Bienvenue à la 54e séance du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes.
Nous allons passer les deux prochaines heures à auditionner des témoins dans le cadre de notre étude sur la santé des enfants.
Cette réunion se déroulera en mode hybride, conformément à l’ordre de la Chambre du 23 juin 2022.
Nous avons un témoin en ligne qui aura le choix entre l’anglais et le français au bas de son écran. Je vous rappelle que les captures d’écran ou les photos d'écran ne sont pas permises. Les délibérations seront disponibles sur le site Web de la Chambre des communes. Conformément à notre motion de régie interne, j’informe le Comité que tous les témoins ont effectué les tests de connexion requis avant la réunion.
Je souhaite maintenant la bienvenue aux témoins qui sont avec nous cet après-midi.
Nous accueillons Marco Di Buono, président de la Fondation Bon départ de Canadian Tire et le Dr Tom Warshawski, président de la Childhood Obesity Foundation, qui est avec nous par vidéoconférence. La Coalition pour une saine alimentation scolaire est représentée par Carolyn Webb, coordonnatrice, et pour Mobilisation du savoir, nous entendrons Elio Antunes, président et chef de la direction de ParticipACTION.
Merci à tous d’avoir pris le temps de venir nous rencontrer aujourd’hui.
Chaque témoin disposera de cinq minutes pour faire une déclaration préliminaire.
Nous allons commencer par M. Di Buono. Bienvenue au Comité. Vous avez la parole.
:
Merci, monsieur le président.
Bon départ de Canadian Tire est un organisme caritatif national qui s’engage à faire en sorte que les enfants du pays aient un accès égal aux activités sportives et récréatives. Regroupant 289 sections communautaires d’un océan à l’autre, Bon départ engendre des occasions pour permettre aux enfants défavorisés de faire du sport et de jouer, et ainsi les habiliter pour qu’ils atteignent leur plein potentiel.
Bon départ, qui est appuyé par un réseau national d’alliés et soutenu par la Société Canadian Tire, qui assume tous ses frais généraux et administratifs, a versé plus de 300 millions de dollars afin d’aider plus de trois millions d’enfants du pays à prendre part au jeu depuis 2005.
[Français]
Nous sommes reconnaissants de l'occasion qui nous est offerte de rencontrer les membres du Comité et de souligner l'importance d'un accès équitable aux sports et aux jeux pour la santé des jeunes du pays. Nous savons que tous les membres du Comité partagent la même conviction que la Fondation Bon départ, à savoir que le sport a le pouvoir de favoriser la santé et la situation sociale des enfants et des jeunes de tous les milieux et de toutes les aptitudes.
[Traduction]
Bon départ met à contribution le pouvoir du sport et du jeu pour engendrer des changements sociaux et promouvoir la santé des enfants. Ce pouvoir peut être utilisé dans le but très précis d’améliorer le développement des enfants et des jeunes, ce qui a notamment pour avantage de favoriser leur bien-être social et émotionnel, leur rendement et leur participation scolaires, la réduction des infractions commises par les jeunes et leur santé physique et mentale.
Le rôle du sport dans le cadre du développement des jeunes est amplement attesté dans les ouvrages scientifiques, ce qui illustre l’importance cruciale des activités sportives et physiques dans le développement sain des enfants.
Cela dit, les jeunes marginalisés sont confrontés à des obstacles majeurs qui les empêchent de profiter de ces avantages, notamment la hausse des coûts de participation, le racisme systémique, les lacunes en matière de pratique sécuritaire de sports et le manque de programmes inclusifs.
Lorsque la pandémie de la COVID‑19 a privé de sport les jeunes du pays et mis en péril les organismes canadiens de sports et de loisirs communautaires, l’importance cruciale de l’accès au sport est devenue des plus évidentes pour chacun d’entre nous. Le rapport de Bon départ de Canadian Tire sur la situation du sport de 2022 a révélé que pendant les neuf premiers mois de la pandémie, 1,5 million d’enfants issus de ménages à faible revenu ont perdu plus de 277 millions d’heures de participation sportive en raison de la suspension des programmes ou de la capacité réduite de ceux‑ci.
Cette perte d’accès au sport et à l’activité physique a eu, et continue d’avoir, de réelles répercussions sur les jeunes du pays. Par exemple, nos recherches récentes ont révélé que la moitié des parents disent que leurs enfants font moins de sport et qu'ils se préoccupent de la détérioration de leur santé mentale. Quarante-six pour cent de tous les parents disent que leurs enfants se sentent isolés, éprouvent un sentiment de perte, souffrent d’anxiété ou sont en moins bonne forme. La moitié des adolescentes du pays ne pratiquent actuellement aucun sport. Les organismes sportifs signalent que la prestation de programmes durant la période de relance post-COVID‑19 est difficile, 91 % d’entre eux se préoccupant de leur capacité à fournir le même niveau de service à leurs communautés, et 82 % se préoccupant toujours de leur capacité à offrir des programmes dans l’avenir.
[Français]
Il n'y a jamais eu de moment plus décisif pour un investissement du gouvernement fédéral dans les sports, les jeux et les loisirs. Nous savons que la mise en œuvre d'une approche de développement par le sport peut générer des retombées sociales et économiques très importantes, tout en améliorant la santé et le bien-être des enfants et des jeunes de tous les âges et de toutes les aptitudes.
[Traduction]
En outre, un leadership national en matière de développement des jeunes par le sport favorisera une plus grande collaboration au sein du gouvernement ainsi qu’un engagement intersectoriel dans les communautés à l’échelle du Canada, accroissant ainsi l’impact et les effets favorables sur les jeunes du pays.
L’initiative Le sport communautaire pour tous de Sport Canada fut une première étape importante dans la reconnaissance de la valeur réelle du sport. De plus, les premières ébauches de la nouvelle Politique canadienne du sport du gouvernement fédéral indiquent un changement selon lequel le sport est principalement utilisé pour obtenir des résultats liés à la santé et l’atteinte du podium devient l’un des nombreux éléments secondaires.
Cela dit, afin de mettre à profit les nombreux avantages du sport sur les plans social et de la santé, nous devons encourager les leaders à l’échelle nationale à se joindre à nous et à investir dans l’avenir de tous les enfants.
Au nom des milliers d’organismes de sports et de loisirs communautaires qui soutiennent des millions d'enfants au pays, nous exhortons le Comité à encourager le gouvernement fédéral à investir davantage dans des sports et des jeux communautaires équitables et sécuritaires dans le but de favoriser la santé et le bien-être de nos jeunes.
Merci.
[Français]
Je vous remercie.
L’un des risques les plus importants pour la santé des Canadiens et pour la viabilité de notre système de soins de santé est la prévalence actuelle du phénomène de masse pondérale malsaine chez les enfants et les jeunes. Plus de 30 % de nos enfants sont en surpoids ou en situation d'obésité et, à cause des habitudes de vie ancrées dans l’enfance, la situation s’aggrave avec l’âge.
À l’heure actuelle, plus de 60 % des adultes canadiens ont un poids malsain, ce qui les expose à un risque accru de maladie cardiaque, de diabète de type 2, d’hypertension, d’accident vasculaire cérébral et de cancer. En moyenne, les adultes obèses meurent sept ans plus tôt que leurs pairs qui ont un poids santé. On estime à plus de 7 milliards de dollars par année le coût de l’obésité pour le système de soins de santé du Canada.
L’origine de cette épidémie réside dans les mauvaises habitudes alimentaires acquises dans l’enfance et, dans une moindre mesure, dans le faible niveau d’activité physique. La pandémie de COVID‑19 a aggravé la situation. Les ventes d’aliments mauvais pour la santé ont augmenté, les enfants passant plus de temps devant des écrans qui vantent régulièrement des boissons et des aliments nocifs pour leur santé. En outre, les jeunes ont passé moins de temps à pratiquer des activités physiques. Bien que l'on manque de données canadiennes, des études américaines pointent dans le sens d'une accélération de la prise de poids chez les enfants pendant la pandémie de COVID‑19.
