:
Merci, monsieur le président.
Il nous fait plaisir d'être ici parmi vous aujourd'hui. Comme vous l'avez déjà mentionné, je suis accompagné de quelques collègues.
[Traduction]
Nous suivons avec grand intérêt l'étude que vous êtes en train de mener. La liste de témoins que vous avez établie est impressionnante sur le plan de l'expérience et des qualifications de ceux-ci. Vous avez sûrement remarqué que les opinions qu'on vous donne à l'égard de la façon dont vous devriez vous y prendre sont très variées. Cela confirme probablement quelque chose que vous saviez déjà au moment de commencer l'étude, c'est-à-dire qu'il s'agit d'un dossier complexe. Il n'est pas vraiment étonnant qu'on vous présente toute une gamme de points de vue différents.
D'après mon interprétation des témoignages livrés jusqu'à maintenant, la seule question concernant laquelle on ne vous a pas présenté de témoignages contradictoires, c'est celle de savoir s'il devrait y avoir des études sur les dépenses fiscales. Ce ne sont pas tous les témoins qui ont exprimé une opinion à cet égard.
Notre intention est de vous présenter aujourd'hui un exposé assez bref qui met en relief certains des thèmes dont vous avez entendu parler à de nombreuses reprises jusqu'à maintenant. Je ne crois pas que notre rôle soit de vous conseiller relativement à ce que vous devez faire comme parlementaires. Je pense cependant qu'il est important que vous connaissiez les conséquences de certains des choix que vous devrez faire et l'incidence de ceux-ci sur les travaux des subsides. Voilà mon intention.
Je vais vous présenter la liste des thèmes que nous aimerions aborder aujourd'hui. Le premier, c'est l'harmonisation du budget et des prévisions. Le deuxième, c'est la question de la comptabilité de caisse et de la comptabilité d'exercice, dont on parle depuis passablement de temps. Le troisième concerne ce sur quoi le Parlement devrait voter: les activités de programme ou la structure actuelle des dépenses d'immobilisation, des dépenses d'exploitation et des subventions et contributions. Je vais faire deux ou trois observations rapides au sujet de la règle de la présomption, et ensuite je vais céder la parole à ma collègue, Sally Thornton, qui parlera de petites choses que nous pourrions améliorer relativement à la façon dont se font les déclarations de renseignements.
Dans notre exposé, monsieur le président, nous établissons une distinction entre le budget et les prévisions. La question ici n'est pas de savoir s'il devrait y avoir un lien entre les deux. Il est clair que le budget et les prévisions sont liés. Je pense que l'aspect de la relation qu'on ne comprend pas bien, c'est qu'ils s'alimentent l'un l'autre.
Les prévisions de l'exercice précédent sont utilisées par mes collègues du ministère des Finances dans le cadre de l'établissement de leur prochain budget. Ce budget a ensuite une influence sur le Budget principal des dépenses de l'exercice suivant. C'est un lien qui est très circulaire. On n'arrivera jamais à une harmonisation complète des deux choses. Je pense que l'idée, c'est d'essayer de trouver une façon de renforcer les liens entre les deux documents. Il n'y aura jamais d'harmonisation complète.
Je sais que certains députés et certains témoins ont dit que les deux documents devraient être tout à fait harmonisés. Je trouve que c'est simplifier les choses un peu trop. La raison pour laquelle je dis cela, c'est qu'il faut tenir compte de la méthode de comptabilité — la comptabilité de caisse ou la comptabilité d'exercice —, mais qu'il faut aussi savoir qu'une dépense doit être approuvée par le Conseil du Trésor pour figurer dans le document des prévisions.
Ainsi, pour que l'harmonisation soit parfaite, il faut prévoir du temps, afin que les postes budgétaires passent par le processus du Conseil du Trésor et pour garantir l'application de la diligence raisonnable et de la fonction de contestation. Si l'on respecte ce processus, on verra des choses dans le budget qui pourraient ne pas figurer dans le document des prévisions avant plusieurs années. C'est un point dont il est important de tenir compte.
