Je vous souhaite la bienvenue à la neuvième séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Aujourd'hui, nous entendons des témoignages.
En effet, nous accueillons deux témoins du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux: M. Pablo Sobrino, sous-ministre adjoint délégué, à la Direction générale des approvisionnements, et Mme Shereen Benzvy Miller, directrice générale, à la Direction générale des approvisionnements, Bureau des petites et moyennes entreprises.
Aujourd'hui, nous nous intéresserons au Programme canadien pour la commercialisation des innovations.
Je sais que les témoins ont hâte aux questions, mais je crois savoir qu'ils ont d'abord des observations à nous livrer.
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Merci, monsieur le président.
Je suis très heureux de comparaître devant le comité aujourd'hui pour parler d'un programme dont je suis responsable, soit le Programme canadien pour la commercialisation des innovations.
Nous avons abordé brièvement cette question à notre autre comparution de la semaine et j'accueille avec joie la possibilité de vous en parler de façon plus détaillée.
Je suis de retour devant vous en compagnie de Mme Shereen Benzvy Miller, directrice générale chargée du Bureau des petites et moyennes entreprises et responsable du Secteur de l'engagement des clients, à la Direction générale des approvisionnements.
Le Programme canadien de commercialisation des innovations vise à stimuler le secteur des affaires en aidant les entreprises canadiennes à commercialiser leurs produits et services novateurs. Un facteur clé à l'origine de ce programme a été un rapport que le comité a publié en 2009, À la recherche d’un équilibre : aider les PME à accéder aux contrats d’approvisionnement du fédéral:
En réponse au rapport, le gouvernement a dit ceci:
Le gouvernement reconnaît que l'innovation est le moteur de la compétitivité des entreprises, des améliorations de la qualité et de la productivité, et ultimement, de la croissance économique du Canada. Par le passé, le gouvernement canadien a utilisé différents programmes d'approvisionnement pour appuyer l'innovation dans les domaines de la haute technologie.
Pendant la modernisation des processus d'approvisionnement, le gouvernement tentera de rendre les processus d'approvisionnement moins prescriptifs, d'améliorer les considérations de qualité, ainsi que de favoriser les biens et les services innovateurs.
[Français]
Par conséquent, le budget de 2010 comprenait un engagement du gouvernement du Canada consistant à promouvoir la croissance économique par l'entremise de l'innovation.
Le Programme canadien pour la commercialisation des innovations a été lancé en septembre 2010, dans le cadre d'un projet-pilote d'une durée de deux ans. Il couvre quatre grands secteurs d'innovation: l'environnement, la santé, la sécurité et la sûreté ainsi que les technologies habilitantes.
Le programme vise à jumeler les idées et les produits novateurs des entreprises canadiennes avec un ministère fédéral qui en fera l'essai, les évaluera et recueillera la rétroaction critique.
Ce programme comporte deux volets complémentaires: le premier est un fonds d'innovation et le deuxième, une stratégie de liaison qui informe et renseigne les entreprises canadiennes.
Le fonds d'innovation est géré comme un approvisionnement. Par conséquent, les entreprises canadiennes doivent se qualifier dans le cadre d'un processus de demande de propositions en régime de concurrence pour pouvoir y accéder.
Dans leur réponse à la demande de propositions, les entreprises doivent fournir des renseignements sur leurs innovations, leur plan d'affaires et les exigences relatives à la mise à l'essai.
L'évaluation se fait en trois étapes.
[Traduction]
La première étape de l'évaluation, réalisée par Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, permet de voir si chacune des propositions respecte les critères obligatoires. Il faut vérifier si l'entreprise est canadienne, si l'innovation proposée a un contenu canadien de 80 p. 100, si la valeur de la proposition est inférieure à 500 000 $ et si la proposition se situe à l'étape de développement qui convient pour le programme.
