Merci de m'avoir invitée ici aujourd'hui. La FCEI est une organisation sans but lucratif et apolitique qui représente plus de 108 000 petites et moyennes entreprises du Canada, lesquelles emploient au total plus de 1 250 000 Canadiens et comptent pour 75 milliards de dollars du PIB.
Nos membres représentent tous les secteurs de l'économie et sont présents dans toutes les régions du pays.
Je suis accompagnée, comme vous l'avez mentionné, de Louis-Martin Parent, qui va m'aider pendant la période de questions du présent exposé.
Tout d'abord, presque toutes les entreprises du Canada sont petites ou moyennes. Les entreprises de cette catégorie emploient 64 p. 100 des Canadiens et produisent la moitié du PIB du Canada. Ainsi, en cette Année de l'entrepreneur, le fait de s'attacher aux enjeux qui sont importants pour ces entreprises pourrait avoir de profondes répercussions sur la création d'emplois et l'économie.
Vous devriez avoir une série de diapos devant vous que je vais vous présenter au cours des prochaines minutes, alors si vous pouviez les sortir, ce serait super.
Comme vous le savez peut-être, la FCEI effectue régulièrement des enquêtes auprès de ses membres sur toutes sortes de sujets, et ces enquêtes nous aident à formuler des positions de principe en leur nom. En 2009, nous avons mené une enquête sur l'approvisionnement au gouvernement fédéral, et nous avons publié un rapport fondé sur les données de celle-ci cette année, qui s'intitule De gros débouchés bloqués par de plus gros défis, dont vous devriez tous avoir reçu un exemplaire aussi.
Au cours des prochaines minutes, je veux vous parler des points saillants de ce rapport. D'abord, qui sont les petits fournisseurs du gouvernement fédéral? Comme vous pouvez le voir à la diapo 2, il s'agit d'une combinaison équilibrée d'entreprises qui vendent des biens et des services, ou les deux, et la vaste majorité d'entre elles sont des fournisseurs du gouvernement fédéral depuis plus de cinq ans.
Comme vous pouvez le voir à la diapo 3, les trois quarts de ces entreprises sont des fournisseurs uniques du gouvernement fédéral, alors qu'une entreprise sur cinq est un sous-traitant, surtout dans le domaine de la construction. Seulement 5 p. 100 des fournisseurs du gouvernement fédéral font partie d'un partenariat ou sont à l'origine d'une soumission conjointe avec une autre entreprise.
Ce qui nous intéressait vraiment, c'étaient les raisons pour lesquelles les petites entreprises ne font pas affaire avec le gouvernement fédéral. Comme vous pouvez le voir à la diapo 4, la raison la plus fréquemment citée était que le gouvernement n'achète tout simplement pas les produits ou les services de l'entreprise en question. Toutefois, presque toutes les autres raisons invoquées ont trait directement au processus d'approvisionnement du gouvernement fédéral en tant que tel. Une entreprise sur quatre a déclaré que la marche à suivre pour les appels d'offres et les soumissions était trop complexe et qu'elle n'avait aucun moyen de déterminer ce que veut le gouvernement. Une entreprise sur cinq a déclaré qu'il y avait tout simplement trop de formalités administratives ou trouvait que l'impossibilité de communiquer avec l'utilisateur ou l'acheteur réel était un important élément de dissuasion.
Cependant, ce sont non seulement les gens qui ne soumissionnent pas qui trouvent tout le processus difficile à comprendre, mais aussi ceux qui ont déjà soumissionné et même décroché des contrats du gouvernement fédéral, comme vous pouvez le voir à la diapo 5. Près de la moitié de ces gens jugeaient médiocres la simplicité des formulaires, la clarté des étapes à suivre pour vendre au gouvernement et l'accès aux possibilités de contrat, ce qui veut dire qu'il y a place à beaucoup d'améliorations dans ces domaines.
Dans l'ensemble, beaucoup des frustrations des petites entreprises participant au processus d'approvisionnement du gouvernement fédéral étaient fondées sur le fait que le processus global est trop complexe et trop différent par rapport à la façon dont elles font normalement affaire — par exemple le fait de ne pas pouvoir discuter de la soumission avec l'acheteur ou l'utilisateur réel des biens ou des services, l'utilisation d'un processus de soumission électronique comme MERX, qui peut sembler simple au départ, mais qui devient complexe, avec de longs formulaires qui exigent souvent des renseignements superflus et répétitifs. Une bonne règle de base, ce serait que, s'il faut plus de temps pour obtenir un contrat que pour le remplir, il est peu probable que beaucoup de petites entreprises ne cherchent à le décrocher.
Il semble également y avoir un véritable manque de connaissance des réalités de la petite entreprise. Par exemple, un retard d'une semaine ou deux à l'égard des paiements a une grave incidence sur les liquidités d'une petite entreprise. Ces entreprises ne disposent pas de spécialistes pour les aider à obtenir une soumission, et encore moins à la gérer, et elles doivent donc adapter toutes leurs activités pour répondre aux attentes du gouvernement. Nous suggérerions au gouvernement de commencer par examiner ses processus et pratiques d'approvisionnement du point de vue peut-être des petites entreprises, ce qui a été suggéré par la Commission sur la réduction de la paperasse comme moyen de commencer à régler certains de ces problèmes.