Le document du budget est un document stratégique. Il définit un plan général. Les prévisions concernent seulement les dépenses pour l'exercice en cours. Elles constituent — je sais que vous m'avez déjà entendu dire cela — un montant maximal, le fondement pour l'établissement d'un plafond à l'égard des dépenses des ministères.
Il y a aussi des gens qui pensent que le Budget supplémentaire des dépenses est une mauvaise chose. Nous ne pourrons jamais nous en passer. Il y a des choses qui se produisent au cours de l'exercice qui entraînent le besoin d'un pouvoir de dépenser. Il y a eu trois budgets supplémentaires des dépenses au cours des dernières années. Est-ce qu'il devrait y avoir deux ou trois? C'est matière à débat. Il n'y aura jamais de système dans le cadre duquel nous demanderions l'approbation du Conseil du Trésor et n'aurions pas besoin de Budget supplémentaire des dépenses. Je voulais simplement le mentionner.
Que peut-on faire pour renforcer les liens? Assurément, plus il s'écoulera de temps entre le budget et les prévisions budgétaires, plus les liens seront solides. Parfois, le budget est déposé avant le Budget principal des dépenses, et parfois c'est le contraire.
Je vais vous donner un aperçu du processus duquel sont issus les deux documents. Le pouvoir de dépenser et les documents d'autorisation des dépenses doivent être établis en décembre, à peu près, pour qu'ils puissent faire partie du Budget principal des dépenses déposé en mars. Si vous envisagiez d'harmoniser le budget et le Budget principal des dépenses, rappelez-vous simplement que l'échéance pour les autorisations exécutives du Conseil du Trésor, c'est décembre.
Si vous établissiez une période plus longue entre le dépôt du budget et celui du Budget principal des dépenses, cela permettrait une plus grande harmonisation des documents, mais cela pourrait aussi être à l'origine d'un retard à l'égard de choses qui doivent être autorisées par le Parlement. Je vais en reparler tout à l'heure.
Vous pourriez mettre en place un processus dans le cadre duquel le Budget principal des dépenses serait présenté à l'automne. Cela permettrait assurément une meilleure harmonisation entre le Budget principal des dépenses et le budget. Cela supposerait également que les ministères utilisent des crédits provisoires pendant six ou sept mois. Je ne pense pas que les parlementaires aimeraient un système dans le cadre duquel six ou sept mois s'écouleraient, au cours d'un exercice, avant qu'ils ne puissent examiner le Budget principal des dépenses, alors tenez compte de cette distinction. Par contre, plus il y aura de temps entre le dépôt des deux documents, plus grand sera le potentiel d'harmonisation. Il y a assurément des choses que nous pouvons faire pour renforcer les liens entre ceux-ci.
J'ai déjà abordé la possibilité de changer le moment du dépôt en tant que tel. Cela permettrait l'inscription de plus de postes, mais pas de tous les postes, comme je l'ai mentionné.
Prenez l'exemple d'événements comme la grippe H1N1 et le tremblement de terre en Haïti, où l'urgence fait que nous devons autoriser des dépenses, et vous comprendrez que nous aurons toujours besoin d'un Budget supplémentaire des dépenses. N'oubliez pas que le budget est fondé sur la comptabilité d'exercice et que le Budget supplémentaire des dépenses et les prévisions sont fondés sur la comptabilité de caisse, ce qui fait qu'il va toujours y avoir un écart entre les deux chiffres. Ce qui pourrait être utile, ce serait de présenter une façon d'établir un lien entre les deux chiffres, pour que les gens puissent au moins savoir d'où vient l'écart.
Je vais brièvement parler de comptabilité de caisse et de comptabilité d'exercice. Il est exagérément simpliste d'affirmer que notre système est purement un système de comptabilité de caisse. Nos crédits sont modifiés sur ce mode, mais vous devez connaître le contexte des autres documents que nous utilisons. Le budget est entièrement fondé sur la comptabilité d'exercice. Les états financiers du gouvernement du Canada, lesquels renvoient au budget, le sont entièrement aussi. Les prévisions budgétaires et les crédits fonctionnent sur le mode de la comptabilité de caisse modifiée, et ce qui est présenté dans les comptes publics, volume deux, l'est sur le même mode comptable.
