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Je déclare la séance ouverte.
Je souhaite à tous la bienvenue à la 17e réunion du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Le comité se réunit aujourd'hui pour étudier le Budget supplémentaire des dépenses.
Le premier groupe de témoins est composé de deux représentants du ministère des Travaux publics, à savoir M. Alex Lakroni, chef des finances, et John McBain, sous-ministre adjoint, Direction générale des biens immobiliers.
Je vous souhaite de nouveau la bienvenue, monsieur McBain.
Nous accueillons également un autre représentant de ce ministère, à savoir Pierre-Marc Mongeau, sous-ministre adjoint, Direction générale de la Cité parlementaire.
Il s'agit d'une brochette d'invités très intéressante.
Avant de commencer, j'aimerais souligner le merveilleux travail que les analystes et les recherchistes de la Bibliothèque du Parlement, à savoir Tina Lise, Lindsay et Édison, ont accompli pour le compte du comité. Ils ont réalisé un travail très utile et de qualité supérieure, qui contribuera à orienter notre examen du budget des dépenses.
Les témoins vont d'abord présenter de brefs exposés, puis nous passerons immédiatement après à la période de questions des membres du comité.
Qui veut lancer le bal?
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Merci, monsieur le président.
Membres du comité, bonjour.
Je m'appelle Alex Lakroni et je suis chef des finances à Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Je suis accompagné de M. John McBain, sous-ministre adjoint de la Direction générale des biens immobiliers, et de M. Pierre-Marc Mongeau, sous-ministre adjoint de la Direction générale de la Cité parlementaire.
Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui dans le cadre de votre examen du Budget supplémentaire des dépenses (B), qui a été déposé le 3 novembre.
J'aimerais tout d'abord vous donner un aperçu général des activités du ministère et de son budget.
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada joue un rôle important dans les activités quotidiennes du gouvernement du Canada. En tant que son principal banquier, comptable, acheteur, spécialiste des questions linguistiques et gestionnaire de biens immobiliers, nous gérons un portefeuille diversifié de biens immobiliers, procurant ainsi des locaux à 269 000 fonctionnaires fédéraux dans plus de 1 849 endroits au Canada; nous réalisons environ 55 000 opérations d'achat de biens et de services d'une valeur approximative de 16,7 milliards de dollars par année; nous gérons la préparation des Comptes publics du Canada annuels et un flux de trésorerie de plus de 2 billions de dollars par année, dans le cadre des opérations du Trésor fédéral; nous traduisons plus de 1,7 million de pages par année pour le compte des ministères et organismes fédéraux et fournissons des services de traduction et d'interprétation pour plus de 1 700 séances de la Chambre des communes, du Sénat et de comités parlementaires comme celui-ci.
[Traduction]
La structure financière de TPSGC est plus complexe que celle de nombreux autres ministères.
En ce qui a trait à son budget total pour 2011-2012, le ministère dépensera un montant de 6,4 milliards de dollars pour remplir son mandat.
Le ministère fonctionne en régime d'autofinancement; quelque 57 p. 100 de ses dépenses — ou 3,6 milliards de dollars — sont couvertes par les recettes, lesquelles proviennent principalement, comme je l'ai mentionné plus tôt, des ministères clients pour les services rendus à l'appui de leurs programmes. Il reste donc des crédits nets de 2,8 milliards de dollars approuvés par le Parlement.
Sur le budget total de 6,4 milliards de dollars, un montant de 1,1 milliard de dollars est nécessaire pour mener à bien nos principaux programmes, comme les services d'acheteur central et de banquier, ainsi que les services liés aux comptes publics, à la paie et à la pension. Une somme de 2,5 milliards de dollars est requise pour payer le loyer, l'aménagement et les services publics des locaux de l'ensemble du gouvernement; les fonctions du receveur général liées au Trésor, comme les frais bancaires payés aux institutions financières, les chèques et les enveloppes; et les services de traduction fournis au Parlement. Un montant de 502 millions de dollars visant des dépenses en immobilisations est nécessaire pour investir dans les immeubles et les infrastructures du gouvernement du Canada. Un montant de 2,3 milliards de dollars est nécessaire pour fournir d'autres services aux ministères clients, comme les services immobiliers et les services de traduction. Enfin, une somme de 5,2 millions de dollars est requise pour les contributions du Bureau de la traduction à l'industrie langagière du Canada.
Ce Budget supplémentaire des dépenses (B) nécessite un financement net de 125 millions de dollars, qui a déjà été approuvé par le Conseil du Trésor, donnant lieu à des crédits nets totaux de 2,8 milliards de dollars pour le ministère.
Je décrirai maintenant brièvement chaque élément important, et je serai ravi de répondre à vos questions à la fin.
À l'appui de la Vision et du plan à long terme pour la Cité parlementaire, TPSGC demande 64,5 millions de dollars pour la remise en état continue des édifices du Parlement. Au cours des dernières années, nous avons parachevé 15 projets dans le respect des délais et du budget, et même parfois en deçà du budget, ce qui nous a permis de libérer l'édifice de l'Ouest et l'édifice Wellington, et d'entamer les travaux de remise en état essentiels.
Un montant supplémentaire de 39 millions de dollars est nécessaire pour les locaux à bureaux additionnels que TPSGC doit fournir aux ministères et aux organismes dans le cadre de son mandat. Les coûts de fonctionnement et d'entretien des immeubles dont le ministère a la garde s'élèvent à environ 2,2 milliards de dollars par année.
