Bienvenue à la 124 e réunion du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
Avant de commencer, j'aimerais demander à tous les députés et aux autres participants dans la salle de consulter les cartes sur la table pour connaître les lignes directrices visant à prévenir les incidents de retours de son. Veuillez prendre note des mesures préventives suivantes qui sont en place pour protéger la santé et la sécurité de tous les participants, y compris les interprètes.
Veuillez seulement utiliser les oreillettes noires et approuvées. Les anciennes oreillettes grises ne doivent plus être utilisées. Veuillez tenir votre oreillette loin de tous les microphones en tout temps. Lorsque vous ne l'utilisez pas, placez‑la face vers le bas, sur l'autocollant sur la table prévu à cette fin. Je vous remercie tous de votre collaboration.
Conformément à notre motion de régie interne, j'informe le Comité que tous les participants à distance ont effectué les tests de connexion requis avant la réunion.
Chers collègues, avant de débuter, nous devons absolument régler quelques questions d'ordre administratif aujourd'hui. J'espère que nous pourrons le faire rapidement pour pouvoir nous entretenir avec le ministre. Cela devrait être une simple question administrative sur les budgets des études.
Le premier budget est de 1 000 $ pour l'étude que nous menons aujourd'hui, sur le budget supplémentaire des dépenses (A). Ce budget a été distribué. Il couvre simplement quelques casques d'écoute et le merveilleux repas que vous avez à l'arrière. Nous devons payer pour cela.
Plaît‑il au Comité d'adopter le budget tel qu'il a été présenté?
Des députés: Oui.
Le président: Je vois qu'il y a consensus. Le budget est adopté.
Le prochain budget proposé s'élève à 11 500 $ et est pour l'étude sur les lignes directrices pour le dépistage du cancer du sein. Des témoins ont déjà comparu dans le cadre de cette étude, alors nous devons adopter ce budget de toute urgence. Nous ne serons pas en mesure de les payer tant que ce budget n'aura pas été approuvé, et ce serait la bonne chose à faire.
Plaît‑il au Comité d'adopter le budget de 11 500 $ présenté pour l'étude sur les lignes directrices pour le dépistage du cancer du sein?
Des députés: Oui.
Le président: Merci. Il est adopté.
Enfin, nous avons le budget proposé de 38 000 $ pour l'étude sur le traitement et la prévention du cancer. Celui‑ci serait pour l'automne.
Plaît‑il au Comité d'adopter le budget tel qu'il a été présenté?
Des députés: Oui.
Le président: Le budget est adopté.
Merci beaucoup, chers collègues. Cela nous simplifiera beaucoup la vie.
La sonnerie se fait entendre. Nous avons besoin du consentement unanime du Comité pour poursuivre nos travaux pendant que la sonnerie retentit.
Puis‑je avoir le consentement unanime du Comité pour que nous entendions au moins, peut-être, la déclaration liminaire du ministre, et que nous poursuivions jusqu'à 10 minutes avant le vote? Les députés pourront ainsi se rendre à la Chambre s'ils le souhaitent. Je vois des pouces levés.
Y a‑t‑il consentement unanime?
Des députés: Oui.
Le président: Merci à tous.
Conformément au paragraphe 108(2) du Règlement et à la motion adoptée le 30 mai 2024, le Comité entreprend son étude de l'objet du Budget supplémentaire des dépenses (A) 2024‑2025.
J'aimerais souhaiter la bienvenue à notre groupe de témoins.
Nous accueillons l'honorable Mark Holland, ministre de la Santé.
Nous recevons Robert Ianiro, vice-président des Politiques et programmes de l'Agence canadienne d'inspection des aliments. Nous accueillons aussi Tammy Clifford, présidente intérimaire des Instituts de recherche en santé du Canada. Ils comparaissent par vidéoconférence.
Dans la salle, nous accueillons Eric Costen, sous-ministre par intérim, qui accompagne le ministre, ainsi que Heather Jeffrey, la présidente de l'Agence de la santé publique du Canada.
Bienvenue, monsieur le ministre Holland. Je vous remercie de votre patience pendant que nous réglions certains détails administratifs et pendant les votes.
Vous connaissez la procédure. Vous avez la parole.
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Merci beaucoup, monsieur le président. Je suis heureux de comparaître de nouveau devant le Comité et, cette fois‑ci, de répondre à des questions concernant le budget supplémentaire des dépenses (A).
Si vous me le permettez, monsieur le président, avant de débuter, j'aimerais faire le point sur la situation actuelle, alors que nous traversons une période très difficile dans le monde, franchement, sur le plan de la santé. Nous savons que, au sortir de la pandémie, le système de santé a été mis à rude épreuve: le personnel était épuisé; les temps d'attente, longs; et d'importants défis en matière de ressources humaines se sont fait sentir ici et dans le monde entier.
