:
Premièrement, j'aimerais vous remercier de m'avoir invitée. Mon propos sera tiré du mémoire que j'ai fait parvenir au comité il y a un certain temps.
Je me nomme Louise Smith-MacDonald, et je représente l'organisme Every Woman's Centre, de Sydney, qui vient en aide aux femmes et aux adolescentes à faible revenu.
La région géographique que nous desservons est celle de l’île du Cap-Breton, qui compte une petite population urbaine, une importante zone rurale et plusieurs communautés côtières. L’île est aux prises avec de nombreux problèmes sociaux et économiques, comme le chômage élevé, qui se situe à 17,7 p. 100. Il y a un manque de logements adéquats et abordables et, bien entendu, nous avons perdu des industries traditionnelles présentes à l’île du Cap-Breton depuis des années, ce qui ressemble un peu à la situation dans n'importe quelle région rurale du Canada, je présume. La population totale de l’île du Cap-Breton se chiffre à 105 000, dont 22 p. 100 ont moins de 19 ans, 53 p. 100 ont entre 20 et 59 ans et 24 p. 100 ont plus de 60 ans, ce qui fait que la population est globalement vieillissante.
Le taux d'immigration est très faible à l'île du Cap-Breton. Seulement 155 immigrants sont venus s'y établir entre 2001 et 2006. Pour ce qui est du niveau d’instruction de la population âgée de 15 à 24 ans, on constate que 79 p. 100 n’ont ni certificat, ni diplôme, quoique certains aient un certificat d'études secondaires. Dans la population âgée de 35 à 64 ans, 44 p. 100 n’ont ni certificat, ni diplôme. La population est donc très peu instruite et assez vieille. Sur la population active expérimentée totale de 15 ans et plus, seulement 2,66 p. 100 des femmes occupent des postes non traditionnels, comparativement à la moyenne provinciale de 5,22 p. 100. Dans le secteur de la vente au détail, 58 p. 100 des emplois sont occupés par des femmes.
Ces statistiques nous montrent que nous avons une population vieillissante avec un faible niveau d’instruction et très peu de femmes occupant des emplois non traditionnels. Les femmes dépendent plutôt d'emplois dans le secteur de la vente au détail, qui sont considérés comme des emplois précaires.
Je passe maintenant à nos recommandations.
Notre première recommandation consiste à élaborer une stratégie nationale de réduction de la pauvreté, avec une vision à long terme ainsi que des résultats mesurables et un échéancier.
Je suis certaine que ce n'est pas la première fois que vous entendez cela. Nous sommes d'avis qu'il incombe au gouvernement fédéral d'adopter une stratégie nationale de réduction de la pauvreté. Il lui revient donc de prendre l'initiative. Nous sommes conscients des conséquences sociales, judiciaires et sanitaires de la pauvreté, mais, pour résumer, il nous est impossible de songer à résoudre ces problèmes tant que les familles n'ont pas davantage d'argent dans leurs poches pour se trouver un logement adéquat et sécuritaire et pour répondre à leurs besoins élémentaires. La formation professionnelle, le bénévolat et la santé ne sont pas les premières préoccupations des gens lorsqu'ils ne savent même pas comment ils pourront se procurer leur prochain repas. La pauvreté n'est pas le résultat de la paresse; c'est en fait le contraire. A-t-on idée des difficultés qu'une mère doit surmonter pour nourrir ses enfants, les habiller proprement et leur fournir un milieu de vie sécuritaire, lorsqu'elle ne dispose que de maigres ressources? Il nous faut un revenu de subsistance garanti de telle sorte que, contrairement au système actuel, les familles reçoivent des montants qui puissent vraiment leur permettre de répondre à leurs besoins, de façon réaliste.
On nous a demandé d'évaluer le coût de nos recommandations, ce qui est certainement une tâche compliquée avec le genre d'expérience que j'ai. Dans son étude de 2007, le Conseil national du bien-être social a estimé ce coût à environ 23 milliards de dollars. Nous savons que le Canada consacre des milliards de dollars aux programmes sociaux actuellement et pourtant, il y a encore des familles, des personnes âgées, des jeunes et des femmes qui vivent dans la pauvreté.