Il faut accorder aux responsables de Travaux publics qu'ils ont bel et bien reconnu la nécessité d'aborder certaines de ces préoccupations après un lobbying important de la part de la FCEI et d'autres groupes, et ils ont créé le Bureau des petites et moyennes entreprises il y a environ cinq ans. La FCEI était favorable à l'idée d'un bureau comme le BPME, qui devait offrir de l'aide aux petites entreprises pour ce qui est de soumissionner à l'égard de contrats avec le gouvernement fédéral et faire connaître à l'interne les besoins des petites entreprises à Travaux publics. Mais, comme vous pouvez le voir à la diapo 7, le BPME n'est pas très connu dans le milieu des petites entreprises.
Ce degré de connaissance se compare au fait qu'environ les deux tiers de nos membres connaissaient l'existence de l'ombudsman de l'approvisionnement, même si vraiment très peu d'entre eux ont déjà eu recours à ses services.
Vous pouvez voir à la diapo 8 un diagramme qui n'a pas été utilisé dans notre rapport en raison de la petite taille de l'échantillon. Nous vous le présentons aujourd'hui simplement pour votre information. Il ne devrait pas être vu comme étant valable sur le plan statistique; cependant, nous avons pensé que ces renseignements pouvaient être intéressants.
Des 32 répondants qui ont dit connaître le rôle du BPME, les résultats sont partagés quant au service offert. Le BPME s'en est assez bien sorti pour ce qui est de fournir des réponses rapides aux questions, mais il pourrait s'améliorer pour ce qui est d'expliquer comment soumissionner et comprendre les procédures d'approvisionnement. Cette enquête a été menée avant le lancement du site Web des achats et ventes que le BPME a créé comme guichet unique d'information pratique et de conseils sur l'approvisionnement au gouvernement fédéral.
Ce genre d'outil serait bien accueilli, puisqu'il fournit effectivement de l'information et une orientation utiles sur tout le processus, ce qui faisait cruellement défaut avant le site Web sur les achats et ventes et avant le BPME. Toutefois, nous croyons que le BPME souffre peut-être de ce qu'il fait partie de Travaux publics et qu'il n'est pas nécessairement vu comme étant indépendant par les petites entreprises qui cherchent de l'information pour se débrouiller dans le système et pour les aider à régler leurs problèmes liés à l'approvisionnement.
Par ailleurs, le rôle du BPME comme représentant interne est une partie importante de son mandat, mais on ne sait pas toujours très bien quelle influence il a au sein du gouvernement lorsqu'il s'agit d'apporter des changements au profit des petites entreprises du Canada.
Concernant le Programme canadien pour la commercialisation des innovations, nous avons moins d'expérience sur ce plan, parce qu'aucun de nos membres n'a communiqué avec nous à ce sujet. Nous sommes nous-mêmes encore en train d'apprendre en quoi le programme est utile, et nous sommes heureux qu'il en soit à l'étape du projet pilote, puisque le gouvernement pourra ainsi déterminer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas avant d'y consacrer davantage de fonds.
Les responsables du PCCI préconisent depuis longtemps l'utilisation de l'approvisionnement fédéral comme moyen de promotion de l'innovation. Beaucoup de petites entreprises ont d'excellentes idées et solutions de rechange qui pourraient profiter au gouvernement, mais elles sont souvent découragées si elles ne sont pas en mesure de respecter des critères préétablis ou de répondre aux besoins établis. Si le programme contribue à la suppression de certains de ces obstacles, cela ferait avancer les choses.
D'après ce que nous savons du programme, nous aimons le fait qu'il semble encourager l'interaction entre le fournisseur et l'utilisateur final et qu'il semble promouvoir une certaine marge de manœuvre au sein du processus d'approvisionnement en tant que tel. Cependant, tout programme au sein duquel le gouvernement choisit les gagnants et les perdants nous inquiète. Nous nous demandons comment le succès va être mesuré, vu le long délai d'approvisionnement qui est parfois nécessaire pour mettre un produit en marché.
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Je ne sais pas où étaient rendus les interprètes, alors je vais simplement reprendre où j'étais rendue.
Enfin, nous proposerions aussi la recommandation suivante tirée du rapport du groupe d'examen de la R et D publié récemment, c'est-à-dire d'envisager non seulement une démarche de proposition de projet, dans le cadre de laquelle les entreprises présentent une idée au gouvernement, qui détermine si elle peut être utilisée, mais également la démarche inverse, selon laquelle le gouvernement exprime un besoin et un résultat souhaité sans fournir de description trop détaillée et permet aux entreprises de présenter les solutions qu'elles suggèrent sans restrictions.
