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Bonjour, et merci de donner à l'Association des professionnels en philanthropie l'occasion de témoigner aujourd'hui devant le comité à propos d'un sujet extrêmement important, les incitatifs fiscaux pour les dons de bienfaisance.
Je suis présidente du conseil d'administration de l'Association. Je m'occupe également de campagnes de financement et, à ce titre, j'ai personnellement acquis de l'expérience en collecte de fonds de bienfaisance à des fins philanthropiques, en plus de travailler de concert avec des donateurs et des philanthropes partout au pays.
L'AFP est une association professionnelle qui regroupe des personnes responsables de générer des ressources philanthropiques pour les organismes de bienfaisance et de service public. Elle est la plus importante association de professionnels de la collecte de fonds du monde et compte plus de 30 000 membres dans le monde entier, dont 3 400 au Canada, répartis dans 16 sections situées dans chaque province.
La collecte de fonds fait partie intégrante du secteur de la philanthropie. Elle est le moteur de ce secteur, car elle tisse et entretient des liens avec des donateurs et des philanthropes qui fournissent des fonds pour l'éducation, les services sociaux, les soins de santé, la recherche médicale et de nombreuses autres activités altruistes très utiles au sein d'une société civile.
La collecte de fonds s'ajoute au soutien gouvernemental versé aux organismes de bienfaisance et garantit la survie du secteur philanthropique lorsque les gouvernements manquent de ressources budgétaires pour les appuyer.
L'AFP favorise le perfectionnement et la croissance de professionnels de la collecte de fonds par la formation et l'éducation, et préconise des normes d'éthique élevées dans la profession. Le secteur philanthropique constitue une source importante d'emplois et de stimulation économique au Canada puisqu'il compte plus de 85 000 organismes de bienfaisance inscrits, plus de 1,2 million d'employés payés, 6,5 millions de bénévoles, et plus de 190 milliards de dollars en recettes annuelles. De plus, le secteur compte une somme considérable d'actifs nets.
L'économie a eu des conséquences néfastes sur le secteur. Selon Statistique Canada, les Canadiens ont fait des dons de charité d'une valeur de 7,8 milliards de dollars en 2009, alors que cette valeur atteignait 8,19 milliards de dollars l'année précédente. Nous sommes très heureux que les dons aient atteint 10,6 milliards de dollars en 2010. Cependant, de nombreux organismes de bienfaisance continuent de souffrir du ralentissement économique, aggravé par le fait que la population et les collectivités canadiennes comptaient plus que jamais sur leurs services philanthropiques.
De nouveaux incitatifs s'imposent pour stimuler des dons de bienfaisance supplémentaires, et nous proposons deux recommandations au comité. Nous recommandons, d'abord, d'accroître l'afflux de fonds de bienfaisance au lendemain de la récession et d'encourager les Canadiens à accroître leurs dons personnels en instaurant le crédit d'impôt « bonifié » pour les dons de charité. Ensuite, nous recommandons d'appliquer l'exonération de l'impôt sur les gains en capital aux dons, à des fins de bienfaisance, d'actions de sociétés privées, de terrains et de biens immobiliers.
Ces recommandations se trouvent dans le mémoire que nous avons présenté au comité en janvier. L'AFP appuie la proposition d'Imagine Canada, à savoir accorder un crédit d'impôt bonifié qui s'appliquerait aux dons supérieurs à 200 $ qui dépassent les dons les plus élevés faits antérieurement par le donateur. Cette nouvelle mesure serait fondée sur les dons les plus élevés du donateur au cours des années antérieures. Elle prévoirait un crédit d'impôt bonifié de 39 p. 100 pour les nouveaux dons, soit 10 points de pourcentage de plus que le taux actuel du crédit d'impôt sur les dons supérieurs à 200 $.
Les Canadiens devraient faire des dons supérieurs à ceux des années antérieures pour continuer à profiter du crédit d'impôt bonifié les années suivantes. L'avantage maximal serait de 980 $, s'il était utilisé en une seule année — comme, par exemple, une augmentation des dons de 200 $ à 10 000 $en un an. Il est probable, toutefois, que, pour un grand nombre de personnes, cet avantage serait réalisé progressivement au fil de plusieurs années.
Le crédit d'impôt bonifié profiterait à toutes les oeuvres de bienfaisance du Canada et devrait, au fil du temps, élargir la base des donateurs et accroître les niveaux des dons des Canadiens. Il s'agit d'un avantage particulièrement important pour les petits et moyens organismes de bienfaisance qui ont plus de difficulté à recueillir des dons.
Le gouvernement devrait également envisager la possibilité d'éliminer l'impôt sur les gains en capital relativement aux dons d'actions de sociétés privées, de terrains et de biens immobiliers qui ont pris de la valeur aux oeuvres de bienfaisance. La motion M-559 présentée par le simple député Peter Braid, qui a entraîné la présente étude sur les incitatifs fiscaux pour les dons de bienfaisance, comprenait cette proposition importante, que des Canadiens comme Don Johnson et d'autres représentants du secteur philanthropique ont appuyée.
En 2006, le gouvernement a éliminé l'impôt sur les gains en capital relativement aux dons de titres facilement négociables à la plupart des organismes de bienfaisance, ce qui les a rendus plus attrayants pour les éventuels donateurs. Au cours de l'année qui a suivi, nous avons vu doubler les dons de titres facilement négociables faits à des organismes de bienfaisance. De plus, la valeur totale de ces dons a plus que doublé.
Nous encourageons le gouvernement à examiner cette question des actions des sociétés privées, des terrains et des biens immobiliers. Les dons de ces immobilisations qui ont pris de la valeur sont exonérés de l'impôt sur les gains en capital aux États-Unis, et les organismes de bienfaisance canadiens devraient avoir la même possibilité d'obtenir des dons du secteur privé, tandis que les donateurs devraient jouir des mêmes avantages.
