:
Bonjour, mesdames et messieurs.
Bienvenue à la 50e séance du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires.
Nous sommes réunis pour examiner le Budget supplémentaire des dépenses des quatre organismes qui relèvent du comité: le Conseil privé, Travaux publics et Services gouvernementaux, le Conseil du Trésor et Services partagés Canada.
Bienvenue à tous les représentants.
Je crois savoir que les quatre groupes de témoins ont discuté et qu'ils aimeraient y aller dans l'ordre suivant: le Secrétariat du Conseil du Trésor, suivi du Conseil privé, du ministère des Travaux publics et de Services partagés Canada. Cela satisfait-il tous les témoins?
Je souhaite la bienvenue à M. Matthews et Christine Walker, du Secrétariat du Conseil du Trésor.
Veuillez commencer votre déclaration préliminaire.
:
Merci, monsieur le président.
C'est avec plaisir que je viens parler au comité du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2012-2013 relatif au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Je suis accompagnée de M. Bill Matthews, secrétaire adjoint, Gestion des dépenses au Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. Nous venons répondre à vos questions au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (A).
[Traduction]
Bill Matthews répondra à toutes les questions que vous désirerez poser au sujet du Budget supplémentaire des dépenses (A) à l'échelle du gouvernement, tandis que, de mon côté, je parlerai du Budget supplémentaire des dépenses relatif au Secrétariat du Conseil du Trésor. En outre, M. Matthews répondra à toutes les questions liées aux crédits centraux.
J'aimerais mettre l'accent sur les points saillants du Budget supplémentaire des dépenses (A) relatif au Secrétariat du Conseil du Trésor.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor demande 862,5 millions de dollars en ressources supplémentaires. De cette somme, 850 millions de dollars concernent directement les fonds requis pour couvrir le versement des indemnités de départ accumulées. Comme l'indiquent les budgets 2011 et 2012, le gouvernement continue à négocier en vue d'éliminer les indemnités de départ à la retraite et de démission accumulées, ce qui inclut permettre aux employés d'encaisser l'indemnité déjà accumulée.
Jusqu'à présent, on a éliminé les indemnités de départ volontaire accumulées d'environ 230 000 employés du gouvernement fédéral syndiqués et non syndiqués. Cela inclut des membres de neuf groupes de négociation de l'administration publique centrale, des membres de la Gendarmerie royale du Canada et des Forces canadiennes, ainsi que tous les cadres et membres de certains groupes non représentés de l'administration publique centrale. L'élimination des indemnités de départ volontaire accumulées devrait engendrer des économies budgétaires continues.
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada est également à la recherche de 12,5 millions de dollars pour couvrir les dépenses de programmes approuvées, dont 7,8 millions de dollars pour moderniser les services des ressources humaines dans les ministères et les organismes et 4,6 millions de dollars pour renforcer la protection des systèmes fédéraux contre les cyberattaques.
L'initiative de modernisation des services des ressources humaines permettra de rationaliser, de normaliser et d'intégrer les processus et les systèmes liés aux ressources humaines dans l'ensemble du gouvernement. Le financement consacré à la cybersécurité renforcera l'infrastructure gouvernementale des technologies de l'information et améliorera la détection des cybermenaces et la réaction à ces menaces à l'ère numérique. Cette initiative conçue pour protéger les systèmes gouvernementaux contre les cybermenaces en constante évolution constitue une approche prudente de gestion des risques.
[Français]
Monsieur le président, c'est ainsi que je conclus mes observations.
:
Merci. Bonjour, monsieur le président.
[Français]
Bonjour. Je suis heureuse de rencontrer les membres du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires. Aujourd'hui, je suis accompagnée de M. Marc Bélisle, directeur exécutif de la Division des finances et de la planification ministérielle au Bureau du Conseil privé.
Mes déclarations préliminaires se rapportent au Budget supplémentaire des dépenses (A) 2012-2013 pour le BCP. Le seul crédit inscrit dans ce budget pour le BCP est une demande de report de fonds de 2011-2012 à 2012-2013 pour un montant de 1,3 million de dollars destiné à la Commission d'enquête sur le déclin des populations de saumon rouge du fleuve Fraser.
Comme vous vous en souvenez peut-être, la commission est dirigée par le juge Bruce Cohen. Lors du dernier exercice, en 2011-2012, la commission s'est vu accorder des fonds pour accomplir son mandat, y compris pour préparer son rapport. Comme les fonds accordés n'ont pas été entièrement utilisés, il y avait un surplus à la fin de l'exercice.
[Traduction]
Tel que je l'ai mentionné la dernière fois que j'ai témoigné devant vous, on a accordé au commissaire Cohen une prolongation du délai pour la présentation de son rapport final. Plus précisément, le commissaire présentera son rapport le 30 septembre 2012 plutôt que le 30 juin 2012, ce qui signifie que le travail de préparation du rapport sera effectué principalement au cours du présent exercice. Les coûts liés à la préparation du rapport comprennent les coûts de mise en page, de traduction et d'impression ainsi que d'autres coûts connexes. Il s'ensuit que les coûts prévus pour 2012-2013 sont maintenant plus élevés étant donné que certains travaux prévus pour l'exercice précédent seront exécutés pendant l'exercice en cours. Par conséquent, le commissaire demande d'avoir accès à une portion du surplus enregistré par la commission au cours du dernier exercice — au montant de 1,3 million de dollars — afin de pouvoir assumer les dépenses prévues pour 2012-2013 et mener à bien son mandat.
Le budget total de la commission pour 2012-2013 est de 2,7 millions de dollars, et ce montant comprend les fonds demandés dans le cadre du Budget principal des dépenses et du Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2012-2013. Le commissaire indique qu'il remplira le mandat de la commission en respectant le budget global de 26,4 millions de dollars sur quatre exercices.
Sur un tout autre sujet, j'aimerais, si vous le permettez, rétablir les faits à l'égard d'un point dont j'ai parlé le 30 avril 2012 lorsque j'ai comparu devant vous au sujet du Budget principal des dépenses de 2012-2013 du BCP. À ce moment-là, on nous avait posé des questions au sujet de Services partagés Canada et on cherchait à savoir s'il y aurait dédoublement des procédures techniques liées à la gestion des courriels et, par conséquent, une augmentation plutôt qu'une réduction des coûts.
Dans ma réponse, j'ai correctement expliqué qu'il n'y aurait pas d'augmentation des coûts, car le BCP fournit ses services de TI de façon efficiente et qu'il est en train de transférer à Services partagés Canada la responsabilité de tous les courriels, sauf pour les communications cotées Très secret. Toutefois, je me suis mal exprimée par la suite en disant que le BCP continuera d'assumer la responsabilité des courriels cotés Secret et Très secret. Je souhaite donc clarifier mes propos en disant que la responsabilité liée à la gestion des courriels, des centres de données et des réseaux utilisés pour traiter et entreposer les données cotées Secret ou à un niveau inférieur a été transférée à Services partagés Canada. Le BCP ne gère plus les communications cotées Secret. Les services liés aux communications cotées Très secret, par exemple celles liées aux questions touchant les affaires étrangères, la défense ou la sécurité, sont utilisés par un sous-ensemble restreint d'employés du BCP et sont gardés à part. Ces services n'ont pas été transférés à Services partagés Canada et continueront d'être gérés par le BCP.
