Bonjour à tous. Bienvenue à la 68e réunion du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes. Aujourd'hui, nous poursuivons notre étude sur la surveillance des instruments médicaux — le registre des implants mammaires —, en compagnie d'un groupe de témoins qui représentent les intérêts des patientes et qui s'entretiendront avec nous pendant deux heures.
La réunion d'aujourd'hui se déroulera en mode hybride, conformément à l'ordre adopté par la Chambre le 23 juin 2022.
J'ai quelques observations à faire à l'intention des témoins.
Si vous participez à distance — je suppose que cela s'adresse à Mme Pratt —, assurez-vous de désactiver votre micro entre vos prises de parole. Pour entendre l'interprétation, vous pouvez choisir, au bas de votre écran, entre le parquet, l'anglais ou le français.
Il est interdit de faire des captures d'écran ou de prendre des photos de votre écran. Les délibérations d'aujourd'hui seront diffusées sur le site Web de la Chambre des communes.
Conformément à notre motion de régie interne, j'informe le Comité que tous les participants à distance ont effectué les tests de connexion requis avant la réunion.
J'aimerais maintenant souhaiter la bienvenue aux témoins qui se joignent à nous aujourd'hui.
Dans la salle, nous accueillons Julie Elliott et Terri McGregor, de la Breast Implant Safety Alliance. En ligne, nous avons Nancy Pratt, de la Breast Implant Failure and Illness Society Canada.
Merci à vous trois de prendre le temps de comparaître aujourd'hui.
Commençons par Mme Elliot.
[Français]
Madame Elliott, vous avez cinq minutes pour votre allocution d'ouverture.
[Français]
Du jour au lendemain, le reportage est devenu une source d'information importante sur les implants.
Laissez-moi vous donner quelques exemples pour illustrer l'importance d'un registre des implants mammaires.
Le 4 mars 2019, on annonce dans le titre d'un article de La Presse que les autorités vont communiquer avec les 15 000 femmes qui portent des implants mammaires texturés au Québec. Or, quatre ans plus tard, la majorité d'entre elles n'ont jamais été contactées. Parmi elles, beaucoup sont des survivantes du cancer du sein qui ont subi une reconstruction mammaire avec implants texturés à la suite d'une mastectomie. Ces femmes, qui n'ont jamais été contactées par l'établissement de santé publique où elles ont subi leur reconstruction mammaire, apprennent cette nouvelle par l'entremise d'une plateforme informelle tenue par des femmes qui, elles aussi, sont affectées négativement par les implants mammaires.
Quelques rares chirurgiens ont pris l'initiative de contacter leurs patientes pour leur offrir de les rencontrer et de discuter avec elles des répercussions des implants texturés sur leur santé. Le Dr Stephen Nicolaidis, au Québec, fait partie de ceux-ci. Cet exemple soulève des éléments extrêmement importants pour ce qui est de la création d'un registre des implants mammaires: la période obligatoire légale pendant laquelle le dossier médical des patientes est conservé et la responsabilité de communiquer l'information.
Au Québec, des milliers de patientes qui ont subi une implantation mammaire se retrouvent dans l'incapacité de mettre la main sur l'information concernant leur chirurgie ou leurs implants, et ce, en raison du délai de conservation des dossiers médicaux, qui est de cinq ans dans cette province. En revanche, ce délai est de 16 ans en Colombie‑Britannique. Vous trouverez en annexe le graphique indiquant les délais de conservation obligatoire des dossiers médicaux pour chaque province du Canada.
Le rappel, par Santé Canada, des implants mammaires du manufacturier MENTOR en 2022 constitue un autre exemple. Ce rappel est passé sous silence et n'a fait l'objet d'aucune communication publique. Trouvé par hasard, il a été publié sur la page d'un groupe Facebook. Des femmes se sont manifestées, outrées d'apprendre qu'elles portaient des implants posant problème, et sans la vigilance des membres du groupe, la nouvelle serait passée sous silence. Avec un registre, ces patientes auraient été alertées. De la même façon, au Canada et aux États‑Unis, les femmes qui portaient des implants Biocell auraient été alertées plus tôt qu'en 2019. N'oublions pas que l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ou ANSM, a publié un rappel dès décembre 2018 pour ces mêmes implants et que la mise sur pied d'un registre a commencé dès 2019.
Un registre national des implants pallierait ces problèmes. À l'heure actuelle, c'est nous, les patientes, qui nous assurons que les membres des groupes de soutien, sur les réseaux sociaux, ont une information juste, scientifique et officielle. C'est nous qui, dans l'intérêt des femmes francophones, traduisons les plus récents communiqués provenant des États‑Unis et rédigés en anglais.
Vous comprendrez, chers membres du Comité, que, depuis 2018, nos plateformes servent littéralement de registre pour nos membres et font le travail que le gouvernement et les organismes de santé publique ne font pas.
Toutefois, ces femmes doivent se rendre jusqu'à nous. Elles doivent pouvoir nous trouver. C'est une situation absolument anormale, qui nous place dans la mire des médecins et des chirurgiens. Nous faisons constamment l'objet de leur condescendance, tant en personne que sur les réseaux sociaux. Gardez en tête ces situations et n'oubliez pas ce qu'investissent les militantes-patientes en temps, en énergie et en déplacements. N'oubliez pas non plus qu'elles le font de façon entièrement bénévole.
A-t-on vraiment besoin de rappeler que les organismes de santé publique sont responsables de l'innocuité, de l'homologation et des avertissements concernant les produits de santé? Pour que tous les participants aient la même information au même moment, le seul moyen envisageable est une base informatique de déclaration obligatoire de l'implantation d'un produit médical à haut risque reliant les organismes de santé publique, les manufacturiers, les acheteurs, dans les centres hospitaliers et la pratique privée, ainsi que les patientes. Un registre fait partie intégrante du système de sécurité et d'avertissement des implants médicaux. C'est un tout indissociable du processus d'acceptation d'un produit de santé. Cela va de pair avec le principe de précaution.
Au Canada, les principaux manufacturiers d'implants mammaires sont Allergan et MENTOR. Peu importe où ces implants sont homologués, distribués ou vendus, ils contiennent les mêmes ingrédients et sont tous manufacturés selon la même formule, le même procédé et dans les mêmes installations. Seuls les points de livraison diffèrent. Les implants MENTOR proviennent de la Californie et des Pays‑Bas, alors que les implants Allergan proviennent principalement du Costa Rica. À une certaine époque, ils provenaient d'Irlande. Ils sont distribués partout au monde. Vous trouverez en annexe une liste partielle des composés et ingrédients.
Si un manufacturier est confronté à des problèmes — prenons ici comme exemple les implants Biocell d'Allergan, utilisés dans 85 % des cas mondiaux de lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires, ou LAGC AIM, alors tous les pays où les implants sont distribués sont touchés. Il est donc logique de penser que, si un organisme de santé décide demande à un manufacturier de procéder à un rappel ou de bannir un produit pour des raisons de sécurité, les organismes de tous les pays où ces produits sont distribués devraient automatiquement émettre le même avertissement, au même moment.
