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Je déclare la séance ouverte.
Bienvenue à la 146e réunion du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
Conformément à notre motion de régie interne, j'informe le Comité que tous les participants à distance, à l'exception de M. Hanley, ont effectué les tests de connexion requis avant la réunion. Les problèmes de M. Hanley seront résolus avant que nous lui donnions la parole.
Nous allons passer sur le budget.
Conformément à l'article 108(2) du Règlement, le Comité commence son étude du Budget supplémentaire des dépenses (B), 2024‑2025.
J'aimerais souhaiter la bienvenue au groupe de témoins qui se joint à nous aujourd'hui.
Nous accueillons M. Mark Holland, ministre de la Santé. Il est accompagné d'une équipe de fonctionnaires. De l'Agence canadienne d'inspection des aliments, nous avons Diane Allan, vice-présidente associée, Politiques et programmes. Des Instituts de recherche en santé du Canada, nous avons Tammy Clifford, présidente par intérim. Du ministère de la Santé, Eric Costen, sous-ministre associé. De l'Agence de la santé publique du Canada, nous avons Heather Jeffrey, présidente; Kerry Robinson, vice-présidente par intérim, Direction générale des programmes sur les maladies infectieuses et de la vaccination; et Linsey Hollett, sous-ministre adjointe, Direction générale des opérations réglementaires et de l'application de la loi.
Je vous remercie tous d'être ici, même si nous avons un peu de retard.
Vous savez très bien comment les choses fonctionnent ici, monsieur le ministre, je vais donc vous céder la parole. Bienvenue au Comité. Vous disposez de cinq minutes pour votre déclaration liminaire.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Oui, j'espérais... nous avions demandé à venir ici avant le budget supplémentaire des dépenses. Quoi qu'il en soit, c'est une conversation très importante à avoir. Je vous remercie, monsieur le président, de nous accueillir ici aujourd'hui.
Vous avez mentionné un certain nombre de fonctionnaires. Je voudrais prendre un moment pour les remercier de leur travail extraordinaire au nom du pays. C'est pour moi un grand privilège de pouvoir travailler avec eux au service des Canadiens.
Je vais parler à un niveau élevé, si possible. Nous vivons un moment d'une importance incroyable pour les soins de santé au Canada, et c'est merveilleux. Au cours des deux derniers mois, j'ai eu l'occasion, comme je le fais tout le temps, de m'entretenir avec les parties prenantes, en particulier au sujet de l'optimisme qui règne dans le secteur de la santé quant à la transformation qui est possible.
Je reviens de l'Alberta où j'ai eu une conversation avec Adriana LaGrange sur la possibilité de travailler ensemble, de trouver des solutions et de parler un langage commun. Nos différences sont nombreuses, mais si l'on considère la transformation qui doit se faire dans notre système de santé, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup de points communs sur lesquels il vaut vraiment la peine de se concentrer.
Environ 70 % des maladies chroniques peuvent être évitées. La plupart des maladies qui remplissent nos chambres et nos lits d'hôpitaux n'ont pas besoin d'y être. Adopter une action efficace en matière de prévention est logique non seulement du point de vue des résultats sur le plan de la santé, mais aussi du point de vue économique. C'est quelque chose qui peut nous unir, que nous pensions ou non à la justice sociale et aux résultats en matière de santé ou à la productivité.
Je dois dire qu'à la table fédérale-provinciale, il a été profondément réconfortant de constater la positivité et les efforts pour écarter la partisanerie et trouver un terrain d'entente. J'ai eu une conversation très positive à ce sujet avec Jeremy Cockrill, le nouveau ministre de la Santé de la Saskatchewan. Une conversation avec Michelle Thompson a également été très positive.
C'est avec plaisir que j'anticipe de tenir un dialogue avec le Comité dans cet esprit et de répondre à vos questions dans le même d'esprit, car nous avons pu accomplir des choses vraiment importantes.
Je commencerai par les soins dentaires. Aux dernières nouvelles, 93 % des prestataires participent au programme. Vous vous souviendrez peut-être que certaines personnes ont dit que personne ne s'inscrirait, alors 93 %, c'est plutôt fantastique. Le Manitoba est en tête du peloton, avec près de 100 %. En fait, nous devons redéfinir la notion de 100 %, car des personnes dont nous ne savions même pas qu'elles étaient prestataires se sont manifestées.
En ce qui concerne le nombre de personnes ayant reçu des soins, nous en sommes à 1,25 million, et ce en un peu plus de sept mois. En un an, trois millions de personnes se sont inscrites, et je suis donc fort enthousiaste pour les prochaines cohortes.
J'ai parlé des soins dentaires pour commencer, car c'est un secteur très important des soins primaires et de la prévention. C'est aussi un exemple de collaboration entre les parlementaires. Je vois Peter Julian et je tiens à saluer Don Davies pour le travail accompli. Il n'est pas facile de trouver un terrain d'entente et de poser des questions constructives sur la manière dont nous pouvons aider les Canadiens, mais c'est ce que l'on attend de nous dans un parlement minoritaire.
