Madame la présidente, mesdames et messieurs, je représente la Fédération canadienne des associations de techniciens d'entretien d'aéronefs, communément appelée la FCATEA, qui regroupe six associations régionales de TEA. Il s'agit d'organisations bénévoles, locales et à adhésion volontaire. Nous représentons des membres de partout au Canada.
Nos associations ont pour objectif de maintenir et d'améliorer les normes de professionnalisme du TEA et du secteur de l'entretien d'aéronefs dans son ensemble, ainsi que de faire valoir les droits et les privilèges du TEA. Nous tenons en haute estime la sécurité des personnes touchées par les professions liées à l'entretien d'aéronefs. Notre objectif est de promouvoir des pratiques sécuritaires en milieu de travail et de reconnaître que la sécurité est la pierre angulaire de l'industrie de l'aviation.
Nos associations régionales organisent de nombreux ateliers et conférences au pays dans le but d'instruire les TEA et les autres personnes du milieu, et de mettre à jour leurs connaissances. Nous offrons également du mentorat aux étudiants en entretien d'aéronefs, et nous participons à titre de conseillers aux comités consultatifs sur le programme d'entretien des aéronefs des différents collèges.
Nous sommes en première ligne pour fournir des aéronefs sécuritaires et fiables à la population. Voici quelques-unes de nos préoccupations et suggestions.
Tout d'abord, le service de Transports Canada est lent et retarde les décisions opérationnelles. Par exemple, il peut y avoir de longs délais avant d'obtenir un permis de convoyage, ou des prolongations des délais pour que les modifications des manuels de politiques de maintenance et de contrôle de la maintenance soient autorisées. Ces retards sont principalement attribuables à la diminution de l'effectif de Transports Canada. Le manque de réponses en temps opportun peut conduire certains opérateurs à ignorer les procédures établies, ce qui pourrait en contrepartie avoir des répercussions sur la sécurité. Transports Canada devrait rétablir le pouvoir décisionnel de l'industrie, tout en exerçant une surveillance constante. Il existe un système pour les délégués des ministres, qui fonctionne bien. Ce modèle de délégation pourrait être appliqué à d'autres situations préoccupantes et goulots d'étranglement.
Deuxièmement, il est important de maintenir une politique d'admission sans restriction entre Transports Canada, les organismes de maintenance agréés et les associations de TEA. Il y a toutes sortes de conférences, de symposiums et d'ateliers. Interagir avec le milieu de l'entretien constitue un bon moyen de communication. La réduction du financement accordé au personnel des bureaux régionaux de Transports Canada pour qu'il assiste à divers séminaires et conférences sur l'aviation a, et continuera d'avoir un effet préjudiciable sur la mise en œuvre des mesures de sécurité aérienne.
Troisièmeme, des programmes de formation à jour sont requis pour que les organismes de formation agréés tiennent compte des changements qui s'opèrent dans l'entretien des aéronefs, et pour qu'ils préparent les étudiants à l'obtention de leur licence. Nous vous recommandons de retirer la norme détaillée sur le programme d'étude à l'article 566.12, ainsi que les habiletés exigées à l'appendice B de l'article 566, puis de les transférer dans une circulaire d'information ou un autre document qui serait plus facile à modifier et à mettre à jour.
En quatrième lieu, il faudrait envisager de dissocier les normes et la réglementation afin qu'elles puissent être mises à jour plus rapidement. En ce moment, les changements semblent prendre jusqu'à cinq ans, ce qui est inacceptable. Transports Canada doit maintenir sa surveillance et son contrôle en tout temps, mais laisser l'industrie apporter des modifications mineures aux procédures d'entretien établies.
Afin de maintenir un haut degré de sécurité aérienne, le Canada doit pouvoir maintenir des règles comparables à celles d'autres pays, et nous devons harmoniser nos règles et nos règlements à ceux de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, ou AESA, de la Federal Aviation Administration américaine, ou FAA, et d'autres pays.
Alors que la demande de services aériens au Canada augmente annuellement de près de 5 %, le budget de Transports Canada destiné à la sécurité aérienne est sans cesse réduit. Compte tenu de ces compressions, Transports Canada doit déléguer des tâches administratives et se concentrer à améliorer son service pour les principales activités de surveillance liées à la sécurité. Nous demandons instamment à la Chambre des communes d'aider Transports Canada en augmentant le financement accordé à ce mandat crucial.
