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Bonjour, mesdames et messieurs. Quel plaisir de vous revoir. J'espère que vous avez passé un été fructueux dans vos circonscriptions.
Je vous remercie de votre confiance à mon égard, vous qui m'avez de nouveau élu président. J'aimerais féliciter , notre première vice-présidente, ainsi que , notre deuxième vice-président. Je suis heureux de pouvoir travailler encore une fois avec eux pendant cette session.
Chers collègues, le seul point à l'ordre du jour est l'élection du président, mais je vous propose de commencer nos travaux concernant le projet de loi . Le se trouve ici aujourd'hui pour nous en parler, comme l'avait décidé le sous-comité la semaine dernière. Si vous le permettez, nous ferons une pause de deux minutes pour ensuite passer en mode télévisé. Nous demanderons à M. Menzies et à ses collègues de venir nous parler du projet de loi C-28, la Loi sur le chef du développement de la littératie financière.
Chers collègues, êtes-vous d'accord?
Des voix: Oui.
Le président: Merci.
Nous ferons une pause de deux minutes et je demanderai ensuite au ministre Menzies et à ses collègues de se joindre à nous.
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Merci, monsieur le président. Quel plaisir de me retrouver dans un endroit dans lequel j'ai passé énormément de temps et qui me suscite de très agréables souvenirs.
Monsieur Rajotte, je vous félicite d'avoir été réélu à l'unanimité, ce qui va de soi. Je tiens également à féliciter Mme Nash et M. Brison qui offriront leur soutien à un président fort compétent. Merci pour votre travail.
Je vous présente M. Jeremy Rudin, du ministère des Finances, qui connaît bien le comité, ainsi que Mme Eleanor Ryan, sa collègue. Je suis également accompagné par Mme Ursula Menke, commissaire de l'ACFC. Elle sera en mesure de traiter les éventuelles questions auxquelles je ne saurai fournir de réponse.
Merci encore une fois de m'avoir donné la possibilité de m'adresser au comité sur un élément très important du système financier, la littératie financière.
Avant de continuer, j'aimerais remercier le président du comité pour son travail de promotion de la littératie financière au Parlement. Le projet de loi M-269, d'initiative parlementaire, a permis non seulement de sensibiliser les gens à cette question importante, mais également de désigner officiellement novembre, déjà le mois de la moustache, le « Mois de la littératie financière » à la Chambre des communes. Il s'agit là d'une grande réalisation. Nous applaudissons ses efforts, car l'amélioration de la littératie financière est depuis longtemps une priorité pour notre gouvernement.
Qu'il s'agisse de parents ou de grands-parents qui mettent de l'argent de côté pour les études d'un enfant ou pour l'enfant lui-même, ou qu'il s'agisse de la planification de la retraite ou de l'achat d'une maison, les Canadiens savent qu'ils doivent être en mesure de faire des choix financiers avisés afin d'assurer la sécurité financière de leur famille dans l'avenir. Le secteur financier est un domaine qui présente sans cesse des percées technologiques et des produits novateurs destinés aux consommateurs. La gamme de produits liés aux services financiers offerts aux Canadiens se diversifie de plus en plus, ce qui crée des défis pour les familles canadiennes qui cherchent à comprendre et à évaluer les avantages ainsi que les inconvénients de ces produits. Ce constat est d'autant plus vrai si les Canadiens ne disposent pas des outils, des renseignements ou des connaissances nécessaires.
Comme l'a indiqué la Canadian Association of Credit Counselling Services, l'organisation nationale des agences de conseil en crédit à but non lucratif: « C'est en améliorant leurs connaissances financières que les particuliers et les familles peuvent prendre en main leurs finances personnelles. » Lorsque les Canadiens maîtrisent davantage leurs finances et leurs budgets, lorsqu'ils comprennent vraiment leurs relevés de carte de crédit, les coûts véritables à long terme d'un prêt, ou encore les possibilités d'investissement, c'est non seulement leurs finances personnelles qui s'en portent mieux mais toute l'économie canadienne.
L'amélioration de la littératie financière favorise l'épargne et décourage l'endettement personnel. La littératie financière, c'est donner aux Canadiens les outils dont ils ont besoin pour choisir les produits et services qui conviennent à leur situation financière ainsi qu'à celle de leur famille, et qui ne font pas forcément augmenter les bénéfices d'une banque ou d'une société de carte de crédit.
Dotés des connaissances nécessaires ainsi que de renseignements clairs et transparents, les parents seront plus en mesure de trouver les services bancaires qui coûtent le moins cher, d'éviter les mauvais investissements et de prendre davantage de mesures qui leur permettront de conserver et d'épargner leur argent si durement gagné. C'est la raison pour laquelle nous avons réalisé des étapes importantes, depuis que nous sommes au pouvoir, en vue d'améliorer la littératie financière au Canada.