Le gouvernement s'est donné comme priorité exceptionnellement importante de réussir à relever ces défis, en travaillant en collaboration avec les provinces et les territoires. D'ailleurs, c'est dans votre province, monsieur le président, il y a près d'un an, que nous avons eu l'occasion de rencontrer tous les ministres de la Santé dans un esprit de coopération et d'établir un programme de collaboration, dans la foulée de la pandémie, sur les défis minant notre système de santé.
Au cours de la période qui a suivi, nous avons réussi à signer 26 accords, avec toutes les provinces et tous les territoires, sur les problèmes d'effectifs en santé, sur le vieillissement dans la dignité, sur la santé mentale et sur de nombreux autres aspects de notre système de santé. De plus, nous avons continué à réaliser des progrès sur l'assurance-médicaments et les soins dentaires. Au sujet des soins dentaires, je peux dire que, au cours des six premières semaines seulement, 200 000 aînés ont reçu des soins partout au pays.
Je me ferai un plaisir de vous donner plus de détails, mais je peux dire que plus de 40 % des fournisseurs participent au programme. Le 8 juillet sera une date importante, car c'est à ce moment‑là que les fournisseurs pourront y participer de façon ponctuelle. Ils ne seront pas tenus de s'inscrire à l'avance. Nous venons également d'adopter à la Chambre des communes le projet de loi sur l'assurance-médicaments. Je tiens d'ailleurs à remercier les porte-parole du NPD en matière de santé, actuel et passé, et , d'avoir surmonté les désaccords et d'avoir trouvé un terrain d'entente sur l'assurance-médicaments. J'ai des conversations très fructueuses avec toutes les provinces et tous les territoires, et j'ai très hâte de commencer ce travail, de renforcer leur compétence et de collaborer avec eux.
[Français]
Nous devons respecter les compétences provinciales et territoriales. C'est absolument essentiel. Quand je parle avec le ministre Dubé, par exemple, il est évident que nous pouvons améliorer la qualité générale du système de soins de santé en adoptant un esprit de coopération de part et d'autre.
[Traduction]
Des initiatives vraiment importantes doivent être réalisées dans des dossiers comme les médicaments pour les maladies rares. Nous sommes maintenant en mesure d'aller de l'avant, et j'espère que nous pourrons bientôt constater des progrès à cet égard.
Vous pouvez voir que le budget supplémentaire des dépenses prévoit des fonds pour les préposés aux services de soutien à la personne. Il est absolument essentiel que nous collaborions avec les provinces et les territoires pour que ces personnes extraordinaires, qui ont été si essentielles pendant la pandémie et qui le sont encore aujourd'hui dans notre système de santé, soient rémunérées équitablement et que nous, au gouvernement fédéral, fassions notre part dans ce processus.
Il y a aussi le texte de loi sur les données en santé, dont le Comité sera saisi. J'attends avec impatience la conversation qui aura lieu à ce sujet. L'interconnectivité de nos systèmes et la reconnaissance du fait que les données sauvent des vies sont absolument essentiels pour défaire nos fournisseurs de soins de santé de leurs ornières, utiliser les données de façon optimale pour sauver des vies et aider à faire fonctionner efficacement notre système de santé. Il est tout à fait inacceptable qu'on utilise encore des télécopieurs et que les médecins doivent remplir des formulaires quatre ou cinq fois. Nous devons trouver une solution.
J'espère voir le même esprit que j'ai observé chez mes collègues des provinces et des territoires, à savoir que nous reconnaissons que la santé va au‑delà de la partisanerie et que nous devons trouver des moyens de parler de solutions. J'invite les députés à partager leurs idées. Un très grand nombre d'aînés, par exemple, n'ont pas de soins dentaires, mais vont en obtenir.
À tous ceux qui s'y opposent, je demanderais quelle est la solution de rechange. Si vous vous opposez à ce que quelqu'un obtienne des contraceptifs ou des médicaments contre le diabète, que dites-vous à quelqu'un qui a besoin de contraceptifs ou de médicaments contre le diabète? Quelle est votre solution?
De même, en ce qui concerne les problèmes liés à la main-d'œuvre en santé, nous avons été en mesure de réaliser des progrès extraordinaires, monsieur le président. Grâce à la collaboration, nous avons pu limiter à quelques jours, par exemple, la norme de service pour la reconnaissance des titres de compétences étrangers à Charlottetown — qui prenait 90 jours —, et l'octroi de contrats par le Collège des médecins et chirurgiens — qui prenait de très, très, très nombreux mois.
J'ai hâte d'avoir une conversation axée sur les solutions dans le cadre de laquelle nous pourrons débattre de la situation mondiale actuelle très difficile et de la façon dont le Canada peut montrer la voie grâce à son système de soins de santé de renommée mondiale.
Voilà qui conclut ma déclaration préliminaire.
Sur ce, monsieur le président, je serai heureux de répondre aux questions.
:
Les Canadiens ont des attentes; je le constate. J'ai rencontré Adriana LaGrange la semaine dernière. Nos opinions politiques divergent, mais nous sommes capables d'avoir des discussions civilisées axées sur les solutions. Je pense que c'est ce que les Canadiens attendent de nous, surtout dans le milieu de la santé.