[Français]
En terminant, je tiens à vous remercier de m'avoir accordé quelques minutes pour vous informer de l'initiative contenue dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2012-2013.
Nous serons heureux de répondre à vos questions.
:
Merci, monsieur le président, ainsi qu'à vous, membres du comité.
Je m'adresse à vous aujourd'hui en tant que dirigeant principal des finances de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Je suis accompagné de mon collègue, M. Pierre-Marc Mongeau, le sous-ministre adjoint de la Direction générale de la Cité parlementaire.
Le 12 mars dernier, des représentants de TPSGC se sont adressés à vous pour discuter du Budget principal des dépenses de 2012-2013 du ministère. Nous sommes heureux d'être ici aujourd'hui pour discuter du Budget supplémentaire des dépenses (A) de TPSGC, qui a été déposé le 17 mai 2012.
[Français]
Comme vous le savez, TPSGC joue un rôle important dans les activités quotidiennes du gouvernement du Canada. En tant que principal banquier, comptable, acheteur central, spécialiste des questions linguistiques et gestionnaire des biens immobiliers du gouvernement, TPSGC gère un portefeuille immobilier diversifié, procurant ainsi des locaux à 269 000 fonctionnaires fédéraux dans 1 819 endroits au Canada, y compris les édifices du Parlement.
TPSGC apporte une contribution annuelle de plus de 14 milliards de dollars à l'économie canadienne grâce aux marchés publics. Il prépare annuellement les Comptes publics du Canada et gère un flux de trésorerie de plus de 2 billions de dollars par année.
Aussi, TPSGC traduit plus de 1 million de pages pour le compte des organisations fédérales et fournit des services de traduction et d'interprétation au Parlement et à ses comités.
[Traduction]
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) de 2012-2013, TPSGC demande un nouveau financement net de 237,2 millions de dollars. Si cette demande est approuvée par le Parlement, le budget brut de TPSGC passera à 5,9 milliards de dollars, une somme qui lui permettra de remplir son mandat.
Le ministère est en grande partie financé par recettes. En effet, 56 p. 100 de ses dépenses, c'est-à-dire 3,3 milliards de dollars, sont couvertes par ses recettes, provenant principalement des ministères clients pour l'appui offert à leurs programmes. Les crédits nets de TPSGC sont donc de 2,6 milliards de dollars.
Permettez-moi de vous présenter la ventilation du budget de TPSGC. Le ministère dispose d'un crédit pour dépenses de fonctionnement assorti de dépenses brutes de 3,2 milliards de dollars, qui comprend deux composantes principales: premièrement, une somme de 0,9 milliard de dollars est nécessaire pour mener à bien les principaux programmes de TPSGC, comme ses fonctions d'acheteur central et de banquier, pour offrir des services liés aux comptes publics, à la paye et à la pension ainsi que pour fournir des services internes; et deuxièmement, une somme de 2,3 milliards de dollars est nécessaire pour payer le loyer, l'aménagement et les services publics des locaux de l'ensemble du gouvernement; pour assurer les fonctions du receveur général et de l'administration centrale de la rémunération, comme les frais bancaires payés aux institutions financières, les chèques et les enveloppes; et pour offrir des services de traduction au Parlement.
De plus, TPSGC offre d'autres services à des ministères selon le principe du recouvrement complet des coûts. Ces services, d'une valeur de 2,1 milliards de dollars, touchent notamment la gestion de projets immobiliers, l'offre de conseils spécialisés et la traduction. En outre, TPSGC dispose d'un crédit pour dépenses d'immobilisation de 497 millions de dollars, lequel est principalement investi dans les immeubles et l'infrastructure du gouvernement du Canada.
Maintenant que je vous ai décrit le budget du ministère, laissez-moi vous expliquer la raison de notre présence ici aujourd'hui. Le premier élément important dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) de TPSGC vise le programme de la Cité parlementaire. TPSGC demande une somme de 242,9 $ millions de dollars pour la réhabilitation des édifices de la Cité parlementaire. Cette somme permettra de financer des projets, comme la réhabilitation de l'édifice de l'Ouest, le projet de l'édifice Wellington et le Programme de réfection, ainsi que de payer les coûts de location des locaux provisoires. Déjà approuvés, ces projets importants font partie de la vision et du plan à long terme pour la Colline.
Les dépenses totales prévues en 2012-2013 pour la réhabilitation des édifices de la Cité parlementaire s'élèvent à 247,6 millions de dollars. La différence de 4,7 millions de dollars a été approuvée dans le Budget principal des dépenses.
Comme vous le savez, les dépenses liées à ce programme dépendent des projets. Les exigences des projets doivent être déterminées et approuvées par le Conseil du Trésor. En raison de l'importance et de la complexité de ces projets, ainsi que du calendrier des approbations, TPSGC a choisi d'inclure maintenant la somme de 242,9 millions de dollars dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) du ministère.
Je suis heureux de vous informer que le rapport de 2010 du vérificateur général du Canada a reconnu que TPSGC a réalisé des résultats excellents dans le domaine de la gestion des projets et de l'exécution des projets. Si vous le désirez, mon collègue, M. Mongeau, peut vous présenter un aperçu du programme et de son rendement jusqu'à maintenant.
[Français]
Le deuxième élément vise le transfert d'une somme de 9 millions de dollars de TPSGC à Services partagés Canada. Cette somme est liée à des activités comprises dans le mandat de ce nouveau ministère. Le rajustement pour l'exercice en cours lié à deux projets s'ajoute au transfert permanent de 113,3 millions de dollars compris dans le Budget principal des dépenses.
Enfin, TPSGC reçoit près de 4 millions de dollars d'autres ministères fédéraux afin de réaliser le regroupement des services de paie à Miramichi, au Nouveau-Brunswick.
Ces trois éléments constituent la demande formulée par TPSGC dans le Budget supplémentaire des dépenses (A) du ministère.
C'est avec plaisir que mon collègue M. Mongeau et moi-même allons répondre à vos questions. Merci.
Créé le 4 août 2011, Services partagés Canada vise à rationaliser les services d'infrastructure de la technologie de l'information au gouvernement du Canada ainsi qu'à réduire le chevauchement connexe, et ce, afin de moderniser la prestation de services à la population canadienne et d'améliorer la sécurité de l'infrastructure de TI du gouvernement fédéral. Plus précisément, SPC doit moderniser les services de courriel, les centres de données et les réseaux.