À l'appui de l'initiative de renouvellement de l'authentification électronique — remplacement du laissez-passer électronique —, 16,5 millions de dollars sont requis pour la mise en oeuvre d'un système qui permettra à la population canadienne d'effectuer des transactions en ligne sécuritaires en renforçant la protection de leur identité et de leurs renseignements personnels, et en modernisant les services d'identification.
Le ministère est chargé de répondre aux besoins en locaux des fonctionnaires fédéraux à l'échelle du Canada au moyen de diverses méthodes, y compris la propriété, la location et, plus récemment, les partenariats public-privé, ou PPP. Un montant de 15 millions de dollars est nécessaire pour la Stratégie d'investissement nationale afin d'investir dans les immobilisations pour préserver la durée de vie utile des édifices appartenant à l'État.
Afin de mettre en oeuvre la phase II de l'initiative concernant les sites fédéraux contaminés, 5,2 millions de dollars sont nécessaires pour l'évaluation, la gestion et l'assainissement des sites fédéraux contaminés.
[Français]
En cette période de restriction budgétaire, le ministère respectera ses engagements relatifs à l'examen stratégique énoncés dans le budget de 2011, comme en témoignent les réductions de 16,5 millions de dollars incluses dans ce document. Le ministère a pleinement atteint ses objectifs de l'exercice d'examen stratégique pour l'année en cours.
D'autres ajustements mineurs ont été apportés aux crédits, et nous serons ravis de vous en donner les détails, si vous le désirez.
Monsieur le président, voilà les points pour lesquels Travaux publics et Services gouvernementaux Canada demande des fonds supplémentaires.
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
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Cinq? D'accord. Désolé. J'ai confondu le comité avec un autre.
[Français]
Merci, monsieur le président, de nous donner la chance de poser des questions.
Merci à vous d'être là. Le travail que vous faites est très important.
Ma première question porte sur les sommes supplémentaires pour les locaux à bureaux. Il me semble que c'est un problème récurrent. On peut facilement remarquer que, d'une année à l'autre, il y a des demandes de fonds additionnels.
Comme on prévoit une réduction du nombre de fonctionnaires, et non une augmentation, pourquoi le ministre demande-t-il encore des fonds de 38 millions de dollars, selon vous? C'est le chiffre inscrit à la page 155 pour le deuxième crédit. Est-ce un problème de calcul des besoins ou est-ce parce qu'on sous-estime de façon chronique les besoins en bureaux?
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être venu ici aujourd'hui. Je vous sais gré du travail que vous faites. J'ai deux ou trois questions de base à vous poser — vos réponses contribueront à m'éclairer.
Cette année, quelque 2,5 milliards de dollars ont été alloués au ministère dans le cadre du Budget principal des dépenses. D'après le Budget supplémentaire des dépenses (B), les autorisations budgétaires s'élèvent, à ce jour, à 2,7 milliards de dollars. Je constate que le ministère ne demande rien dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (A), mais qu'il demande des fonds dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses (B).
Comment êtes-vous passé de 2,5 à 2,7 milliards de dollars sans que quiconque ne vous fournisse des fonds en cours de route? Je ne comprends pas d'où provient la somme supplémentaire. Vous pouvez peut-être me fournir des explications à ce propos.
Certains transferts légitimes apparaissant sous la rubrique Secrétariat du Conseil du Trésor sont transférés à TPSGC, par exemple les prestations de préretraite, les congés de maternité et les indemnités de cessation d'emploi. Cela représente une somme de 30 millions de dollars environ. Un autre montant de 30 ou 40 millions de dollars est requis pour... Je vais vérifier, si vous le permettez. Ainsi, il y a les indemnités de cessation d'emploi. Il y a un budget de fonctionnement de 30 millions de dollars. Je possède à présent les détails.
M. Mike Wallace: D'accord.
M. Alex Lakroni: Vu que, d'une année à l'autre, les ministères ne dépensent pas l'intégralité de leur budget de fonctionnement, ils sont autorisés à reporter sur l'exercice suivant leurs crédits budgétaires inutilisés, jusqu'à concurrence de 5 p. 100 de leur budget de fonctionnement. Cette fois-ci, TPSGC avait accès à une somme de 30 millions de dollars — il s'agit de crédits qui ont été reportés de l'exercice précédent ou au présent exercice.
Ainsi, la question que je veux vous poser — elle concerne probablement une chose qui n'est pas de votre ressort, et je devrai donc la poser aux représentants du CT — est la suivante: serait-il possible d'ajouter une note de bas de page à ce sujet afin d'indiquer que le montant mentionné est différent de celui figurant dans le Budget principal des dépenses, et que l'on doit consulter telle ou telle page pour connaître la différence, car cela est bien indiqué quelque part, n'est-ce pas?
Je ne tente pas de chercher la petite bête — j'essaie simplement de découvrir à quels égards nous dépensons et à quels égards nous ne dépensons pas, car en fin de compte, il faudra bien que nous nous penchions là-dessus.
Il s'agissait de la première question.
J'ai de nombreuses autres questions à poser, mais ma deuxième est la suivante: est-ce que le crédit 5 concerne exclusivement le capital?
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Merci de votre question.