Au début de notre mandat, nous avons accordé des crédits supplémentaires à l'Agence de la consommation en matière financière du Canada, l'ACFC, représentée aujourd'hui par Ursula. Nous lui avons fourni les outils nécessaires pour mener des activités de promotion de la littératie financière, notamment auprès des jeunes Canadiens, mais nous nous sommes rendu compte qu'il restait encore du pain sur la planche. C'est la raison pour laquelle nous avons établi le Groupe de travail sur la littératie financière en 2009. Le Groupe de travail, constitué de représentants de groupes de défense des consommateurs, de l'industrie des services financiers, des médias, des associations communautaires et des universités, a consulté les Canadiens de chaque province et territoire lors d'une grande tournée publique complétée par des consultations en ligne. Les membres du groupe ont ainsi pris connaissance d'exemples d'outils utiles pour l'éducation dans le domaine de la littératie financière. Le groupe de travail a rencontré quelque 200 personnes et organisations en personne et a pu recueillir de vive voix les opinions et les idées des intervenants.
Au début 2011, le groupe de travail a rassemblé tous les renseignements recueillis dans le cadre de son enquête originale afin de produire un rapport final, intitulé « Les Canadiens et leur argent: pour bâtir un avenir financier plus prometteur », et j'incite toutes les personnes qui ne l'ont pas lu à se rendre sur le site financialliteracyincanada.com pour le lire et voir tout le travail que ce groupe a accompli.
Ce rapport a été accueilli très chaleureusement. Comme l'a souligné Social and Enterprise Development Innovations, une organisation sans but lucratif remarquable qui aide les familles à faible revenu du Canada à atteindre l'indépendance financière:
Nous soulignons [...] la diligence et le travail exhaustif des membres du Groupe de travail, qui ont permis aux Canadiens de l'ensemble des provinces et des territoires de participer à l'élaboration d'une stratégie nationale sur la littératie financière, qui s'avère indispensable. Il est grand temps que le gouvernement fasse preuve de leadership pour aider les Canadiens à améliorer leurs connaissances et leurs compétences en vue de la gestion quotidienne de leurs finances [...] Il est fondamental que le gouvernement reconnaisse que la littératie financière est une habilité essentielle et qu'il investisse ce qu'il faut pour mettre en oeuvre les recommandations du Groupe de travail.
Ce rapport souligne l'urgence d'améliorer la littératie financière au Canada et le Groupe de travail y présente 30 recommandations concrètes pour y arriver.
La première recommandation contenue dans ce rapport porte sur la création d'un poste au sein du gouvernement fédéral pour faire la promotion de la littératie financière et superviser la mise en oeuvre des autres recommandations. Il y a presque un an, c'est ce que notre gouvernement a fait lorsqu'il a présenté la Loi sur le chef du développement de la littératie financière, qui est l'objet de nos discussions aujourd'hui.
Pour être précis, cette loi modifiera la Loi sur l'Agence de la consommation en matière financière du Canada afin de permettre la nomination d'un chef du développement de la littératie financière à l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. Ce chef supervisera les efforts déployés au gouvernement fédéral pour accroître la littératie financière et collaborera avec une multitude de personnes, de groupes d'intérêt privé et d'autres acteurs pour favoriser la mise sur pied de divers projets de développement de la littératie financière.
La loi prévoit également les obligations, les pouvoirs et les fonctions du chef du développement de la littératie financière, afin de lui permettre de mener des activités en vue de cet objectif, et elle en établit les conditions d'emploi.
Le chef du développement de la littératie financière jouera un rôle clé dans les efforts de notre gouvernement pour accroître la littératie financière. C'est là un autre exemple de notre forte détermination à aider les consommateurs à s'y retrouver dans un marché de services et de produits financiers qui est de plus en plus dense et complexe.
Pour conclure, la loi dont nous discutons aujourd'hui vise à aider les familles à économiser pour l'avenir.
Je demanderais aux membres du comité de le garder à l'esprit pendant leur examen et d'appuyer la Loi sur le chef du développement de la littératie financière, à l'instar d'un grand nombre d'organisations de toutes les régions du Canada que nous avons entendues, particulièrement les organisations consacrées aux jeunes.
Je reprends les mots des représentants de l'Alliance canadienne des associations étudiantes:
L'ACAE estime que ce projet de loi est un pas important pour répondre proactivement aux besoins de tous les Canadiens en matière de littératie financière [... L'établissement d'un poste de chef du développement de la littératie financière...] donne l'occasion au gouvernement d'aider un groupe de Canadiens qui profitera au maximum des avantages d'une plus grande littératie financière: les étudiants.
Sur ce, nous pouvons maintenant — les fonctionnaires du ministère, Ursula et moi — répondre à vos questions.
Merci, monsieur le président.
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Merci, monsieur le président, et félicitations pour votre réélection.
Bienvenue parmi nous, monsieur Menzies. Je vous remercie de votre déclaration préliminaire.
Vous avez soulevé plusieurs points avec lesquels je crois que nous sommes tous d'accord. Je vais essayer de vous citer, mais vous avez parlé très vite, et votre déclaration était très étoffée, donc je n'ai pas réussi à tout noter et je n'ai peut-être pas les mots exacts. Vous avez énoncé l'idée qu'il était vital que les familles puissent faire des choix financiers éclairés pour améliorer leur avenir financier. Je crois que nous sommes tous d'accord à ce propos. Cependant, ce n'est pas ce que nous voyons dans le projet de loi .