L’obésité et la surcharge pondérale au niveau de la ceinture abdominale nuisent à la santé des enfants et des jeunes. Elle est associée à des taux accrus de dépression et d’anxiété découlant à la stigmatisation liée au poids, à des taux accrus d’hypertension et de syndrome métabolique à l’adolescence, à des taux accrus de maladies chroniques à l’âge adulte et à des coûts accrus pour le système de soins de santé. Chaque adolescent qui reste obèse à l’âge adulte entraîne des coûts supplémentaires de 25 000 $ pour le système.
L’obésité aggrave les disparités sur le plan sanitaire. Elle touche de façon disproportionnée les communautés autochtones, puisque 87 % des femmes de Premières Nations développent un diabète de type 2 en raison d’un poids malsain, comparativement à une incidence de diabète de type 2 de 46 % chez les femmes non autochtones.
L’obésité frappe plus durement les Canadiens à faible revenu. Les taux d’obésité sont de 28 % dans le quintile de revenu le plus faible contre 24 % dans le quintile de revenu le plus élevé. Elle touche davantage les collectivités rurales que les collectivités urbaines, avec des taux d’obésité de 31 % dans les régions rurales contre 25 % en milieu urbain.
Le Canada doit prendre des mesures pour prévenir et traiter le problème du surplus de poids chez les enfants et les jeunes. Cependant, les traitements sont coûteux et difficiles d’accès et relèvent principalement des provinces. Le gouvernement fédéral devrait mettre l’accent sur des mesures de prévention efficaces, qui sont de compétence fédérale.
La Childhood Obesity Foundation appuie l’appel lancé au gouvernement fédéral en vue de mener à son terme le projet d’étiquetage nutritionnel sur les emballages et de mettre en œuvre un programme national de nutrition dans les écoles. Cependant, le besoin le plus pressant et, dans une certaine mesure, le résultat le plus facile à atteindre, tient à l'adoption d'une réglementation fédérale en vue de restreindre la publicité d’aliments et de boissons nocifs pour la santé à destination des enfants.
Dans le reste de mon exposé, je me propose de mettre en exergue la raison d’être de cette étape importante, qui est expliquée plus en détail dans le mémoire que la Stop Marketing to Kids Coalition a présenté à votre comité.
Quatre-vingt-dix pour cent des aliments et des boissons destinés aux enfants favorisent un surplus de poids. Chez les adultes, la consommation de ces produits est synonyme de mauvaise santé, sans égard au poids. Persuader les enfants de consommer des aliments qui finiront par nuire à leur santé est contraire à l’éthique. La plupart des enfants de moins de cinq ans ne peuvent pas faire la différence entre la publicité et le contenu. La plupart des jeunes de moins de 12 ans ne comprennent pas l’intention persuasive de la publicité.
Malheureusement, le marketing fonctionne. Elle influence les préférences et les choix alimentaires des enfants. C’est pourquoi l’industrie des aliments et des boissons dépense plus de 1 milliard de dollars par année au Canada pour la publicité destinée aux enfants. Par conséquent, plus de 60 % des calories consommées par les enfants proviennent d’aliments ultra-transformés et aliments nocifs pour la santé. Les parents se font damer le pion par les géants de l'alimentaire qui investissent des sommes énormes dans un marketing sophistiqué qui inonde les ondes et Internet.
Beaucoup, pour ne pas dire la plupart des parents sont mal équipés pour faire face à la situation; 10 % ont des problèmes de santé mentale; 10 % vivent dans la pauvreté; 15 % ont un faible niveau d’alphabétisation; 15 % sont des parents seuls et 17 % sont des immigrants, un pourcentage qui augmente d'année en année. Les immigrants récents sont particulièrement vulnérables alors qu’ils s’efforcent d’embrasser la culture canadienne.
Les parents réclament de l’aide. Ils veulent, très majoritairement, que le gouvernement les aide à garder leurs enfants en santé en imposant des restrictions sur la publicité d’aliments et de boissons nocifs pour la santé de leurs enfants.
Les codes volontaires ne donnent rien. Au cours des 10 dernières années, l’industrie a établi ses propres normes pour encadrer la mise en marché. En juin 2021, elle a révisé son code volontaire. Malgré des critères nutritionnels robustes, les règles d’application comportent des échappatoires de taille, ce qui les protège beaucoup moins que le régime réglementaire actuellement en place au Québec. Les nouvelles règles n’empêcheraient même pas la commercialisation destinée aux enfants de produits comme Lucky Charms. Il faut se garder de faire confiance au renard pour protéger le poulailler.
La stratégie du Canada en matière de saine alimentation, dans le cadre de son objectif qui est de protéger les populations vulnérables, vise notamment à restreindre la commercialisation et la publicité de boissons à teneur élevée en sel, en sucre et en gras saturés dans le cas des enfants. Cet engagement figurait dans les programmes électoraux de 2015 et de 2021 du gouvernement actuel, ainsi que dans le budget fédéral de 2019 et dans quatre lettres de mandat de différents ministres de la Santé.
Santé Canada a un projet de règlement qui devrait être mis en œuvre. Nous recommandons fortement que celui‑ci soit publié dans la partie 1 de la Gazette du Canada d’ici l’automne 2023, conformément au plan prospectif de réglementation de Santé Canada. Le gouvernement n’a pas à attendre que le projet de loi d’initiative parlementaire franchisse toutes les étapes au Parlement. La mise en œuvre d’un cadre réglementaire visant à restreindre la publicité d’aliments et de boissons nocifs pour la santé aura un effet positif sur la santé de nos enfants et ne doit pas être retardée.
Merci.
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Merci, monsieur le président et membres du Comité, de m'accueillir ici pour parler de la santé des enfants.
La Coalition pour une saine alimentation scolaire est composée de plus de 240 organismes membres sans but lucratif et de plus de 120 supporteurs de toutes les provinces et de tous les territoires.
Nous préconisons un financement fédéral pour un programme national d'alimentation scolaire parce que les écoles sont des endroits idéaux où les enfants et les jeunes peuvent avoir accès à des aliments sains et acquérir des habitudes alimentaires et des compétences qui dureront toute une vie.
Je sais que nos membres ont discuté avec certains membres du Comité, et nous vous sommes reconnaissants de votre engagement et de votre soutien.
À l'échelle du pays, environ les deux tiers des écoles n'ont pas de programme de repas scolaires. Nous savons que de nombreux enfants au Canada, pour diverses raisons, n'ont pas accès à des aliments sains et que la qualité de l'alimentation des enfants de tous les groupes socioéconomiques est médiocre.
Des études montrent que les enfants de 9 à 13 ans tirent jusqu'à 60 % de leurs calories d'aliments ultra-transformés, ce qui est plus que pour tout autre groupe d'âge. Malheureusement, lorsque les enfants ont faim ou sont sous-alimentés pendant la journée d'école, leur niveau d'énergie, leur mémoire, leurs compétences en résolution de problèmes, leur créativité, leur concentration et leur santé mentale en souffrent.
Lorsque des programmes d'alimentation scolaire sont offerts et que de solides lignes directrices nutritionnelles sont en place, les enfants consomment davantage de légumes, de fruits et d'autres aliments sains. Cela présente des avantages généralisés pour leur santé physique, leur santé mentale, leurs habitudes alimentaires futures, leur comportement et leur rendement scolaire. Ces programmes peuvent aussi réduire la pression sur le budget familial et aider à uniformiser les règles du jeu.
Comme l'a indiqué le Programme alimentaire mondial dans son rapport intitulé La situation de l'alimentation scolaire dans le monde en 2020, « Toutes les données factuelles montrent que les programmes de repas scolaires, ainsi que d'autres initiatives de protection sociale, constituent l'un des investissements à long terme les plus judicieux qu'un gouvernement puisse réaliser. »
Le Canada est le seul pays du G7 et l'un des seuls pays industrialisés à ne pas avoir de programme national d'alimentation scolaire. D'un bout à l'autre du pays, les programmes touchent entre 20 % et 40 % des enfants dans les régions urbaines, rurales et éloignées, grâce aux investissements des provinces et des territoires, de certaines municipalités et collectivités, et à d'autres contributions. Bien que de nombreux programmes existent, la plupart d'entre eux sont aux prises avec un financement limité, une hausse du coût des aliments et d'autres pressions.
