HEAL Réunion de comité
Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.
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37e LÉGISLATURE, 1re SESSION
Comité permanent de la santé
TÉMOIGNAGES
TABLE DES MATIÈRES
Le mardi 28 mai 2002
Á | 1110 |
La présidente (Mme Bonnie Brown (Oakville, Lib.)) |
M. Réal Ménard (Hochelaga—Maisonneuve, BQ) |
La présidente |
M. Réal Ménard |
La présidente |
M. Jeannot Castonguay (Madawaska—Restigouche, Lib.) |
La présidente |
Á | 1115 |
M. André Bachand (Richmond—Arthabaska, PC) |
La présidente |
Mme Geraldine Graham (Chef, Affaires réglementaires, Division des nouvelles stratégies et des affaires réglementaires, Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, Ministère de la Santé) |
La présidente |
M. Basil Stapleton (conseiller juridique, ministère de la Justice) |
La présidente |
M. Basil Stapelton |
La présidente |
M. Basil Stapelton |
M. Derek Lee (Scarborough—Rouge River, Lib.) |
La présidente |
M. Derek Lee |
M. André Bachand |
La présidente |
Á | 1120 |
M. Joe Comartin (Windsor—St. Clair, NPD) |
La présidente |
M. Rob Merrifield |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
Á | 1125 |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. John Herron (Fundy—Royal, PC) |
La présidente |
M. Bob Speller (Haldimand—Norfolk—Brant, Lib.) |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
Mme Fry |
M. John Herron |
Á | 1130 |
Mme Hedy Fry |
M. John Herron |
La présidente |
Mme Claire Franklin (directrice exécutive, Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, ministère de la Santé) |
M. John Herron |
La présidente |
Mme Claire Franklin |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. Rob Merrifield |
La présidente |
M. Rob Merrifield |
La présidente |
M. Rob Merrifield |
La présidente |
M. Joe Comartin |
Á | 1135 |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Reg Alcock (Winnipeg-Sud, Lib.) |
M. Joe Comartin |
M. Reg Alcock |
La présidente |
M. André Bachand |
Á | 1140 |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. Rob Merrifield |
La présidente |
M. Jeannot Castonguay |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Á | 1145 |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
M. André Bachand |
Une voix |
La présidente |
Mme Hélène Scherrer (Louis-Hébert, Lib.) |
La présidente |
Á | 1150 |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. Reg Alcock |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. Bob Speller |
La présidente |
M. Reg Alcock |
Mme Geraldine Graham |
M. Reg Alcock |
Mme Geraldine Graham |
M. Reg Alcock |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
M. Reg Alcock |
La présidente |
M. John Herron |
Á | 1155 |
La présidente |
M. Reg Alcock |
M. John Herron |
M. Reg Alcock |
M. John Herron |
M. Reg Alcock |
La présidente |
M. Bob Speller |
La présidente |
 | 1200 |
Mme Judy Sgro (York-Ouest, Lib.) |
M. Bob Speller |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
M. Joe Comartin |
 | 1205 |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Bob Speller |
M. Joe Comartin |
M. Bob Speller |
M. Joe Comartin |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Rob Merrifield |
 | 1210 |
Mme Claire Franklin |
La présidente |
Mme Claire Franklin |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Mme Claire Franklin |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Bernard Bigras (Rosemont—Petite-Patrie, BQ) |
 | 1215 |
M. Bob Speller |
La présidente |
M. Basil Stapelton |
 | 1220 |
La présidente |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Bob Speller |
Mme Geraldine Graham |
M. Joe Comartin |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. Joe Comartin |
Mme Geraldine Graham |
M. Joe Comartin |
Mme Graham |
La présidente |
Mme Sonya Norris (attachée de recherche auprès du comité) |
 | 1225 |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Joe Comartin |
Mme Geraldine Graham |
M. Joe Comartin |
Mme Geraldine Graham |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Reg Alcock |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
Mme Hélène Scherrer |
La présidente |
 | 1230 |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
 | 1235 |
La présidente |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
 | 1240 |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
Mme Monique Hébert (attachée de recherche du comité) |
La présidente |
Mme Monique Hébert |
La présidente |
 | 1245 |
M. André Bachand |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
M. Joe Comartin |
Mme Claire Franklin |
 | 1250 |
La présidente |
M. James Lunney (Nanaimo—Alberni, Alliance canadienne) |
La présidente |
La présidente |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. Joe Comartin |
La présidente |
M. Jeannot Castonguay |
Mme Geraldine Graham |
 | 1255 |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
· | 1300 |
M. Jeannot Castonguay |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
M. André Bachand |
Mme Hedy Fry |
M. André Bachand |
La présidente |
Mr. André Bachand |
La présidente |
Mme Geraldine Graham |
La présidente |
· | 1305 |
M. André Bachand |
La présidente |
M. André Bachand |
La présidente |
Mme Nancy Miller Chenier (attachée de recherche du comité) |
La présidente |
M. André Bachand |
Mme Hedy Fry |
La présidente |
CANADA
Comité permanent de la santé |
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l |
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TÉMOIGNAGES
Le mardi 28 mai 2002
[Enregistrement électronique]
Á (1110)
[Traduction]
La présidente (Mme Bonnie Brown (Oakville, Lib.)): Bonjour, mesdames et messieurs. Je déclare ouverte cette séance du comité de la santé.
J'ai reçu une requête de M. Ménard, qui est l'un de nos membres réguliers mais qui ne fait pas partie du groupe travaillant sur les pesticides. Il souhaite présenter un rappel au Règlement.
Monsieur Ménard.
[Français]
M. Réal Ménard (Hochelaga—Maisonneuve, BQ): C'est un rappel au Règlement , madame la présidente. Lors de la comparution de la ministre pour la défense de ses crédits, à la fin de la séance, nous avions adopté à l'unanimité, pour autant que je me rappelle, une motion invitant la ministre à comparaître de nouveau parce qu'il y avait des points qui nécessitaient des éclaircissements. Quand je suis arrivé à mon bureau ce matin, j'ai pris connaissance d'une lettre qui a été acheminée à notre greffier et que mes collègues du comité ont sûrement vue aussi, disant que madame la ministre ne se rendrait pas à notre invitation parce que son horaire ne le lui permettait pas.
Je voudrais d'abord qu'on se rappelle qu'il n'appartient pas à la ministre de décider de comparaître ou de ne pas comparaître. Quand les comités invitent les ministres, ces derniers ont l'obligation de se rendre disponibles, particulièrement dans le contexte d'un contrôle parlementaire où il est question des crédits.
Je vous demande de revenir à la charge et je vous donne préavis que si madame la ministre ne se rend pas disponible, il va y avoir des difficultés de fonctionnement pour la suite des événements. Je trouve que c'est un geste absolument irresponsable, que c'est impoli et irrespectueux. C'est le rôle des ministres d'être disponibles. Si la ministre trouve que la charge est trop lourde et qu'elle n'est pas capable de rencontrer ses collègues parlementaires en comité, ce sera la responsabilité du premier ministre de trouver une autre ministre.
En attendant, c'est la responsabilité des parlementaires de poser des questions. C'est notre travail, et je m'attends à ce que la ministre soit disponible tant et aussi longtemps que nous l'inviterons. Je ne veux pas faire perdre du temps au comité: je sais qu'il y a le projet de loi sur les pesticides. Mais je vous le dis pour que les choses soient très claires. Comme vous, j'ai toujours travaillé très fort à la poursuite agréable de nos travaux, mais quand on reçoit une lettre d'une ministre qui dit que son horaire ne lui permet pas de venir, je vous dis que mon horaire ne me permettra pas de bien fonctionner en comité si le sien ne lui permet pas de venir.
[Traduction]
La présidente: Merci, monsieur Ménard. Y a-t-il quelque chose que vous souhaitez faire à ce sujet ou que vous aimeriez que le comité fasse? Avez-vous une proposition à nous soumettre pour que nous y réfléchissions?
[Français]
M. Réal Ménard: Oui. Comme présidente du comité, vous l'appellerez et vous lui direz qu'elle doit être disponible, que ce n'est pas discrétionnaire. Quand les ministres sont invités à le faire, ils doivent comparaître; ce n'est pas une décision discrétionnaire. Je ne vois pas ce qui peut être plus prioritaire dans l'horaire d'un ministre que de venir rendre des comptes au Parlement. Je vous dis que si elle ne comparaît pas, nous allons retarder l'étude du projet de loi sur les technologies de reproduction et que je me ferai un point d'honneur de m'assurer que le comité ne fonctionne pas jusqu'à ce qu'elle vienne. Je veux que ce soit très clair. Je trouve cela inadmissible et irresponsable qu'une ministre dise qu'elle n'a pas le temps de comparaître devant le comité. C'est une responsabilité ministérielle, et je ne vois pas ce qui peut être plus prioritaire dans l'horaire d'une ministre que de venir rencontrer ses collègues en comité.
[Traduction]
La présidente: M. Ménard suggère que je téléphone à la ministre pour lui faire savoir que le comité insiste pour la revoir. Il donne à entendre qu'il pourrait y avoir des répercussions sur le projet de loi relatif aux technologies de reproduction si elle ne vient pas. Quelqu'un a-t-il une réponse à cela?
Docteur Castonguay.
[Français]
M. Jeannot Castonguay (Madawaska—Restigouche, Lib.): Madame la présidente, je me souviens quand même que cette résolution-là venait de Judy et qu'il y avait eu des discussions sur ce qui allait arriver si, à cause de son horaire, la ministre ne pouvait pas se présenter. L'intention était de s'assurer qu'il y ait des gens du ministère qui puissent venir nous rencontrer. Je pense qu'il faut remettre cela dans son contexte. C'était l'intention de celle qui avait proposé la motion, de Judy. C'est ce dont je me souviens.
[Traduction]
La présidente: C'est tout à fait vrai, mais je ne me souviens pas précisément du texte de la motion adoptée. J'ai l'impression qu'elle disait que si la ministre était trop occupée, nous nous contenterions des fonctionnaires, mais je n'en suis pas sûre.
Vous avez présenté votre rappel au Règlement, monsieur Ménard. Pourrions-nous demander au greffier de se renseigner et nous reviendrons là-dessus à la fin de la séance? Cela convient-il à tout le monde? Ainsi, nous ne serons pas empêchés d'examiner nos amendements.
Merci, monsieur Ménard. Vous avez soulevé la question. Nous y reviendrons plus tard. Merci infiniment.
Mesdames et messieurs, nous avions réservé l'article 4 car nous attendions un autre amendement de M. Bachand. Vous vous souviendrez que nous n'avons pas adopté l'article 4 hier. Nous avons adopté les articles 3, 5, 6 et 7, mais non l'article 4. Le nouvel amendement, qui est le nouvel amendement PC-17, page 54, vous a été distribué sur une feuille à part ce matin. C'est un amendement qui précise qu'il n'y a pas dérogation aux droits ancestraux ou issus de traité des peuples autochtones.
(Article 4—Objectif premier)
La présidente: Monsieur Bachand, voulez-vous présenter l'amendement?
Á (1115)
[Français]
M. André Bachand (Richmond—Arthabaska, PC): Je pense que la discussion a eu lieu. Il s'agit seulement d'une modification visant à rendre la loi beaucoup plus simple et a vraiment s'assurer que les droits des autochtones, des premières nations, soient respectés. Alors, essentiellement, ce qu'on peut voir lorsque l'on compare l'ancienne page 54 à la nouvelle, c'est qu'on a tout simplement simplifié pour être sûr que les droits ancestraux ou les traités des peuples autochtones soient reconnus, tout simplement. Vous aviez eu une discussion là-dessus, et des modifications avaient été proposées et débattues à ce moment-là. Il s'agit donc, tout simplement, de prendre ces modifications en compte et de prendre position.
[Traduction]
La présidente: Pourrais-je avoir l'avis des témoins à ce sujet?
Mme Geraldine Graham (Chef, Affaires réglementaires, Division des nouvelles stratégies et des affaires réglementaires, Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, Ministère de la Santé): Nous n'avons pas encore vu le texte.
La présidente: N'avez-vous pas reçu la feuille portant la mention PC-17?
Mme Geraldine Graham: Non.
La présidente: Le greffier a assuré l'avoir distribuée par avance.
Nous l'avons tous, mais je crains que les témoins ne l'aient pas reçue.
L'avez-vous maintenant, madame Franklin?
Monsieur Stapleton, pourriez-vous comparer avec le texte actuel du projet de loi? Y a-t-il une grande différence?
M. Basil Stapleton (conseiller juridique, ministère de la Justice): En fait, madame la présidente, il n'y a rien de tel dans le projet de loi. Ce texte amende un amendement présenté antérieurement. Il n'y a rien dans le projet de loi sur ce sujet.
La présidente: D'accord, il s'agit d'un nouvel article. Avez-vous des réserves à son sujet? Vous avez vu l'amendement précédent.
M. Basil Stapelton: En général, il y a toujours un risque à inscrire une disposition dans un texte de loi dont on ne comprend pas pleinement l'intention et les répercussions.