[Français]
Depuis le 1er avril 2012, Services partagés Canada est un organisme autonome, et il fait partie de la fonction publique centrale, ayant comme employeur le Conseil du Trésor.
[Traduction]
Le Rapport sur les plans et les priorités de Services partagés Canada a été publié en mai 2012. Le ministère a établi quatre priorités pour 2012-2013: premièrement, assurer la continuité et l'amélioration de la prestation des services d'infrastructure de TI au gouvernement du Canada grâce à une approche organisationnelle; deuxièmement, amorcer le renouvellement de l'infrastructure de TI du gouvernement du Canada, sélectionner un système de courriel, et élaborer les plans initiaux de regroupement des centres de données et des réseaux selon une approche pangouvernementale; troisièmement, établir des mécanismes de gouvernance et des partenariats afin de clarifier les responsabilités et d'adopter des approches organisationnelles en ce qui concerne la gestion des services d'infrastructure de TI; et quatrièmement, mettre en œuvre des processus et des services de gestion opérationnelle efficaces et efficients à l'appui du mandat de SPC.
Le Budget supplémentaire des dépenses (A) vise une augmentation des niveaux de référence du ministère de 32,4 millions de dollars répartis comme suit: 21,7 millions de dollars pour les dépenses de fonctionnement et 10,7 millions de dollars pour les dépenses en immobilisations.
[Français]
L'approbation du Budget supplémentaire des dépenses (A) entraînera une légère hausse des pouvoirs ministériels. En effet, ils passeront de 1,474 milliard de dollars à 1,507 milliard de dollars, ce qui représente une augmentation de 2,2 %.
[Traduction]
L'augmentation totale de 32,4 millions de dollars est principalement attribuable aux 21,6 millions de dollars transférés d'autres ministères fédéraux à l'appui de la création de Services partagés Canada et de la réalisation de son mandat — il ne s'agit pas de nouveaux fonds — et à une somme de 10,8 millions de dollars découlant des nouvelles approbations de fonds à l'appui de la mise en œuvre de la Stratégie de cybersécurité du Canada, qui remplit un engagement pris dans le discours du Trône et dans le budget de 2010.
[Français]
C'est avec plaisir que je vais maintenant répondre à vos questions.
:
Je vous remercie de votre question.
[Traduction]
Les fonds dont il est question pour les indemnités ne sont pas liés aux départs. Comme la dirigeante principale des finances du Secrétariat du Conseil du Trésor l'a dit dans sa déclaration préliminaire, il s'agit de l'élimination des indemnités de départ volontaire accumulées.
Ce dont il est question ici... si vous prenez les conventions collectives actuelles, les employés ont accumulé des indemnités de départ qu'ils ont gagnées et auxquelles ils étaient admissibles au moment de prendre leur retraite ou en cas de départ volontaire. Nous mettons fin à l'accumulation de telles indemnités.
Les employés ont donc accumulé, jusqu'à présent, des indemnités dans le cadre d'anciennes conventions collectives ou des conventions collectives en vigueur. Le passif total lié au montant que les employés ont accumulé jusqu'en mars 2011 s'élève à environ 6 milliards de dollars, montant qui figure déjà comme un élément de passif dans les livres. Pour ce qui est des 850 millions de dollars demandés pour les indemnités de départ, et il convient de signaler qu'un montant semblable a été demandé l'année dernière — en fait il était légèrement supérieur —, soit 1,3 milliard de dollars, si je me souviens bien, il s'agit d'une estimation des montants qui seront versés aux employés qui n'accumulent plus d'indemnités de départ, mais qui sont admissibles au versement des indemnités qu'ils ont accumulées.
Les employés n'accumulent plus d'indemnités de départ — et de nouvelles conventions sont négociées. Les employés ont donc un choix: ils peuvent se faire payer les indemnités de départ qu'ils ont accumulées jusqu'à présent, ou reporter ce paiement au moment de leur départ. Ils peuvent aussi choisir d'en recevoir un peu maintenant et d'attendre pour le reste, mais ne compliquons pas les choses inutilement pour aujourd'hui.
Ce que nous tentons de faire à nouveau cette année, c'est d'estimer combien d'argent sera versé aux employés qui ont accumulé des indemnités. L'année dernière, nous avons demandé 1,3 milliard de dollars, à la lumière de nos estimations. Nous avions estimé qu'environ 75 p. 100 des employés admissibles allaient demander un paiement immédiat. En fait, notre estimation était assez bonne. C'est environ 73 p. 100 des employés qui en ont fait la demande. Il y en a donc eu pour 1,1 milliard de dollars. Notre estimation était donc assez bonne. Cette année, nous estimons qu'il faudra 850 millions de dollars pour la même raison.
Le montant varie en fonction de deux facteurs. Premièrement, le nombre de conventions collectives négociées. On a mentionné dans la déclaration préliminaire qu'il y a maintenant... Je crois qu'il y a neuf conventions collectives qui ont été négociées avec succès. On en a éliminé les dispositions sur l'indemnité et, par conséquent, dans le cadre de ces conventions, les employés n'accumulent plus d'indemnités. Le Conseil du Trésor est actuellement responsable de 27 conventions collectives. De nouvelles conventions seront négociées. Nous devons estimer un montant en fonction du rythme des négociations, de la rapidité avec laquelle on met en place les options de paiement et des choix prévus des employés. C'est une estimation, et, actuellement, elle s'établit à 850 millions de dollars. Ça n'a rien à voir avec les départs dont vous parliez.
:
Merci de votre question.
Je vais donner rapidement la répartition de l'argent qu'on a demandé cette année.
D'abord, une somme de 30 millions de dollars sera consacrée aux baux, que nous devons payer chaque année. Selon ce qu'on appelle le programme de recapitalisation, de plus petits projets relèvent de Travaux publics, de sorte que nous n'avons pas besoin de passer par le Conseil du Trésor. Ces projets plus petits que nous réalisons nous permettent d'avancer plus rapidement lorsqu'on va octroyer les contrats majeurs. Comme vous le voyez, sur le bâtiment de l'édifice de l'Est, il y a une partie couverte parce qu'on est en train de refaire la maçonnerie et une partie de la toiture. En faisant cela, on accélère le projet global qu'on devra réaliser dans quelques années. C'est ce qu'on appelle la recapitalisation, à laquelle sera consacré un montant de 61 millions de dollars.
Il y a la rénovation et la réhabilitation de l'édifice de l'Ouest, celui que vous connaissez tous. Nous allons consacrer environ 60 millions de dollars à la rénovation de cet édifice. Cela nous permettra essentiellement de finir la démolition intérieure et d'enlever les matériaux dangereux. Les travaux sont en cours et ils achèvent; cette première partie devrait être terminée pendant l'été.