Je vous remercie de me donner l'occasion d'exprimer l'opinion des techniciens d'entretien d'aéronefs. Nous espérons être convoqués à nouveau lorsque vous examinerez l'aviation récréative et personnelle.
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Madame la présidente, mesdames et messieurs, permettez-moi de vous remercier de nous avoir donné la possibilité de vous exposer les points de vue de nos membres sur la sécurité aérienne.
L'Union canadienne des employés des transports, ou UCET, est le syndicat national de la plupart des employés à Transports Canada, au Bureau de la sécurité des transports, à l'Office des transports du Canada, et à un grand nombre d'aéroports au pays. Ces personnels incluent l'ensemble des inspecteurs et inspectrices à Transports Canada, à l'exception des inspecteurs et inspectrices pilotes dans le mode de l'aviation civile.
Nos membres jouent un rôle fort important dans tous les aspects de la sécurité aérienne, de la collecte et du classement des rapports au contrôle et à l'inspection, en passant par les services de prévention et d'urgence. En somme, ces personnels sont les yeux et les oreilles de Transports Canada, des administrations portuaires locales et des agences chargées de la sécurité aérienne dans ce pays. Ils sont fiers du travail qu'ils accomplissent pour protéger les voyageurs, mais ils n'ont pas moins des préoccupations, dont ils nous ont fait part.
Ils craignent que certaines choses ne soient pas faites, ou bien qu'elles ne soient pas faites comme elles le devraient, ou encore, que bien d'autres choses pourraient ou devraient être accomplies pour mieux assurer la sécurité des Canadiens et des Canadiennes qui voyagent par les airs. Je suis donc ici aujourd'hui devant vous pour relayer leurs voix et vous communiquer leurs idées.
Tout d'abord, je désire relever les termes que le Comité a arrêtés pour cet examen. Afin d'optimiser le temps limité qui m'est accordé, je tiens à mettre en exergue trois grandes préoccupations que nos membres ont soulevées, un peu partout au pays. Il s'agit du Système de gestion de la sécurité, ou SGS, de Transports Canada, des services de lutte contre les incendies dans les aéroports, et des rôles, responsabilités et rouages du Bureau de la sécurité des transports.
Pour ce qui est du SGS, nous croyons qu'un trop fort accent est mis sur ce système qui a transformé un grand nombre de personnels d'inspection en vérificateur ou vérificatrice de programmes. Il convient de noter que le concept du SGS repose sur le principe philosophique selon laquelle les entreprises respectaient les règles avant de passer au SGS, ce qui n'est tout simplement pas le cas pour un grand pourcentage de sociétés dans l'aviation civile.
Nous tenons à faire remarquer que lorsqu'il est question du SGS, les États-Unis adoptent une approche entièrement différente de celle du Canada, se fiant beaucoup moins au SGS pour surveiller le respect des règlements. En fait, ils font des mécanismes de protection des dénonciateurs une véritable vertu et vont même jusqu'à offrir des stimulants financiers aux dénonciateurs. Une approche semblable devrait être adoptée au Canada par la création de bureaux indépendants assurant la protection des dénonciateurs, auprès duquel les travailleurs et travailleuses de transport aérien, au sein du gouvernement comme dans le secteur privé, pourraient signaler des incidents sans craindre des représailles.
Le fait de se fier à des plans de SGS d'entreprises crée une situation où le rôle de l'inspecteur ou inspectrice consiste à vérifier les documents d'une entreprise. S'ils ou elles quittent leur bureau pour procéder à une vérification du SGS, que le ministère désigne aussi du nom d'évaluation, les exploitants aériens doivent alors recevoir un avis à cet effet. Dans certains cas, l'avis en question doit être de 10 semaines au minimum, ce délai donnant à l'exploitant concerné suffisamment de temps pour rectifier toute lacune pouvant avoir existé à la date de la vérification du SGS. Les vérifications du SGS continuent de remplacer les inspections directes et non planifiées, plutôt que d'être un palier supplémentaire de sécurité.
