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Merci beaucoup, monsieur le président.
Chers collègues et membres du comité, je vous remercie de m'avoir invité à prendre la parole devant vous aujourd'hui.
J'espère que ma voix tiendra le coup. J'ai un petit rhume ainsi qu'une toux, aussi, si je m'arrête pour prendre une gorgée d'eau, vous m'excuserez.
[Français]
Je suis accompagné aujourd'hui de Yaprak Baltacioglu, qui est secrétaire du Conseil du Trésor du Canada, de Bill Matthews, qui est secrétaire adjoint du Secteur de la gestion des dépenses, et de Christine Walker, qui est secrétaire adjointe et dirigeante principale des finances.
[Traduction]
Je dirais aujourd'hui quelques mots au sujet du processus d'établissement du budget des dépenses, de l'étude réalisée par votre comité et de la façon dont les améliorations apportées au processus budgétaire contribueront à améliorer la surveillance des dépenses gouvernementales par le Parlement.
[Français]
Je suis ici officiellement pour examiner avec vous le Budget principal des dépenses 2013-2014 pour l'ensemble du gouvernement et pour le Conseil du Trésor. À la fin de mon exposé, nous serons heureux, bien sûr, de répondre à vos questions.
[Traduction]
J'aimerais vous remercier d'avoir donné suite à ma suggestion initiale d'examiner le processus d'établissement du budget des dépenses en lançant une vaste étude qui a donné lieu à de nombreuses recommandations de fond. Je suis heureux de signaler que des progrès importants ont été réalisés en ce qui a trait à plusieurs recommandations concernant le Secrétariat du Conseil du Trésor.
Permettez-moi de m'expliquer. Nous avons constaté que les recommandations 4 et 5, qui avaient des liens communs, proposaient qu'on présente dans les rapports sur les plans et les priorités de l'information par programme pour les trois exercices précédents et les trois exercices suivants, et qu'on y explique l'évolution des dépenses prévues au fil des ans et, le cas échéant, la différence entre les résultats attendus et les résultats par exercice financier. C'était la recommandation.
Ces recommandations sont mises en oeuvre, dans les rapports sur les plans et les priorités de 2013-2014, en intégrant explicitement des renseignements pour les trois exercices précédents et les trois exercices suivants et des explications sur l'évolution temporelle des dépenses prévues.
[Français]
En réaction à la recommandation 7 concernant la mention des nouveaux fonds ajoutés avec un renvoi aux sources budgétaires, vous constaterez que le Budget supplémentaire des dépenses de 2013-2014 renvoie aux sources appropriées des fonds ou des budgets pour les nouveaux programmes qui apparaissent pour la première fois.
Vous trouverez également, en réaction à la recommandation 12, les hyperliens vers le rapport annuel sur les dépenses fiscales, les évaluations du ministère des Finances et les rapports sur les plans et les priorités de 2013-2014.
[Traduction]
J'ai le plaisir d'informer le comité que d'autres changements sont aussi apportés au Budget principal des dépenses 2013-2014; il donne suite à des observations additionnelles présentées par vos collègues et vous-mêmes. Les changements sont les suivants: présentation des ministères et des organismes par ordre alphabétique; utilisation de diagrammes à barres et d'autres graphiques pour pouvoir fournir un résumé visuel; présentation de renseignements sur les dépenses réelles de 2011-2012 et sur le budget des dépenses 2012-2013 à ce jour pour une mise en contexte des montants pour 2013-2014. Ainsi, l'on voit que l'on progresse sur tous les fronts.
[Français]
Un sommaire des dépenses par résultat stratégique et par programme figurent maintenant dans la partie II du Budget principal des dépenses avec des détails présentés dans un tableau en ligne offert dans divers formats, y compris Excel. Des données seront aussi présentées sur l'évolution des dépenses par programme pour les autorisations de dépenses demandées au moyen des budgets supplémentaires des dépenses.
[Traduction]
En ce qui concerne la recommandation 2, qui proposait que le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada passe à un système de prévisions budgétaires et de lois de crédits connexes fondé sur les activités de programmes, l'engagement que nous avons pris était de vous présenter un modèle ainsi qu'un état des coûts et un calendrier de mise en oeuvre. Ce modèle ainsi que l'état des coûts et le calendrier de mise en oeuvre ont été soumis au comité, aux fins d'examen.