La Coalition est très heureuse que l'élaboration d'un programme et d'une politique nationaux de repas nutritifs dans les écoles ait été incluse dans les lettres de mandat fédérales. Cela faisait suite à l'engagement pris dans les programmes électoraux des libéraux et des néo-démocrates de financer les repas dans les écoles. Nous espérons que tous les partis appuieront l'inclusion d'un financement dans le budget de 2023, car il s'agit d'une étape cruciale qui nous permettra de faire du Canada un pays où tous les enfants de toutes les régions du pays ont accès à des aliments sains à l'école chaque jour. Plus précisément, nous recommandons l'élaboration d'un programme qui fournirait les aliments en fonction du Guide alimentaire canadien de 2019, afin que les enfants et les jeunes développent la réceptivité au goût des aliments nutritifs, acquièrent des connaissances alimentaires ainsi que de bonnes habitudes pour une vie entière de saine alimentation en mettant en pratique le guide alimentaire.
Un programme national devrait offrir un accès universel aux élèves. Cela signifie que lorsqu'un programme est en place, tous les élèves de l'école y auraient accès. Nous aimerions que la nourriture servie, cultivée et montrée en exemple reflète les diverses cultures et traditions des élèves de l'école.
Un programme national ne devrait pas commercialiser des produits pour les enfants. Cela s'harmoniserait avec les recommandations formulées par la Coalition Arrêtons la pub destinée aux enfants et le mandat du de « favoriser les restrictions dans la publicité d'aliments et de boissons destinée aux enfants. » Nous appuyons fermement ces restrictions.
La nourriture est un puissant connecteur. Un programme solide permettrait d'établir des liens entre les étudiants et les membres de la collectivité en général et de créer des occasions pour les étudiants de manger ensemble, d'établir des liens avec des adultes bienveillants, de renforcer leur résilience et de sentir qu'ils font partie de la collectivité. Un programme bien conçu offrirait également aux étudiants la possibilité de planifier, de budgéter, d'acheter, de cultiver, de récolter et de préparer des aliments.
En plus du financement d'un vaste programme, nous demandons également au gouvernement d'entamer des discussions avec les dirigeants autochtones afin de négocier des ententes pour la création ou l'amélioration de programmes de repas scolaires permanents, indépendants et fondés sur les distinctions des Premières Nations, des Métis et des Inuits.
Comme les élèves passent au moins 50 % de leurs heures éveillées la plupart des jours à l'école, ces jeunes représentent une occasion sans précédent de soutenir la santé et le bien-être de presque tous les enfants du pays.
Les programmes d'alimentation scolaire peuvent avoir une incidence positive sur la qualité alimentaire, la santé mentale et le sentiment d'appartenance. Ils peuvent améliorer les compétences scolaires et aider les élèves à acquérir des compétences personnelles qui contribueront à leur réussite à long terme.
Nous exhortons votre comité à prendre fermement position sur l'importance d'un programme alimentaire scolaire pancanadien et à appuyer un investissement dans les repas scolaires dans le budget de 2023 comme moyen de favoriser la santé et le bien-être de tous les enfants au Canada.
Merci.
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Bonjour, monsieur le président et honorables membres du Comité.
Je vous remercie de m'avoir invité à vous parler aujourd'hui des répercussions de la pandémie de COVID‑19 sur la santé des enfants et des jeunes au pays et, plus précisément, du rôle essentiel de l'activité physique.
Imaginez si nous avions à notre disposition une pilule magique qui, si elle était prise chaque jour, pourrait aider les enfants à être en meilleure santé, plus heureux, plus résilients, à mieux performer à l'école et même leur donner un sentiment plus fort de connexion avec leurs amis et leur famille. En tant que dirigeants nationaux, ne ferions-nous pas tout en notre pouvoir pour que tous les enfants du pays aient accès à leur dose quotidienne?
Heureusement, une telle pilule existe. C'est ce qu'on appelle l'activité physique, et la dose est de 60 minutes par jour, chaque jour.
L'activité physique est essentielle à la santé et au bien-être des enfants, car les avantages sont nombreux. Il y a des avantages physiques, comme la diminution du risque de diabète de type 2 et de maladies cardiovasculaires. Il y a des avantages sur le plan mental, comme l'amélioration du rendement scolaire et la diminution des symptômes d'anxiété et de dépression. Il y a des avantages sociaux, comme une plus grande confiance en soi et une plus grande estime de soi, et un plus grand sentiment d'établir et de maintenir des relations avec ses pairs.
Malheureusement, seulement 28 % des enfants au Canada respectent les lignes directrices nationales en matière d'activité physique, soit 60 minutes par jour. Seulement 28 % reçoivent leur dose quotidienne. Ce qui est encore plus alarmant, c'est qu'il s'agit d'une baisse de 11 % par rapport aux niveaux d'avant la pandémie, et que les enfants de groupes méritant l'équité ont subi des diminutions encore plus importantes, ce qui les expose à un risque accru de mauvais résultats en matière de santé.
Nous commençons tout juste à comprendre l'incidence des fermetures, des confinements et de l'isolement subis au plus fort de la pandémie sur la vie des enfants et des jeunes, y compris leur niveau d'activité physique et leur santé mentale. La pandémie a entraîné un changement soudain et radical dans la façon dont les enfants pouvaient accéder à des possibilités d'activité physique.
Le fait de jouer avec des amis, les cours d'éducation physique en personne, les compétitions sportives et les programmes communautaires ont tous été interrompus. Les enfants en faisaient moins et étaient plus sédentaires, et le passage à l'apprentissage virtuel et aux appels à rester à la maison a transformé les écrans des enfants d'une récompense en une nécessité pour l'éducation et la socialisation. Seulement 18 % des enfants et des jeunes respectent les recommandations relatives au temps passé devant l'écran, soit un maximum de deux heures de temps passé devant un écran récréatif par jour. C'est particulièrement troublant, car on a établi un lien entre l'augmentation du temps passé devant un écran chez les enfants et la dépression, l'anxiété, l'hyperactivité et l'irritabilité.
Nous devrions être extrêmement préoccupés non seulement par les répercussions de la COVID‑19 sur l'activité physique des enfants aujourd'hui, mais aussi par les conséquences à long terme sur la santé publique si nous n'agissons pas maintenant. Il est maintenant temps d'établir des politiques et des approches rentables qui amélioreront les niveaux d'activité physique et contribueront à la santé physique et mentale.
Ce n'est pas une mince tâche. J'ai passé toute ma carrière dans la promotion de la santé et je comprends très bien que les causes de notre crise d'inactivité physique sont complexes et exigent une approche globale et multidimensionnelle.
Beaucoup de choses ont changé en peu de temps. La plupart d'entre nous ont grandi en courant librement dans nos quartiers jusqu'à la noirceur, en jouant au hockey de rue avec des amis et en se rendant à l'école à pied ou à vélo. Aujourd'hui, nous voyons comment les commodités associées à notre mode de vie moderne ont fait en sorte que l'activité physique est socialement éliminée de nos vies. C'est pourquoi le Canada doit considérer l'activité physique comme une nécessité de la vie et comme l'une des choses les plus importantes que nous puissions faire pour notre santé et notre bien-être en général. Il doit s'agir d'une partie acceptée et attendue de nos normes sociales dont chacun peut jouir, peu importe son âge, ses capacités, son origine ethnique, son revenu, sa forme ou sa taille. Nous devons travailler en collaboration pour changer les choses. Aucune institution ou organisation ne peut à elle seule s'attaquer à ce problème.
Des organismes comme ParticipACTION peuvent assurer un leadership et une coordination essentiels et sensibiliser les gens à l'importance de l'activité physique.