Les personnels d'inspection sont d'avis qu'il s'agit là d'une grave erreur. En effet, donner aux compagnies aériennes la responsabilité principale de la surveillance de la sécurité revient ni plus ni moins à mettre le loup dans la bergerie. Depuis bien longtemps déjà, l'UCET ne cesse de clamer que le SGS doit être un palier de sécurité supplémentaire, et que la fonction de vérification ou d'évaluation devrait être entièrement distincte de l'inspection directe.
Les inspecteurs et inspectrices de l'aviation civile sont des spécialistes hautement qualifiés de cette industrie, plusieurs dans les domaines de la maintenance des aéronefs, de l'ingénierie, entre autres. Malheureusement, je ne puis dire pendant encore combien de temps je serai en mesure de faire valoir ses qualifications. La situation s'est même aggravée du fait que Transports Canada recrute, par erreur, des généralistes à des postes d'inspection, mettant davantage l'accent sur des compétences non techniques telles que les communications interpersonnelles, ou encore le fait de savoir faire parti d'une équipe, plutôt que sur l'expertise, les connaissances et autres compétences liées à l'industrie. Si nous parlons de sécurité, alors il faut que les choses changent.
Je vais maintenant parler des services de lutte contre les incendies dans les aéroports. De nos jours, nombreux sont les aéroports au Canada qui ne sont pas prêts à répondre efficacement à un écrasement d'avion alors que l'intervention des services de lutte contre les incendies est essentielle dans les premières minutes qui suivent l'écrasement et que l'incendie se propage. Une telle situation s'explique par le fait que les règlements de Transports Canada ne prévoient pas de pompiers ou pompières pour sauver les passagers, ou éteindre l'incendie à l'intérieur de l'aéronef. Ainsi, en cas de malheureux accidents d'avion dans les aéroports, les conséquences sont terribles et la perte de vie bien plus élevée que nécessaire.
En outre, les règlements de Transports Canada ne reconnaissent pas plusieurs éléments du risque associé à la lutte contre un incendie à la suite d'un écrasement, notamment la configuration de l'appareil, le nombre élevé de passagers, la quantité de carburant, les besoins médicaux d'urgence, les matières dangereuses ou, encore, les menaces de terroristes.
En raison de cette politique, des centaines de milliers de passagers et de membres d'équipages affrontent inutilement des dangers sur les pistes d'un grand nombre d'aéroports, les capacités à faire face aux situations d'urgence étant bien au-dessous des normes acceptées dans le monde.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je remercie les témoins de nous livrer leurs témoignages.
Nous ne disposons pas de beaucoup de temps, mais vous avez fourni au Comité des pistes de réflexion.
Monsieur Clark, pour revenir à ce que vous disiez sur la réponse des pompiers aux urgences dans les aéroports, le portrait que vous dressez est plutôt inquiétant.
Pourriez-vous nous dire plus précisément quelles sont vos attentes?
En effet, il y a toutes sortes d'aéroports, des grands et des petits.
Que dénoncez-vous exactement?
Pour ma part, j'ai toujours cru que, dans les grands aéroports, le nombre de pompiers et d'équipes d'intervention était suffisant pour intervenir en cas d'incendie.
Pouvez-vous nous donner davantage de précisions, s'il vous plaît?
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Il s'est stabilisé. Il n'a pas évolué, mais, on observe que depuis deux ou trois ans, à plusieurs reprises, Transports Canada qui avait l'habitude de venir à nos ateliers et à nos réunions d'associations, où il pouvait s'adresser à des centaines d'ingénieurs de la maintenance des avions, a cessé, par la faute des compressions budgétaires.
Par exemple, notre ancien président de notre association de l'Atlantique a écrit, le 26 mai 2016, à M. pour se plaindre que, dans la région de l'Atlantique, où ces manifestations avaient lieu depuis 35 ans, il semblait y avoir eu compression des dépenses et que personne n'avait pu se libérer pour assister à l'atelier de l'année antérieure.