À la conférence sur le renforcement des finances philanthropiques au Canada qui a eu lieu à l'Institut C.D. Howe en mars 2011, l'un des conférenciers a estimé que l'élimination de l'impôt sur les gains en capital dans les cas de dons de terrains, de biens immobiliers et d'actions de sociétés privées entraînerait une augmentation annuelle des dons de charité de 170 à 225 millions de dollars, alors que le coût en recettes fiscales pour le gouvernement ne serait que de 50 à 65 millions de dollars.
Il y a un potentiel et un intérêt de la part des donateurs canadiens concernant les terres et les biens immobiliers. Selon l'enquête sur la sécurité financière de 2005, la résidence principale est l'actif unique le plus important pour les Canadiens, et cet actif représente un tiers des 5,6 billions de dollars des actifs totaux visés par l'enquête.
On a observé, de 1999 à 2005, qu'un changement important était survenu dans la composition des actifs, soit une hausse des investissements dans l'immobilier tels que les chalets, les propriétés à temps partagé, les locations et les autres propriétés commerciales. Les organismes de bienfaisance ont besoin de l'aide du gouvernement pour mieux servir les Canadiens. Nous travaillons de pair avec le gouvernement pour offrir des services des plus utiles. Surtout, un secteur philanthropique en santé peut aider à stimuler notre économie.
Nous croyons que les deux modifications stratégiques recommandées aideront à alléger le fardeau fiscal des contribuables canadiens tout en renforçant la capacité du secteur philanthropique de fournir des programmes et des services éminemment essentiels.
Merci de m'avoir donné l'occasion de témoigner.
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Merci, mesdames et messieurs, madame la vice-présidente, mesdames et messieurs les membres du Comité permanent des finances de la Chambre des communes et mesdames et messieurs les députés de nous inviter et de nous donner l'occasion de présenter nos points de vue sur les dons de bienfaisance et les incitatifs visant à encourager les Canadiens à donner à des causes importantes, et d'en discuter avec vous.
Je m'appelle Owen Charters. Je suis le président-directeur général de CanaDon. CanaDon est la fondation canadienne des dons de charité en ligne. Depuis notre création en 2000, nous avons traité plus de 250 millions de dollars de dons destinés à des organismes de bienfaisance de partout au pays. Sur le site CanaDon.org, les donateurs peuvent trouver n'importe quel organisme de bienfaisance canadien, du plus gros au plus petit, et l'encourager par un don. Nos donateurs viennent de partout au pays et de tous les milieux.
CanaDon a été fondé par trois étudiants de niveau universitaire qui voyaient en Internet un moyen de mobiliser les Canadiens pour qu'ils donnent, et un moyen particulièrement intéressant pour les jeunes Canadiens. Douze ans plus tard, notre organisme traite environ 70 millions de dollars remis chaque année à des dizaines de milliers d'organismes de bienfaisance. Nos donateurs sont des gens ordinaires, et ils donnent en moyenne tout juste un peu plus de 150 $.
Si nous sommes ici aujourd'hui, c'est parce que nous sommes inquiets. Nous sommes inquiets parce que nous constatons qu'il y a, année après année, de moins en moins de Canadiens de la classe moyenne qui font des dons, et que les petits et moyens organismes ont de plus en plus de difficulté à trouver des fonds pour accomplir leur travail de bienfaisance.
Même si l'on sait que le montant total de l'ensemble des dons connaît une légère tendance à la hausse, les données fiscales révèlent aussi que de moins en moins de donateurs versent de l'argent aux organismes chaque année. À l'heure actuelle, le régime fiscal favorise les dons importants, comme les dons de titres et les méga-dons, habituellement versés aux grandes organisations.
Cette aide est essentielle, mais les nombreux organismes qui dépendent de la philanthropie à l'échelle communautaire sont tout aussi importants, et les dons qui leur sont versés proviennent de citoyens engagés et mobilisés qui versent des contributions modestes.
J'ai eu la chance de voir de près le travail que font les organismes de bienfaisance locaux à l'échelle du pays dans le cadre de mon travail. J'ai pu visiter plusieurs des dizaines de milliers d'organismes qui ont recours aux services de CanaDon, notamment le World Fisheries Trust à Victoria, en Colombie-Britannique, qui donne à des élèves des leçons pratiques sur la vie marine locale et la pollution du milieu aquatique fragile attribuable aux milieux de vie urbains. J'ai pu constater à quel point des enfants qui avaient des troubles de comportement devenaient soudainement calmes, attentifs et intéressés face aux simples expériences pratiques présentées par le World Fisheries Trust.
Il y a aussi l'histoire de la Hope's Home, à Regina, en Saskatchewan. Une infirmière en soins intensifs néonataux a constaté qu'il n'y avait pas de garderies pour les bébés et les petits enfants ayant un grave handicap et que, par conséquent, leurs parents ne pouvaient pas retourner au travail et gagner un revenu pour leur famille, qui en a bien besoin, comme on peut comprendre. Grâce à des campagnes de financement dans la collectivité, elle a réussi à mettre sur pied un lieu formidable et rempli d'amour pour ces enfants et leurs frères et soeurs de façon à ce que leurs parents puissent retourner sur le marché du travail. Son organisme sert maintenant de modèle pour d'autres organismes partout au Canada et ailleurs dans le monde.
Ces organismes et des milliers d'autres dépendent des contributions modestes versées par des citoyens de la collectivité. Ces organismes ont beaucoup de difficulté à payer les factures et les employés, et j'ai souvent constaté le coût que la passion et le dévouement des bailleurs de fonds, des employés et des bénévoles pouvaient avoir sur leur chèque de paie, leur santé et leurs relations.
Si je suis ici aujourd'hui, c'est donc parce que nous sommes inquiets, mais aussi parce que le crédit d'impôt bonifié, proposé par Imagine Canada, nous semble prometteur.
Ce crédit d'impôt bonifié permettrait aux Canadiens, comme vous le savez, de bénéficier d'un crédit d'impôt additionnel de 10 p. 100 pour chaque dollar donné excédant leur don maximum précédent.