Je pense qu'il serait utile à tout le moins que les auteurs de l'amendement en expliquent la raison d'être. On nous dit que c'est dans un souci de clarté, ce qui donne à entendre que l'article 35 de la Loi constitutionnelle ne suffise pas à protéger les droits. Je ne suis pas sûr...
La présidente: Voudriez-vous y réfléchir, monsieur Stapleton, et nous réserverons cet amendement et y reviendrons là-dessus lors d'une réunion ultérieure?
M. Basil Stapelton: Eh bien, je pense que ce serait plus facile de cette façon, plutôt que de hasarder une interprétation.
La présidente: Monsieur Lee.
M. Derek Lee (Scarborough—Rouge River, Lib.): Si vous le permettez, madame la présidente, l'auteur de l'amendement n'a pas expliqué sa raison d'être. L'amendement est-il proposé maintenant? Si oui, l'auteur peut l'expliquer.
La présidente: C'est ce que je lui ai demandé et il l'a fait. Je ne lui ai pas demandé de proposer la motion, car il s'agit d'un nouvel article ajouté au projet de loi et je voulais entendre l'avis de M. Stapleton avant de procéder au vote.
M. Derek Lee: Mais, madame la présidente, nous faisons l'étude article par article du projet de loi. S'il y a un amendement, l'auteur le propose. Nous ne sommes pas un club de discussion. Si les membres peuvent simplement mettre sur la table des amendements que l'on reporte à plus tard, nous n'en finirons jamais avec le projet de loi.
Si le député veut proposer son amendement, il peut présenter sa motion, s'expliquer, nous en débattrons et nous prendrons une décision tout de suite.
M. André Bachand: Madame la présidente, on trouve ce genre de dispositions dans quantité de textes de loi. C'est pour la protection des Premières nations du Canada. Ce n'est pas la première fois que l'on insère un tel article dans un texte de loi.
Si vous contestez la protection des Premières nations, alors vous avez raison, il faudra un débat. Mais je pense que c'est une tradition. On trouve une telle disposition dans d'autres lois, par exemple dans le projet de loi C-5. On y trouve une disposition similaire protégeant les Premières nations.
Je pense qu'il faudrait donc faire ce que préconise la présidente. Attendons d'avoir plus de détails. Nous pourrons débattre lorsque nous aurons ces renseignements. Je suis d'accord avec vous, madame la présidente.
La présidente: En dépit de la suggestion de M. Lee, je pense que nous avons réservé cet amendement. L'article 4 n'a pas encore été adopté car nous attendions ce texte. Nous l'avons maintenant. Les témoins ne semblent pas savoir si ce serait positif, négatif ou neutre.
Par conséquent, je pense que nous allons attendre que M. Stapleton forme une opinion plus précise, ce qui se fera probablement cet après-midi, et nous reviendrons alors sur l'article 4.
Nous allons maintenant passer au nouvel article 7.1.
Á (1120)
M. Joe Comartin (Windsor—St. Clair, NPD): À ce sujet, pouvons-nous demander à M. Stapleton de vérifier les textes de loi adoptés à la Chambre au cours des 18 derniers mois?
J'ai vu deux autres projets de loi auxquels ce libellé a été ajouté. Je crois savoir que c'est maintenant une politique gouvernementale généralement admise d'inclure une telle disposition dans les lois. Les Premières nations ont toujours insisté pour que cela y figure.
La présidente: Merci beaucoup, monsieur Comartin.
Nous allons maintenant passer au nouvel article 7.1. Nous en sommes à la page 94 de la liasse. Il s'agit de l'amendement de M. Merrifield.
Monsieur Merrifield, voulez-vous proposer et expliquer l'amendement?
M. Rob Merrifield (Yellowhead, Alliance canadienne): Il me semblait que le cas de cet amendement avait été réglé hier soir. N'aviez-vous pas terminé avec la page 94 hier soir? C'est ce que l'on m'a dit ce matin.
La présidente: Non. Nous avons sauté les pages 94 et 95 de façon à terminer l'article 7, mais il nous reste maintenant ces deux amendements, le CA-9 et le PC-29, car ils créeraient un nouveau article 7.1.
Nous en sommes au CA-9, page 94. Monsieur Merrifield, vous avez la parole.
M. Rob Merrifield: Je pense que l'amendement est assez clair.
Des voix: Oh, oh!
M. Rob Merrifield: Procédons au vote. Je n'ai pas mes notes avec moi, et c'est mon problème. On m'a dit que cet amendement avait été expédié hier soir et me voici pris au dépourvu.
La présidente: Ne voyant pas d'autres intervenants, je mets aux voix l'amendement CA-9, proposé par M. Merrifield.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Monsieur Bachand, voulez-vous proposer l'amendement PC-29 et l'expliquer?
[Français]
M. André Bachand: Oui, madame la présidente. Je suis un peu dans la même situation que M. Merrifield. Je n'étais pas ici hier, mais mon collègue M. Herron en a parlé, et je pense que vous avez commencé la discussion. Essentiellement, c'est d'abord un incitatif. C'est un nouvel article qui est un incitatif pour avoir des produits antiparasitaires...
Si tout le monde m'écoute, bien sûr, on va comprendre l'amendement. C'est un amendement sur lequel tout le monde sera d'accord, j'en suis convaincu, si tout le monde prend le temps d'écouter. Il porte sur le « risque réduit ». Premièrement, lorsqu'on regarde l'ensemble du projet de loi...
Une voix: Madame la présidente, pourriez-vous remettre un peu d'ordre autour de la table?
[Traduction]
La présidente: Y a-t-il d'autres intervenants sur le PC-29?
[Français]
M. André Bachand: Je n'ai pas terminé, madame la présidente, parce que tous parlaient en même temps que moi.
[Traduction]
La présidente: À l'ordre, je vous prie. M. Bachand ne parvient pas à se faire entendre.
Monsieur Bachand, allez-y.
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente.
Essentiellement, lorsqu'on regarde l'ensemble du projet de loi, il y a une tendance qui est bien claire, soit celle visant à réduire les risques au niveau des produits antiparasitaires. Ce qu'on propose comme amendement à l'article 7, c'est de donner à la ministre, premièrement, la chance de pouvoir avoir un examen accéléré des produits antiparasitaires qui présenteraient un risque beaucoup moins élevé pour l'environnement, les enfants, tout le monde. De plus, on donne assez de flexibilité à la ministre puisqu'on parle d'un délai de 12 mois. Mais si la ministre demande des analyses supplémentaires, elle peut le faire et elle peut donner un délai supplémentaire de six mois.
Cet article vient clairement indiquer aux entreprises qui sont en train d'étudier ou qui se préparent à mettre sur le marché des produits antiparasitaires présentant un risque beaucoup moins élevé qu'on leur donne une chance de le faire beaucoup plus rapidement et d'avoir la bénédiction ministérielle plus rapidement. Alors, c'est un article qui est complet en soi, qui est un incitatif et qui donne à la ministre l'ensemble du fonctionnement pour accélérer la mise sur le marché d'un produit présentant un risque beaucoup plus faible que les produits existants. Cela prouve donc qu'on veut s'assurer que ce n'est pas un projet de loi statique, qu'il y aura une évolution vers des produits présentant un risque moins élevé pour les humains et pour l'environnement.
J'apprécie l'appui de l'ensemble de mes collègues.
Á (1125)
[Traduction]
La présidente: Je rappelle à M. Bachand qu'hier nous avons adopté un amendement prévoyant l'exécution rapide des évaluations concernant un produit antiparasitaire dont on peut raisonnablement prévoir qu'il présente des risques sanitaires ou environnementaux réduits. Nous en avons déjà adopté un qui donne cette faculté au ministre.
[Français]
M. André Bachand: Cependant, ce qu'on fait, madame la présidente, c'est qu'on donne beaucoup plus de détails au niveau du processus et des délais accordés.
[Traduction]
La présidente: Monsieur Herron.
M. John Herron (Fundy—Royal, PC): Je pourrais peut-être ajouter que cet amendement vise à protéger l'avenir de l'agriculture canadienne sur ce plan. C'est un amendement hybride qui existe déjà dans la législation américaine et européenne. Il s'agit de faire en sorte que nos agriculteurs aient accès aux produits les plus modernes et les plus novateurs existants. Une partie de ces dispositions a été avalisée par des groupes tels que CropLife Canada et le Conseil canadien de l'horticulture lui-même.
C'est pourquoi nous nous engageons dans cette direction. Il s'agit de l'avenir de l'agriculture. Voulons-nous que nos agriculteurs aient accès aux produits les plus modernes et les plus progressistes, oui ou on?
Vous vous souviendrez qu'hier l'Alliance s'inquiétait de l'imposition d'une échéance. La différence entre l'amendement de l'Alliance et celui-ci est que le nôtre permet au ministre de prolonger le délai. Cela donne plus de flexibilité au gouvernement.
C'est pourquoi j'avais posé cette question hier soir.
La présidente: D'accord, monsieur Speller.
M. Bob Speller (Haldimand—Norfolk—Brant, Lib.): C'est précisément pour cette raison que nous avons adopté cet amendement hier. Nous, de notre côté, voulons veiller à ce que l'ARLA fasse le suivi. De fait, j'ai un autre amendement, un peu plus loin, qui impose à l'ARLA de faire un rapport prenant spécifiquement position sur le risque réduit. Je pense que cela l'incitera, avec les autres annonces que nous avons faites sur le plan du financement, à agir très rapidement en cas de risque réduit.
La présidente: Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Je soutiens l'amendement de M. Bachand pour les mêmes raisons, soit que l'amendement L-3 représente presque une approche philosophique. L'amendement PC-29, pour sa part, met en place un mécanisme. L'amendement L-3 ne le fait pas. Il ne fait qu'énoncer un principe, sans établir de processus. L'amendement PC-29 est tout à fait compatible, et même nécessaire, à mon avis, si l'on veut que l'amendement L-3 produise le résultat voulu.
La présidente: Madame Fry.
Mme Hedy Fry (Vancouver-Centre, Lib.): J'accepte le raisonnement de M. Comartin et de M. Herron. Vu que cette procédure est si détaillée, ne vaudrait-il pas mieux l'adopter sous forme de politique au lieu d'encombrer le projet de loi avec cette énorme quantité de détails?
J'ai toutefois une réserve, en ce sens que le nouveau paragraphe 7.01(6) dit que le ministre veille à ce que le traitement des demandes d'homologation soit achevé dans les 12 mois. Nous avons déjà voté contre cela hier.
M. John Herron: Mais une prolongation du délai est possible. Si vous vous souvenez de la discussion d'hier, j'avais expressément posé la question. La seule réserve que les fonctionnaires avaient au sujet de l'amendement CA était le délai. Nous-mêmes avons adopté un délai similaire, mais nous avons ajouté une disposition, que les fonctionnaires n'ont pas relevée hier, permettant au ministre de prolonger le délai. Nous n'imposons donc pas un couperet, ce qui était l'objection hier. Le ministre peut prolonger le délai.
Á (1130)
Mme Hedy Fry: Seriez-vous donc opposé à faire de cette procédure l'objet d'une politique au lieu de l'inscrire dans le projet de loi?
M. John Herron: Mon problème est que les fonctionnaires hier--et ils n'hésiteront pas à confirmer--disaient qu'ils étaient d'accord avec l'essentiel de l'amendement CA, à l'exception du délai. Je leur ai donc accordé une flexibilité supplémentaire. Puisque les fonctionnaires étaient d'accord hier, peut-être le seront-ils encore aujourd'hui.
La présidente: Je vois Mme Franklin faire des signes de la tête.
Madame Franklin.
Mme Claire Franklin (directrice exécutive, Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire, ministère de la Santé): Je comprends le désir. Nous aussi sommes intéressés à rendre disponibles les produits à faible risque. Mais je signale déjà un mécanisme en place. Il existe depuis 1996, avec une échéance de 12 mois, et est énoncé dans une politique. De fait, nous constatons qu'au moins 50 p. 100 des produits soumis sont des produits à risque réduit.
Nous ne pensons pas qu'il soit nécessaire d'inscrire quelque chose dans la loi qui risque de poser des problèmes alors que nous avons déjà ces mécanismes en place.
M. John Herron: Mais je crois savoir que cette échéance n'est jamais respectée.
La présidente: Eh bien, je ne pense pas que ce soit vrai. Elle vient de dire que 50 p. 100 respectent l'échéance et bien entendu ils...
Mme Claire Franklin: Cinquante pour cent sont des produits à risque réduit et nous respectons nos échéances. Les chiffres communiqués aux divers membres sur les délais... Il y a deux partenaires lorsqu'il s'agit d'homologuer un produit: nous, et l'industrie. Si nous avons une demande d'homologation qui nous arrive incomplète ou présentant des lacunes scientifiques, le délai d'évaluation sera plus long. Je pense qu'il faut manier très prudemment les chiffres... En réalité, s'agissant des produits à risque réduit, les échéances sont respectées.
La présidente: Merci.
Monsieur Bachand, dernière intervention.
