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La réunion 121 du Comité permanent des finances va commencer.
Conformément à notre ordre de renvoi du mardi 7 mai 2013, nous entreprenons aujourd'hui l'examen du .
Notre réunion d'aujourd'hui sera entièrement consacrée aux témoignages des représentants du ministère.
Je vous propose d'examiner une partie à la fois. Nous allons demander aux fonctionnaires de nous donner un bref aperçu de la partie 1, si vous voulez bien, puis nous leur poserons des questions là-dessus, avant de passer aux parties 2, 3 et 4.
Nous disposons de tout le créneau horaire réservé à ce comité, et je suis sûr que les députés ont beaucoup de questions.
Bienvenue parmi nous, mesdames et messieurs.
Monsieur Cook, pouvez-vous nous donner un bref aperçu de la partie 1, avant que les députés ne vous posent des questions?
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Merci, monsieur le président, membres du comité.
Je suis accompagné aujourd'hui de Sandra Phillips, sous-procureure générale adjointe associée, Portefeuille des services de droit fiscal, ministère de la Justice; de Sean Keenan, directeur, Division de l'impôt des particuliers, ministère des Finances; et de Geoff Trueman, Division de l'impôt des entreprises, ministère des Finances.
Pour vous donner un bref aperçu, je vais passer en revue chacune des mesures énoncées dans le sommaire, et ensuite nous répondrons à vos questions.
La partie 1 contient un certain nombre de mesures qui ont été annoncées dans le budget de 2013. La première concerne le crédit d'impôt pour frais d'adoption. Il s'agit en l'occurrence de permettre que certaines dépenses relatives à l'adoption d'un enfant donnent droit au crédit d'impôt pour frais d'adoption si elles sont engagées pendant ce qu'on appelle la période d'adoption. On propose ici d'étendre cette période afin de la faire débuter au moment de la présentation à un tribunal canadien d'une demande d'inscription dans le but d'adopter, autrement dit avant l'ouverture du dossier d'adoption par le ministère provincial compétent ou par un organisme habilité par le gouvernement provincial.
La deuxième mesure concerne le super crédit temporaire pour premier don de bienfaisance. Elle prévoit d'accorder un crédit supplémentaire de 25 p. 100 pour un premier don pouvant aller jusqu'à 1 000 $. Selon la loi, un premier donateur est une personne qui n'a pas demandé de crédit d'impôt pour don de bienfaisance depuis 2007. Ce crédit est disponible jusqu'à l'année d'imposition 2017 et ne peut être utilisé qu'une fois. Le crédit peut être partagé entre les deux conjoints.
La mesure suivante concerne les dépenses engagées pour l'utilisation d'un compartiment de coffre-fort dans un établissement financier. Le projet de loi propose que, pour les années d'imposition qui commencent après le 20 mars 2013, elles ne soient plus déductibles.
La mesure suivante concerne le crédit d'impôt pour dividendes. Afin de mieux intégrer les dividendes autres que les dividendes déterminés que reçoit un particulier, on propose de rajuster le facteur de majoration et le crédit d'impôt pour dividendes.
La mesure suivante concerne la perception, par l'Agence du revenu du Canada, d'un montant pouvant aller jusqu'à 50 p. 100 des impôts, intérêts et pénalités en litige relativement à un abri fiscal qui met en cause un don de bienfaisance. Cela concerne le donateur et l'abri fiscal du don.
La mesure suivante concerne le crédit d'impôt pour l'exploration minière offert aux détenteurs d'actions accréditives. Il s'agit de prolonger d'une année ce crédit, et de l'appliquer aux conventions d'émission d'actions accréditives conclues avant avril 2014.
La mesure suivante concerne les machines et le matériel de fabrication et de transformation. Elle propose de prolonger de deux ans la déduction pour amortissement accéléré temporaire, qui s'élève à 50 p. 100, selon la méthode de l'amortissement linéaire, et de l'appliquer aux machines et au matériel achetés en 2014 et en 2015.
La mesure suivante concerne la provision pour services futurs. Elle précise que la provision actuellement disponible en vertu de l'alinéa 20(1)m) de la Loi de l'impôt sur le revenu eu égard aux produits livrés ou services rendus au cours d'une année d'imposition ultérieure ne peut plus servir à financer des obligations de restauration.
La mesure suivante concerne les caisses de crédit et propose l'élimination progressive de la déduction supplémentaire, qui permet aux caisses de crédit d'avoir accès au taux d'imposition pour petite entreprise pour des montants qui ne seraient pas admissibles à ce taux d'imposition. Cette mesure sera éliminée progressivement à partir de l'année en cours jusqu'à 2016.