À notre avis, une telle initiative serait fructueuse. En 2010, le département d'économie de l'Université McMaster a effectué une enquête auprès de plus de 250 000 donateurs de CanaDon. Une part importante d'entre eux, 42 p. 100, ont dit qu'ils verseraient certainement un don plus important s'ils pouvaient profiter d'un crédit d'impôt accru, et 23 p. 100 d'entre eux ont dit qu'ils verseraient probablement un don plus important si cela leur permettait de profiter d'un crédit d'impôt plus important.
Nous savons que les incitatifs fiscaux motivent les donateurs. Chaque année, nos serveurs traitent 6 p. 100 du trafic annuel au cours d'une seule journée, le 31 décembre, soit la dernière journée de l'exercice au cours de laquelle on peut faire un don.
Nous savons aussi que les donateurs ont des choix. Selon les résultats de recherche en marketing que nous avons reçus récemment, les donateurs ont l'impression d'avoir d'autres choix que les dons: ils peuvent, par exemple, payer plus cher pour un produit local ou biologique, ou acheter des produits à l'appui d'une cause. Ce sont peut-être des façons valables de soutenir la collectivité, mais cela entraîne une diminution de l'argent versé en dons. Et les organismes de bienfaisance continuent de devoir lutter.
De nouvelles sources de fonds provenant de revenus peuvent aussi offrir un certain avantage, tout comme les outils de financement social destinés au secteur de bienfaisance et sans but lucratif, mais ces modèles seront offerts au départ seulement à quelques organismes; en outre, nous ne savons pas s'ils généreront des revenus importants, et nous savons que leurs résultats ne se feront probablement sentir que dans de nombreuses années.
Enfin, les méga-dons font de l'ombre aux donateurs. Ceux-ci souhaitent que leurs dons aient un sens parmi tous ces dons importants et ces campagnes de plus en plus vastes. Les Canadiens ont besoin qu'on leur rappelle que leurs dons sont importants et utiles et qu'il y a un grand nombre de petits et moyens organismes qui méritent leur soutien.
Chaque jour, partout au Canada, des organismes de bienfaisance luttent pour continuer d'offrir des programmes et des services clés. Ils répondent à des besoins locaux et ont besoin du soutien des donateurs.
Le crédit d'impôt bonifié constitue un incitatif qui fera naître de nouvelles habitudes et augmentera les dons. Ces incitatifs fiscaux, qui s'adressent aux donateurs canadiens « ordinaires » constituent des avantages essentiels au maintien de la capacité des organismes de bienfaisance. L'adoption du crédit d'impôt bonifié encouragera les Canadiens à commencer et à continuer à donner, et à augmenter leur appui, aux organismes et aux collectivités qui leur tiennent le plus à coeur.
Merci de nous donner l'occasion de témoigner aujourd'hui.
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Merci de nous donner l'occasion de témoigner devant votre comité.
Je représente l'organisme Taxation équitable au Canada, qui existe depuis seulement un an. Nous avons entrepris une campagne en faveur d'une taxation équitable. Nous appuyons le régime fiscal fondé sur la capacité de payer pour financer des services et des programmes publics complets et d'excellente qualité essentiels pour répondre à nos besoins sociaux, économiques et environnementaux au cours du siècle présent.
Nous avons présenté un mémoire en janvier. Nous formulons trois principales recommandations. Nous n'avons pas le même point de vue que certaines personnes ici présentes. Nous nous opposons à l'augmentation des incitatifs pour les dons de bienfaisance. Nous pensons qu'il faut faire preuve de prudence, notamment en raison des recettes fiscales dont il faudrait se priver. Mais ce qui nous préoccupe particulièrement, c'est que nous risquons de modifier le régime de crédit d'impôt de façon à ce qu'il soit encore plus favorable pour les riches parce que, comme nous le savons, les riches n'ont pas les mêmes priorités que les pauvres. Le régime fiscal actuel se montre plus généreux sur le plan des incitatifs pour les riches donateurs que pour les personnes qui donnent des montants inférieurs à 200 $.
Troisièmement, nous voulons inverser l'érosion progressive du régime fiscal en rétablissant le taux d'imposition fédéral sur le revenu des sociétés à 21 p. 100, comme c'était le cas en 2007, et augmenter le taux d'imposition pour les revenus les plus élevés. Cela permettrait de veiller à ce que tous les secteurs de la société, y compris les sociétés et les riches, contribuent au bien commun selon leur capacité de payer, plutôt que de simplement leur laisser la possibilité de décider s'ils veulent se montrer généreux et s'ils veulent ou non donner.
Il y a quelques précisions que j'aimerais apporter et qui ne figuraient pas dans le mémoire. J'aimerais souligner que nous ne critiquons pas les organismes de bienfaisance. J'ai travaillé pour des organismes de bienfaisance par le passé. Je connais très bien leur valeur pour la société. Ils jouent un rôle très utile, mais complémentaire à celui du gouvernement, en ce qui concerne la prestation de services et l'exécution de programmes publics. Ils peuvent donner naissance à des programmes novateurs. Ils peuvent être mieux en mesure de répondre aux besoins des collectivités. Mais ils ne peuvent pas remplacer les programmes gouvernementaux. Nous voulons mettre en garde le gouvernement: vous ne pouvez pas vous attendre à ce que les organismes de bienfaisance viennent combler les lacunes qui seront créées par les réductions budgétaires draconiennes du gouvernement dans les programmes sociaux.