M. a répondu le 22 août, plus de trois mois plus tard. Ce délai de réponse, que ce soit dans les audits ou à l'égard des guides des politiques d'entretien des diverses sociétés aériennes, est simplement excessif. Il est trop difficile pour les entreprises de continuer de réagir de cette façon, et votre lenteur, si elle persiste, nous obligera à trouver des raccourcis pour contourner le problème.
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Merci, madame la présidente.
Bienvenue à nos deux invités.
Madame la présidente, juste avant de commencer à poser des questions à nos invités, je voulais vous faire une demande. Quand mon collègue M. Iacono agit presque à titre de témoin, en nous faisant part d'investissements importants qui auraient été faits en matière de sécurité aérienne, pourrait-il déposer un document qui nous démontre cela? Je pense que cela servirait à l'ensemble des membres du Comité.
Pour ma part, quand je regarde les budgets de 2016-2017, j'y vois plutôt des coupes de l'ordre de 7 millions de dollars, dont une partie, il est vrai, était entamée alors que le gouvernement conservateur était au pouvoir. Quand on avance des énoncés presque à titre de témoin comme il l'a fait, ce serait intéressant qu'on puisse s'appuyer sur un document.
Voilà, la demande est faite.
Monsieur Clark, votre présentation était pour le moins alarmante. Quand nous avons entrepris cette étude sur la sécurité aérienne, j'avais déjà une très longue liste de problèmes que je voulais aborder et, là, vous en rajoutez.
J'ai été particulièrement interpellé par les exemples ou les problèmes liés aux incendies dans les aéroports. Je vais essayer de lier deux questions en vous demandant si vous pouvez me donner une réponse. Quand le gouvernement accepte qu'une compagnie aérienne passe d'un agent de bord pour 40 passagers à un agent de bord pour 50 passagers, cela fait-il une différence dans le travail avec les pompiers qui doivent intervenir en cas d'accident?
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La séance du Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités reprend.
Nous poursuivons maintenant l'étude du Budget principal des dépenses et du plan Investir dans le Canada.
Le jeudi 23 février 2017, le Comité a été saisi d'un certain nombre de crédits, c'est-à-dire: le crédit 1 sous la rubrique « Administration canadienne de la sûreté du transport aérien »; le crédit 1 sous la rubrique « Office des transports du Canada »; les crédits 1, 5, 10, 15 et 20 sous la rubrique « Ministère des transports »; le crédit 1 sous la rubrique « Marine Atlantique S.C.C. »; le crédit 1 sous la rubrique « VIA Rail Canada Inc. »; les crédits 1, 5 et 10 sous la rubrique « Bureau de l'infrastructure du Canada »; le crédit 1 sous la rubrique « Autorité du pont Windsor-Détroit »; les crédits 1 et 5 sous la rubrique « PPP Canada Inc. ».
Nous sommes heureux d'accueillir l'honorable ministre des Transports Marc Garneau et ses adjoints: le sous-ministre M. Michael Keenan; le dirigeant principal des finances M. André Lapointe. Soyez les bienvenus. Nous sommes heureux de vous revoir.
Nous avons aussi le plaisir d'accueillir l'honorable ministre de l'Infrastructure et des Collectivités Amarjeet Sohi et ses adjoints: le sous-ministre M. Tremblay; M. Fortin; Mme Boileau; et les autres.
Soyez tous les bienvenus. Merci d'être ici. Comme vous le savez, nous ne disposons que d'une heure, puis, assurément, nous avons beaucoup de questions.
Je lance la discussion sur le crédit 1 sous la rubrique « Administration canadienne de la sûreté du transport aérien ».
Monsieur Garneau, vous avez cinq minutes.
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Merci, madame la présidente.
Madame la présidente, mesdames et messieurs les membres du comité, je suis heureux de comparaître devant vous pour discuter du Budget principal des dépenses.
[Français]
Je suis accompagné aujourd'hui de M. Michael Keenan, qui est sous-ministre des Transports, et de M. André Lapointe, qui est sous-ministre adjoint des Services généraux et dirigeant principal des finances.
J'aimerais prendre un moment pour vous parler d'initiatives clés que Transports Canada va mettre en oeuvre cette année.