Le gouvernement fédéral devrait investir dans l'élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de politiques en matière d'activité physique qui s'inspirent du Cadre pancanadien « Une vision commune pour accroître l'activité physique » et continuer d'appuyer des initiatives comme Le sport communautaire pour tous, qui vise à atteindre et à mobiliser les personnes qui font face à des inégalités sociales en tentant de devenir actives.
Les gouvernements provinciaux et municipaux devraient accorder la priorité aux stratégies visant à modifier les intentions et les perceptions à l'égard de l'activité physique. Cela comprend l'infrastructure et le marketing social pour aider les familles à adopter des pratiques de transport actif, ainsi que des règlements qui favorisent et encouragent le jeu en plein air.
Les écoles doivent accorder la priorité à l'éducation physique en tant que sujet amusant, inclusif et accueillant qui permet de développer les compétences physiques et la traiter comme étant aussi importante que d'autres matières de base.
Les fabricants d'appareils numériques peuvent divulguer sur les étiquettes de leurs produits les méfaits potentiels associés à leur utilisation excessive.
Les plateformes de médias sociaux peuvent encourager leurs utilisateurs à faire une pause active de l'utilisation de l'écran.
Les collectivités peuvent créer des environnements accessibles, comme des parcs, des sentiers et des terrains de jeux, qui favorisent l'activité physique, ainsi que des programmes abordables et inclusifs qui encouragent les familles à être actives.
Bien sûr, les parents constituent un maillon essentiel de la chaîne, car ce sont eux qui exercent la plus grande influence sur l'activité physique des enfants et des jeunes. Nous devons examiner des stratégies qui appuient également leur propre activité physique.
L'Organisation mondiale de la santé a récemment déclaré : « Il y a peu de domaines de la santé publique comme celui de l'activité physique où les données sur les mesures à prendre fournissent des preuves aussi convaincantes de la rentabilité et de l'utilité pratique de ces mesures. »
Nous avons devant nous une intervention incroyablement puissante, une pilule magique. Passons à l'action et assurons-nous que les enfants reçoivent leur dose quotidienne d'activité physique pour améliorer leur santé et leur bien-être.
Merci.
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Merci, monsieur le président.
Merci à tous les témoins d'être ici et de se joindre à nous en ligne. Il s'agit d'un sujet de conversation extrêmement important, et nous vous sommes vraiment reconnaissants de votre expertise.
Je vais axer la première moitié de mes questions sur l'obésité chez les enfants et sur le rôle de la pauvreté et du manque d'interventions en activité physique dans ce fléau.
Nous savons que les enfants aux États-Unis sont touchés de façon disproportionnée par l'obésité et ont moins de possibilités d'être actifs physiquement et en santé. Nous avons entendu parler — pas plus tard que ce matin, en fait, dans un article de la CBC — de certaines des mesures très énergiques que les États-Unis envisagent de prendre pour réduire l'obésité chez les enfants grâce à des interventions en matière de soins de santé comme des médicaments et des interventions chirurgicales pour les jeunes enfants.
Quelqu'un peut‑il parler de la possibilité d'investir plus d'argent et de ressources dans les jeunes enfants, peut-être dans leur vie quotidienne à l'école ou pour créer d'autres occasions de faire de l'activité physique et d'avoir accès à des aliments plus sains, de sorte que nous n'aurions pas à intervenir dans la vie d'un enfant au moyen d'une intervention de soins de santé comme une chirurgie bariatrique ou des médicaments afin de remédier à un problème qui est si facilement évitable?
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Je peux répondre à cette question, monsieur van Koeverden.
Je suis le Dr Tom Warshawski, de la Childhood Obesity Foundation. Je suis pédiatre et je traite activement des enfants en surpoids et obèses.
Vous avez raison de dire que la trajectoire commence dès la petite enfance. Le principal facteur de surpoids est l'alimentation, qui est influencée par le statut socioéconomique.
Encore une fois, je dirais que tous les gouvernements doivent faire particulièrement attention à leur financement. La première mesure à adopter consiste à restreindre la commercialisation et l'attrait de ces aliments et boissons malsains pour les enfants, mais aussi à optimiser leur capacité d'être physiquement actifs et à leur permettre de consommer des aliments sains et de développer des préférences à cet égard, comme l'a dit Mme Webb.
Il est très important de commencer tôt. Je pense cependant que le principal facteur de surpoids est la nourriture que nous mangeons. Les lignes directrices américaines reflètent la réalité politique américaine. Les Américains ne mettent pas en œuvre des politiques à grande échelle, comme la restriction de la publicité d'aliments et de boissons malsains destinée aux enfants; ils mettent plutôt l'accent sur les comportements individuels. C'est la première partie de leurs lignes directrices. Ensuite, ils passent aux médicaments et, enfin, à la chirurgie bariatrique.
Au Canada, nous avons une occasion unique à saisir. Comme je l'ai dit, nous sommes sur le point de mettre en œuvre une occasion unique de réduire le rôle de la publicité et de diminuer l'attrait des aliments et des boissons malsains qui sont à l'origine, en partie, de l'épidémie d'obésité.
C'est ce que j'essayais d'exprimer. D'un côté, des députés et des ministres libéraux démarrent des consultations en disant qu'il est important de protéger les enfants de la malbouffe, et de l'autre, on laisse mourir au Feuilleton des projets de loi émanant de députés. Or le n'a lui-même jamais fait l'effort de déposer un projet de loi à cet égard.
Vous mettez le doigt exactement sur le problème. On dit que la santé est importante, mais, quand le gouvernement agit, elle ne l'est jamais.
Certains députés disent à la Chambre que le libre marché fonctionne, que nous n'avons pas besoin d'intervenir, que la publicité diffuse de l'information auprès des enfants; et ils laissent entendre qu'un enfant de 11 ans est en mesure de faire la distinction entre la publicité et l'information qui est juste.
Les enfants sont-ils en mesure de distinguer la publicité trompeuse d'une information juste?
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La réponse courte est non.
Les enfants de moins de cinq ans ne peuvent pas distinguer la publicité du contenu. Même les jeunes de moins de 12 ans ne comprennent pas vraiment la nature persuasive de la publicité. La publicité est de plus en plus subtile.
La Fondation des maladies du cœur a publié récemment un rapport sur les médias sociaux et les publicités générées par leurs utilisateurs. Ce sont des jeunes qui font essentiellement de la publicité auprès d'autres jeunes, ce qui est encore plus sournois. Oui, les enfants ont beaucoup de difficulté à reconnaître la publicité.
Depuis que j'ai commencé à travailler à ce dossier en 2014, de nombreux secteurs du gouvernement fédéral se sont efforcés d'imposer des restrictions efficaces sur la publicité d'aliments et de boissons malsains destinée aux enfants, mais leurs efforts ont été annulés en 2019 lorsque le projet de loi est mort au Sénat. Je ne veux tout simplement pas que nous répétions la même erreur. Je ne veux pas que nous mettions tous nos œufs dans le même panier avec le projet de loi . Le processus de réglementation par l'entremise de la Gazette du Canada doit suivre une voie parallèle, et s'ils peuvent converger vers une destination commune, ce serait formidable. Sinon, nous aurons tout de même les règlements en main.
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Les taxes sur les boissons sucrées constituent un levier efficace pour réduire l'achat et la consommation de produits. Je pense que les États‑Unis, dans les différentes municipalités qui les ont mis en œuvre, et le Mexique en ont fait la preuve.
Le changement du taux de surpoids et d'obésité sera observé en aval. Il faudra probablement de 5 à 10 ans pour y assister, mais des études à court terme chez les adolescents montrent qu'il est important de réduire la consommation de boissons sucrées.
Comme levier stratégique, je pense que le gouvernement fédéral devrait l'envisager. Ce n'était pas l'objet de ma présentation d'aujourd'hui parce que, encore une fois, je pense que nous devons d'abord tout faire pour restreindre la publicité d'aliments et de boissons malsains destinée aux enfants.