[Français]
M. André Bachand: Alors, à ce moment-là, si c'est une pratique qui existe, qui, somme toute, selon vos dires, fonctionne bien, pourquoi ne pas la mettre dans la loi? Pourquoi n'a-t-on pas officialisé une pratique et lancé un signal très clair? Ce n'est pas seulement une question administrative; c'est maintenant une loi. On est tellement sérieux au niveau des produits présentant un risque moindre pour la santé humaine et l'environnement qu'on le met dans la loi, mais tout en reconnaissant une certaine flexibilité.
[Traduction]
La présidente: Merci.
Je mets aux voix le PC-29.
Rappel au Règlement de M. Merrifield.
M. Rob Merrifield: Je n'ai jamais eu l'occasion d'intervenir sur cet amendement et vous mettez fin au débat. Je ne comprends pas cet accord.
La présidente: Eh bien, nous avions convenu hier que sur un amendement peu controversé, nous aurions deux intervenants, et s'il y avait controverse, nous continuions. J'ai donné la parole à M. Bachand—il est l'auteur de l'amendement—et j'ai annoncé la dernière intervention et vous n'avez pas levé la main.
M. Rob Merrifield: Je l'avais levée avant. Vous ne m'avez pas vu. Je cherchais à intervenir. Si vous n'allez pas nous laisser nous exprimer sur cette question, c'est ridicule.
La présidente: M. Merrifield souhaite intervenir sur celui-ci.
Allez-y, monsieur Merrifield. Cela ne va pas changer le résultat, de toute façon, mais allez-y.
M. Rob Merrifield: Eh bien, il s'agit du risque réduit et c'est en rapport avec l'amendement précédent pour lequel je n'avais pas mes notes. Mais je les ai maintenant et je réalise qu'il s'agit là d'un produit. Tous les témoins--pas tous, mais beaucoup de témoins ont recommandé d'inscrire quelque chose de cette sorte dans la loi. C'est en rapport avec les doléances et les problèmes qui se posent au niveau de l'ARLA. C'est là une occasion pour nous d'atténuer les problèmes évoqués par les témoins--de nombreux témoins. Je pense que c'est une disposition utile qu'il faudrait adopter. Elle comporte des échappatoires. Elle n'est pas contraignante, mais elle pose le principe que l'ARLA est censée homologuer rapidement les produits à risque réduit, et il est bon que cela figure dans la loi.
La présidente: Merci, monsieur Merrifield.
Je mets maintenant aux voix le PC-29.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Nous avons maintenant terminé l'article 7.1.
(Article 8--Délivrance et modification de l'homologation)
La présidente: Nous sommes à la page 97.
Monsieur Comartin, voulez-vous présenter et expliquer l'amendement?
M. Joe Comartin: Oui, je le propose. C'est un amendement à l'article 8 et il s'agit en fait d'un critère additionnel que le ministre doit prendre en compte avant d'accorder l'homologation. Le membre de phrase suivant est ajouté: «et si aucun produit antiparasitaire moins nocif et tout aussi efficace n'est disponible». Plusieurs témoins ont souligné l'importance d'une telle condition. Il est approprié d'ajouter cela à cet article afin que le ministre ou son service aient la faculté d'appliquer ce critère avant de décider d'agréer ou d'homologuer un produit.
Á (1135)
La présidente: Y a-t-il d'autres intervenants sur cet amendement?
N'en voyant pas, je mets aux voix l'amendement NPD-21.
(L'amendement est rejeté)
La présidente: NPD-22.
Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Il s'agit également d'un amendement à l'article 8. Bien qu'il soit similaire au PC-29, il porte sur un article différent. Encore une fois, il confère au ministre un pouvoir supplémentaire par rapport au projet de loi. Il fixe un délai d'un an pour mettre en place une procédure accélérée. C'est ce que propose le paragraphe (1.1). Puis, au paragraphe (1.2), nous dressons encore une fois une liste de conditions à remplir pour que le produit fasse l'objet de la procédure accélérée. Ces conditions sont énoncées aux alinéas a), b), c) et d), mettant en place un cadre à l'intérieur duquel le ministère pourra procéder à l'évaluation accélérée.
La présidente: Monsieur Alcook.
M. Reg Alcock (Winnipeg-Sud, Lib.): Vous soulignez la similitude avec l'amendement déjà rejeté, mais je ne comprends pas la partie qui dit: «le ministre, en prenant en considération les observations reçues du public». Est-ce là une formule juridiquement acceptable? Comment détermine-t-on si cette condition a été remplie ou non?
M. Joe Comartin: Si vous proposiez comme sous-amendement qu'il faut une consultation, je serais prêt à l'accepter.
M. Reg Alcock: Tout de même, les termes flous comme celui-là n'ont pas leur place dans un texte de loi, me semble-t-il.
Il faudra que je vote d'abord. Désolé.
La présidente: Y a-t-il d'autres interventions?
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: PC-30. Allez-y, monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente.
Comme les membres du comité pourront le constater, le paragraphe 8(2) concernant l'étiquetage est vraiment trop simple et pas suffisamment détaillé. On propose donc au comité d'intégrer immédiatement au projet de loi des lignes directrices concernant l'étiquetage des produits antiparasitaires. À l'heure actuelle, la ministre peut spécifier les conditions d'étiquetage, mais on n'a aucune balise, aucun paramètre détaillé. C'est pourquoi on propose d'adopter une série de mesures d'aide pour s'assurer que l'étiquetage informe les gens: on parle ici de numéros de téléphone, de pourcentages d'ingrédients actifs ou non actifs et ainsi de suite. C'est une disposition qui est très complète. Même si on précise ces éléments dans la loi, la ministre peut disposer d'une marge de manoeuvre, mais il reste qu'on s'assure ainsi qu'un minimum d'information sera inclus dans la loi lorsqu'elle sera passée.
Comme vous le savez, madame la présidente, plusieurs témoins ont demandé que l'information soit disponible aux utilisateurs, que ce soit à l'égard des risques et peut-être même des avantages ou des raisons pour lesquelles on utilise un produit. Puisqu'il s'agit de produits dont le niveau de toxicité peut être assez élevé, on veut s'assurer qu'en vertu de la loi, on fournisse aux gens de l'information détaillée qui leur permette d'utiliser correctement ou de refuser d'utiliser un produit. C'est important, si on parle d'allergies, par exemple.
En résumé, l'article concernant l'étiquetage est trop vague, pas assez détaillé et ne va pas assez loin pour garantir qu'on va se pencher sur le problème de l'information.
Á (1140)
[Traduction]
La présidente: Merci, monsieur Bachand.
Les fonctionnaires ont-ils un avis à ce sujet, car c'est un amendement très long. Il fait plus de deux pages.
Madame Graham.
Mme Geraldine Graham: Le règlement d'application de la loi actuelle contient des spécifications très détaillées en matière d'étiquetage. À notre avis, ce type de détail devrait figurer plutôt dans le règlement. Nous mettrons à jour ce règlement lorsque la nouvelle loi sera promulguée. Le public sera consulté et le règlement peut plus facilement être modifié pour le mettre à jour, si nécessaire.
Nous pouvons donc veiller à ce que tous ces éléments soient couverts dans le règlement.
La présidente: Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Je vous invite à vous reporter à l'article 46 de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement, la version de 1999. Il y a là au moins dix dispositions spécifiques qui établissent des conditions. On trouve donc déjà ce genre de chose dans une loi touchant l'environnement.
Il me semble que le même argument que M. Bachand a fait valoir il y a quelques minutes a été formulé lorsque ces dispositions ont été insérées dans cette autre loi et le gouvernement les a acceptées. Je ne vois pas pourquoi il faudrait reléguer cela dans le règlement alors que nous essayons juste de dire au public canadien: «Faites-nous confiance avec ce projet de loi. Nous allons faire ce que nous avons promis pour réglementer les pesticides et produits similaires».
Nous avons donc un autre exemple où le gouvernement a accepté ce type de structure dans un projet de loi, dans un cas où nous voulions qu'il soit détaillé. Il n'y a aucune raison de ne pas le faire ici et beaucoup de raisons de le faire. Cela indiquerait très clairement à l'industrie les conditions à remplir, les exigences à respecter et manifesterait très clairement nos intentions également à l'administration.
C'est un message très clair. Il sera mieux entendu si nous l'inscrivons dans la loi plutôt que de le reléguer dans le règlement.
La présidente: Madame Graham, de nouveau.
Mme Geraldine Graham: Il y a une grande différence entre les pesticides et les produits chimiques réglementés par la LCPE. Chaque étiquette de pesticides est examinée par l'Agence avant d'être agréée. Cela permet d'assurer que toutes les mises en garde et précautions nécessaires soient indiquées. En outre, comme je l'ai dit, ce règlement existe déjà. Il n'y a donc pas à réaffirmer que nous allons le faire, puisque nous le faisons déjà.
La présidente: Ce règlement est-il aussi détaillé et comporte-t-il tous ces éléments?
Mme Geraldine Graham: Oui, il couvre toutes ces choses.
La présidente: Monsieur Merrifield.
M. Rob Merrifield: La question n'est pas de savoir si le projet de loi actuel est assorti ou non d'un tel règlement. Je pense que ces précisions devraient figurer dans le projet de loi. Si l'on veut vraiment envoyer un message, c'est plus clair ainsi.
Nous ne parlons pas là de deux choses différentes. Nous convenons tous que ces conditions doivent être remplies. Il s'agit de savoir quelle sorte de pression on va exercer sur l'industrie pour qu'elle se conforme. Je pense qu'il est important d'envoyer ce message.
La présidente: Monsieur Castonguay.
[Français]
M. Jeannot Castonguay: Ma question s'adresse aux experts ici. Si on doit faire des amendements à propos de l'étiquetage et que c'est dans la loi, est-ce que ça pose un problème? Si c'est dans les règlements et qu'il y a des amendements à faire, est-ce possible de le faire de façon continue et régulière?
[Traduction]
Mme Geraldine Graham: Il faut les actualiser de temps à autre, ce qui est problématique si les détails figurent dans la loi. C'est vrai.
La présidente: Le règlement peut être actualisé par les fonctionnaires, au lieu que ce soit le Parlement...
Mme Geraldine Graham: Les modifications suivent le processus réglementaire, avec consultation par le biais de la Gazette du Canada et approbation par le comité du Cabinet.
La présidente: J'ai mentionné hier aux fonctionnaires que notre problème est que ce projet de loi semble axé principalement sur les fabricants de produits chimiques et les agriculteurs. Or, près de 80 p. 100 des Canadiens vivent en ville. Près de 80 p. 100 de nos témoins ont demandé que nous fassions quelque chose au sujet de l'utilisation des pesticides à des fins esthétiques, et la plupart d'entre eux vivent en milieu urbain.
M. Stapleton indique que nous ne pouvons pas réellement légiférer dans ce domaine en raison du partage des compétences entre les niveaux fédéral, provincial et municipal. D'une façon ou d'une autre, je crois que le comité aimerait faire quelque chose pour l'acheteur urbain moyen de pesticides, car 80 p. 100 de la population vit en ville.
Je me demande si l'étiquetage ne serait pas une façon d'y parvenir. Nous pourrions au moins nous tenir debout et dire non, nous n'avons pas interdit l'utilisation cosmétique pour des raisons constitutionnelles, mais nous avons imposé ces règles d'étiquetage réellement strictes. Si vous achetez un produit, lisez l'étiquette et suivez les instructions, vous serez exposés à beaucoup moins de risque qu'il y a peut-être un an.
Comprenez-vous ce que je veux dire?
Je conçois que c'est plus commode pour vous d'inscrire cela dans le règlement, mais nous devons manifester quelque chose aux 80 p. 100 de Canadiens qui vivent dans les villes et banlieues. Je me demande si ce ne serait pas là l'endroit où le faire, ou pourriez-vous en suggérer un autre? Nous voulons avoir quelque chose à montrer à nos électeurs.
Madame Fry.
Á (1145)
Mme Hedy Fry: Vous vous souviendrez que M. Herron a proposé un amendement à l'alinéa 4(2)c), page 7 du projet de loi, qui a été adopté. Il est question de sensibiliser le public au danger des pesticides, de faciliter l'accès du public à l'information ainsi que sa participation au processus décisionnel.
Ce concept couvre la même chose. Pourrait-on reléguer cela dans le règlement? Vous avez déjà annoncé que vous allez faire cela, puis le règlement dira de quelle manière. Le règlement pourra plus facilement être adapté, mis à jour, amélioré, alors que si c'est dans le projet de loi, c'est fixe et il faudra modifier la loi chaque fois que l'on veut changer quelque chose.
La présidente: Monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Merci beaucoup, madame la présidente.
Les règlements ne nous appartiennent pas comme législateurs. On ne peut rien faire ou à peu près rien, sauf lors d'une révision de la loi. On doit s'assurer, surtout pour une question comme celle-là, qu'on donne les paramètres.
Dans l'amendement PC-30, on ne donne pas les règlements, mais bien les balises pour les futurs règlements. Est-ce que ce qui est écrit là et qui concerne les balises nous pose un problème? Je ne le crois pas. Est-ce que quelqu'un pourrait me dire qu'il est contre le fait qu'on s'assure d'avoir une information complète et plus détaillée? Nous sommes tout de même des parlementaires, des législateurs.