J'ai demandé à mes agents de poursuivre les travaux sur l'établissement des coûts de ce changement potentiel afin de chercher des moyens de réduire encore plus les coûts. Mes agents se feront un plaisir de discuter du plan de travail et des différentes considérations avec le comité.
[Français]
La dernière partie des changements qui sont proposés, et la plus intéressante, est celle qui a trait à la base de données en ligne sur les dépenses, que j'ai eu le plaisir de lancer plus tôt cette semaine. Il s'agit d'une base de données en ligne consultable qui regroupera à un seul endroit, pour la toute première fois, toute l'information sur les dépenses gouvernementales.
[Traduction]
L'information porte sur toutes sortes de dépenses: dépenses consacrées aux programmes gouvernementaux ou dépenses opérationnelles liées notamment au personnel et à l'équipement.
Nous savons tous à quel point il est difficile de parcourir de nombreux documents financiers complexes pour essayer d'avoir un aperçu des dépenses à l'échelle du gouvernement, sans parler du temps que cela exige.
Je suis heureux de dire que l'époque où les Canadiens et les parlementaires devaient dépouiller des volumes de comptes publics, tout comme Indiana Jones en quête de l'arche perdue est révolue — il n'y a pas d'enjeu en mise; je voulais le souligner.
[Français]
Nous sommes passés de ce qui constituait presque une expédition archéologique — soit de fouiller dans les chiffres de chaque ministère — à l'ère numérique. Pour les Canadiens, cela signifie qu'ils pourront désormais avoir une meilleure vue d'ensemble de la façon dont l'argent des contribuables est dépensé.
[Traduction]
Et vous, les parlementaires, serez mieux outillés pour faire votre travail. Les responsables de mon ministère peuvent venir vous donner une démonstration comme ce fut le cas lors du lancement lundi.
Je tiens à répéter pour ceux qui nous regardent chez eux, cette initiative consiste à accroître la transparence au gouvernement — un engagement que notre gouvernement a continué de remplir depuis le premier jour.
En ce qui concerne le Budget principal des dépenses 2013-2014 de l'ensemble du gouvernement, vous noterez sans doute qu'il traduit l'engagement constant du gouvernement de dégager des économies et de rétablir l'équilibre budgétaire.
[Français]
Globalement, le Budget principal des dépenses fournit de l'information sur les dépenses budgétaires prévues de 252,5 milliards de dollars pour l'exercice 2013-2014. Ce montant comprend des dépenses votées prévues d'environ 87,1 milliards de dollars et des dépenses législatives d'environ 165,5 milliards de dollars.
[Traduction]
Comme le montre le Budget principal des dépenses, nous commençons cette année financière sur la bonne voie avec une réduction des dépenses prévues de 4,9 milliards de dollars par rapport à l'exercice 2012-2013. L'année dernière, les dépenses budgétaires votées et prévues s'élevaient à 91,9 milliards de dollars.
De plus, ces dépenses budgétaires votées et prévues indiquent une baisse sur quatre ans. Cette baisse découle des mesures de restriction des coûts du gouvernement pendant cette période.
Passons maintenant aux dépenses législatives du Budget principal des dépenses, qui ont augmenté légèrement de 5,5 milliards de dollars. Cette augmentation est attribuable en grande partie aux modifications apportées aux prévisions des prestations aux aînés, au Transfert canadien en matière de santé et aux paiements d'assurance-emploi.
J'aimerais maintenant parler brièvement du Budget principal des dépenses du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Cette année, le Secrétariat du Conseil du Trésor demande des autorisations de dépenses de 5,66 milliards de dollars. Ce montant comprend 214 millions de dollars destinés aux activités ministérielles et 5,421 milliards de dollars pour les crédits centraux, qui appuient les activités pangouvernementales. Dans l'ensemble, cela représente une diminution des dépenses de 19,8 millions de dollars par rapport au Budget principal des dépenses de l'année précédente.
[Français]
La diminution des dépenses du Conseil du Trésor est principalement attribuable à ce qui suit: une baisse de 10 millions de dollars du crédit 20, Assurances de la fonction publique, se rapportant aux économies indiquées dans l'examen stratégique de 2008, qui ont été annoncées dans le Budget 2009 et à la fin du Programme d'apprentissage mixte; une baisse de 9,8 millions de dollars du crédit 1, Dépenses de programmes, qui sont liés directement aux activités du Secrétariat du Conseil du Trésor en tant que ministère.