Les propositions conformes aux critères passent à la deuxième étape. Il s'agit cette fois d'examiner le niveau d'innovation de la proposition, les plans d'affaires et de commercialisation de l'entreprise, ainsi que les avantages de l'innovation pour le Canada. Cette étape est confiée aux experts du Programme d'aide à la recherche industrielle, au Conseil national de recherches du Canada, qui a la capacité voulue pour déceler et comprendre les innovations. TPSGC reçoit un classement des propositions par ordre décroissant.
La troisième étape de l'évaluation est l'affaire d'un comité de sélection en matière d'innovation, qui est actuellement composé surtout d'experts du privé qui ont une expérience pertinente en innovation et en commercialisation. Le comité examine les meilleures propositions afin de valider les conclusions de la deuxième étape de l'évaluation. De façon à protéger les intérêts des soumissionnaires, les membres du comité de sélection sont tenus de signer un accord de non-divulgation et un autre en matière de conflit d'intérêts.
Après la validation par le comité de sélection, TPSGC sélectionne les propositions les mieux classées, selon les fonds disponibles pour la demande de propositions. Les entrepreneurs sont informés de leur présélection et peuvent amorcer la recherche d'un ministère de jumelage qui peut faire l'essai de leur innovation, l'évaluer et donner une rétroaction critique. Pour appuyer cette recherche, le programme collabore avec les entreprises présélectionnées pour trouver des ministères qui pourraient convenir et faciliter les communications.
[Français]
Une fois que l'innovation présélectionnée est jumelée avec un ministère, on passe à la négociation du contrat. Les détails de l'essai sont établis par l'entreprise et le ministère visé. Dans certains cas, la taille et la portée de l'essai ainsi que la capacité du ministère d'y répondre entrent en ligne de compte dans les négociations. L'étape finale est l'émission du contrat qui précise les coûts finaux, le calendrier et les résultats escomptés.
Afin de promouvoir les possibilités offertes par le programme ainsi que tous les autres avantages qu'il peut y avoir de faire affaire avec le gouvernement fédéral, une stratégie de liaison a été intégrée au programme. Des efforts en ce sens sont déployés par les bureaux régionaux du Bureau des petites et moyennes entreprises, lequel a de l'expérience de travail avec ces entreprises.
Le programme prévoit également la liaison avec les autres ministères pour leur faire connaître les innovations canadiennes qui permettent de les aider à exécuter leurs activités et leurs mandats.
[Traduction]
Après ce survol du programme, voici maintenant des renseignements sur les résultats obtenus à ce jour.
Depuis le lancement du Programme canadien pour la commercialisation des innovations, en septembre 2010, il y a eu deux demandes de propositions. Une année a donc passé.
La première demande de propositions a été lancée en octobre, et il y a eu 375 propositions. Compte tenu des fonds disponibles, 27 propositions ont été sélectionnées en vue d'un jumelage avec un ministère. La majorité ont déjà été jumelées. La deuxième demande a été lancée en juillet 2011. Nous avons reçu 335 propositions, et l'évaluation est en cours.
Comme le programme n'existe que depuis un an, aucun produit n'est encore rendu à la fin des essais. On prévoit qu'il faudra peut-être cinq ou dix ans avant que les innovations retenues ne soient pleinement commercialisées. Ainsi le veut l'idée même d'innovation.
Il est une mesure en fonction de quoi nous pouvons faire rapport: l'engagement du budget de 2010 à soutenir un maximum de 20 innovations. Nous prévoyons franchir ce cap pour le premier appel de propositions, car plus de 20 des 27 propositions présélectionnées feront l'objet de négociations et d'accords contractuels.
[Français]
Cependant, les meilleures mesures du succès sont les résultats préliminaires et la rétroaction des entreprises et des associations canadiennes, qui ont démontré un grand intérêt à l'égard d'un programme comme le Programme canadien pour la commercialisation des innovations. Avec plus de 710 propositions soumises lors de deux séries de demandes de propositions, les commentaires des entreprises suggèrent que la demande dépasse les ressources disponibles par le truchement des programmes.