Le processus que nous avons mis en place dès 2007 est un système de planification sur une base de cinq ans. On parle toujours d'un projet qui va durer jusqu'en 2025, moment où l'ensemble des édifices aura été rénové, mais nous avons divisé cela en tranches de cinq ans. À chacune de ces tranches de cinq ans, nous nous entendons avec nos collègues de la Chambre des communes, du Sénat, de la région de la capitale nationale et d'autres pour déterminer quels projets seront planifiés ou effectués pendant ces cinq ans. Cela nous permet aussi de nous assurer que les coûts feront l'objet d'un suivi et que nous pourrons respecter nos prévisions budgétaires.
Nous avons des équipes d'architectes-ingénieurs à l'interne qui travaillent avec nous; c'est notre personnel. Nous avons aussi des équipes de consultants qui font les plans et devis. Ces consultants sont aussi responsables de nous faire une estimation; nous avons donc une double vérification. Nous avons aussi engagé une tierce partie qui révise l'ensemble des évaluations ou des prévisions budgétaires pour les projets. Alors, nous avons l'architecte principal du projet, nous avons nos équipes à l'interne et il y a une tierce partie qui, par la suite, revoit les estimations.
Il faut aussi dire que nous nous donnons une marge de manoeuvre pour nos projets, étant donné que ce sont des projets complexes. Nous avons des moyens pour faire face aux contingences, aux imprévus. Nous pouvons y avoir recours ou non, tout dépend de la complexité du projet ou des surprises qu'on a sur les chantiers.
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins.
J'aimerais tout d'abord poursuivre dans la même veine que Mike Wallace.
Il y a quelque chose que je n'ai pas tout à fait compris. Dans une note se trouvant au bas de la page 155, sous la rubrique « Explication des fonds disponibles », il est indiqué que « des fonds autorisés » d'une valeur d'environ 16,5 millions de dollars « sont disponibles à même le crédit en raison des économies réalisées à la suite de l'examen stratégique » mené par le gouvernement. Il s'agit d'une somme équivalente à cela, soit à peu près 16,5 millions de dollars.
À coup sûr, il semble que vous ayez mis le doigt sur des économies de 16,5 millions de dollars réalisés par le ministère dans tel ou tel secteur, et que vous ayez affecté cette somme dans un autre secteur à titre de dépense. Ainsi, l'économie nette est à peu près nulle. Est-ce exact?
Le programme sur les sites contaminés fédéraux est une initiative qu'administre Environnement Canada pour aider le gouvernement fédéral à gérer les sites contaminés et à les remettre en état. Travaux publics et Services gouvernementaux Canada participe à ce programme, et reçoit une partie du financement que le gouvernement a prévu à cette fin.
TPSGC joue deux rôles dans le cadre de ce programme. Tout d'abord, il remet en état les sites qui lui appartiennent. À ce moment-ci, il a recensé 308 sites contaminés partout au Canada, et, de ce nombre, 200 ont été restaurés et fermés. Quant aux autres, ils font l'objet soit de travaux actifs de restauration, soit d'une étude. La partie du financement que nous touchons nous aidera à remettre en état ces sites contaminés.
Le financement demandé dans le cadre du Budget supplémentaire des dépenses servira principalement au retrait des sédiments contaminés de la cale sèche d'Esquimalt, à Victoria, en Colombie-Britannique, et à la restauration de sites se trouvant le long de la route de l'Alaska.
L'autre rôle que joue le ministère à l'appui d'Environnement Canada consiste en la fourniture de services techniques pour aider les autres ministères à nettoyer leurs propres sites.
Je n'ai pas ces chiffres sous les yeux, mais je vais vous demander de ne pas les mettre en doute. Cela nous ramène à la nature des activités de TPSGC. Il s'agit d'une organisation de services communs. Comme je l'ai mentionné durant ma déclaration préliminaire, la structure de financement du ministère est complexe, et 57 p. 100 de ses crédits sont tributaires de ses recettes.
La raison d'être de TPSGC consiste à fournir les services aux autres ministères, de sorte que son budget est lié en grande partie aux dépenses du gouvernement. Bien souvent, les présentations au CT — les approbations, les programmes — sont approuvés, puis le ministère fournit des locaux aux fins de l'exécution de ces programmes. Comme le ministère se situe en aval du processus, il est difficile pour lui de prévoir cette croissance et de planifier en conséquence; lorsque ces programmes se concrétisent, il adapte son budget de façon appropriée.
Les activités du ministère varient en fonction de divers facteurs: les exigences du gouvernement en matière d'approvisionnement, les locaux requis pour les fonctionnaires, le volume de textes à traduire...
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En ce qui concerne la demande de cette année, une partie du montant de 64 millions de dollars que vous voyez sur la liste, soit environ 20 millions de dollars, sera utilisée pour des loyers, des baux. Ce sont des choses que l'on doit payer sur une base annuelle. On en fait la demande, on l'obtient et on paye.
Cette année, un autre montant de 28,9 millions de dollars sera consacré à différents projets qui ont déjà débuté. Il y a la réfection ou, en anglais, la recapitalisation. Par exemple, on va préparer les plans et devis pour la réparation d'une partie de la toiture de l'édifice de la Confédération. Nous avons une multitude de projets comme celui-là, qui ne sont pas nécessairement des projets de plusieurs millions de dollars, mais qui font partie de ce qu'on appelle la vision à long terme, qui a été discutée avec le Sénat et la Chambre des communes.