[Traduction]
Outre les fonds prévus dans le Budget principal des dépenses, le budget de 2017 proposait des investissements dans des initiatives de transport qui procureraient des fonds supplémentaires au ministère dans les budgets des dépenses futurs. Ces initiatives permettraient d'améliorer la sécurité maritime, d'améliorer et d'élaborer de nouveaux règlements et d'appuyer les investissements dans les infrastructures de transport.
Par exemple, l'investissement de 1,5 milliard de dollars annoncé pour le plan de protection des océans représente l'investissement le plus notable jamais consacré à la protection de nos océans et de notre littoral. Ce plan national robuste permettra de les protéger contre les effets potentiels de la navigation commerciale et d'assurer la santé de nos océans pour les générations à venir.
Transports Canada collaborera étroitement avec Pêches et Océans Canada et Environnement et Changement climatique Canada à l'exécution des diverses initiatives du plan. Nous continuerons aussi à nouer des rapports et des partenariats plus solides avec les communautés indigènes et côtières.
Le budget propose aussi du financement pour permettre à Transports Canada d'élaborer des règlements pour le déploiement et l'intégration sûrs de technologies nouvelles, par exemple les véhicules autonomes et branchés ainsi que les véhicules aériens sans conducteurs.
De plus, Transports Canada recevrait du financement pour un système d'information sur les échanges commerciaux et le transport, des initiatives visant à appuyer les technologies propres et la réduction des gaz à effet de serre dans le secteur des transports ainsi qu'un fonds national des corridors commerciaux pour appuyer les investissements dans le transport commercial.
Les fonds pour ces initiatives s'ajouteront au budget de notre ministère en temps utile. Ces initiatives sont des éléments indispensables de l'application de notre plan stratégique Transports 2030, qui représente un renouvellement important de la politique des transports au service de la croissance commerciale et économique, d'un environnement plus propre et du mieux-être des Canadiens.
Le plan s'articule sur cinq thèmes. Le premier est le voyageur, pour lui offrir plus de choix, un meilleur service, des coûts moindres et de nouveaux droits du consommateur. Le deuxième est la sécurité des transports, qui vise à constituer un réseau de transport plus sûr. Le troisième est le transport écologique et innovant, qui réduit la pollution atmosphérique et s'approprie les technologies nouvelles. Le quatrième concerne les voies navigables, les côtes et le Nord pour percer des corridors maritimes à l'avant-garde mondiale et améliorer les infrastructures de transport dans le Nord; enfin, le cinquième est celui des corridors commerciaux conduisant aux marchés mondiaux, afin d'améliorer notre système de transport pour acheminer les produits jusqu'aux marchés et stimuler l'économie canadienne.
Dans les semaines et mois à venir, je dévoilerai d'autres éléments clés du plan Transports 2030. J'espère que vous avez reçu le sous-main que je vous destinais pour vous informer et vous aider à situer les diverses initiatives en fonction de leurs thèmes. J'ai hâte de discuter de l'évolution de l'exécution du plan.
Merci, madame la présidente.
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Merci beaucoup, madame la présidente.
J’ai un peu mal à la gorge, alors j’espère que vous pourrez me comprendre.
On m’a demandé de venir vous parler aujourd’hui du Budget principal des dépenses d’Infrastructure Canada, et de ce que mon ministère fait pour remplir les engagements qu’a pris le gouvernement d’investir dans les collectivités canadiennes dans le cadre de son plan d’infrastructure à long terme, Investir dans le Canada.
Madame la présidente, vous avez présenté certains membres de mon personnel. Je suis aussi accompagnée de Glenn Campbell, directeur exécutif du Bureau de transition pour la Banque de l’infrastructure du Canada, ainsi que de mon secrétaire parlementaire, Marc Miller.
Chers collègues, le gouvernement du Canada a un plan ambitieux et une vision pour le financement des infrastructures au Canada.
Nous avons réalisé des progrès considérables dans la mise en oeuvre des projets. Depuis novembre 2015, nous avons approuvé plus de 2 200 projets partout au pays, pour une valeur totale de plus de 20 milliards de dollars. Ces projets sont en cours de mise en oeuvre dans les petites et les grandes collectivités du pays.