Je ne connais aucun système utilisé dans le secteur privé ou dans le secteur public qui n'exige pas les deux types de renseignements. La vraie question qui se pose pour nous aujourd'hui est la suivante: quelle est la bonne méthode pour les crédits? Personne ici ne dit que la comptabilité d'exercice est une mauvaise idée. Je pense qu'elle est en fait essentielle pour le budget. Des organismes indépendants d'établissement de normes comptables ont affirmé que la comptabilité d'exercice est absolument essentielle pour la production d'états financiers. On ne dit rien de tel au sujet des crédits. Je pense que nous disposons donc d'une certaine marge de manœuvre à cet égard.
Sachez que si nous passions de la comptabilité de caisse à la comptabilité d'exercice pour les crédits, le changement serait important. Ce serait un changement apporté à la loi. Ce serait aussi un changement apporté aux systèmes. Ce serait un important changement dans le fonctionnement des ministères. Deux choses se produisent en même temps à cet égard. Le changement prendrait plusieurs années à mettre en œuvre. Ce n'est pas un changement qui pourrait se faire du jour au lendemain. En outre, il entraînerait un coût. Il faut que vous sachiez que les systèmes et nos mesures de contrôle sont actuellement conçus en fonction du fait de garantir que les ministères ne dépassent pas les crédits qui leur sont accordés. Si nous remodelons le système et donnons une nouvelle base aux mesures de contrôle, cela va prendre du temps et aussi entraîner des coûts.
J'aimerais vous donner un aperçu de ce qui s'est fait dans d'autres pays. J'ai déjà dit une partie de ce que je m'apprête à dire, mais pas tout. Comme vous le savez, le gouvernement australien a été le premier à adopter des crédits fondés sur la comptabilité d'exercice, et il est revenu depuis à la comptabilité de caisse nette. Vous avez déjà eu de l'information là-dessus.
C'est ce qui s'est passé aux Pays-Bas que j'aimerais vous expliquer. On a fait là-bas une étude sur les autres pays, mais c'est le seul que je connaisse à avoir mis l'accent sur ce que les crédits signifient pour les parlementaires. C'est une décision ou un point de vue sur la chose un peu particulier.
Il y a deux éléments: la complexité et la transparence. Les conclusions tirées aux Pays-Bas sont fondées sur le point de vue des parlementaires. La comptabilité de caisse favorise la transparence et réduit la complexité, et les deux éléments sont clairement liés. Pour ce qui est de la comptabilité, lorsqu'on a fait là-bas l'étude sur les autres pays, on s'est rendu compte qu'il n'y avait pas de doute que la comptabilité de caisse fonctionne pour le contrôle des dépenses. Lorsqu'on s'attaque à quelque chose de plus complexe qui comprend les immobilisations du gouvernement et ses obligations, il est clair que la comptabilité d'exercice devient le modèle le plus adéquat. C'est la raison pour laquelle nous utilisons la méthode de la comptabilité d'exercice pour le budget et les états financiers du gouvernement. J'ai simplement pensé vous présenter le travail qui a été fait aux Pays-Bas dans le cas en question, parce qu'on a jeté un coup d'œil sur ce qui s'était fait dans d'autres pays, de façon très axée sur le point de vue des parlementaires.
Nous devrions prendre quelques instants pour parler du fondement de l'affectation des crédits. Cela se résume au fond à la façon dont le Parlement contrôle les crédits. Lorsque vous voyez le mot « crédit », cela signifie que le ministère a besoin de l'autorisation du Parlement pour transférer des fonds entre les crédits. Dans la structure actuelle, la plupart des ministères ont des crédits de fonctionnement et d'entretien, un crédit d'immobilisation et un crédit de subventions et contributions. Certains des ministères de petite taille ont un crédit de programme, ce qui est en fait toutes ces choses réunies en un seul crédit.
