:
Je lui demanderai de comparaître dès notre première séance, si cela est possible, pour pouvoir donner suite à la demande de M. Rayes. D'accord, merci.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins.
Nous accueillons M. Rudy Kellar, vice-président directeur, Prestation des services, à NAV CANADA. Comparaissent également par vidéoconférence depuis Toronto, M. Hugh Liu, professeur, et M. Kamran Behdinan, également professeur.
Bienvenue messieurs. Désolée pour le retard, mais nous sommes très heureux de vous recevoir aujourd'hui.
Monsieur Kellar, voulez-vous débuter? Vous pouvez aussi nous présenter le collègue qui vous accompagne.
:
Merci beaucoup, madame la présidente et mesdames et messieurs les membres du comité.
Tel qu'indiqué, je m'appelle Rudy Kellar. Je suis accompagné aujourd'hui de mon collègue Brian Guimond, gestionnaire des opérations militaires et des systèmes d'aéronef sans pilote. Merci d'avoir invité NAV CANADA à venir s'adresser au comité dans le cadre de son étude de la réglementation régissant les véhicules aériens sans pilote. Comme il s'agit d'un enjeu important à nos yeux, nous avons été ravis d'apprendre que le comité allait se pencher sur la question.
Pour ceux qui l'ignoreraient, NAV CANADA est une entreprise privée qui, depuis 20 ans, possède et exploite le système de navigation aérienne civile du Canada. Dans le cadre de notre mandat, nous fournissons des services relatifs à la circulation aérienne, y compris des services consultatifs et de contrôle aérien, ainsi que des services connexes aux pilotes manoeuvrant dans l'espace aérien canadien et dans l'espace aérien international délégué au Canada. Nous disposons des radars et des autres technologies qui nous permettent de surveiller le ciel ainsi que les aides à la navigation utilisées par les pilotes dans notre espace aérien.
Nous sommes fiers d'avoir pu contribuer à améliorer la sécurité et l'efficacité des opérations dans le ciel canadien ainsi qu'à réduire les délais pour les passagers. Une loi du Parlement nous confère le droit et la responsabilité de planifier et d'assurer la gestion de l'espace aérien canadien. Transports Canada conserve toutefois le pouvoir de nous imposer des règlements en matière de sécurité, tout comme le ministère le fait pour les compagnies aériennes et les aéroports.
Comme les membres du Comité ont pu l'entendre au cours des dernières semaines, l'industrie des drones est en plein essor et cette technologie offre des possibilités d'application fort intéressantes. Cependant, il est primordial que cet essor puisse se poursuivre d'une manière qui ne compromet pas la sécurité des gens qui utilisent le transport aérien, qui souhaitent faire voler des drones ou qui se trouvent au sol.
Les représentants de NAV CANADA ont participé activement aux travaux du Conseil consultatif sur la réglementation aérienne canadienne (CCRAC) qui visaient à améliorer le cadre réglementaire canadien régissant l'exploitation des véhicules aériens sans pilote. Nous avons également pris part aux travaux du groupe d'experts sur les systèmes d'aéronef télépiloté de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) qui visaient à élaborer des normes réglementaires internationales et des pratiques exemplaires à l'intention des États.
Au Canada, on divise l'espace aérien en sept classes, de A à G, mais on peut dire de manière générale qu'il y a les espaces contrôlés et les espaces non contrôlés. Au quotidien, l'exploitation commerciale de drones dans les espaces non contrôlés est approuvée par Transports Canada lorsqu'elle ne satisfait pas aux critères d'exemption applicables aux exigences d'approbation. Lorsque Transports Canada émet un certificat d'opérations aériennes spécialisées (COAS) pour autoriser l'exploitation de drones dans un espace aérien contrôlé, l'exploitant est tenu de coordonner ses opérations avec NAV CANADA. L'exploitant doit alors communiquer avec l'une de nos installations de contrôle de la circulation aérienne afin de régler les détails concernant ses opérations, de telle sorte que nous soyons au fait du moment et de l'endroit où elles auront lieu. Cette coordination nous permet d'évaluer les risques associés aux opérations proposées et d'imposer au besoin des restrictions, comme une altitude maximale, une plage horaire d'exploitation ainsi que des exigences en matière de communication, en déterminant notamment s'il est nécessaire d'émettre un avis aux navigateurs aériens.