Je vous pose de nouveau la question. Est-ce qu'on a un problème relativement à ces dispositions-là? Non. Est-ce qu'on pense que ça va peut-être compliquer la vie des fonctionnaires? Sûrement pas, car on leur donne des paramètres. Madame la présidente, j'aimerais demander aux gens qui sont parmi nous si, à leurs yeux, cet amendement pourrait être source de problèmes par rapport aux futurs règlements, compte tenu que les règlements seront modifiés après l'adoption de cette loi-là.
[Traduction]
Une voix: Vous avez les deux langues officielles, et tous ces renseignements devront trouver place sur l'étiquette. Ce sera difficile à lire.
La présidente: Il me semble que M. Lee souhaite devenir membre du club de discussion qu'il rejetait tout à l'heure. Je serais ravie d'entendre son avis.
M. Derek Lee: Ce sera imposé de toute façon, par le règlement.
La présidente: Quelqu'un d'autre? Madame Scherrer.
[Français]
Mme Hélène Scherrer (Louis-Hébert, Lib.): Merci, madame la présidente.
Je reconnais tout à fait le bien-fondé de vouloir informer la population et je pense, moi aussi, que ça devient de plus en plus important aux dires des gens qu'on a entendus.
Je faisais des farces tout à l'heure en disant que ça prend vraiment une grosse bouteille pour pouvoir faire cela, mais j'ai un problème: je ne suis pas sûre qu'on atteigne vraiment l'objectif que l'on recherche, soit celui d'informer le public, en obligeant à mettre sur une étiquette tout ce qui est inscrit là. Je ne sais pas si notre objectif de rejoindre le public utilisateur est vraiment atteint en encadrant l'obligation de mettre cela sur l'étiquette d'un produit, sur un petit flacon ou autrement. On va effectivement passer au travers, en anglais et en français...
On s'encadre vraiment en disant que ce doit être sur une étiquette. Le site web n'est peut-être pas là non plus. Quand on regarde le numéro de téléphone, le mode d'emploi... Je suis tout à fait d'accord sur le principe selon lequel il faut que les gens soient informés, spécialement l'utilisateur qui va prendre quelque chose sur la tablette. Est-ce que c'est de cette façon qu'on doit le faire? J'ai vraiment un point d'interrogation majeur. En les obligeant à le mettre sur l'étiquette, j'ai l'impression de ne pas atteindre mon objectif. Je ne lirai pas les quatre côtés de la bouteille avant de le faire. L'étiquette me pose un problème.
[Traduction]
La présidente: Puis-je faire une interjection? Je ne pense pas qu'il faille se limiter au format habituel d'une étiquette. On croit souvent qu'une étiquette est uniquement ce que l'on colle sur le côté d'une bouteille ou d'une boîte. Songez à d'autres produits qui comportent des risques pour la santé et l'environnement, tel que les médicaments. Aujourd'hui, les médicaments sont souvent accompagnés de deux ou trois feuilles de papier contenant les mises en garde.
Il ne s'agit donc pas seulement de ce que l'on peut coller sur le flanc d'une bouteille. Nous parlons là des renseignements que le fabricant est obligé de joindre au produit, et ce peut être une carte à part attachée par une ficelle au bouchon, ou bien ce peut être imprimé sur la boîte d'emballage.
Notre problème est uniquement de décider si le consommateur doit être informé de cet élément. La manière dont le fabricant s'y prend pour communiquer l'information est son problème.
Une voix: Pourrions-nous avoir l'avis des fonctionnaires?
La présidente: Je donne la parole aux fonctionnaires.
Á (1150)
Mme Geraldine Graham: J'allais simplement dire que les étiquettes des pesticides sont très complètes. Elles comportent une quantité incroyable de détails et souvent prennent la forme d'une notice jointe au produit, ce que recouvre la définition d'étiquette. Comme je l'ai dit, cela se fait déjà aujourd'hui. Les étiquettes aujourd'hui ne manquent pas d'informations ou de détails.
Une voix: Personne ne les lit.
La présidente: Monsieur Alcock.
M. Reg Alcock: Est-ce que les renseignements actuellement exigés sont aussi complets que ce qui est prévu ici?
Mme Geraldine Graham: Je pense que oui. Il y en a même plus. C'est là la difficulté lorsque on cherche à inscrire tous ces détails dans la loi. Il faudrait passer chaque mot au peigne fin et le comparer au règlement actuel et aux étiquettes actuelles. Les étiquettes doivent être agréées lors de l'homologation pour chaque produit, et l'on vérifie qu'elles comportent tous les renseignements voulus. Parfois, il y a des renseignements propres à certains types de produits que l'on veut voir figurer sur l'étiquette, en sus de tout le reste.
La présidente: Est-ce que cela faciliterait les choses si l'on ajoutait les mots «au moins», de façon à avoir «figure au moins». Ainsi, s'il y a des renseignements supplémentaires que l'on juge nécessaires ultérieurement...
Des voix: C'est déjà là.
La présidente: En fait, le dernier alinéa contient déjà cette idée: «toute autre condition visant l'étiquette du produit que le ministre peut préciser...». Cela donne donc la possibilité d'en ajouter.
Une voix: Vous voyez bien.
La présidente: Ceci est notre premier débat sur l'étiquetage.
M. Bob Speller: Je sais, mais nous avons eu d'autres amendements aussi détaillés hier, et je croyais que nous les avions rejetés justement parce qu'il y avait trop de détails et qu'il n'est pas rationnel de mettre tout cela dans la loi, alors qu'ils figureront de toute façon dans le règlement qui sera beaucoup plus facile à modifier.
La présidente: C'est vrai, mais nous ne sommes pas toujours cohérents, monsieur Speller. Nous sommes connus pour être un comité déchaîné.
Monsieur Alcock.
M. Reg Alcock: J'ai une autre question pour Mme Graham.
Si j'ai bien compris votre réponse, vous dites que le système actuel prévoit déjà tous ces renseignements et même plus, le cas échéant. Pourrais-je vous demander de regarder l'amendement PC-30, l'alinéa (f), à la deuxième page, qui dit: «la liste complète des ingrédients autres que les principes actifs, indiquant la quantité ou la proportion par volume». Est-ce actuellement prévu?
Mme Geraldine Graham: Non. Lorsque nous en arriverons à l'article 43, nous aurons à décider si les formulants doivent être divulgués ou non. À l'heure actuelle, uniquement le principe actif et certains des formulants contaminants doivent être spécifiés sur l'étiquette.
M. Reg Alcock: Certains renseignements sont donc divulgués, mais est-ce que ceci modifierait sensiblement la pratique actuelle?
Mme Geraldine Graham: Oui.
M. Reg Alcock: Il convient donc de débattre également de cela, à propos de cet amendement?
La présidente: À l'une des réunions que vous avez manquées—je crois que c'était le tout premier jour, jeudi dernier—nous avons eu un débat sur l'inclusion des formulants et l'amendement a été adopté à une très courte majorité.
Mme Geraldine Graham: Mais il s'agissait là uniquement de la définition de produits antiparasitaires. Nous ne sommes pas encore rendu à l'article 43, qui traite des renseignements confidentiels.
M. Reg Alcock: Vous dites donc que ceci serait conforme à cela?
La présidente: Uniquement à la définition, pas à la décision de savoir si les formulants doivent être divulgués par les fabricants.
Monsieur Herron.
M. John Herron: Je crois madame la présidente, que les fonctionnaires confirmeront, au sujet de l'aspect que M. Alcock vient de soulever, que l'industrie soumet ces renseignements. Ce n'est donc pas du tout nouveau. Je rappelle que les fonctionnaires nous ont dit que tout cela serait précisé dans le règlement. Si c'est ce que nous voulons faire, inscrivons-le dans la loi.
Le troisième point sur lequel j'attire l'attention des membres est que nous ne pouvons constamment nous réduire au chômage. Nous sommes là pour légiférer. Si nous laissons le soin à l'édifice Langevin de tout faire par voie de règlement, que devient notre responsabilité?
Le quatrième point que je veux faire ressortir est qu'en inscrivant ces exigences d'étiquetage dans la loi--j'ai trouvé très avisée la remarque de la présidente--nous signalons par ce moyen notre conviction que les Canadiens doivent avoir accès à ces renseignements. Si on va le faire par voie de règlement, quel mal y a-t-il à l'inscrire aussi dans la loi? Je demande aux membres de réfléchir très sérieusement et d'appuyer cet amendement.
Merci, madame la présidente.
Á (1155)
La présidente: Monsieur Alcock, puis monsieur Speller.
Monsieur Alcock.
M. Reg Alcock: Tout en étant tenté de répondre à la liste figurant dans le préambule, je ne suis certes pas opposé à l'idée d'inscrire certains éléments dans la loi afin de prévenir l'érosion des prérogatives de la Chambre. Mon penchant va certainement dans ce sens. Néanmoins, dans un monde où les choses changent aussi vite, lorsqu'on enchâsse des choses dans une loi, cela peut engendrer d'énormes problèmes dans la pratique. Il faut donc trouver le juste équilibre.
Mais ce n'est pas là l'argument que je fais valoir sur cet amendement particulier. Si nous devons avoir ultérieurement ce débat sur la divulgation ou la non-divulgation des formulants, cet amendement rendrait ce débat redondant puisqu'il prévoit d'ores et déjà la divulgation. Il faut donc que les choses soient claires, c'est-à-dire soit nous avons cette discussion maintenant, soit nous réservons l'amendement.
M. John Herron: Nous en avons déjà adopté un à cet effet.
M. Reg Alcock: Non, on me dit que nous avons adopté une définition, pas un...
M. John Herron: La définition a été adoptée après. C'est parce que nous avions déjà adopté un amendement qu'il a fallu ajouter une définition. Nous avons déjà adopté deux amendements mettant en jeu les formulants. Le comité a donc déjà exprimé sa volonté d'aller en ce sens, non pas une fois, mais deux fois. La définition de Mme Fry a été celle que nous avons acceptée.
M. Reg Alcock: Donc, si nous allons avoir ce débat, est-ce maintenant qu'il faut le tenir?
M. John Herron: Nous l'avons déjà eu.
M. Reg Alcock: Vous dites que nous l'avons déjà eu, d'autres disent que non.
La présidente: Non, nous ne l'avons pas eu, et je me demande s'il ne faudrait pas réserver l'amendement jusqu'à ce que nous en arrivions à cet article, car c'est une question absolument cruciale. Je suis sûre que l'industrie va disjoncter si on l'oblige à divulguer tous les formulants sur l'étiquette; c'est pourquoi nous allons devoir en discuter à fond, en tenant compte des dispositions contenues dans cet amendement.
Êtes-vous d'accord--ceci sera hautement controversé et je ne veux réellement pas devoir départager de nouveau le vote; je veux l'éviter si possible. Je propose que nous prenions le PC-30 et l'insérions dans l'article où il est question de la divulgation. Est-ce l'article 43? Ou bien nous réservons l'amendement et le greffier déterminera où il devrait s'insérer, mais nous en discuterons en même temps que des impacts sur l'industrie.
Tout le monde est-il d'accord avec cette procédure?
M. Bob Speller: Madame la présidente, vous ne m'avez pas donné la parole.
La présidente: Désolée. Je vous ai oublié, monsieur Speller.
M. Bob Speller: Je veux revenir à mon argument. Tout d'abord, hier nous avons régulièrement rejeté les amendements comportant de longues listes incomplètes. D'ailleurs, vous-même avez dit qu'il fallait ajouter «et tout le reste».
Je ne sais pas si c'est une bonne façon de rédiger les lois. Je pense que nous devons faire preuve de rigueur. Cette loi va être en vigueur pendant longtemps et il ne sera pas facile de la modifier, le cas échéant.
Deuxièmement, je suis en faveur de mettre ces détails dans le règlement car le gouvernement se concerte avec tous les intéressés sur le contenu des règlements et les effets qu'ils peuvent avoir sur chacun d'eux. Si nous nous substituons à lui avec un amendement hâtif, nous risquons de commettre des erreurs.
La présidente: Votre intervention va dans le même sens que mon idée de ne pas nous précipiter. Nous devrions réserver cela jusqu'à ce que nous ayons une discussion complète et que nous puissions tous faire un peu de recherches. Je doute que nous soyons prêts pour cela cet après-midi.
Madame Sgro.
 (1200)
Mme Judy Sgro (York-Ouest, Lib.): Madame la présidente, nous sommes censés faire l'étude article par article aujourd'hui. Nous avons déjà tenté d'avoir cette discussion et les votes que nous avons tenus en étaient l'aboutissement.
Si nous mettons trop de choses dans la loi, s'il y a lieu d'apporter des changements, il faudra le faire au moyen d'un projet de loi qui prendra des années. Le règlement donne la souplesse de changer quelque chose lorsque le besoin se fait sentir, surtout si le sujet est important. S'il faut modifier la loi pour cela, cela prendra cinq ans ou ne se fera jamais.