Enfin, j'aimerais commenter l'un des rôles les plus importants que peuvent jouer les organismes de bienfaisance, c'est-à-dire l'aide à l'élaboration des politiques grâce à leur expérience à titre de fournisseurs de services de première ligne, et parler aussi de leur capacité de se prononcer au nom des groupes marginalisés. Un énoncé de politique de l'ARC sur les activités politiques des organismes de charité enregistrés, publié en 2003, et qui constitue encore aujourd'hui la politique officielle du Ministère — il figure sur son site Web — le reconnaît, comme l'illustre l'extrait suivant:
Outre cette prestation, ils constituent, en raison de leurs compétences spécialisées, une source vitale de renseignements pour le gouvernement, renseignements qui le guident au moment de prendre des décisions stratégiques. Il est donc fondamental que dans les débats sur les politiques publiques, les organismes de bienfaisance continuent de mettre à contribution leur connaissance implicite des enjeux sociaux.
Certaines des mesures prévues dans le dernier budget fédéral, notamment les huit millions de dollars consacrés à des vérifications spéciales de l'ARC pour s'assurer que les organismes de bienfaisance respectent la limite de 10 p. 100 pour la défense des intérêts et d'autres restrictions concernant les règles de déclaration semblent aller à l'encontre de cette reconnaissance. Le fait de s'attaquer à des organismes de bienfaisance qui défendent les intérêts du secteur de l'environnement ou qui visent la pauvreté au pays ou à l'étranger, de tout autre problème, simplement parce qu'ils critiquent peut-être certaines des politiques gouvernementales constitue une attaque à la démocratie.
En conclusion...
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Merci. Je m'appelle Jim Patrick. Je suis le vice-président directeur de l'Association canadienne des télécommunications sans fil, et je suis très heureux d'être ici aujourd'hui au nom de l'ACTS, et, plus particulièrement, au nom de notre fondation, la Fondation des dons sans fil du Canada.
Comme vous le savez, l'ACTS représente des exploitants de services de téléphonie cellulaire et de communications personnelles (SCP), de radio-communications mobiles, de messagerie, de télécommunications fixes sans fil et par satellite, de même que des entreprises qui conçoivent et réalisent des produits et services pour l'industrie. Nous faisons autorité en ce qui concerne le sans-fil au Canada, son évolution et ses tendances.
Nous estimons que le marché actuel du sans-fil au Canada est bien placé pour soutenir les activités de bienfaisance de diverses façons. En effet, la couverture du sans-fil atteint presque 99 p. 100 de la population au Canada, et 98 p. 100 de la population profitent d'un système 3G ou plus rapide. Les réseaux sans fil les plus rapides sont plus présents au Canada que dans tout autre pays. Il y a plus de connexions sans fil que de connexions filaires au Canada. De fait, 78 p. 100 des ménages canadiens ont un moins un téléphone sans fil, et 13 p. 100 des ménages n'ont que la téléphonie sans fil. Nous prévoyons une pénétration du sans-fil d'au moins 100 p. 100 d'ici 2014.
Nous employons plus de 260 000 personnes au Canada, et notre contribution totale à l'économie du pays dépasse 41 milliards de dollars.
Évidemment, compte tenu de la fiabilité de nos réseaux, les Canadiens sont parmi les plus rapides au monde à adopter les téléphones intelligents et les tablettes, ce qui m'amène à vous parler du potentiel de cette plate-forme novatrice que nous avons créée dans le but de contribuer de façon exceptionnelle aux activités de bienfaisance au pays.
Nous sommes à l'avant-plan de la croissance économique au Canada, à l'avant-plan de la technologie et à l'avant-plan de la philanthropie. La Fondation des dons sans fil du Canada en est un excellent exemple. Il s'agit d'un organisme de bienfaisance enregistré qui vise à permettre l'utilisation du canal sans fil pour traiter des dons par message texte, ce qui constitue une solution pratique pour les utilisateurs de sans-fil au Canada et un avantage pour les organismes enregistrés. En outre, cela a été rendu possible grâce à la collaboration de l'industrie du sans-fil puisque les consommateurs ont la possibilité de faire un don gratuitement.
Je vous explique comment ça fonctionne. Les dons, habituellement de 5 ou de 10 $, sont sollicités par un message texte qui contient un mot-clé ainsi qu'un numéro abrégé. Le montant du don effectué à l'aide de la messagerie est ensuite ajouté à l'état de compte du service sans fil du client, sans coût supplémentaire pour lui, mis à part le don de 5 ou de 10 $. Les dons par messagerie texte peuvent atteindre, pour un même donateur, jusqu'à 30 $ par mois, par campagne ou par numéro de téléphone. L'intégralité des dons fait par le truchement de ce système sont remis à la Fondation des dons sans fil par les fournisseurs de services sans fil. L'argent est ensuite entièrement remis à l'organisme de bienfaisance à qui il était destiné.
Un tel modèle permet aux Canadiens de verser des micro-dons ciblés à divers organismes de bienfaisance tout au long de l'année et de recevoir un seul reçu aux fins de l'impôt par le truchement du site Web de la Fondation des dons sans fil. Les dons sont confidentiels, sûrs et faciles à faire, en plus d'être instantanés.
Voici quelques statistiques sur la popularité dont jouit ce service après très peu de temps. Depuis 2010, la Fondation des dons sans fil a permis de recueillir 1,3 million de dollars à l'aide des dons par messagerie texte, montant qui a été remis aux organismes de bienfaisance. Par exemple, le Club des petits déjeuners du Québec a récemment reçu 21 800 $ en trois semaines grâce à des dons de 5 $ fait par plus de 4 300 clients.
Plus de 200 organismes de bienfaisance enregistrés du Canada ont utilisé les services de la Fondation pour procéder à une campagne de collecte de dons sans fil, et plus de 90 000 utilisateurs d'un téléphone cellulaire ont fait un don par messagerie texte en 2011, ce qui a généré plus de 550 reçus aux fins de l'impôt émis à des Canadiens ayant fait un don ou, dans la plupart des cas, de multiples dons, en 2011. Le montant total moyen des reçus était de 30 $, ce qui signifie que ces donateurs ont fait de trois à six dons au cours de l'année.