Nos intérêts à l'égard de l'approvisionnement fédéral vont bien au-delà du BPME et du PCCI, et il y a encore du travail à faire pour rendre l'approvisionnement fédéral plus accessible aux petites entreprises. Nous entendons constamment dire par les représentants des petites entreprises que le gouvernement ne tient compte que du coût le plus bas, ce qui peut rendre les choses difficiles pour les petites entreprises, vu les possibilités moindres d'économies d'échelle. Dans le secteur privé, bon nombre ont été en mesure de concurrencer efficacement les entreprises de plus grande taille, pas tellement en raison du prix qu'en raison d'autres facteurs, comme la qualité du service, la fiabilité et la réputation.
Une certaine insistance sur la valeur du produit ou du service serait bien accueillie. Le gouvernement paiera peut-être plus au départ, mais, à long terme, il paiera peut-être moins puisque la valeur du produit ou du service augmentera et que celui-ci sera plus fiable.
Nous croyons que tout le processus d'approvisionnement doit être revu et nous espérons que l'approche axée sur le point de vue des entreprises qui est citée par la Commission sur la réduction de la paperasse et mentionnée dans le dernier budget sera appliquée à l'approvisionnement au gouvernement fédéral de façon à ce que les réalités des petites entreprises soient mieux prises en compte dans le processus en général. Cela inclurait une plus grande marge de manœuvre dans le cadre des soumissions, l'examen des gros contrats et leur fractionnement en contrats plus petits si cela est indiqué, ainsi que le fait de régler les problèmes soulevés par la Commission sur la réduction de la paperasse.
Le gouvernement doit s'améliorer pour ce qui est de payer les petites entreprises à temps. D'après notre enquête, 80 p. 100 des PME ont attendu leur paiement pendant plus de 30 jours, et la plupart n'ont pas touché d'intérêts relativement à ces paiements en retard.
Enfin, l'amélioration des communications avec les PME est également cruciale. Le BPME et le site Web des achats et des ventes sont des pas dans cette direction, mais il faut en faire plus, puisque ni l'un ni l'autre n'est bien connu auprès des petites entreprises.
Une conclusion importante de notre étude était l'impossibilité pour les petites entreprises de communiquer avec l'utilisateur final. Nous comprenons qu'il faut qu'il y ait une certaine distance entre eux, mais il faut qu'il y ait une meilleure approche si les PME n'obtiennent pas de réponse adéquate à une question technique de la part de l'agent d'approvisionnement responsable.
Il y a toujours des problèmes à l'égard de l'approvisionnement qui touchent des secteurs précis et qui menacent la survie des petites entreprises. Récemment, les entreprises qui offrent des services de santé temporaires et des services de traduction ont exprimé des préoccupations importantes. Il faut qu'il y ait une meilleure manière pour ces secteurs d'aborder les problèmes en question directement auprès de Travaux publics.
Nous croyons aussi qu'il faut davantage de données pour qu'on puisse mieux comprendre les activités d'approvisionnement. Il semble y avoir déjà pas mal de données, mais celles-ci ne sont pas toujours bien utilisées ni comprises.
Cette année, les petites entreprises continuent de faire face à des problèmes lorsqu'elles essaient de faire des affaires avec le gouvernement fédéral. La plupart des questions qui sont soulevées depuis des années ne sont pas encore réglées. Le lancement du site des achats et ventes a été une nouveauté positive, mais les petites entreprises continuent de trouver difficile de démêler le processus. Il y en a qui ont cessé d'essayer, et d'autres encore qui sont des fournisseurs du gouvernement depuis longtemps et qui constatent que les règles changent et que cela a des conséquences graves pour leur entreprise.
Nous reconnaissons qu'il s'agit de problèmes qui dépassent la portée de la présente étude. Toutefois, ceux-ci ne sont pas encore réglés aux yeux des petites entreprises du Canada. Nous espérons que le comité continuera de poser des questions sur ces problèmes et de se pencher sur ceux-ci.
Merci.
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Merci beaucoup. Bonjour. Merci de m'avoir invitée à participer à la séance d'aujourd'hui.
Je vais faire une brève déclaration. Malheureusement, en raison des contraintes de temps, nous n'avons pas été en mesure de vous fournir la documentation en français et en anglais, quoique cela s'en vient. Le comité permanent devrait recevoir cette information sous peu.
Pour vous donner quelques renseignements sur la National Angel Capital Organization, nous formons une organisation axée sur ses membres dont la vision est de regrouper les investisseurs providentiels de l'ensemble du Canada, et de faciliter l'échange de connaissances, de définir des pratiques exemplaires et de réaliser des investissements en commun dans le but ultime d'investir dans des entreprises au potentiel élevé un peu partout au pays pour donner de l'expansion à ces petites et moyennes entreprises et les propulser sur la scène mondiale. Notre mission est de soutenir les investisseurs providentiels qui favorisent la croissance de la prochaine génération d'entreprises novatrices du Canada à tous les niveaux. Nous la réalisons dans quatre domaines clés: le perfectionnement professionnel, la communication, les événements de réseautage, comme le sommet national des investisseurs providentiels, qui aura lieu en novembre à Ottawa, et des activités de promotion. Nous comptons parmi nos rangs environ 2 000 investisseurs providentiels, tant des groupes que des particuliers.