La deuxième recommandation consiste à créer des emplois durables et des programmes de formation.
Ces dernières années, l'accent a été mis sur les projets prêts à démarrer dans le but de créer des emplois durables pour les Canadiens. Malheureusement, la plupart de ces emplois n'incluaient pas les femmes. Dans la région où j'habite, il y a eu passablement de travaux routiers et quelques travaux de construction. Des travaux se poursuivent encore aujourd'hui. Mais, comme en témoignent les statistiques dont je vous ai parlé il y a un instant, seulement 2,66 p. 100 des femmes de notre région occupent des emplois non traditionnels. La plupart des femmes ayant trouvé un emploi dans les projets prêts à démarrer y ont travaillé comme signaleuses. Ce ne sont pas des emplois durables.
Il devrait y avoir une stratégie fédérale pour permettre aux femmes de participer à la reprise économique au Canada. Cette stratégie n'engendrerait pas nécessairement des dépenses. En fait, elle pourrait faire faire des économies à l'État. Des centaines de programmes existent déjà, mais il faudrait les adapter.
Au lieu de préparer les demandes de proposition en vase clos, il faudrait susciter l'adhésion des populations locales en leur demandant au préalable quels projets répondraient bien à leurs besoins.
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Merci beaucoup. J'entre tout de suite dans le vif du sujet.
Nous sommes évidemment très heureux d'être présents aujourd'hui pour représenter le Consortium des collèges communautaires des provinces de l'Atlantique, qui est financé avec les deniers publics et dont les membres collaborent notamment pour définir des objectifs stratégiques communs, partager leurs ressources et échanger sur les pratiques souhaitables.
Cinq collèges communautaires représentant toutes les provinces de l'Atlantique sont membres du Consortium. Ils ont ensemble plus de 25 000 étudiants à temps plein et sont présents à plus de 50 endroits, ce qui montre qu'ils portent bien le qualificatif « communautaire ». Nous sommes présents dans les grandes agglomérations, comme Halifax, mais nous le sommes aussi dans des villages de 3 000 à 4 000 habitants, comme Alberton, à l'Île-du-Prince-Édouard, où nous venons de bâtir un nouvel établissement de formation.
Les collèges communautaires sont un facteur de revitalisation des municipalités. Premièrement, nous formons de la main-d'oeuvre spécialisée. En outre, nous collaborons et formons des partenariats avec le secteur privé et avec les pouvoirs publics dans la mise en oeuvre des politiques. Nous les aidons à tirer profit de nos ressources pour que les divers organismes puissent atteindre leurs objectifs. Nous sommes un employeur important. D'une certaine façon, nous sommes des entreprises oeuvrant dans le secteur de la formation. Du moins, c'est ainsi que nous nous voyons. Nous achetons des produits et des services, donc nous participons au développement des collectivités.
Quand un collège communautaire s'établit à un endroit, les retombées sont substantielles. Juste pour vous donner une idée, permettez-moi de vous dire que, selon les estimations, les retombées économiques du Consortium des collèges communautaires sont de plus de 2,9 milliards de dollars par année. Le retour sur l'investissement est de 13 p. 100 pour les contribuables et de 17 p. 100 pour les étudiants. J'aimerais que mon portefeuille de placements m'offre un aussi bon rendement. Nous avons indiqué aux gouvernements des provinces qu'il s'agissait d'une manière judicieuse d'investir l'argent des contribuables.
Bien entendu, les collèges ont la responsabilité de former une main-d'oeuvre compétente et d'aider l'industrie à atteindre ses objectifs. Dans une étude récente, la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante indique que le marché a besoin de six diplômés du niveau collégial pour chaque diplômé du niveau universitaire. Il y a un besoin de formation collégiale, et 90 p. 100 de nos diplômés, dans la région, se trouvent un emploi.