Des commentaires positifs ont également été reçus d'innovateurs canadiens très connus. Ainsi, en septembre 2010, M. Brett Wilson de Canoe Financial a indiqué:
[Traduction]
Grâce au programme, le gouvernement reconnaît que, pour qu'une idée innovatrice soit exploitée et trouve son chemin vers le marché, il faut simplement que quelqu'un soit prêt à miser sur cette idée, à prendre un risque sur le produit proposé et à donner une rétroaction à l'entrepreneur pour lui permettre de prospérer.
[Français]
Nous espérons que le programme offre ce genre d'occasion grâce à son approche unique qui appuie les entreprises canadiennes ainsi que l'innovation au Canada.
Si vous avez des questions, je me ferai un plaisir d'y répondre.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Je vous souhaite de nouveau la bienvenue parmi nous.
La dernière fois, on a eu l'occasion d'apprécier votre site Web. On dirait que c'est dans l'air, car on a aussi parlé un peu de sites Web aujourd'hui. J'espère simplement qu'il n'a pas coûté 73 millions de dollars.
Vous nous présentez un programme. Un des éléments clés de la création du programme est un rapport intitulé « À la recherche d'un équilibre: aider les PME à accéder aux contrats d'approvisionnement du fédéral ».
Par la suite, le gouvernement a fait la déclaration suivante:
Pendant la modernisation des processus d'approvisionnement, le gouvernement tentera de rendre les processus d'approvisionnement moins prescriptifs, d'améliorer les considérations de qualité, ainsi que de favoriser les biens et les services innovateurs.
Le programme entre en ligne de compte.
En environnement, certaines propositions ont été retenues. On parle d'une entreprise du Nouveau-Brunswick qui fait de l'élevage en captivité de l'esturgeon — ou Acipenser brevirostrum — de façon durable. On fait de la transformation pour le caviar et la chair.
Pour quel ministère exactement veut-on produire du caviar? Qui veut-on approvisionner?
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Je vous remercie de votre question, monsieur.
Il est important de savoir que nous n'achetons pas le caviar. En effet, nous allons acheter de l'information de première nécessité à nos ministères en vue de respecter notre mandat, qui est d'assurer que les produits alimentaires sont bien testés et que les tests répondent aux normes approuvées à l'échelle internationale.
Globalement, nous allons étudier cette compagnie parce qu'elle a une façon innovatrice de fabriquer le produit désiré. Puis, nous allons le tester avec le gouvernement fédéral pour s'assurer que le processus répond à toutes les normes internationales touchant les produits alimentaires.
Il est vrai que c'est une petite compagnie du Nouveau-Brunswick, mais ce qui est intéressant, c'est qu'elle est exploitée dans le contexte des règlements qu'on appelle
[Traduction]
... la CITES ou Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction.
[Français]
Ces règlements prescrivent toutes les conditions pour garder et préserver des spécimens variés de poissons.
Dans cette situation, c'est l'information que cette compagnie produit que nous achetons.
:
Je le ferai avec plaisir. En tout respect, je répondrai en anglais et utiliserai le langage approprié, parce que je ne voudrais pas qu'il y ait des fautes dans la traduction.
Par exemple, nous avons déjà un contrat avec DataGardens.
[Traduction]
Le contrat porte sur un système appelé « Cloud Federation » permettant la migration et la protection de machines virtuelles d’un site à l’autre. Il s'agit d'une entreprise albertaine, et les essais commencent lentement dans l'administration publique.
Un autre exemple de produit fascinant que nous achetons est le ULS-100, un nom que j'adore, de G2 Robotics. Je vous explique de quoi il s'agit. C'est un scanner au laser sous-marin capable de numériser en trois dimensions des milieux sous-marins. Il permet donc de recréer numériquement ces milieux pour qu'on puisse y faire des recherches, par exemple. L'entreprise est ontarienne et travaille dans le domaine de la sûreté et de la sécurité.
Voici un autre exemple, un serveur d'alerte d'urgence de l'Amika Mobile Corporation. C'est un système breveté de notification massive d'urgence et une plate-forme palliant la vulnérabilité des réseaux — répétez rapidement dix fois — pour les appareils avec ou sans fil autodécouverts dans les aéroports, sur les campus et dans les arénas. Voilà qui est évidemment utile en situation d'urgence. Le créateur est également une entreprise ontarienne.