Je veux vous donner une définition de ce qu'est un investisseur providentiel ou vous expliquer de qui il s'agit. Un investisseur providentiel est une personne qui fournit du capital de risque à de nouvelles entreprises novatrices, pour faciliter la transition entre leur idée et leur viabilité sur le plan commercial. Encore une fois, nous nous penchons sur la façon dont nous investissons dans de nouvelles entreprises et auprès de gens qui ont des idées nouvelles, et nous les aidons à transformer ces idées en une entité commerciale, la création d'une entreprise, puis les menons jusqu'à la mise en marché. Il s'agit habituellement de gens qui ont réussi comme entrepreneurs dans différents secteurs, alors ils ne tiennent aucun compte du secteur. Certains sont dans le domaine de la technologie, d'autres participent à d'autres industries, mais ce sont tous des gens capables de fournir non seulement le capital nécessaire, mais également un vaste savoir quant à la manière de mettre sur pied une entreprise, habituellement de l'étape de la création jusqu'à celle de la croissance. Ce sont des mentors pour les entreprises nouvelles, et ils fournissent une vaste expérience et une grande expertise ainsi qu'un réseau pour aider les entrepreneurs à amener leur entreprise à l'étape suivante.
Nous, les investisseurs providentiels, sommes accrédités. Nous suivons le règlement de la Commission des valeurs mobilières des États-Unis, et les investisseurs providentiels accrédités, pour votre information, sont donc ceux qui disposent d'actifs de 1 million de dollars, sans inclure leur résidence, et dont le revenu annuel est d'environ 200 000 $ ou plus. Habituellement, ils fournissent non seulement du capital, mais également un encadrement dans toutes sortes d'autres activités.
Pour vous donner quelques chiffres et pour remettre les choses dans le contexte canadien, avant que je n'aborde certains des détails concernant ce dont nous sommes venus parler, il y a environ 1 500 de nos membres qui représentent des groupes d'investisseurs providentiels du pays, ce qui est une masse très importante. Ce chiffre augmente assez rapidement. Nous prévoyons que ce chiffre va doubler au cours des deux prochaines années, les capitaux providentiels commençant à former une classe d'actif, distincte mais complémentaire par rapport au capital de risque.
Nous avons mené une étude en 2010 simplement pour voir où les groupes et les particuliers qui fournissent des capitaux providentiels en étaient par rapport au flux d'affaires qu'ils constataient, à quelle étape, et ainsi de suite. Nous avons repéré environ 1 850 entreprises dont l'existence a été divulguée, qui demandaient l'aide de groupes d'investisseurs providentiels en particulier de façon annuelle. Cela se traduit par un portefeuille d'environ 250 entreprises actives pour les groupes d'investisseurs providentiels. De façon réaliste, ceux-ci investissent dans deux ou trois, peut-être quatre entreprises chaque année, l'investissement étant d'environ 1 million de dollars par entreprise et par année. Si l'on extrapole à partir de ce chiffre, il s'agit — au cours des cinq dernières années pour lesquelles nous avons été en mesure de faire l'évaluation — d'environ un milliard de dollars en investissement dans ces entreprises à l'état embryonnaire et la transformation de celles-ci en petites et moyennes entreprises actives à l'échelle mondiale.
Comment investissons-nous, et en quoi est-ce pertinent par rapport au PCCI et au travail du BPME? Nous investissons en fonction d'un certain nombre de critères. Nous examinons l'équipe. Nous déterminons la taille du marché et l'occasion, ainsi que l'identité des concurrents dans cet espace. Nous examinons le potentiel de ventes et la façon dont nous allons contribuer à l'investissement dans l'entreprise du point de vue de l'argent et nous demandons comment nous y prendre pour donner de l'expansion à cette entreprise. Nous examinons la façon dont l'entreprise va fonctionner dans l'immédiat et pendant sa croissance.
Enfin, et c'est ce qui est le plus important, qui sont les clients? Combien l'entreprise en a-t-elle, si elle en a? Qu'allons-nous faire, comme investisseurs providentiels, pour aider à mener ce processus de détermination de la clientèle, pour trouver un premier, un deuxième et un troisième client et utiliser ces clients comme leviers pour ensuite faire de l'entreprise un joueur à part entière sur le marché.
Nous oeuvrons dans un secteur à risque élevé. L'investissement providentiel est très risqué de par sa nature même. Obtenir cette première confirmation de la part d'un client, ce premier client qu'on réussit à trouver, est vraiment important et souvent essentiel à l'investissement au départ dans l'entreprise. Il ne s'agit pas seulement pour l'entreprise de trouver sa clientèle, il s'agit également du fait que, comme investisseurs providentiels, nous recherchons habituellement cette première confirmation de la part d'un client pour justifier l'investissement.