Malgré les frontières, ce sont des corps humains qui reçoivent les mêmes implants et ces humains ont le droit de recevoir immédiatement et en même temps cette information. C'est ainsi que procèdent les fabricants d'automobiles lorsqu'il y a un problème ou un rappel. Ils contactent immédiatement tous les concessionnaires où sont vendus leurs véhicules. Ainsi, il ne se passera que quelques jours entre le moment où un problème sera soulevé par le fabricant et celui où mon concessionnaire me contactera pour régler le problème. Ils le feront à leurs frais, pour ma sécurité et pour leur réputation. Au Canada, la loi l'exige, que le problème soit mineur ou majeur.
Seul un registre des implants mammaires pourra nous mettre au même niveau que les véhicules que nous conduisons.
Je vous remercie et je dépose ici ces documents à l'intention du Comité.
Je tiens à remercier le Comité de m'avoir invitée à témoigner aujourd'hui dans le but d'améliorer les résultats pour les patientes.
Huit ans se sont écoulés depuis que j'ai pris connaissance du véritable profil de risque des implants mammaires après avoir reçu mon diagnostic de lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires, ou LAGC-AIM, de stade 4. Nous faisons ce travail épuisant et non rémunéré dans le but de donner une perspective centrée sur les patientes aux géants de l'industrie qui continuent de contrôler avec succès le discours narratif, d'induire les consommateurs en erreur et de tirer parti des difficultés émotionnelles de la reconstruction mammaire et des patientes atteintes de mastectomie prophylactique.
Un registre national aura une incidence directe sur l'état de santé des patientes si, et seulement si, les éléments suivants font partie de son architecture et de son mécanisme de surveillance.
Il faut d'abord une reddition de comptes. Y aura‑t‑il des conséquences pour tout manquement aux obligations?
Vient ensuite la vérifiabilité. Les données seront-elles vérifiées par une partie neutre afin que nous sachions à quoi nous en tenir et que nous puissions en examiner la crédibilité?
Enfin, il y a l'accessibilité. Les groupes de défense des droits, les patientes et les médecins auront-ils librement accès aux données afin que nous puissions protéger les patientes contre les renseignements trompeurs?
La difficulté réside dans les détails. Je comprends la confusion et la complexité pour les membres du Comité qui essaient de comprendre une culture de mauvaise gestion et de contradictions qui dure depuis 60 ans. Nous sommes là pour aider.
Nous sommes des expertes en la matière. Nous misons sur les solutions et nous pouvons fournir des recommandations et des ressources solides, pour peu qu'on nous donne l'occasion de participer aux étapes de planification. Nous sommes convaincues qu'un solide registre avec option de retrait peut donner des résultats concrets en temps réel et régler les problèmes plus rapidement, en plus de permettre les fonctions habituelles de suivi et de traçabilité pour les notifications.
Qui contrôle le processus de contrôle des données et les résultats déclarés? Les effets d'une influence indue sont omniprésents dans nos registres actuels, notamment le registre canadien des instruments, que l'on m'a remis en 2009, le registre canadien de déclaration des réactions indésirables, le National Breast Implant Registry, ou NBIR, et le registre PROFILE pour les patientes atteintes de lymphome anaplasique à grandes cellules.
Mon expérience personnelle relativement au registre de Santé Canada prouve qu'il y a eu des tactiques de déni et des tactiques dilatoires d'influence indue. L'industrie a réussi son coup jusqu'à maintenant, et les conséquences ont été désastreuses, et pas seulement pour les patientes. Nous sommes témoins de la campagne de salissage dirigée contre les chirurgiens plasticiens qui ne se plient pas à l'influence de leurs leaders d'opinion.
Quelles mesures les fabricants ont-ils prises pour aviser les patientes en 2011? Pourquoi Santé Canada n'a‑t‑il pas invoqué son pouvoir d'exiger que les patientes soient avisées en 2011? Quelles sont les conséquences punitives que Santé Canada a imposées aux fabricants d'instruments qui ont intentionnellement caché nos signalements de cancer de type LAGC-AIM à nos gouvernements?
L'aveuglement volontaire est la seule conclusion raisonnable pour les chirurgiens qui posent des implants et dont les sites Web d'autopromotion sont truffés de déclarations trompeuses, périmées et carrément fausses. Le commerce dépourvu de contexte éthique est dangereux et continue de nuire aux patientes. Je vous ai fourni un lien qui saura vous intéresser.
Pourquoi n'avons-nous pas de réponses à des questions élémentaires? Combien de Canadiennes ont des implants mammaires? Combien de Canadiennes sont touchées par les produits rappelés? En clair, nous ne pouvons pas gérer ce que nous ne mesurons pas.
Nous recommandons, entre autres, d'adopter des recommandations concernant l'imagerie par résonance magnétique, ou IRM, du sein pour la surveillance des implants au Canada, d'exiger que les patientes porteuses d'implants mammaires soient avisées de la nécessité de se soumettre à une IRM du sein, de suspendre ou de limiter la vente d'implants mammaires jusqu'à ce qu'un registre efficace soit créé et d'exiger la participation de...
Je ne sais pas trop où reprendre, mais l'adoption des recommandations sur l'IRM du sein est d'une importance cruciale pour les Canadiennes, car l'état actuel des choses va complètement à l'encontre des recommandations des fabricants et de celles de la FDA.
Ensuite, nous proposons de suspendre ou de limiter la vente d'implants mammaires jusqu'à ce qu'un registre efficace soit créé.
Il faut également faire participer les défenseurs des droits des patientes à l'élaboration et à l'administration du registre.
De plus, il faut suspendre ou limiter la vente d'implants mammaires jusqu'à ce qu'il y ait une enquête complète sur les manquements à la réglementation et les violations de la part des fabricants, notamment le défaut de déclarer les blessures et les lésions et le non-respect des conditions d'approbation proposées par votre comité en 2006; les répercussions du LAGC‑AIM et d'autres blessures associées aux implants sur notre système de santé, y compris le fardeau financier; les conséquences sur les Canadiennes qui n'ont pas accès à des fournisseurs de soins de santé bien informés pour une évaluation exacte, un dépistage précis des pathologies et un traitement des tumeurs malignes; les lacunes du système actuel de déclaration obligatoire; et les pratiques commerciales trompeuses concernant les implants mammaires.
Nous vous demandons également d'exiger que les cliniques privées du sein soient, elles aussi, obligées de déclarer les effets indésirables.
Par ailleurs, nous recommandons d'interdire aux fabricants de vendre des implants aux médecins qui ne remplissent pas les exigences en matière de consentement éclairé et, si les fabricants ne surveillent pas ces médecins, d'imposer des conséquences qui mettent en jeu leur permis de vente d'implants.
En outre, il faudrait publier des photos sur le site Web de Santé Canada pour montrer les effets indésirables des implants mammaires.