Je pense qu'il vaut beaucoup mieux mettre ces choses dans le règlement. Et je pense que nous devons prendre les décisions maintenant, sinon nous serons là pendant quatre jours à discuter toujours des mêmes choses.
M. Bob Speller: Madame la présidente, je suis d'accord avec votre proposition. Peut-être faudrait-il y réfléchir de plus près. Je voulais simplement que vous me donniez la parole puisque je l'avais demandée.
La présidente: Désolée, monsieur Speller. Je vous avais oublié, après M. Alcock.
M. Speller est donc d'accord. Nous allons prendre l'amendement PC-30 et l'insérer dans un autre article, un article traitant des renseignements que les fabricants doivent donner, car cela les touche de près. Nous allons réserver l'amendement jusqu'à ce que le greffier décide et me dise dans quel article le placer. Merci beaucoup.
Nous allons passer au NDP-23.
Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Madame la présidente, il s'agit là d'un amendement à l'article 8, qui énonce le critère permettant au ministre de refuser d'homologuer un produit antiparasitaire--c'est un ajout après le paragraphe 8(4).
Au paragraphe 8(4), le ministre doit déterminer si les risques sanitaires et environnementaux d'un produit sont acceptables. Voilà le critère.
Le paragraphe 8(4.1) ajouterait un autre critère, soit la comparaison avec d'autres produits moins nocifs mais aussi efficaces. Ce serait donc un critère en deux parties. Le premier serait le niveau acceptable de risque sanitaire et environnemental et la deuxième partie obligerait le ministre à considérer d'autres produits. S'il en existe d'autres aussi efficaces mais moins nocifs, il sera tenu de refuser l'homologation de ce pesticide.
La présidente: Madame Fry.
Mme Hedy Fry: Nous avons longtemps parlé hier du principe de substitution et d'analyse comparative. Nous sommes parvenus à la conclusion qu'il ne fallait pas imposer cela car ce serait un travail très long et si on prescrit cette condition dans le projet de loi, il faudra l'appliquer à la totalité des produits.
Je pense que nous avons eu un amendement similaire hier et avons décidé de le rejeter pour les raisons que j'ai dites. Les témoins nous ont dit très clairement que cela obligerait à faire cela dans tous les cas. On impose l'analyse comparative et la substitution et cela poserait des difficultés car c'est une étude qui exige beaucoup de temps. Tout le monde cherche à accélérer les choses, or cet amendement irait dans le sens contraire.
La présidente: Y a-t-il d'autres intervenants sur l'amendement NPD-23?
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Amendement NPD-24, monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Madame la présidente, cet amendement porte spécifiquement sur le cas où le produit est vendu directement aux consommateurs pour utilisation sur les pelouses ou dans les jardins à des fins esthétiques. Il ne pourrait être homologué que s'il remplace un produit existant et que le demandeur démontre par une prépondérance de preuve que son produit présente un risque moindre pour la santé humaine, les générations futures, etc. Il répond peut-être à l'objection de Mme Fry puisque le fardeau de la preuve est inversé et pèse sur le demandeur. Comme je l'ai dit, ce serait une condition supplémentaire à remplir par le produit, faute de quoi le ministre rejetterait la demande aux termes du paragraphe 8(4).
 (1205)
La présidente: Merci, monsieur Comartin.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Nous passons maintenant à l'amendement NPD-25. Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Merci, madame la présidente.
Nous introduisons ici un critère de nécessité. Si le produit n'est pas essentiel pour la protection de la santé publique ou pour l'utilisation agricole normale, il serait interdit.
Madame la présidente, nous avons entendu de nombreux témoignages de personnes dont la santé se ressent gravement de l'emploi de ces produits utilisés sans raison valide. Je me souviens d'un monsieur dont la femme était pratiquement confinée chez elle et était souvent branchée sur oxygène parce qu'elle avait été exposée à certains de ces produits, utilisés simplement pour rendre un peu plus vertes les pelouses.
Nous introduisons donc une norme obligeant le vendeur du produit à faire la preuve qu'il est essentiel pour la protection de la santé publique ou l'agriculture. Il n'y a donc pas de répercussion pour l'agriculture. Nous savons bien qu'il subsistera quand même quelques problèmes liés à la dispersion par le vent, mais au moins les agriculteurs ne seront pas lésés par cette norme. Donc, cet amendement vise à protéger la santé publique. On connaît déjà de nombreux cas--et je puis affirmer que nous en verrons beaucoup plus au fur et à mesure que la science progressera--d'effets négatifs sur la santé publique.
La présidente: Merci, monsieur Comartin.
Y a-t-il d'autres intervenants sur le NPD-25? Monsieur Speller.
M. Bob Speller: Qu'est-ce que l'utilisation agricole normale?
M. Joe Comartin: Je pense que nous avons entendu certains témoins de...
M. Bob Speller: Je leur ai posé la question lorsqu'ils ont comparu. J'aimerais savoir ce que vous...
M. Joe Comartin: Je ne me souviens plus qui était le témoin. Il y en avait au moins un qui a indiqué qu'il existe des pratiques standard. J'imagine que ce serait ce type de critère, une pratique standard en agriculture. Pour vous donner un exemple, l'usage du DDT n'est plus une pratique standard dans ce pays, et donc le critère ne serait pas rempli.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: NPD-26.
M. Joe Comartin: Madame la présidente, il s'agit ici des pesticides utilisés dans les parcs, les terrains de golf ou les terrains de jeu ou à toutes autres fins récréatives. Cet amendement diffère des précédents. Le produit serait interdit à moins qu'il «présente un risque moins élevé d'effets nocifs pour la santé humaine», etc. On vise donc ici spécialement les pesticides utilisés dans des endroits où ils ne sont clairement pas indispensables et où il y a une forte exposition du public à ces produits chimiques, en particulier des jeunes enfants, sauf que l'on ne trouve pas souvent ces derniers sur les parcours de golf.
La présidente: Merci, monsieur Comartin.
Quelqu'un d'autre souhaite-t-il intervenir?
Monsieur Merrifield.
M. Rob Merrifield: J'ai une question. Est-ce que la réglementation actuelle restreint l'homologation en fonction de l'endroit où un produit est utilisé?
 (1210)
Mme Claire Franklin: Chaque homologation est pour un produit particulier, une quantité donnée dans un endroit donné. La décision d'utilisation est prise par les responsables du site considéré. Ce pourrait être un parcours de golf. Ce sera pris en considération.
La difficulté des divers amendements proposés ici est que le refus d'homologation serait exclusivement dû au site. Ce n'est pas une décision fondée sur les substances dérivées. Le gouvernement fédéral fonderait sa décision sur l'utilisation.
Or, l'interdiction d'utiliser un produit sur les terrains de golf est du ressort provincial ou municipal. Il est très important de respecter les différents niveaux de compétence si l'on veut parvenir à une interdiction générale des produits, et cela ne peut se faire au niveau fédéral, dans cette loi de nature pénale.
La présidente: Dites-vous que l'on n'inscrira pas sur l'étiquette que le produit ne doit pas être utilisé dans des terrains de jeu ou quelque chose du genre?
Mme Claire Franklin: Non. S'il n'est pas acceptable, il ne sera pas homologué.
Mme Geraldine Graham: L'étiquette indique si le produit peut être utilisé à cet endroit ou non. Si l'endroit n'est pas mentionné sur l'étiquette, il ne peut être utilisé.
La présidente: Est-ce que les gens comprennent lorsque c'est présenté sous cette forme?
Vous pouvez utiliser le produit sur votre gazon, mais si le gazon n'est pas mentionné, il est interdit. Cela ne me paraît pas très rationnel. Habituellement, c'est l'inverse.
Mme Claire Franklin: Non. Les pesticides sont homologués pour une application précise dans un endroit précis. Il est illégal de l'utiliser sur un site non indiqué sur l'étiquette.
La présidente: Je vois. D'accord.
S'il n'y a pas d'autres intervenants sur le NPD-26, je vais le mettre aux voix. Ceux en faveur?
Oh, désolée, M. Comartin souhaite dire un dernier mot.
M. Joe Comartin: J'ai un commentaire sur toute la question de l'opinion juridique émise par M. Stapleton. Je tiens à ce stade à faire figurer mon objection au procès-verbal. Mme Franklin a soulevé de nouveau cet aspect.
En ce qui concerne ce point de droit, je ne partage pas du tout cette opinion concernant le cadre constitutionnel qui s'applique dans notre pays. Cette opinion n'est partagée par personne d'autre. Je le dis à cause des autres projets de loi dont nous avons débattus au cours des 18 derniers mois, depuis les dernières élections.
Au Comité de l'environnement, nous avons entendu énormément d'experts en droit constitutionnel qui considèrent que l'opinion de M. Stapleton ne tient pas debout. Nous avons entendu des professeurs d'université, nous avons entendu des juges de la Cour suprême en activité et retraités; nous avons entendu l'Association du barreau canadien.
Invoquer cette opinion pour rejeter ce type d'amendement, pour dire que nous ne pouvons pas au niveau fédéral interdire l'usage des pesticides à des fins esthétiques, est une position que je rejette et ne puis accepter, madame la présidente.
Lorsqu'on nous dit que nous ne pouvons pas utiliser le pouvoir en matière de droit pénal, nous pouvons probablement utiliser d'autres pouvoirs conférés par les décisions de la Cour suprême dans l'affaire d'Hudson et d'Hydro-Québec. Dans les deux cas, la Cour suprême du Canada a émis un message très clair quant au niveau de gouvernement qui a le pouvoir de protéger l'environnement.
C'est précisément de cela dont nous parlons avec le type d'amendements que nous présentons ici. Lorsqu'il s'agit de protéger l'environnement, la Cour suprême permet à n'importe quel niveau de gouvernement de le faire. Cela ressort très clairement de la cause Hudson et c'est contraire à l'interprétation donnée par M. Stapleton. C'est ressorti très clairement dans ce jugement, ainsi que dans celui sur Hydro-Québec.
Nous avons le pouvoir d'adopter ce type d'amendements et de modifier les lois pour protéger le public lorsqu'il s'agit de l'environnement. Nous ne faisons rien d'autre ici.
La présidente: Monsieur Bigras.
[Français]
M. Bernard Bigras (Rosemont—Petite-Patrie, BQ): Madame la présidente, il y a une différence fondamentale, à mon avis--et j'aimerais avoir l'avis de M. Stapleton--, entre le jugement d'Hydro-Québec et celui de la Ville d'Hudson, dans la mesure où celui de la Ville d'Hudson référait au fait que la ville relevait de la Loi sur les cités et villes du Québec. Donc, les villes sont des créatures du gouvernement provincial, et c'est toute la différence entre le jugement de la Ville d'Hudson et le jugement d'Hydro-Québec, à mon avis. C'est personnel et c'est contestable, bien sûr.
Ma question s'adresse à M. Stapleton. N'est-ce pas une façon détournée, au fond, d'en venir à une interdiction de l'usage de certains produits, alors qu'on a dit clairement, selon votre avis, que l'utilisation était de responsabilité provinciale? Donc, ne sommes-nous pas en train d'utiliser un pouvoir qui est vraiment fédéral, celui de l'homologation, pour en venir à une certaine forme d'interdiction en vertu de cet amendement? À la limite, cet article-là ne pourrait-il pas être déclaré inconstitutionnel par la Cour suprême?
 (1215)
[Traduction]
M. Bob Speller: Étant donné les remarques peu flatteuses de M. Comartin à l'endroit du témoin, je veux lui donner la possibilité de répondre.
La présidente: Il s'agit d'un désaccord intellectuel avec l'opinion du témoin.
Monsieur Stapleton.
M. Basil Stapelton: Rapidement, je ne faisais qu'expliquer le témoignage donné par le ministre au comité, à savoir que le droit pénal ne peut servir à criminaliser une activité pour la seule raison qu'elle est frivole. C'est aussi simple que cela.
Nul ne prétend que le droit pénal ne peut servir à sanctionner une conduite néfaste à la santé ou à l'environnement. Nul ne conteste cela. D'ailleurs, si c'était notre position, cela voudrait dire que nous n'aurions nulle faculté ici de discuter d'une loi fédérale sur les produits antiparasitaires. C'est donc très clair.
Mon intervention portait sur un aspect très étroit. Vous m'avez invité à réagir à la position de témoins qui estimaient notamment, si j'ai bien compris, que le ministre et le ministère adoptaient pour position que le gouvernement fédéral n'avait pas autorité pour réglementer l'utilisation des pesticides. Je pense que c'était la position exprimée dans ces témoignages. Évidemment, cela a entraîné une certaine incertitude et confusion quant à la raison d'être de notre présence ici.
J'ai fait valoir qu'il existe depuis 1927 une loi fédérale régissant l'utilisation des pesticides. Ce n'est donc même pas un sujet prêtant à contestation. La question est de savoir exactement quelle autorité est disponible au niveau fédéral et dans quelle mesure on peut l'utiliser à cette fin.