Nous avançons à présent sur les accords relatifs à l'assurance-médicaments, qui sont également le fruit de la coopération au sein de cette chambre. Ces accords s'appliqueront aux médicaments et dispositifs pour le diabète, ainsi qu'aux contraceptifs.
J'ai été ravi de me trouver sur le podium dans un dialogue sur les médicaments pour les maladies rares avec Adriana LaGrange, qui s'est engagée à ce que l'Alberta soit prête à signer l'accord. Je suis convaincu que tous ces accords pourront être signés dans les mois à venir.
Un des domaines sur lesquels j'espère vraiment que nous pourrons nous concentrer aujourd'hui, monsieur le président, est le projet de loi . À ma connaissance, personne ne s'oppose au projet de loi sur un système de soins de santé connecté. C'est un projet de loi qui va certainement sauver des vies.
Si vous parlez à Teri Price de l'expérience de son frère Greg et du problème des télécopieurs, des données qui ne sont pas transférées et d'un système qui n'offre aucune interopérabilité, vous entendrez que ces problèmes mettent des vies en danger, bloquent l'accès aux soins et constituent une des plus grandes frustrations pour les médecins.
Je comprends qu'il se passe beaucoup de choses et que les sujets d'inquiétude sont nombreux, mais voici un exemple de la manière dont nous pouvons nous unir. Il y a beaucoup de choses sur lesquelles nous pouvons être en désaccord, mais sur celle‑ci, je ne connais aucune province ni aucun territoire qui s'y oppose et je ne connais aucun parti politique qui s'y oppose, alors je demande l'aide des parlementaires pour adopter ce projet de loi. Il permettra de sauver des vies et d'améliorer notre système de santé. Je ne connais personne qui s'y oppose, alors j'espère que nous pourrons passer un peu de temps sur ce sujet.
Pour conclure, monsieur le président, je dirais que j'aime beaucoup ces conversations. J'espère que l'on m'accordera 20 secondes de contexte. J'adore jouer à Jeopardy!, mais c'est une conversation importante que nous devons avoir sur l'avenir des soins de santé dans notre pays, et elle mérite certainement plus que des rafales de questions de deux secondes.
Je suis prêt à répondre aux questions et à avoir une conversation sur les façons pour nous de travailler ensemble à l'amélioration de notre système de santé.
Le budget précédent, le budget de 2024, avait prévu des fonds pour que nous puissions lancer les premières étapes. De toute évidence, nous sommes déjà bien avancés dans l'année, de sorte que lorsque ces accords seront signés, ils seront calculés au prorata.
Je tiens à vous remercier pour votre action dans le domaine du diabète. C'est très important. Notre pays dépense environ 30 milliards de dollars par an pour gérer le diabète, et il ne s'agit que des coûts de santé directs; cela ne tient pas compte de la perte de productivité et du coût pour les entreprises dans ce pays.
Le plus grand défi est le fait que les gens n'ont pas accès à leurs médicaments. Je peux vous dire qu'il est dévastateur de parler à des médecins qui ont devant eux des patients qui ne peuvent pas suivre leur traitement parce qu'ils n'ont pas l'argent pour acheter leurs médicaments. Il est fondamentalement essentiel que chacun ait accès aux médicaments dont il a besoin.
C'est un pas en avant très important et, je pense, un excellent exemple de ce que le Parlement peut accomplir lorsque nous nous concentrons sur des objectifs communs.
Nous sommes prêts à signer ces accords très bientôt. Il y a évidemment beaucoup de choses qui entrent en ligne de compte. Comme vous avez pu le constater dans le protocole d'entente avec la Colombie-Britannique, il est possible d'aller plus loin que ce que le Parlement avait envisagé. En Colombie-Britannique, nous avons ajouté à la liste les médicaments utilisés dans le traitement hormonal substitutif pour les femmes, ce qui est très intéressant. J'espère pouvoir parler d'autres choses passionnantes lorsque nous signerons ces accords dans les jours à venir.
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C'est une excellente question.
Si vous regardez l'Europe en ce moment, vous pouvez voir qu'elle travaille en collaboration pour éliminer tous les obstacles à l'interopérabilité dans son système et pour que les données circulent aussi librement que les rivières. Avec l'avènement de l'intelligence artificielle et des nouvelles technologies, si nous avons un système de données fragmenté avec des données qui sont sous verrou dans des endroits où nous ne pouvons aller les chercher, nous tournerons en rond. Nous manquerons une occasion de prévention absolument exceptionnelle.
Je vais parler de notre cher ami et ancien collègue, Arnold Chan. Arnold était très proche de nous tous. C'était quelqu'un qui collaborait avec les autres partis et qui aimait profondément le Parlement. Il était atteint d'une forme génétique de cancer. Le cancer n'a pas été détecté assez tôt, mais il a pu dire à son frère de se faire dépister. Son frère a découvert qu'il était atteint du même cancer. Cela a sauvé la vie de son frère.
Dans un système de données interconnectées, une fois que nous aurons découvert la séquence du génome humain au cours des deux prochaines années et que nous y aurons accès, le fait de pouvoir dire aux patients qu'ils sont génétiquement à risque pour certaines maladies est extrêmement puissant. C'est ce que le projet de loi permettrait. Ce serait un merveilleux héritage si l'on pense à Arnold et à ce que présage l'adoption de ce projet de loi. J'espère que nous le ferons.