Le travail que nous avons effectué sur les soins dentaires ou l'assurance-médicaments de façon transpartisane à la Chambre est important lui aussi. Nous avons travaillé avec les néo-démocrates pour trouver un terrain d'entente afin d'améliorer de façon concrète la santé des Canadiens.
Pour être franc, googler ce qui ne va pas dans le monde pour le répéter ne sert à rien. Ce n'est ni un acte de courage ni un acte d'intelligence que de faire état de ce qui ne fonctionne pas dans le monde. Ce qui demande du travail et du courage, ce sont les solutions.
La seule fois où les conservateurs ont posé des questions sur les soins de santé à la Chambre, c'était lorsque nous demandions aux plus riches au pays de contribuer légèrement plus. Je pense qu'il est important de reconnaître que les gains et la richesse en capital ont considérablement augmenté au cours des cinq dernières années.
Je n'entends pas les conservateurs s'interroger sur la façon d'améliorer le salaire d'un préposé aux services de soutien à la personne. Je ne les entends pas parler du salaire et des conditions de travail d'une infirmière. Par contre, ils s'intéressent soudainement à cet enjeu lorsqu'il s'agit d'une personne qui gagne plus de 250 000 $ par année et qui passe d'un abattement de 50 % à un abattement d'un tiers au‑delà de ce montant. C'est préoccupant. Nous n'avons pas la même philosophie et nous ne nous entendons pas sur les enjeux qui méritent notre attention.
En ce qui concerne les enjeux relatifs au personnel de santé, les 200 milliards de dollars d'investissements que nous avons réalisés de concert avec les provinces et les territoires dans le cadre de ces 26 accords nous permettront de sortir de la situation difficile dans laquelle nous nous sommes retrouvés pendant la COVID et de stabiliser le personnel de santé. Nous allons accélérer le soutien aux professionnels de la santé formés à l'étranger, ouvrir des places de résidence médicale, réduire l'administration et travailler en collaboration avec les provinces, sans chercher la bagarre ou les différences partisanes pour afficher des publications sur les médias sociaux. Nous voulons plutôt trouver un terrain d'entente et des solutions.
Ce qui me frustre, chez les conservateurs, c'est qu'ils ne proposent pas de solutions. Ils parlent de ce qu'ils élimineraient, disent ce qu'ils ne feraient pas. Ils critiquent divers problèmes dans le monde, mais lorsque vient le temps de proposer des solutions et des mesures concrètes aux Canadiens pour améliorer le système de soins de santé, ils n'ont rien à dire.
Cependant, la Food and Drugs Administration américaine, ou la FDA, reconnaît cela depuis quelques années déjà. Je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus. Il s'agit de recommandations et d'un rapport qui ont été adoptés à l'unanimité ici. J'imagine donc que vous allez accélérer vos réflexions là-dessus.
J'ai une deuxième question à vous poser. Pour ce qui est de la Loi sur le cannabis, plusieurs problèmes se sont posés, et un comité d'experts a émis des recommandations. Il a notamment recommandé que Santé Canada limite le nombre d'inscriptions pour la production personnelle ou désignée de cannabis, parce qu'on s'est aperçu que beaucoup trop de permis avaient été délivrés.
Selon une autre recommandation, Santé Canada devrait surveiller davantage les professionnels de la santé qui autorisent des quantités quotidiennes élevées; il devrait aussi recourir à ses pouvoirs de réglementation pour refuser ou révoquer les demandes qui sont jugées comme présentant un risque pour la santé ou la sécurité publique.
Santé Canada doit faire son travail. Que faites-vous de ces recommandations?
:
C'est formidable! C'est intéressant de voir que le programme de soins dentaires proposé par le NPD suscite a autant d'intérêt.
[Traduction]
Il y a trois ans hier, Jack Harris a déposé au nom du NPD une motion sur les soins dentaires qui n'a pas été adoptée. Les libéraux et les conservateurs ont voté contre. Toutefois, au cours de cette législature minoritaire, nous constatons désormais un réel intérêt pour les soins dentaires.
J'aimerais vous poser une question, monsieur le ministre. Plus de deux millions de personnes âgées se sont déjà inscrites au programme de soins dentaires que le NPD a réclamé avec tant d'insistance. La prochaine phase commencera le 27 juin, si je ne m'abuse. Les enfants de moins de 18 ans et les personnes handicapées pourront alors s'inscrire au programme. De toute évidence, les besoins en matière de soins dentaires sont criants. Ce programme permettra d'économiser de l'argent dans le système de soins aigus, parce que les gens n'auront plus besoin d'aller à l'urgence pour une urgence dentaire. C'est très important.
Que fera le gouvernement pour veiller à ce que les personnes handicapées et les enfants de moins de 18 ans s'inscrivent autant au programme que les personnes âgées, qui ont reçu des informations et ont été avisées qu'elles pouvaient s'inscrire au programme? Que va faire le gouvernement pour garantir le même niveau de participation pour ces autres groupes à la fin du mois?