Fait intéressant, Terre‑Neuve vient d'imposer une taxe spéciale sur les boissons sucrées. Je crois qu'elle est entrée en vigueur en septembre.
Il faudra un certain temps pour voir comment les choses se dérouleront, mais l'une des raisons ou l'une des justifications d'une taxe est de générer des revenus pour aider à financer des programmes comme les programmes de nutrition en milieu scolaire. Lorsque je comparais devant le Comité, je me rends compte, et je pense que nous nous rendons tous compte, que le gouvernement a beaucoup de demandes et un budget limité, et qu'il n'y a qu'un nombre limité de contribuables. Quand on pense à mettre en place de nouveaux programmes qui comportent des coûts, il faut aussi penser à la façon dont ils pourront être financés. Une taxe sur les boissons sucrées serait une excellente façon de financer ce genre de programmes de nutrition.
M. Don Davies : Merci.
Combien de temps me reste‑t‑il, monsieur le président?
Le président : Il vous reste une minute.
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Merci. J'aimerais beaucoup voir des données. Je ne sais pas si vous avez quelque chose à présenter au Comité à ce sujet.
Lorsque nous nous penchons sur les travaux du Dr Stuart Shanker, ou sur l'autodiscipline, et que nous examinons la suralimentation ou l'utilisation de l'alimentation comme technique d'autodiscipline, nous constatons qu'il s'agit d'un phénomène répandu. Je comprends ce que vous dites. Chaque cas est unique.
Mes questions visent à savoir s'il serait utile d'investir dans l'accès aux services de soutien en santé mentale pour les enfants lorsque nous constatons, comme nous l'avons entendu dans le témoignage d'aujourd'hui, la détérioration de la santé mentale des enfants. Le gouvernement libéral avait promis 4,5 milliards de dollars dans le cadre du Transfert canadien en matière de santé mentale, mais nous n'en avons toujours pas vu la couleur. Ne serait‑il pas très avantageux de l'ajouter?
Nous parlons de publicité, et c'est important, mais ne serait‑il pas utile de comprendre la cause sous-jacente de ce que la nourriture fait à notre corps et d'éduquer les enfants pour qu'ils la comprennent? Nous constatons également une augmentation des troubles de l'alimentation chez les jeunes femmes et les jeunes hommes.
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Je vais essayer de démêler tout cela.
La prévalence des troubles de l'alimentation a augmenté, mais elle reste infime par rapport à l'incidence des surpoids malsains et de l'obésité. La santé mentale est un aspect extrêmement important. Je dirais que 80 % de ma pratique porte sur l'anxiété, la dépression, l'autisme et le TDAH, donc c'est un grave problème. C'est une cause importante de morbidité.
Si l'on examine la relation temporelle entre l'augmentation du poids malsain chez les enfants et les jeunes au Canada depuis, disons, 1975, elle s'explique surtout par les changements dans l'environnement de l'alimentation, et non dans celui de la santé mentale. Cela ne veut pas dire que la santé mentale n'est pas extrêmement importante, bien au contraire.
Vous avez aussi parlé d'éduquer les enfants. Nous savons que la connaissance des médias ne fonctionne pas. Nous savons que les enfants sont crédules. Ils ont tendance à croire ce qu'on leur dit, et ils ne penseraient certainement jamais que les publicités criardes qu'on leur présente à la télévision concernent des aliments qui sont mauvais pour la santé. Je dissocierais donc ces deux aspects.
La recherche de meilleurs soins de santé mentale est d'une importance vitale, et elle devrait commencer par des cours prénataux. Elle devrait commencer par les parents. C'est vraiment très important. Cela devrait se faire sur une voie distincte et devrait être dissocié des autres efforts visant à améliorer l'environnement de l'alimentation.
Je ne dénigre pas le rôle de l'activité physique. Comme les représentants de Bon départ et de ParticipACTION l'ont dit, l'activité physique est très importante pour la santé mentale et la condition physique, mais ce n'est pas le principal levier pour régler les problèmes de surpoids.
Je remercie tous les participants de leurs témoignages très intéressants.
Monsieur Warshawski, j'aimerais commencer par vous.
Je pense que vous avez dit très clairement ce que nous pourrions faire du point de vue de la politique en matière de publicité sans mettre en vigueur ce qui est déjà dans la Gazette, en plus de tout ce que le projet de loi pourrait ajouter.
Peut-être devrions-nous aller au‑delà de ce que nous devrions faire pour restreindre la publicité et reprendre un peu la question des connaissances en nutrition soulevée par Mme Ferreri. Comment pouvons-nous nous améliorer à cet égard?
En tant que médecin, je ne pense pas avoir été bien renseigné sur la nutrition ni sur ce qu'il faut dire ou conseiller. La majeure partie de ce que j'ai appris se trouvait dans les lectures que j'ai faites. Il y a les connaissances que doivent avoir les professionnels de la santé et aussi celles que doivent avoir les parents afin de pouvoir guider leurs enfants. Les documents et les médias qui portent sur la nutrition sont en pleine effervescence, mais on néglige trop souvent le fondement des bonnes pratiques en alimentation.
Pourriez-vous nous dire comment, du point de vue des politiques, nous pourrions améliorer les connaissances en nutrition?
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J'aime bien votre emploi du mot « fondement » parce que cela ramène l'idée de garder les choses simples.
Comme vous, en tant que médecin, je ne m'y connais pas tellement en nutrition. Je pense qu'on est de plus en plus conscient des calories, des glucides et de certains composants. Les gens n'y font pas attention, et nous parlons en fait d'aliments entiers — d'acheter et de cuisiner des aliments entiers à la maison. C'est la base de la littératie alimentaire.
Nous savons de plus en plus que la cause la plus probable de la mauvaise santé est la consommation d'aliments ultratransformés. Nous devons donc adopter le style brésilien de l'assiette entière. Le nouveau Guide alimentaire canadien offre aussi un bon modèle d'assiette saine. Je pense que nous devons simplifier les choses dans une certaine mesure et nous concentrer sur les aliments entiers, les aliments que votre grand-mère ou votre arrière-grand-mère reconnaîtrait comme des aliments, des aliments qui ne sont pas ultratransformés.
L'habitude de cuisiner et de manger ensemble à la maison ferait partie des bonnes habitudes alimentaires. Ce sont des choses fondamentales, comme d'éviter les sucres simples ajoutés. Vous pouvez prendre vos sucres simples une ou deux fois par semaine, mais pas tous les jours.
On ne veut pas vraiment diaboliser les aliments, mais d'un autre côté, ce que certains diététistes appellent le bon sens en alimentation n'est pas si courant. Il y a beaucoup de parents qui ne cuisinent pas et leurs enfants ne savent pas cuisiner, alors nous devons revenir aux principes de base et simplifier les choses.
Vous avez parlé de bons modèles. La Direction de l'éducation des Premières Nations du Yukon offre un excellent programme qui nourrit les élèves et qui fait appel à des traiteurs locaux pour fournir des aliments traditionnels. C'est un programme assez répandu auquel nous faisons souvent référence.
À Terre‑Neuve‑et‑Labrador, l'association des dîners scolaires offre un programme où on paie selon ses moyens. Les familles peuvent payer à l'aide d'une application logicielle pour éviter de stigmatiser leurs enfants. Elles paient selon leurs moyens, que ce soit rien du tout ou tout ce qu'elles peuvent se permettre. Les enfants reçoivent un repas chaud à l'école pendant la journée, qui est produit par des traiteurs locaux.
Il y a autant de modèles différents que de régions. Certaines ont de très bons programmes de petits déjeuners. Par exemple, à ma connaissance, 95 % des élèves des écoles de la Nouvelle‑Écosse prennent un petit déjeuner à l'école.
Je pense que nous avons toutes sortes d'excellents modèles dont nous pouvons nous inspirer et parmi lesquels on peut choisir ce qui convient le mieux. Il existe des programmes qu'on appelle « De la ferme à l'école », qui sont vraiment novateurs et où des agriculteurs, des producteurs ou des cueilleurs locaux apportent de la nourriture à l'école et interagissent avec les enfants. Ils produisent les aliments et les servent.