Cela représente également une énorme réduction de la charge administrative. J'en parlerai peut-être un instant.
Vous savez à quel point il est frustrant d'envoyer le même formulaire trois ou quatre fois, de voir des renseignements se perdre dans les papiers et de ne pas avoir la possibilité d'envoyer une ordonnance par voie numérique. Nous disposons d'outils tels que les scribes de l'intelligence artificielle, qui peuvent accomplir certaines des tâches les plus subtiles liées à la prise de notes et soulager le fardeau administratif des médecins. Si nous pouvions appliquer ces outils à l'ensemble du système et les mettions en place, cela équivaudrait à 1 000 médecins du jour au lendemain. Nous ne pouvons pas faire cela si nous n'adoptons pas le projet de loi .
Souvent, les données sont peu attrayantes, mais leur pouvoir de transformation de notre système de santé est exceptionnel. L'Europe est en train de le faire. Nous ne devons pas perdre une seconde. Nous devons faire de même. J'espère que nous pourrons l'adopter dans ce Parlement.
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Des denturologistes de ma circonscription, au Québec, et des aînés sont venus me voir pour me dire que toutes leurs demandes étaient refusées. Un sondage de l'Association des denturologistes du Québec révèle que 99,5 % des demandes d'autorisation préalable pour des prothèses partielles sont refusées par la Sun Life. Un employé de cette compagnie a dit à ces gens que les rares demandes acceptées étaient pigées au hasard et qu'elles n'avaient pas été évaluées en fonction d'une grille d'analyse.
Pire encore, les denturologistes de ma circonscription m'ont expliqué qu'ils avaient téléphoné à la Sun Life pour tenter de comprendre les refus, car ils avaient obtenu 15 refus de suite. L'employé leur a répondu que leurs demandes étaient parfaites, qu'il n'y avait pas d'erreur et qu'il avait tout ce dont il avait besoin pour faire l'analyse, mais qu'il ne pouvait pas, pour l'instant, les accepter, car il avait reçu de plus haut une directive à cet effet.
Que se passe-t-il, monsieur le ministre, dans votre programme? Êtes-vous en mesure de le contrôler? Vous avez parlé de la dignité des personnes âgées, tantôt. Ce sont surtout elles qui bénéficient de la pose de prothèses partielles. Comment expliquez-vous cela?
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Allons, allons, je veux avoir un peu du temps pour parler, moi aussi, monsieur le président.
Comment expliquez-vous que les demandes refusées par votre régime sont acceptées lorsqu'elles sont présentées à des entreprises du secteur privé?
Les agents de la Sun Life ne sont même pas capables de dire aux denturologistes pourquoi les demandes sont refusées.
Nous n'avons pas affaire à un problème technique, monsieur le ministre, mais à un problème de compétence dans l'analyse des demandes.
Comment expliquez-vous cet écart?
Vous offrez un programme privé qui laisse croire aux gens qu'ils auront accès à des services, mais qui se retrouvent à devoir payer leurs factures. On fait également face à une accumulation de dossiers non réglés. Ce n'est pas un programme qui fonctionne. On peut bien se péter les bretelles, mais il y a un problème.
Comment et quand allez-vous le régler?
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Je vous remercie de votre question.
Premièrement, 500 000 personnes du Québec ont obtenu l'autorisation de recevoir des services. C'est énorme. Le nombre de personnes qui sont inscrites au programme s'élève à 1,2 million.
Deuxièmement, dans la grande majorité des cas, la préautorisation n'est pas nécessaire. Lorsqu'il n'y en a pas, il n'y a pas de problème.
Les cas qui nécessitent une préautorisation sont plus rares, mais ils ont entraîné des problèmes au cours des deux premières semaines. Toutefois, je suis certain que la situation sera rétablie très bientôt.
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Je poursuivrai avec les fonctionnaires tout à l'heure.
[Traduction]
Je vais passer à l'anglais.
En réalité, je suis un peu surpris par les questions de l'opposition officielle. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit de l'un des nouveaux programmes fédéraux les plus populaires depuis des décennies.
D'après un simple décompte et à partir de ce que vous avez dit, monsieur le ministre, 3 700 Canadiens en moyenne dans chacune des circonscriptions conservatrices du pays, y compris celles de M. Doherty et de M. Ellis, ont reçu des soins dentaires. Ce pour quoi le NPD s'est battu en ce qui a trait à l'assurance-médicaments concerne environ 17 000 de leurs concitoyens. Je trouve un peu étrange de voir les conservateurs menacer de supprimer des programmes qui aident des milliers de leurs concitoyens. Je ne comprends pas cela.
C'est une observation que je voulais faire.
Pour ce qui est de l'avenir des soins dentaires, j'insiste sur le fait qu'il est très important de les étendre, au‑delà des personnes âgées, des enfants et des personnes handicapées, à d'autres personnes qui atteignent le seuil de revenu familial.
Quand pouvons-nous nous attendre à ce que le gouvernement envisage une couverture pour les personnes âgées qui bénéficient de programmes de soins dentaires très médiocres? C'est une question que mes concitoyens me posent régulièrement.