Enfin, il faut évaluer le fardeau qui pèse sur les systèmes de santé provinciaux en ce qui concerne les soins offerts aux patientes porteuses d'implants qui souffrent de maladies ou de blessures. Il est déraisonnable que les fabricants d'instruments et les cliniques privées fassent des profits et laissent les provinces assumer les coûts exorbitants des soins de santé.
Je vous remercie.
Bonjour, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du Comité. Je vous remercie de l’intérêt que vous portez à la création d’un registre des implants mammaires.
Je défends les droits des patientes qui ont reçu, à leur insu, des implants mammaires faisant l'objet d'un rappel. Récemment, Anne Rochon Ford, une militante invétérée des droits des femmes qui est maintenant à la retraite, m’a fait parvenir les dossiers qu’elle a conservés au fil des décennies. En les lisant, j’ai éprouvé du découragement, de l’irritation et de la colère, car nous nous battons aujourd’hui pour les mêmes problèmes de sécurité qu'au début des années 1990. Les questions et les préoccupations de longue date subsistent encore. Les craintes liées au risque de cancer se sont avérées fondées.
Nous ne devrions pas avoir encore à nous battre si fort pour obtenir des mesures de sécurité et de suivi applicables aux instruments qui ont le risque le plus élevé selon Santé Canada et qui présentent de graves risques connus: défectuosités, complications localisées, conséquences de la migration du silicone, maladies auto-immunes systémiques, lien maintenant établi avec le cancer, décès et rappels.
En 2004, un projet de loi visant à créer un registre des implants mammaires a été déposé à la Chambre. Pensez combien la situation aurait été différente si cela s'était concrétisé. Quel a été le résultat de l'inaction? Réponse: des décennies gaspillées, durant lesquelles des Canadiennes ont dû donner leur consentement sans bien comprendre les risques qu'elles prenaient.
Santé Canada autorise des implants mammaires, malgré l’absence de données sur la sécurité à long terme et de protocole de soins et sans que personne ne fasse un suivi. Au fil des décennies, nous avons vu que les assertions de l’industrie sur l'innocuité des implants et l’incidence des effets dommageables étaient trompeuses. Poser des instruments médicaux de classe IV sans faire de suivi témoigne d’un mépris pour la sécurité des patients.
Ceux qui tirent profit des implants mammaires se soustraient à la responsabilité d’en assurer le suivi. Il n’est tout simplement pas possible de continuer à ne rien faire. Il n'est pas juste que la population canadienne continue de se faire vendre des instruments alors que les préoccupations à leur sujet ne font l'objet d'aucun suivi, d'aucune recherche, ni d'aucune évaluation systématique.
J'appuie fermement l'idée d'instaurer un registre public obligatoire. Non seulement un tel registre facilitera la recherche post-commercialisation, mais il créera aussi un système permettant de communiquer avec les gens, au besoin.
Beaucoup d'implantations sont effectuées dans des cliniques privées à but lucratif et, de plus en plus, dans le contexte du tourisme médical. Il est important que les médecins soient tenus d'enregistrer les implantations effectuées au Canada et que les personnes ayant reçu des implants ailleurs puissent s'inscrire elles-mêmes. Les Instituts de recherche en santé du Canada devraient recevoir du financement pour entreprendre ce projet.
Depuis le rappel, en 2019, des implants texturés liés au lymphome anaplasique à grandes cellules, de nombreuses Canadiennes concernées ne sont toujours pas au courant, ce qui est inacceptable. Pendant les décennies précédentes, les personnes qui avaient des implants n'étaient pas non plus au courant des rappels, ce qui a mené à des torts inutiles et à des pertes de vie.
En l’absence d’un mécanisme de suivi, les Canadiennes qui ont des implants mammaires subissent les conséquences d’une surveillance inadéquate. Personne ne devait ignorer que l’instrument qu’on lui a posé fait l’objet d’un rappel ou est accompagné d’une mise en garde.
Un registre n'est qu'une partie de la solution. Nous avons besoin de fonds de recherche ciblés pour répondre à la myriade de questions soulevées par les expériences vécues mettant en cause le silicone. Il y a une foule de questions auxquelles il faut trouver réponse. Ce n'est pas un rôle qui revient à l'industrie, compte tenu de son bilan et de son conflit d'intérêts évident.
Nous espérons que, cette fois‑ci, un registre sera créé et que la recherche publique sur les implants mammaires sera financée. Cela sauvera des vies et préviendra des maladies. Nous nous trouvons à un moment comparable à celui où le moratoire a été imposé dans les années 1990. Si, à l’heure actuelle, il n’y a pas de volonté de créer un registre des implants mammaires, il faudrait alors peut-être faire une pause et retirer les implants mammaires du marché canadien jusqu’à ce qu’un registre soit créé.
Je vous remercie.
Ma première idée serait de reformuler la question et de dire que nous payons déjà. Je ne sais combien ont coûté mes traitements au centre Princess Margaret. Je parle ici de plusieurs séries de traitements de chimiothérapie et d'une greffe de cellules souches ainsi que des suivis semestriels auxquels je continue de me prêter.
Ce que nous savons, c'est que les Canadiens... Dans l'étude de Lorraine Greaves dont nous avons parlé — et Nancy pourra aussi en parler —, on apprend que les Canadiennes qui portent des implants mammaires consultent leur médecin quatre fois plus souvent que celles qui n'en portent pas. Nous pensons que c'est à cause de ces problèmes systémiques qui ne sont pas directement liés aux implants. Il s'agit simplement de ce scénario récurrent où le médecin de famille renvoie au médecin traitant, ce qui est suivi du verdict « nous ne pouvons pas voir de preuves », puis du retour à la case départ.
Je dirais que l'infrastructure est déjà en place parce que nous la payons. Nous sommes par ailleurs tout à fait favorables à un ticket modérateur. Si, en Ontario, nous pouvons le faire pour les pneus, faisons‑le aussi pour les implants mammaires.
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J'appuie entièrement les propos de Mme McGregor.
Si je me base sur le Registre canadien des remplacements articulaires, si je ne me trompe pas, Santé Canada et deux autres organisations financent ce registre.
Je vais revenir à ce que disait Mme McGregor à propos des coûts pour la société pour son cas de cancer. Personnellement, je n'ai pas eu de cancer associé aux implants mammaires, mais j'ai eu des problèmes systémiques liés aux implants qui ont commencé au cours du premier mois suivant l'implantation, et ces problèmes ont duré 10 ans.
Lorsque la journaliste de l'émission Enquête de la Société Radio-Canada a préparé le documentaire « Implants mammaires: danger sous la peau », je lui ai donné la permission d'accéder à toutes les informations concernant tout mon dossier médical et tous les frais associés qui ont été facturés à la RAMQ, depuis une période comparative d'environ cinq ans avant l'implantation jusqu'au moment où j'ai eu mes implants mammaires.
Au cours des cinq années précédant l'implantation, je fréquentais extrêmement rarement les bureaux de médecin ou l'urgence des hôpitaux. Toutefois, c'est devenu une routine dès les premières semaines qui ont suivi l'implantation.