Merci d'avoir amené cette idée. Nous avons d'excellents modèles que nous pouvons élaborer, soutenir et étendre.
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Merci, monsieur le président.
Monsieur Di Buono, je m'intéresse beaucoup à la façon dont l'État peut financer les initiatives qui aident les enfants à faire sport. À l'époque du gouvernement Harper, on avait mis en place un crédit d'impôt non remboursable pour le sport amateur. Il a été prouvé que ce crédit d'impôt n'avait eu aucun effet sur le sport, qu'il était régressif, qu'il donnait de l'argent aux familles riches qui dépensaient déjà pour le sport et qu'il n'apportait rien aux pauvres.
L'approche des libéraux a consisté à bonifier de façon importante l'Allocation canadienne pour enfants pour mettre de l'argent directement dans les poches des parents.
Nous, au Bloc québécois, nous pensons que cela doit se faire en partie dans les écoles et que les provinces devraient être mieux financées. Il y a une politique nationale à cet égard, au Québec.
Croyez-vous que cela fait partie du coffre à outils du gouvernement fédéral que de transférer l'argent aux provinces et au Québec pour qu'ils soient en mesure de financer des initiatives sportives?
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C'est une très bonne question.
Permettez-moi de répondre en anglais pour être plus clair.
[Traduction]
Je vous remercie de votre question.
Il faut reconnaître que l'école est un des nombreux endroits dans l'écosystème communautaire qui jouent le rôle important d'offrir aux enfants et aux jeunes des occasions de faire du sport, de l'activité physique et des loisirs, mais il y a aussi les services des parcs et loisirs municipaux, les organisations qui desservent la jeunesse et les clubs sportifs locaux.
Le mécanisme dont on s'est servi pour l'initiative du Sport communautaire pour tous — identifier des organisations nationales comme ParticipACTION, Bon départ et bien d'autres pour cerner, au cœur même de la vie communautaire, les occasions qu'il faut soutenir et financer — était un excellent mécanisme pour amener les fonds là où cela compte.
Il peut y en avoir d'autres. Nous savons que des fédérations sportives nationales, par l'entremise de Sport Canada, s'occupent de distribuer des sommes considérables aux organisations provinciales et, de là, aux associations et aux clubs sportifs locaux.
On pourrait adopter une approche de portefeuille, bien franchement, pour amener le financement là où on en a besoin.
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Nous serions ravis que cela se produise. En fait, c'était ce que nous proposions dès le début en 2015, lorsque nous avons rencontré le gouvernement.
Vous avez raison au sujet des adolescents et de leur vulnérabilité. Ils ont de l'argent de poche, moins de surveillance et des facteurs particuliers qui jouent dans leurs relations sociales. À l'adolescence, on se détache de ses parents et on se rapproche de ses pairs, qui deviennent très importants. Il y a aussi chez eux un besoin de gratification immédiate, qui en fait des cibles idéales pour la publicité, grâce à la géolocalisation et à des techniques perfectionnées de marketing généré par les utilisateurs, alors oui, ils sont extrêmement vulnérables.
Nous aimerions évidemment que la protection soit étendue à ce groupe. Une des choses dont nous avons discuté avec Santé Canada, c'est que quand nous aurons obtenu la protection pour les enfants de moins de 13 ans— et j'espère que cela ne tardera pas — nous devrions examiner comment évolue la publicité. Ce pourrait être comme au jeu de la taupe: on interdit la publicité destinée aux enfants de moins de 12 ou 13 ans, et tout à coup, elle se tourne davantage vers les adolescents. Qu'est‑ce qui se passe avec cette publicité‑là? Quel effet a‑t‑elle sur les comportements d'achat?
Il faut d'abord protéger les jeunes enfants, puis surveiller ensuite ce qui se passe avec les adolescents.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie tous les témoins de leur présence aujourd'hui et de leurs exposés, parce qu'ils nous apportent des renseignements précieux.
Nous connaissons tous la valeur de l'activité physique pour nos jeunes et nos enfants. Comme nous l'avons entendu maintes fois, elle réduit la tension artérielle, elle diminue le risque de diabète de type 2, elle rehausse l'estime de soi et enrichit les aspects sociaux des choses. Beaucoup de vos organismes y contribuent.
Nous sommes aussi témoins ici au Canada des énormes effets de l'inflation mondiale sur le coût de la nourriture, et la « juste inflation » est juste un facteur qui y contribue énormément.
En plus de cela, nous avons eu...
Au bout du compte, ce que nous voyons, c'est un coût inflationniste énorme, et vous en avez parlé un peu. Ce que nous avons vu aussi, cependant, c'est que le gouvernement a modifié le Guide alimentaire canadien.
Avant de devenir député, j'ai passé 30 ans à enseigner et à éduquer mes patients et leurs proches au sujet du Guide alimentaire canadien. Les modifications qui ont été apportées vont en changer considérablement de nombreux aspects. Les coûts inflationnistes des aliments qui sont maintenant inclus dans ce guide vont représenter tout un défi pour vous, madame Webb...
J'aimerais entendre vos commentaires. Est‑ce que vous suivez le nouveau guide, et quelles augmentations de coûts voyez-vous venir?
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Je vous remercie de votre question.
Si je peux revenir en arrière, je crois que vous avez commencé en disant que nous accordions de la valeur à l'activité physique. Je ne dirais pas cela. Je dirais plutôt que nous ne valorisons pas l'activité physique. Seulement 28 % des enfants respectent les lignes directrices nationales en matière d'activité physique. Je pense que nous comprenons les bienfaits de l'activité physique, mais je ne pense pas que nous la valorisions, en tant que société. Si c'était le cas, nous veillerions à ce que les enfants puissent bouger tous les jours, que ce soit à l'école, à la maison ou dans la collectivité. En tant que pays, nous devons vraiment nous assurer d'y accorder une grande valeur et de le démontrer concrètement par des investissements et des politiques.
On parle de sensibilisation. Cela fait partie de l'équation. Notre secteur, dans son ensemble, est très sous-financé. Notre organisation, par exemple, existe depuis 52 ans, mais nous envisageons de cesser graduellement nos opérations au‑delà du 31 mars, parce que notre financement prend fin. Il faut continuer d'investir non seulement dans des organisations, mais aussi dans des politiques et des programmes qui valorisent l'activité physique pour les enfants, où qu'ils soient. Voilà pour un premier point.
Il y a autre chose en ce qui concerne la pandémie: c'est difficile parce que la plupart d'entre nous ont fini par passer à des modes de soutien virtuels ou en ligne. Nous l'avons fait parce que tout le monde était confiné à la maison. En un sens, nous avons contribué au problème de l'inactivité physique en étant rivés à nos écrans. Je pense qu'il y a un effort à faire pour ramener les gens à des programmes de sport et d'activité physique en présentiel.
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Je voulais parler de l'importance d'inciter les enfants à faire du sport, mais sous un angle différent.
Je suis le député de la circonscription Thunder Bay—Rainy River qui comprend plusieurs petites localités comme Atikokan et Fort Frances. La ville de Thunder Bay et, en particulier, ces petites localités ont besoin d'attirer des immigrants parce qu'elles n'auront pas assez de Canadiens pour combler les emplois. Le problème, c'est que bon nombre des immigrants qui s'établissent dans ces petites localités n'y restent pas. Ils finissent par partir vers de grands centres qui abritent une communauté ethnique plus nombreuse et qui ont plus à leur offrir. Dans les petites villes, en hiver, beaucoup d'immigrants venus de pays au climat plus chaud restent dans la maison et ne sont pas heureux.
La situation change dès que leurs enfants commencent à jouer au hockey. Mon épouse est venue des Philippines il y a 15 ans. Au début, tous ses amis étaient originaires des Philippines. Quand deux de mes enfants sont entrés dans une équipe de hockey mineur, elle est soudainement devenue experte en hockey. Vous devriez l'entendre crier à l'arbitre: « Hors-jeu! » Aujourd'hui, la plupart de ses amis ne font pas partie de la communauté philippine.