Le projet de loi porte sur la création d'un poste de chef du développement de la littératie financière. Il s'agit d'une recommandation du groupe de travail sur la littératie financière, mais ce chef doit être entouré d'un conseil consultatif, et vous ne fournissez pas de définition de « littératie financière ». Par conséquent, monsieur le ministre, nous constatons, et je crois que vous pouvez être d'accord avec moi, que nous avons des conceptions différentes de la littératie financière. On pourrait demander à l'OCDE, et l'organisme donnerait une définition différente de la littératie financière de ce que le groupe de travail sur la littératie financière a proposé.
La première question que je veux donc vous poser, monsieur le ministre, c'est pourquoi n'y a-t-il pas de définition de la littératie financière dans ce projet de loi?
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Je vous remercie de votre question, monsieur Thibeault.
Bien entendu, chaque personne a sa propre définition de la littératie financière, si l'on veut. Il s'agit certainement d'un concept différent pour un enfant de six ans que pour une personne de 25 ans qui vient de terminer l'université, mais en gros, il s'agit de l'aptitude à comprendre ce qui s'offre à vous, que ce soit pour économiser, pour se préparer à l'université ou, comme à mon âge, pour se préparer à la retraite. J'espère aussi qu'avant cela, la littératie financière consiste aussi à encourager les jeunes à réfléchir un peu à l'avance à ce qu'ils voudront faire quand ils auront les cheveux gris ou blancs ou peut-être même bleus, on ne sait jamais.
Il faut que chaque personne comprenne ce qui lui est offert pour pouvoir faire des choix éclairés. Le rôle du chef, soit l'objet de cette loi, c'est de créer un poste de chef à l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. Cette agence fait de l'excellent travail, mais elle ratisse très large. Nous voulons que ce chef se concentre sur la littératie financière au sein de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. À mes yeux, c'est la toute première recommandation. C'est la toute première chose à faire, et le chef du développement de la littératie financière pourra peut-être ensuite élaborer des plans afin de mettre en oeuvre les politiques pertinentes. Nous avons prévu du financement pour ce chef à l'ACFC, parce qu'Ursula dit qu'elle a besoin d'un peu plus d'aide pour cela. Cet argent sera donc mis à la disposition du chef pour prendre des mesures en ce sens. Sa fonction va évoluer. Quand la loi va être en vigueur et le chef désigné, tout va évoluer.
D'après notre interprétation, alors, le projet de loi ressemble plus à une offre d'emploi qu'à un projet de loi, parce qu'il ne contient aucune définition de la littératie financière. Nous espérons — et vous avez utilisé le mot « peut-être » — que peut-être, elle sera précisée.
Ensuite, le groupe de travail a proposé de nommer un conseil consultatif. Il n'y en est même pas question ici.
Je ne vois rien sur le bilinguisme. Les francophones ont besoin de littératie financière eux aussi, monsieur le ministre, donc ce projet de loi constitue davantage une offre d'emploi qu'autre chose et ne répond pas vraiment à la motion qui a été présentée à la Chambre et en faveur de laquelle nous avons tous voté un mois plus tôt. Ce projet de loi aurait besoin d'être retravaillé en profondeur, et j'espère que nous pourrons faire ce travail ensemble, proposer des amendements.
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Merci, monsieur le président, et félicitations.
Monsieur le ministre, merci d'être ici aujourd'hui.
Ce dossier est très important. Les consommateurs sont, évidemment, des Canadiens, et ils méritent la protection du gouvernement. Leur gouvernement doit être transparent et responsable, et leurs institutions financières aussi, parce que les activités financières sont parfois très compliquées.
J'aimerais que nous nous penchions précisément sur le cadre de protection des consommateurs, et non seulement sur les mesures que nous avons prises au cours des dernières années, notamment interdire l'abonnement par défaut à l'égard des produits financiers. En 2009, nous avons instauré bien des mesures pour les consommateurs, surtout en ce qui touche les articles 52, 53 et 74 de la Loi sur la concurrence. Je croyais que certaines mesures étaient déjà en place, mais elles ne l'étaient pas, par exemple, en ce qui concerne les documents trompeurs: les gens reçoivent une lettre dans laquelle on affirme qu'ils ont gagné un prix, mais c'est faux. Nous avons pris des mesures à ce sujet. Nous avons interdit aux télévendeurs de donner des indications fausses ou trompeuses, et nous avons aussi interdit la publicité d'articles à rabais qui ne le sont pas vraiment. Les gens affichent souvent des rabais sur des articles qui, en réalité, sont vendus au prix courant.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous parler de façon générale d'autres mesures législatives que nous avons prises pour protéger les consommateurs, ainsi que des raisons qui ont motivé ces actions?
En tant que députés, nous avons tous entendu nos électeurs se plaindre des tromperies qu'ils avaient subies ou des mauvais conseils qu'ils avaient reçus. Nous nous demandons ce que le gouvernement peut faire pour les aider. Nous faisons de notre mieux pour adopter des mesures législatives qui protègent les Canadiens contre les actions qui les contrarient et leur coûtent de l'argent.