Par ailleurs, quand pensez-vous aborder la question des Canadiens qui se voient refuser des soins dentaires parce qu'ils ont un conjoint non résident? C'est une question qui a également été soulevée.
En ce qui concerne le temps de réponse moyen pour l'approbation préalable des prothèses dentaires, j'aimerais savoir quel est le temps de réponse actuel, en plus du problème soulevé par M. Thériault.
Merci.
Dans le premier ordre, trois millions de personnes se sont inscrites, et déjà un million et quart de personnes reçoivent des soins. La demande est absolument massive et je pense que nous serons en mesure de démontrer, preuves à l'appui, non seulement ce que cela signifie pour la dignité des gens, mais aussi ce que cela signifie pour ce qui est de l'amélioration de la santé et, franchement, de l'argent épargné, parce que ces personnes ne se retrouvent pas dans les salles d'urgence pour des cas beaucoup plus graves.
Il reste encore beaucoup de personnes à soigner. Presque toutes les personnes âgées admissibles se sont inscrites à ce programme, mais vous avez raison au sujet des cohortes supplémentaires. Ce que j'ai toujours dit, c'est que ce sera un très gros coup de pouce. L'autorisation préalable est extrêmement complexe, et c'est une des raisons pour lesquelles j'ai dit que nous ne voulions pas faire avancer les nouvelles cohortes tant que nous n'aurions pas réglé la question de l'autorisation préalable. C'était prévu. Je pense qu'il est essentiel de résoudre ces problèmes.
La question n'est pas tant de savoir combien de temps cela prend. Ce qui se passe avec les demandes rejetées, c'est que soit la personne n'a pas joint les renseignements, soit elle a mal compris ce qui est demandé.
Comme vous pouvez l'imaginer, cela coûte très cher et nous devons être en mesure de démontrer que le système est intègre. Du fait de sa nature, l'approbation n'est pas automatique, car le travail est assez compliqué. Ce n'est pas que cela prend beaucoup de temps; c'est le fait qu'il manque des éléments et que les gens ne comprennent pas bien ce qu'ils doivent fournir qui est le problème.
C'est pourquoi je pense que nous pouvons travailler soigneusement...
Le texte a été adopté par le Sénat le 5 octobre, il y a donc beaucoup de détails à régler, mais je m'attends à ce que le premier accord soit signé au début de l'année prochaine. Je pense qu'il suffit de regarder le protocole d'entente avec la Colombie-Britannique pour avoir une idée de ce à quoi il ressemblerait. Ils utilisent l'infrastructure existante des provinces, de sorte que je pense que nous pourrons fournir des médicaments aux gens très rapidement.
Comme je l'ai dit, je suis très encouragé par le fait qu'une province comme l'Alberta... Comme je l'ai dit, la semaine dernière, j'étais en Alberta pour annoncer notre plan concernant les médicaments pour les maladies rares. L'Alberta a déclaré qu'elle était très intéressée par la signature de ce plan et la recherche d'une solution. Adriana LaGrange, la ministre de la Santé de cette province, pense que c'est possible. Je crois que si nous pouvons le faire en Alberta, nous pouvons le faire partout, et je crois que nous le ferons.
Tout d'abord, pour toute personne qui perd un membre de sa famille— et je sais que ce serait la même chose pour moi et pour vous —, c'est une expérience dévastatrice. Nous devons utiliser la science, les données et les preuves pour apporter des solutions, et non des émotions ou de fausses politiques. Nous devons apporter de vraies réponses, et c'est ce que nous proposerons — des décisions fondées sur la science et sur des preuves pour sauver la vie des gens.
Prenons l'exemple du scorbut — et je terminerai là‑dessus, parce que vous voulez parler de faits — une personne qui souffre d'insécurité alimentaire au point d'avoir le scorbut ne se déplace pas en voiture. Elle ne paie pas la taxe sur le carbone, mais vous lui enlèveriez son chèque. Vous lui enlèveriez la prestation qu'elle reçoit chaque trimestre et qui l'aide à payer son épicerie. Voilà ce que vous feriez. Vous la laisseriez dans une situation moins sûre et plus vulnérable.
Monsieur, ce sont les faits.
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D'accord, très bien. Merci beaucoup, et toutes mes excuses au Comité pour mes problèmes techniques.
Je tiens à préciser que je souhaite réserver les deux dernières minutes de mes cinq minutes à M. Morrice pour qu'il puisse poser une question importante, alors s'il vous plaît, monsieur le président, aidez-moi à le faire.
Je vous remercie, monsieur le ministre et messieurs les fonctionnaires, d'être venus. Je voulais poser quelques questions.
Tout d'abord, dans le budget supplémentaire des dépenses, 53 millions de dollars sont consacrés au financement accru de bourses d'études et de recherche. J'entends beaucoup parler de la nécessité d'investir davantage dans la recherche en santé, en particulier dans la recherche de troisième cycle. Je me demande si vous pourriez nous parler brièvement de son importance de votre point de vue, monsieur le ministre.
Bien sûr, nous savons que la recherche est absolument fondamentale pour la transformation de la santé. C'est la voie à suivre pour comprendre comment nous traitons les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans un monde compliqué. Tous les systèmes de santé de la planète, sans exception, sont confrontés à ces défis .