Je trouve que le hockey est un excellent moyen d'intégrer les immigrants à la société canadienne et de les occuper dans les petites villes. Et pas seulement le hockey, le ski aussi. En plus d'être une activité importante, c'est aussi un moyen d'intégration à la société. Je pense qu'il est très important de sortir dehors.
Monsieur Di Buono, l'organisme Bon départ a beaucoup travaillé dans ce domaine. Comment le gouvernement fédéral collabore‑t‑il avec des organisations comme la vôtre pour inciter les jeunes à jouer au hockey? Si vous me permettez de faire un autre commentaire, je dirais qu'en plus des enfants immigrants, beaucoup de jeunes Autochtones trouvent que le coût de participation au hockey mineur est un véritable obstacle financier.
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C'est une excellente question. Je vous en remercie.
Je pense que nous devrions simplement chercher à les inciter à participer aux activités sportives et physiques offertes dans leur localité.
Nous avons travaillé en partenariat avec le gouvernement fédéral en 2015‑2016, au moment de l'afflux de réfugiés syriens au Canada, et plus récemment lors de l'arrivée de familles afghanes, il y a plus d'un an. Au cours de ces expériences, nous avons mis au point, en collaboration avec bon nombre de nos partenaires régionaux, une pratique exemplaire pour mobiliser les familles nouvellement arrivées — je dis bien les familles, pas seulement les enfants — dans le but de créer des environnements propices et des approches d'encadrement et de leadership qui tiennent compte des traumatismes. Cela permet aux enfants de se sentir chez eux et de se familiariser avec leur nouvelle collectivité, tout en encourageant éventuellement la participation des familles et leur enracinement à long terme au sein de ces collectivités.
Nous avons mis en place des programmes pour les nouveaux arrivants à Edmonton, à Winnipeg et à Surrey, en Colombie-Britannique, ainsi que dans tout le Canada atlantique et partout ailleurs et ils fonctionnent très bien. Les enfants s'intègrent maintenant à des formes plus traditionnelles de sport organisé. Comme je l'ai déjà dit, il existe de nombreux programmes en marge du sport organisé qui mettent l'accent sur la nouvelle expérience canadienne et visent à aider les jeunes à acquérir des compétences et des habiletés qu'ils pourront ensuite utiliser dans des clubs locaux plus typiques de hockey, de soccer ou de basketball.
Je dirais que cela revient à dire qu'il faut continuer à investir dans l'initiative Le sport communautaire pour tous, comme l'a fait le gouvernement. C'est la première fois que nous observons un apport financier important à la source même du sport, là où les activités sportives sont importantes et où les experts savent comment répondre aux besoins de ces enfants et de ces familles.
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Merci, monsieur le président.
Je remercie également les témoins de leur présence aujourd'hui.
Je vais m'adresser à M. Di Buono et à M. Antunes.
Quel est l'impact de notre sentiment général de sécurité sur tout cela? Quand j'étais jeune, je me souviens que j'allais à la patinoire locale tous les après-midi pour jouer au hockey. Je remarque qu'il n'y a plus personne aujourd'hui sur les terrains de baseball après les heures de classe. Quand j'étais jeune, ces activités n'étaient pas organisées. Nous allions tout simplement jouer au baseball avec une balle et un gant.
J'ai l'impression que même si la police vient nous dire que, d'après les statistiques, notre collectivité est plus sûre que jamais, le sentiment général de sécurité semble s'éroder. Est‑ce là une constatation qui ressort de vos travaux d'analyse et de recherche?
Nous vous écoutons, monsieur Di Buono.
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Je vous remercie, monsieur le président.
Je souhaite la bienvenue à tous les témoins.
Au cours de la dernière année, j'ai eu l'occasion de rencontrer diverses organisations, notamment des représentants de ParticipACTION. Lors de notre rencontre du 6 décembre dernier, nous avons eu une discussion très fructueuse. Je peux vous assurer que de ce côté‑ci de la Chambre, mes collègues et moi sommes tout à fait disposés à fournir le soutien dont l'organisme a besoin.
J'aimerais poursuivre dans la même veine que mon collègue, M. Ellis.
Au cours de cette réunion, nous avons parlé de l'approche pangouvernementale, si vous vous souvenez bien.
Je vais vous donner environ une minute pour parler de... Au cours de cette même discussion, vous avez aussi souligné des retombées positives que le financement aura sur votre organisation, non seulement sur le gouvernement, mais sur la société dans un sens beaucoup plus large.
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J'ai dit que le taux d'inactivité physique était de 28 %, soit 11 % de moins qu'avant la pandémie. Nous ne faisions déjà pas assez d'efforts auprès des enfants, avant la pandémie, pour les inciter à faire de l'activité physique, mais la situation est encore pire aujourd'hui.
En plus de tout ce que je viens de dire au sujet des enfants actifs qui sont en meilleure santé, plus heureux et obtiennent de meilleurs résultats scolaires, il y a un très solide argument économique à faire valoir concernant les coûts des soins de santé.
Le problème, c'est que je ne peux pas faire état des retombées de l'activité physique aujourd'hui. Elles se manifesteront dans 10 ou 20 ans. En tant que décideurs et dirigeants, nous devons penser à l'avenir de notre pays du point de vue des soins de santé. Si les Canadiens, les gens qui vivent au Canada, ne sont pas plus actifs, nous allons en payer le prix plus tard. Soit nous investissons dès maintenant dans des programmes, des politiques et des approches qui incitent et aident les gens à bouger, soit nous en payerons le prix plus tard en soins de santé. Il y a là matière à réflexion.
L'autre point que je tiens à ajouter, c'est que nous prenons du retard à l'échelle internationale. Le Canada se targue d'être un chef de file. En collaboration avec 58 autres pays, nous analysons les tendances en matière d'activité physique chez les enfants et les jeunes. Nous nous classons au 28e rang sur 58 pays. Tous les pays utilisent tous notre bulletin. Ils tirent parti de nos connaissances et de notre leadership éclairé, mais bon nombre d'entre eux se sont dotés de politiques qui produisent des résultats notables, tandis que le Canada traîne encore plus derrière. Ne serait‑ce que par fierté nationale, je pense que nous devons faire mieux.
Il me reste environ deux minutes et quelques secondes, et j'aimerais m'adresser à Mme Webb.
Dans le mémoire que vous avez présenté au Comité, à la section intitulée « Un programme national de repas nutritifs dans les écoles au Canada », vous soulignez que deux ministres ont reçu le mandat d'élaborer un programme national de repas nutritifs dans les écoles. Dans votre préambule à la recommandation, vous parlez de miser sur les programmes existants en « investissant dans un programme universel de saine alimentation scolaire à frais partagés », puis vous demandez que soient affectés 1 milliard de dollars sur cinq ans, soit environ 200 millions de dollars par année.
Vos recommandations sont très intéressantes. Elles sont au nombre de sept plus précisément. Pouvez-vous profiter du temps qu'il me reste pour passer rapidement en revue ces sept recommandations, afin qu'elles figurent au compte rendu, en plus d'avoir été fournies par écrit?
Vous avez la parole, madame Webb.
Par où commencer?
La coalition a énoncé huit principes directeurs qu'un programme national d'alimentation scolaire devrait suivre selon nous.
Un tel programme devrait promouvoir la santé, conformément au Guide alimentaire canadien. Il devrait être universel et accessible à tous les élèves.
Je ne sais pas si vous voulez parler des recommandations précises.
Il y a l'aspect des frais partagés. De nombreuses provinces et de nombreux territoires financent déjà ce genre de programmes, alors regroupons le tout pour pouvoir avoir un programme bien financé qui peut répondre aux besoins des élèves.
Nous encourageons également la souplesse dans les programmes, afin qu'ils puissent répondre aux besoins et s'appuyer sur ce qui existe déjà dans les collectivités. Les avenues sont si diverses qu'il serait dommage d'imposer une solution universelle.