À l'heure actuelle, 135 organisations reçoivent des crédits. Il y a 191 crédits pour ces 135 organisations. Si vous réfléchissez à la façon dont vous pourriez modifier cette structure, le nombre de crédits est une chose importante. Plus il y en a, plus le système est lourd et plus la marge de manœuvre qu'ont les ministères pour la gestion est limitée. Il y a donc un équilibre à atteindre quelque part là-dedans.
Le comité a abordé l'idée de fonder les crédits sur les programmes. J'aimerais simplement prendre quelques instants pour vous parler de ce que ce changement pourrait entraîner.
Tous les ministères ont des programmes et des activités. Ceux-ci sont regroupés sous une rubrique générale qu'on appelle un résultat stratégique. Si nous adoptions les résultats stratégiques comme fondement pour les crédits, vous auriez à composer avec un peu moins de 300 crédits. À l'heure actuelle, il y a 298 résultats stratégiques. Il s'agit donc d'une augmentation du nombre de crédits — encore une fois, cela entraîne une plus grande complexité. C'est une possibilité. Une chose que vous pourriez faire pour en quelque sorte faire diminuer ce nombre, c'est, encore là, de prendre les petites organisations et leur affecter un seul crédit.
Si vous adoptiez les activités de programme comme fondement pour l'affectation des crédits, il y aurait 593 crédits. Vous auriez alors à composer avec une augmentation importante du nombre de crédits, ce qui pourrait devenir assez fastidieux.
J'ai entendu des témoins proposer l'adoption des programmes comme fondement. Il y a plus de 2 000 programmes — alors si vous pouvez imaginer ce que constituerait le fait de démêler 2 000 crédits différents, je dirais que ce serait exagérément lourd. N'oubliez donc pas que si vous envisagez de fonder les crédits sur les programmes, le nombre de crédits deviendra important, puisque la gestion devient lourde si l'on veut examiner tous les crédits.
Des 135 organisations dont j'ai parlé, pour vous donner une idée de leur taille, il n'y en a que quatre qui ont des dépenses votées de plus de 5 milliards de dollars. Entre 1 milliard et 5 milliards de dollars, il y a 21 organisations, entre 500 millions de dollars et 1 milliard de dollars, il y en a huit, et à moins de 500 millions de dollars, il y en a 102. Ainsi, si vous deviez concevoir une structure dans laquelle les petites organisations n'auraient qu'un seul crédit, ce serait une façon de mettre en place des crédits fondés sur les programmes sans créer un nombre de crédits qui rendrait la gestion lourde. Veuillez garder cela en tête.
Je veux mentionner qu'il y a déjà beaucoup d'information accessible sur les activités de programme. Le Budget principal des dépenses est actuellement fondé sur les crédits. Le fonctionnement et l'entretien, les subventions et les contributions et les immobilisations constituent la structure des crédits. Cela est soutenu par de l'information sur les dépenses en fonction des activités de programme et des types de dépense.
Il est donc possible de fournir de l'information aux parlementaires sur les programmes auxquels les fonds sont affectés sans modifier la structure des crédits. C'est une autre possibilité: améliorer l'information sur les programmes.
La partie III des prévisions budgétaires — nos RPP et rapports ministériels sur le rendement — contient de l'information supplémentaire aussi. Une chose que le comité pourrait donc examiner, c'est la possibilité d'améliorer la prestation d'information sur les programmes dans le cadre de la structure actuelle.
Ce que je vous dirais au sujet de la structure actuelle de crédit fondée sur le fonctionnement, les immobilisations et les subventions et contributions, c'est que ces crédits sont en fait faciles à comprendre. Tout le monde a la même structure de crédit. Si vous passez à des crédits fondés sur les programmes, vous allez devoir connaître les programmes de chacun des ministères pour être en mesure de comprendre les crédits. L'un des avantages du système en place, c'est qu'il permet les comparaisons entre ministères. On peut examiner la situation du ministère de la Défense nationale et comprendre pourquoi ce ministère reçoit un crédit d'immobilisation supérieur à celui de RHDCC, disons. C'est donc une chose dont il faut tenir compte: les programmes sont en grande partie propres au ministère.