:
Elles démontrent un grand intérêt à l'égard du programme.
Dans votre province, la Colombie-Britannique, Adrian Dix serait prêt à signer si nous recevions la sanction royale, je crois. Nous avons pu discuter des mesures qui pourraient être prises.
Vous avez parlé des personnes qui doivent prendre des médicaments, et c'est important. Il ne s'agit pas uniquement d'une mesure de santé préventive. Vous avez tout à fait raison. Si elles n'ont pas accès aux médicaments pour le diabète, certaines personnes pourraient devoir être amputées, avoir des troubles cardiaques, faire un accident vasculaire cérébral ou souffrir d'insuffisance rénale. C'est aussi très important parce qu'il est question de coûts. Selon les dernières estimations de 2018, le diabète coûtait environ 27 milliards de dollars à notre système de santé. On s'attend à ce que ce montant atteigne les 37 milliards de dollars d'ici 2028.
Si nous ne prenons pas de mesures préventives, cela entraînera des conséquences négatives pour les patients, mais aussi sur le plan financier.
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Oui. D'importants avantages fiscaux demeurent.
Premièrement, en se constituant en personne morale, on peut se protéger et contrairement à un REER, il n'y a pas de limite, alors on peut protéger les gains et les cumuler.
Deuxièmement, lorsqu'on retire l'argent, on profite tout de même des exemptions pour gains en capital, et cela passera de 50 % à un tiers.
Ce qui est important, c'est qu'une infirmière qui...
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Merci, monsieur le président.
Les jeunes médecins n'ont pas cumulé de biens immobilisés. On ne parle pas de salaire, mais bien d'immobilisations.
Au cours des cinq dernières années, les personnes qui avaient suffisamment d'argent pour avoir des biens immobilisés ont fait d'énormes gains, et je crois qu'il est juste de leur demander de payer un peu plus.
Vous savez qui n'a pas fait beaucoup d'argent avec les immobilisations? Les préposés aux services de soutien à la personne, le personnel infirmier et les plombiers, et les gens qui regardent leur taux marginal d'impôt et qui se demandent pourquoi ils devraient payer plus que les autres.
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Nous reprenons les travaux.
Je vous prie d'accueillir notre deuxième groupe de témoins. Nous recevons l'honorable Ya'ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances. Nous recevons également le directeur scientifique de l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies des Instituts de recherche en santé du Canada, le Dr Samuel Weiss, qui se joint à nous par vidéoconférence.
De plus, nous recevons les représentants du ministère de la Santé. Le sous-ministre par intérim Eric Costen est toujours avec nous. Nous accueillons aussi Michelle Boudreau, qui est sous-ministre adjointe déléguée à la Direction générale de la politique stratégique, et Jennifer Saxe, qui est sous-ministre adjointe déléguée à la Direction générale des substances contrôlées et du cannabis.
Enfin, nous recevons les représentants de l'Agence de la santé publique du Canada: la première vice-présidente, Nancy Hamzawi, et le vice-président de la Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies, Michael Collins. Nous vous remercions d'être avec nous.
Nous vous souhaitons la bienvenue au Comité, madame Saks. Vous disposez de cinq minutes pour faire votre déclaration préliminaire.
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Monsieur le président, honorables membres du Comité, merci. Je suis heureuse de témoigner à nouveau devant le comité de la santé.
Depuis que je suis ministre — et c'était le cas avant cela également —, ma priorité est de veiller à ce que les Canadiennes et les Canadiens aient accès aux services de soutien en santé mentale et en consommation de substances dont ils ont besoin, au moment et à l'endroit où ils en ont besoin.
Ces dernières semaines, j'ai rencontré des jeunes et leurs familles pour parler de santé mentale. Ils m'ont raconté leurs histoires et m'ont parlé de manière poignante des défis auxquels les jeunes sont confrontés aujourd'hui. J'ai également discuté avec des praticiens de la santé mentale, des chercheurs et des fournisseurs de services. Ils m'ont donné des indications précieuses sur la manière dont nous pouvons travailler ensemble pour mieux soutenir les jeunes dans leur transition vers l'âge adulte.
Grâce au nouveau Fonds pour la santé mentale des jeunes, le gouvernement du Canada investit 500 millions de dollars sur cinq ans afin d'améliorer l'accès aux soins de santé mentale pour les jeunes. Ce fonds aidera les organismes communautaires à fournir plus d'options de soins aux jeunes, en temps opportun. Nous pourrons élargir notre réseau de soutien et mieux outiller les organisations afin qu'elles renvoient les jeunes vers des services de santé mentale avec lesquels elles collaborent.
Les organismes communautaires sont essentiels en vue d'offrir des soins de santé mentale. Ils apportent un soutien direct aux personnes dans le besoin. Ils ont la confiance des personnes qu'ils servent. Ils disposent des connaissances nécessaires pour changer les choses, en particulier parmi les groupes en quête d'équité et les jeunes.