Par ailleurs, on fait appel à nous lorsque de nouveaux projets voient le jour. Par exemple, à l'Île-du-Prince-Édouard, nous avons établi un consortium bioscientifique. Le collège a dû concevoir deux nouveaux programmes pour aider l'industrie. Il s'est produit la même chose à Terre-Neuve-et-Labrador dans le domaine de l'exploitation pétrolière et des techniques, et la même chose aussi en Nouvelle-Écosse, où la construction navale reprendra, espérons-le.
Nous faisons partie de la solution lorsqu'une industrie a des difficultés, notamment d'ordre financier, et qu'elle a besoin de se réoutiller. Les collèges sont souvent appelés à la rescousse pour faire de la formation et du recyclage du personnel.
Je suis certain que vous savez tous quels sont les problèmes relativement à notre main-d'oeuvre. Les obstacles paraissent insurmontables. Le bassin de main-d'oeuvre rétrécit. Le ManpowerGroup indique que 29 p. 100 des entreprises sont à la recherche d'employés spécialisés.
Le problème est que, lorsque de nouvelles entreprises s'installent quelque part, elles ne peuvent pas tout simplement engager les chômeurs parce que ces derniers n'ont pas les compétences nécessaires. Nous savons que 70 p. 100 des nouveaux emplois nécessitent des études postsecondaires. Dans la région de l'Atlantique, nous avons un problème qui existe également dans le reste du pays, et c'est le faible niveau d'instruction de la population. La proportion de personnes ayant des insuffisances en littératie et en numératie varie entre 35 et 40 p. 100, selon la province.
En somme, on prévoit que, d'ici 2031, il y aura un déficit de 2,7 millions de travailleurs spécialisés afin de pourvoir aux postes vacants. Quelle est la solution? Nous avons parlé de l'immigration et vous en avez parlé aussi. Nous avons parlé de hausser les taux de fréquentation des établissements postsecondaires. De 30 à 35 p. 100 des étudiants ne se rendent pas jusqu'aux études postsecondaires. Nous avons besoin d'étoffer nos services de relations communautaires et nos services d'assistance pour accroître la représentation de ce que nous appelons les groupes sous-représentés: Autochtones, personnes handicapées et personnes issues des couches socio-économiques inférieures.
Selon Statistique Canada, la proportion de personnes ayant fait des études collégiales est à peu près égale dans les quatre quartiles de revenu. Toutefois, la proportion de personnes ayant fait des études universitaires est plus importante dans les deux quartiles supérieurs. Autrement dit, les gens qui ont un revenu élevé ont fait des études universitaires, en général.
Ce sont les gens qui font appel au système collégial qui ont le plus besoin d'aide pour pouvoir s'intégrer à notre économie. Notre clientèle comprend beaucoup de chefs de famille monoparentale, des femmes en particulier, qui essaient d'améliorer leur sort et celui de leur famille.
Alors, quelles sont les solutions? L'une des solutions qui sont apparues, et pour laquelle nous sommes très reconnaissants, est le Programme d'infrastructure du savoir. Une récession peut être accompagnée de bonnes nouvelles. Je sais que les collèges communautaires de l'Atlantique ont bénéficié du financement offert dans le cadre de ce programme. Nous avons pu réduire une partie de nos listes d'attente, mais je dois vous dire quand même que nous avons besoin encore d'argent pour les installations et pour l'équipement essentiel. Nos programmes ne sont pas faits de cours théoriques, mais bien d'exercices pratiques. Nous devons disposer de la technologie nécessaire, et nous devons être à l'avant-garde de la technologie.
Barack Obama a déclaré que ni les États-Unis, ni tout autre pays économiquement développé ne peuvent faire face à la concurrence sans posséder un système d'éducation concurrentiel. Ceux qui forment les meilleurs cerveaux obtiendront les meilleurs résultats. Je crois que c'est ainsi que nous devons envisager les choses. Malgré les sommes issues du Programme d'infrastructure du savoir que nous avons reçues dans la région, 8 000 candidats admissibles n'ont pas eu accès aux études collégiales. Ce sont pourtant des personnes qui répondaient aux critères.