Nous devons aussi payer les consultants et l'entrepreneur. Un gestionnaire de construction est sur le site et il nous aide à mieux planifier les travaux. L'ensemble de ces projets en cours respecte les délais et le budget.
Il y a aussi l'édifice Sir John A. Macdonald, qui vient d'être renommé. C'était jadis l'édifice de la Banque de Montréal. Les travaux de construction ont déjà commencé. On avait déjà reçu les fonds pour commencer ce projet. Nous rénovons aussi l'édifice du 180, rue Wellington, au coin de la rue O'Connor. Cet édifice fait l'objet de travaux de construction intenses. Nous faisons la démolition intérieure et nous devons nous assurer de faire les renforcements sismiques. Nous devons également démolir une grande partie de l'immeuble. La première partie de cette démolition devrait être complétée en août, et la deuxième partie, qui va commencer sous peu, touche à la rénovation intérieure. Nous allons reconstruire des dalles que nous avons démolies afin de pouvoir installer des salles de comité et des bureaux de député ou de sénateur. On est en train de le définir.
Voici donc les principaux éléments: les baux, le programme de recapitalisation, l'édifice de l'Ouest, l'édifice Sir John A. Macdonald et, finalement, le 180, rue Wellington. Tous ces projets actuellement en cours nous permettront d'avancer selon notre échéancier. Encore une fois, nous respectons le budget que le Conseil du Trésor nous a alloué pour ces projets.
:
Merci de poser la question, monsieur le président.
Les 6 milliards de dollars, c'est le montant accumulé depuis la mise en place du programme d'indemnités de départ. La durée varie, selon les conventions collectives, mais on parle d'environ 30 ans ou plus. Cette disposition figure, comme je l'ai mentionné, dans quelque 27 conventions collectives, et elle vise aussi d'autres groupes.
Ce montant... ce n'est pas un fonds, c'est un élément de passif qui figure déjà comme tel dans les états financiers du gouvernement. Si vous consultez le volume I des Comptes publics du Canada, sous le passif du gouvernement du Canada, vous verrez qu'il y avait l'année passée environ 6 milliards de dollars. On a déjà tenu compte de ce montant pour calculer le résultat net du gouvernement. On en est maintenant à la liquidation de ce passif. Certains employés décideront de recevoir le paiement maintenant, certains l'ont reçu l'année dernière et d'autres décideront d'en reporter le versement jusqu'à ce qu'ils prennent volontairement leur retraite ou qu'ils quittent la fonction publique.
Nous allons donc traîner ce montant pendant un certain nombre d'années. Ce dont nous devons nous occuper actuellement, c'est que, à mesure que les conventions collectives sont renégociées, les employés ont l'option de recevoir le paiement, même s'ils restent employés du gouvernement du Canada. Cependant, on traînera pendant assez longtemps le passif. Il diminuera à mesure que les paiements seront versés, mais nous en avons encore pour assez longtemps.
:
Le budget principal vise davantage les programmes permanents. Au moment de la présentation du budget supplémentaire, nous voulions fournir une bonne estimation des fonds nécessaires. C'est étroitement lié, comme je l'ai déjà dit, au rythme des négociations. Nous voulions avoir l'estimation la plus à jour possible.
Comme je l'ai mentionné, l'année dernière, nous avons estimé les versements à 1,3 milliard de dollars. C'était une première pour nous, parce que nous n'avions jamais eu à le faire. On en a finalement eu pour 1,1 milliard de dollars, alors notre estimation était assez bonne. Nous avions fondé notre estimation sur l'expérience de Postes Canada, qui avait aussi éliminé un avantage semblable.
Je rappelle que ce n'est qu'une estimation. Il est tout à fait possible que, au moment des Budgets supplémentaires (B) ou (C), on constate que les négociations ont été plus rapides que prévu ou qu'il faut verser plus de paiements qu'escompté. À ce moment-là, nous demanderons des fonds supplémentaires. Mais c'est la meilleure estimation que nous avons. En outre, en attendant le Budget supplémentaire (A), nous avons eu plus de temps pour calculer cette estimation.
:
Bien sûr. Merci de poser la question.
Je vais aborder deux aspects du financement d'EACL. Comme le membre l'a mentionné, des fonds ont été fournis à même le fonds pour éventualités du gouvernement. Lorsqu'on a conclu une entente pour transférer la division des réacteurs CANDU du gouvernement du Canada à SNC-Lavalin, la structure de financement d'EACL a changé. Le gouvernement avait accordé un financement législatif continu à EACL pour les projets de prolongation de la vie des réacteurs nucléaires avant la signature de l'entente avec SNC-Lavalin. Le gouvernement est encore responsable de cela sur le plan financier.
Le reste des exigences de fonctionnement d'EACL concerne un certain nombre d'éléments. Il y a, premièrement, la production d'isotopes et des enjeux continus connexes, et, deuxièmement, l'entretien des laboratoires de Chalk River et des dépenses liées à la santé et à la sécurité.
C'est pas mal tout ce que je peux dire sur EACL. Si vous voulez un suivi plus étoffé, je me permets de vous suggérer de vous tourner vers le ministère lui-même, qui sera mieux placé pour répondre.
:
Merci de poser la question, monsieur le président.
Nous avons apporté quelques changements au Budget supplémentaire des dépenses (A). Je vais profiter de l'occasion pour les souligner. Le membre vient d'en mentionner un. Le tableau est en ligne. On ne l'a pas éliminé du document, mais on essaie de réduire les coûts d'impression au minimum, alors il y a un certain nombre de choses que nous avons mises en ligne. Elles ne figurent plus dans la version imprimée, mais on peut les consulter en ligne.
Nous avons aussi tenté d'améliorer le document lui-même. Cette fois-ci, nous avons inclus ce qu'on pourrait appeler une liste des 10 faits saillants en début de document pour mettre en lumière les principaux changements, en montant et en pourcentage, dans le Budget supplémentaire des dépenses (A). Vous ne trouvez peut-être pas cela utile actuellement, parce que le Budget supplémentaire des dépenses (A) est assez petit. Ces 10 faits saillants, je crois, comptent pour 85 p. 100 des dépenses. Je crois que ce sera utile dans les Budgets supplémentaires subséquents où il sera question de montants plus élevés. Ce pourrait être utile pour mettre en lumière les changements.
L'autre chose que nous avons faite... Avant, nous incluions seulement les organisations qui recevaient des fonds dans le Budget supplémentaire des dépenses (A). Maintenant, nous incluons toutes les organisations afin que vous puissiez voir ce qui se passe dans chacune d'elles. Même si elles n'obtiennent pas de fonds, elles figurent dans le budget, à votre intention.
Voilà pour les modifications que nous avons apportées.
Je crois qu'il y en a une autre. Ce n'est pas une modification importante, mais il y a une section des postes horizontaux, qui suscite un certain intérêt. Nous l'avons ramené vers le début du document. Ce n'est pas une nouvelle section, mais elle est plus près du début du document, alors elle est plus facile à trouver
:
Merci, monsieur le président.