La mesure suivante concerne l'obligation de fournir des renseignements sur des personnes non désignées nommément. À l'heure actuelle, pour pouvoir obliger un tiers à fournir des renseignements au sujet d'une personne non désignée nommément, l'ARC doit en demander l'autorisation à un tribunal sous forme d'une requête ex parte. La demande est adressée au tiers sans notification. La mesure propose de simplifier le processus en obligeant l'ARC à notifier le tiers. Cela permettra au tiers de participer à l'examen de la demande judiciaire, et on évite ainsi les appels susceptibles d'être interjetés contre l'autorisation judiciaire.
La mesure suivante concerne les centres bancaires internationaux. Étant donné que les règles relatives aux centres bancaires internationaux n'ont pas été utilisées par les établissements financiers depuis 2007, on propose ici d'abroger ces règles qui figurent à l'article 33.1 de la Loi de l'impôt sur le revenu.
La partie 1 contient d'autres mesures. La première concerne la gestion des dossiers de la Cour canadienne de l'impôt et prévoit trois choses à cet égard. Premièrement, elle modifie la limite monétaire pour les procédures d'appel informelles. S'agissant des appels relatifs à l'impôt sur le revenu, la limite passe de 12 000 $à 25 000 $ d'impôt. S'agissant des pertes encourues par un contribuable, la limite monétaire passe de 24 000 $ à 50 000 $, toujours avec la procédure informelle. On prévoit également la procédure informelle pour les appels relatifs à des montants de TPS/TVH, avec une limite monétaire de 50 000 $.
Cette mesure permet également à la Cour canadienne de l'impôt de séparer les dossiers. À l'heure actuelle, la cour doit traiter tous les dossiers en même temps, pour une année d'imposition donnée d'un contribuable. La mesure permet au contribuable et à l'ARC de s'entendre pour traiter certains dossiers séparément. Il se peut qu'une question de droit puisse être tranchée plus rapidement et nécessiter une seule décision. Les questions factuelles peuvent alors suivre la procédure normale sans retarder la question de droit. La mesure permet également à la Cour de l'impôt d'entendre des appels concernant des groupes de deux contribuables ou plus, s'il s'agit d'opérations ou d'événements sensiblement semblables, et rendre en conséquence une décision qui est exécutoire pour tous les contribuables du groupe.
Le projet de loi propose également de simplifier le processus d'approbation des allègements fiscaux accordés aux membres des Forces canadiennes et aux agents de police affectés à des missions opérationnelles internationales. À l'heure actuelle, pour qu'une mission donne droit à une indemnité de risque de niveau 2, il faut, conformément à la Loi de l'impôt sur le revenu, que la mission soit « visée » dans les règlements. La nouvelle mesure propose de permettre au ministre des Finances, sur recommandation du ministre de la Défense nationale ou du ministre de la Sécurité publique, de désigner une mission opérationnelle pour qu'elle donne droit à un allègement fiscal.
La partie 1 propose également un amendement technique aux régimes enregistrés d'épargne-invalidité. Pour préciser l'application d'une mesure introduite dans le budget 2012, selon laquelle des proches admissibles peuvent ouvrir un REEI pour un bénéficiaire jugé inapte à le faire, on propose ici de préciser que le proche admissible qui ouvre le REEI peut continuer d'en être le titulaire au nom du bénéficiaire.
La dernière mesure prévue dans la partie 1 concerne le calcul du revenu de source canadienne des pilotes non résidents. Dans la cause Price c. The Queen, la Cour canadienne de l'impôt a récemment statué qu'il était difficile de calculer le revenu de source canadienne des pilotes non résidents. Pour régler ce problème, nous proposons une méthode simplifiée. Si le vol fait la liaison entre deux villes canadiennes, le revenu associé à ce vol sera considéré comme un revenu de source canadienne. Si le vol fait la liaison entre une ville canadienne et une ville étrangère, le revenu associé à ce vol sera considéré comme un revenu de source canadienne à 50 p. 100. Si un vol fait la liaison entre deux villes étrangères, le revenu associé à ce vol ne sera pas considéré comme un revenu de source canadienne.
Voilà pour les mesures prévues dans la partie 1.
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Merci, monsieur le président.
Je vous souhaite à nouveau la bienvenue, monsieur Cook, ainsi qu'à tous ceux qui vous accompagnent. Nous sommes heureux que vous puissiez être ici, et merci aussi pour la séance d'information que nous avons eue sur le projet de loi .