J'aimerais dire aussi que, selon moi, nous devons consacrer davantage d'énergie aux groupes sous-représentés, parmi lesquels il existe de sérieuses lacunes sur le plan de la littératie. Dans de nombreux cas, ce n'est pas que nous ne savons pas comment aider les personnes, mais bien que nous ne disposons pas des ressources pour les aider. Dans chaque collège, on peut vous raconter l'histoire d'une personne de 32 ans qui, après être entrée sur le marché du travail à la fin du secondaire, a perdu son emploi, puis a décidé de retourner aux études, a obtenu son diplôme et poursuit aujourd'hui une carrière qui en fait un membre utile de la société.
Nous devons également nous occuper de l'innovation et de la productivité. Nous savons que nos niveaux de productivité sont à la baisse. Nous devons résoudre ce problème, alors nous avons besoin d'argent pour la recherche.
Enfin, nous voulons qu'il y ait une enveloppe distincte pour les collèges dans l'accord de transfert de 2014.
Merci.
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Merci, monsieur le président et chers membres du comité.
Permettez-moi de vous dire que le travail et la vie personnelle de nos membres sont inséparables. Ils vivent où ils travaillent et ils travaillent où ils vivent. Ils sont au diapason de leur milieu et y sont engagés. Ils s'emploient chaque jour à améliorer leur quartier pour que ce soit un meilleur endroit où vivre, travailler et élever une famille.
Les représentants de la Chambre immobilière du Grand Moncton et de l'Association des agents immobiliers du Nouveau-Brunswick qui sont ici aujourd'hui peuvent en témoigner. Je tenais à le souligner en leur présence.
Nous savons que le gouvernement doit présentement faire face à des difficultés budgétaires, alors que l'incertitude plane sur l'économie mondiale et qu'il doit stimuler la reprise au Canada pour créer des emplois et mettre le pays sur la voie de la croissance. De plus, nous comprenons et respectons l'engagement du gouvernement à rétablir l'équilibre des finances publiques d'ici 2014-2015.
Dans ce contexte, notre comité des affaires fédérales a passé plus d'un an à élaborer des propositions relatives aux politiques de l'État, au nom de 100 chambres et associations immobilières et de plus de 100 000 agents immobiliers du pays.
Je voudrais souligner qu'au cours de l'élaboration de ces propositions, nos membres se sont appliqués à faire preuve de réalisme et de respect, compte tenu des difficultés économiques que le pays et ses dirigeants politiques doivent affronter. Donc, avant toute chose, nos propositions concernant le budget de 2012 reposent sur le principe de la prudence dans la gestion des finances publiques. Elles visent à accélérer la croissance de notre économie, à créer des emplois et à améliorer nos milieux de vie à peu de frais.
La première proposition, que nous appelons « stimuler le réinvestissement dans la communauté », vise à éliminer une entrave importante à la vente et au réinvestissement dans les propriétés à usage locatif et à revenu. Cette entrave bloque une chaîne de retombées économiques, sociales et environnementales. De nombreux propriétaires d'immeuble à revenu sont réticents à vendre, parce que, ce faisant, ils auraient l'obligation de payer au fisc des sommes économisées grâce à la déduction pour amortissement. Ce paiement s'appelle la récupération de la déduction pour amortissement. Les sommes disponibles pour réinvestir sont donc moindres. Le capital après impôt n'est pas suffisant pour acquérir une propriété de valeur égale ou plus élevée.
La solution que nous proposons est simple. Nous ne voulons pas réinventer la roue. Les propriétaires d'immeuble à revenu devraient pouvoir reporter la récupération de la déduction pour amortissement lorsqu'ils vendent un immeuble et réinvestissent. Les grands développeurs immobiliers ont déjà accès à un mécanisme similaire de report. Avec notre proposition, les règles seraient plus équitables. Plus de la moitié des personnes qui bénéficieraient d'un tel changement de politique ont un revenu net de moins de 50 000 $.