Nous avons examiné divers types de pouvoirs qui sont disponibles mais d'usage limité. Le pouvoir le plus général, et qui a effectivement été invoqué non seulement pour réglementer les pesticides mais aussi pour adopter de façon générale toutes les lois de protection de la santé au Canada, au niveau fédéral, est le pouvoir en matière de droit pénal. Bien entendu, j'ai bien indiqué au fil des ans que le fait que l'on puisse faire usage du pouvoir pénal pour traiter d'éléments importants intéressant la santé et l'environnement ne signifie pas qu'on peut l'utiliser pour des choses qui ne sont pas des préoccupations majeures en matière de santé et d'environnement.
En ce qui concerne la cause de la ville d'Hudson, par exemple, la question n'a pas réellement été posée à la Cour suprême du Canada de savoir s'il y a un pouvoir fédéral de réglementer l'emploi des pesticides; cela allait de soi. La question posée était de savoir si la municipalité peut le faire.
La Cour a tranché, sur la base de son interprétation de la législation provinciale, et particulièrement du type général de pouvoir en matière d'intérêt général prévu dans la Loi sur les cités et villes, que les municipalités ont effectivement pouvoir de réglementer l'usage des pesticides, pas nécessairement ou pas du tout aux fins de la protection de la santé ou de l'environnement, mais sur la base du bien-être de la collectivité, c'est-à-dire un fondement entièrement différent.
C'est pourquoi j'ai jugé important d'expliquer également que la référence dans le témoignage précédent, voulant que le pouvoir soit fondé entièrement sur la protection de la santé, était trompeuse. Au niveau provincial et municipal, le pouvoir de réglementer les pesticides ne repose pas uniquement sur cette base.
La ville d'Hudson a admis qu'elle n'avait aucune preuve réelle ou concrète d'un risque pour la santé ou l'environnement. Elle n'en avait pas besoin non plus, car ce n'est pas sur cette base que l'arrêté a été pris.
À un moment donné, la ville a tenté de justifier l'arrêté comme un exercice de son pouvoir de réglementer à l'égard des substances toxiques, et elle a dû renoncer à cet argument pour deux raisons. Premièrement la loi provinciale exigeait l'approbation du ministre provincial avant qu'un arrêté puisse être adopté pour cette fin, et cette approbation n'avait pas été donnée. En outre, la ville a admis que son arrêté n'était pas destiné à couvrir les seules substances toxiques. Autrement dit, elle ne voulait pas avoir à prouver qu'une substance était toxique pour l'interdire, et elle n'était pas non plus tenue de se limiter à ces dernières puisque l'arrêté ne visait pas la protection de la santé ou de l'environnement.
Malheureusement, je suis programmé, en tant qu'ancien professeur de droit, pour parler 50 minutes et je vais donc freiner mes élans et m'arrêter là. La question n'est manifestement pas simple, mais je voulais bien préciser le sujet sur lequel vous m'avez demandé mon avis et sur lequel je l'ai donné.
 (1220)
La présidente: Merci.
Ne voyant pas d'autres intervenants, je mets aux voix le NPD-26.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Nous passons à l'amendement NPD-27.
Il s'agit là encore de l'utilisation «non essentielle», etc. Avez-vous besoin de donner des explications ou bien pouvons-nous passer tout de suite au vote?
Monsieur Comartin?
M. Joe Comartin: C'est une combinaison des deux amendements précédents que j'ai déjà expliqués.
La présidente: Exactement.
Ne voyant pas d'intervenants, je mets aux voix l'amendement NPD-27.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Amendement NPD-28.
M. Joe Comartin: Madame la présidente, ceci impose au demandeur de l'homologation d'un produit la responsabilité additionnelle de faire un suivi continu des effets néfastes et d'en faire rapport au ministre. Par le passé, le problème fréquent était que des produits étaient homologués pour utilisation générale par les consommateurs, pour constater plus tard des problèmes. En effet, madame la présidente, j'ai pu observer au fil des ans que ce n'est pas seulement le produit lui-même qui est en cause mais plutôt sa combinaison avec d'autres produits, la soupe chimique dans laquelle baigne notre société depuis 30 à 50 ans et dont on ne peut constater les effets qu'une fois le produit introduit dans l'environnement général. Nous finissons par jouer le rôle de cobayes.
L'amendement que je propose ici exige que le fabricant du produit mette en place un mécanisme de suivi et fasse rapport régulièrement au ministre si des effets néfastes ont été constatés.
La présidente: Monsieur Speller.
M. Bob Speller: Je me demande en quoi cela diffère de l'article 13, qui prévoit la même chose. Pourriez-vous expliquer, madame Franklin?
Mme Geraldine Graham: Oui, le rapport obligatoire sur les effets néfastes est couvert par l'article 13 du projet de loi.
M. Joe Comartin: Est-ce que cet article ne couvre pas seulement les effets passés mais aussi futurs...?
Mme Geraldine Graham: Non, ce n'est pas seulement le passé. Cette obligation s'applique aussi longtemps que le pesticide est homologué. Il s'applique également aux demandeurs au moment de l'évaluation de leurs produits.
La présidente: Monsieur Comartin, y a-t-il une différence entre ce que prévoit l'article 13 et...?
M. Joe Comartin: Mon interprétation de l'article 13 diffère. Selon moi, il ne porte pas sur l'avenir. Il exige simplement que les renseignements soient donnés au moment où la demande d'homologation est présentée.
Mme Geraldine Graham: Non, parce qu'il précise «et le titulaire» à la ligne 17.
M. Joe Comartin: Mais il s'agit de «tout renseignement prévu par règlement», c'est-à-dire que ce sont des renseignements qui existent au moment de la demande d'homologation.
Mme Geraldine Graham: Non.
La présidente: Peut-être Sonya pourrait-elle dire un mot à ce sujet.
Mme Sonya Norris (attachée de recherche auprès du comité): Merci, madame la présidente.
Je discerne deux différences. La première est que le règlement définirait le type de renseignements faisant l'objet des rapports obligatoires. Cela découle des mots «prévus par règlement». La deuxième différence est que l'article 13 impose à plus d'entités que l'amendement de M. Comartin de présenter ces rapports.
L'amendement de M. Comartin exige la communication de renseignements sur les effets néfastes pour la santé et l'environnement. Seuls seraient concernés les renseignements prévus par la loi, alors que l'article 13 permet de définir par règlement le type de renseignements à communiquer.
 (1225)
La présidente: Merci.
Y a-t-il d'autres interventions?
Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Je suppose que nous ne savons pas quels sont les «renseignements prévus par règlement», puisque nous ne connaissons pas encore le règlement à ce stade.
La présidente: C'est juste.
En fait, il existe déjà un règlement, mais j'imagine qu'il sera mis à jour une fois le projet de loi adopté.
M. Joe Comartin: Et rien dans l'article 13 n'impose un suivi?
Mme Geraldine Graham: Cet aspect figure dans l'article 12. Le suivi peut être érigé en condition de l'homologation.
M. Joe Comartin: Ce n'est pas obligatoire.
Mme Geraldine Graham: Non, c'est au besoin, s'il y a une nécessité de suivi. Mais les obligations de l'article 13 imposent au titulaire de déterminer les effets du produit partout dans le monde, pas seulement au Canada.
M. Joe Comartin: Mais encore une fois, nous ne connaissons pas le contenu du règlement et ne savons pas quels changements pourront être apportés ultérieurement.
Mme Geraldine Graham: C'est là un nouveau domaine de réglementation sur lequel nous travaillons déjà. Une fois que nous aurons le pouvoir de prendre le règlement, après l'adoption du projet de loi, nous en discuterons avec le conseil consultatif.
M. Joe Comartin: Cela ne me garantit pas que ce que nous recherchons deviendra obligatoire. Tant que je ne saurai pas quels sont les renseignements prévus par règlement, je n'ai pas l'assurance que le suivi aura lieu et que les effets néfastes, tant ceux observés antérieurement que dans le futur, seront régulièrement communiqués au ministre.
La présidente: Merci.
Ne voyant pas d'autres intervenants, je mets aux voix le NPD-28.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
(L'article 8 est réservé)
La présidente: Nous terminons ainsi l'article 8, qui reste réservé, et il n'y a pas d'amendement à l'article 9.
(L'article 9 est adopté)
(Article 10—Fixation: produits non homologués ou usages non visés)
La présidente: Nous passons à l'article 10. L'amendement PC-31 n'est pas recevable car il outrepasse la portée du projet de loi, puisqu'il traite de l'importation de produits alimentaires, un élément qui ne figure pas dans le projet de loi. On ne peut introduire au moyen d'un amendement un nouvel objet dans un projet de loi, si bien que l'amendement PC-31 est irrecevable.
(L'article 10 est adopté)
(Article 11—Risques sanitaires acceptables)
M. Reg Alcock: L'amendement suivant est retiré, madame la présidente.
La présidente: L'amendement LL-11, à l'article 11, est retiré, selon M. Alcock, et je suis sûr qu'il le tient de bonne source.
Nous passons donc au PC-32. Monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente. Je m'étais tellement préparé pour parler de l'amendement précédent que je le suis moins pour celui-ci. Essentiellement, c'est le concept de...
[Traduction]
La présidente: Je vais vous accorder une minute, monsieur Bachand, car il est en conflit avec le L-5, l'amendement suivant de la liasse.
Pourriez-vous les examiner? Comparez le PC-32 et le L-5 et voyez ce que vous voulez en faire. Si nous adoptons le PC-32, le L-5 pourrait en modifier le libellé et c'est pourquoi il faut les examiner ensemble.
Madame Scherrer.
[Français]
Mme Hélène Scherrer: Madame la présidente, le L-5 demande simplement d'utiliser le mot «globale» parce que ce mot est utilisé de façon plus régulière dans la version française, tout simplement.
[Traduction]
La présidente: Exactement. Il change uniquement un mot, et ce mot apparaît et dans le projet de loi et dans l'amendement de M. Bachand. Nous pourrions considérer le L-5 comme un sous-amendement au PC-32.
(Le sous-amendement est adopté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Donc, dans le PC-32, le mot «global» remplace le mot «total». Êtes-vous prêt à défendre le PC-32, monsieur Bachand?
 (1230)
[Français]
M. André Bachand: Je suis très heureux, madame la présidente. J'étais sûr que vous alliez mettre mon amendement de côté compte tenu de l'amendement qui vient d'être adopté. J'étais sûr qu'en vertu des règles procédurales, mon amendement allait tomber à cause de l'adoption de L-5. Je suis content de voir qu'il qu'il n'est pas tombé et que mon amendement est modifié automatiquement. C'est ce que je comprends.
[Traduction]
La présidente: Votre amendement a été sous-amendé, mais pas encore adopté.
[Français]
M. André Bachand: Ce que je veux dire, c'est que vous avez amendé mon amendement automatiquement en adoptant l'amendement précédent.
[Traduction]
La présidente: Il le propose, mais j'aimerais qu'il nous dise pourquoi nous devrions l'adopter.
[Français]
M. André Bachand: C'est tout simplement qu'on donne plus de détails au sujet du récepteur le plus sensible. On vient donner un autre paramètre qui explique que, lorsqu'on parle d'exposition totale, on réfère au récepteur le plus sensible, qu'il s'agisse de l'enfant, de la femme enceinte, du cours d'eau, etc.
Il y a donc une balise supplémentaire. On parle d'exposition globale, oui, mais du récepteur le plus sensible. Donc, on vient compléter. Ça nous prend une base. Ce qu'il manque dans l'article, c'est une base disant de quelle exposition globale il s'agit. Alors, on dit: «du récepteur le plus sensible au produit antiparasitaire». À ce moment-là, on est certain d'avoir une base d'analyse et de décision qui sera complète.
[Traduction]
La présidente: Merci.
Y a-t-il d'autres interventions?
Madame Graham.
Mme Geraldine Graham: Les sensibilités différentes des sous-groupes sont couvertes au sous-alinéa (iii) de ce même paragraphe. J'imagine que vous estimez que nous séparons les problèmes. Au sous-alinéa (i), nous parlons de l'exposition globale, au sous-alinéa (ii) des effets cumulatifs et au sous-alinéa (iii) des différentes sensibilités, au lieu que les deux choses soient combinées dans le sous-alinéa (i).
La présidente: Monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Ce que je comprends, c'est que vous êtes d'accord sur mon amendement parce que, justement, il va exactement dans le sens du groupe 3 où on identifie les différentes sensibilités. Lorsqu'on parle du récepteur le plus sensible, on peut immédiatement se référer au groupe 3 afin de savoir quels sont les groupes les plus sensibles. Donc, il y a une logique qui se tient au niveau de l'article.
[Traduction]
La présidente: Y a-t-il d'autres intervenants sur l'amendement PC-32?
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Nous avons rejeté l'amendement principal, et nous devons donc passer au L-5. Celui-ci va maintenant amender le projet de loi, plutôt que de sous-amender l'amendement de M. Bachand.
(L'amendement est adopté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: La première fois, nous n'avons fait qu'amender l'amendement de M. Bachand. Puisque celui-ci a été rejeté, le sous-amendement disparaît aussi. Il nous faut maintenant modifier le même terme dans le projet de loi.
Une voix: Qu'avons-nous fait juste auparavant?