Par exemple, dernièrement, nous avons interdit les chèques non sollicités de cartes de crédit. Les gens ne comprennent pas comment ces chèques fonctionnent. Ils croient pouvoir les utiliser sans frais, mais c'est faux.
Dans ce cas, la solution était simple: interdire les chèques non sollicités. Les gens n'avaient pas demandé de les recevoir; ils leur ont simplement été envoyés par la poste. Beaucoup de personnes âgées n'ont pas compris qu'ils entraînaient des frais. Nous les avons donc interdits.
Vous avez mentionné l'abonnement par défaut à l'égard des produits financiers. Nous ne permettons à aucune autre entreprise de procéder de cette façon, alors pourquoi le tolérer de nos institutions financières?
Il y a aussi la communication de renseignements de meilleure qualité concernant le remboursement anticipé des prêts hypothécaires. Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas ce concept. Lorsqu'ils ont signé leur hypothèque — un document volumineux qui scelle probablement le plus grand investissement que la plupart des Canadiens feront de leur vie —, ils n'ont pas compris les règles qui s'appliquent lorsqu'ils veulent rembourser une somme supérieure à leur paiement habituel. Nous avons donc proposé de rendre obligatoire la communication des renseignements sur les frais ou les pénalités associés au remboursement anticipé.
Il y a une autre chose. Nous savons que toutes les institutions financières tentent de faire de leur mieux, mais dans les cas où elles se rendent coupables de violations, nous avons doublé les amendes qui peuvent leur être imposées — jusqu'à un million de dollars.
Selon nous, notre rôle est de protéger les consommateurs et de les renseigner.
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Merci, monsieur le président. J'aimerais vous féliciter pour votre réélection. Nous avons hâte de travailler avec vous et avec tous les membres du comité.
Monsieur le ministre, je suis très heureux que vous soyez ici aujourd'hui. Merci beaucoup. Je sais que vous avez un horaire chargé. Merci de prendre le temps de vous joindre à nous cet après-midi.
J'aimerais parler de deux ou trois choses. Tout d'abord, le Canada est reconnu pour avoir l'une des économies les plus performantes du G8 et pour afficher le meilleur bilan sur le plan de la création d'emplois. N'est-ce pas un autre pilier sur lequel nous pouvons nous appuyer pour créer une économie durable et pour nous maintenir à l'avant-plan du développement économique, de la prospérité à long terme et de la croissance de l'emploi? À la fin août, vous étiez à Moscou où vous avez fait partie d'un groupe de travail sur la littératie financière, et le Canada était encore une fois à l'avant-plan.
D'autres pays prennent le Canada en exemple, car il est un chef de file dans ce domaine. En effet, nous reconnaissons l'importance de la littératie financière, c'est-à-dire l'importance d'avoir des consommateurs éclairés, ce qui renforce l'économie. Pourriez-vous commenter brièvement? J'aimerais ensuite poser une autre question.
Les choix offerts sont nombreux. J'ai mentionné plus tôt qu'il y avait une panoplie de choix, qui vont des cartes de crédit assorties de tous les avantages imaginables, jusqu'à celles qui sont souvent oubliées par les gens, c'est-à-dire les cartes à coût modique. Nous avons entendu parler des défis auxquels fait face le secteur de la vente au détail lorsque les gens veulent utiliser leurs cartes haut de gamme, leurs cartes platine ou leurs cartes or, car les détaillants doivent payer les coûts qui s'y rattachent. Nous en sommes conscients, mais pas les consommateurs.
Il y a un grand nombre d'autres choses dont les consommateurs ne se rendent pas compte. Par exemple, nous avons rendu obligatoire l'ajout, dans les contrats ou les formulaires de demande de cartes de crédit, d'un résumé qui explique clairement au consommateur, c'est-à-dire la personne dont le nom sera sur la carte, les caractéristiques et les taux associés au produit, et ce qui arrive lorsque le montant mensuel exigé n'est pas payé.
Informer les gens clairement... et juste à côté du solde de la carte inscrit au relevé mensuel, une petite note indiquera combien d'années seront nécessaires pour payer le solde — et c'est un choc lorsque ce dernier est élevé — si on se contente de faire le paiement minimum. Ce n'est pas qu'on encourageait les gens à effectuer le paiement minimum; il s'agissait seulement de l'un des choix qui leur étaient offerts. Toutefois, les gens n'avaient aucune idée du nombre d'années nécessaires pour régler cette somme.
La divulgation des changements dans le taux d'intérêt: il est maintenant obligatoire de divulguer ces changements aux consommateurs. Il existe un délai de grâce minimum de 21 jours pour les nouveaux achats. Si vous faites de nouveaux achats, cette période libre d'intérêts de 21 jours... réduit les frais d'intérêt par l'entremise d'affectations obligatoires sur les coûts précédents ou les montants précédents indiqués plutôt que les derniers coûts.
Il s'ensuit que ces taux d'intérêt s'additionnent, les intérêts s'additionnent, mais les gens vont agir différemment s'ils comprennent les conséquences.
Le président: D'accord, merci...
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Merci, monsieur le président.
Encore une fois, j'aimerais vous féliciter d'avoir été élu président du Comité des finances. J'ai hâte de travailler avec vous, comme toujours.