Il est très important de nous rappeler ce que cela signifie d'être Canadien aujourd'hui. Nous nous soutenons les uns les autres, et nous passons à travers une période difficile à l'heure actuelle. De nombreuses personnes ont perdu la vie de façon tragique en raison de la crise des surdoses. C'est pourquoi nous devons agir et utiliser tous les outils dont nous disposons pour sauver des vies.
Il y a malheureusement beaucoup de stigmatisation de l'autre côté de la Chambre. On parle de nos êtres chers comme s'ils étaient des criminels. On veut les stigmatiser afin qu'ils retournent vers la noirceur et qu'on les criminalise. Les gens ne devraient pas avoir à cacher leurs problèmes de toxicomanie et leur maladie qu'est la dépendance. C'est l'idéologie de la guerre inefficace contre la drogue. Nous ne pouvons pas revenir à une telle mentalité.
Nous savons que l'échange des seringues et la consommation sécuritaire amènent les gens vers les soins de santé. Ces mesures leur permettent de passer à travers une autre journée, et de se rapprocher d'une vie où ils pourront s'épanouir. Les gens se rendent dans ces lieux en sachant qu'ils pourront obtenir l'aide dont ils ont besoin. Il n'est pas seulement question de sauver des vies, mais aussi d'offrir aux gens les services de santé dont ils ont besoin, de même que la compassion et les soins qu'ils méritent.
En septembre dernier, nous avons lancé un appel national de propositions dans le cadre du Programme sur l'usage et les dépendances aux substances de Santé Canada. Ce programme soutient les organismes communautaires dans la mise en oeuvre d'interventions innovantes en matière de prévention, de réduction des méfaits, de traitement et de rétablissement, ainsi que d'autres interventions de santé fondées sur des données probantes. Notre investissement de 144 millions de dollars dans le programme est un volet important de la lutte globale contre la toxicomanie.
Nous investissons aussi plus de 20 millions de dollars dans un nouveau programme de prévention de la consommation de substances chez les jeunes. Ce programme soutiendra la mise en oeuvre et l'adaptation du modèle de prévention islandais ici au Canada, un modèle qui a été évoqué à plusieurs reprises dans le cadre des études du Comité.
De plus, le budget de 2024 comprend 150 millions de dollars sur trois ans pour un nouveau fonds d'urgence pour le traitement. Ce fonds est conçu pour répondre aux besoins urgents des premières lignes en apportant un soutien aux municipalités et aux communautés autochtones qui font face à une augmentation sévère des méfaits liés à la consommation de substances et des décès liés à la crise des surdoses.
Monsieur le président, nous nous mobilisons et nous envisageons toutes les options, mais nous ne pouvons travailler de manière isolée. Nous reconnaissons qu'il revient aux provinces et aux territoires, à titre de principaux fournisseurs de soins de santé, de désigner leurs besoins et leurs priorités. Notre investissement historique de près de 200 milliards de dollars sur 10 ans permettra d'améliorer les services de santé dans tout le pays, et 25 milliards de dollars seront attribués dans le cadre d'accords bilatéraux adaptés. Ce financement permettra d'intégrer les services de soutien en santé mentale et en consommation de substances à titre de partie intégrante de notre système universel de soins de santé.
Jusqu'à maintenant, plus du tiers du financement bilatéral a été affecté aux services de soutien en santé mentale et en consommation de substances. Ce sont de bonnes nouvelles. Le financement permettra d'accroître la capacité des fournisseurs de soins de santé familiale de partout au pays à offrir à leurs patients du soutien dans ce domaine. C'est essentiel, car ces soins ne devraient jamais être négligés. Notre santé mentale et notre bien-être font partie intégrante de notre identité, et le système de soins de santé doit en tenir compte.
Le gouvernement du Canada continuera à travailler avec ses partenaires pour veiller à ce que les services de soutien en santé mentale et en consommation de substances soient intégrés dans les fondements mêmes de ce système. Avec une base solide, les Canadiennes et les Canadiens peuvent être assurés d'avoir accès à un éventail complet de services de santé rapides, de grande qualité, et adaptés à leur culture. C'est ce à quoi ils s'attendent, et ils ne méritent rien de moins.
Merci.
Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions.
:
Je remercie la députée pour sa question.
Par votre entremise, monsieur le président, j'aimerais dire que le programme de services intégrés pour les jeunes est un symbole de ce que nous pouvons faire pour aider les jeunes de toutes les régions du pays et pour répondre à leurs besoins dans la communauté grâce à une gamme complète de services, notamment les soins primaires, le counseling et le soutien aux familles.
En ce qui concerne le Fonds pour la santé mentale des jeunes, nous sommes très enthousiastes à l'idée de participer à un processus de consultation dirigé par des jeunes et des experts. Ce sera un investissement historique dans nos jeunes Canadiens. Nous savons que les problèmes de santé mentale s'aggravent chez nos jeunes. Nous savons également que nous devons les rencontrer là où ils sont, afin de pouvoir leur offrir les services dont ils ont besoin et qu'ils méritent pour réussir et s'épanouir. Nous savons que lorsque nos jeunes s'épanouissent, le Canada prospère. C'est exactement la raison pour laquelle ces investissements sont nécessaires en ce moment, surtout après la COVID.