Sur une période de 10 ans, les coûts totaux ont été importants. Cela comprend les pertes de salaire, l'argent que j'ai moi-même investi dans différentes consultations professionnelles en plus des frais qui ont été facturés à la RAMQ pour les différentes consultations auprès de spécialistes, peu importe les spécialités en médecine. Le coût total est évalué à environ 750 000 $ sur une période de 10 ans, dont 200 000 $ ou 250 000 $ ont probablement été payés de ma poche et en pertes de salaire. Le reste, c'est la société qui s'en est chargée. Personnellement, c’était difficile d’évaluer le montant que j'avais investi là-dedans, parce que je m’occupais de ma santé. Je ne savais pas pourquoi j’avais des problèmes de santé.
Je vais passer à Mme Elliott.
Vous avez dit qu'il n'y avait essentiellement que deux grands fabricants et que la responsabilité leur incombait. Je voudrais consacrer le reste du temps qui m'est imparti à la participation.
Mon collègue, le Dr Ellis, parle du pourcentage de participation nécessaire, qu'il s'agisse des patientes, des médecins, des chirurgiens, des cliniques ou des provinces. Les chiffres avancés sont de 90 ou 95 % pour les patientes et les médecins. Je crois qu'il y a eu une discussion sur le droit de retrait.
Comment inciter les patientes, les médecins et les cliniques à ne pas se retirer?
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La question du tourisme médical revient souvent. Je vais vous donner mon opinion à ce sujet. Il y a probablement un avantage économique à aller ailleurs. Par contre, s'il y avait, ici, un avantage de sécurité associé à ces implantations, les gens n'iraient pas ailleurs. Au fond, la responsabilité nous incombe de donner une valeur ajoutée à se faire opérer ici, ce qui justifierait les coûts qui y seraient associés. Cela dit, c'est mon opinion. Vous pourrez me dire si vous êtes d'accord ou pas.
J'aimerais d'abord poser une question à Mme Pratt, qui est avec nous par vidéoconférence, pour la ramener à l'intérieur du forum.
J'ai questionné des représentants de Santé Canada sur son manque de proactivité. J'ai questionné la responsable du Comité consultatif scientifique sur les produits de santé destinés aux femmes, Lorraine Greaves, sur la réunion virtuelle tenue par ce comité le 23 février 2021. Je lui ai demandé s'il y avait eu du progrès relativement à la mise en œuvre des recommandations faites par le comité consultatif scientifique. Elle a répondu que non, que rien n'avait avancé.
Dans les documents que vous avez transmis au greffier du Comité permanent de la santé, j'ai vu que vous aviez envoyé une lettre à Santé Canada en 2022, je crois, demandant qu'on vous fasse état des progrès en lien avec les recommandations du comité consultatif scientifique.
Avez-vous reçu une réponse?
Tous les implants mammaires perdent du silicone et des produits chimiques, et ce, même si l'implant est encore intact. C'est du silicone qui saigne. Il arrive que l'on retire les implants d'une femme, mais qu'il y ait eu absorption de silicone dans les ganglions lymphatiques ou dans les tissus environnants.
Il y a aussi les problèmes de rupture. Si la rupture n'est pas diagnostiquée à temps — et en l'absence de protocole de soins standard, il arrive très souvent qu'elle ne le soit pas —, le silicone peut sortir de la capsule qui entoure l'implant et pénétrer dans l'organisme. Je peux en parler parce que ça m'est arrivé.
J'en profite pour souligner autre chose. On a dit hier que le silicone était inerte. Je peux vous assurer que personne ayant subi une migration de silicone à l'intérieur de son corps ne sera d'accord pour dire que le silicone est inerte. J'ai mal à chaque endroit de mon corps où le silicone a migré, et je sais qu'elles ressentent la même chose que moi.
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Il y a très peu de réponses absolues, mais dans ce cas‑ci, je peux répondre de façon catégorique: absolument pas.
En ce qui concerne le véritable profil de risque... Il faut parler ici de marketing astucieux. J'ai un lien vers des chirurgiens plasticiens certifiés qui font également partie du comité directeur de leur société en tant que leaders d'opinion. Quand je consulte leurs sites Web aujourd'hui, ces sites à l'allure très professionnelle, j'ai l'impression qu'on me dit: « Ne vous inquiétez pas, ma petite dame; si vous avez un cancer à cause de ces implants, ce n'est pas vraiment grave. Le cancer est guérissable à 100 % et aucune patiente ayant développé un lymphome anaplasique à grandes cellules n'a jamais eu besoin de chimiothérapie ou de radiothérapie. »
Je peux vous dire que lorsque j'ai pris connaissance de ces informations carrément fausses la semaine dernière, en 2023...
Les patientes consultent donc ces sites Web attrayants et sophistiqués qui contiennent des renseignements à mi‑chemin entre le marketing et les considérations médicales. Si j'étais une patiente consultant le site Web de ce chirurgien, je repartirais en me disant que ces renseignements sont non seulement faux, mais aussi dangereux. C'est là où les patientes n'ont ni pouvoir ni contrôle.
Je ne suis pas non plus en position de pouvoir me lancer dans une campagne et d'être ensuite poursuivie en justice par des chirurgiens plasticiens. Dans nos groupes de soutien sur les médias sociaux, nous avons déjà reçu des lettres de menace de chirurgiens qui ne sont pas d'accord avec les patientes qui ont été lésées. Nous ne sommes que des bénévoles qui, pour quelque raison, reçoivent maintenant des lettres de menace de poursuites en justice.
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Quelle est la fréquence de cette maladie? C'est extrêmement courant.
Le problème vient en partie du fait que lorsqu'on se fait poser des implants mammaires, on consulte un chirurgien plasticien. Si vous avez des problèmes après l'opération, la plupart du temps, vous ne retournerez pas voir votre chirurgien plasticien pour lui dire que vous vous sentez mal. Si vous avez des problèmes et des complications postopératoires, vous retournerez bien sûr voir la personne qui vous a opérée, mais lorsque la période de guérison postopératoire sera terminée, vous vous adresserez à votre médecin généraliste ou à tout autre spécialiste qui sera en mesure de répondre à vos besoins.
La plupart du temps, si vous retournez voir des chirurgiens plasticiens, ils vous diront que ce ne sont pas vos implants qui sont en cause. Ils vous diront que c'est autre chose. Vous irez donc voir des spécialistes. Si vous leur dites « je pense que mes implants mammaires me causent tel ou tel problème » et qu'il ne s'agit pas d'un problème mécanique causé par les implants — qui, la plupart du temps, est causé par une contraction capsulaire —, ils ne vous diront presque jamais: « Je pense que c'est peut-être à cause de vos implants mammaires. »
Tout ce qui est placé dans le corps doit être inscrit dans le registre. Ce qui se passe présentement avec le rappel des implants texturés, c'est que de nombreux chirurgiens plasticiens utilisent des implants lisses et des mailles, dont l'utilisation en chirurgie mammaire n'est pas approuvée. Ils les utilisent en violation des consignes du fabricant, tandis que les autorités de réglementation ferment les yeux.