Règle générale, le travail du contrôleur de la circulation aérienne consiste à utiliser la technologie de surveillance pour savoir où se trouvent tous les aéronefs dans les espaces aériens contrôlés et pour donner des instructions de contrôle pour les changements d'altitude ou de cap en communiquant avec le pilote par l'intermédiaire du système radio ou par liaison de données. Toutes les instructions de contrôle sont conçues pour que les aéronefs restent dans leurs espaces aériens respectifs et puissent circuler de manière efficace et sécuritaire.
Nous offrons des services consultatifs sur la circulation dans des espaces aériens moins achalandés au Canada. Il s'agit essentiellement de s'assurer que les pilotes savent où se trouvent les autres aéronefs dans le secteur et quelles sont leurs intentions. Dans ce cas, il incombe au pilote de voir et d'éviter les autres aéronefs une fois qu'il a reçu ces renseignements.
L'intégration des drones dans l'espace aérien national pose des défis particuliers pour la gestion de la circulation aérienne, maintenant et à l'avenir. Les contrôleurs ne peuvent pas voir les drones sur nos écrans radars, puisque la vaste majorité d'entre eux ne sont pas équipés de transpondeurs et sont physiquement trop petits pour être détectés.
Dans les rares cas où un véhicule aérien sans pilote est assez gros ou assez rapproché pour être détecté par un radar primaire, la cible sur l'écran radar a la même apparence qu'un oiseau et n'émet pas de radiofréquences détectables par le contrôle de la circulation aérienne. Ainsi, il est impossible de transmettre des instructions à l'opérateur.
Je crois que le Comité a pu entendre au cours des dernières semaines de nombreux commentaires au sujet de l'évolution technologique et des possibilités qui s'offrent à nous pour l'avenir. Pour l'instant, en l'absence d'une technologie visant à détecter et à éviter les drones, il est impossible de les intégrer complètement à l'espace aérien contrôlé. C'est la raison pour laquelle une approche d'intégration séparée est adoptée pour assurer la sécurité des vols.
Le Comité a aussi entendu parler du potentiel de la technologie de surveillance dépendante automatique en mode diffusion (ADS-B) qui permet aux drones et aux pilotes de se voir et de s'éviter. NAV CANADA est un chef de file mondial dans le déploiement de cette technologie. Nous avons été parmi les premiers à l'utiliser avec un système de navigation aérienne lorsque nous l'avons déployée tout le long de la côte de la baie d'Hudson en 2009 pour combler des lacunes au niveau de la couverture radar. Nous l'avons ensuite déployée sur la côte nord-est de l'île de Baffin. Nous sommes le principal partenaire d'un projet conjoint visant à lancer des capteurs ADS-B dans l'espace grâce à une constellation de 66 satellites pour fournir, pour la première fois, une couverture de surveillance mondiale de la circulation aérienne fonctionnant à l'aide du système ADS-B et de satellites en orbite basse.
Il est important de reconnaître qu'il existe deux types très différents d'applications de l'ADS-B. Il y a l'ADS-B réception et l'ADS-B émission. L'ADS-B émission permet aux aéronefs de diffuser des renseignements sur leur position deux fois par seconde. Nous avons des récepteurs tout le long de la baie d'Hudson et dans la partie nord-est du Canada pour capter ces données de telle sorte que nos contrôleurs puissent savoir en tout temps où se situent les différents aéronefs. Pour sa part, l'ADS-B réception est la technologie qui permet au pilote dans le poste de pilotage ou à l'opérateur du drone de voir sur son propre écran ressemblant à un radar les autres aéronefs pourvus d'un système ADS-B qui sont à proximité et de prendre les mesures appropriées.
L'utilisation du système ADS-B a augmenté et tous les aéronefs des États-Unis devront en être équipés d'ici 2020, mais cela n'est vrai que pour le système ADS-B émission qui permet uniquement la diffusion de renseignements. Aucune administration dans le monde n'a imposé une exigence visant à rendre obligatoire l'installation du système ADS-B réception dans les aéronefs et la proportion d'aéronefs qui en sont dotés est encore très basse, d'autant plus que c'est un équipement très onéreux.