Autre produit qui peut être intéressant: le simulateur multitâche MissionQuest de formation maritime de Virtual Marine Technology. Le simulateur est conçu spécialement pour la formation maritime des équipages tactiques de petites embarcations de la Garde côtière, de la Marine et d’organismes d’application de la loi en mer. Il s'agit cette fois d'une entreprise de Terre-Neuve-et-Labrador.
Voilà des produits dont les essais ont déjà débuté. Quelques autres sont au stade des négociations en vue d'un jumelage avec des ministères fédéraux. Bien entendu, et je dois insister là-dessus, même parmi les innovations présélectionnées, seules celles que le gouvernement peut utiliser, celles pour lesquelles il y a jumelage, feront l'objet d'un contrat.
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Merci, monsieur le président, et merci aux témoins.
Ce que vous avez dit de l'innovation et de la commercialisation dans votre travail est intéressant, mais je voudrais revenir à ce qui concerne les PME.
Je représente une circonscription rurale du Canada atlantique. Vous avez probablement dans vos cahiers une liste de PME du Nouveau-Brunswick qui ont réussi à décrocher des contrats d'approvisionnement avec le gouvernement fédéral. J'espère que la liste est longue, mais ne vous donnez pas la peine de la sortir et de la lire. Vous conviendrez avec moi, j'espère, que les gens des petites entreprises ont généralement l'impression, qui tient probablement à une certaine ignorance du régime de concurrence, qui peut être intimidant, que le processus se fait plus compliqué et lourd, et je ne veux pas dire par là qu'il ne doit pas l'être. Il y a eu des cas par le passé où on n'a pas été assez précis, et où des erreurs ont été commises, ce qui fait que nous en sommes là. Il reste que les gens d'affaires avec qui j'ai discuté ont l'impression générale qu'ils ne pourront affronter la concurrence avec succès en raison des économies d'échelle d'entreprises situés dans une région plus importante ou plus près d'un grand centre urbain, ayant ainsi un avantage qu'eux-mêmes n'ont pas. Je ne dis pas que c'est forcément vrai, mais ce sont les impressions qu'ils nous donnent.
Pourriez-vous nous dire ce que votre bureau a fait à cet égard et ce qu'il pourrait faire de plus? C'est presque une campagne d'information. Je sais que vous avez fait du bon travail. Je le répète, ceux que je rencontre parlent avec enthousiasme de leurs réussites, mais ce sont plutôt des gens d'affaires de la jeune génération. Peut-être leurs parents dirigeaient-ils l'entreprise auparavant. Ils ont peut-être osé aller en ligne et examiner le système MERX. Il y a une réticence générale.
Pourriez-vous faire davantage dans une optique régionale? Ce que je décris doit se retrouver dans d'autres régions du Canada.
[Français]
Je ne parle pas uniquement du Nouveau-Brunswick, mais aussi des régions du Québec et du Nord de l'Ontario.
[Traduction]
J'ai l'impression que nous pourrions faire un peu plus. Votre ministre précédent, qui a lancé de service en 2005, je veux dire le Bureau des petites et moyennes entreprises, représentait la Nouvelle-Écosse rurale. Il discutait avec nous et il s'inquiétait beaucoup parce qu'il avait l'impression que beaucoup d'entreprises ne tentent pas d'obtenir des contrats parce qu'elles ne comprennent pas qu'elles peuvent et devraient le faire, et qu'elles réussiront si elles proposent la meilleure valeur.
Que peut-on faire d'autre pour faire évoluer cette mentalité, en plus de ce que vous avez déjà fait avec passablement de succès, il me semble.
:
Première question. Nous achetons le produit après son invention et avant sa commercialisation. L'entreprise ne l'a pas monnayée, elle n'a pas trouvé comment le vendre, mais elle doit voir s'il est utile.