Je remercie nos invités d'être présents aujourd'hui.
Je suis à la fois inquiet et rassuré. Présentement, nous nous penchons sur l'écart entre les Budgets supplémentaires des dépenses (A), (B) et (C). Les chiffres ne concordent pas et il y a des impondérables. On ne parle pas ici d'une situation de crise, mais de contingences dont il faudrait être au courant à l'avance.
Ma question s'adresse à chacun d'entre vous.
Vous semblez rassurés qu'on ne dérogera pratiquement pas à ce qui est sur la table présentement, étant donné que vous avez appris des changements qui ont été apportés. J'aimerais cependant savoir s'il va y avoir des surprises à l'avenir. Dans sa forme actuelle, le budget n'est pas clair. Pour notre part, nous considérons que c'est un cheval de Troie, mais ça ne vous empêche pas de présenter des chiffres concrets et de dire que tout est bien en main. C'est ce qu'on entend régulièrement, mais ce n'est pas ce qu'on a observé l'année dernière. Je crois que les contribuables ont le droit de connaître votre position sur la situation future.
Vous attendez-vous à ce qu'il y ait des impondérables ou avez-vous bien en main la situation?
[Traduction]
Quant à la surprise, si la question sous-entend que le Budget supplémentaire des dépenses est une surprise, je vous assure que ce n'est pas le cas. Nous présenterons aussi les Budgets supplémentaires des dépenses (B) et, probablement, (C). Ce n'est pas une surprise parce que, pour obtenir l'approbation de dépenser, même si c'est annoncé dans le budget, les ministères doivent consacrer du temps à la conception des programmes et à l'obtention des approbations du Conseil du Trésor, qui agit à titre de comité du Cabinet, avant d'inclure les dépenses et de les présenter au Parlement.
Par conséquent, je ne trouve pas que les montants qui figurent dans les Budgets supplémentaires des dépenses (A), (B) ou (C) sont des surprises. C'est simplement qu'il faut donner aux ministères le temps dont ils ont besoin pour concevoir les programmes, répondre aux questions et procéder à un examen critique à l'interne avant de présenter quoi que ce soit au Parlement pour obtenir une autorisation de dépenser.
Si vous estimez que les Budgets supplémentaires des dépenses sont une surprise, je vous assure que ce n'est pas le cas. Notre système est fondé sur un budget, qui est, en gros, un document stratégique, puis sur des présentations devant le Parlement pour l'obtention des autorisations de dépenser, ce qui est compréhensible du point de vue d'un parlementaire, après être passé par le Conseil du Trésor pour obtenir les approbations appropriées et avoir fait l'objet d'examens par les fonctions de remise en question. C'est la logique derrière le système.
Nous reviendrons vous présenter les Budgets supplémentaires des dépenses (B) et, probablement, (C), alors vous nous reverrez, mais ce ne sera pas une surprise.
Oui, je suis absolument convaincu que nous disposons des outils appropriés pour prendre ces décisions.
[Traduction]
En même temps, l'élément le plus important pour nous est de comprendre ce qu'il y a dans le budget, puis de faire un suivi pour savoir quand il faut se présenter devant le Parlement pour obtenir une autorisation de dépenser. Nous avons donc le système approprié pour y arriver et nous continuerons à procéder ainsi.
Je crois qu'un autre élément clé, cependant, est l'étude que réalise actuellement le présent comité, et nous attendons avec impatience vos recommandations sur la façon d'améliorer les renseignements que nous fournissons aux parlementaires. Mais je vous assure que, du point de vue de la gestion interne, nous avons les outils dont nous avons besoin.
:
Je devrais peut-être commencer par demander à mes collègues s'ils ont quelque chose à dire au nom de leur ministère.
C'est au cœur du rôle du Conseil du Trésor, et je ne parle pas du Secrétariat du Conseil du Trésor, mais du Conseil du Trésor, le comité du Cabinet. Notre système de contrôle des dépenses est fondé en grande partie sur une fonction de remise en question et sur les renseignements détaillés supplémentaires que les ministères doivent présenter avant d'obtenir un pouvoir de dépenser.
Vous avez tout à fait raison. Du point de vue des prévisions, les ministères pourraient-ils prévoir dans un document ce que seront leurs dépenses durant l'année, ce qu'ils croient qu'ils dépenseront? Oui, ils le pourraient. En insérant ces montants dans un document budgétaire présenté au Parlement, ce qui est le fondement d'une loi d'exécution — n'oubliez pas, c'est l'élément clé du contrôle parlementaire des dépenses —, je crois qu'on contournerait le rôle du Conseil du Trésor, qui est d'être la fonction de remise en question clé. Et ces budgets appuient en fait les lois de crédit, qui sont le principal outil de contrôle qu'a le Parlement sur les dépenses. Par conséquent, si on décidait tout compte fait d'inclure les montants supplémentaires dans ces documents, sans que le Conseil du Trésor ait pu jouer son rôle de remise en question et donner son approbation, je crois qu'on risquerait d'éliminer l'une de nos mesures de contrôle clés, soit le fait que les ministères ne peuvent pas dépenser d'argent avant d'être passés par le Conseil du Trésor, pour ensuite, au bout du compte, se présenter devant le Parlement.
Je ne sais pas si mes homologues des autres ministères veulent...
:
Merci, monsieur le président, de poser la question.
Merci, monsieur Matthews.
Je suis tout à fait d'accord avec mon collègue.
Dans le Budget principal des dépenses, on s'attend à voir les programmes permanents approuvés. On y retrouve donc le financement de ces programmes. Certains programmes ne sont pas approuvés à temps, mais ce n'est pas en raison d'un manque de volonté du ministère ou du Secrétariat du Conseil du Trésor. Prenez l'exemple de la Cité parlementaire. Il s'agit de projets d'envergure très complexes et interreliés. Lorsque je m'assure de l'obtention des approbations, je m'assure qu'on a fait preuve de diligence raisonnable. Par conséquent, quand je dis qu'on respecte les délais et le budget, c'est parce qu'on y a mis beaucoup d'efforts. Si nous n'obtenons pas les approbations, nous n'inscrivons pas les éléments dans les crédits de façon à avoir accès aux fonds.
Dans ce cas, nous avons obtenu l'approbation liée aux travaux à la Cité parlementaire après la date butoir du Budget principal des dépenses. En outre, les ministères doivent produire un RPP, un Rapport sur les plans et les priorités, pour définir leurs dépenses prévues. Dans ces RPP, on trouve les plans des ministères — ce qu'ils comptent dépenser —, mais le Parlement ne vote pas sur le contenu des RPP; il vote sur ce qui est approuvé et confirmé par le Conseil du Trésor, soit le Budget principal et le Budget supplémentaire des dépenses.