Quelles ont été les répercussions des activités du BPME et du PCCI, de notre point de vue? Nous avons eu affaire au PCCI et au BPME à l'échelle du pays dans une mesure très limitée. J'ai fait rapidement un sondage auprès de nos groupes d'investisseurs providentiels, simplement pour voir à quels égards ils interagissent avec l'organisme et à quels égards ils ne le font pas, et cela varie pour ce qui est de savoir qui interagit avec qui. Dans l'ensemble — je peux parler plus précisément du PCCI —, le PCCI est vu comme un gain pour les entreprises dirigées par les investisseurs providentiels qui cherchent à trouver des clients auprès du gouvernement, pour un certain nombre de raisons, et je vais vous en faire part.
La première raison que citent la plupart des gens — c'est assurément ce que j'ai vécu moi-même —, c'est la possibilité pour la petite entreprise de donner le nom d'un client en référence au moment d'en trouver un deuxième. Ce n'est pas seulement important pour la validation de la clientèle et de la technologie. Le gouvernement canadien comme client d'une petite entreprise a beaucoup de poids lorsque l'entreprise cherche à réaliser des ventes sur le marché international. Il s'agit d'un très bon moyen de validation pour l'entreprise au moment où elle cherche à cibler des clients. Il peut souvent y avoir, dans le cas des technologies convergentes, une pollinisation croisée entre les organismes du gouvernement qui peut être facilitée par le PCCI. Cela, à mon avis, va commencer être davantage mis en lumière lorsque le PCCI commencera réellement à prendre de l'expansion et dépassera l'étape des premiers pas.
L'autre chose que ce genre de programme fait, c'est qu'il offre un moyen aux nouvelles entreprises de définir son propre cheminement, de l'apprendre et d'en supprimer le risque au moment où elles s'initient à la vente au sein d'une structure complexe, d'une organisation complexe. Je sais que les responsables du BPME ont travaillé fort pour essayer de combler cette lacune, comme l'ont fait ceux du PCCI. Il reste du travail à faire à cet égard. Il y a deux ou trois choses qui sont relativement simples, je crois, et qui peuvent être mises en oeuvre pour régler ce problème.
Il y a deux autres façons dont ces programmes viennent actuellement en aide aux petites et moyennes entreprises une fois qu'elles ont obtenu des capitaux providentiels. L'une des deux, encore une fois, c'est les premières recettes, la validation par un premier client et l'emprise sur le marché qui devient très attrayante pour les deux parties, c'est-à-dire les investisseurs providentiels et les clients. Aussi, la validation des applications technologiques — et c'est une question qui a été abordée déjà par un autre témoin — et très importante, parce que la validation de la technologie non seulement du point de vue de la demande, mais également de celui de l'offre, est très importante. Les entreprises n'ont pas besoin de passer de nombreux cycles à essayer de deviner. S'il y a un mécanisme qui peut nous permettre de réunir les deux, le client et l'entreprise, sur le plan entrepreneurial, pour qu'ils puissent cerner des occasions de régler des problèmes réels et y travailler ensemble, cela va avoir une incidence énorme sur le fonctionnement de programme d'approvisionnement, et, au bout du compte, sur le genre d'entreprises qui pourront générer une croissance massive pour le Canada et au-delà de ses frontières.
Ma recommandation de la National Angel Capital Organization au BPME et au PCCI est vraiment de continuer à nous faire participer, comme ils le font déjà, aux comités de sélection des programmes d'approvisionnement et au conseil consultatif. Nous sommes heureux de jouer un rôle, et nous allons continuer de le faire tant qu'on nous demande de travailler avec le gouvernement à cerner des occasions pour les petites et moyennes entreprises de trouver des solutions aux problèmes. Comme je l'ai dit déjà, il faut établir le réseau de façon à ce que ce ne soit pas seulement l'entrepreneur qui s'adresse au gouvernement avec une solution qui sera appropriée ou non. Qu'est-ce qui figure sur la liste de souhaits de ces organismes et ministères gouvernementaux, et comment les entreprises de technologie et autres du Canada peuvent-elles travailler ensemble dans le cadre d'un réseau à bâtir la capacité et au bout du compte trouver des solutions qui vont être bénéfiques pour tous et vont faire en sorte que tous sont gagnants?
Le témoin précédent a aussi abordé le fait qu'il doit y avoir une meilleure promotion et de meilleures relations publiques à l'égard de ce qu'accomplissent les programmes du BPME et du PCCI. Des progrès importants ont été faits en ce qui concerne le PCCI, et je pense que cela est très bon, pour ce qui est de faire la promotion dans une mesure limitée. Cependant, l'occasion de créer des partenariats quelconques avec des organismes comme la NACO et d'autres qui puissent faire passer le message de façon très concrète aux membres, lesquels peuvent alors trouver des moyens d'interagir avec les responsables de ces organisations et programmes, sera un facteur essentiel pour déterminer comment nous pouvons arriver à trouver les bonnes combinaisons et établir une certaine capacité.
Enfin, c'est en quelque sorte une réponse à deux volets, mais c'est en fait un processus continu pour les entreprises lorsqu'elles présentent une demande dans le cadre du PCCI. Si cela fonctionne, on va au bout du compte venir frapper à votre porte pour que vous accroissiez le financement du PCCI au-delà des 40 millions de dollars qui ont actuellement été alloués pour assurer la poursuite du programme.