Ces investissements entraînent des répercussions réelles et concrètes dans les collectivités du Canada. Cela signifie que 864 projets de transport en commun ont été approuvés jusqu’à maintenant, ce qui comprend plus de 200 projets qui rendront le transport en commun plus accessible pour les personnes handicapées. Grâce aux investissements effectués, on agrandira 132 réseaux de transport en commun partout au pays et on aidera les collectivités à faire l’acquisition de plus de 1 000 nouveaux autobus, en plus d’apporter diverses autres améliorations. Ensemble, ces investissements permettront d’offrir un service plus rapide et plus fiable, tout en contribuant à la réduction de la congestion routière et de la pollution.
On a approuvé 908 projets aux termes du Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées jusqu’à maintenant. Grâce à ces investissements, on améliorera l’accès à l’eau potable de qualité pour les Canadiens et on réduira la pollution dans nos lacs et nos rivières.
Plus de 2 000 projets de modernisation ou de rénovation des logements sociaux ont été approuvés jusqu’à maintenant, ce qui contribue à l’amélioration de l’efficacité énergétique et de l’accès efficace à l’eau dans près de 90 000 logements sociaux existants.
On améliore 182 installations liées aux arts et au patrimoine dans 109 collectivités.
On a construit, rénové ou prévu près de 6 000 logements dans des réserves, en plus de réaliser 125 autres projets visant la construction et l’amélioration d’écoles.
On a entrepris 251 projets au titre du Fonds d’investissement pour les établissements postsecondaires en vue d'améliorer et de moderniser les installations de recherche et de commercialisation dans les campus du Canada.
Avec le Budget 2017, nous avons officialisé les engagements que nous avions pris dans l’Énoncé économique de l’automne. Le budget a précisé comment nous allons investir plus de 180 milliards de dollars de financement fédéral sur 12 ans. Il a montré comment ces investissements stimuleront la croissance économique à long terme, aideront à bâtir des collectivités durables et inclusives, et appuieront une économie verte à faibles émissions de carbone.
Notre plan met l’accent sur cinq secteurs clés: le transport en commun; les infrastructures vertes; les infrastructures sociales; l’infrastructure du commerce et du transport; et l’infrastructure des collectivités rurales et nordiques. Il comprend aussi deux nouvelles initiatives: le Défi des villes intelligentes et la Banque de l’infrastructure du Canada.
La Banque de l’infrastructure du Canada sera chargée d’investir au moins 35 milliards de dollars sur 11 ans au moyen de prêts, de garanties de prêts et de participations au capital, de même qu’en attirant des capitaux du secteur privé pour les infrastructures publiques. Les fonds de la banque s’ajouteront à l’engagement que nous avons pris de doubler le financement destiné aux infrastructures. Et surtout, ils représentent un nouveau moyen d’aider nos partenaires de financement à répondre à leurs besoins pressants en matière d’infrastructure.
La deuxième initiative que j’ai mentionnée est celle du Défi des villes intelligentes.
Il est crucial que nos collectivités excellent, qu’elles répondent aux besoins des citoyens et qu’elles soient en mesure de s’adapter aux défis de plus en plus complexes auxquels elles sont confrontées. Les villes intelligentes y parviendront en établissant de meilleurs liens avec leurs citoyens, en s’appuyant sur des données pour prendre des décisions qui ont des répercussions sur la qualité de vie, en aidant à stimuler et à attirer l’innovation, de même qu’en favorisant des changements positifs dans nos collectivités au moyen de l’inclusion sociale.
On a annoncé, dans le Budget 2017, 300 millions de dollars pour le Défi des villes intelligentes, afin d’encourager les villes à adopter des approches nouvelles et novatrices en matière d’aménagement urbain, et ce, en mettant l’accent sur des solutions novatrices, mesurables et axées sur les résultats. Et surtout, on le mettra en oeuvre en partenariat avec l’ensemble des secteurs de la société canadienne, tout en s’appuyant sur les expériences similaires vécues aux États-Unis, en Inde et dans d’autres pays. Nous communiquerons plus de détails sur le Défi des villes intelligentes au cours des semaines et des mois à venir.
J’aimerais maintenant parler du Budget principal des dépenses du Ministère et expliquer brièvement la façon dont notre financement est versé à nos partenaires.