J'aimerais parler essentiellement des modifications proposées pour les caisses de crédit.
Un grand nombre de Canadiens ont de l'argent dans des caisses de crédit ou d'autres variantes de ce type d'établissement. Ces caisses jouent un rôle important car elles investissent dans leur collectivité, contrairement aux banques. Elles se sont donné une mission sociale. Elles sont aussi souvent beaucoup plus petites que les banques. Vancity, qui est la caisse de crédit la plus importante, est à peu près 16 fois plus petite que la plus petite des grandes banques.
Je voudrais parler de l'objectif visé par les changements proposés, car on dit ici qu'il faut que les règles du jeu soient les mêmes que pour les entreprises du secteur privé. Pensez-vous vraiment que les mêmes règles devraient s'appliquer aux caisses de crédit et aux grandes banques?
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Je vais donner quelques éléments de réponse, après quoi M. Trueman pourra vous donner une réponse plus complète.
Cette mesure concerne la déduction qui s'ajoute à la déduction pour petite entreprise, laquelle est offerte aux entreprises privées sous contrôle canadien.
La déduction pour petite entreprise s'applique aux premiers 500 000 $ de revenus des entreprises dont le revenu imposable est inférieur à 10 millions de dollars. Ensuite, elle diminue progressivement jusqu'à ce que le revenu imposable atteigne 15 millions de dollars.
À l'époque où la déduction supplémentaire a été introduite, dans les années 1970, la structure de la déduction pour petite entreprise était très différente, et la limite de cette déduction dépendait en fait du revenu imposable cumulatif. Dans les années 1970, on avait créé cette déduction supplémentaire parce qu'on craignait que les conditions imposées par la loi aux caisses de crédit ne les empêchent de profiter pleinement de la déduction pour petite entreprise, au même titre que les autres entreprises.
La structure de la déduction pour petite entreprise a beaucoup changé depuis les années 1970, et la justification de cette déduction supplémentaire n'est plus la même. Aujourd'hui, l'admissibilité à la déduction pour petite entreprise est fonction du capital imposable, et non plus du revenu imposable cumulatif.
Cela vous explique un peu tout le contexte de cette déduction supplémentaire.
Je vais maintenant donner la parole à M. Trueman qui va pouvoir vous donner une réponse plus précise.
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À l'heure actuelle, pour les missions de niveau 2 qui peuvent être visées dans le règlement de l'impôt sur le revenu, la procédure de désignation exige l'adoption d'un règlement.
C'est un comité interministériel qui évalue le risque que présentent toutes les missions internationales. Un commandant se rend sur place pour évaluer le risque de la mission qui sera déployée. Il revient ensuite au comité, qui détermine le niveau de risque de la mission. C'est en fonction de cette évaluation que chaque mission se voit attribuer un niveau de risque.
Ensuite, le ministre de la Défense, ou le ministre de la Sécurité publique dans le cas des agents de police, demande au Cabinet de désigner ces missions. Une fois que la décision est prise de désigner ces missions, le ministre des Finances suit la procédure pour faire désigner les missions dans le règlement de l'impôt sur le revenu, ce qui implique une autre soumission et une autre procédure réglementaire.
On reproche à ce système d'être beaucoup trop long. Comme les missions concernent souvent un très petit nombre de soldats et d'agents de police, ces derniers doivent attendre très longtemps avant de recevoir leur indemnité.
Avec la nouvelle procédure proposée, le ministre de la Défense nationale, ou le ministre de la Sécurité publique dans le cas des agents de police, enverra une lettre au ministre des Finances. Ce sera donc essentiellement un échange de correspondance entre les ministres, pour s'assurer qu'on a suivi la procédure normale d'évaluation du risque, et qu'on respecte bien l'esprit de la disposition. Ensuite, le ministre des Finances suivra la procédure de désignation des missions, et cette information sera publiée sur le site Web. Ce sera donc beaucoup plus rapide et ça permettra aux soldats et aux agents de police participant à une mission de savoir plus rapidement et plus sûrement s'ils auront droit à un allègement fiscal.
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Je ne vais pas pouvoir me contenter d'un oui ou d'un non — désolé — parce qu'on parle de grandes caisses de crédit ou de caisses en expansion.
L'admissibilité à la déduction supplémentaire n'est pas liée à la taille de la caisse de crédit. Le revenu annuel admissible à cette déduction est égal à la différence existant entre 6,7 p. 100 du total des dépôts et des parts sociales de ses membres et son revenu cumulatif.