Les mailles ont fait l'objet d'une couverture médiatique en raison des difficultés qu'elles créent. Il s'agit d'un dispositif à haut risque qui entraîne des complications. Aujourd'hui, on les utilise de manière cavalière chez les patientes, souvent à leur insu. Il est rare que les patientes soient au courant de ce que l'on met dans leur corps.
Il n'est pas approprié de limiter le traçage aux implants. Plus tard, si la patiente a un problème lié aux mailles et qu'il y a un rappel de ces mailles, on ne pourra pas l'en informer. On pourra les informer au sujet de leur implant, mais pas au sujet des mailles.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais sauter un peu d'un sujet à l'autre, mais je parlerai d'abord de la question des litiges. Cela se produit en raison du manque de preuves, je pense, qui est attribuable à l'absence de registre, mais j'espère que certaines de ces craintes seront atténuées. Je suis désolé que vous traversiez cette épreuve, madame McGregor.
Je pense que Mme Pratt a soulevé un point très important auquel je n'avais pas vraiment pensé avant qu'elle ne le fasse au cours de son témoignage. Il s'agit des autres matériaux inclus dans ce dossier, c'est-à-dire les mailles et les agrafes. Ce sont également des éléments dont nous n'avons pas encore entendu parler pendant la séance d'aujourd'hui et qu'il serait important, je pense, que nous prenions en compte lorsque nous rédigerons notre rapport et nos recommandations.
Monsieur le président, nous avons entendu de nombreux témoignages au sujet de la nécessité du registre. Pour reprendre un argument que j'ai fait valoir auparavant, cette démarche est en cours depuis 2004. Il me semble qu'il ne s'agit pas du tout d'une question partisane. Je suis fermement convaincu qu'un grand nombre des personnes assis à la table sont favorables au registre. Il s'agit simplement de déterminer l'emplacement du registre et la logistique de sa tenue à jour. À cet effet, certains ont évoqué les IRSC et la nature du registre orthopédique, mais nous n'avons pas encore entendu des témoignages de la part des IRSC. Je ne sais pas si cela mérite une autre réunion ou s'il vaut la peine de leur demander de répondre à des désignations de ce genre. Je profite simplement de mon temps de parole pour dire qu'à mon avis, il serait très utile que les IRSC indiquent s'ils peuvent s'occuper de quelque chose comme ce registre.
Je veux maintenant aborder la question du tourisme médical, mais d'après vos témoignages, il est effrayant de penser que pour les jeunes filles, il ne s'agit pas de reconstruction, mais plutôt d'esthétique. Où diable vont-elles chercher des informations à ce sujet? Que font-elles? Vos organisations font du bon travail en tentant de diffuser cette information, mais en fin de compte, je pense que le gouvernement du Canada devrait disposer de quelques ressources à cet égard ou jouer un rôle dans la communication d'un grand nombre des préoccupations soulevées au cours des réunions que nous avons eues jusqu'à maintenant aux personnes qui envisagent de s'engager dans cette voie.
En ce qui concerne le tourisme médical, si j'ai le temps de m'adresser à vous trois, ce sera formidable, mais je commencerai probablement par interroger Mme Pratt afin qu'elle m'aide à faire le tour de la question et de son lien avec le registre.
En ce qui concerne le tourisme, disons que vous allez en Colombie, que vous vous faites poser l'implant et que celui-ci présente les problèmes dont nous discutons pendant la réunion. D'après la façon dont le registre est discuté, je suppose qu'il ne permettra pas nécessairement de suivre l'implant en Colombie. La Colombie n'a pas de registre. Comment ce scénario influe-t-il sur le registre que nous aimerions voir mis en place ici au Canada?
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En ce qui concerne le tourisme médical, mon opinion va dans le même sens que celle de Mme Mcgregor. Lorsqu'une patiente revient... En ce moment, la tendance fait que ces femmes vont au Maroc ou en Turquie plus souvent qu'en Colombie. Si je parle des femmes du Québec, ces patientes vont au Maroc et en Turquie. Bon nombre d'entre elles — je ne peux pas vous donner de pourcentage — reviennent avec des complications.
Notre système de santé assume les coûts de ces soins. Ces patientes dépensent cet argent à l'extérieur du pays, ce qui n'est pas grave, car il s'agit de tourisme médical. L'intervention leur coûte 4 000 $, et elles font un voyage. Elles font des excursions, puis se font poser des implants mammaires et d'autres choses encore. À leur retour, elles font face à des complications. Elles sont malades, et elles ont des implants mammaires inconnus.
Pour les chirurgiens qui les prennent en charge au sein de notre système médical, c'est un casse-tête. C'est un problème. Il devrait y avoir quelque chose... Je ne sais pas comment cela pourrait être mis en oeuvre. Je ne suis pas une femme d'affaires à ce niveau. Si quelqu'un revient de l'étranger, il devrait y avoir un moyen de suivre ces opérations pour aider le professionnel de la santé à les soigner lorsqu'elles reviennent, et il devrait y avoir un moyen pour ces femmes de demander un suivi relatif à ces implants. Si un problème survient dans le pays d'origine de ces implants, comment ces femmes pourront-elles savoir ce qui adviendra de ces implants si elles les conservent?
Dans mon groupe, il y a de nombreuses femmes qui, quelques jours, mois ou semaines plus tard, ont toutes sortes de problèmes liés à ces implants. Elles ont des mailles à l'intérieur. Elles ont de longues sutures et souffrent de nombreux problèmes.
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Je peux vous dire que mon opération a eu lieu en 2009. Mon chirurgien m'a dit: « Madame Mcgregor, ces implants devraient durer environ 10 ans ». Alors, je me suis dit mentalement: « Terri, économise 10 000 $ de plus, car dans 10 ans, tu devras peut-être les faire remplacer ». En tant que Canadienne, je sais aussi que tous les dix ans, mon système de pensée et de croyance est différent parce que j'ai évolué. En fait, je me suis dit que je souhaiterais peut-être les faire enlever parce que je ne voudrais peut-être plus de ces choses quand j'aurai atteint la cinquantaine. Je pense que je suis une femme typique à cet égard.
Ce qui me bouleverse, c'est que personne au Canada — qu'il s'agisse d'un manquement de la part de Santé Canada ou de l'incapacité des fabricants à transmettre cette information aux Canadiens, y compris le chirurgien qui a réalisé mon implantation — ne m'a dit de faire quoi que ce soit jusqu'à ce que j'aie un problème. Cependant, cela contredie totalement ce que disent tous les fabricants, et je pense qu'il y en a quatre qui sont agréés au Canada. Leurs propres étiquettes indiquent que l'implant doit faire l'objet d'une surveillance, et il y a un débat en ce moment quant au moment où cette surveillance doit avoir lieu. À l'heure actuelle, selon la norme de la FDA, le premier entretien préventif doit avoir lieu après la cinquième année de l'opération. À mon avis, ce n'est pas plus difficile que ce que vous faites pour votre véhicule. Il y a maintenant un entretien préventif pour ces implants, car ces problèmes — ruptures silencieuses, fuites de gel et ruptures intracapsulaires et extracapsulaires — pourraient être décelés plus tôt.