[Traduction]
Au fil du temps, les Canadiens verront que nous avons continué et continuerons de considérer la transparence et la responsabilisation comme des questions primordiales.
[Français]
La réforme du Budget des dépenses, la base de données en ligne sur les dépenses et ma comparution ici aujourd'hui s'inscrivent dans le cadre de notre engagement continu.
[Traduction]
Moi-même et mes fonctionnaires serons maintenant heureux de répondre à vos questions sur le Budget principal des dépenses 2013-2014 de l'ensemble du gouvernement et du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Merci.
:
Permettez-moi de vous citer un exemple qui me vient à l'esprit, tout simplement parce que les blessures sont presque cicatrisées, même si elles ne le sont pas tout à fait. L'exemple porte sur ce qui se produit ici habituellement. Nous avons les budgets des dépenses et nous devons les déposer au plus tard le 1
er mars. Ensuite, en règle générale — pas toujours, mais en général —, on fait l'exposé budgétaire après cette date.
Donc, dans l'intervalle entre le dépôt du budget des dépenses et de l'exposé budgétaire, pas tout le monde, mais certains courent dans tous les sens, comme s'ils avaient pris feu, car, oh mon Dieu! Il y a des compressions, ce qui veut dire que le gouvernement apporte d'énormes changements à tel ou tel programme, et ensuite tout se calme, car lorsqu'on fait l'exposé budgétaire, il contient le financement auquel on s'attendait pour certains programmes. C'est ainsi parce que les programmes dits « temporarisés », les programmes dont les fonds sont limités dans le temps, ne font pas partie du budget des dépenses tant que les fonds ne sont pas renouvelés.
Alors, je crois vraiment que grâce à ces changements, à cette base de données en ligne où l'on peut consulter les données d'une année à l'autre, d'un programme à l'autre, qu'on aura une meilleure idée du contexte de la prise de décisions budgétaires. On a prolongé la période pendant laquelle on peut suivre le financement de certains programmes. On peut comparer des activités semblables, d'un ministère à l'autre. Je pense qu'il sera un outil important, d'autant plus que l'on veille à ce que les ministères gèrent efficacement leurs activités communes.
Tous ces outils fourniront des précisions, réduiront peut-être des inquiétudes dans certains cas et donneront peut-être lieu à des questions légitimes auxquelles le gouvernement devra répondre. Je pense que tout cela en fait partie aussi.
Je ne dis pas que cela permettra d'établir la paix mondiale en notre temps, mais je pense que ces changements représentent une amélioration marquée par rapport au statu quo.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Comme vous l'avez déjà mentionné, j'ai quelques collègues qui m'accompagnent aujourd'hui. Vous connaissez déjà Mme Christine Walker et Mme Sally Thornton. Pour nous aider aujourd'hui dans le cadre de cette présentation, je suis aussi accompagné de Mme Marcia Santiago et de Mme Grace Chennette .
[Traduction]
J'aurais quelques commentaires brefs avant de reprendre avec les questions.
J'étais en train de réfléchir sur quatre ou cinq choses que j'ai vues dans le Budget principal des dépenses du point de vue de l'ensemble du gouvernement. Il y a des choses dont on a déjà parlé donc je ne prendrai pas beaucoup de temps pour en parler.
Le nombre de crédits votés a diminué et le nombre de crédits législatifs a augmenté, comme nous le savons. Il y a eu une brève discussion sur la raison pour laquelle les crédits législatifs ont augmenté, et c'est surtout à cause de deux paiements relatifs aux prestations pour aînés, et à cause des transferts relatifs à l'assurance-chômage et à la santé.
La deuxième question que je soulèverais — que le président a déjà soulevée lorsqu'il a posé sa question — est celle des dépenses non budgétaires reliées à la SCHL. C'est quelque chose qui ressort dans le budget et qui a déjà été soulevé.
En termes de tendances, ce qui est typique à cette étape c'est que nous soyons à 65 p. 100 pour ce qui est des crédits législatifs et à 35 p. 100 pour ce qui est des crédits votés. Il n'y a rien d'important à souligner à cet égard puisque nos chiffres sont à peu près normaux.