Les autorisations totales d’Infrastructure Canada pour le nouvel exercice s’élèvent à 7 milliards de dollars, soit 3,1 milliards de dollars de plus que la somme demandée l’an dernier. Il importe de souligner que les autorisations figurant dans le Budget principal des dépenses n’incluent pas le financement pour la prochaine phase de nos programmes, mais qu’elles incluent près 2,7 milliards de dollars de fonds de contribution pour le Fonds pour l’infrastructure de transport en commun et le Fonds pour l’eau potable et le traitement des eaux usées, dans le cadre desquels nous avons, à ce jour, annoncé plus de 1 760 projets.
À l’occasion de ma dernière allocution devant ce comité, certains d’entre vous ont soulevé des préoccupations au sujet du versement des fonds pour des projets partout au pays. Il importe cependant de souligner que le versement des fonds d’Infrastructure Canada suit le rythme auquel les partenaires soumettent leurs demandes de remboursement. Bien que la plupart des partenaires soumettent des demandes tout au long de la durée de vie du projet, d’autres attendent la fin de la construction. Lorsque les projets sont approuvés, on offre des fonds pour effectuer des remboursements même si les projets sont retardés ou si les fonds ne sont pas dépensés comme prévu.
Dans le cadre du Budget 2017, le gouvernement du Canada montre comment il appuiera les collectivités canadiennes dans les années à venir. Infrastructure Canada a beaucoup de travail devant lui. Nous sommes prêts à l'entreprendre et à aider d’autres collectivités à construire l’infrastructure dont elles ont besoin.
Merci, madame la présidente.
Je vous remercie également pour le tableau que vous nous avez remis ce matin. Pour quelqu'un de visuel comme moi, cette synthèse est fort appréciée.
En ce qui a trait au projet de train grande fréquence de Via Rail, dont nous avons discuté plusieurs fois, il me semble qu'il aurait tout à fait sa place dans la section intitulée « Le transport écologique et innovateur ». Malheureusement, ni dans le libellé ni dans les mesures, et encore moins dans les budgets, je ne trouve de place pour un projet de ce genre.
Or il me semble que, dans ce cas, il faut agir assez rapidement pour s'assurer notamment que le projet du REM, à Montréal, et le projet de train grande fréquence de Via Rail peuvent arrimer leur développement. Vous connaissez la situation problématique entourant le tunnel du mont Royal.
J'aimerais savoir si je peux m'attendre à ce que ce projet se retrouve dans cette section ou dans une autre.
Par ailleurs, vous serait-il possible de déposer auprès du greffier du Comité les études qui vous permettent de prendre une décision sur le projet de Via Rail?
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Merci beaucoup, madame la présidente.
Je tiens à vous remercier d’être venus participer à notre séance d’aujourd’hui.
On dit que « La culture ne fait qu’une bouchée de la stratégie ». Je ne sais pas si vous connaissez ce dicton. Il semble particulièrement vrai, compte tenu des engagements actuels du gouvernement et de sa capacité à les remplir. Je suppose qu’on a encore beaucoup à apprendre au sujet de la résultologie. J’imagine que, compte tenu du gourou de la résultologie que vous avez retenu pour vous aider, nos nombreux ministres estiment que c’est une bonne chose qu’un marché de deux ans ait été négocié, avec la possibilité de le prolonger d’une année.
Je souhaite parler du plan qui est devant moi. Je crois qu’il est très audacieux. Je constate qu’il se poursuit jusqu’en 2030. Vous savez, je crois que, toutes choses étant égales par ailleurs, le rang, l’ordre et les priorités rendent les choses légèrement plus claires.
Notre comité a entrepris un certain nombre d’études sur la sécurité ferroviaire, sur la Loi sur la protection de la navigation. Nous menons en ce moment une étude sur la sécurité aérienne. Je pense que l’une des principales priorités de Transports Canada serait probablement d’avoir un système de transport sécuritaire et fiable.
Après avoir formulé ces observations, j’aimerais entendre vos commentaires, ministre Garneau.
Croyez-vous que le budget dont vous disposez aujourd’hui, qui est considérablement moins élevé que celui de 2015-2016, vous fournit les ressources dont vous avez besoin non seulement pour vous acquitter de vos obligations actuelles, mais aussi pour réaliser la vision que vous avez présentée?