Merci, monsieur le ministre, d'être ici aujourd'hui pour discuter avec nous du projet de loi .
J'aimerais me faire l'écho de ce qu'a dit mon collègue, M. Thibeault, au sujet de la littératie financière. Nous avons appuyé la motion de M. Rajotte à ce sujet, car dans un grand nombre de cas, cela aidera bien sûr les Canadiens à mieux comprendre les dettes et les obligations qui les accompagnent. Mais nous avons aussi quelques préoccupations au sujet du projet de loi. L'une d'entre elles concerne le fait que le groupe de travail sur la littératie financière a formulé 30 recommandations, dont la première était la nomination d'un chef du développement de la littératie financière. Il y avait 29 autres recommandations qui auraient vraiment bien encadré un tel poste.
J'aimerais clarifier deux ou trois choses. Tout d'abord, si nous nommons une personne chargée d'enseigner la littératie financière aux Canadiens, cette personne ne devrait-elle pas maîtriser les deux langues officielles, afin de pouvoir établir la meilleure communication possible avec tous les Canadiens?
La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante nous a fait part des inquiétudes de plusieurs organisations au sujet des cartes de crédit et des coûts qui leur sont associées. Nous avons donc créé le Code de conduite destiné à l'industrie canadienne des cartes de crédit et de débit, notamment pour protéger les petites entreprises. Il fallait absolument véhiculer de l'information sur les taux et les frais chargés. C'était nébuleux. Le code précise qu'il faut une meilleure communication avec les commerçants, que ceux-ci doivent recevoir un préavis avant toute augmentation ou tout ajout de frais et qu'en l'absence d'un tel préavis, ils peuvent annuler leur contrat sans pénalité.
C'est clair et simple maintenant, mais ce n'était pas le cas auparavant. Les commerçants devraient aussi pouvoir accepter les cartes de crédit ou de débit sans être obligés d'accepter les deux. Les cartes co-badgées causent certains ennuis.
Pas plus tard que la semaine dernière — et nous savons tous à quel point les choses évoluent rapidement dans le secteur de l'électronique —, nous avons modifié le code pour y ajouter qu'une consultation doit avoir lieu afin de déterminer la façon d'aborder les dispositifs de paiement mobiles. En effet, très bientôt, il ne sera peut-être plus nécessaire de transporter physiquement une carte de crédit. Les informations de celle-ci seront sauvegardées dans la mémoire de votre téléphone mobile ou intelligent. D'autres pays se retrouvent dans la même situation. Nous avons publié un document de consultation pendant 60 jours et nous sommes impatients de consulter la rétroaction. D'ailleurs, une institution financière m'a dit que c'était un bon document, qu'il allait dans la bonne direction et que ce qui y était proposé ne leur posait pas problème.
Encore une fois, il n'est pas seulement question de protéger les consommateurs. Il faut aussi protéger les commerçants.
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Merci beaucoup. Je veux joindre ma voix à celle de mes collègues pour vous féliciter de votre élection.
Monsieur le ministre, merci d'être parmi nous.
J'ai deux questions, et c'est probablement les seules que j'aurai le temps de poser.
Comme Mme Nash l'a souligné, on a effectivement voté en faveur de la motion de M. Rajotte au sujet de la littératie financière parce que cela essayait de remplir un besoin existant. Nonobstant le bon travail que fait l'agence, il existait un besoin d'aller plus loin encore sur le plan de la littératie financière.
Cependant, comme M. Thibeault l'a souligné, on a quelques problèmes, qui sont résumés dans une chronique écrite par un chroniqueur respecté du Globe and Mail, Barrie McKenna, au sujet de la littératie financière et du rapport qui avait été écrit. Voici ce que dit M. McKenna:
S'attendre à ce que la littératie financière comble le vide est comme demander aux Canadiens ordinaires d'être leur propre neurochirurgien et pilote de ligne. L'éventail étourdissant de produits financiers auxquels s'ajoutent des marchés financiers chaotiques et de plus en plus irrationnels rend l'autoplanification financière presque impossible, peu importe à quel point vous êtes cultivé. Le contrat de carte de crédit ordinaire est aussi intuitif que la physique quantique.
Des besoins sur le plan de la littératie financière avaient été exprimés par l'entremise de la motion, mais j'aimerais savoir de quelle manière un leader en matière de littératie financière pourra aborder des problèmes beaucoup plus structurels quant à la manière dont nos marchés financiers fonctionnent et dont bien des spécialistes et des experts ont de la difficulté à même comprendre le fin fond de l'histoire. On parle beaucoup de cartes de crédit, de régimes de retraite, mais l'économie financière va beaucoup plus loin que ça encore.
J'aimerais savoir de quelle manière le plan proposé ici, entre autres l'élection ou la nomination d'un leader en la matière, pourra réellement aider l'ensemble des Canadiens pour les questions qui sont très complexes.
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Merci beaucoup. En fait, j'allais parler du curriculum dans ma deuxième question.
Le problème que j'ai au sujet de la philosophie abordée ici, c'est qu'on dirait vraiment qu'on est beaucoup plus désireux de former de bons consommateurs pour l'industrie financière, pour les banques ou pour d'autres institutions financières, plutôt que de s'attaquer réellement au fond de la question en matière de littératie financière.