Où sommes-nous rendus? Je risque de prendre tout votre temps, mais je vous parlerai quand même un peu des grandes réalisations. De 2007 à 2012, nous avions comme objectif principal de trouver de l'espace pour nous permettre de libérer l'édifice de l'Est et l'édifice de l'Ouest. Plus tard, lorsqu'ils seront rénovés, nous pourrons aussi libérer l'édifice du Centre. Le Sénat sera alors relocalisé à l'édifice de l'Est, alors que la Chambre des communes sera relocalisée à l'édifice de l'Ouest. Pour créer cet effet domino, il a fallu, entre 2007 et 2010, installer les gens dans différents édifices. Par exemple, l'édifice La Promenade, que certains ici connaissent, a été rénové pour permettre ces déplacements.
Aujourd'hui, la bonne nouvelle est que nous avons finalement libéré l'édifice de l'Ouest. Vous savez que cet édifice est actuellement en rénovation. Vous connaissez probablement également l'édifice du 180, rue Wellington, qui est situé du côté sud de la rue. La rénovation de cet édifice a également débuté. Au début de l'an prochain, nous commencerons les rénovations de l'édifice de l'ancienne Banque de Montréal. Nous sommes en train d'examiner des plans et devis pour transformer cet immeuble.
Pendant qu'on fait cela, on planifie également les prochaines étapes pour l'édifice de l'Est. Vous pouvez voir que nous sommes en train de faire la nouvelle tour nord-ouest...
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Merci, monsieur le président.
Merci aux témoins d'être venus aujourd'hui.
Je voulais vous poser des questions à propos du Bureau de l'infrastructure du Canada.
[Traduction]
Récemment, le Bureau de l'infrastructure du Canada a demandé une somme supplémentaire de 709 millions de dollars pour le Fonds de stimulation de l'infrastructure. Il demande cette somme afin de parachever quelques projets annoncés en 2009, et quelques autres en 2010, j'en suis certain. Pouvez-vous nous expliquer ce qui est en train de se passer?
Je sais que la date limite a été reportée au delà du 31 octobre 2011. Pouvez-vous mentionner quelques-uns des facteurs qui ont contribué au report de la date limite prévue pour le parachèvement de ces projets?
Dans le cadre de quelques-unes des discussions que j'ai eues en Ontario et à Toronto avec des homologues provinciaux et municipaux, j'ai constaté chez ces derniers une certaine lassitude attribuable, entre autres, au fait qu'ils étaient incapables d'obtenir les fonds. Pourriez-vous nous indiquer si un ou des facteurs expliquent le report de la date limite?
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C'est une excellente question.
Encore une fois, dans le secteur des biens immobiliers, il y a une part d'inconnu.
Je pense par exemple à un barrage que nous avons construit il y a un certain nombre d'années. Nous avons fait tous nos trous de forage, tous nos essais et toute notre préparation, mais ce n'est qu'après avoir enlevé complètement les morts-terrains que nous avons découvert une large crevasse dans le substrat rocheux, ce qui a exigé des dizaines de verges cubes de béton de plus que ce nous avions estimé au départ.
Ce sont des choses qui arrivent. Cela entraîne des retards. Il faut obtenir des approbations révisées et des pouvoirs révisés.
Pour ce qui est de l'approbation des programmes, si certaines de nos prévisions procurent du financement au ministère, comme des collègues l'ont souligné, l'obtention de l'approbation concernant l'architecture, la structure et la dotation en personnel des programmes peut retarder le moment de leur mise en oeuvre et d'entrée en fonction. Dans ce cas, nous demandons le report des fonds.
Il y a un montant prévu dans le budget supplémentaire des dépenses qui devait être reporté l'hiver dernier, mais les élections y ont mis un frein, ce qui fait que le report s'effectue maintenant. C'est pourquoi vous voyez certains de ces fonds et certains de ces retards.
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C'est une très bonne question.
Je dirais que de tels événements, quand ils se produisent, se déroulent rarement de la même façon. Comme je l'ai mentionné, compte tenu de notre capacité, nous sommes tributaires des recettes. Nous sommes habitués de nous adapter aux fluctuations du marché et de gérer l'imprévu. Si le report de fonds n'a pas lieu une année, il aura lieu l'année suivante.
Ce qu'il faut retenir, dans ce cas, c'est que nous gérons nos projets de façon pluriannuelle, en fonction d'un cycle pluriannuel dans le contexte d'un crédit de un an, et ce qui n'est pas fait une année est fait l'année suivante. Nous avons une gouvernance solide, notre rendement dans le cadre de nos projets est excellent, et nous nous adaptons quand les événements changent.
Monsieur le président, bonjour.
[Français]
Je suis heureux de rencontrer les membres du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Je suis accompagné de M. Yvan Roy, sous-secrétaire du Cabinet, Législation et planification parlementaire et Appareil gouvernemental, et conseiller juridique, ainsi que de M. Bill Pentney, sous-secrétaire du Cabinet, Planification et consultations.
Je suis venu vous parler du Budget supplémentaire des dépenses (B) du Bureau du Conseil privé pour 2011-2012. Puisque nous avons un bon nombre de postes à aborder, permettez-moi d'entrer immédiatement dans le vif du sujet.
Le Bureau du Conseil privé demande un montant net de 11,4 millions de dollars afin de couvrir huit postes budgétaires.
[Traduction]
Le premier poste, dont la valeur s'élève à 10,6 millions de dollars, vise à poursuivre les activités de la Commission d'enquête sur le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser. La Commission a été créée au moyen du décret en conseil C.P. 2009-1860, le 5 novembre 2009, en vertu de la partie I de la Loi sur les enquêtes, et ce, sur la recommandation du premier ministre. L'honorable Bruce Cohen a été nommé commissaire.