Je crois que cela tient au fait que nous manquons de ressources privées en matière d'IRM. Je ne crois pas que notre gouvernement devrait assumer les coûts d'un examen par IRM lié à une intervention chirurgicale non urgente que j'ai subie. Je pense que le problème, c'est que le secteur privé n'offre pas de services d'IRM payés.
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Merci beaucoup. Vos observations sont très instructives, et elles nous aideront lorsque nous nous pencherons sur les recommandations à mesure que le rapport sera mis au point et rédigé. Je vous en remercie.
J'avais une autre question dans le même ordre d'idées à vous poser, mais je sais que mon temps est limité, je vais donc passer à mon autre point.
Pendant que vous parliez tous les trois — mais surtout vous, madame McGregor —, ce qui m'est venu à l'esprit, c'est le rôle que jouent le chirurgien plasticien et l'industrie, pour ainsi dire, ou la profession. Vous avez dit un peu à la légère qu'il s'agissait d'une activité liée à moitié à la commercialisation et à moitié à la profession médicale. Je comprends ce que vous voulez dire. J'ai vu ces sites Web, et vous avez raison d'exprimer les choses ainsi.
Cela m'amène à me demander ce qu'il faudrait faire de plus — que ce soit dans la réglementation ou d'autres normes, ou que ce soit à l'échelle gouvernementale ou à l'échelle d'une association ou d'une profession — pour mieux suivre les chirurgiens plasticiens et les tenir responsables. Je mets le registre un peu à part dans ce commentaire, car il est évident qu'il fait l'objet d'une discussion, mais il semble que d'autres mesures soient nécessaires. Il y a un problème plus important à prendre en considération.
Je me demande quelles sont vos recommandations — et je permettrai aussi à d'autres intervenants de répondre à la question —, pour obliger ces professionnels à rendre des comptes et à respecter des normes plus élevées.
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C'est une fabuleuse question. J'ai posé cette question aux fournisseurs de services applicatifs (FSA) et à l'association américaine des chirurgiens plasticiens, lorsque je suis tombée sur des sites Web qui étaient très dangereux. Ils sont littéralement dangereux pour les patients.
Je vous dirais que j'ai envoyé une demande aux FSA pour savoir ce que nous pouvions faire à ce sujet, car cela ne donne aucune crédibilité à votre organisation. À l'époque —et cette politique a peut-être changé —, on m'a dit que puisque mon nom n'était pas suivi du titre de médecin, je ne pouvais pas porter plainte à propos d'informations trompeuses.
À ce stade, je dirais à une consommatrice canadienne d'aujourd'hui, qu'elle ait subi une reconstruction mammaire ou une augmentation mammaire, qu'elle doit se méfier de ce qu'elle achète, et que cette très jolie information mi-médicale, mi-promotionnelle sur papier glacé est dangereuse et trompeuse par omission. Il s'agit littéralement d'une variété de renseignements omis et de formulations.
Personnellement, j'ai passé trois ans à consulter le site Web de Santé Canada de façon intermittente. Ce site Web a été pour moi un outil qui m'a grandement aidé à prendre une décision, et c'est la raison pour laquelle Santé Canada est devenu mon point de mire après mon diagnostic. Je cible ce ministère parce que je n'étais pas une jeune fille impulsive de 20 ans. J'avais la quarantaine, et le fait que Santé Canada ait choisi de ne pas divulguer cette information m'a paru inacceptable, car je pensais que la surveillance exercée par ce ministère assurait ma sécurité.
La première fois que quelqu'un m'a dit, « Eh bien, madame MacGregor, vous n'avez jamais consulté le site Web de la FDA », je suis restée bouche bée, car en tant que Canadienne intelligente, il ne me serait jamais venu à l'esprit de consulter le site Web de la FDA des États-Unis pour me renseigner sur les implants mammaires. Cela ne m'a même pas effleuré l'esprit.
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J'ai trouvé deux erreurs majeures.
Par exemple, dans la version originale, on disait que le LAGC AIM était associé seulement aux implants texturés. J'ai dû leur dire que non, que les expanseurs texturés faisaient aussi partie de la donne, pas seulement les implants. J'ai dû leur expliquer que, dans leur blogue de données, qui est très minimal, ils devaient avertir aussi les patientes qui ont recours à une reconstruction mammaire.
Je ne me souviens pas de l'autre erreur, car cela date quand même de deux ans.
Les informations sur le site de Santé Canada sont-elles suffisantes? Non.
Les informations sur le site de la Food and Drug Administration, ou FDA, ne sont probablement pas suffisantes non plus. Il doit aussi manquer autant d'informations sur les deux sites.
Santé Canada a énormmentémde travail et d'efforts à investir. Si on parle du principe de précautions, à l'heure actuelle, étant donné que les deux études d'Allergan et de MENTOR...
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Je pense que le lien ne fait absolument aucun doute, et je crois que nous posons la mauvaise question.
Je pense que la question n'est pas de savoir si la maladie des implants mammaires est réelle, par exemple. Depuis l'introduction des implants dans les années soixante, nous avons constaté qu'en l'espace d'un an, ces symptômes se manifestaient déjà. Pendant six décennies, les porteuses d'implants mammaires ont développé les mêmes symptômes.
De mon point de vue, la question devrait être de savoir comment l'industrie a si magistralement convaincu des personnes ayant une formation médicale et scientifique de souscrire à son discours. Il devrait être logique que, lorsqu'on implante un instrument contenant des produits chimiques et que le silicone ne reste pas enfermé dans l'instrument — et comme je l'ai dit plus tôt, il n'est certainement pas inerte, comme je peux l'attester compte tenu de ce que je ressens dans mon corps —, nous ne posons pas la bonne question, selon moi. La question est de savoir comment des personnes ayant reçu une formation médicale et scientifique sont devenues aussi disposées à s'écarter de ce qui relève du simple bon sens.
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Merci, monsieur le président.
Je vous remercie tous d'être ici, de nous faire part de vos histoires et de nous aider à aller de l'avant.
Je sais que j'ai peu de temps et que j'ai de nombreuses questions à poser, mais je vais d'abord m'excuser auprès de vous tous.
Ce que nous avons entendu aujourd'hui est essentiellement une conversation au cours de laquelle nous avons parlé des IRSC et de leur registre. Monsieur le président, j'aimerais proposer une motion pour que nous prolongions notre réunion d'un jour afin d'entendre les IRSC parler de leur registre orthopédique, de manière à ce que nous puissions disposer de ces renseignements.
Je vois qu'il y a un large consensus parmi les gens assis à la table, et j'espère donc que nous pourrons très rapidement obtenir l'approbation de cette motion.