Il s'agit d'une proposition modérée qui stimulerait la croissance économique et la création d'emplois. La vente des propriétés immobilières engendre par ailleurs des retombées pour les personnes qui oeuvrent dans les métiers de la rénovation et du réaménagement. Elle augmente les recettes des fabricants de matériaux de construction ainsi que les recettes des industries qui extraient ou récoltent les matières premières dont sont faits ces matériaux. Elle rapporte aussi des honoraires aux professionnels ainsi que des recettes fiscales à tous les pouvoirs publics. En fait, la vente d'un immeuble à revenu dans trois des grandes villes canadiennes engendre pour 287 850 $ de retombées, et plus d'un emploi est créé toutes les deux transactions.
Souvent, en raison de leur âge, les immeubles conservés pendant longtemps pour éviter les conséquences fiscales sont sous-utilisés, ont une piètre efficacité énergétique et ont besoin de rénovations. En éliminant cette entrave au réinvestissement, on stimulerait la vente de ces immeubles, ce qui permettrait à de nouveaux investisseurs d'entrer sur le marché et aux propriétaires des vieux immeubles d'enrichir leur portefeuille. Du même coup, les immeubles seraient rénovés par leurs nouveaux propriétaires, qui en amélioreraient l'efficacité énergétique. De plus, ce réaménagement aurait pour effet d'augmenter le nombre d'habitations à louer.
Comme je l'ai déjà indiqué, nous comprenons la situation financière que le gouvernement doit gérer. C'est pourquoi le coût de cette proposition serait compensé par l'arrivée d'autres recettes, y compris l'impôt sur les gains en capital provenant de la vente des propriétés, la TPS et la TVH ainsi que l'impôt sur les revenus issus des retombées. De plus, tout l'impôt reporté serait payé à l'État le jour où l'investisseur ou sa succession déciderait de ne plus réinvestir.
Nous avons retenu les services d'un économiste réputé pour calculer les répercussions budgétaires exactes de cette proposition et nous vous fournirons les résultats de ce calcul aussitôt que nous les aurons.
Notre deuxième proposition concerne l'accès à la propriété. Un programme fédéral est particulièrement utile pour aider les gens à concrétiser leur désir d'acheter une maison, et il s'agit du Régime d'accession à la propriété. Plus de deux millions de Canadiens ont bénéficié de ce programme depuis qu'il a vu le jour, en 1992. En permettant aux Canadiens d'emprunter jusqu'à 25 000 $ sur le REER, le Régime d'accession à la propriété est, dans les faits, une façon d'obtenir un prêt sans intérêt. Il permet aux familles canadiennes d'épargner de l'argent en même temps pour leur retraite et pour l'achat d'une maison, ce qui leur évite d'avoir à faire un choix entre ces deux objectifs ou d'avoir à les réduire grandement.
Malheureusement, l'inflation gruge constamment le pouvoir d'achat des gens. C'est pourquoi le budget de 2009 a haussé la limite des retraits pour la première fois dans l'histoire du régime. Pour que les acheteurs de maison puissent retirer demain une somme de même valeur que ce qu'ils peuvent retirer aujourd'hui, la limite devra être indexée selon l'inflation. Nous vous proposons de l'indexer selon la même méthode que l'on utilise pour maintenir la valeur dans le cas du compte d'épargne libre d'impôt.
En prenant le budget de 2009 comme point de départ et en indexant la limite du Régime d'accession à la propriété par des hausses de 2 500 $ chaque fois, la première hausse n'aurait pas lieu avant 2014-2015, année où l'on compte avoir rétabli l'équilibre budgétaire. Selon les estimations contenues dans les budgets de 2009 et 2010, cette indexation coûterait environ 7,5 millions de dollars en 2015. La hausse suivante serait effectuée en 2020 et coûterait encore une fois 7,5 millions de dollars.
Les coûts de ce programme ne sont pas des coûts comme tels, mais plutôt des coûts attribuables aux personnes qui, présume-t-on, cotiseront davantage à leur REER dans l'année où ils achèteront une maison pour maximiser la somme à retirer conformément au Régime d'accession à la propriété, qui a comme avantage supplémentaire de favoriser l'épargne à long terme.