Pour ce qui est des activités de programme, je pense que j'ai déjà parlé de la plupart, monsieur le président, mais le degré de détail du crédit est une chose dont il est important que le comité tienne compte. Il y a des conséquences sur le plan des ressources. Encore là, c'est la même chose que si vous passiez de la comptabilité de caisse à la comptabilité d'exercice. Si vous passiez de la structure actuelle à des crédits fondés sur les activités de programme, ce serait complexe et cela prendrait du temps — ce qui ne veut pas dire que ce ne soit pas réalisable —, et il y aurait des enjeux stratégiques auxquels nous aurions à réfléchir.
Plus précisément, celui que je vais mettre en lumière aujourd'hui, c'est que, si vous passiez à des crédits fondés sur les programmes, il y aurait des dépenses qui seraient prévues pour un ensemble de programmes différents. Il est probable qu'il faille une formule quelconque à cet égard. Ce n'est pas une mauvaise chose, mais cela signifie simplement que la nature exacte de la chose ne serait pas connue, tandis que, dans le cadre de la structure actuelle, il y a les immobilisations et le fonctionnement, et les gens connaissent la différence. Dans une structure fondée sur les programmes, il se pourrait que des gens travaillent à temps partiel dans le cadre de deux programmes différents, et nous aurions alors à répartir leurs heures de travail.
Je n'ai pas l'intention de m'étendre sur la question de la présomption, sauf pour mentionner que ce que la règle de présomption a de bien, c'est qu'elle force les études à aboutir — il peut ne pas y avoir d'étude du tout, mais elle force le processus à aboutir. Plus le processus dure longtemps, plus les ministères doivent utiliser des crédits provisoires pendant longtemps. Je voulais simplement que vous soyez conscients de l'existence de cette contrainte.
À l'heure actuelle, les ministères utilisent des crédits provisoires en avril, mai et juin. Pour la plupart des ministères, c'est trois douzièmes de l'exercice. Si l'on repoussait la limite, ce serait l'été, et les parlementaires ne siègent habituellement pas en été, ce qui fait que cela pourrait aller jusqu'à l'automne. Sachez donc que, si vous envisagez de modifier la règle de la présomption, il y a un lien direct entre le changement apporté et la durée de la période pendant laquelle les ministères utiliseraient des crédits provisoires.
Je vais maintenant céder la parole à ma collègue, Sally Thornton, qui va vous parler brièvement des améliorations que nous pourrions apporter à l'information présentée aux parlementaires.
Un thème qui est revenu souvent au cours des réunions, c'est le fait de permettre aux parlementaires de mieux comprendre, mais aussi de mettre davantage en lumière les liens. J'aimerais parler de petites choses qui pourraient être faites pour vous aider dans ce domaine.
Tout d'abord, pour ce qui est de favoriser la compréhension, nous avons tenu des séances à huis clos avec des parlementaires avant que vous n'examiniez les prévisions budgétaires, simplement pour parcourir les documents avec vous et vous permettre de comprendre... Nous sommes tout à fait disposés à continuer de le faire. C'est peut-être quelque chose que vous souhaiterez faire régulièrement.
Je veux vraiment insister sur le fait que vous devriez présenter vos questions à l'avance aux ministères si vous voulez vraiment savoir où va l'argent. Il est extrêmement utile de savoir quelle est la question qui sera posée et d'avoir la possibilité de formuler une réponse avant de venir témoigner ici.