Le mandat de la Commission est de cerner les causes du déclin, de connaître les perspectives à long terme concernant les stocks de saumon rouge du fleuve Fraser et de déterminer si les politiques, les pratiques et les procédures en matière de gestion des pêches devraient être revues. Dans son mandat initial, le commissaire devait présenter son ou ses rapports au gouverneur en conseil dans les deux langues officielles, au plus tard le 1er mai 2011. Une prolongation a été accordée: le ou les rapports doivent maintenant être présentés au gouverneur en conseil au plus tard le 30 juin 2012.
Le deuxième poste, dont la valeur est de 1 million de dollars, concerne le Bureau du conseiller spécial en matière de passage de clandestins et de migration illégale, qui a été créé en septembre 2010. Les fonds serviront à coordonner la stratégie et l'intervention du gouvernement en ce qui concerne le passage de clandestins par voie maritime et à établir une structure de gouvernance afin de permettre au conseiller spécial en matière de passage de clandestins d'assurer une coordination globale à tous les niveaux: contexte opérationnel, élaboration des politiques et développement stratégique.
La prévention nécessite une collaboration étroite avec les partenaires internationaux. Il nous faut adopter une approche à volets multiples alliant prévention et coopération internationale. Depuis sa nomination, M. Elcock, conseiller spécial en matière de passage de clandestins, a rencontré les représentants de nombreux pays, afin de discuter de la possibilité de collaborer en vue de lutter contre le passage de clandestins.
Le troisième poste, dont la valeur est également de un million de dollars, vise à poursuivre les activités de mise en oeuvre et de coordination de la stratégie de communication pangouvernementale pour le Plan d'action économique du Canada. Il s'agit en fait du surplus de 2010-2011 reporté à 2011-2012 afin de permettre au BCP de coordonner les communications jusqu'à la fin du PAE.
Le quatrième poste, celui-ci d'une valeur de 0,2 million de dollars, vise à financer l'initiative « Image de marque pour la publicité », qui fait partie du plan de publicité du gouvernement. L'objectif est de renforcer l'image du gouvernement par la publicité diffusée dans les médias imprimés, radiotélévisés et hors domicile ainsi que dans les nouveaux médias. On veut ainsi veiller à ce que l'image du gouvernement du Canada soit facilement reconnaissable afin de maximiser l'accessibilité aux citoyens aux programmes, services et prestations auxquels ils ont droit.
[Français]
Le cinquième poste, dont la valeur s'élève à 42 000 $, constitue un ajustement aux économies découlant de la réduction des budgets des bureaux des ministres et des ministres d'État dans le contexte du Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2010-2011. Le montant de la réduction était de 1 638 000 $. Le montant initial de la réduction était de 1 680 000 $, mais ce montant a été surévalué de 42 000 $. Les niveaux de référence du Bureau du Conseil privé ont donc été ajustés afin de tenir compte de la réduction réelle.
Le sixième poste consiste en une réduction budgétaire de 1,1 million de dollars pour l'examen stratégique de 2010.
Le septième poste consiste en un transfert de 70 000 $ au Secrétariat du Conseil du Trésor, en appui à l'Organisation de coopération et de développement économiques.
Enfin, un montant de 139 000 $ sera transféré au ministère des Affaires étrangères et du Commerce international, en soutien au personnel déployé à l'étranger dans le cadre du programme d'échange Canada-Australie.
Merci de m'avoir donné cette occasion de vous informer des initiatives prévues dans le Budget supplémentaire des dépenses (B) de 2011-2012. Nous nous ferons un plaisir de répondre à vos questions.
Comme vous le savez, le premier Plan d'action économique du Canada a été créé pour réagir à une crise économique mondiale. Le budget de juin 2011 a continué d'adapter le plan d'action, et le gouvernement a adopté un plan de communication intégré, coordonné. L'objectif, dans ce cas, est de mieux informer les Canadiens sur les avantages et les services offerts par le gouvernement et sur des aspects économiques se trouvant dans le budget. Le montant de 1 million de dollars représente donc la suite de ce plan de communication intégré, coordonné, devant permettre aux Canadiens de connaître les avantages offerts par le budget. C'est une adaptation, et son titre fait référence à celui du budget. C'est donc
[Traduction]
la prochaine étape du Plan d'action économique du Canada. Les activités de communication serviront donc à la coordination et à l'intégration, dans le contexte de la poursuite du plan d'action économique.
[Français]
Pour ce qui est de l'image de marque, il s'agit d'un exercice visant à vérifier si le fait d'ajuster notre marquage va permettre de mieux informer les Canadiens.
[Traduction]
Chaque affiche, annonce ou déclaration du gouvernement fédéral porte ce que l'on appelle le mot-symbole « Canada », conformément au Programme de coordination de l'image de marque: le mot « Canada » avec le drapeau. Des études effectuées depuis un certain nombre d'années ont révélé que la mesure dans laquelle les Canadiens reconnaissent les publicités et s'en souviennent est demeurée plutôt stable. Si l'on veut utiliser à bon escient l'argent des contribuables, on doit essayer de s'assurer que, quand le gouvernement achète de la publicité, l'information se rend aux Canadiens, et ceux-ci comprennent que l'information vient du gouvernement fédéral et concerne des avantages qu'ils pourraient tirer du gouvernement fédéral.
Ce montant servira à essayer de trouver des façons d'accroître cette reconnaissance pour que les Canadiens comprennent plus facilement quels sont les avantages qui leur sont offerts et puissent y accéder davantage. C'est un exercice qui vise à voir s'il n'y aurait pas des façons, dans la publicité, de mieux utiliser l'argent des Canadiens.