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Merci, monsieur le président.
Merci d'être venus aujourd'hui, et merci de participer et de respecter votre obligation parlementaire, qui, comme vous le savez, remonte probablement à la Magna Carta et à Runnymede, et au fait que la Couronne demande au Parlement la permission de dépenser de l'argent. C'est une tradition qui nous a assez bien servis, et on cherche toujours à l'améliorer. Nous avons examiné ce processus dans le cadre des travaux de notre comité.
Une des choses que le roi Jacques et les députés n'avaient probablement pas prévues est la formation de Services partagés Canada.
Je veux poser aux représentants quelques questions sur un sujet qui m'est cher. J'ai travaillé avec des organisations internationales qui font ce genre de chose depuis des années. On pourrait faire valoir que le gouvernement du Canada a probablement 10 ou 15 ans de retard sur les autres grandes organisations en ce qui a trait à la consolidation des services d'information.
Je veux parler du transfert de fonds: 21,6 millions de dollars sont transférés par d'autres organisations.
Pouvez-vous m'expliquer pourquoi le gros du montant vient des Transports?
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Merci de poser la question.
Je vais revenir un peu en arrière. Nous fournissons des services obligatoires de centres de données de courriel et de réseaux à 43 ministères, mais il y a d'autres organisations qui utilisent nos services. Les services que nous offrons à ces organisations sont considérés comme facultatifs et sont offerts selon le principe de la rémunération des services.
Comment nous assurons-nous que nous offrons des services appropriés et que nos ministères-partenaires-clients sont satisfaits? Vous avez peut-être remarqué dans notre Rapport sur les plans et les priorités que l'une de nos priorités cernées est la gouvernance, pour nous assurer que nous intervenons de façon appropriée en cas d'incident.
Nous procédons actuellement, cette année, à l'élaboration d'ententes opérationnelles avec les 43 ministères, ce qui nous permet de définir la relation et les responsabilités, y compris certains de nos indicateurs de rendement clés. Les ministères peuvent ensuite se faire une idée de ce à quoi ils peuvent s'attendre de nous à l'avenir.
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Je vais essayer d'être plus clair, mais merci de poser la question.
Très simplement, dans le cadre du régime actuel, un employé... Il y a de légères variations, mais, en général, pour chaque année de travail, un employé a droit à une semaine d'indemnité de départ. Alors, une semaine de salaire, pour quelqu'un qui a travaillé pendant 20 ans et qui quitte la fonction publique, équivaut à 20 semaines de salaire.
Aux termes des nouvelles conventions qui ont été négociées, l'employé n'a plus droit à une indemnité. L'obligation de verser à un employé une semaine de salaire pour chaque année de travail ne s'appliquera plus maintenant. Les économies sont là. Nous avons bel et bien éliminé une indemnité.
J'ai mentionné que les économies devraient s'élever à environ 500 millions de dollars par année une fois que tout sera fait. Le montant réellement économisé dépendra de la rapidité à laquelle nous pouvons négocier les conventions collectives restantes. Il y a environ 27 conventions. Je crois que nous avons déjà dit combien ont été négociées.
Certaines conventions sont encore en vigueur. Nous ne rouvrirons pas les conventions encore en vigueur. Mais, quand elles arriveront à échéance et que nous reprendrons les négociations, nous veillerons à éliminer cette clause.
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Je vous remercie de la question.
Il y a plusieurs années, le gouvernement a commencé à consolider les contrats, surtout ceux touchant les télécommunications. Il y avait déjà eu des regroupements, mais il n'y en avait aucun pour toute l'entreprise. Pour nous, la première étape consiste à faire un inventaire complet de tous les contrats et services. Nous tâchons de voir ensuite s'il est possible d'étendre les meilleurs prix possible aux contrats existants.
Dans la plupart des cas, un contrat est conclu par un ministère. À certains moments, des ministères ont négocié de nouveaux contrats, en télécommunications par exemple, un secteur où les prix avaient déjà baissé. On peut se servir de ces contrats aujourd'hui pour réduire les prix dans les contrats de plusieurs ministères et services. Cela nous permet de réaliser des économies à court terme et n'exige pas un travail trop complexe.
Vous avez posé une question par rapport à notre cheminement. Pour nous, la première étape est de faire l'inventaire complet de ce qui existe en termes de courriels, de centres de données et de réseautique. La première transformation sera la consolidation du système de courriel, comme ce qui existe dans la plupart des instances gouvernementales du pays. Il y aura une seule plateforme, un seul environnement. Cela sera être beaucoup plus sécuritaire et résilient, et permettra d'améliorer l'accès et de réduire les coûts. On sait que c'est le cas, parce que pour la plupart des gouvernements qui ont fait ce travail, ce cheminement, les économies ont été substantielles, soit de 15 % à 30 %.
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Ce sont principalement tous des bureaux administratifs qui sont situés au centre-ville, puis nous avons aussi certains entrepôts.
Voici les adresses des édifices que nous louons: 119, 131 et 181, rue Queen; 2074 et 2086, chemin Walkley — des ateliers sont situés à ces derniers endroits, ils sont à l'extérieur du centre-ville. Évidemment, il y a le 1, rue Wellington, qui appartient à la Commission de la capitale nationale, c'est pour ça que nous le louons. Nous louons aussi le 2455, promenade Don Reid; le 155, rue Queen; le 50, rue O'Connor; l'édifice C. D. Howe que plusieurs connaissent et, finalement, le 768, chemin Belfast.
Ce sont soit des édifices pour faire de l'entreposage, soit des bureaux pour les parlementaires ou leur personnel. Dans certains cas, il peut s'agir d'entrepôts ou d'ateliers.
Je suis désolé, Alain, vous avez largement dépassé le temps qui vous était imparti.
Je peux peut-être me permettre d'ajouter quelque chose, cependant, entre deux intervenants. Ce n'est pas seulement Sheila Fraser, la vérificatrice générale précédente, mais aussi le vérificateur général avant elle, Denis Desautels, ainsi que le Président de la Chambre des communes et le Président du Sénat, qui ont tous dit qu'il y a trop de chefs dans la cuisine. On gâte la sauce parce que tout le monde y met du sien. C'est pourquoi tout prend tant de temps et coûte aussi cher sur la Colline parlementaire.
Je crois que c'est ce que voulait dire Alain. Il ne critiquait pas Travaux publics, qui fait ce qu'il peut compte tenu des paramètres du système actuel. Il regrettait de voir Travaux publics, Patrimoine canadien, la Commission de la capitale nationale et leurs grands-mères participer à un simple projet de rénovation qui prend 10 fois plus de temps et coûte 10 fois plus cher.
Je crois que c'est ce que mon collègue essayait de dire. C'était simplement un commentaire éditorial.
Jean-François Larose.