Pour conclure, j'aimerais mentionner, afin de souligner l'importance de la croissance de cette plate-forme, que le premier forum annuel du don sans fil se déroule aujourd'hui même à Toronto. Il réunit des organismes sans but lucratif, des fournisseurs de services sans fil, des fondations d'entreprise, des fournisseurs de services technologiques et d'autres intervenants, qui discuteront des façons d'utiliser plus efficacement les campagnes de dons par messagerie texte dans l'avenir.
Nous serons heureux de tenir les membres du comité et leurs collègues au courant des nouveautés concernant cette utilisation novatrice de la technologie sans fil pour faciliter les dons à des organismes de bienfaisance.
Encore une fois, je remercie le comité et la présidence de nous donner la possibilité d'être ici aujourd'hui, et je serai heureux de répondre à toutes vos questions.
Je suis très heureuse d'être ici cet après-midi pour discuter avec vous du sujet important des incitatifs fiscaux pour les dons de bienfaisance au Canada.
Bénévoles Canada soutient les efforts déployés pour inciter les Canadiens à contribuer et à participer activement à la vie de leurs collectivités et reconnaît que les contributions financières sont essentielles à la vitalité du secteur caritatif. C'est pourquoi je veux dire, tout de suite en commençant, que nous appuyons pleinement la proposition de crédit d'impôt bonifié d'Imagine Canada et que nous reconnaissons la valeur du point de vue et des connaissances de nos collègues qui ont témoigné devant vous aujourd'hui.
Depuis plus de 30 ans, Bénévoles Canada a agi de concert avec 223 centres locaux et provinciaux de bénévolat et avec un vaste réseau d'organismes nationaux pour faire part de ses réflexions sur le bénévolat et la participation active des citoyens, en plus d'agir à titre de chef de file à ce sujet. Nous faisons la promotion du bénévolat, effectuons de la recherche, créons des outils et offrons de la formation pour aider les organismes à mobiliser efficacement des bénévoles.
Nous avons le rôle d'organiser le bénévolat à titre de volet de l'engagement citoyen, et c'est dans ce contexte que je veux vous parler du lien entre le bénévolat et les dons de bienfaisance.
Chaque année, 13,3 millions de Canadiens consacrent plus de deux milliards d'heures à exercer diverses activités de bénévolat, que ce soit des services de mentorat ou des services essentiels, ou qu'il s'agisse d'occuper des postes de dirigeants au sein de conseils d'administration.
Je n'ai pas besoin de vous dire que, si vous êtes ici aujourd'hui, c'est en grande partie grâce à des bénévoles qui ont travaillé sans relâche dans le cadre de vos campagnes électorales.
La valeur sociale et économique de ces dons n'a pas encore été mesurée adéquatement. Même si on effectue une estimation fondée sur un salaire limité, le travail des bénévoles représente une part importante du PIB du Canada. Environ 45 p. 100 des bénévoles, soit près de sept millions de Canadiens, ont affirmé que leurs activités de bénévolat consistaient à participer à des campagnes de financement. De toute évidence, la capacité d'un organisme de recueillir des fonds dépend en grande partie du travail des bénévoles.
On peut aussi souligner que 50 p. 100 des donateurs font aussi du bénévolat, mais que 91 p. 100 des bénévoles sont aussi des donateurs. On peut donc penser que le fait d'accroître le nombre de bénévoles permettrait aussi d'accroître le nombre de donateurs.
Compte tenu de la nature de son travail et de la grande diversité des organismes avec lesquels il collabore, Bénévoles Canada aimerait aussi souligner la valeur et l'importance de l'engagement citoyen au sein des secteurs bénévoles en général, constitués à moitié d'organismes sans but lucratif qui n'ont pas le statut d'organisme de bienfaisance et qui ne profiteraient donc pas des incitatifs fiscaux que nous examinons aujourd'hui.
Si nous voulons favoriser une mobilisation plus vaste par l'entremise du secteur caritatif et sans but lucratif, nous avons besoin d'une politique publique plus générale. Les trois recommandations qui suivent pourraient, chacune d'entre elles ou ensemble, orienter cette politique. Nous pourrions éliminer les obstacles financiers au bénévolat, comme le coût des vérifications policières, ou soutenir de façon proactive les coûts directs associés à la mise à contribution du temps et du talent des bénévoles quand on finance des programmes au sein d'organismes bénévoles; on pourrait soutenir les avantages en matière de renforcement des compétences et de perfectionnement professionnel qu'offre le bénévolat grâce à des services d'emploi; ou on pourrait reconnaître les avantages du bénévolat pour l'intégration des nouveaux arrivants au Canada.
Cela dit, la question qui se pose parallèlement à nos discussions aujourd'hui est la suivante: les bénévoles devraient-ils recevoir des crédits d'impôt pour le temps qu'ils consacrent à leurs activités de bénévoles? Si on décidait que c'est le cas, il faudrait évidemment évaluer et quantifier le bénévolat. À Bénévoles Canada, nous pensons que l'élaboration d'une politique suffisamment détaillée entraînerait de nombreux défis sur les plans philosophique et pratique. Il est vrai que, dans certaines situations uniques, comme dans le cas des pompiers volontaires, de tels crédits sont offerts à la suite d'une justification à cet égard, et je suis sûre que vous seriez d'accord pour dire que la valeur des bénévoles qui s'occupent, par exemple, de l'alphabétisation va bien au-delà de la valeur monétaire que l'on peut attribuer au temps qu'ils offrent.
On sait que le temps offert par les bénévoles a certainement une grande valeur, mais comment peut-on calculer cette valeur? Devrait-on fixer un taux horaire uniforme pour toutes les activités de bénévolat? Cette mesure s'appliquerait-elle uniquement aux organismes de bienfaisance? Je le répète, ils représentent uniquement la moitié des organismes sans but lucratif au Canada. Quel serait le fardeau administratif d'une telle mesure pour les organismes, et à quel point les empêcherait-elle de s'acquitter directement de leurs missions?