:
C'est toujours une question de choix du moment.
Dans ce cas, quand nous avons établi le Budget principal des dépenses, nous ne savions pas que la personne resterait six mois de plus. Maintenant, nous le savons. Nous effectuons donc le transfert dans notre Budget supplémentaire des dépenses (B), afin d'être en mesure... Le programme Canada-Australie est un programme d'échange dans le cadre duquel des gens partent du Canada pour aller en Australie pendant environ 24 mois pour permettre aux deux pays de partager de l'information sur leur fonctionnement. Mais leurs frais de subsistance, ces transferts, sont tous administrés par le MAECI, ce qui fait que nous devons transférer l'argent au MAECI puisque c'est lui qui s'occupe du maintien ou des tâches requises à l'international.
Pour ce qui est de l'autre transfert, au Secrétariat du Conseil du Trésor, il y a eu la conférence de l'OCDE du 18 au 20 octobre, et les dépenses du secrétariat étaient payées par le pays hôte. Pour transférer cet argent, il fallait avoir recours au programme de contribution. Le BCP ne dispose pas d'un programme de contribution, mais le SCT, oui. Nous avons donc pu lui transférer l'argent.
:
C'est une bonne question. Il est vrai que la première étape du Plan d'action économique du Canada, soit la réponse à la crise économique, est sur le point d'être achevée.
Cependant, le dernier budget, celui de 2011, continue de prévoir certaines mesures. D'ailleurs, le gouvernement a annoncé une série de mesures visant la reprise économique. C'est un plan de communication intégré qui inclut des efforts continus pour informer les Canadiens par l'entremise d'un site Web, notamment. Il contient aussi d'autres exercices de communication intégrés qui feront connaître aux Canadiens les avantages que le budget leur offre. Cela ne fait pas partie que de la première étape.
[Traduction]
Il est vrai que la première étape du Plan d'action économique est sur le point d'être achevée. Un certain nombre d'éléments du site Web et d'autres activités de communication liées à ce volet de stimulation du Plan d'action économique sont sur le point de prendre fin.
Le budget du gouvernement, qui est la prochaine étape du Plan d'action économique, prévoit une série de mesures. Il y a eu une série d'activités de communication, de publicité et d'information visant à faire connaître ces mesures aux Canadiens. C'est ce à quoi renvoie l'activité de coordination actuelle.
:
Nous avons essayé de moderniser nos moyens de communication en maximisant l'utilisation des ressources.
[Traduction]
Je vais vous donner quelques exemples du type de mesures que nous avons prises jusqu'à maintenant.
Je sais que la Chambre des communes offre à ses membres un service quotidien de coupures de presse; je pense que cela s'appelle Quorum. Le Bureau du Conseil privé offre maintenant à tous ses employés, chaque matin, un service électronique de coupures de presse, ce qui fait que nous ne faisons plus de photocopies des coupures de presse ni de découpage et de collage. Grâce à ce procédé, nous avons épargné une quantité considérable de ressources.
Nous avons aussi regroupé un certain nombre d'abonnements pour éliminer les chevauchements ou les abonnements doubles, et nous sommes allés jusqu'à éliminer les abonnements à des journaux. Nous utilisons un service de presse en direct, un service qui s'appelle Library PressDisplay. Je ne devrais pas faire de la publicité comme ça, mais... Chaque matin, vous pouvez consulter la une d'environ 1 000 quotidiens, si vous le souhaitez, grâce à un abonnement que nous offrons.
Nous cherchons aussi des façons de moderniser nos méthodes de dépouillement des médias afin de réduire les coûts tout en continuant à offrir un service de qualité pour répondre aux besoins du premier ministre, des autres ministres et des cadres supérieurs du Bureau du Conseil privé. Il s'agit d'un effort de modernisation assez important. Il faudra plusieurs années pour y arriver vraiment.
Grâce à ce processus, nous serons en mesure de réduire nos dépenses de diverses façons. Nous constatons que certaines mesures de modernisation nous permettent, de fait, d'élargir nos services. Auparavant, il y avait 60 ou 70 personnes qui recevaient les coupures de presse; maintenant, tous les employés du BCP auront accès aux coupures de presse électroniques que nous fournissons. D'une certaine façon, nous pensons offrir un meilleur service et un service plus général. C'est un exercice de transformation assez important, et il s'agit là de seulement un exercice parmi tant d'autres en cours dans le contexte de l'examen stratégique.
Merci d'être ici aujourd'hui.
Je pense que l'un des programmes les plus réussis que vous avez accomplis est celui du Plan d'action économique du Canada — je pense à la campagne de publicité pour le plan, les affiches et les projets expliquant aux Canadiens en quoi l'argent des contribuables a été utilisé efficacement pour combattre la récession — et, vraiment, ce programme a eu des résultats spectaculaires sur le rendement économique du Canada à ce jour.
Vous avez annoncé récemment un important approvisionnement, probablement le plus important approvisionnement militaire de l'histoire du pays, l'approvisionnement en matière de construction navale, et, là d'où je viens, sur la côte Est, il s'agit probablement de l'une des plus grandes occasions que nous avons eues de créer des emplois, de former des gens et de permettre à des personnes qui, auparavant, auraient dû aller vers l'ouest pour trouver du travail, de rester chez eux.