Vous parlez du curriculum. En fait, c'est une question importante. Je me souviens que lorsque je faisais ma 3e année du secondaire — qui correspond à la 10e année, je pense —, on avait ce qu'on appelait le programme d'éducation économique. On y traitait de questions comme les cartes de crédit et les comptes bancaires, mais cela portait aussi sur des questions fondamentales auxquelles les gens sont confrontés, comme celle de la syndicalisation. On abordait toutes les questions du point de vue macroéconomique, ce qui allait bien au-delà de la simple question des marchés financiers.
Plutôt que de parler uniquement de la littératie financière selon une définition aussi étroite qui s'arrête aux questions des marchés financiers et des pensions ou à des questions bien spécifiques comme les cartes de crédit, ne pensez-vous pas qu'on pourrait élargir cela à une question d'éducation économique? En ce sens, on pourrait travailler avec les provinces pour essayer de leur faire développer un élément de curriculum peut-être au niveau primaire, mais surtout au niveau secondaire, pour pouvoir former les jeunes à l'ensemble de ce que comprend la complexité économique, au-delà de la seule dimension financière.
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais tout d'abord moi aussi vous féliciter de votre nouveau mandat, ou plutôt de votre réélection.
J'aimerais également dire que je suis très heureux de revoir tous mes collègues du Comité des finances. Vous semblez tous avoir passé un été aussi occupé que nous.
Monsieur le ministre, nous sommes naturellement toujours ravis de vous recevoir, car ce que vous nous présentez est invariablement utile et constructif. Je pense que vous êtes fidèle à votre réputation, à savoir que vous êtes un vaillant ministre tourné vers l'avenir et au service des Canadiens. C'est bel et bien ce que vous faites avec ce genre de projet de loi.
Vous avez abordé la question des prêts hypothécaires. J'aimerais y revenir, car il s'agit probablement d'un des achats les plus importants d'une famille — vous l'avez dit tout à l'heure —, et d'un des sujets les plus déroutants. Toutes sortes d'options s'offrent à ceux qui veulent contracter un emprunt hypothécaire ou acheter une maison à l'aide d'un prêt hypothécaire. Il existe divers calendriers de remboursement et différentes périodes d'amortissement. Décider de vendre la maison en cours de route n'est pas sans conséquence. Par exemple, si le taux variable augmente soudainement d'un, de deux ou de trois pour cent, les ménages touchés en subiront les répercussions.
Pourriez-vous nous en dire plus au sujet des prêts hypothécaires? Comment vous y prendrez-vous pour que les gens comprennent mieux les choix qui s'offrent à eux au moment de contracter un emprunt hypothécaire? Que peut-on faire pour les aider à prendre des décisions plus éclairées sur le choix d'un taux fixe, par exemple?
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Merci, monsieur Hoback.
Depuis 2008, nous avons effectivement abordé le prêt hypothécaire lors de différentes séances afin que les gens comprennent bien la responsabilité qu'ils décident d'assumer. Nous avons adopté un code au sujet des prêts hypothécaires pour aider les Canadiens à mieux comprendre les frais pouvant en découler.
Les frais pour paiement par anticipation en sont un exemple simple. Tout le monde espère pouvoir un jour effectuer un versement ou un remboursement anticipé, mais on ne comprend pas toujours la pénalité qui s'y applique au moment de contracter le prêt. Le code permet notamment au titulaire d'hypothèque de savoir d'avance et sans ambiguïté à quoi s'en tenir au sujet de ces coûts.
Le prestataire de services hypothécaires doit divulguer le coût en dollar et le coût annuel du remboursement anticipé. Il doit également expliquer sa méthode de calcul des frais pour paiement par anticipation — il en existe plusieurs — et décrire comment le prêteur a calculé le remboursement anticipé. Comme je l'ai dit, il existe une myriade de sujets. Par ailleurs, nous demandons désormais aux prestataires de services hypothécaires de mettre en ligne un calculateur pouvant être consulté.
Mais pour ce qui est des prêts hypothécaires en général, nous incitons aussi les Canadiens à effectuer un versement initial plus important. Nous avons diminué la période d'amortissement pour nous assurer que les gens sont en mesure de payer et qu'ils prennent le temps d'économiser un peu plus avant d'être assujettis aux obligations découlant d'une hypothèque.
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Merci, monsieur le président.
Comme tout le monde, j'aimerais vous féliciter de votre élection au poste de président du comité. C'est toujours bien agréable de travailler avec vous, et je suis bien heureux également de revoir mes collègues. Je sais qu'on travaille très fort au Comité permanent des finances, mais on est aussi capables de s'amuser.
En ce qui a trait au projet de loi , il me cause beaucoup de problèmes. Dans le document qui a été préparé, on dénombrait 30 recommandations, qui sont de bonnes recommandations. Parmi celles-ci, seulement une a été respectée ou reprise. Ma collègue Mme McLeod a demandé au ministre d'État aux Finances si les recommandations devaient être respectées. Celui-ci a répondu que le responsable a le choix d'appliquer ces recommandations, mais qu'il n'a pas l'obligation de le faire. Un des problèmes qu'on a par rapport à cela, c'est justement le suivant: on a un projet de loi, mais c'est dommage qu'on n'ait pas profité du fait qu'on pouvait vraiment établir une stratégie, parce que je suis tout à fait d'avis que c'est important sur le plan de la littératie financière.