Et enfin, une question des plus importantes: sommes-nous certains que cela permettrait d'accroître le bénévolat? Une étude menée par l'un de nos partenaires provinciaux, Volunteer Alberta, et intitulée The Potential Impact of Canadian Federal and/or Provincial Tax Credit Incentives for Volunteer Participation, conclut le contraire et mentionne les nombreux risques éventuels qu'une telle initiative pourrait entraîner.
Les partisans d'un crédit d'impôt pour bénévolat sont sûrement animés des meilleures intentions quand ils souhaitent que l'on reconnaisse l'importance de l'apport des bénévoles, mais cette question, comme bien d'autres, doit être examinée attentivement.
À Bénévoles Canada, nous considérons que le bénévolat est une forme d'engagement citoyen et d'inclusion sociale, et nous encourageons toute politique créative et novatrice qui soutiendrait les dons et le bénévolat au sein du secteur caritatif du Canada, mais aussi en général.
Merci beaucoup de nous donner l'occasion de discuter avec vous aujourd'hui.
Je sais que M. Mai a parlé du fait que le crédit d'impôt bonifié ne faisait pas partie du budget. C'est curieux, car, si c'était le cas, le NPD voterait contre. Peut-être que cela vous ferait voter en faveur du budget. Je ne sais pas trop où il voulait en venir. Nous devrons être attentifs l'an prochain pour voir ce qui arrivera.
Nous sommes dans une période de réduction du déficit et devons utiliser de façon très responsable les deniers publics. Nous devons trouver les moyens les plus efficients et pratiques d'augmenter les dons de bienfaisance. Nous ne pouvons tout faire. Ce n'est pas une solution... qu'il s'agisse de gains en capital, d'un crédit d'impôt bonifié ou de quelque chose de semblable.
J'imagine que je ferais appel à vous. Je vais vous laisser faire le tour si cela vous convient, en fonction du temps que la présidente nous allouera. Si le comité ne devait se pencher que sur un point, lequel faudrait-il que ce soit selon vous?
Je vais commencer par Andrea et continuerai par la suite. Il n'y a pas de pression.
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Merci, madame la présidente.
Je remercie les témoins de leur participation. Je ne siège pas très souvent à ce comité, mais je suis très intéressé par le processus entrepris par ce dernier pour trouver des façons créatives d'aider les donateurs et les bénéficiaires tout en étant juste à l'égard des contribuables.
En ce qui a trait aux façons créatives d'aider les donateurs et les bénéficiaires, vous pouvez parler d'autres pays si vous le voulez, mais j'ai lu ici qu'il existe au Royaume-Uni le programme d'aide pour dons. Je ne sais pas si vous connaissez ce programme. Si vous faites un don de 10 livres, le gouvernement ajoute à ce montant 2,50 livres, puis le crédit d'impôt du donateur est fondé sur le montant total de 12,50 livres, si j'ai bien compris. Il s'agit d'un incitatif très intéressant. Il est écrit ici qu'il y a eu plus de un milliard de livres de dons grâce à cet incitatif.
Par conséquent, la première question que je pose à chacun de vous porte sur le système britannique. Existe-t-il d'autres systèmes dans le monde que nous devrions adopter ici selon vous? Ou sommes-nous en compétition avec d'autres systèmes que nous devrions plutôt adopter?
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Ma prochaine question s'adresse à l'ensemble de nos témoins, mais plus particulièrement à M. Howlett et Mme McManus et peut-être à Mme MacKenzie.
En fait, je suis membre du Comité permanent des finances depuis peu. Je m'y suis joint il y a quelques semaines et, si je ne m'abuse, cette étude dure depuis quelques mois.
Les organismes de bienfaisance se font un peu concurrence pour obtenir les dons puisque chaque dollar de dons s'en va quelque part. Les organismes se font tous concurrence.
Combien sont dépensés généralement? Je sais qu'il y a des variations à cause de la publicité et du marketing pour promouvoir leurs causes.
Avez-vous l'impression qu'une augmentation des déductions fiscales, comme par exemple ce qui est proposé, soit le crédit d'impôt extensible sur les nouveaux dons, aurait comme effet pervers d'accroître le budget pour la publicité et le marketing étant donné un plus grand nombre de dollars en jeu?
Ma question s'adresse particulièrement à Mme McManus, M. Howlett, Mme MacKenzie et aux autres personnes, s'il reste du temps.
Je dois formuler un commentaire, monsieur Howlett. Je comprends vos commentaires selon lesquels il est important que des groupes de première ligne aient la capacité d'influer sur les politiques, et c'est pour cette raison en fait que nous avons créé la règle des 10 p. 100 il y a bon nombre d'années. Le rôle du gouvernement, peu importe la cause de l'organisation, est de veiller à ce que les règles concernant les 10 p. 100 soient respectées.
Je crois qu'il est important de reconnaître que les règles n'ont pas changé; c'est juste qu'il est important que l'ACR, et l'ensemble de ses programmes, dispose d'outils et qu'elle ait l'occasion d'effectuer une surveillance. Si je faisais un don à l'organisme Grands Frères, et que les responsables de l'organisation passaient tout leur temps à tenir des réunions pour régler une question plutôt que de faire ce que j'attends d'eux en tant que donateurs, je serais très préoccupé. Je crois donc qu'il est important de reconnaître que la règle ne change pas; qu'il y a une raison pour laquelle la règle a été mise en oeuvre initialement, mais qu'elle est jugée importante, et c'est pour cette raison que la règle des10 p. 100 existe également. En tant que secrétaire parlementaire de l'Agence du revenu, je suis d'avis qu'il était important que je fasse ce commentaire.
Madame MacKenzie, nous avons reçu passablement de renseignements sur les crédits d'impôt bonifiés et la question du capital. J'apprécie l'intérêt que vous portez aux bénévoles. Des gens de ma circonscription ont récemment indiqué qu'il fallait fournir aux bénévoles un crédit d'impôt, et je comprends vos commentaires sur la complexité de tout cela et en quoi cela pourrait nous empêcher de nous concentrer pleinement sur le bénévolat.