En ce qui concerne les investissements récents, nous élaborons le programme de services intégrés pour les jeunes depuis un certain nombre d'années. Il y a maintenant 48 centres partout au pays, qui recueillent des données et des connaissances et qui travaillent avec les jeunes chaque jour. Nous avons investi 59 millions de dollars pour « réseauter le réseau », de sorte que l'échange de connaissances, un soutien accru et une approche fondée sur des données probantes pour aborder la santé mentale et le bien-être des jeunes seront les voies de l'avenir au Canada.
J'aimerais renvoyer...
:
Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, je vous souhaite la bienvenue.
J'aimerais aborder la question de la crise des drogues toxiques.
La dernière fois que je vous ai posé des questions, nous avons parlé de la quantité de drogue saisie par la GRC. Selon certaines allégations, une partie de la drogue saisie aurait été contrefaite, mais elle provenait d'un détournement de drogues utilisées dans le cadre des programmes supervisés d'approvisionnement. À ce moment-là, vous n'aviez pas toutes les réponses à mes questions.
Pourriez-vous nous éclairer davantage sur ce qui en était finalement de cette saisie et de la provenance de ces drogues?
Avez-vous pu obtenir ces réponses?
:
D'accord. À l'époque, on ne pouvait pas établir de façon certaine qu'il y avait ou non un détournement systémique.
Cela étant dit, je comprends qu'il peut y avoir une enquête.
Êtes-vous au courant de la façon dont se déroule cette enquête? Sans nous donner de détails, pouvez-vous nous dire s'il y a eu des avancées? Allons-nous, à un moment donné, voir cela aboutir? Cela dure quand même depuis quelques mois, maintenant. Est-ce un problème isolé? Quelle information pouvez-vous nous donner?
L'application de la loi est tout de même un pilier important dans le cadre de la Stratégie canadienne sur les drogues et autres substances. C'est pourquoi je vous pose ces questions. On l'oublie souvent, mais certains témoins nous ont dit que nous ne gagnerions pas la lutte contre la drogue, que nous ne l'avions jamais gagnée et que ni la prohibition ni la coercition ne nous permettraient de gagner cette lutte.
Or, en même temps, cela fait partie de la Stratégie nationale, et on en parle rarement à ce chapitre.
J'ai une autre question au sujet de l'application de la loi.
Avez-vous mis sur pied des initiatives pour réglementer ou limiter la présence des précurseurs, qui permettent effectivement d'alimenter les laboratoires clandestins et de fabriquer ces drogues nocives et toxiques qui tuent les gens?
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Par votre intermédiaire, monsieur le président, je remercie le député pour sa question.
Je crois que nous sommes sur un plan. C'est exactement le rôle du système d'aide à la décision clinique, le SADC. Toutefois, chaque accord signé avec les provinces et les territoires est lié à un plan de travail. Ces plans de travail sont établis en fonction des particularités des collectivités, et des investissements nécessaires pour affronter la crise de la santé mentale et de la toxicomanie.
Cela dit, nous continuons à travailler avec eux. Nous continuons d'annoncer des investissements supplémentaires, que ce soit par le biais du Programme sur l'usage et les dépendances aux substances, le PUDS, dans la dernière enveloppe de 144 millions de dollars, ou grâce au Fonds d'urgence pour le traitement, qui sera mis en place dès cet automne. Nous devons continuer de travailler avec les provinces, les territoires, les villes et les collectivités. Ce sont ces ordres de gouvernement qui sont les mieux placés pour comprendre les besoins de leurs populations.
:
Je vous remercie, monsieur le président.
[Français]
Madame la ministre, tout récemment, un centre d'injection supervisée a ouvert ses portes dans le quartier Saint‑Henri, à Montréal, à deux pas d'une école et d'une garderie. Les enfants doivent faire des détours pour éviter des gens qui s'injectent des drogues sur le trottoir, et un avocat bien au fait du dossier a qualifié la situation de « véritable cirque ».
Quand mon collègue M. Gérard Deltell vous a questionnée à ce sujet, vous lui avez répondu que vous n'étiez pas au courant de l'existence de ce site.
Qu'avez-vous à dire aux parents qui sont inquiets, à juste titre?
:
Je tiens à remercier la ministre et les fonctionnaires de leur présence.
Les dernières questions que nous venons d'entendre dénotent, à mon avis, une stigmatisation continue de la consommation de drogues, en l'occurrence relativement à l'exemption d'un site de consommation supervisée à proximité de lieux publics. Je pense que de tels propos contribuent à faire un amalgame entre la consommation de drogues en public et la décriminalisation, et à essayer d'établir un lien de cause à effet entre les deux.
J'entends également dire que la crise des drogues toxiques est attribuable au détournement de l'hydromorphone. J'ai aussi entendu certains diaboliser l'utilisation de la diacétylmorphine, par exemple, dans des conditions très strictes, à titre de traitement médical de la toxicomanie.