Il serait donc incorrect de présumer que le système ADS-B sera en mesure d'offrir une capacité de détection et d'évitement à court terme qui atténuera les risques liés aux activités de véhicules aériens sans pilote au-delà de la visibilité directe. Nous privilégions des recherches plus approfondies sur l'ajout aux aéronefs d'un système ADS-B émission qui serait relié à l'équipement anticollision de l'industrie déjà utilisé par la majorité des aéronefs commerciaux. Cela est particulièrement important dans l'espace aérien terminal autour des aéroports.
Lorsqu'un pilote voit un drone durant un vol, il le signale aux contrôleurs de la circulation aérienne de NAV CANADA et aux spécialistes de l'information de vol. Ces rapports sont ensuite envoyés à Transports Canada par l'entremise du Système de compte rendu quotidien des événements de l'aviation civile (SCRQEAC). Il y a eu 182 rapports semblables sur des rencontres avec un véhicule aérien sans pilote l'an dernier, soit 72 de plus que l'année précédente, et on prévoit que ce nombre continuera de grimper. La majorité des rencontres ont eu lieu près des centres-villes de Vancouver, Toronto et Montréal.
NAV CANADA est membre du groupe de travail sur la conception du programme des systèmes de véhicules aériens non habités du CCRAC. En août 2015, nous avons soumis nos observations à Transports Canada au sujet des modifications réglementaires proposées pour orienter les activités des drones de moins de 25 kilogrammes au-delà de la visibilité directe. Nous avons demandé des exigences plus rigoureuses en ce qui touche notamment à l'enregistrement, à la sensibilisation et à la formation des opérateurs ainsi qu'à la délivrance de licences de même que pour les exigences relatives à l'âge minimal et, surtout, à la distance minimale par rapport aux aérodromes.
À long terme, nous croyons qu'il faut examiner le rôle que pourrait jouer la technologie ADS-B et envisager de créer des exigences relatives à l'équipement ADS-B dans certains espaces aériens canadiens, et ce, autant pour les aéronefs pilotés que sans pilote. Le gouvernement devrait en outre collaborer avec les fabricants de drones aux fins de la mise en oeuvre de systèmes de géoblocage pour empêcher les véhicules sans pilote de s'approcher des espaces aériens contrôlés et de dépasser certaines altitudes.
Entre temps, nous croyons qu'il faut absolument clarifier la loi dès maintenant et renforcer les capacités en matière d'application de cette loi pour permettre aux organismes responsables d'intervenir en temps réel en cas d'infractions à la Loi sur l'aéronautique liées à l'utilisation de drones. À l'heure actuelle, la GRC est la seule instance qui bénéficie de pouvoirs délégués pour agir en cas d'infractions à la Loi sur l'aéronautique. Les services de police des provinces et des municipalités n'ont pas le pouvoir d'appliquer la loi pour de telles infractions, mais on leur demande tout de même d'intervenir.
Merci beaucoup. Je me ferai un plaisir de répondre à toutes vos questions.
:
Bonjour à tous. Je vous remercie de m'avoir invité à comparaître devant le Comité.
Je m'appelle Hugh Liu et je suis professeur à l'Institut des études aérospatiales de l'Université de Toronto. Mes recherches ont surtout porté sur les systèmes d'aéronef et les mécanismes de contrôle. Pour ce qui est plus particulièrement des véhicules aériens sans pilote, j'ai participé à des projets visant la conception de systèmes autonomes télécommandés pour le vol en formation et le contrôle collectif d'un groupe de drones.
Nous cherchons à accroître la portée, l'adaptabilité et la flexibilité des drones en les faisant voler en groupe. À titre d'exemple, nous avons mené des recherches concluantes sur l'utilisation des drones pour la surveillance des incendies de forêt en collaboration avec le ministère ontarien des Ressources naturelles. Des essais en vol nous ont permis d'en faire la démonstration. Nous collaborons en outre avec des spécialistes de la biologie et de la géographie pour l'inspection des milieux humides. Nous avons donc pu constater que les drones ont un potentiel énorme dans ce marché émergent.
Par ailleurs, je suis le chercheur principal pour un projet de recherche et de formation sur les véhicules aériens inhabités dans le cadre du Programme de formation orienté vers la nouveauté, la collaboration et l'expérience en recherche (FONCER). Ce projet a obtenu du financement du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) en 2015. Je suis ainsi devenu directeur du centre de recherche et de formation en robotique aérienne de l'Université de Toronto.