Au fur et à mesure qu'une caisse de crédit se développe et que le total des dépôts et des part sociales augmente, le revenu admissible à la déduction supplémentaire augmente lui aussi. Il peut arriver qu'une caisse de crédit qui ne se développe pas, par exemple, atteigne sa limite cumulative plus vite qu'une autre. Elle peut redescendre en dessous l'année suivante ou plus tard lorsque le total des dépôts et des parts sociales augmente.
Nous avons vérifié les chiffres, et je peux vous dire que la grande majorité des grandes caisses de crédit sont admissibles à la déduction supplémentaire. Par exemple, nous avons observé qu'une grande caisse de crédit avait atteint sa limite cumulative une année donnée, mais que par la suite, le total des dépôts et des parts sociales de ses membres avait suffisamment augmenté pour qu'elle soit à nouveau admissible à cette déduction. Par conséquent, ça ne dépend pas de la taille de la caisse, mais plutôt de la façon dont fonctionne le mécanisme.
Nous allons maintenant passer à la partie 2. Je crois comprendre que certains fonctionnaires vont rester, et que d'autres vont se joindre à nous. Nous remercions en tout cas ceux qui s'en vont, et nous souhaitons la bienvenue à ceux qui se joignent à nous pour l'examen de la partie 2.
Chers collègues, comme vous le savez, la partie 2 porte sur la mise en oeuvre de certaines mesures relatives à la taxe sur les produits et services et à la taxe de vente harmonisée, proposées dans le budget 2013. Elle modifie aussi la Loi sur la taxe d'accise et la Loi de 2001 sur l'accise.
Pendant que les fonctionnaires s'installent, et pour gagner du temps, je vais demander aux députés qui ont des questions de me faire signe.
J'invite les fonctionnaires à se présenter, après quoi nous passerons directement aux questions, car nous pouvons faire l'économie d'un aperçu général.
Monsieur Mercille, je vous invite à vous présenter et à présenter ceux qui vous accompagnent.
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Pour ce qui est des circonstances que vous venez de décrire, je vais vous répéter ce que dit la disposition.
Pour l'essentiel, nous avons essayé, dans cette disposition, de définir ce que sont « les soins de santé admissibles » et lesquels bénéficient de l'exemption. Il s'agit simplement de la « fourniture d'un bien ou d'un service qui est effectuée dans le but ». Nous avons essayé de donner des lignes directrices générales quant aux types de services qui sont exonérés et qui vont continuer de l'être.
Je vais vous lire la disposition:
« fourniture admissible de soins de santé » Fourniture d'un bien ou d'un service qui est effectuée dans le but :
a) de maintenir la santé;
b) de prévenir la maladie;
c) de traiter ou de soulager une blessure, une maladie, un trouble ou une invalidité, ou d'y remédier;
d) d'aider un particulier (autrement que financièrement) à composer avec une blessure, une maladie, un trouble ou une invalidité;
e) d'offrir des soins palliatifs.
Tous les services fournis dans le cadre des objectifs que je viens d'énoncer continueront d'être exonérés, et la plupart d'entre eux le sont déjà. C'est la politique suivie depuis l'introduction de la TPS. Les services qui sont fournis dans le cadre de ces objectifs continueront d'être exonérés.
Par conséquent, dans l'exemple que vous avez donné, le rapport d'évaluation demandé concerne un trouble d'apprentissage; c'est un service qui était exonéré et qui le restera.
Si vous voulez la référence exacte de la disposition, il s'agit précisément de l'alinéa où il est question « d'aider un particulier [...] à composer avec une blessure, une maladie, un trouble ou une invalidité », et de l'alinéa où il est question « de traiter ou de soulager une blessure, une maladie, un trouble ou une invalidité, ou d'y remédier ».
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Quand quelqu'un est blessé, il commence généralement par recevoir un traitement initial. Il va voir son médecin. Le médecin évalue son état et soigne sa maladie ou sa blessure. Ça relève de la disposition sur les soins généraux, et ça comprend les radiographies et les analyses.
Si ces analyses, ces examens, ces rapports sont faits dans le cadre d'un traitement médical, ils sont actuellement exonérés et ils le resteront.
Si le même genre de rapports ou d'évaluations sont demandés dans le cadre d'un procès, ils sont actuellement exonérés et ils continueront de l'être.