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Eh bien, vous pouvez utiliser votre intervention actuelle, ce que vous avez fait maintenant. Je vous suis reconnaissante de vos observations. Nous allons maintenant aller de l'avant.
Je vous remercie tous encore une fois. Je vous suis reconnaissante de votre présence.
Conformément à l'article 81(4) du Règlement, le Comité procédera maintenant au vote sur le Budget principal des dépenses pour l'exercice se terminant le 31 mars 2018, excluant le budget provisoire que la Chambre a adopté le 21 mars 2017.
Pour le ministère des Transports, il s'agit du crédit 1 sous la rubrique Administration canadienne de la sûreté du transport aérien, du crédit 1 sous la rubrique Office des transports du Canada, des crédits 1, 5, 10, 15 et 20 sous la rubrique Ministère des Transports, du crédit 1 sous la rubrique Marine Atlantique S.C.C., du crédit 1 sous la rubrique La Société des ponts fédéraux Limitée, et du crédit 1 sous la rubrique VIA Rail Canada Inc.
Pour le ministère de l'Infrastructure, il s'agit des crédits 1, 5, et 10 sous la rubrique Bureau de l'infrastructure du Canada, des crédits 1 et 5 sous la rubrique PPP Canada Inc., du crédit 1 sous la rubrique Les Ponts Jacques-Cartier et Champlain Inc., et du crédit 1 sous la rubrique Autorité du Pont Windsor-Détroit.
Ai-je le consentement unanime des membres pour gérer tous les votes en une seule motion?
Des voix : D'accord.
La présidente : Je vais gérer tous les votes en une seule motion.
ADMINISTRATION CANADIENNE DE LA SÛRETÉ DU TRANSPORT AÉRIEN
ç
Crédit 1—Paiements à l'Administration pour les dépenses de fonctionnement et les dépenses en capital..........584 584 214 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
OFFICE DES TRANSPORTS DU CANADA
ç
Crédit 1—Dépenses du programme..........27 714 765 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........596 606 256 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........138 591 900 $
ç
Crédit 10—Subventions et contributions—Portes d'entrée et corridors..........113 975 543 $
ç
Crédit 15—Subventions et contributions—Infrastructures de transport..........185 061 604 $
ç
Crédit 20—Subventions et contributions—Autre..........37 739 369 $
(Les crédits 1, 5, 10, 15 et 20 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Paiements à la société..........76 545 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
BUREAU DE L'INFRASTRUCTURE DU CANADA
ç
Crédit 1—Dépenses de fonctionnement..........126 917 348 $
ç
Crédit 5—Dépenses en capital..........523 659 656 $
ç
Crédit 10—Contributions..........4 282 963 173 $
(Les crédits 1, 5 et 10 sont adoptés avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Paiements à la société pour les dépenses de fonctionnement..........11 800 000 $
ç
Crédit 5—Paiements à la société pour les investissements du Fonds PPP Canada..........267 700 000 $
(Les crédits 1 et 5 sont adoptés avec dissidence.)
LA SOCIÉTÉ DES PONTS FÉDÉRAUX LIMITÉE
ç
Crédit 1—Paiements à la Société..........22 885 386 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
LES PONTS JACQUES-CARTIER ET CHAMPLAIN INC.
ç
Crédit 1—Paiements à la société..........331 777 000 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
ç
Crédit 1—Paiements à la société..........221 004 897 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
AUTORITÉ DU PONT WINDSOR-DÉTROIT
ç
Crédit 1—Paiements à l'Autorité..........258 916 050 $
(Le crédit 1 est adopté avec dissidence.)
La présidente : Puis-je faire rapport de l'adoption de ces crédits à la Chambre?
Des voix : D'accord.
La présidente : Nous avons terminé. Personne n'a émis d'objections, et nous avons réussi à terminer le travail.
Monsieur, il fallait que je prévoie suffisamment de temps au cas où nous aurions émis des objections et été forcés de mettre tous les crédits aux voix un par un.
Merci beaucoup. La prochaine séance aura lieu jeudi.