Le fait de mettre les liens en lumière revient souvent, et il y a beaucoup de liens à faire. M. Matthews a parlé de plusieurs sources d'information qui existent. Il est possible de rassembler le tout, moyennant certaines directives, que ce soit nous qui le fassions ou une autre organisation. Il y a des choses très précises dont j'aimerais cependant vous parler, ainsi que des changements très modestes, qu'il s'agisse de la documentation ou de ce qui est affiché en ligne — nous pourrions aussi tirer avantage de capacités relatives aux données ouvertes.
D'abord, dans le document, dans un budget principal ou un budget supplémentaire des dépenses, il est assez simple de faire une analyse générale des changements apportés. Je ne vous dirais pas quels seraient les enjeux, mais vous pourriez examiner très attentivement les aspects sur lesquels vous souhaiteriez vous pencher davantage. Plus précisément, vous remarquerez que nous avons récemment apporté des changements importants. Vous le verrez dans notre Budget supplémentaire des dépenses. Il y a une section qui présente les grands changements apportés dans chaque Budget supplémentaire des dépenses.
Il y a aussi une section sur les postes horizontaux, où nous parlons des postes qui ont des conséquences pour plus d'une organisation. Par ailleurs, depuis l'an dernier, nous avons commencé à faire le suivi de ces postes horizontaux pendant tout l'exercice, ce qui fait que vous les retrouverez dans les budgets supplémentaires des dépenses (A), (B) et (C).
Une autre chose que nous pourrions aborder et que, en fait, vous allez voir dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), ce sont les dix principaux changements apportés aux crédits — essentiellement les 10 changements les plus importants apportés aux crédits dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A). Il n'y a pas d'explication concernant ces changements, mais on attire votre attention sur le fait qu'un changement est apporté et qu'il s'agit de quelque chose d'important, et vous pouvez alors décider de vous pencher là-dessus ou pas...
Une autre chose que nous pouvons faire, cependant, c'est d'améliorer la capacité de faire des recherches dans le document. Un problème qui se pose, c'est celui de savoir quel témoin inviter lorsque vous voulez aborder une question en particulier. Un autre problème courant, c'est le suivant: où diable puis-je joindre les responsables de l'organisation concernée? Une mesure simple comme le fait de mettre les noms des organisations en ordre alphabétique serait utile. Je sais qu'il faudrait que nous vous fournissions un organigramme du portefeuille pour que vous puissiez vous faire une idée des liens hiérarchiques au sein du ministère, mais c'est quelque chose d'assez simple et dont l'adaptation est facile dans les systèmes, et c'est quelque chose que nous souhaiterions probablement promouvoir de toute façon.
Ensuite il y a des choses que nous pourrions faire entre les dépôts de documents. Jusqu'à maintenant, je vous ai parlé de ce que nous pouvons faire dans le cadre d'un budget supplémentaire ou d'un budget principal des dépenses ou entre les moments où sont présentées des prévisions budgétaires dans le cadre d'un cycle. Toutefois, il y a aussi des liens à établir entre les documents. Vous avez beaucoup parlé des dépenses réelles des comptes publics; c'est quelque chose qui pourrait être présenté. Au cours d'un exercice X, nous ne pouvons pas immédiatement vous présenter les dépenses réelles pour X moins un, mais nous connaissons les dépenses réelles pour X moins deux, et, dans la mesure où une chose du genre est utile, nous pourrions vous la présenter. Nous pourrions aussi faire une projection de quelques années et parler de X plus un et X plus deux, pour que vous puissiez voir un profil sur cinq ans des dépenses réelles... et envisager les prochaines années.
M. Matthews a évoqué la possibilité d'établir des liens d'une façon ou d'une autre entre le budget et les prévisions budgétaires. Évidemment, il s'agit de documents différents, et tous les rapprochements ne seront pas faits, mais il serait possible de se faire une meilleure idée des liens.
Le troisième aspect auquel nous pourrions travailler, ce serait peut-être celui du resserrement des liens entre le Budget principal des dépenses et les RPP et rapports ministériels sur le rendement.
Voilà des choses très simples qui pourraient être faites pour mettre les liens en lumière et accroître l'information dans le cadre de la structure actuelle.