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Je ne sais pas si vous comprenez ce qui se passe actuellement, mais la majorité des programmes et des ministères subissent des compressions. Les services sont réduits et vous demandez plus d'argent. Je ne vois pas encore que des résultats viendront bientôt. Je crois donc qu'il serait essentiel que vous réalisiez votre mandat le plus rapidement possible.
Il faut aussi poser la question de l'ampleur stratégique, de la planification stratégique, de la coordination et en discuter, parce que ce n'est pas ce qu'on voit en ce moment.
Les chiffres sont tellement gros. Je pensais que les avions constituaient un problème, mais là, j'en vois d'autres et ça m'inquiète. C'est normal, c'est l'argent des contribuables.
Compte tenu du prix que cela a déjà coûté à ce jour, et puisque je vous ai demandé si vous pensiez être en mesure de réaliser votre mandat et si votre organisation serait permanente, vous comprendrez donc que j'aie hâte de voir les résultats.
Avant de lever la séance, j'aimerais poser une question. Il y a des années, quand les députés du parti réformiste étaient ici, ils posaient toujours la question suivante aux groupes qui présentaient leur budget: « Quels efforts avez-vous faits pour réduire vos dépenses au nom des contribuables? Quels efforts avez-vous faits pour vous serrer la ceinture et demander moins d'argent? » On se serait attendu, surtout en cette période de compressions et de contraintes budgétaires, que vous fassiez la même chose, même si vous demandez des fonds supplémentaires.
Hier, il y a eu une conférence de presse avec un groupe appelé Région des lacs expérimentaux qui a essuyé des compressions de 2 millions de dollars et la mise à pied de 17 scientifiques, sur un budget de 2 millions de dollars.
Avons-nous vraiment besoin d'un puits de lumière dans l'édifice de l'Ouest? Ne pourrions-nous pas épargner deux ou trois millions de dollars et faire moins de compressions ailleurs? Je sais que vous ne prenez pas la décision, mais en a-t-on parlé lorsqu'il a été question des rénovations de la Cité parlementaire? Ne pourrions-nous pas nous passer de ce palais de cristal problématique et très dispendieux que nous construisons? Ne pourrait-on pas simplement mettre un toit? Mettre du bardeau d'asphalte et économiser de l'argent? En a-t-on même parlé, monsieur Mongeau?
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Merci de poser la question, monsieur Martin. Je sais que vous vous intéressez beaucoup à cette question.
[Français]
Je voudrais simplement vous dire que les coûts de construction que nous proposons dans le cadre de nos estimations sont vérifiés par les architectes, de renommée internationale, que nous avons engagés. Nous avons également embauché une tierce partie qui fait elle aussi la révision des coûts de construction. En outre, nous avons notre propre service à l'interne. C'est donc dire que trois entités vérifient les coûts de construction.
Nous avons utilisé comme comparables des toitures construites de la même façon aux États-Unis. Or les coûts, selon cette référence, sont sensiblement les mêmes. Nous avons aussi vérifié, avec l'aide de nos consultants, ce qu'il en serait si la toiture était semblable à celle d'un aréna. On pourrait croire que ce serait moins coûteux.
Pour ce qui est de la structure de la toiture, on parle de colonnes d'acier qui se rendent au sol. Comme je l'ai dit déjà, le coût de l'ensemble du toit lui-même est d'environ 40 millions de dollars, mais ça comprend la structure. Si on compare ces coûts à ceux d'une toiture qu'on pourrait croire simplifiée, on voit que la différence représente environ 1,8 % du coût du projet, ce qui n'est pas énorme.
Il ne faut pas oublier qu'il est impossible d'installer une toiture qui ne respecte pas les exigences de la Commission de la capitale nationale liées à Fibro. Nous travaillons avec nos conseillers, nos experts; nous nous assurons d'obtenir le coût le plus bas possible, et nous voyons à ce que les solutions que nous privilégions, même si elles peuvent paraître onéreuses, respectent les coûts normaux associés à ce type de bâtiment.
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Merci, monsieur le président.
Nous en sommes actuellement à optimiser les éléments du toit. Comme je vous l'ai dit, l'estimation pour la structure de la toiture représente 42 millions de dollars. Nous continuons à essayer de raffiner cette estimation. Je vous rappelle que ce n'est qu'un des éléments de notre programme. Nous travaillons également beaucoup en maçonnerie de même qu'en innovation technique, pour tout ce qui concerne la mécanique.
Nous cherchons constamment à réaliser des économies, et la meilleure façon de le faire est d'accélérer les travaux, d'une part, et, d'autre part, de toujours remettre en cause les solutions que nous voulons appliquer, autant à l'avenir que dans le présent. Cet exercice consistant à revoir les projets et les programmes est constant, monsieur le président, et je veux vous en assurer.
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Merci, monsieur le président. Vous m'avez inspiré un commentaire.
J'apprécie que tout le monde soit ici aujourd'hui.
Dans le Budget supplémentaire des dépenses (A), vous avez posé la question, ne devrait-on pas chercher des réductions? Regardons ce que nous avons devant nous aujourd'hui et soyons réalistes.
Le BCP est ici. Il a déclaré un surplus dans le cadre d'une étude réalisée, et tout ce qu'il fait, c'est retraiter l'argent dans le budget de cette année — pas de nouveaux fonds, pas de changement. Sur un budget de 1,5 milliard de dollars transféré d'autres ministères à un nouveau ministère — et nous espérons que le nouveau ministère tiendra ses promesses, ça ne fait aucun doute —, en fait, on n'a que transféré des fonds à l'interne d'un ensemble de ministères à un nouveau ministère. Des 1 500 millions de dollars dépensés, on demande 10 millions de dollars de plus pour un projet précis de cyberanalyse qui leur a été demandé.
En ce qui a trait au retraitement des fonds qui avaient déjà été affectés pour les rénovations, il s'agissait de questions tout à fait légitimes, monsieur le président. Vous avez beau poser des questions sur les rénovations, sur l'état d'avancement de la planification et sur d'éventuelles occasions de réévaluer si on en a vraiment besoin —, mais, en fait, au bout du compte, ils ne font qu'utiliser des fonds déjà approuvés dans le budget pour les dépenser. Je ne sais pas exactement comment ça fonctionne, parce qu'on dirait de nouveaux fonds, mais ce n'est pas vraiment le cas.
L'élément principal présenté par les représentants du Conseil du Trésor est la fin d'un programme qui permettra aux contribuables d'économiser de l'argent à long terme, nous en avons entendu parler, et c'est déjà dans les livres en tant que passif. En fait, on ne fait que liquider ce passif, et, en raison de la façon dont notre système fonctionne, on indique environ combien il en coûtera cette année.
Par conséquent, pour être juste pour nos collègues au bout de la table, les groupes qui sont ici, il n'y a pas vraiment grand-chose dans le Budget supplémentaire des dépenses (A). Il y a peut-être des montants imposants, mais ils demandent en fait très peu de nouveaux fonds et présentent très peu de nouveaux programmes, à part les 10 millions de dollars pour l'initiative liée au Web.