J'ai été très heureux — tout comme vous, monsieur Hanley — que dans le budget de 2024, nous ayons répondu aux recommandations du rapport Bouchard en nous assurant de mettre en place les soutiens appropriés pour que les étudiants de troisième cycle puissent étudier ici et se sentir chez eux au Canada pour mener leurs recherches.
La recherche fait des miracles. C'est en grande partie la responsabilité de... C'est vraiment grâce à la recherche que nous avons pu faire les progrès que nous avons faits. Je ne vous donnerai qu'un exemple. Nous avons parlé tout à l'heure du diabète. Le Canada est peut-être à trois ou cinq ans d'être le pays qui résoudra le problème du diabète de type 1 et c'est grâce aux chercheurs extraordinaires de ce pays. Il est essentiel de veiller à ce que la prochaine génération de chercheurs bénéficie du soutien dont elle a besoin. Les fonds prévus dans le budget supplémentaire pour réaliser ces objectifs sont essentiels, non seulement pour garder les chercheurs ici, afin que la science et les emplois soient ici, mais aussi pour que les solutions de demain qui mettront fin aux maladies d'aujourd'hui soient élaborées et mises en oeuvre ici, au Canada.
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Merci, monsieur Hanley, et merci, monsieur le président.
Monsieur Holland, vous vous souvenez peut-être que nous avons parlé au Parlement, plus tôt cette année, d'une de mes concitoyennes, Noor Ayesha. Elle avait reçu un diagnostic de cancer des voies biliaires en phase terminale juste après avoir donné naissance à sa fille en février 2023. Elle, sa famille et des donateurs sur GoFundMe ont dû amasser de l'argent pour financer un médicament qui avait été approuvé par Santé Canada, mais non recommandé par l'Agence des médicaments du Canada. Ce médicament, qui coûtait 15 000 $ par mois, lui a permis de prolonger sa vie. Malheureusement, Noor est décédée il y a environ un mois.
La lueur d'espoir est que l'Agence est en train de revoir sa décision en vue d'une éventuelle recommandation, comme je l'avais demandé, ainsi que son oncologue et d'autres médecins, ce qui est encore plus important.
Je suis sûr que vous savez aussi que la Société canadienne du cancer a publié cette semaine un rapport qui montre que le patient moyen atteint d'un cancer au Canada doit faire face à des coûts de près de 33 000 $ au cours de sa vie. Je suis sûr que cela vous attriste autant que moi, et je me demande donc ce que vous pouvez faire, ou même vous engager à faire, pour simplifier les approbations et les décisions de financement afin d'accélérer l'accès aux médicaments contre le cancer.
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Merci, monsieur Morrice. Je tiens à vous remercier d'avoir défendu cette cause et à dire que le cas de Noor est profondément tragique et qu'il nous incite à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour agir.
J'ai deux brèves remarques à formuler. Une fois que Santé Canada a approuvé l'admissibilité d'un médicament au remboursement public, c'est aux provinces qu'il revient de décider si le médicament est remboursé ou non — pardon: Santé Canada l'approuve, puis les provinces décident s'il est admissible au remboursement.
La décision indépendante de l'Agence des médicaments du Canada est importante. Évidemment, nous voulons que ces décisions fondées sur la science ne soient pas influencées par la politique, mais les accords que nous concluons pour des médicaments destinés à des maladies rares sont d'une importance capitale. J'ai été très heureux de conclure le troisième accord en Alberta, car il s'agit d'un engagement collectif à étendre notre action sur les médicaments pour les maladies rares et à adopter une approche coordonnée face à ces maladies. Pour prendre l'exemple du cancer, il y a des coûts. Nous devons faire beaucoup mieux.
C'est une expérience assez incroyable que de visiter le service de cancérologie d'un hôpital canadien. J'y ai discuté avec une médecin. Au début de sa pratique il y a 30 ans, le taux de survie n'était que de 30 %. Aujourd'hui, il est de 90 %. Lorsque je me suis entretenu avec ces patients... En fait, j'ai parlé à un patient de ce qu'a vécu un membre de sa famille qui est américain. Toutes ces économies y ont passé. Il a tout perdu à cause d'un diagnostic de cancer. Ce n'est pas notre cas ici.
C'est encore trop cher. Nous devons faire mieux. Cependant, je pense qu'en voyant les gens là où ils sont et en reconnaissant l'urgence des effets dévastateurs que cela a sur les familles... Il est déjà difficile d'obtenir un diagnostic, mais se demander ensuite comment on va pouvoir payer ses médicaments est fondamentalement injuste, et nous devons donc faire aussi vite et aller aussi loin que possible.
Je vous remercie pour votre question.
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Monsieur le ministre, vous nous parlez de deux semaines de ratés dans votre régime de soins dentaires, mais ce n'est pas le cas. Le 1
er novembre, les gens attendaient votre service et pensaient y avoir accès. Or nous sommes aujourd'hui le 12 décembre. Quand on sait compter, on voit que le retard est d'un mois et onze jours.