Si, toutefois, on fait faire les mêmes rapports ou analyses par la suite, après le traitement initial, et qu'on les fait faire uniquement à des fins de poursuites judiciaires ou de réclamations d'assurance, ce ne sont plus alors des analyses, des examens ou des rapports qui sont faits à des fins liées à la santé, et ils ne sont donc pas exonérés de la TPS.
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Merci, monsieur le président.
Merci de comparaître devant notre comité. Tout d'abord, si j'ai pensé qu'il était plus approprié que ce soit M. Shipley qui pose des questions au sujet de la TPS et de la TVH, c'est parce que nous n'avons pas de taxe de vente provinciale en Alberta. J'espère d'ailleurs que toutes les autres provinces suivront notre exemple.
Je viens de la région des sables bitumineux, et je vois ce qui se passe chez nous. À l'heure actuelle, notre économie est en plein essor, et nous avons la meilleure qualité de vie au monde, enfin c'est mon opinion personnelle. C'est surtout grâce aux revenus que nous tirons de nos ressources. Mais ça ne va pas durer éternellement.
J'aimerais savoir ce qui a été changé au niveau de nos droits de douane. Je veux parler du programme TPG, qui a fait couler beaucoup d'encre, et auquel des changements ont été apportés pour aider le secteur de la fabrication. Il y avait 80 ou 90 pays sur la liste du GPT.
C'est bien ça?
Je vous prie de m'excuser, c'est sans doute de ma faute. Mes charmants collègues ont tellement hâte d'en arriver à la partie 3!
J'aimerais simplement faire une remarque. M. Hsu ne nous honore pas très souvent de sa présence, alors, par souci de collaboration, je vais essayer de lui venir en aide. Au cours de mes 19 années de service dans la police, j'ai eu l'occasion de rencontrer beaucoup de victimes d'actes criminels, mais il n'est jamais arrivé que leurs premiers rapports d'analyse médicaux ne soient pas disponibles pour les tribunaux. Je n'ai jamais eu à leur demander de faire des radiographies ou des analyses médicales, parce que les professionnels de la santé font très bien leur travail dès le début des traitements, de sorte que tous les rapports initiaux peuvent être facilement transmis au tribunal.
C'est vrai que les victimes d'actes criminels sont aujourd'hui bien prises en charge grâce aux nombreuses mesures prises par notre gouvernement, en l'occurrence l'abaissement de la TPS, que M. Hsu et son parti seraient prêts, j'en suis sûre, à relever. Je suis contente d'avoir entendu les questions de M. Hsu, car je me dis que les libéraux ont peut-être enfin décidé de tourner la page et que nous réussirons peut-être à nous entendre sur un abaissement de la TPS.
Voilà, je voulais tout simplement lui faire part de mon expérience concrète dans ce domaine, et j'espère que cela a contribué à éclairer sa lanterne.
Les fonctionnaires ont-ils quelque chose à ajouter?
Une voix: La partie 3.
Le président: Vu le temps limité dont nous disposons, je suis vraiment très généreux à l'égard du Parti libéral, mais je pense que maintenant, il faut avancer.
Je remercie les fonctionnaires qui sont venus pour la partie 2 et qui ont répondu très clairement à nos questions. Merci beaucoup.
Chers collègues, la partie 3 comporte un grand nombre de sections, alors il va falloir se limiter à l'essentiel. Premièrement, avez-vous des questions brûlantes au sujet de la section 1 de la partie 3, qui porte sur le tarif des douanes?
Je vois qu'il y en a, alors allons-y.
N'oubliez pas qu'il nous reste à peu près une heure, et que nous devons passer en revue un peu moins des 18 sections, car certaines ont été renvoyées à d'autres comités. Je dois quand même vous demander de poser des questions courtes et précises; j'invite aussi les fonctionnaires à donner des réponses courtes et précises, pour que nous réussissions à passer en revue ces 18 sections, ou tout au moins celles dont nous sommes saisis.
Nous accueillons deux représentants du ministère des Finances, auxquels je vais demander de se présenter. Ensuite, nous passerons aux questions.
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Merci beaucoup, monsieur le président, et merci à nos témoins de comparaître ce matin.
Je vais commencer par poser une question d'ordre technique, avant d'entrer dans le vif du sujet, si l'on peut dire, et je vais la poser au conseiller juridique, qui pourra nous faire parvenir sa réponse plus tard. Beaucoup de gens vont se contenter de lire uniquement le sommaire du projet de loi , et voici ce qu'on y lit, au début de la partie 3:
La section 1 de la partie 3 modifie le Tarif des douanes afin de prolonger de dix ans, soit jusqu'au 31 décembre 2024, l'application de dispositions sur les traitements tarifaires préférentiels...