La présidente: Nous avons sous-amendé l'amendement de M. Bachand avec le L-5, et puisque l'amendement de M. Bachand a été rejeté, il nous fallait amender ce terme dans le projet de loi.
Nous en venons au PC-33, page 113.
Monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Madame la présidente, je suis convaincu que les membres du comité ont lu tous nos amendements et qu'ils constatent qu'ils se tiennent. On parle encore du récepteur le plus sensible, donc mon argumentaire précédent vaut encore. Ce que l'on rajoute, c'est toute la question des formulants. Donc, l'ensemble de l'argumentaire, c'est qu'on répète. C'est la raison pour laquelle je disais que ça se tient: il faut avoir une vision globale aussi des amendements. On parle du récepteur le plus sensible et plus précisément, dans PC-33, on rajoute la question des formulants. On sait que plusieurs témoins nous ont parlé de certains dangers, allergènes ou autres, au niveau des formulants. Donc, on l'indique ici, tout simplement, au niveau des groupes les plus sensibles, parce qu'on sait que les groupes très sensibles ne sont pas nécessairement des produits actifs, mais même au niveau du formulant, un enfant ou une femme enceinte peut réagir. On essaie donc de garder cette logique entre l'amendement précédent et celui-ci.
 (1235)
[Traduction]
La présidente: Madame Fry.
Mme Hedy Fry: Ce n'est pas au sujet de sa motion, madame la présidente.
La présidente: Oh, désolée.
Mme Hedy Fry: Je ne veux pas intervenir à ce sujet. Je voulais parler d'autre chose, d'un changement corrélatif résultant de ce que nous avons adopté précédemment, et je vais donc attendre.
La présidente: Nous en sommes au PC-33. Y a-t-il d'autres intervenants sur cet amendement? N'en voyant pas, je le mets aux voix.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Madame Fry, vous aviez quelque chose à dire.
 (1240)
Mme Hedy Fry: Oui, concernant l'article 11. Vous vous souviendrez que nous avons adopté l'article 7 avec amendement, concernant l'exposition globale et l'effet cumulatif. Nous devons par voie de conséquence modifier aussi l'alinéa 11(2)b) et aussi apporter un amendement corrélatif à l'article 19.
La présidente: Les fonctionnaires savent-ils de quoi vous parlez?
Mme Geraldine Graham: Cela se trouve à la page 116, l'amendement L-6.
La présidente: Merci de votre vigilance.
Monsieur Bachand, au sujet de l'amendement PC-34.
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente.
Il s'agit essentiellement d'ajouter un nouvel alinéa sur les effets endocriniens de certains produits. On a certains exemples de cela, entre autres dans certaines lois américaines comme la Food Quality Protection Act, qui précise ce risque supplémentaire pour les personnes et les groupes à risque. On veut donc s'assurer que lors de l'analyse, l'effet endocrinien sera pris en considération. Encore là, on a un exemple de cela chez nos voisins du Sud. C'est un élément de protection, mais surtout un élément d'analyse supplémentaire. S'il n'y a pas de problèmes au niveau endocrinien, il n'y en a pas, mais on va à tout le moins s'assurer d'aller un peu plus loin, parce que chez les groupes à risque, dont on connaît maintenant la liste, il peut y avoir un risque supplémentaire. C'est une vérification supplémentaire qui n'empêche personne d'atteindre l'objectif en matière d'information.
[Traduction]
La présidente: Merci. Y a-t-il d'autres intervenants sur l'amendement PC-34?
N'en voyant pas, je procède au vote.
(L'amendement est rejeté--Voir le Procès-verbal)
La présidente: Sur l'amendement NDP-29, monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Merci, madame la présidente.
L'amendement est facile à comprendre en ce sens qu'il ajoute au sous-alinéa 11(2)a)(iii) les mots...
La présidente: Monsieur Comartin, vous n'étiez pas là hier. Nous avons eu quatre débats sur cette notion de malades et de personnes ayant une déficience causée par des facteurs environnementaux. Premièrement, il y avait la difficulté de savoir de quelle gravité doit être la maladie et, deuxièmement, il y a la question de savoir qui souffre d'une déficience causée par l'environnement, une notion qui n'a pas encore été définie et qui fait l'objet de plusieurs instances judiciaires.
Quoi qu'il en soit, le résultat de ces débats est que le comité a rejeté plusieurs amendements antérieurs parce qu'ils contenaient ces mots.
Je voulais simplement vous en informer.
M. Joe Comartin: Le déclarez-vous irrecevable?
La présidente: J'espérais que vous le retireriez, sachant qu'il ne sera pas adopté.
M. Joe Comartin: Je suis sûr que mes collègues me tomberaient dessus si je faisais cela, madame la présidente.
La présidente: Dans ce cas, vous comprendrez pourquoi je le mets aux voix sans plus de débat. Nous avons déjà eu des débats assez longs pendant lesquels votre collègue a passionnément défendu son point de vue.
M. Joe Comartin: Je n'en doute pas.
La présidente: Je procède au vote.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: L'amendement L-6, je crois, est l'un de ces amendements corrélatifs nécessaires pour assurer la bonne numérotation, ou quelque chose du genre.
Notre propre avocat souhaite dire un mot à ce sujet.
Mme Monique Hébert (attachée de recherche du comité): Je ne prétends pas être experte en procédure, madame la présidente, mais cet amendement est corrélatif à un autre qui n'a pas encore été adopté.
L'un a déjà été adopté, mais il en existe un autre qui ne l'a pas encore été.
La présidente: Est-ce l'amendement L-7? Où donc est passé l'amendement L-7? Il a été déposé hier par le gouvernement.
Mme Monique Hébert: Vous l'avez inséré à l'article 19, je crois, madame la présidente, qui est...
La présidente: Savez-vous à quelle page de la liasse il se trouve?
Mme Monique Hébert: Page 146.
La présidente: Devons-nous donc séparer le L-6 et l'ajouter à la page 146? Nous allons réserver le L-6 jusqu'à ce que nous en venions à la page voulue de la liasse. C'est ce que j'aimerais faire. C'est ce que préconise le greffier, et nous allons donc déplacer le L-6.
Nous passons donc ainsi au PC-35, qui prévoit l'ajout d'un mot.
Monsieur Bachand.
Nous pourrions peut-être tous nous reporter au projet de loi et voir où s'insérerait ce mot et décider si nous sommes d'accord ou non.
 (1245)
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente.
Malheureusement, je n'étais pas ici hier, mais on vient juste de m'informer qu'un amendement similaire a été défait hier. Essentiellement, ce qu'on voulait faire, par l'amendement PC-35, c'est d'ajouter le mot «enfants» à l'article 11, aux lignes suivantes: «...pour tenir compte de la toxicité prénatale et postnatale...» Donc, la règle «supérieure de dix fois» s'appliquerait aussi aux enfants. On vient juste de m'informer qu'on a rejeté un amendement à cet effet hier.
[Traduction]
La présidente: Nous avons également eu hier un assez long débat sur ce sujet. Je procède donc au vote sur le PC-35.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Je ne me souviens pas moi-même de l'argumentation, mais je sais qu'elle était décisive.
L'amendement NPD-30 est identique. Ce point a déjà été tranché et cet amendement devient donc caduc?
NPD-30a. Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Il s'agit simplement de remplacer un mot. Nous remplaçons «ou» par «et». Le critère deviendrait «les effets sur la santé et la sécurité humaines et l'environnement».
La présidente: Donc «la santé et la sécurité humaine et l'environnement» au lieu de «ou l'environnement». Quelqu'un est-il opposé à cela?
Mme Geraldine Graham: Les conditions d'homologation seront précises. Ce pourrait être l'un ou l'autre ou les deux, mais je pense que «ou» est le mot juste.
La présidente: Si on mettait «et», cela voudrait dire qu'il faut prouver les deux.
Mme Geraldine Graham: Oui, dans tous les cas. Mais on parle ici des conditions supplémentaires à respecter, et ces conditions seront prescrites de façon spécifique, en fonction des besoins. Ce pourrait être les deux, mais ce pourrait aussi être l'un ou l'autre.
La présidente: Mais je comprends où veut en venir M. Comartin. Le fabricant pourrait vous donner les renseignements sur l'environnement et omettre ceux sur la santé et la sécurité. Il dit que si les renseignements sur les deux sujets existent, ils doivent être communiqués sur les deux sujets.
Mme Geraldine Graham: Il s'agit là d'une condition d'homologation qui sera très spécifique. Par exemple, tantôt le titulaire devra surveiller les effets sur la nappe phréatique ou toutes sortes de choses. Nous accordons l'homologation, mais conditionnellement, sous réserve que tel ou tel suivi soit effectué. En cas de manquement, l'homologation peut être retirée, comme le précise une disposition ultérieure du projet de loi. Ce sera donc très précis. Il pourrait s'agir des effets sur la santé ou sur l'environnement, ou les deux.
La présidente: Pourquoi ne pas alors inscrire «et/ou»?
Mme Géraldine Graham: Ils ne le font jamais. Les rédacteurs refusent de le faire et, pour eux, «ou» signifie réellement «et/ou».
La présidente: D'accord. Cela convient-il à tous?
Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Ce que nous cherchons à faire c'est obliger le ministre... même si le paragraphe 1 précise que c'est facultatif, dès lors que le ministre va obliger le titulaire à fournir ces renseignements, alors qu'il l'oblige à faire pour tous les effets, et pas seulement l'un ou l'autre. Je comprends ce que dit la fonctionnaire, mais nous aimerions que le ministre, s'il va demander ces renseignements, les demande et pour la santé et pour la sécurité et pour l'environnement. Je ne vois pas comment on pourrait exclure l'un de ces domaines.
La présidente: Madame Franklin.
Mme Claire Franklin: Il se peut que la raison spécifique de le faire n'ait rien à voir avec la santé. Il peut s'agir d'un effet intéressant exclusivement l'environnement, si bien qu'il serait déraisonnable d'obliger le fabricant à fournir des renseignements sur la santé alors que nous sommes uniquement préoccupés par l'environnement.
La formulation actuelle n'empêche pas de demander des renseignements sur les deux, le cas échéant, mais cela obligerait à les fournir même lorsque cela est inutile. C'est pourquoi le « ou » est plus ouvert et mieux fondé scientifiquement.
 (1250)
La présidente: Monsieur Lunney.
M. James Lunney (Nanaimo—Alberni, Alliance canadienne): Dans la mesure où le ministre impose une telle condition, c'est qu'il a des raisons de le faire et son inquiétude est motivée par un élément précis, qui se situe dans l'un ou l'autre domaine, ou bien si c'est dans les deux, ce sera spécifié comme tel. L'emploi du mot «ou» me paraît donc approprié en l'occurrence.
La présidente: Ne voyant pas d'autres intervenants, je vais mettre aux voix l'amendement NPD-30a.
(L'amendement est rejeté)
La présidente: Nous devons maintenant officiellement réserver l'article 11 car nous avons reporté l'un des amendements.
(L'article 11 est réservé)
(Article 12—Renseignements supplémentaires)
La présidente: Nous en venons à l'amendement PC-36, page 121.
Monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Madame la présidente, les citoyens de ce pays doivent avoir le pouvoir d'adresser au ministre une demande écrite de révision au sujet d'essais et de choses semblables. La ministre ou le ministre sera libre de décider s'il est nécessaire de procéder ou non à un réexamen. Cela donne simplement aux gens la chance de faire valoir leurs arguments par écrit concernant la nécessité d'une révision ou d'un réexamen. Oui, le ministre décidera. Cependant, cet aspect de la démocratie demeure, à savoir le pouvoir du citoyen de s'adresser aux autorités. Il faut bien s'entendre. Si quelqu'un qui a des problèmes dit qu'il exige qu'on regarde tel produit, point final, ses chances de réussir seront minces.
Mais prenons l'exemple d'un père ou d'une mère de famille qui vit des problèmes à la suite de l'épandage d'un produit antiparasitaire dans son voisinage. Il se peut qu'à ce moment-là, la communauté scientifique rejette tout ça d'emblée, mais si ce citoyen ou cette citoyenne est en mesure d'exposer son problème au ministre, il se peut que le ou la ministre accepte d'examiner la situation.
C'est un exercice démocratique qui, comme dans le cas dont on parle et à partir d'un seul exemple, permet souvent aux législateurs et à la communauté de se pencher sur l'ensemble de la problématique. Un cas particulier dans un coin de pays peut représenter le système d'alarme qui fournit l'occasion d'examiner un problème beaucoup plus grave. Donc, on donne aux citoyens la possibilité d'informer et de sensibiliser le ministre.
[Traduction]
La présidente: Monsieur Comartin.
M. Joe Comartin: Je tiens à exprimer mon adhésion à cela car il me semble que la démocratie exige de toute évidence que tout membre de la société puisse soulever ces problèmes.
Mais plus précisément, s'agissant des problèmes particuliers que peuvent présenter ces effets néfastes, le fait de permettre aux particuliers d'attirer l'attention du ministre et d'exiger que ce dernier réponde rendra cette loi beaucoup plus efficace sur le plan de son application au quotidien.