Voilà mes observations.
Je serai heureuse de répondre à toute question, et je cède la parole au président.
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Assurément, lorsqu'il s'agit d'approvisionnement au gouvernement fédéral, je pense que le problème avec lequel nous sommes aux prises depuis des années, c'est la paperasse qui en découle. Lorsque j'ai dit tout à l'heure que, s'il vous faut plus de temps pour obtenir un contrat que pour le remplir, il y a un problème...
Je pense que, pendant les audiences de la Commission sur la réduction de la paperasse, beaucoup de propriétaires de petites entreprises sont venus parler de cela. Il y en a même un qui avait apporté une proposition; le document était épais comme cela, et il a dit qu'il devait le remplir chaque fois qu'il essayait de décrocher un contrat gouvernemental — et l'information est la même chaque fois. Il y a des façons dont nous pouvons réduire cela au minimum. Beaucoup d'information est fournie en double. Certaines parties de celle-ci ne sont pas pertinentes. Il s'agit simplement de s'assurer que tout ce qui doit y être y est. Il y a beaucoup de choses qui peuvent être faites pour vraiment simplifier le processus relatif aux contrats gouvernementaux qui, selon nous, n'ont pas été examinées de façon adéquate.
L'une des choses que la Commission sur la réduction de la paperasse examine à l'heure actuelle, c'est cette idée d'un point de vue de petites entreprises, c'est-à-dire que les ministères soient obligés d'examiner les nouvelles politiques et programmes ainsi que la paperasse à partir du point de vue d'une petite entreprise en posant une série de questions. Nous avons constaté que cela a bien fonctionné dans le cas du gouvernement de la Colombie-Britannique. C'est déjà en place au sein de quelques ministères du gouvernement fédéral, mais il s'agit de cas très précis.
Nous pensons que quelque chose à l'échelle du gouvernement, et surtout dans le domaine de l'approvisionnement fédéral, serait très utile pour que les personnes qui mettent au point les politiques et les programmes ainsi que les propositions comprennent que, lorsqu'on examine la chose du point de vue d'une petite entreprise, il y a certains éléments qui n'ont tout simplement pas de sens. Il faut que le processus soit rectifié pour devenir plus simple et pour qu'il soit plus facile pour les petites entreprises d'avoir accès aux contrats gouvernementaux.
Les petites entreprises ne demandent pas de faveurs. Elles demandent simplement un accès équitable à ce type de contrats.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être ici. Les exposés étaient très intéressants.
Je m'intéresse particulièrement à ce que vous avez dit sur l'équité. Bien entendu, il y a de nombreuses façons de remettre l'équité en question. En passant, tout le monde est invité à répondre à ma question, y compris vous, madame Scarborough, si vous avez envie de le faire.
Il y a donc deux ou trois façons de procéder. Nous pourrions par exemple prévoir des critères dans le cadre d'un programme ou d'un processus qui désavantage automatiquement les entreprises d'une certaine taille. Nous pourrions aussi parler de la façon dont les petites entreprises sont définies au BPME, par exemple. On a choisi, à tort ou à raison, de les définir comme étant les entreprises de 500 employés ou moins. Toutefois, je remarque que Exportation et Développement Canada, par contre — je peux comprendre qu'il y ait autant de confusion, puisqu'il ne semble pas y avoir de définition commune des petites entreprises —, utilise comme critère un chiffre d'affaires de 20 millions de dollars ou moins.
Je me demandais si vous aviez une opinion sur ce que serait une définition juste, ou une définition plus juste, des petites et moyennes entreprises.
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Il y a deux ou trois choses.
Le doublement est bel et bien en train de se produire, depuis un certain temps déjà, en fonction de deux ou trois facteurs, un de ceux-ci étant le déclin du secteur du capital de risque. Comme vous le savez probablement, le secteur est en quelque sorte en train de renaître au Canada. Il se revitalise en prenant de nouvelles formes, et cela ne fait que commencer.
Ce qui s'est produit, c'est qu'il y a beaucoup de nouvelles entreprises de technologie, surtout, qui cherchent à obtenir un fonds de roulement et du capital de risque à l'étape de la capitalisation, pour faire passer leur entreprise à l'étape suivante, et cette partie du capital de risque qui servirait de fonds de roulement et qu'elles obtiendraient autrement n'existe plus. Ainsi, les investisseurs providentiels sont intervenus pour combler cette lacune.
De plus en plus d'investisseurs providentiels jouent un rôle qui prend de l'importance pour ce qui est non seulement de capitaliser les entreprises du point de vue d'un investissement, mais également en consacrant du temps et de l'énergie pour encadrer l'entrepreneur et l'aider à déterminer les mécanismes et les réseaux à utiliser pour faire croître son entreprise.