Aussi, monsieur le président, j'aimerais vous féliciter pour tout le travail que vous avez fait à ce chapitre. Malheureusement, avec ce projet de loi, on arrive simplement à la création d'un poste plutôt que d'avoir une stratégie, comme cela a été recommandé, et surtout d'avoir un conseil consultatif qui pourrait, sauf erreur, être composé de plusieurs personnes qui pourraient refléter un peu la diversité. On pourrait avoir des éducateurs, des personnes qui viennent du milieu du travail et du milieu financier.
Parmi les recommandations, je vais lire assez rapidement celle que je trouve extraordinaire et qui, malheureusement, ne se retrouve pas ici: « Le Groupe de travail recommande que le gouvernement du Canada fasse en sorte que les programmes de littératie financière destinés aux jeunes Canadiens soient admissibles à une aide financière dans le cadre de la Stratégie emploi jeunesse. » Malheureusement, on n'a pas cela ici.
Un autre très bon exemple, c'est la Stratégie pour les Autochtones vivant en milieu urbain, qui ferait en sorte que les programmes de littératie financière destinés aux jeunes Autochtones canadiens soient admissibles à de l'aide financière. On parle aussi de ces questions pour les immigrants.
Je voudrais juste avoir une confirmation de la part des fonctionnaires. Est-ce qu'il y a un groupe qui peut mettre en place une stratégie financière dans ce projet de loi ou si, dans celui-ci, on ne parle simplement que de la création d'un poste?
En ce qui concerne les activités des banques, à l'heure actuelle, comme le ministre Menzies l'a mentionné, les banques mettent en oeuvre un nombre surprenant d'initiatives liées à la littératie financière. Certaines sont coordonnées collectivement par l'Association des banquiers canadiens. Par exemple, l'association collabore avec l'agence de la commissaire Menke pour que des bénévoles se rendent dans des écoles secondaires et y enseignent des concepts financiers . Elle offre le séminaire « Votre argent » et en a tenu plus de mille.
Les banques ont différentes démarches. Par exemple, il y en a une qui a un programme de subvention qu'elle donne à des organismes qui offrent des services de littératie financière aux Canadiens à faible revenu ou autrement défavorisés. Une autre a créé une application iPad que les gens peuvent utiliser pour enseigner à leurs enfants des choses sur l'argent. Les banques soutiennent Jeunes Entreprises, qui amène également les étudiants à en apprendre sur la gestion d'une entreprise commerciale, pour laquelle la littératie financière est un élément important, bien entendu, mais aussi l'entrepreneuriat.
Cela dit, suite aux recommandations du groupe de travail, le gouvernement s'attend à ce que la nomination du chef incite divers organismes à en faire davantage et à prendre des mesures plus efficaces.
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En fait, la liste est plutôt longue, mais je vous remercie.
Nous avons en effet passé beaucoup de temps à élaborer différents outils. Nous disposons d'environ 60 outils pour informer les Canadiens. Nous avons par exemple créé plusieurs calculatrices. Nous avons longuement parlé des cartes de crédit plus tôt. Vous trouverez maintenant sur notre site Web une calculatrice de paiement minimum. Les gens peuvent donc consulter notre site Web, et ils le font, pour savoir quels versements ils devraient effectuer sur leurs cartes de crédit pour les rembourser plus rapidement et payer moins d'intérêts.
Nous avons des publications. Nous axons énormément nos efforts sur la sensibilisation par l'entremise d'organisations diverses. Nous ne diffusons pas le produit fini — l'information — nous-mêmes, alors nous devons établir de nombreux partenariats. Nous en avons un par exemple avec l'Association des banquiers canadiens. Jeremy en a parlé tout à l'heure. Nous avons des liens avec de nombreuses organisations.
Vous vous souviendrez peut-être que le ministre a fait mention de la SEDI, Social and Enterprise Development Innovations. Nous travaillons avec elle. La SEDI forme plus d'une centaine de personnes dans quelque 77 collectivités pour nous. On cible avec elle les personnes à faible revenu et celles généralement plus à risque, dans le but de les aider à acquérir des connaissances financières.
Nous avons également un nouveau programme dont je n'ai pas parlé et qui s'adresse aux adultes. Ce programme définit en fait ce que devrait savoir un Canadien bien informé au point de vue financier. Nous sommes sur le point de le lancer. Il le sera demain matin, en réalité. C'est un important recueil qui donne... Il y a là tout ce que les adultes devraient connaître en matière financière. C'est réellement un outil de référence. Ce n'est pas vraiment un cours, même si cela pourrait faire un excellent cours de première année universitaire. Le but n'est pas d'offrir tout cela sous forme de formation, mais plutôt de rendre l'information disponible à titre de référence.