Pouvez-vous nous parler du rôle de la désinformation et de la façon dont elle nuit à notre capacité de travailler avec nos partenaires, notamment les provinces et les territoires, pour lutter contre la crise des drogues toxiques?
Par votre entremise, monsieur le président, je vais essayer de répondre à M. Hanley de façon succincte et précise.
En toute franchise, il y a un faux débat qui se profile et qui consiste à opposer la réduction des méfaits au traitement. C'est là une distraction, parce que notre priorité est de sauver des vies. Nous concentrons nos efforts sur les gens qui consomment des substances et qui souffrent de toxicomanie et sur leur accès aux soins de santé. Nous savons que nous devons nous en tenir aux données probantes et scientifiques.
Le professeur Benjamin Perrin a également soulevé la question de la désinformation, en dénonçant les propos du selon lesquels la soi-disant décriminalisation des drogues dures — le crack, l'héroïne et la cocaïne — aurait entraîné une augmentation de 380 %, ce qui est faux. M. Perrin, lui-même un ancien employé du Parti conservateur, a souligné ce fait et a reproché au chef de l'opposition de répandre des mensonges.
J'encourage tous les députés à se concentrer sur ce qu'il y a de plus important: on ne peut traiter une personne décédée. C'est pourquoi la réduction des méfaits fait partie des soins de santé. C'est la porte d'entrée du système. Voilà pourquoi nous devons utiliser tous les outils à notre disposition pour sauver des vies et convaincre les personnes qui nous sont chères de suivre un traitement et de recevoir les soins de santé qu'elles méritent.
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Merci, monsieur le président.
Madame la ministre, dans un autre volet, vous avez eu l'occasion de parler de la réduction des méfaits en répondant à certaines questions des membres du Comité.
Les spécialistes qui sont venus témoigner devant le Comité nous ont dit que la réduction des méfaits était le début du traitement. Soit dit en passant, la Maison Benoît Labre est un site d'hébergement supervisé où se trouvent deux salles d'injection. Quand nous avons voyagé au Canada, des gens nous ont raconté leur histoire, et nous nous sommes aperçus que la réussite des gens qui arrivaient à s'en sortir passait par l'hébergement supervisé. Il s'agit donc d'une mesure de réduction des méfaits.
Pourriez-vous me parler de la réduction des méfaits? Êtes-vous d'accord avec les experts qui ont témoigné devant le Comité, qui disaient que la réduction des méfaits était le début du traitement? Êtes-vous d'accord sur le fait qu'il n'y a pas seulement deux voies, contrairement à ce que dit le ministre albertain de la Santé mentale et des Dépendances? Il n'y a pas que deux voies, celle de la misère et de la réduction des méfaits ou celle du traitement obligatoire.
Qu'en pensez-vous?
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Par votre entremise, monsieur le président, je tiens à remercier le député d'avoir posé cette question et d'avoir souligné l'importance de la réduction des méfaits pour offrir un continuum complet de soins aux personnes qui consomment des substances et qui sont aux prises avec la maladie qu'est la toxicomanie.
Je sais que le Dr Rob Tanguay souscrit également à l'importance des services de consommation supervisée comme point d'accès aux traitements. Il a déclaré que ces services sont probablement l'un des meilleurs points d'entrée que l'on puisse offrir aux personnes les plus vulnérables. Il nous en faut plus.
Il n'existe pas de solution universelle en ce qui concerne la consommation de substances et la toxicomanie. Pour offrir aux gens un soutien à l'étape où ils en sont dans leur parcours, il faut pouvoir leur montrer qu'il y a de l'aide à leur disposition, dans la collectivité, en leur ouvrant la porte. La réduction des méfaits est probablement l'un des points d'entrée les plus importants pour les personnes les plus vulnérables, car ces gens ont été oubliés, rejetés, stigmatisés et, dans bien des cas, criminalisés au lieu d'être soignés en recevant les services de santé qu'ils méritent.
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Je serai très brève, compte tenu du temps qu'il reste avant le vote.
À ma connaissance, le document n'a pas été demandé dans le cadre d'une ordonnance de production de documents. Il a été demandé en guise de supplément d'information ou à titre de question prise en note. Les documents remis au Comité deviennent sa propriété. Le Comité peut en faire ce qu'il veut pendant la séance. À la fin de la séance, tous les documents sont rendus publics et peuvent être consultés, à moins que le Comité ne les juge confidentiels.
Si le Comité souhaite, à sa discrétion, ne pas publier le document à ce stade‑ci, mais le rendre public seulement à la fin de la séance, il en a certainement le droit. Si le Comité veut le rendre public à n'importe quel moment, il peut le faire. Il peut choisir de le publier sur le site Web ou le désigner comme confidentiel.
Ce sont toutes des options que le Comité pourrait envisager.
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Merci, monsieur le président.
J'ai vu des motions semblables être présentées dans de nombreux comités. J'ai donc l'impression que cette motion est motivée par des intérêts partisans et que ce n'est pas...