C'est probablement la principale raison pour laquelle vous constatez l'accroissement des investissements providentiels au pays. Ce qui se passe aussi, cependant, en même temps, c'est que les investisseurs providentiels commencent à se regrouper. Ils commencent à former de petits groupes, des clubs d'investissement, et à tirer parti du fait qu'il y a un certain nombre d'occasions offertes par des entreprises embryonnaires où ils peuvent jouer un rôle important dans la croissance pour trouver les possibilités de rendement, mais aussi, au bout du compte, pour permettre la mise sur pied d'une entreprise prospère, ce qui est vraiment notre but ultime. C'est une autre raison pour laquelle nous assistons à une résurgence.
En même temps, il y a eu un changement dans l'écosystème canadien en ce qui concerne l'expansion des entreprises à l'étape de la commercialisation. Par conséquent, si vous n'avez pas encore vu d'information là-dessus — et vous qui êtes de Waterloo, vous connaissez certainement Communitech et Accelerator Centre —, vous voyez des répliques de ce centre commencer à pousser un peu partout au pays, de différentes tailles, certaines privées, d'autres publiques, d'autres encore publiques et privées à la fois.
En Ontario, il y a les centres d'innovation régionaux, le Réseau ontarien d'excellence. Tout cet écosystème aide à favoriser l'établissement de réseaux de collaboration entre les toutes nouvelles entreprises qui en sont à l'étape du prototype, les entrepreneurs, ainsi que les investisseurs providentiels, qui peuvent tous se mettre ensemble pour faire des investissements dans ces entreprises — donc des besoins en capital dont assortis d'une plate-forme de commercialisation qui commence à être mise en place un peu partout au pays, et c'est ce que vous voyez.
L'une des choses qui contribuent également au succès des investisseurs providentiels sont les crédits d'impôt. En Colombie-Britannique, nous avons un programme de crédit d'impôt. L'Ontario envisage d'en adopter un, et d'autres provinces aussi. Cela va également contribuer à amener davantage de capital de risque sur le marché à la première étape et supprimer les risques pour les entreprises en question à l'égard d'investissements futurs.
C'est à l'échelon local qu'une entreprise s'adresse aux investisseurs providentiels. Notre organisation, la National Angel Capital Organization, regroupe les membres du réseau. Toutefois, lorsqu'une entreprise cherche du capital providentiel à l'extérieur, elle commence par le faire dans sa ville. Ensuite, elle s'adresse à la National Angel Capital Organization si elle a besoin de l'une des deux choses suivantes: un, l'investisseur providentiel qui a fait l'investissement dans l'entreprise veut investir conjointement avec d'autres ou l'entreprise est à la recherche d'un capital plus important; ou deux, l'entreprise veut se faire connaître et souhaite obtenir un investissement providentiel conjoint de la part de gens d'un peu partout au pays ou de groupes d'investisseurs providentiels précis qui ont de l'expertise dans leur domaine.
Simplement pour établir la distinction, il y a deux raisons pour lesquelles une entreprise peut chercher à obtenir des capitaux providentiels. Elle peut le faire au moment de son lancement ou peu de temps après le début de ses activités, c'est-à-dire à un moment où elle cherche normalement à obtenir 150 000 $, 250 000 $, 500 000 $ ou 1 million de dollars. C'est ainsi que fonctionne le processus des capitaux providentiels.
Un bon coup, pour un investisseur providentiel, ce serait donc... Je vais vous donner un exemple, le mien, en fait. J'ai fait un investissement de 150 000 $ dans une entreprise. Celle-ci se situait dans un créneau très concurrentiel. Les investisseurs providentiels avec qui je travaillais et moi avons cerné un groupe de clients principaux pour cette entreprise; nous avons amené l'entrepreneur à obtenir des résultats au chapitre des ventes. L'entreprise en question a atteint un seuil de ventes d'environ 25 millions de dollars et a ensuite été vendue. Le fondateur de cette entreprise est devenu un investisseur providentiel, et un entrepreneur en série est maintenant en train de refaire la même chose.
Ainsi, si vous voulez amener l'affaire jusqu'au bout du cycle, ce serait la marque du succès.
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Pour ce qui est de la première, il y a assurément des données qui montrent que la sous-traitance existe. C'est surtout le cas dans le secteur de la construction, cependant. Le gouvernement fédéral acquiert des biens et des services d'une valeur de 15 milliards de dollars par année. Je pense qu'une partie de cette somme devrait être accessible de façon juste et équitable aux petites et moyennes entreprises aussi. Elles ne devraient pas être assujetties aux gros sous-traitants et aux grandes entreprises.
Il s'agit en partie, comme nous en avons parlé aujourd'hui, d'encourager la croissance de l'entrepreneuriat. Nous croyons bien entendu que le gouvernement fédéral, dans le cadre de son programme d'approvisionnement, peut favoriser non seulement l'innovation, mais également l'entrepreneuriat. La seule façon de le faire, c'est de s'assurer que les contrats en question sont accessibles aux entreprises qui veulent soumissionner.
Je ne veux pas dire que cela se produit tout le temps, mais il y a des cas où des contrats regroupés sont offerts, et nous ne savons pas très bien pourquoi on a décidé de les regrouper ainsi. Nous avons constaté dans bien des cas que cela ne veut pas nécessairement dire que le gouvernement va finir par épargner de l'argent. Je pense que cela répond à votre première question.