Votre régime semble avoir été écrit sur une serviette de table de papier, sur le coin d'une table. C'est d'ailleurs ce que nous contestions, et non pas le principe d'accessibilité aux soins dentaires accompagnés d'une couverture plus importante.
Or votre régime a été mal expliqué, et les gens pensent que les soins dentaires sont gratuits. Ainsi, quand les gens arrivent chez le dentiste, ils s'aperçoivent qu'ils doivent payer la différence entre le tarif du dentiste et les frais couverts par le régime. Selon ce que j'entends des différents bureaux de circonscription, la grille tarifaire des dentistes a pratiquement doublé.
Pourquoi n'avez-vous pas pris le temps de vous asseoir avec les dentistes pour négocier une grille tarifaire? En ce moment, les citoyens se retrouvent dans une situation humiliante quand ils n'ont pas d'argent pour payer leurs soins. Ils se font dire que, finalement, ces soins ne sont pas gratuits et qu'ils doivent payer la différence.
Comment allez-vous arriver à contrôler cela? Des gens se servent de la contribution de l'État comme d'une carte-cadeau.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
La semaine dernière, après un accident de vélo, je me suis rendu au service des urgences de l'Ottawa Civic où j'ai attendu 14 heures. M. Doherty trouve cela formidable, tout comme M. Ellis.
Les provinces conservatrices ont un bilan terrible en ce qui concerne les résultats cliniques et terrible en ce qui concerne la surfacturation.
Je veux savoir quelles mesures le gouvernement et vous-même, en qualité de ministre de la Santé, prenez contre cette surfacturation et l'érosion de notre système de santé, en particulier en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario, qui sont les pires contrevenants et dont les résultats cliniques sont absolument terribles, où les listes d'attente sont terribles et où les politiciens conservateurs minent les systèmes de santé et les rendent terribles.
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Écoutez, il faut que tout le monde rame dans le même sens. Il ne suffit pas que le gouvernement fédéral joue son rôle. De toute évidence, les hôpitaux et les systèmes de santé sont gérés par les provinces; leur décision de faire ou non les investissements qui s'imposent a d'énormes conséquences. Vous avez tout à fait raison sur ce point.
Je voudrais souligner les accords que nous avons conclus avec les provinces. Pour la première fois, ils étaient assortis de conditions. Il y a eu des accords bilatéraux sur mesure. Il y avait des indicateurs communs.
L'ICIS vient de publier ses données de base. Lorsqu'elles seront publiées l'année prochaine, nous serons en mesure de voir, à partir de données et non d'anecdotes, quelles provinces progressent et quelles ne progressent pas.
C'est très intéressant. Au Manitoba, en Nouvelle-Écosse et en Colombie-Britannique, les élections se sont jouées sur les soins de santé. Les gens y attachent beaucoup d'importance et je pense donc qu'il y a là une conséquence électorale majeure.
Nous avons utilisé la Loi canadienne sur la santé dans de nombreux cas pour faire payer les provinces lorsqu'elles facturent des frais privés, mais l'enjeu est majeur. Les ministres de la Santé se réuniront sous peu et je préférerais qu'elle soit marquée par la collaboration. C'est évidemment l'objectif à privilégier.
J'ai eu une très bonne conversation, par exemple, avec Jane Philpott, en Ontario, au sujet du travail qu'elle accomplit dans le domaine des soins primaires. Michelle Thompson, avec qui je me suis entretenu et avec qui j'ai échangé des messages, a d'excellentes idées, dans une administration conservatrice, sur la manière d'améliorer son système de santé.
Il n'y a aucune raison pour que cela soit... Ce n'est pas parce qu'un gouvernement est conservateur qu'il doit adopter la position des conservateurs fédéraux consistant à faire des compressions et à s'attaquer au système de santé. Il y a moyen de travailler ensemble en collaboration, et je pense que c'est ce que nous devrions faire.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Bienvenue, monsieur le ministre, ainsi qu'à nos fonctionnaires. Nous aurons bientôt l'occasion de nous entretenir avec vous.
Je voudrais commencer par le thème de la recherche. Je pense que M. Hanley a parlé de la recherche.
Je sais que, dans mon rôle de secrétaire parlementaire, j'ai eu la chance de rencontrer des groupes de parties prenantes incroyables qui ont plaidé pour que nous investissions davantage dans le financement de la recherche. Le budget de 2024 a vraiment tenu ses promesses à cet égard.
Je voudrais parler en particulier de la recherche sur le cerveau. Le Budget supplémentaire des dépenses prévoit un financement de 10 millions de dollars pour le Fonds de recherche sur le cerveau du Canada afin de faire progresser les connaissances sur le cerveau, les maladies du cerveau et les troubles mentaux et d'accélérer les découvertes pour améliorer la santé et la qualité de vie des Canadiens touchés par des maladies du cerveau.
Selon vous, pourquoi ce financement dans ce domaine de recherche est‑il essentiel?
Avant que vous ne répondiez, je tiens également à préciser que notre collègue , qui a présenté le projet de loi , a demandé le consentement unanime de la Chambre pour qu'il soit adopté, mais il s'est vu refuser le consentement unanime par les conservateurs, ce qui est plutôt partisan, car nous avons entendu clairement de nombreux témoins parler de la nécessité d'un cadre de recherche sur le cerveau au Canada avec lequel nous avons hâte de travailler une fois qu'il aura été adopté.