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L'infrastructure politique de cette question dépasse mes compétences. Pour simplifier les choses, si le mandat de Santé Canada est la sécurité de notre population, son mandat consiste à assurer une surveillance. On nous appelle pour signaler des problèmes et nous avons des solutions, mais malheureusement nous ne semblons jamais être invités à participer aux discussions.
Je vais utiliser la Société canadienne des chirurgiens plasticiens. Les médias m'ont qualifiée d'experte du lymphome anaplasique à grandes cellules canadienne associé aux implants mammaires, mais je n'ai même pas fait d'études de médecine.
Je le dis parce que c'est fantastique de se tenir devant un podium et de prendre la parole lors d'une conférence médicale. J'ai cosigné deux articles avec Mark Clemens. Lorsque j'ai appris l'existence d'un groupe de travail sur le lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires de la Société Canadienne des chirurgiens plasticiens, j'ai demandé si je pouvais simplement assister à une réunion et partager des preuves concrètes, car ces Canadiennes nous trouvaient sur les médias sociaux et dans nos groupes de soutien aux personnes atteintes de cancer. Le fait...
Je ne veux pas me contenter de faire une présentation, je veux participer. Le comité national des médecins du lymphome anaplasique à grandes cellules associé aux implants mammaires de la Société canadienne des chirurgiens plasticiens ne nous invite même pas à participer à la discussion, mais je veux que vous connaissiez la situation de ces 60 Canadiennes.
En tant que praticien, lorsque j'ai commencé à exercer et que les patients venaient me voir, le fait qu'ils viennent me voir constituait un consentement. Puis, au fil du temps, j'ai dû fournir un consentement écrit à mes patients. Je leur montrais par écrit qu'il s'agissait d'un consentement au traitement. Ensuite, nous sommes passés au consentement éclairé; non seulement je leur montrais le document, mais je leur demandais aussi de le signer.
Comme vous le voyez, il y a eu une progression au fil des années, au cours de mes 30 années de pratique, mais en fin de compte, c'est ce que nous voyons. Donc, lorsque nous parlons des praticiens qui fournissent ces renseignements aux patients qui reçoivent le service, je suppose que nous voyons la même chose, cette même progression.
Est‑ce exact? Êtes-vous d'accord?
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Je crois savoir qu'en 2019, Allergan a procédé à un rappel volontaire de ses implants mammaires.
Je me trompe peut-être. J'ai consulté le site web de Santé Canada. Il y a une politique de rappel pour les produits de santé. J'aurais pensé que celle‑ci s'appliquerait aux implants mammaires, mais corrigez‑moi si je me trompe. Elle exige que la partie responsable, qui, je suppose, serait Allergan, prenne rapidement des mesures. On s'attend à ce que cette partie dispose d'une procédure de rappel. Elle doit tenir des registres de distribution assurant la traçabilité des dispositifs.
J'aimerais poser une question à Mme Elliott. Je crois que vous avez dit qu'au Québec, 15 000 personnes portaient des implants. Beaucoup d'entre elles n'ont pas été contactées. Qu'a fait Allergan exactement? Je me trompe peut-être dans mon interprétation de la réglementation sur les dispositifs médicaux et de notre politique de rappel des produits de santé, mais il me semble qu'ils ont l'obligation de le faire. Qu'a fait cette société, le cas échéant, à votre connaissance?
Je sais qu'ils ne sont pas là, mais pourriez-vous nous dire ce que vous en pensez?
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Je peux répondre à cette question.
Les fabricants, plus particulièrement Allergan, ont déclaré publiquement qu'ils avaient pris des mesures énergiques — je crois que c'est le terme qu'ils ont utilisé — pour essayer de communiquer avec nous. Ce que je sais en tant que patiente, que vous portiez un implant en silicone ou rempli de solution saline, lisse ou texturé, les fabricants d'implants ont des données de garantie très solides. Si vous prenez mon registre canadien des instruments, vous verrez qu'il fait double usage. Il s'agissait de leur garantie.
Les équipes canadiennes de vente et de distribution d'Allergan et de Mentor ne nous ont pas répondu au sujet des mesures exactes qu'elles ont prises pour rejoindre les femmes et communiquer avec elles. Cette question est restée sans réponse.
Ce que je peux vous dire, c'est que ce comité recevra une copie de mon registre canadien des instruments de 2009. L'encadré de mise en garde qui figure au bas de mon registre établit expressément cette responsabilité d'Allergan — qu'Allergan communiquera avec moi en cas de problème d'innocuité, d'efficacité ou de rendement. Pourquoi les cas cancer n'ont‑ils pas déclenché une sonnette d'alarme et n'a‑t‑on pas déterminé qu'il s'agissait d'un changement important?... Je voulais savoir...
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Je vous dirai que mon groupe n'est pas un centre de statistiques, mais qu'il est assez représentatif. Je parle de mon groupe, mais je parle aussi des communautés de la maladie des implants mammaires et du LAGC AIM en général.
Les femmes transgenres sont probablement le groupe des patientes les plus malmenées psychologiquement et qui vit le plus de détournement cognitif médical. La raison en est la suivante. Ce sont des femmes qui prennent souvent des hormones pour arriver à ce qu'elles recherchent sur le plan de leur identité. Il s'agit d'un implant médical, d'un corps étranger. N'importe quel corps étranger peut avoir des conséquences. Les femmes transgenres qui ont des implants mammaires éprouvent donc des symptômes systémiques liés à la pose des implants, tout comme les femmes qui ne sont pas transgenres.
Le problème, c'est que si elles soulèvent cette question auprès de leurs professionnels de la santé, comme nous l'avons toutes fait, la plupart du temps, elles vont se faire dire que leur problème est lié aux hormones. On leur dit que c'est causé par le processus qu'elles ont imposé à leur corps. Pourtant, les femmes transgenres qui ont décidé d'enlever leurs implants mammaires ont vu leurs symptômes se résorber après un certain temps, tout comme les autres femmes.
Personnellement, je ne vois aucune différence entre les femmes qui ne sont pas transgenres et les femmes qui le sont: elles vivent vraiment, avec les implants mammaires, les mêmes problèmes systémiques et les mêmes cas de lymphome anaplasique à grandes cellules associé à un implant mammaire.
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On peut facilement perdre une carte. Par exemple, on peut la perdre lors d'un déménagement ou on peut se faire voler son porte-monnaie. On recommande aux gens de la garder sur eux, en cas d'accident, par exemple. Un document ne remplacera jamais un registre.
Une carte peut être utile dans le cas où un dossier peut être détruit après cinq ans, comme c'est le cas au Québec, par exemple. La seule preuve matérielle qu'il reste de la pose des implants, c'est la carte. Par contre, un registre règle tous les problèmes liés à la carte, à l'inscription et aux dossiers médicaux détruits après un certain nombre d'années. Pour ce qui est de la destruction des dossiers médicaux, la différence est très grande d'une province à l'autre. Il ne faut pas oublier que, lorsqu'on se fait poser des implants mammaires, comme je l'ai mentionné tout à l'heure, s'il se produit une complication qui n'est pas de nature postopératoire, on ne retourne pas voir le chirurgien.