C'est essentiellement le contrat que le gouvernement fédéral propose: vous avez un produit qui vous semble valable, qui peut accomplir quelque chose, et nous avons beaucoup de ministères qui ont de nombreux intérêts. Nous espérons trouver quelqu'un qui est intéressé par le produit et veut le prendre, le mettre à l'essai et vous dire s'il fonctionne, comment il fonctionne, etc. Puis, vous pouvez remettre le produit sur le métier et y travailler.
Nous ne nous chargeons pas de la commercialisation. Il y a d'autres organismes, comme la Banque de développement du Canada, et divers programmes qui peuvent faciliter la commercialisation, qui s'occupent de la transition entre idée et produit.
Nous en sommes au point où l'idée a été conçue, où il existe un prototype, et nous le mettons à l'essai. Si, grâce à nos réactions, il est possible d'améliorer le prototype, l'entreprise peut passer à la commercialisation.
Quant à la période de cinq à dix ans, et Shereen me corrigera si j'ai tort, mais, selon l'expérience américaine, qui a un programme un peu semblable mais différent pour l'innovation, il faut compter de cinq à dix ans pour qu'une idée passe aux essais d'un produit et à sa commercialisation. C'est le temps qu'il faut pour mettre une innovation sur le marché. Nous n'intervenons qu'à l'une des étapes.
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J'aimerais dire que c'est un nouveau programme, un projet-pilote. Il faut déterminer la bonne façon de faire les choses.
Il est difficile de le comparer avec le programme américain. Le gouvernement américain a des besoins spécifiques, et il demande à l'industrie des innovations pour combler ces besoins.
Au Canada, ont fait des choses innovatrices. Nous interrogeons l'industrie sur ses idées, car nous ne savons pas exactement ce que nous voulons. Nous demandons donc à l'industrie de nous fournir de nouvelles idées que nous pourrions mettre en application dans nos ministères. Nous lui proposons de faire le lien entre elle et les ministères qui pourraient utiliser ses idées ou, à tout le moins, les tester.
C'est pour cela qu'il s'agit d'un projet-pilote. On veut vérifier si c'est une bonne manière de promouvoir l'innovation. De plus, comme Mme Benzvy Miller l'a dit plus tôt, ce programme laisse la porte ouverte aux nouvelles idées. On ne sait pas quelles innovations nous viendront en aide. On travaille un peu à l'envers. Plusieurs programmes permettent au gouvernement de commander les idées pour répondre à ses besoins. Par contre, ce programme sert vraiment à promouvoir l'innovation chez les entrepreneurs et à leur fournir l'aide qui vient du gouvernement.
C'est pour cette raison que c'est un projet-pilote. Ce n'est pas certain qu'il fonctionnera. Cependant, on en semble très satisfait, car il y a beaucoup de demandes. Il faut commencer quelque part, et c'est là qu'on commence.
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Merci, monsieur le président.
Merci beaucoup de votre présence parmi nous. C'est sans doute moi le visiteur. Je n'ai siégé ici qu'une fois alors que vous avez comparu deux fois.
Je dois vous dire que ce Programme canadien pour la commercialisation des innovations est exactement ce à quoi beaucoup d'entre nous songeaient depuis longtemps. C'est peut-être un projet pilote, et il ne fait peut-être pas tout ce que nous souhaitons, mais je peux vous dire que, n'était d'un gouvernement conservateur, il n'existerait probablement pas. Nous croyons à l'entrepreneuriat innovateur. Le programme donne à l'entreprise une occasion, car le gouvernement devient un partenaire pour mettre quelque chose en place. C'est de cela que je veux parler.
Je siège au Comité du commerce international et je peux percevoir les grands débouchés pour les PME qui se développent grâce aux marchés de l'État. Le gouvernement donne son accord et voici que telle entreprise privée ou publique a un produit exportable. C'est passionnant, car nos PME ont une occasion nouvelle dans les approvisionnements de l'État.
J'ai une question à poser, et c'est sans doute parce que quelque chose m'échappe. Vous avez reçu 375 propositions et 27 ont été présélectionnées au premier tour. Avant de poser ma question sur ce que je ne comprends peut-être pas, je voudrais demander s'il y a un équilibre entre les propositions qui répondent aux quatre critères?