Nous demandons que les programmes dans les collectivités autochtones soient contrôlés par ces dernières et qu'ils soient financés de façon durable.
Nous demandons aussi que les programmes tiennent compte des objectifs en matière d'alimentation dans les écoles, l'approvisionnement local pouvant générer de nombreux avantages économiques.
Il y a beaucoup de possibilités en matière de littératie alimentaire. Le fait de mettre en pratique le guide alimentaire et de faire participer les élèves à l'acquisition de certaines de ces compétences alimentaires leur profitera toute leur vie. Cela peut vraiment avoir une incidence sur les familles. Les enfants pourront ramener à la maison ces compétences alimentaires et sont susceptibles de demander de cuisiner des aliments qu'ils ont déjà mangés dans le cadre des programmes, et ils peuvent aussi acquérir des compétences en budgétisation.
Nous demandons également que les programmes soient dotés de solides critères d'évaluation, qu'ils ne comportent pas de publicité destinée aux enfants et qu'ils soient assortis de normes relatives aux conflits d'intérêts.
Je vous remercie de m'avoir donné l'occasion d'expliquer cela davantage.
Pour ce qui est des activités sportives et de l'activité physique, les trois ordres de gouvernement doivent travailler en collaboration. Le gouvernement fédéral a un rôle de leadership important à jouer. Cependant, oui, il ne fait aucun doute que beaucoup de programmes et d'installations sont contrôlés par les municipalités.
Un certain nombre de programmes de subvention des infrastructures ont été offerts aux municipalités. Je dirais cependant que cela ne va pas assez loin. Par exemple, nous venons d'investir dans une importante infrastructure de transport actif. Cet argent est allé directement aux municipalités locales pour créer des sentiers et des pistes cyclables. Le problème, c'est que si nous n'appuyons pas cela en adoptant des mesures vigoureuses de marketing social et de communication pour changer les normes sociales en matière de transport actif, de telles infrastructures seront construites, mais elles ne seront pas utilisées. Nous devons construire des infrastructures, mais nous devons aussi nous assurer que les gens les utilisent.
À mon avis, c'est là que le gouvernement fédéral pourrait jouer un rôle important pour appuyer ce que font les municipalités.
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Si vous examinez l'énoncé des mesures clés comprises dans les recommandations de l'AAP, vous constaterez qu'elles ne diffèrent pas beaucoup de ce qui a été recommandé au Canada. Il est question de surveillance et de détection précoce des écarts par rapport aux trajectoires de poids santé, et une fois le diagnostic posé, il est question de changements de comportement fondamentaux. On parle de nutrition. On parle d'activité physique. Il est question de stigmatisation. Il est question de santé mentale. Ce sont des éléments fondamentaux.
Il est aussi question — et je ne veux pas utiliser trop de jargon médical — de chercher des comorbidités, des choses comme l'hypertension, les niveaux élevés de lipides sanguins, l'apnée du sommeil et ce genre de choses. Ces problèmes sont courants au nord et au sud de la frontière.
On parle beaucoup des recommandations concernant les interventions pharmacologiques et aussi la chirurgie bariatrique. Mon point de vue à ce sujet — et je pense que les lignes directrices qui guident la pratique canadienne tiennent également compte de cela —, c'est que ce sont des étapes importantes pour les adolescents qui souffrent vraiment, disons, de diabète de type 2, d'hypertension, de syndrome métabolique et de ce genre de choses. C'est un peu un effort de dernier recours.
Avec l'avènement prometteur des analogues du GLP — Wegovy, Ozempic et ce genre de choses —, pour moi, ce serait une occasion pour les fournisseurs de soins de santé d'intervenir, non pas au moyen d'une intervention irréversible comme la chirurgie bariatrique, mais avec la pharmacologie. Cependant, ce n'est pas pour demain.
Comme je l'ai mentionné plus tôt dans mes observations, l'aspect unique du Canada par rapport aux États-Unis, c'est que nous avons la possibilité d'une intervention réglementaire importante à l'échelle nationale. Le fait de restreindre la publicité de boissons et aliments mauvais pour la santé destinée aux enfants contribuerait à réduire la consommation de ces produits, qui sont fortement liés au surpoids et à l'obésité. La taxation du sucre ou des boissons sucrées peut se faire à l'échelle nationale. On parle de mesures progressistes. L'activité physique peut également être augmentée à l'échelle nationale.
Je pense qu'il y a des choses que nous pouvons faire en amont, je l'espère, pour réduire le besoin de quelque chose d'aussi draconien que la chirurgie bariatrique.
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Il faudrait que la réunion dure quelques heures de plus.
Dans notre cas, nous avons reçu près de 7 millions de dollars de l'initiative Le sport communautaire pour tous, somme que nous avons égalée. Nous avons réussi à rejoindre près de 2 000 organisations partout au pays.
Par exemple, dans la région de Calgary, on utilise la planche à roulettes comme outil pour aider les jeunes Autochtones à surmonter le traumatisme intergénérationnel des pensionnats. Il y a un programme destiné aux filles et aux jeunes femmes autochtones dans le Lower Mainland. C'est un groupe fantastique appelé All My Relations, qui utilise le basketball comme outil pour soutenir la culture autochtone et améliorer l'activité physique et les loisirs.
J'ai parlé plus tôt des programmes destinés aux nouveaux arrivants. Nous en avons partout au pays, qu'il s'agisse de hockey pour les jeunes ou de programmes comme la Free Play Society à Edmonton, qui a une approche adaptée aux traumatismes pour accueillir les familles de nouveaux arrivants, ainsi que les enfants, dans ses installations.
La liste est longue. Le sport en tant qu'outil dans une optique intersectionnelle a le pouvoir d'aider les enfants à atteindre leur plein potentiel. Au cours de la dernière année, grâce au soutien que nous avons reçu, nous avons pu aider plus de 440 000 jeunes partout au Canada.
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Merci beaucoup. C'est très apprécié.
Une bonne partie de ce dont vous avez parlé concernait les organisations qui participent au financement de groupes spécialisés. C'est un défi. Un groupe me passionne beaucoup, soit Olympiques spéciaux Canada, et l'excellent travail qu'il fait auprès des athlètes ayant une déficience intellectuelle, y compris nos enfants et nos jeunes.
Comme vous l'avez indiqué, la valeur du sport est utilisée pour accroître leur confiance, leur estime de soi, leurs connaissances, leur camaraderie et leurs amitiés, tout cela venant s'ajouter à l'activité physique. Olympiques spéciaux Canada reçoit essentiellement 6,6 millions de dollars par année dans tout le pays pour ce faire.
Avez-vous établi un partenariat avec Olympiques spéciaux Canada ou avez-vous envisagé de le faire? L'un ou l'autre d'entre vous peut répondre.
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C'est une excellente question.
Pour répondre brièvement, je dirais que nous faisons vraiment participer les collectivités. Nous les invitons à nous faire part de leurs besoins et nous ne présumons de rien.
Par exemple, lorsque nous nous sommes adressés à la collectivité de Whitehorse, nous lui avons demandé son avis sur la conception, l'emplacement et la taille de l'espace de jeu que nous voulions offrir. Des options de rechange existaient. Ils auraient pu envisager des terrains polyvalents. Ils auraient pu envisager des parcs pour la planche à roulettes et ainsi de suite.
En fait, nous préconisons que tout ce que nous faisons, dans une optique de sport, d'activité physique et de loisirs, doit venir de la base. Il faut faire participer les enfants et les jeunes. Je demande instamment au Comité de veiller à ce que nous entendions leurs voix avant de mettre en œuvre une politique, avant de créer quelque changement que ce soit et avant d'imposer quelque changement systémique que ce soit dans la façon dont nous essayons de traiter tous ces sujets importants.
Nous devons écouter leurs voix. Nous ne reconnaissons pas à quel point ils sont intelligents, ils s'expriment bien et ils connaissent bien leurs besoins. Le fait d'écouter ce qu'ils ont à dire a été très positif pour créer un changement significatif et tangible pour ces enfants.