À moins d'avoir des complications mécaniques, une femme retourne rarement voir son chirurgien-plasticien. En effet, il peut très facilement s'écouler cinq, six ou dix ans. Souvent, au Québec, quand les plasticiens n'ont pas revu leurs patientes après cinq ans et demi ou six ans, le dossier est supprimé. Il n'y a donc plus de trace tangible de l'implant, à moins que la personne se souvienne qui était le manufacturier. Dans ce cas, elle pourrait appeler le manufacturier pour lui demander s'il est en mesure de retrouver son dossier. Le problème, c'est que les patientes ne se souviennent pas toujours qui était le manufacturier. Elles se rappellent souvent le type d'implant, salin ou en silicone, mais, la plupart du temps, elles ne se souviennent pas de la texture extérieure ni du manufacturier.
Après avoir entendu beaucoup de témoignages, je ne comprends pas encore très bien où en sont les recherches dans ce domaine. Je suis totalement convaincu, en passant, que les trois maladies y sont liées et qu'il faut agir, en s'appuyant sur le principe de précaution.
Je m'interroge à propos de ce qui suit: madame Elliott, selon vous, le gouvernement fédéral devrait‑il fournir un financement ciblé pour soutenir la recherche sur les maladies liées aux implants mammaires? Si les choses ne sont pas claires dans les ouvrages ou pour les chirurgiens, il faut immédiatement financer des recherches et des essais cliniques solides pour remédier au problème.
Mes questions allaient dans le même sens que celles de mon collègue, M. Thériault. Même si les causes et les preuves ne sont pas encore claires, il me semble que suivant le principe de précaution, Santé Canada devrait exiger que tous les chirurgiens avertissent les patientes des risques liés à ces trois maladies. Est‑ce que Santé Canada devrait faire cela à votre avis?
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Je vous remercie beaucoup, monsieur le président.
Je remercie les témoins de leur présence et de leurs témoignages très intéressants.
Mes collègues ont parlé de demander à Santé Canada d'exiger certains éléments de consentement, mais nous savons que le droit du consentement au Canada est une affaire entre le médecin et sa patiente, ce qui présenterait certaines difficultés. Si je le mentionne, c'est uniquement pour ne pas donner de faux espoirs sur ce qui peut et ne peut pas changer. Il est important de rester réaliste.
Je voudrais parler un peu du tourisme médical et des immigrantes, des personnes dont les implants mammaires ont été posés dans d'autres pays. À mon sens, c'est une situation qui continuera de créer des problèmes importants pour nous tous dans le cas d'un registre, ce qui veut dire qu'il faudra sans doute une mesure provisoire. Je sais que ma collègue, Mme Brière, a parlé un peu d'une carte ou d'un registre en ligne où l'information pourrait être consignée dans un premier temps, car nous n'avons pas de contrôle sur les médecins qui pratiquent dans d'autres pays pour qu'ils participent au registre.
Avez-vous des idées à ce sujet? Cela aurait‑il du sens? Devrions-nous obliger les fabricants à avoir un site Web où les femmes pourraient inscrire leurs informations et préciser qu'elles ont reçu l'Allergan XYZ, un implant à base de silicone texturisé, etc.? De cette façon, on leur offrirait une certaine protection pour comprendre ce qui peut arriver.
Pourriez-vous me dire rapidement ce que vous pensez de cette idée?
Je tiens tout d'abord à vous remercier toutes les trois d'être venues témoigner aujourd'hui. C'est une chose de vivre une telle expérience, mais cela en est une autre de raconter son histoire et de défendre une cause. Vous défendez chacune cette cause de façon admirable depuis de nombreuses années, alors je vous en remercie.
Comme le temps presse, je vais passer directement à mes questions.
Madame McGregor, vous avez fait allusion à la personne dans la vingtaine qui est impulsive. Avons-nous suffisamment de filtres pour limiter ou...
À une époque où la chirurgie cosmétique et esthétique est accessible, où l'industrie est influente, est‑ce que trop de femmes se tournent vers les implants mammaires sans être bien informées? La pression sociétale est-elle trop forte? Qu'en pensez-vous?
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Lorsque j'ai commencé à militer, c'était notamment parce que dans le groupe d'amies de ma fille, il y en avait déjà quelques-unes qui avaient des implants mammaires ou qui y songeaient.
Au début, lorsqu'elles ont leurs implants, elles en sont très heureuses et vont en convaincre d'autres de le faire. Santé Canada n'a pas la bonne information à ce sujet. Les fabricants montrent de belles images, bien lustrées. Sur le site Web de Santé Canada, on devrait montrer des photos d'un ganglion lymphatique avec du silicone, d'un implant perforé, déchiré. On devrait les encourager à penser...
Beaucoup de jeunes filles sont très soucieuses de leur santé, des produits chimiques dans l'environnement, mais les implants sont des produits chimiques. Je le mentionne parce que c'est ce que j'ai fait. C'est mon portrait. J'adorais être en forme, et je l'ai fait. On ne fait pas le lien.
Je pense que les fabricants, les chirurgiens plasticiens et Santé Canada devraient avoir une plus grande responsabilité pour ce qui est de sensibiliser les gens à ce que sont concrètement les implants mammaires et à ce qui peut se produire quand les choses tournent mal.
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Je vous remercie, madame Pratt, et merci aussi monsieur Hanley.
Je remercie sincèrement nos témoins de leur présence, de leurs témoignages personnels et de leur travail de sensibilisation. Nous espérons comme vous que votre présence ici aujourd'hui va permettre de changer les choses, et c'est ce que nous tentons tous de faire. Je vous remercie du rôle que vous jouez à cet égard.
Chers collègues, avant de clore la séance, je tiens à vous informer que nos témoins aujourd'hui nous ont fourni plusieurs documents d'appui à leurs exposés et que nous attendons encore quelques traductions. Dès que nous les aurons reçues, nous vous les acheminerons le plus rapidement possible.
Nous avons prévu un peu de temps mardi pour rédiger les instructions à propos du registre d'implants mammaires. Il se peut que ce soit prématuré après l'adoption de la motion aujourd'hui, mais si vous voulez commencer à réfléchir aux éléments que vous aimeriez voir dans le rapport, aux recommandations, etc., nous pourrions avoir des discussions préliminaires à ce sujet mardi.
Nous aurons aussi du temps à huis clos pour discuter des affaires du Comité, afin de planifier les prochaines semaines. Vous allez recevoir, avant mardi, un résumé des études en cours et à venir, et un projet de calendrier pour un plan de travail.
Enfin, les documents de l'étude sur le Conseil d'examen du prix des médicaments brevetés font environ 350 pages. Ils sont encore en cours de traduction. Nous ne savons pas exactement quand ils seront prêts.
Voilà pour les dernières nouvelles. Le Comité est‑il d'accord pour lever la séance?
Des députés: Oui.
Le président: La séance est levée.