Alors que nous allons de l'avant avec ce financement de la recherche, pourquoi est‑il si important de soutenir la recherche sur le cerveau au Canada et dans le monde?
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Merci beaucoup, monsieur Naqvi. Je pense que vous avez tout à fait raison: il est regrettable que cette proposition ait été rejetée.
Le soutien à la recherche sur le cerveau est absolument essentiel pour un large éventail d'affections neurologiques. Quand on rencontre des patients, l'une des choses les plus difficiles... Rencontrer des patients qui savent que la recherche est sur le point de leur donner les réponses qui leur permettront de reprendre leur vie en main et de faire disparaître la douleur qu'ils ressentent ou la maladie dont ils souffrent, c'est le genre de choses qui vous reviennent en tête, longtemps après la nuit, et ils veulent désespérément que nous fassions ces investissements. Je pense qu'il s'agit d'un domaine où nous pourrions vraiment laisser tomber les épées partisanes.
Je crois que j'en ai mentionné un autre, le projet de loi , sur l'interopérabilité des données. Là encore, je n'ai pas connaissance d'une quelconque opposition à ces dispositions, et pourtant, elles n'ont pas obtenu l'appui nécessaire parce qu'il semble que l'opposition officielle ait pour mission de s'opposer à tout. Je ne suis tout simplement pas d'accord.
J'ai passé deux mandats dans l'opposition, où l'on essaie de plaider pour des solutions et des idées, et je pense que le Parlement, dans ce gouvernement minoritaire, a fait énormément, et oui, en matière de recherche aussi. Nous vivons une époque de miracles et nous devons pousser un peu plus loin pour que les personnes atteintes de maladies et d'affections puissent s'élever et vivre au mieux leur vie.
C'est un coup de dés. Cela peut arriver à n'importe lequel d'entre nous. Je pense que nous espérons tous que si l'un de nos proches ou nous-mêmes étions atteints d'une maladie, notre pays ferait tout en son pouvoir pour trouver des solutions et investir dans la science, les données et les preuves pour trouver des réponses.
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Parlons d'abord des personnes âgées. Quand nous avons annoncé le chiffre d'un million — un million de personnes connectées aux soins — un homme qui se trouvait à la clinique où nous étions est venu me voir. Il m'a dit: « Vous savez, il y a plusieurs années, j'ai dû me faire arracher une dent et cela m'a coûté 700 $, et vous savez quoi? Je n'y suis pas retourné. Quand j'ai eu des problèmes bucco-dentaires, j'étais terrifié à l'idée d'entrer. Je savais que je n'avais pas les moyens. J'avais peur de me faire soigner. » Il a ajouté: « Maintenant, je me fais à nouveau soigner. Je n'ai plus peur d'aller chez le dentiste. »
C'est ce dont il s'agit: que les gens aient accès aux soins dont ils ont besoin, qu'ils n'aient pas à craindre de ne pas pouvoir se les payer et qu'ils ne soient pas terrifiés, s'ils ont un mal de dents, à l'idée de savoir si le résultat sera ou non dévastateur, s'ils pourront se payer les soins nécessaires ou s'ils doivent attendre d'être dans une salle d'urgence pour se faire soigner.
J'entends des histoires de personnes âgées. À une clinique mobile du sourire à Windsor, Navjeet m'a raconté que des personnes âgées avaient organisé une séance pour prendre leurs photos de famille après avoir reçu leur dentier et comment leur vie en avait été transformée et la joie que cela leur avait apportée. Vous savez, nous allons tous quitter ce monde, et nous allons certainement quitter ce Parlement, mais je garderai ces histoires en mémoire pour le reste de ma vie. Il est absolument essentiel de donner aux gens accès à ces soins partout au pays et il nous reste beaucoup de gens à joindre. Nous y parviendrons. Nous allons le faire aussi vite que possible.
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Merci, monsieur le ministre. Merci de rester plus longtemps que prévu.
Voilà qui conclut cette série de questions. Vous êtes le bienvenu si vous souhaitez rester, mais vous êtes libre de partir.
Chers collègues, je propose de ne pas suspendre la séance. Nous avons un budget supplémentaire que j'aimerais que vous approuviez. Pendant que nous approuvons ce budget, nous pourrions peut-être demander aux autres fonctionnaires de prendre place.
Il y a eu quelques discussions entre les partis. Certains députés vont bientôt courir vers l'aéroport. Je propose donc que, une fois que les fonctionnaires auront pris place, nous ayons des tours de parole égaux pour les quatre partis, de quatre à cinq minutes par exemple. Cela permettra de lever la séance vers 17 h 30, ce qui permettra à certains d'entre nous de prendre leur avion.
Est‑ce que cela convient à tout le monde? Sinon, nous procéderons à la série normale de questions et recevrons une motion d'ajournement selon la procédure habituelle.
Je vois quelques signes d'assentiment autour de la table.
Merci beaucoup, monsieur le ministre. Votre présence est très appréciée, comme toujours.