Est-ce que le BCP envisage d'avoir recours au même type de programme pour aider à informer les gens au sujet de la formation qu'ils peuvent suivre et au sujet de ce que le gouvernement fédéral offrira, et au sujet de la façon dont nous allons collaborer directement avec les provinces et l'entrepreneur retenu, les chantiers maritimes Irving — nous pourrions aussi le faire en Colombie-Britannique —, pour nous assurer que les gens qui vivent sur la côte Atlantique et les gens qui vivent partout au pays tirent de ce programme le plus d'avantages possible? Est-ce que c'est une chose qui est envisagée?
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Je vais aussi répondre à cette question, monsieur le président.
On examine continuellement les façons d'informer les Canadiens des avantages et des services qui leur sont offerts, présentement par le truchement du budget, et par le truchement d'exercices comme la stratégie nationale de construction navale. La forme que cela prend reflète, je pense, le monde moderne des communications. Le gouvernement n'en est plus à diffuser chaque jour, par exemple, un communiqué de presse. Il y a un effort de communication beaucoup plus continu et dynamique avec les Canadiens, et un effort de communication bidirectionnel avec les Canadiens.
Je ne me prononcerai pas au sujet de la stratégie en matière de construction navale, mais je dirais que, dans la mesure où le site Web du Plan d'action économique continue de recevoir environ 3 000 visiteurs uniques en moyenne chaque jour actuellement, on peut conclure que les Canadiens continuent de se servir du Web pour avoir accès à des avantages et à des services. Dans la mesure où il peut y avoir un certain sentiment de communauté, nous avons aussi constaté que la normalisation des sites Internet associée à la signalisation du Plan d'action économique, à la publicité pour les sites Web et à d'autres mesures ont permis d'accroître le taux de rappel des Canadiens en plus de les aider à comprendre tout simplement qu'il s'agit d'un programme fédéral et qu'ils peuvent aller visiter les sites pour en apprendre plus sur les avantages.
La normalisation des sites Internet est un élément qui s'est révélé très fructueux, et est liée, en partie, au travail que nous faisons présentement concernant l'image de marque, afin de trouver des façons de continuer, tout simplement, à faire comprendre aux Canadiens qu'il y a là des avantages pour eux.
Donc, au fur et à mesure de son entrée en vigueur, la stratégie en matière de construction navale fera partie d'un effort général de communication visant à s'assurer que les Canadiens comprennent quels sont les avantages qui leur sont offerts et disposent de moyens pratiques de se rendre sur un site Web ou de trouver d'autres façons d'obtenir de l'information sur le gouvernement pour savoir comment accéder aux avantages qui les intéressent.
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Merci, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à nos témoins.
C'est un peu impoli de ma part, mais j'ai un engagement à la télévision dans à peu près deux minutes, alors j'aimerais poser quelques questions, puis je devrai quitter brusquement, probablement avant que vous ayez donné toutes les réponses. Je pourrai toutefois lire vos réponses dans le compte rendu.
Mes questions concernent deux secteurs. D'abord, les dépenses de 1,1 million de dollars pour le Secrétariat de la Commission des nominations publiques. À ce que je sache, il a été créé aux termes de la Loi fédérale sur la responsabilité il y a environ cinq ans, mais il n'a jamais été doté en personnel. Je ne comprends pas pourquoi nous dépensons 1,1 million de dollars pour une chose qui ne semble pas fonctionner, à moins qu'il y ait quelque chose que je n'ai pas compris.
Ma deuxième série de questions porte sur un autre montant de 1,1 million de dollars, et c'est celui disponible en raison des économies réalisées à la suite de l'examen stratégique effectué par le BCP. Ma première question à ce sujet, c'est que vous semblez dire, à la page 66, que vous avez réalisé des économies de 1,1 million de dollars, mais vous rendez ces fonds disponibles dans d'autres secteurs du BCP et dépensez, de fait, ce que vous avez économisé, ce qui ne semblait pas être le but de l'exercice. Ensuite, je pense que votre objectif, dans le cadre du budget, était de trouver des économies de deux millions de dollars, alors j'aimerais savoir où vous allez trouver les 900 000 $ qui manquent? Enfin, allons-nous recevoir des renseignements le moindrement détaillés sur les fonctions ou les programmes qui ont été éliminés ou réduits pour permettre ces économies?
Ce sont mes questions. Je suis désolé de devoir vous quitter. Je m'excuse.
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Je vais commencer par la première question, celle sur le SCNP. Nous prévoyons toujours un budget de 1 million de dollars plus ou moins chaque année. Cependant, le 1,1 million de dollars n'est pas dépensé. Les dépenses atteignent environ 300 000 $, puisque le Secrétariat existe dans le but de pouvoir soutenir un commissaire quand le gouvernement décide d'en nommer un. À l'heure actuelle, on se prépare à être prêt à soutenir un commissaire quand une nomination aura lieu. C'est la somme qui est demandée, mais nous ne dépensons pas un million de dollars; nous dépensons plutôt environ 300 000 $ pour le Secrétariat.
La deuxième question concernait l'examen stratégique. Nous avons plusieurs mentions de montant de 1,1 million de dollars. La demande de 1,1 million de dollars concernant notre examen stratégique est une chose complètement à part des millions que nous demandons pour toutes ces autres initiatives. Nous avons bel et bien fait un examen stratégique, cerné les éléments dont il fallait s'occuper, et procédé à des réductions pour améliorer notre efficience — et même apporté des transformations, comme M. Pentney vient tout juste de le dire. Cet exercice a été fait.