Vous avez parlé, je crois, de vérifications policières soutenant la formation. Pourriez-vous parler davantage, sans aborder le crédit d'impôt, de la façon que le gouvernement fédéral pourrait soutenir les bénévoles? Qu'envisageriez-vous à cet égard?
Je prévois que, même si les vérifications policières sont évidemment pleines de bon sens, il faudrait probablement qu'il n'y en ait des millions, et chacune d'entre elles coûte 40 $, ce qui est relativement élevé. Pourriez-vous préciser davantage de quelle façon vous verriez ce dédoublement de bénévoles.
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Je crois que si notre président ne se présente pas à deux réunions consécutives, nous devrions nommer cette présidente en permanence.
Je veux donner une leçon d'histoire aux gens de l'autre côté. En 1927, à Hamilton, la Chambre de commerce et le mouvement de travailleurs ont fondé Centraide. J'ai collaboré avec eux pendant environ 25 ans. Pendant les années 1980, nous avons dû déterminer où nous allions placer les dons que nous recevions, car le gouvernement s'éloignait de beaucoup de secteurs qu'il finançait antérieurement. C'était une époque très difficile, car c'est à ce moment que nous avons créé nos premières banques d'alimentation. Comme nous nous en souvenons tous, tout le monde nous a dit qu'il ne s'agissait que d'une mesure temporaire. Eh bien, on a perdu le contrôle de cette mesure temporaire.
Des responsables d'Imagine Canada ont comparu devant le comité et formulé quelques déclarations auxquelles il faudrait se reporter à nouveau selon moi. Ils étaient préoccupés et avaient l'impression que les organisations de bienfaisance et sans but lucratif n'avaient pas à rendre des comptes au sujet des deniers publics. Je crois au contraire que c'est le cas, et il faut le répéter à nouveau, car c'est très important. L'image de certaines organisations est ternie en raison de rapports de médias et de questions portant sur la proportion des dons qui est versée, et où. Je veux tous vous remercier pour les travaux que vous faites, car je crois qu'ils sont très importants. Vous êtes importants pour les Canadiens.
Madame McManus, j'ai une question très précise. Quelles sont selon vous les répercussions générales de l'élimination des gains en capital sur les dons de titres cotés?
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J'aimerais simplement dire que, selon nous, la bonification du crédit d'impôt profiterait à tous. Selon moi, il s'agit d'une de ces mesures qui bénéficient à tout le monde, tout comme la marée montante soulève tous les bateaux.
Je crois que cela aidera aussi les organisations, même les grandes... J'aimerais revenir sur une question précédente sur le soutien aux États-Unis. J'aimerais souligner que, aux États-Unis, ce soutien vient en partie, par exemple, des anciens étudiants des universités, qui offrent beaucoup de soutien. Je crois que les Canadiens veulent favoriser un soutien plus général, qui ne vient pas uniquement d'anciens élèves nantis. C'est pourquoi je crois que toutes les institutions ont la capacité de le faire.
J'ai aussi réalisé des activités de financement pour des fondations d'hôpitaux et des organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé, et il ne fait aucun doute que les autres propositions, surtout celle concernant l'élimination de l'impôt sur les gains en capital, seraient utiles, mais elles sont complexes et, sur le plan juridique, il y a beaucoup de travail à faire. Par exemple, à CanaDon, nous facilitions les dons en ligne d'actions pour de petites organisations, tout simplement parce que ces organisations n'ont pas de courtier. Il serait très difficile pour nous de continuer à faire cela avec quelque chose de semblable si ces autres propositions étaient acceptées. Nous savons que certaines des autres propositions seront très complexes à gérer pour les petites organisations, et elles devront obtenir beaucoup d'avis juridiques, des avis auxquels elles n'ont pas accès.
Merci beaucoup d'être venus.
J'adore cette étude parce qu'elle nous permet de discuter concrètement d'idées novatrices pour augmenter la quantité de dons de charité. Cependant, plus nous avançons, plus je constate que, malheureusement, on semble se limiter à appuyer deux idées principales: la bonification du crédit d'impôt et le traitement des gains en capital.
Ces idées ont été répétées à maintes reprises. J'aimerais encourager quiconque nous regarde ou est à l'écoute et qui comparaîtra à l'avenir à proposer de nouvelles idées, parce que nous allons tenir compte de ces deux idées. Bien sûr, lorsque nous vous recevrons, vous pourriez dire rapidement que vous les appuyez. Cependant, j'ai l'impression que nous ratons une bonne occasion lorsque des représentants de chacune de ces organisations se bornent à nous dire ce en quoi consiste la bonification du crédit d'impôt et l'impôt sur les gains en capital, parce qu'il y a autre chose à dire.
Donc, malheureusement, je vais me concentrer sur les deux nouvelles idées, parce que nous avons passé vraiment beaucoup de temps sur les autres, et je suis déçue que personne n'ait proposé des idées plus novatrices.
Jim Patrick, vous nous avez présenté aujourd'hui une nouvelle proposition, raison pour laquelle elle nous intéresse à ce point. Mais je veux savoir ce que votre organisation en tirera. Combien paient les organismes de bienfaisance en moyenne? Utilisez-vous une formule?
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Il faut se rentre compte que, selon une étude de Statistique Canada réalisée il y a quelques années, seulement 46 p. 100 des donateurs ont déclaré que quelqu'un ou eux-mêmes demandaient un crédit d'impôt pour leurs dons de bienfaisance. Il semble donc que moins de la moitié de ceux qui font des dons de bienfaisance s'intéressent aux crédits d'impôt offerts.