J’aimerais aller à la page 5 du rapport, qui liste les cinq priorités, et discuter en particulier de la deuxième priorité, à savoir le leadership et la collaboration. Je vais tenter d’expliquer à mes collègues pourquoi le projet de loi est la meilleure approche. Je souligne bien entendu leur appui à ma motion.
Je crois néanmoins que le projet de loi est la bonne approche, parce que... Depuis que j’ai présenté la motion, des centaines d’organismes et de gens de partout au pays, dont l’ACFC, divers types d’organismes bénévoles et des personnes, ont communiqué avec moi pour me dire ce qu’ils font au sujet de la littératie financière. Je suis tout simplement enthousiasmé et incroyablement surpris des efforts qui sont faits au pays dans les écoles, auprès des adultes et de tout le monde pour améliorer la littératie financière.
L’un des défis que j’ai remarqués à ce sujet est qu’il y a beaucoup de chevauchements. On offre des programmes pour les gens d’un même groupe d’âge. On propose des programmes pour les adultes, mais si les organismes collaboraient, nous pourrions avoir un programme fantastique.
Nous pourrions diffuser beaucoup de pratiques exemplaires et dire: « Savez-vous ce qu’ils font à Vancouver? Pourquoi n’exportons-nous pas ce programme à St. John’s, à Terre-Neuve? »
Selon moi, la deuxième priorité, soit le leadership et la collaboration, explique pourquoi un chef du développement de la littératie financière est nécessaire et pourquoi le groupe de travail en a fait sa première recommandation. Il faut nommer une telle personne, en partie, pour que j’arrête de recevoir des centaines de courriels que je dois essayer de coordonner et auxquels je dois essayer de répondre. C’est surtout pour soutenir les actions de l’ACFC, de Jeunes Entreprises en Alberta, de la ville relativement à votre programme, des citoyens qui m’écrivent — une mère de Kelowna m’écrit pour me parler du programme qu’elle a mis sur pied et du livre qu’elle a écrit. Il faut bien entendu qu’une personne de l’ACFC rassemble tout cela, mais comme l’a dit M. Rudin, il nous faut un chef, avec la sanction du Parlement du Canada, qui dirige et regroupe tout ce qui se fait. Voilà mon explication à cet égard et ce que j’en comprends. Aimeriez-vous commenter?
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Merci. J'en serai ravi.
Comme nous en avons discuté, la décision du gouvernement était de créer un poste de chef du développement de la littératie financière au sein de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. Les tâches du chef du développement de la littératie financière sont énoncées dans le projet de loi. Il est important que celles-ci correspondent aux responsabilités de l'Agence de la consommation en matière financière du Canada. Les amendements proposés visent donc à ce que les deux se complètent bien.
En ce qui concerne le poste lui-même, comme nous l'avons dit, le gouvernement estime qu'il s'agit d'un poste d'importance; par le fait même, il juge approprié que les tâches et les responsabilités soient enchâssées dans la loi et que le titulaire du poste soit nommé par le gouverneur en conseil, à la recommandation du ministre des Finances, puis soumis à l'ensemble des procédures et règles qui s'y rattachent. Cela exige une mesure législative.
Comme on l'a dit, le gouvernement procède ainsi pour s'assurer que le poste intéressera et attirera une personne très compétente qui recevra un pouvoir officiel grâce à une nomination par le gouverneur en conseil, à la recommandation du ministre. Cela montrera clairement que le titulaire du poste se prononce sur le sujet au nom du gouvernement du Canada et qu'il est loin d'être un simple fonctionnaire subalterne nommé par une personne autre qu'un ministre ou le gouverneur en conseil.
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Eh bien, je pense que cela nous permet d'élargir la portée de notre travail et de nous orienter dans de nouvelles directions. Compte tenu de notre budget, nous avions quelque peu les mains liées. En tout cas, pour ma part, je crois que plus on est de fous, plus on rit.
Nous sommes très emballés par le projet de loi parce qu'il nous permet de faire des choses que nous ne pouvions pas faire avant, faute de ressources. Désormais, il y aura quelqu'un dédié à ce dossier. Je suis très enthousiaste à l'idée qu'on aura une personne qui consacrera son temps à ce sujet, qui occupera un poste d'importance et qui aura la capacité d'attirer l'attention des gens et de « vendre », pour ainsi dire, le concept de la littératie financière. En fait, il ne s'agit pas de vendre la littératie financière, mais plutôt de convaincre les gens qu'ils doivent s'y attarder. Si nous n'avons pas pu rejoindre les groupes communautaires autant que nous l'aurions voulu, c'est parce qu'ils sont si nombreux et si dispersés.
Par ailleurs, nous voudrions vraiment nous concentrer sur les employeurs. Que font-ils pour leurs employés? Nous avons parlé de la possibilité de créer un portail, de donner le coup d'envoi et de mettre en place cette ressource pour que le chef du développement de la littératie financière puisse dire aux gens: « Regardez, voici ce qu'on a mis à votre disposition. Ne vous occupez pas d'une autre ressource pour l'instant. Consacrez votre temps à la diffusion. » Le vrai défi en matière de littératie financière, ce ne sont pas tant les ressources, mais la diffusion.
Nous avons l'occasion de vraiment faire avancer ce volet du programme. J'en suis donc très heureuse.