. Merci.
[Français]
Mesdames et messieurs, membres du Comité, bonjour à toutes et à tous.
[Traduction]
Je m'appelle Marc Beaulieu et je suis le chef, Transport et Sécurité, de VIA Rail Canada.
[Français]
Il me fait plaisir de comparaître aujourd'hui en compagnie de notre directeur des relations avec les gouvernements et les collectivités, mon collègue M. Jacques Fauteux.
[Traduction]
Notre président et chef de la direction, M. Yves Desjardins-Siciliano m'a demandé de vous saluer et de vous exprimer ses regrets de ne pas pouvoir vous rencontrer aujourd'hui pour parler du point de vue de VIA Rail sur la sécurité ferroviaire.
Le mandat de VIA Rail est de fournir des services de transport sécuritaires, efficients, fiables et durables sur le plan de l'environnement qui répondent aux besoins de voyageurs canadiens partout au pays. Plus que tout, la sûreté et la sécurité sont les principales priorités de VIA Rail, et nous tentons toujours de nous améliorer dans ce domaine. Les 2 500 employés de VIA Rail comprennent que la sécurité est un effort d'équipe et que chacun a une responsabilité à cet égard.
[Français]
Tous les gestes posés par tous et chacun au sein de notre entreprise, que ce soit dans nos centres d'entretien, dans nos gares ou à bord de nos trains, sont guidés par cet objectif.
[Traduction]
Nos deux principales priorités dans ce domaine sont d'assurer la sécurité de nos opérations et de sensibiliser le public canadien au sujet de la sécurité et des chemins de fer.
En ce qui concerne nos opérations, nous améliorons constamment notre système de gestion de la sécurité. Le système de VIA Rail fournit un cadre qui permet d'appliquer les politiques en matière de sécurité et de respecter la Loi sur la sécurité ferroviaire et le Règlement sur le système de gestion de la sécurité ferroviaire. C'est aussi la référence en ce qui a trait à l'établissement d'objectifs et à la planification et la mesure du rendement en matière de sécurité pour mettre en oeuvre le SGS et améliorer continuellement le rendement. Nous misons sur une solide culture de sécurité.
En 2015, VIA Rail a donné suite aux recommandations découlant de la vérification du SGS de 2014 qu'a effectuée Transports Canada. Nous nous sommes conformés au Règlement sur le système de gestion de la sécurité ferroviaire — qui a été révisé et renouvelé — et avons maintenu et favorisé la forte participation de tous nos employés, et ce, avant les délais établis. De plus, nous avons mené des consultations auprès d'experts externes pour comparer nos principales pratiques en matière de SGS au sein et à l'extérieur de l'industrie, conformément à notre engagement d'aller au-delà de la simple conformité.
Comme vous pouvez le comprendre, j'en suis persuadé, les exigences professionnelles actuellement imposées aux mécaniciens de locomotive sont très importantes: on leur demande un important effort cognitif, beaucoup de mémoire et beaucoup de concentration. La plupart des mécaniciens de locomotive qui travaillent pour nous actuellement ont de nombreuses années d'expérience et une grande connaissance des trains de marchandises et de passagers. Dans notre plan de relève, nous devons assurer davantage la sécurité de nos opérations.
VIA Rail a conçu une approche novatrice pour réduire la charge de travail mentale et les risques d'erreur humaine dans le cadre de ses opérations ferroviaires. Nous avons élaboré un système GPS de suivi et de sécurité des trains, une première au Canada. Le système GPS de suivi aide les mécaniciens de locomotive en leur fournissant des avis sur des changements de limites de vitesse imminents ou des restrictions connexes et des changements imminents des règles applicables ou des repères le long du trajet. Comme vous le savez, VIA Rail exploite principalement des voies ferrées communes, qui appartiennent aux exploitants de sociétés ferroviaires.
[Français]
À titre de référence, VIA Rail est propriétaire de seulement 3 % des voies sur lesquelles nos trains voyagent, soit près de 300 kilomètres entre le Québec et l'Ontario.