Un budget vous a été distribué, chers collègues, d'un montant de 1 000 $. Ce montant couvrira cette réunion et la suivante — celle avec le ministre Holland et l'autre avec la ministre Saks. Je vous demande d'approuver ce budget, de sorte qu'on vous offre un sandwich ou autre chose.
Plaît‑il au Comité d'adopter le budget sans modification?
Des députés: D'accord.
Le président: Je ne vois aucune objection et quelques pouces levés. Le budget est donc adopté.
Nous allons faire un test de son pour M. Powlowski, puis nous commencerons les séries de questions.
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Cela facilite les choses. Merci, monsieur Powlowski.
D'accord, il est 5 h 10 à ma montre, je vais donc proposer d'accorder cinq minutes à chaque intervenant pour poser des questions.
Nous avons quelques fonctionnaires supplémentaires parmi nous. Je vais simplement les présenter, puis nous passerons aux questions.
Nous accueillons Jocelyne Voisin, sous-ministre adjointe de la Direction générale des politiques de santé et la Dre Celia Lourenco, sous-ministre adjointe déléguée de la Direction générale des produits de santé et des aliments, toutes deux du ministère de la Santé.
Nous avons Martin Krumins, vice-président et dirigeant principal des finances de l'Agence de santé publique du Canada.
Bienvenue aux nouveaux venus. Merci à tous les autres d'être restés.
Nous allons lancer les séries de questions, en commençant par M. Ellis, je crois, qui dispose de cinq minutes.
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Merci beaucoup, madame Jeffrey.
Pourriez-vous vous engager à fournir au Comité une liste des articles que contient la Réserve, ainsi que les quantités? Je pense qu'il serait important que les Canadiens le sachent. Par exemple, y a‑t‑il des masques N95, des lits de camp et des couvertures? Combien y en a‑t‑il? Il serait important que les Canadiens le sachent et, comme je l'ai dit, si vous pouviez vous engager à fournir ces renseignements au Comité, je pense que ce serait judicieux.
Nous sommes revenus précédemment sur cette promesse du gouvernement néo-démocrate-libéral concernant le Transfert canadien en matière de santé mentale.
Monsieur Costen, si je me souviens bien, à mon arrivée en 2021, le montant était de 4,5 milliards de dollars. Pouvez-vous dire aux Canadiens combien de ces 4,5 milliards de dollars ont été affectés aux soins en santé mentale?
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Je peux certainement apporter quelques précisions sur certains des chiffres que le ministre Holland a cités, je crois, dans ses observations.
À ce jour, nous avons plus de 23 000 — pour être exact, 23 010 — prestataires qui ont fait au moins une demande de remboursement. D'après nos estimations, cela représente environ 93,5 % de tous les prestataires admissibles.
En ce qui concerne le déroulement de la transition, je pense qu'il y a eu une très bonne discussion tout à l'heure sur la dernière phase. Nous avons éprouvé quelques difficultés en ce qui concerne l'autorisation préalable, et nous y travaillons en priorité.
Avant cela, je pense que nous étions raisonnablement satisfaits de la manière dont le programme a été élaboré et mis en oeuvre et dont les services ont été fournis. Nous avons activement sensibilisé les fournisseurs de soins, y compris ceux qui travaillent dans leurs bureaux et qui, à vrai dire, doivent faire une grande partie du travail difficile en ce qui concerne l'administration et le dépôt des formulaires, qui est le point névralgique de la mise en application du programme. Je pense que cela a porté ses fruits.
Nous sommes tous conscients qu'au début, il y avait beaucoup de nervosité et d'inquiétude quant au fait que le processus administratif serait accablant et difficile. Au fil du temps, grâce à la mobilisation et à d'autres types d'initiatives très ciblées, nous avons réussi à surmonter ces difficultés et nous restons convaincus qu'au fur et à mesure que nous poursuivons la mise en oeuvre par étapes, même s'il peut y avoir quelques accidents de parcours, comme on dit, il est certain que nous nous efforcerons de continuer à faire en sorte que la transition soit aussi fructueuse que possible.
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Merci beaucoup, monsieur le président.
Il est important de rappeler au Comité le bilan incroyablement lamentable du règne Harper, lorsque les conservateurs refusaient de fournir le moindre document et dissimulaient leurs scandales, à savoir une multitude de milliards de dollars mal dépensés. Encore une fois, c'est un peu étrange. Quand les conservateurs étaient au pouvoir, ils étaient terribles, affreux, abominables et nous ne sommes jamais allés au fond de quoi que ce soit. Le Parlement étant minoritaire, je suis heureux que nous puissions aller au fond des choses qui sont importantes et qui sont dans l'intérêt du public. Nous ne devons jamais revivre l'époque horrible du régime Harper.
J'aimerais revenir sur les questions que j'ai posées et je remercie nos témoins d'être présents.
J'ai interrogé le ministre sur le temps de réponse pour l'approbation préalable, mais il vaudrait mieux poser la question aux fonctionnaires. Disposez-vous de ces renseignements? Encore une fois, ce programme a connu un succès retentissant partout, surtout au Québec et dans l'ensemble du pays. Il est important de savoir comment nous pouvons l'améliorer.