Je veux simplement m'assurer que tout le monde comprend, y compris ceux qui nous regardent à la télévision — je ne crois pas qu'il y en a beaucoup —, ce dont il est question aujourd'hui. Il y a eu beaucoup de bonnes questions. Ça fait six ans que je travaille là-dessus, et j'apprécie les questions, pas seulement de notre côté, mais aussi du côté de l'opposition. Les questions concernaient les budgets. J'ai participé à beaucoup de réunions sur les budgets durant lesquelles on ne m'a posé aucune question pertinente ou auxquelles participaient des gens qui n'avaient pas lu les documents ou je ne sais quoi d'autre. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Je crois que le niveau d'évaluation et de discussion a augmenté, et je l'apprécie.
Vous avez eu l'occasion de formuler un commentaire, alors je voulais faire un suivi. Ce n'est peut-être pas le cas pour les autres ministères. Les Budgets supplémentaires des dépenses (A) s'élevaient en tout à 2 milliards de dollars, ce qui est très peu, en fait. On verra ce qui se passera avec les Budgets supplémentaires des dépenses (B), puis il y aura matière à discussion.
Merci, monsieur le président.
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C'est une bonne question. J'ai quelques éléments à souligner.
Les 6 milliards de dollars sont le passif lié aux indemnités accumulées jusqu'à présent. C'est le montant que les employés ont accumulé dans le cadre des conventions collectives antérieures. Ils ont le droit de recevoir ce qu'ils ont accumulé, et personne ne le leur enlèvera.
Votre question, je crois, concerne les économies que nous ferons à l'avenir, et que nous estimons — et le mot « estimation » est très important — à environ 500 millions de dollars par année, une fois que tout sera terminé. La raison pour laquelle je parle d'« estimation », et vous avez tout à fait raison, est qu'il y a des négociations. Il y a près de 20 ententes qu'il faut encore négocier, et cela va prendre du temps. Je ne peux pas dire exactement quelles seront les économies parce que, vous avez, comme je vous l'ai dit, tout à fait raison, il faut tout négocier, et c'est encore en cours. C'est pourquoi j'ai dit « estimé à 500 millions de dollars », ou environ 500 millions de dollars. Mais les négociations auront lieu à mesure que les conventions arrivent à échéance. C'est ce qui se produira au cours des deux ou trois prochaines années.
Le passif de 6 milliards de dollars est ce que les employés ont accumulé jusqu'à présent, à peu près, en raison des dispositions des conventions collectives en vigueur, et personne ne touchera à ces fonds.
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Bien sûr, c'est une problématique complexe mais, dans plusieurs États et provinces, des exercices similaires ont eu lieu. C'est une approche d'entreprise lors de la mise en place de nouveaux systèmes et de nouvelles infrastructures. Notre mandat se limite, bien sûr, à l'infrastructure, c'est-à-dire ce qui existe en tant que centres de données, en tant que réseautique.
Un remplacement naturel a lieu à l'intérieur de ces centres de données, ou des serveurs, ou de notre capacité de stocker de l'information. Avec cette transition naturelle, des serveurs vont durer de quatre à cinq ans avant d'être remplacés. Au lieu de les remplacer par ministère, un à la fois, avec toute la duplication des processus, des atouts et des assises qui sont nécessaires pour maintenir ces systèmes, nous allons mettre en place des systèmes et des approches d'entreprises qui vont permettre, au niveau horizontal, une nouvelle sorte de services qui vont être encore plus résilients, beaucoup plus sécuritaires et qui vont permettre des économies à mesure que se fait ce remplacement.
Au bout du compte, après plusieurs années, il va y avoir un remplacement de l'infrastructure par une infrastructure numérique moderne et renouvelée. Cela se fait.
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Merci, monsieur le président.
Absolument. Le renforcement de notre capacité de gérer, si vous voulez, et de continuer à nous défendre contre les menaces croissantes contre notre périmètre et nos systèmes fait partie du mandat de Services partagés Canada. Nous y travaillons avec le Conseil du Trésor, Sécurité publique et le CSTC.
Certains des fonds que vous voyez aujourd'hui sont des investissements que le gouvernement a annoncés pour vraiment améliorer notre capacité de faire certaines choses, y compris en ce qui a trait à la défense et au contrôle, et en fait de prévention. Il s'agit aussi de renforcer notre capacité d'intervenir dans le cadre d'incidents qui se produisent. Il s'agit d'un défi permanent pour chaque gouvernement et chaque institution du monde entier. Il faut se défendre contre des menaces croissantes et de plus en plus mondiales. Cependant, les mesures que nous mettons en place, ainsi que le fait que nous consolidions l'infrastructure, nous permettront de réduire le nombre de points de vulnérabilité actuels des systèmes du gouvernement, tout en améliorant notre capacité, grâce à la réduction du nombre de points d'entrée, d'accroître notre défense à ces endroits.
Tout comme les fenêtres et les portes d'une maison, moins il y en a, plus nous pouvons vraiment protéger les entrées restantes. Cela permet aussi selon toute vraisemblance d'augmenter la sécurité et de déterminer qui entre et qui n'entre pas. Notre système est plus perfectionné, et nous avons plus de fonds, ce qui nous permet de détecter davantage les tentatives d'intrusion dans nos systèmes.
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Il n'y a donc pas de fonds permanent ni de mesure liée à cette obligation. Le gouvernement du Canada devrait connaître ses obligations liées aux milliers d'immeubles qui lui appartiennent. En raison de notre utilisation zélée de l'amiante, nous avons contaminé presque tous les immeubles privés, publics et institutionnels.
Vous pourriez peut-être obtenir ces renseignements pour moi, dans ce cas-là, monsieur Lakroni, au sujet de la stratégie à long terme d'élimination de l'amiante dans ces immeubles dont vous assurez la gestion et le contrôle.
Quelqu'un d'autre a une question à poser?
Merci à tous les témoins de nous avoir présenté des rapports aussi minutieux et complets sur les Budgets supplémentaires des dépenses.
Merci aux membres du comité. Vous avez posé de très bonnes questions qui étaient solides.
Une annonce. Je crois qu'il n'y aura pas de réunion lundi, et qu'un avis sera communiqué à ce sujet. La rédaction de l'ébauche du rapport et sa traduction prennent beaucoup de temps. Selon nous, il ne serait pas opportun que le rapport nous soit seulement livré à notre arrivée pour la réunion lundi après-midi. Ça ne donnerait pas grand-chose, et il serait préférable que nous prenions quelques jours pour examiner le rapport lorsque nous le recevrons. Nous reviendrons mercredi, prêts à lancer le bal avec l'ébauche du rapport.
C'est d'accord? Je ne prévoyais pas d'objection.
La séance est levée.