[Traduction]
Le fait que nous travaillons principalement dans un environnement commun dans lequel nos trains se déplacent sur des lignes de transport de marchandises est la raison pour laquelle nous avons mis au point un système de sécurité qui peut être à la fois efficace sur notre infrastructure et celle de nos partenaires.
VIA Rail a réalisé avec succès le premier essai en direct sur rail de son système GPS de sécurité ferroviaire afin de valider les capacités de base essentielles du système, son exactitude, la précision des données GPS fournies en temps réel et sa base de données des voies ferrées dans un environnement réel. Il s'agit d'une réalisation importante, et nous poursuivons la mise au point et la mise à l'essai du système.
Je suis aussi très fier du fait que, en 2015, VIA Rail a reçu le prix de la sécurité de l'Association des chemins de fer du Canada pour son système de gestion du risque d'entreprise, qui a été conçu afin de composer de façon proactive avec les risques potentiels pour la sécurité. Le système de gestion des risques d'entreprise a été célébré parce qu'il a permis de cerner et d'évaluer des risques clés, ce qui a permis de mettre au point et d'adopter des mesures proactives pour prévenir d'éventuels incidents et mettre en oeuvre des mesures correctives.
Comme je l'ai mentionné plus tôt, VIA Rail déploie beaucoup d'efforts pour sensibiliser les Canadiens au sujet de la sécurité près des propriétés ferroviaires et des trains. Depuis de nombreuses années, VIA Rail participe à l'Opération Gareautrain en partenariat avec l'Association des chemins de fer du Canada.
En tant que membre du conseil d'administration...
Je précise d'abord que GO Transit appartient à Metrolinx. Il s'agit d'une agence de la Couronne provinciale. Metrolinx exploite UP Express, la nouvelle liaison ferroviaire dédiée à l'aéroport; GO Transit; et Presto. Mes commentaires incluront également ces autres services.
La sécurité est très importante, et pas seulement pour l'industrie, mais aussi pour les principaux acteurs du secteur, comme VIA Rail Canada, GO Transit et UP Express. Nous avons un engagement envers la sécurité. Cela fait partie de la culture de GO Transit et d'UP Express. Cet engagement sert nos clients, nos employés et entrepreneurs, et aussi les collectivités adjacentes à nos lignes ferroviaires. Nous possédons environ 80 % du réseau que nous exploitons, alors c'est une responsabilité que nous prenons très au sérieux. Nous avons heureusement une fiche de sécurité exceptionnelle depuis le lancement de notre service en 1967, et nous voulons poursuivre sur cette lancée.
Notre engagement envers la sécurité fait partie intégrante de notre charte des passagers, une initiative sans précédent que nous avons lancée il y a six ans. Nous avons établi une série de promesses claires en ce qui concerne la sécurité que nous voulons offrir à nos clients, et nous entendons les maintenir. Avec la sécurité, il n'y a aucun relâchement possible. Il faut réinvestir temps et efforts de manière constante pour que la sécurité demeure une priorité.
Enfin, nous avons un système de gestion de la sécurité en place, comme l'exige Transports Canada. Ce système est actualisé tous les ans, et nous nous assurons de remplir les engagements que cela suppose.
Pour ce qui est de notre contribution communautaire, nous menons des campagnes d'éducation et de sensibilisation. Nous allons dans les écoles. C'est très important. Il est important d'informer les enfants avant qu'ils ne s'aventurent sur les rails. Nous prenons cela très au sérieux. L'an dernier, nous avons mené un projet tout à fait unique — je crois que cela n'avait jamais été fait dans l'industrie. Nous nous sommes associés à ConnexOntario, un autre organisme provincial, et nous avons installé de la signalisation à tous nos passages à niveau, gares et ponts, pour diriger les gens en détresse psychologique vers la ligne d'aide. On nous a appris que cela avait aussi permis de sauver des vies. Nous sommes très fiers de cette initiative, et nous espérons que le reste de l'industrie en fera autant. L'ACTU et le CN nous ont déjà signifié leur intérêt, mais nous aimerions que cela se concrétise à la grandeur du Canada.