Je crois aussi que d'autres témoins ont dit qu'un des problèmes au Canada est que, en pourcentage, de moins en moins de personnes font des dons. Je crois donc qu'il serait très utile de mettre en place des mesures incitatives pour pousser les gens à donner pour la première fois ou à faire du bénévolat. C'est pourquoi, selon moi, le fait d'augmenter le crédit au niveau le plus bas, comme le Québec l'a fait, à 20 p. 100, et de rendre les taux plus équitables, serait, en fait, une meilleure mesure incitative à l'intention des personnes qui ne croient utile de conserver leurs reçus pour un crédit de seulement 15 p. 100. Cependant, si on augmentait le taux à 20 p. 100, même pour un premier don, cela pourrait encourager les gens à donner davantage. Il serait plus équitable d'en faire un crédit identique pour tous.
C'est une nouvelle idée qui, selon moi, mérite que vous vous y penchiez. Je vous suggérerais aussi d'examiner comment cela se passe au Québec, comparativement au reste du Canada.
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Merci, madame la présidente.
J'aimerais réagir aux commentaires de ma collègue Mme Glover et dire que j'appuie totalement la notion selon laquelle on peut donner du temps plutôt que de l'argent.
J'ai deux fils qui jouent au hockey. Bien sûr, si je peut obtenir la permission du whip, je vais rester à la maison tout l'hiver prochain pour être entraîneur de hockey. Je promets que je m'arrangerai avec quelqu'un du NPD pour ce qui est des votes. Cela serait absolument fantastique. Mais, blague à part, je crois que c'est une excellente idée.
Madame MacKenzie, il y a quelques semaine, c'était la Semaine nationale de l'action bénévole. Pour nous, députés, il s'agissait d'une excellente occasion d'être dans notre circonscription pour remercier les nombreux bénévoles qui font un travail aussi sensationnel dans nos diverses collectivités. C'est absolument formidable. On remarque ce qui se passe dans les collectivités, et les gens réagissent avec passion pour provoquer des changements dans la vie des Canadiens.
J'ai remarqué que, durant votre témoignage, vous avez parlé un peu de la différence entre une mesure comme le crédit d'impôt pour les pompiers volontaires et la façon dont d'autres crédits d'impôt pourraient être appliqués au secteur des organismes de bienfaisance et au secteur bénévole aussi. Parfois, les gens qui ressentent le besoin de donner n'ont pas d'argent, mais ils ont du talent et du temps, qu'ils peuvent donner à la place. J'aimerais en savoir davantage sur ce que pense votre organisation de la valeur de choses comme le temps et le talent comparativement aux dons en argent et de quelle façon le gouvernement du Canada pourrait mieux reconnaître ces éléments.
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Merci, madame la présidente.
Je sais que nous avons surtout parlé des crédits d'impôt et d'initiatives pouvant aider les organismes de bienfaisance, mais les gouvernements peuvent utiliser autre chose que des crédits d'impôt pour aider les organisations ou créer un environnement qui leur est favorable, surtout les organisations qui œuvrent dans le domaine du développement à l'étranger.
Nous avons été témoins — et nous siégeons au comité des finances, alors nous sommes tout à fait au courant — de compressions de 380 millions de dollars dans le budget de l'ACDI. Actuellement, le gouvernement coupe les vivres à bon nombre d'ONG qui ne partagent pas son idéologie. Il y a, au Québec seulement, de 30 à 40 ONG qui ne recevront pas de fonds du gouvernement actuel.
Quand cela se produit, j'imagine que ça déclenche... Souvent, les donateurs donnent de l'argent à un organisme de bienfaisance qui œuvre à l'échelle internationale. Si l'organisme ne reçoit pas les fonds nécessaires pour réaliser des travaux en Afrique, par exemple, on arrête le projet.
Ma question est la suivante. Quand cela se produit, et s'il y a 30 ou 40 organisations ou ONG au Québec qui ne reçoivent pas de fonds, est-ce que cela met l'organisation en péril et nuit au financement des particuliers? Dans quelle mesure les gouvernements devraient-ils faire preuve de cohérence? Bien sûr, ils doivent examiner ce que font les organismes de bienfaisance qu'ils financent, mais est-ce très problématique quand un gouvernement arrive et décide de mettre fin au financement de tous ces organismes de bienfaisance? Et qu'advient-il des donateurs dans un tel cas?
Je n'aime pas beaucoup utiliser des témoins pour des raisons politiques, et c'est pourquoi je vais éviter de revenir sur ce qui vient de se produire, parce que je veux vraiment aider. De notre côté, à tout le moins, nous voulons vous aider à favoriser les dons de bienfaisance à l'échelle du pays. J'ai donc deux ou trois questions précises.
Madame Mackenzie, j'aimerais savoir combien de bénévoles compte Bénévoles Canada. Vous allez probablement me dire combien il y en a, mais j'aimerais savoir combien d'entre eux doivent faire l'objet de vérifications policières. Comme nous aurons besoin de ce renseignement pour notre analyse finale, pouvez-vous nous dire combien de vos bénévoles font l'objet de telles vérifications afin que nous puissions évaluer le coût total? Il y a peut-être une façon pour nous de rendre les vérifications policières déductibles ou quelque chose du genre. C'est quelque chose sur quoi nous devons nous pencher, mais nous avons besoin de renseignements de votre part pour pouvoir le faire.
Alors si vous pourriez y voir, ce serait très utile. Cela vaut pour les autres aussi; si vous avez des renseignements là-dessus, nous serions vraiment intéressés à les obtenir. Cependant, je crois que Bénévoles Canada est probablement l'organisation la mieux placée pour nous les donner.
L'autre élément sur lequel j'aimerais vous entendre concerne les reçus pour crédits d'impôt ou je ne sais quoi que les organisations donnent aux donateurs. Selon vous, serait-il possible d'augmenter le nombre d'organisations pouvant fournir des reçus? C'est important si l'on veut vraiment essayer d'augmenter le nombre de donateurs et le montant des dons.
Par exemple, je sais que nous le faisons pour le sport amateur de façon limitée, mais y avez-vous réfléchi peut-être? Est-ce quelque chose sur quoi on pourrait miser?
Je pose la question à tout le monde. Y avez-vous pensé?