Nous faisons tous face à de nombreux problèmes urgents, tant dans nos circonscriptions respectives que dans l'ensemble du pays. Or, nous avons aussi des obligations envers nos concitoyens au cours de l'été. J'ai remarqué que la députée ayant présenté la motion avait publié des commentaires sur ceux qui font une pause durant l'été, en qualifiant cela de vacances d'été. Même si j'espère que nous prendrons tous un peu de repos au cours de l'été, nous avons tous du travail à faire pendant la relâche estivale.
Par conséquent, je n'appuie pas la motion.
Je propose également d'en ajourner le débat.
[Traduction]
Chers collègues, le vote est en cours. Je crains que si nous ne suspendons pas la séance, certains ne puissent pas voter. Il y a aussi le risque de difficultés techniques. Du reste, la ministre est arrivée à la fin de l'heure qu'elle s'était engagée à nous accorder. Je vais donc la remercier d'avoir été là et lui donner la possibilité de voter, puis je vais demander une suspension de séance jusqu'à ce que nous ayons terminé le vote. Nous suivrons la même procédure que la dernière fois. S'il y a une volonté de revenir avant l'heure normale, je sonderai la salle. Il y a quelques travaux du Comité dont nous devons discuter.
Madame la ministre Saks, merci beaucoup d'avoir été là. N'oubliez pas de voter. C'est pour cela que les citoyens vous ont élue. Comme toujours, nous apprécions votre présence, votre flexibilité en ce qui concerne le calendrier et la patience dont vous avez fait preuve pour répondre à nos questions.
La séance est suspendue.
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J'aimerais dire que j'apprécie la motion et que je suis conscient de la gravité du problème que pose le manque d'accès aux médecins. De nombreuses personnes dans ma circonscription sont dans cette situation et je suis très conscient de l'importance de cet enjeu.
Il s'avère que ma tension artérielle a augmenté. C'est probablement parce que j'ai passé trop de temps dans ces réunions. Elles ont fait monter ma tension artérielle. En tant que médecin, je savais qu'elle était haute, mais la gestion de l'hypertension sur une base régulière n'est pas mon domaine d'expertise. Moi, j'étais médecin urgentologue.
En tant que médecin et en tant que député, je sais qu'il est difficile d'avoir accès à un médecin. Il y a beaucoup de gens qui ne font jamais vérifier leur tension artérielle avant de se retrouver aux urgences, victimes d'un accident vasculaire cérébral hémorragique ou d'autre chose.
Je comprends l'importance de consulter un médecin. J'ai aussi une idée de l'étendue de la crise des opioïdes. La question est de savoir si nous devons nous réunir pendant l'été pour tenter de résoudre ce problème.
En tant que médecin de longue date qui continue à pratiquer, j'ai passé de nombreuses nuits debout à m'occuper de personnes malades. Je l'ai fait parce qu'il le fallait. J'ai opéré des gens au milieu de la nuit et j'ai pratiqué diverses interventions au milieu de la nuit. Je ne l'ai pas fait parce que j'aime particulièrement travailler la nuit, mais parce que je devais le faire. Je suis certain qu'il y a ici d'autres médecins qui voient les choses de la même façon que moi.
La question est de savoir si nous devons le faire. Devons-nous le faire? Cela va‑t‑il changer quelque chose?
J'aimerais dire que je pense que notre comité a fait bouger les choses sur différents sujets récemment. L'une de ces questions était la pénurie de personnel en santé. Je pense que le travail du Comité a contribué à résoudre ce problème et certaines questions concernant la légalisation et l'approvisionnement sûr. Il se peut que le point de vue sur ces questions ait changé. Je pense que c'est en partie grâce au travail de ce comité.
Seulement, je me demande à quel point nous allons pouvoir changer les choses au cours de l'été. Je ne pense pas que ce soit de beaucoup.
Il faut aussi tenir compte de nos autres devoirs. Nous avons des devoirs envers les gens de nos circonscriptions respectives. J'ai 90 000 électeurs et je suis leur seul député. Ils méritent d'avoir le temps de me parler de leurs problèmes, et c'est surtout durant l'été que je peux leur accorder ce temps.
En gardant tout cela à l'esprit, je dois dire que je ne suis pas d'accord avec la motion. En outre, compte tenu de l'heure, je vais de nouveau présenter une motion d'ajournement.
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Le débat sur la motion est clos, suspendu et ajourné.
Selon notre avis de convocation, nous devrions maintenant passer à huis clos. Nous allons donc devoir suspendre la séance, le temps de passer à huis clos. Une fois à huis clos, nous allons parler des instructions de rédaction et des autres sujets énumérés dans l'avis de convocation.
Cela prendra cinq à dix minutes. Les ressources sont à notre disposition jusqu'à 18 h 45, pas plus, mais nous aurons terminé à ce moment‑là, si ce n'est pas plus tôt.
La séance est donc suspendue pour nous permettre de passer à huis clos.
[La séance se poursuit à huis clos.]