La ventilation des paiements de transfert, c'est-à-dire coût de fonctionnement, immobilisations, et intérêt, est restée sensiblement la même que celle des années précédentes, en termes de pourcentage des 250 milliards de dollars.
J'attirerais l'attention des membres du comité sur quelques renseignements supplémentaires. Si vous êtes à la recherche d'un excellent résumé des ministères, j'attirerais votre attention sur la première partie du Budget principal des dépenses. C'est à la page I-11 dans la version française...
[Français]
C'est la page à la page 11 de la version française.
[Traduction]
C'est là que vous trouverez certaines des nouvelles informations signalées plus tôt: une liste de tous les ministères et de ce qu'ils ont réellement dépensé en 2011-2012, les prévisions de ces ministères dans le Budget principal des dépenses de 2012-2013, leurs prévisions en 2012-2013 au moment où le budget des dépenses a été préparé, ainsi que leurs prévisions pour 2013-2014.
C'est quelque chose de nouveau et je crois que les députés trouveront ces informations très utiles dans la préparation de leurs questions.
J'aimerais aussi signaler rapidement les plus grandes augmentations et diminutions par ministère. Les plus grandes augmentations ont été pour Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Affaires indiennes et du Nord Canada et la GRC.
Du côté des diminutions, c'était la Défense nationale, Infrastructure et Transports Canada.
Nous pourrions discuter de ces changements si vous voulez.
La dernière chose que j'aimerais signaler aux membres du comité, monsieur le président, c'est que le document est organisé par ordre alphabétique, telle qu'on l'a mentionné. Cela veut dire que l'ordre des ministères est différent dans les versions française et anglaise, nous vous prions donc de nous donner un moment pour trouver la page exacte dans les deux langues officielles en cas de questions détaillées.
C'est tout ce que j'ai à vous signaler.
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Merci pour les questions, monsieur le président.
Si vous me le permettez, je commenterai la première suggestion, qui est utile. Ensuite, je répondrai à vos questions sur les ETP.
Je crois que le député soulève un point valable à propos de l'architecture de l'activité de programme. Lorsque nous avons commencé à nous servir de l'information sur l'architecture de l'activité de programme, tout était nouveau. Peu importe le modèle pour les crédits que nous adoptons, il est très clair que l'information sur les programmes est plus importante maintenant qu'avant. Il est tout à fait normal de donner l'occasion aux ministères de repenser les structures et de les rajuster, selon le besoin, si jamais nous décidions d'adopter une structure de crédit par programme, car les programmes ont manifestement pris de l'importance au fil du temps.
Nous accepterons donc cette suggestion. Merci.
Ce qui explique la différence que vous avez constatée entre les chiffres pour les équivalents à temps plein... Je n'ai pas vu la méthodologie utilisée par le centre, mais ils ont examiné les réductions sur une période de temps qui est plus longue. Leur période de temps comprenait des révisions stratégiques, le gel des budgets opérationnels, ainsi que d'autres mesures pour réduire les dépenses. Le chiffre de 19 200 dont parle le gouvernement découle directement du budget 2012: 19 200 postes étaient censés être éliminés à la suite de l'examen stratégique et fonctionnel du budget 2012. Le centre a examiné une plus longue période de temps.
Je peux vous dire que dans le budget 2013, le gouvernement a fourni une mise à jour sur le chiffre de 19 200. Au départ, on avait prévu qu'environ 12 000 des 19 200 fonctionnaires visés devraient se servir des mesures de réaménagement des effectifs pour la transition graduelle, et on avait espéré éliminer 7 200 postes par attrition. Il y a eu un ralentissement. Selon les chiffres du budget 2012 pour le mois de décembre, 16 220 postes ont été éliminés — pas les 19 200 au complet, mais pas loin de l'objectif. De ce nombre, 9 300 postes ont été éliminés par attrition et environ 7 000 grâce aux mesures de réaménagement des effectifs.
On a donc surestimé le besoin des mesures de réaménagement des effectifs dans les prévisions initiales et on a pu se servir plus du programme de transition pour atteindre cet objectif de réduction. Mais le chiffre de 19 200 provient directement de l'examen stratégique et fonctionnel.