Bon nombre de nos projets sont axés sur la sécurité et le service à la clientèle, mais la sécurité passe toujours en premier, que ce soit par nos modes de changement d’équipage ou par la construction de notre équipement. Nous avons été un des premiers services à adopter l'utilisation d'enregistreurs audio-vidéo en cabine. Nous avons entrepris de remplacer notre flotte, et dès que tout aura été remplacé, nous pourrons procéder à la mise en service. Nous prévoyons que la mise en service pourra avoir lieu d'ici la fin de l'année en cours. C'est une étape très importante pour nous, et nous espérons que le reste de l'industrie va nous emboîter le pas.
Nous nous tournons également vers des pratiques d'exploitation internationales, pour voir ce qui se fait de mieux en Amérique du Nord mais aussi ailleurs, et faire un peu d'ingénierie inverse et déterminer ce qui pourrait s'appliquer à nos activités.
En ce qui concerne les marchandises dangereuses, par exemple, nous avons fait certaines recommandations au comité d'examen de la Loi sur les transports au Canada. Je ne vais pas vous les énumérer. Vous êtes probablement plusieurs à en avoir pris connaissance. Puisque notre organisation possède 80 % du réseau qu'elle exploite, nous avons l'obligation, et c'est une responsabilité assez particulière, de donner accès à nos corridors ferroviaires aux trains transportant des marchandises dangereuses. Nous avons donc eu des discussions préliminaires avec Transports Canada sur la teneur de ces obligations.
Aussi, parce que nous possédons notre réseau d'exploitation, ou à tout le moins 80 % de ce réseau, nous avons demandé à Transports Canada de réglementer notre propre réseau. Le ministère était d'avis que cela débordait de son champ de compétence, alors cette décision a bel et bien été la nôtre... et nous avons renouvelé ce contrat pour deux autres années, invitant Transports Canada à inspecter nos corridors, notre équipage, notre équipement et la servitude réelle. Nous croyons que c'est un pas dans la bonne direction. Pour nous, l'autoréglementation ne suffit pas quand il est question de sécurité. Nous pensons que c'est une bonne politique publique d'assurer des règles de sécurité élevées, et nos pratiques en font foi.
Pour nos propres corridors, nous n'attendons pas qu'on nous rappelle les normes de sécurité minimales liées aux feux clignotants, aux cloches et aux barrières. Nous appliquons en fait les normes de sécurité les plus élevées à tous nos passages à niveau.
Nous intervenons très rapidement si le réseau se désagrège. C'est très important pour nous.
L'industrie acquiesce aux limitations de vitesse. Si des problèmes touchent des rails en particulier, il est aussi important de les corriger rapidement. Évidemment, c'est ce que tente de faire l'industrie.
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En fin de compte, on atteint le niveau acceptable de sécurité par des sauts-de-mouton. La fourniture de services de voyageurs (y compris ceux de banlieue) nous oblige vraiment à séparer les automobiles du chemin de fer.
Les passages à niveau comportent un certain risque. Ce risque varie selon l'emplacement et l'angle formé avec la route, mais, en fin de compte, nous devrons en venir à cela. Le réseau GO possède à lui seul près de 200 passages à niveau, et, chaque année, nous en réduisons un peu le nombre par la construction de sauts-de-mouton. Mais nous avons besoin d'un programme de travaux à grande échelle pour équiper tout le réseau. À nos propres passages à niveau, nous investissons au maximum dans les signaux lumineux et sonores et les barrières. Que cela soit justifié ou non par les seuils fixés par Transports Canada, nous le faisons quand même, dans le sentiment du devoir accompli.
La sensibilisation est également importante. À cette fin, nous collaborons avec l'opération Gareautrain par l'entremise de l'association des compagnies de chemin de fer. C'est important de le faire. Nous faisons beaucoup d'éducation.
Il existe d'autres types d'accidents mortels. Les passages à niveau sont généralement le point d'entrée des intrus, des gens pressés de traverser la voie avant l'arrivée du train. C'est très risqué. Encore une fois, l'éducation est très importante, mais la solution se trouve dans les sauts-de-mouton.