Mais quand on se reporte à la page 43 de la loi, à l'article 36, on lit que:
Les articles 33 à 35 cessent d'avoir effet le 31 décembre 2024, ou à la date antérieure que le gouverneur en conseil peut fixer par décret.
Il me semble que ce qu'on lit dans le sommaire n'est pas tout à fait exact, puisque l'article dit que ça peut se faire avant 2024. Or, quand on lit le sommaire, on a l'impression que ça ne peut pas se faire avant le 31 décembre 2024.
C'est donc une question de mécanisme juridique, et je ne suis pas sûr que les fonctionnaires ici présents pourront me répondre. S'ils le peuvent, j'en serai ravi, sinon, le conseiller juridique pourra nous faire parvenir sa réponse sur ce qui me semble être une anomalie.
Merci, monsieur Rankin, d'avoir posé plusieurs de mes questions. Je n'ai pas besoin de refaire mon préambule de tout à l'heure à propos des sables bitumineux, de notre économie en plein essor et des revenus des ressources non renouvelables.
Par contre, je tiens à parler du secteur de la fabrication, parce qu'il est évident qu'à long terme, c'est la seule façon, pour le Canada, de conserver son avantage concurrentiel et de protéger la qualité de vie des Candiens. C'est l'une des raisons pour lesquelles notre gouvernement apporte ces changements au TPG.
J'aimerais en particulier avoir des explications sur ces 72 pays qui vont être radiés de la liste. Je l'ai regardée attentivement, et j'y ai vu des pays comme la Chine, qui est la deuxième puissance économique du monde, bientôt la première d'ailleurs, si ce n'est pas déjà le cas, ainsi que l'Inde, la Corée du Sud et le Brésil. Ce sont des pays qui font partie des dix plus grandes puissances économiques au monde, ou presque.
Je croyais qu'au départ, la raison d'être du tarif préférentiel était d'aider des pays en développement à offrir à leur population une meilleure qualité de vie, mais certainement pas au détriment de notre secteur de la fabrication. Est-ce qu'on peut dire ça comme ça?
Au Canada, ce qui s'est passé — et nous avions commencé à parler des dates —, c'est que nous avons dressé cette liste pour une période de 10 ans et que nous l'avons reconduite tous les 10 ans sans l'examiner à fond. Par exemple, le dernier examen remonte à 2004.
La ronde de Doha a marqué le début d'une nouvelle phase, car on a décidé de ne plus revoir la liste parce que cela toucherait les tarifs de la nation la plus favorisée et que cela aurait des répercussions.
Donc, il n'y avait plus de révision automatique. Les États-Unis, eux, revoient leur liste de tarifs préférentiels tous les ans, y compris les pays bénéficiaires et les produits qui figurent sur cette liste.
Votre témoignage a été très instructif et a clarifié pas mal de choses.
Merci beaucoup d'avoir comparu devant notre comité.
Chers collègues, avant de faire venir les autres témoins, j'aimerais savoir si vous avez des questions sur la section 2 de la partie 3, qui porte sur les institutions financières? Sinon, nous allons passer à la section suivante.
Avez-vous des questions sur la section 3, qui porte sur la Loi sur les arrangements fiscaux entre le gouvernement fédéral et les provinces?
Je sais qu'il y a des questions sur la section 4, alors nous allons passer à la section 4, qui autorise les paiements sur le Trésor à certaines entités ou à certaines fins.
Nous allons inviter les fonctionnaires à venir prendre place. C'est l'une des sections les plus longues, car elle porte sur les paiements consentis à la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, à Génome Canada, à la Société canadienne pour la conservation de la nature, à la Société d'habitation du Nunavut, à Indspire, à la Fondation du Pallium Canada, et à l'Institut national canadien pour les aveugles.
Je souhaite la bienvenue à tous nos témoins.
Je vais demander à chacun d'entre vous de se présenter et de nous dire quel ministère il représente. Après quoi, nous passerons aux questions des députés.
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Avez-vous des questions sur la section 7?
Avez-vous des questions sur la section 11, qui concerne la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires?
Nous passons alors à la section 13, qui porte sur Ridley Terminals Inc.
Je crois qu'il y a des questions là-dessus, et je vais demander aux fonctionnaires de s'approcher.
Ravi de vous revoir, monsieur Ram, ainsi que vos deux collègues.
Je vais vous demander de vous présenter, après quoi nous passerons aux questions.