Cependant, il y a d'autres activités que le BCP doit soutenir, et il a besoin de fonds pour être en mesure de les soutenir — je pense, par exemple, au passage de clandestins, qui relève du BCP. Nous avons besoin de cet argent pour être en mesure de poursuivre cette activité. Ce sont des éléments tout à fait distincts puisque nous avons des responsabilités et des rôles distincts.
Il y avait aussi une question concernant l'écart entre les deux millions de dollars et le montant de 1,1 million de dollars pour l'examen stratégique. Cet écart s'explique essentiellement par le fait que les bureaux des ministres ont fait l'objet d'une réduction d'environ 1,7 million de dollars avant l'examen stratégique. Par conséquent, quand l'examen stratégique a été effectué, nous avons discuté avec le Secrétariat du Conseil du Trésor du fait que les bureaux des ministres avaient déjà fait l'objet de réductions, ce qui fait que nous avons pu recevoir un crédit de 0,9 million de dollars, soit l'écart entre deux millions et 1,1 million de dollars, pour nous éviter de devoir doubler les réductions dans ces secteurs. Parce qu'il y avait déjà eu des compressions aux bureaux des ministres, et que le BCP soutient plusieurs ministres.
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Oui, je serais heureux de le faire. Merci de poser la question.
Comme je l'ai dit, une normalisation de l'image du gouvernement du Canada a été effectuée dans le cadre du Programme de coordination de l'image de marque, et, comme la publicité s'est diversifiée, la présence du gouvernement sur le Web et ses autres activités de communication se sont aussi diversifiées. J'ai un montage de diapositives très intéressant qui regroupe, d'une certaine façon, divers sites Web du gouvernement. Même s'ils ont tous un air de famille, ce peut-être difficile, si on les examine assez attentivement, de comprendre, dans certains cas, que ce sont tous des sites du gouvernement du Canada.
Nous utilisons l'argent pour faire une partie de notre propre travail à l'interne, mais nous l'utilisons surtout pour embaucher une entreprise à l'externe qui peut nous donner des conseils sur l'évolution des moyens modernes de communication et de publicité, pour que le message que vous voyez soit un peu plus accrocheur. Elle nous donne des conseils sur ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.
Je vais parler en mon nom et non pas au nom de mon personnel, et je dirais que nos idées concernant la façon de retenir l'attention des Canadiens pêchent parfois par amateurisme, et nous avons beaucoup de difficultés à nous en débarrasser. Nous envisageons avoir recours à des professionnels dont c'est le métier. C'est une compétence que nous ne possédons pas au sein de mon groupe, et que nous ne devrions pas posséder non plus au gouvernement du Canada, mais nous essayons d'obtenir, par la voie d'un contrat, des compétences professionnelles et créatives qui pourraient nous aider.
Comme je l'ai dit, nous avons des rencontres très intéressantes avec bien des gens qui exposent beaucoup de bonnes idées qui ne sont pas fondées sur l'expérience ni sur des recherches scientifiques, et nous essayons d'obtenir les conseils de spécialistes pour savoir quels sont les rajustements que nous pourrions apporter. Je vais donner quelques exemples qui viennent de professionnels. Certaines entreprises ont constaté que le fait de toujours avoir recours à la même voix pour leurs annonces à la télévision est un moyen simple de renforcer le message et de rappeler aux gens...
M. Peter Braid: C'est intéressant.
M. Bill Pentney: ... qu'ils connaissent cette voix. Des éléments visuels plutôt simples et une uniformisation de la présentation peuvent aussi être utiles à cette fin.
Les communications du gouvernement du Canada à l'intention des Canadiens concernent des dizaines et des dizaines de programmes distincts qui n'ont pas vraiment de liens intrinsèques mis à part le fait qu'ils sont tous offerts par le gouvernement du Canada. Donc, pour trouver la bonne façon d'obtenir une assez grande notoriété pour que les gens sachent qu'il s'agit d'un programme fédéral et que c'est là qu'ils doivent s'adresser, d'une part, et, d'autre part, composer avec cette diversité... Il n'y a aucune entreprise privée qui a la même diversité et la même portée à l'échelle du pays, et qui offre des services et des produits aussi variés que ceux que nous essayons de faire connaître aux Canadiens.
C'est assez difficile, mais, essentiellement, nous embauchons des spécialistes à l'externe pour nous aider.
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Au départ... Eh bien, il faut remonter un peu dans le passé. La Commission a été créée en novembre 2009 et devait présenter un rapport 18 mois plus tard. Cependant, on s'est entendu pour dire que les choses seraient probablement plus complexes que ce que l'on pensait au départ, ce qui fait qu'un rapport provisoire a été produit.
Pendant le premier exercice, environ 11 millions de dollars ont été dépensés. Pour 2011-2012, nous demandons 10,6 millions de dollars au Parlement et nous pensons que la Commission dépensera environ 11,5 millions de dollars. On parle donc de 10,6 millions de dollars, plus les 800 000 $ qui étaient déjà prévus dans le Budget principal des dépenses, pour un total d'environ 11,4 millions de dollars.
Étant donné que les audiences de la Commission se prolongeront pour la raison que vous connaissez certainement — le virus — il se peut que les dépenses dépassent un peu les 11,4 millions de dollars et atteignent, comme je le disais ici, 11,5 millions de dollars. Mais nous saurons combien tout cela coûtera une fois que les audiences auront lieu et que nous aurons des nouvelles de la Commission.