Messieurs, je tiens à vous remercier tous les deux. Je tiens particulièrement à remercier VIA Rail de m'avoir ramenée chez moi, en sécurité, le 11 septembre, de Fredericton jusqu'en Alberta. J'aurais alors souhaité enregistrer avec un caméscope tous ceux qui n'avaient qu'un moyen, le chemin de fer, pour retourner dans l'Ouest à partir de la côte Est. Quelle expérience!
Je tiens seulement à transmettre à VIA Rail une demande de mes collègues du nord de l'Ontario, qui sont profondément peinés de la prochaine disparition du service ferroviaire, qui est souvent le seul lien qui unit leurs communautés au sud.
J'ai pris le temps de retrouver le plan d'entreprise de VIA Rail pour 2014-2018. Dans ce document très intéressant, je remarque que vous parlez beaucoup de tronçons abandonnés par leurs propriétaires. Je présume que, dans de nombreux cas, c'était des grandes lignes, le CN ou le CP. Ce que vous dites sur le peu d'empressement des grandes lignes à remettre les lignes en état, ce qui finit par obliger VIA Rail à suspendre le service, m'inquiète.
Pourriez-vous en parler et préciser le genre de mesures que le gouvernement fédéral devrait prendre pour faire pression sur les grandes lignes? Ensuite, quel genre de processus conduit à la décision finale de faire cesser le service pour cause d'insécurité de la voie?
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Sachant qu'on nous renverra le projet de loi très rapidement, pour continuer à utiliser notre temps aussi efficacement que nous l'avons fait jusqu'à présent, puis-je suggérer que les membres du Comité présentent leurs listes de témoins avant vendredi?
Je suis désolée, monsieur Fraser, vous aurez la parole bientôt.
Par ailleurs, je suggère que nous demandions au greffier d'inviter le ministre et des représentants du ministère à comparaître à la première réunion sur le projet de loi . De cette façon, si la réunion tombe un jeudi, nous aurons quand même une motion pour entamer les travaux à notre retour le 2 mai. Est-ce que tout le monde est d'accord?
Nous demanderons au greffier d'informer le ministre que nous voulons le rencontrer à la première occasion dans le cadre de notre étude du projet de loi et que les membres du Comité présenteront une liste des témoins qu'ils veulent entendre avant vendredi.
Mme Linda Duncan: Est-ce que c'est sur le budget?
La présidente: Non. C'est sur le projet de loi .
Le troisième point que je veux soulever, c'est que si nous recevons un grand nombre de témoins, devrions-nous songer à terminer les réunions plus tard — au besoin — pour pouvoir étudier le projet de loi ?
Une voix: Pourquoi pas?
Des voix: Oh, oh!
La présidente: Je pose la question au Comité.
Monsieur Fraser, je ne suis pas revenue à vous. Désolée.
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Merci, madame la présidente.
En ce qui concerne le projet de loi , permettez-moi de vous proposer de rencontrer le président du Comité de l'agriculture, puis de présenter au Comité une recommandation sur les prochaines étapes.
Deuxièmement, j'attends avec impatience qu'on examine le rapport Emerson. Je pense, pour l'avoir lu, que c'est le cas de tous. Il s'agit d'une période passionnante pour le pays, étant donné les recommandations, les discussions et le débat à venir au sujet de la suite des choses. À mon avis, il n'est pas réaliste de penser que nous aurons le temps de tout faire avant l'ajournement, en juin. Je pense qu'il est plus réaliste de fixer le délai à l'automne. La situation s'y prête. Quoi qu'il en soit, nous devrons y consacrer beaucoup de temps, comme il se doit, car il est très important de l'examiner. Personnellement, j'aimerais que cela mène à l'élaboration d'une stratégie nationale en matière de transports, et je crois que le ministre en est très conscient.
J'aimerais reprendre mes propos, madame la présidente, si vous le permettez. Je propose que vous traitiez du projet de loi lors de votre rencontre avec le président du Comité de l'agriculture, puis que vous fassiez rapport de ces discussions au Comité. Ensuite, nous pourrions examiner le rapport Emerson, fort probablement à l'automne, puis aller de l'avant.