Ce programme s'intéressant tout particulièrement aux drones s'inscrit dans le volet industriel. Il offre à nos étudiants, surtout aux cycles supérieurs, une occasion unique de recherche et de formation leur permettant d'acquérir des compétences en recherche multidisciplinaire, en entrepreneuriat et en leadership. Ces compétences permettront aux entreprises canadiennes du secteur de l'aérospatiale de connaître un avenir prospère dans ce domaine.
Nous avons mis sur pied aux fins de ce programme une équipe regroupant 11 membres du corps enseignant de trois universités. Nous pouvons ainsi bénéficier de l'expertise unique de chacun d'eux dans tous les secteurs scientifiques et technologiques pertinents.
La formation en recherche stratégique concernant les véhicules aériens sans pilote permettra de créer un nouveau programme interdisciplinaire qui ira directement dans le sens des priorités canadiennes en matière de recherche sur les technologies de l'information et des communications ainsi que de ressources naturelles. Nous estimons que les drones offrent d'excellentes perspectives d'application aussi diverses que la surveillance des ressources naturelles, l'inspection des infrastructures, l'agriculture et l'exploration minière, entre autres. C'est le secteur le plus dynamique de notre industrie aérospatiale comme en témoigne sa croissance très rapide.
Ce n'est pas d'hier que le Canada est un chef de file en matière d'aviation. Nous espérons certes pouvoir apporter notre contribution en tant qu'universitaires pour aider les différentes industries et collectivités canadiennes à se donner une stratégie pour ce secteur émergent de manière à servir au mieux les intérêts de notre pays et à maintenir notre avantage concurrentiel.
Pour ce qui est de la réglementation des véhicules sans pilote, il importe de garantir le maintien des politiques et des procédures rigoureuses du secteur de l'aviation pour assurer la sécurité tout en gardant l'esprit suffisamment ouvert pour explorer les applications commerciales de ces appareils et les questions particulières qui concernent leur utilisation.
Il faut donc bien cerner les différentes exigences liées à l'emploi de drones à des fins commerciales et comme produits de consommation de manière à pouvoir établir des politiques et des lignes directrices distinctes en conséquence.
Je vous remercie.
:
Bonjour à vous madame la présidente ainsi qu'à tous les membres du Comité. Merci beaucoup de m'avoir invité.
Bien que les véhicules aériens sans pilote et la réglementation applicable ne fassent pas partie de mes domaines de spécialité, je suis ravi de pouvoir contribuer à cette importante étude. Je peux brièvement vous dire que je suis professeur de génie mécanique et industriel à l'Université de Toronto. Je suis titulaire de la chaire pour l'institut de conception et d'innovation multidisciplinaire de notre faculté. Je travaillais auparavant à l'Université Ryerson où j'ai fondé la chaire du département de génie aérospatial en plus d'être le directeur fondateur du programme de conception et d'innovation en aérospatiale. Il y a donc un certain temps déjà que je travaille dans le secteur de la recherche et des programmes liés à ce domaine d'activité.
À l'Université de Toronto, nous travaillons beaucoup actuellement en partenariat avec des entreprises aérospatiales, y compris Bombardier et Pratt & Whitney. Mes recherches portent sur les structures légères pouvant être utilisées dans les domaines de l'aérospatiale et de l'automobile.
Pour ce qui est des véhicules aériens sans pilote, j'ai eu la chance de pouvoir collaborer avec Drone Delivery Canada, une nouvelle entreprise. Nous avons déjà pu réaliser quelques projets conjoints. Dans le cadre de l'un de ces projets qui a été mené récemment, nous avons mis à l'essai l'utilisation de drones pour la livraison de charges utiles.
De manière générale, la certification revêt une importance capitale, car elle favorise l'utilisation sécuritaire des aéronefs, y compris ceux sans pilote. J'ai jeté un coup d'oeil sur ce qui se fait déjà en matière de réglementation — et je crois d'ailleurs que de nouvelles dispositions entreront en vigueur sous peu — pour régir l'utilisation des drones dans notre espace aérien, un phénomène qui a cours depuis quelques années déjà. J'estime que cette réglementation est très importante pour assurer d'une manière générale l'utilisation sécuritaire des véhicules aériens sans pilote.