Je ne suis pas tout à fait sûre de connaître les critères que les États-Unis utilisent, mais nous pouvons faire des recherches à cet égard et vous en communiquer les résultats. D'après ce que je comprends, ils examinent essentiellement le type de produit ou de service offert et la possibilité que de petites compagnies l'offrent aussi. Ils examinent donc ce qui est offert sur le marché et si c'est vraiment quelque chose qui ne peut être fourni que par deux ou trois grandes entreprises, peut-être. Les contrats de la défense sont l'exemple ultime. En général, il faut que ce soit de gros contrats. Il y a un nombre limité d'entreprises en mesure de soumissionner dans ces cas.
Il y a quelques années, il y avait un regroupement de contrats pour l'ameublement de bureau. Il y avait un regroupement de fournitures de bureau. Il s'agit là de choses qui n'ont pas nécessairement à être regroupées. Il y a beaucoup d'entreprises un peu partout au Canada qui sont capables de fournir ce genre de services. Je pense que c'est de ça que nous parlons. Il s'agit de voir ce que le marché peut fournir. S'il y a de plus petites entreprises qui peuvent répondre à la demande, alors il peut être plus sensé d'essayer de répartir les contrats un peu.
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Je suis le frappeur-clé chargé de conclure.
Merci à nos témoins, et merci, monsieur le président.
Nous avons entendu beaucoup de commentaires intéressants dans le cadre de la présente étude sur l'efficacité du Bureau des petites et moyennes entreprises et du Programme canadien pour la commercialisation des innovations.
Nous apprécions le travail que fait la FCEI. J'ai déjà été propriétaire d'une petite entreprise, et, pour moi, chaque semaine est une semaine de la petite entreprise. Chaque jour, les entreprises familiales et les entrepreneurs qui embauchent plus d'employés favorisent l'activité et la croissance de notre pays.
Il y a deux ou trois questions précises sur lesquelles nous nous penchons d'après les observations que vous avez présentées ici. L'une de celles-ci, c'est la question de l'approvisionnement, l'aspect de l'approvisionnement qui concerne les possibilités de croissance économique découlant de la création d'emplois et de l'expansion de notre économie.
L'enquête m'a intéressé, et l'un des commentaires de vos membres avait trait à MERX. Le commentaire était le suivant: « Il devrait y avoir une meilleure description ou un meilleur aperçu, et les entreprises canadiennes devraient être privilégiées, puisque, après tout, c'est l'argent des contribuables canadiens qui est utilisé dans le cadre de ces contrats. »
Est-ce la position de la FCEI?
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Notre position là-dessus, c'est qu'il faut qu'il y ait un débat à ce sujet. Nous savons que nous devons respecter les exigences liées au libre-échange partout dans le monde, et nous sommes de grands défenseurs du libre-échange. Cependant, il y a eu beaucoup de cas où les entreprises canadiennes ont eu l'impression d'être exclues en raison de la composante du faible coût de beaucoup de contrats proposés par des soumissionnaires étrangers.
Il y a une excellente anecdote concernant l'un de nos membres qui fabrique des produits promotionnels et concluait auparavant ce qui tendait à être de très petits contrats avec différents ministères. Il avait un contrat — je crois que c'était avec Agriculture Canada — dans le cadre duquel il fallait que le client reçoive un sac portant le logo du Canada à de nombreux endroits. Il avait ce contrat depuis de nombreuses années; il l'a perdu récemment et celui-ci a été octroyé à une entreprise canadienne, mais le produit était fabriqué en Chine. Lui, il le fabriquait au Canada. En gros, dans le cadre du nouveau contrat, le fabricant du produit final qu'il a vu à un moment donné, s'est fait dire qu'il pouvait supprimer la mention « Fait en Chine » qui figurait sur le sac. C'était censé être un produit canadien, mais, au bout du compte, celui-ci était fabriqué en Chine.
Il s'est donc senti un peu... Le fait est que le produit était fabriqué en Chine, mais Agriculture Canada a été autorisé à enlever la mention et à faire en sorte que le produit ait l'air d'avoir été fabriqué au Canada, même si c'était en fait le produit d'une entreprise canadienne qui le faisait fabriquer en Chine.
C'est le genre de combats que nos membres doivent livrer. À leurs yeux, ils créent des emplois, et les maintiennent, au Canada, et ils paient des impôts au Canada, et ils ont parfois l'impression qu'ils doivent livrer concurrence à des entreprises qui sont peut-être dans d'autres pays, et l'entreprise quitte le pays.
Notre position, comme je l'ai dit, c'est que je pense que nous devons tenir un débat à ce sujet. Nous ne défendons pas nécessairement l'une ou l'autre opinion, mais il s'agit d'une chose dont nous parlent nos membres une fois de temps en temps. Cependant, nous comprenons aussi qu'il est nécessaire de nous assurer que nous offrons des possibilités à nos entreprises dans d'autres pays aussi, alors nous ne voulons pas nécessairement supprimer ces possibilités non plus.