Encore une fois, vu ce que les témoins nous ont dit à cet égard et tout le travail effectué dans ce domaine par les collectivités et les particuliers de tout le pays, cela permettra à chacun de jouer un rôle continu au niveau de l'application de cette loi dans l'intérêt de la santé et de la sécurité personnelles de chacun.
La présidente: Merci, monsieur Comartin.
Monsieur Castonguay.
[Français]
M. Jeannot Castonguay: J'aimerais tout simplement que les officiels me disent si ce n'est pas déjà couvert ailleurs, comme au paragraphe 17(4), où on dit:
(4) Toute personne peut faire une demande d'examen spécial au ministre... |
J'aimerais avoir leurs commentaires.
[Traduction]
Mme Geraldine Graham: C'est légèrement différent. Le paragraphe 17(4) permet aux membres du public de demander un examen spécial. Si des personnes en particulier avaient des préoccupations ou des renseignements, ce pourrait être la bonne méthode. Il se peut que quelqu'un ait des renseignements qui ne sont pas suffisamment probants pour déclencher un examen spécial immédiat, mais suffisants pour justifier une décision d'imposer un tel suivi.
Je ne sais pas s'il est réellement nécessaire d'avoir une autre avenue par laquelle le public peut soumettre des renseignements et des préoccupations.
 (1255)
La présidente: Ne voyant pas d'autres intervenants, je mets aux voix le PC-36.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
La présidente: Il n'y a pas d'autre amendement à l'article 12.
(L'article 12 est adopté)
La présidente: Je pense que si nous nous y prenons bien, nous pourrions dans les quelques minutes qui restent aller jusqu'à la fin de l'article 15, car il n'y a qu'un seul amendement à l'article 13, un au 14 et un au 15.
Nous allons donc passer rapidement à l'amendement PC-37, qui porte sur l'article 13 et je vais inviter M. Bachand à le présenter.
(Article 13—Obligation de communiquer)
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente. Si je comprends bien, nous allons ensuite casser la croûte.
Lorsqu'on regarde l'article 13, qui concerne le demandeur, on voit qu'il est très court. Nous voulons nous assurer de l'allonger, pour une bonne cause, bien sûr. On donne beaucoup plus de détails sur les rapports obligatoires et sur la façon de fonctionner. Je sais que tout le monde connaît l'article 13 par coeur...
[Traduction]
La présidente: Cet amendement est très complexe. Il aborde toutes sortes de choses, y compris les espèces en péril.
Y a-t-il d'autres intervenants? Je vais mettre aux voix l'amendement PC-37—n'aviez-vous pas terminé, monsieur Bachand?
M. André Bachand: Non.
Une voix: J'espère que non. Je n'ai pas compris où vous voulez en venir.
La présidente: Je pensais qu'il avait terminé.
Lorsque vous faites une pause comme celle-ci, on pense que vous avez terminé.
[Français]
M. André Bachand: Madame la présidente, quand je m'arrête de cette façon, c'est que je suis mêlé dans tous les amendements. Je peux continuer, madame la présidente?
Je vais procéder rapidement parce que je sais que certains de mes collègues veulent discuter.
Je sais que mes collègues, entre autres ceux du parti ministériel, ont pris la peine de lire et d'étudier cet amendement pendant la soirée et la nuit. Essentiellement, on y donne beaucoup plus de détails et on encadre...
[Traduction]
Ai-je raison, Bob, ou non?
M. Bob Speller: Vous avez raison.
M. André Bachand: Je vous connais. Vous et Claude Boulay êtes de bons amis.
[Français]
Je fais des blagues.
Madame la présidente, je ne veux pas prendre plus de temps; je sais que tout le monde a hâte de faire une pause.
À l'article 13, on donne un suivi beaucoup plus rigoureux dans l'analyse. Selon nous, cet article n'est pas assez détaillé, pas assez complet. On propose donc, comme on l'avait fait dans le cadre d'amendements précédents, une série de dispositions beaucoup plus détaillées en termes de procédure.
[Traduction]
La présidente: Merci, monsieur Bachand.
S'il n'y a pas d'autres intervenants, je procède au vote sur le PC-37.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
(L'article 13 est adopté)
(Article 14—Décision)
La présidente: Le PC-38 porte sur l'article 14. C'est le seul amendement.
Monsieur Bachand.
[Français]
M. André Bachand: Merci, madame la présidente.
Comme je le disais ce matin, tous nos amendements sont logiques lorsqu'on les lit d'un bout à l'autre et qu'on connaît bien le projet de loi.
Au sujet de la réévaluation, on constate à l'article 14 qu'on parle d'un examen spécial; plus loin, il y a des amendements qui parlent tout simplement de la réévaluation. En ce qui nous concerne, nous ne voulons pas séparer les deux; à cet effet, vous trouverez plus loin les amendements subséquents. Donc, on dit qu'on procédera à la réévaluation de l'homologation, sans séparer les réévaluations considérées spéciales de celles qui ne le sont pas. En résumé, cet amendement précède une série d'autres amendements. C'est vraiment dans la procédure; pourquoi procéder à un examen spécial? Pourquoi un examen spécial?
· (1300)
M. Jeannot Castonguay: Madame la présidente, j'aimerais avoir l'opinion des experts. Je crois qu'il y a une différence entre les deux. Ce que je comprends, c'est que dans le cas d'une demande d'évaluation spéciale, on peut procéder beaucoup plus rapidement que dans le cas d'un processus d'homologation et de réévaluation. Est-ce que j'ai raison de penser cela? J'aimerais entendre vos commentaires.
[Traduction]
Mme Geraldine Graham: Oui.
La présidente: Il veut quelque chose de plus fouillé. Nous savons que c'est différent. Il souhaite une réévaluation plus fouillée qu'un examen spécial.
Mme Geraldine Graham: Oui, mais si vous obtenez un rapport faisant état d'effets néfastes, ce sera dans un domaine bien particulier, et il est donc plus probable que les renseignements déclencheront un examen spécial.
Par ailleurs, un certain nombre d'amendements ultérieurs, sur le même thème, cherchent à effacer la distinction entre réévalution et examen spécial. Nous pensons que l'examen spécial est une bonne chose car, comme vous l'avez dit, il permet de se concentrer sur le domaine où un problème semble se poser afin d'y voir plus clair.
La présidente: Merci.
S'il n'y a pas d'autres intervenants, je mets aux voix l'amendement PC-38.
(L'amendement est rejeté—Voir le Procès-verbal)
(L'article 14 est adopté)
(Article 15—Accessibilité)
La présidente: Nous n'avons qu'un seul amendement à l'article 15, le PC-39.
Monsieur Bachand, vous en êtes à la page 15 du projet de loi, les lignes 30 à 34.
[Français]
M. André Bachand: Madame la présidente, il s'agit tout simplement d'ajouter en anglais les mots «make public his or her conclusions» et en français, le mot «conclusions». Je ne sais pas si la traduction a été bien faite, mais je fais confiance aux rédacteurs. On parle tout simplement de rendre publiques les conclusions. C'est un élément qu'on ne retrouve pas dans l'article présentement.
[Traduction]
Une voix: Si, c'est là.
Une voix: Oui, mais il supprime les conditions.
La présidente: Oui, exactement. Il dit que le ministre doit rendre publiques les conclusions de l'examen spécial, quelles qu'elles soient—
[Français]
M. André Bachand: Exactement.
[Traduction]
La présidente: ...alors que le projet de loi prévoit que les conclusions sont rendues publiques uniquement s'il y a un risque pour la santé ou l'environnement ou si c'est dans l'intérêt public.
[Français]
M. André Bachand: On s'arrête après le mot «conclusions».
[Traduction]
La présidente: Madame Fry.
Mme Hedy Fry: Madame la présidente, je ne suis pas opposée à ce que l'honorable député propose, mais est-ce que l'on ne rendrait pas les choses un peu plus claires en ajoutant un autre amendement. Je propose de remplacer la ligne 31 à la page 15, par ce qui suit:
verse ses conclusions au registre et les rend publiques s'il estime... |
On verserait donc les conclusions d'abord au registre puis on les rendrait publiques.
La présidente: Cela vous convient-il?
[Français]
M. André Bachand: Donc, vous dites que tout sera rendu public. On est d'accord sur cela? Il n'y a pas d'élément discrétionnaire qui permette de rendre ou de ne pas rendre cela public.
[Traduction]
Mme Hedy Fry: Je veux conserver le restant de la phrase qui dit: «s'il estime que le produit antiparasitaire...»
[Français]
M. André Bachand: Alors, ça ne change absolument rien.
[Traduction]
La présidente: La substance de l'amendement est de supprimer cette partie.
[Français]
Mr. André Bachand: Ce que nous voulons, madame la présidente, c'est nous assurer que le ministre rende publiques ses conclusions, point. Dans l'article 15, on parle d'informer les gens quand il y a des risques. Pourquoi ne pas informer les gens quand il n'y a pas de risques?
[Traduction]
La présidente: Apparemment, le sous-amendement proposé ne remplit pas l'objectif qu'il poursuit. Il veut laisser le projet de loi tel quel en supprimant certaines lignes à la fin. Vous-même alliez ajouter une autre étape.
Madame Graham.
Mme Geraldine Graham: Je voudrais simplement signaler que nous établissons une distinction dans le projet de loi entre rendre certaines choses publiques, habituellement par le biais du registre, et publier. La publication suppose une annonce. On procédera ainsi si on constate des risques importants et que l'on veut alerter la population.
Ce qui manque ici c'est l'inscription au registre de conclusions autres, afin que les membres du public puissent en prendre connaissance ou en obtenir une copie s'ils le souhaitent. Voilà la distinction que nous établissons.
La présidente: Vous ne mentionnez pas le registre. Mme Fry souhaite l'ajouter. Madame Fry, si vous pouvez y réfléchir, vous pouvez déposer cet après-midi un amendement ajoutant cela à titre de ligne supplémentaire. Réfléchissez-y et vous pourrez nous dire ce que vous souhaitez faire, mais pour le moment nous allons voter sur celui de M. Bachand...
· (1305)
[Français]
M. André Bachand: Si je comprends bien ce que Mme Fry suggère, madame la présidente, c'est de s'assurer que les renseignements soient dans le registre, mais qu'on donne à la ministre...
[Traduction]
La présidente: Excusez-moi, monsieur Bachand, nous ne parlons pas de cela maintenant, car le greffier m'a dit que c'est un point tout à fait distinct qui devra faire l'objet d'un amendement distinct. Pour le moment, nous nous limitons au contenu de votre amendement.
[Français]
M. André Bachand: Pourquoi est-ce une question différente? On parle seulement de la question du registre. Je trouve que cela va avec l'idée même de l'amendement proposé. Ce que suggère Mme Fry, et ce que j'ai bien compris aussi, c'est de rendre l'information publique. On parle d'une campagne publicitaire, mais je suis d'accord pour que l'information soit disponible, bien sûr. C'est l'objectif de l'amendement; ça va exactement dans...
Je suggère, madame la présidente, qu'on vote sur l'amendement de Mme Fry. Je suis absolument d'accord là-dessus.
[Traduction]
La présidente: Nous allons demander l'avis de notre avocate.
Mme Nancy Miller Chenier (attachée de recherche du comité): Merci, madame la présidente. J'ai cru comprendre que Mme Fry souhaite conserver les conditions alors que l'amendement de M. Bachand les supprimerait. Je pense qu'il faut avancer avec prudence.
La présidente: C'est ce que dit le greffier, car la substance de l'amendement de M. Bachand consiste à supprimer les conditions énoncées dans le projet de loi et dans lesquelles le ministre peut rendre publiques les conclusions, et Mme Fry souhaite conserver ces conditions. Par ailleurs, chacune de ces deux idées modifie l'article lui-même. L'amendement de Mme Fry n'est pas un sous-amendement au vôtre. Donc, Mme Fry devra présenter le sien plus tard et le vôtre, qui supprime les dernières lignes, 32, 33, 34 et 35, doit être mis aux voix tel quel.
Excusez-moi?
[Français]
M. André Bachand: Ce que je veux dire, c'est qu'il faut bien comprendre que ce que nous voulons faire--et nous sommes prêts à travailler pour amender notre amendement; cela ne me pose aucun problème--, c'est de nous assurer que tous les renseignements soient publics, disponibles.
[Traduction]
Mme Hedy Fry: Madame la présidente, puis-je apporter un éclaircissement?
Des voix: [Note de la rédaction: Inaudible]
La présidente: Vous me criez tous des choses en même temps. Arrêtez. Je dois écouter le greffier.
Il est maintenant 13 h 05, et je pense que nous allons laisser cela de côté et voir ce que décide Mme Fry, et nous y reviendrons cet après-midi.
J'ai également une note du Bloc disant que M. Ménard ne souhaite pas que l'on débatte de sa suggestion concernant la ministre en son absence. Nous ne le ferons donc pas maintenant, mais le ferons au début de la prochaine réunion, à 15 h 30 cet après-midi, dans la salle 253-D de l'Édifice du Centre.
Je vous remercie tous pour le sérieux que vous mettez à faire ce travail, mesdames et messieurs.
La séance est levée.