J'appuie sans réserve tous les règlements qui visent à assurer la sécurité et la navigabilité des aéronefs, y compris les drones.
Merci beaucoup.
:
Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins d'être parmi nous et de nous éclairer sur ce dossier, qui est assez important. En effet, comme nous le savons, une importante transformation de l'industrie aérienne s'amorce. Je suis heureux que les gens de NAV CANADA soient présents aujourd'hui.
Pour le système d'aviation, vous êtes un peu la carte du ciel, en ce sens que vous vous assurez qu'il n'y a pas de conflit entre les routes aériennes. J'aimerais revenir rapidement sur les systèmes dont vous avez parlé. Je ne suis ni un technologue ni un ingénieur. Vous avez parlé de systèmes qui, semble-t-il, sont très dispendieux, soit les fameux systèmes ADS-B.
Selon vous et d'après ce que vous connaissez du marché, les manufacturiers pourraient-ils, à très court terme, intégrer des systèmes de géolocalisation qui seraient utiles pour les autres utilisateurs, les pilotes aériens et NAV CANADA?
La technologie est-elle maintenant à un niveau acceptable, de sorte que le développement de cette nouvelle industrie ne sera pas entravé?
:
Merci, madame la présidente.
Messieurs, merci et bienvenue. Je vais profiter de vos connaissances pour tenter de parfaire les miennes.
Premièrement, vous avez tous parlé de l'aspect sécuritaire de l'utilisation des drones, qu'ils soient récréatifs ou commerciaux. La première question que j'aurais envie de vous poser à tous est celle-ci: dans la prochaine étape que nous allons franchir, croyez-vous à l'autoréglementation des compagnies productrices de ces drones?
Au cours des dernières années, on a vu une tendance vers l'autoréglementation, particulièrement dans le domaine des transports. Selon vous, dans le domaine des drones, l'autoréglementation pourrait-elle fonctionner ou faudrait-il que ce soit une responsabilité gouvernementale?
Peut-être pouvez-vous répondre à ma question dans le même ordre que celui de vos présentations.
:
Merci, madame la présidente.
Je veux de nouveau remercier les témoins d'être parmi nous et de nous informer sur les véhicules aériens sans pilote, ou UAV.
Monsieur Kellar, vous avez mentionné dans votre exposé qu'on divisait l'espace aérien en sept classes, au Canada. De façon générale, on peut dire qu'il y a des espaces contrôlés et des espaces non contrôlés.
Par ailleurs, mon collègue a dit plus tôt qu'il y avait quatre catégories d'UAV. En quoi cela touche-t-il les sept classes?
Pour pouvoir mettre en vigueur la réglementation, devrait-on prendre en considération les sept classes que vous avez mentionnées et, le cas échéant, de quelle manière?
:
Pour répondre à votre première question, c'est à Transports Canada, qui demeure l'autorité en la matière, de déterminer la façon dont l'espace aérien sera partagé. Nous collaborons activement avec le ministère et l'industrie au Canada de sorte que certains espaces aériens soient réservés à la mise à l'essai et à l'expérimentation de drones un peu partout au pays.
Si j'ai bien compris votre seconde question, vous vouliez savoir comment d'après nous les drones pourraient coexister avec l'aviation commerciale, ou l'aviation d'une manière générale, ou n'importe quel type d'aviation. Est-ce bien ce que vous vouliez savoir?
J'en traitais directement dans quelques-unes de mes principales observations préliminaires. Je pense qu'il sera difficile dans un premier temps de déterminer quels types de drones peuvent être intégrés aux différentes classes de notre espace aérien et quelles exigences il faut leur imposer en matière d'équipement et de certification.
Mon collègue Brian vous a décrit quelques-unes des différentes classes qui existent. Pour simplifier les choses, vous pourriez vous imaginer un gâteau de noces renversé. Plus vous vous approchez de l'aéroport et du sol, plus les risques sont élevés à l'intérieur d'une zone plus réduite. Il faut donc que les exploitants de drones et d'aéronefs pilotés soient très conscients des risques qui se posent pour la sécurité dans le contexte d'un terminal achalandé. Nous ne nous attendons pas nécessairement à voir beaucoup de drones à des altitudes plus élevées, mais si l'évolution technologique fait en sorte que cela devient possible, il faudra que ces drones soient équipés de moyens de communication similaires à ceux des avions.