Dans une perspective plus globale, disons que le Régime d'accession à la propriété a fait ses preuves comme instrument de création d'emplois et de croissance économique. En 2009, plus de 50 000 maisons ont été achetées au moyen du Régime d'accession à la propriété, ce qui a entraîné des retombées économiques de 2,1 milliards de dollars et la création de plus de 17 000 emplois.
Merci à l'avance pour votre considération. Je serai heureux de répondre à vos questions. Merci.
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Monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité, nous vous remercions de nous donner l'occasion de participer aux consultations prébudgétaires, en prévision du budget de 2012.
Je m'appelle Denis St-Pierre, je suis comptable général accrédité, président du groupe consultatif sur la politique fiscale et budgétaire de l'Association des comptables généraux accrédités du Canada, CGA-Canada. J'exerce ma profession au Nouveau-Brunswick, où je me spécialise en planification successorale et en stratégie fiscale des entreprises.
Nous sommes heureux de nous présenter à nouveau devant le comité. J'aimerais commencer en vous présentant notre seule et unique recommandation pour le prochain budget fédéral.
[Traduction]
L'Association des comptables généraux accrédités du Canada a une recommandation à faire en vue du prochain budget fédéral: que le gouvernement du Canada prenne immédiatement des mesures pour simplifier la législation fiscale et le système fiscal du Canada.
Bien que le gouvernement du Canada ait consenti un effort soutenu pour réduire les taux d’imposition ces dernières années, le système fiscal canadien a pris de l’ampleur et gagné en complexité. Si vous en voulez la preuve, j'ai en main des exemplaires de la loi, en français et en anglais.
Tous les pouvoirs publics soumettent les entreprises et les particuliers à des centaines de taxes et d’impôts qui sont inutilement compliqués et difficiles à comprendre, voire qui entraînent des dispositions en double ou des contradictions d’une administration à l’autre, et dont l’observation est souvent lourde et exigeante en main-d’oeuvre.
En même temps, les contribuables ont droit à de nouvelles mesures fiscales ciblées qui peuvent être utiles pour certains, mais qui ont pour effet d'accroître la complexité du système fiscal canadien, qui est déjà compliqué. Je pense notamment aux abonnements de transport en commun et aux autres petits crédits qui ont été créés.
[Français]
Aux prises avec une situation budgétaire préoccupante qui requiert le contrôle des dépenses publiques, le gouvernement fédéral devra trouver, pour gérer l'économie, des moyens efficients qui n'auront aucune incidence sur ses recettes et qui seront peu coûteux. Manifestement, la solution réside dans l'adoption de mesures concrètes pour s'attaquer aux règles ou politiques qui accroissent inutilement la complexité du système fiscal. Nous avons déposé un mémoire auprès du greffier dans lequel nous proposons un certain nombre de mesures que devrait prendre le gouvernement du Canada.
Permettez-moi de les répéter brièvement: s'attaquer à l'accumulation des mesures fiscales proposées qui n'ont pas encore été introduites dans la loi en déposant un projet de loi technique à caractère fiscal à l'automne; mettre en place une disposition de réexamen des mesures fiscales qui ne sont pas encore intégrées à la loi, pour rendre la législation fiscale plus claire et plus prévisible; éviter l'adoption de nouvelles mesures d'allégement ciblées et évaluer l'efficacité des mesures ciblées existantes; maintenir de faibles taux d'imposition pour faciliter l'observation des obligations fiscales et éviter ainsi une probabilité que les contribuables aient recours à une planification fiscale sophistiquée qui obligera l'administration fiscale à adopter des mesures encore plus compliquées pour contrer les échappatoires.
[Traduction]
Percevoir les taxes et les impôts, redoubler d'ardeur pour faire respecter les règles fiscales existantes plutôt que d'en ajouter de nouvelles; renforcer le contrôle par le Parlement des dépenses fiscales fédérales pour qu'elles soient conformes à certains principes établis, comme la simplicité, l'équité et l'efficacité; former un comité d'experts indépendants pour obtenir leur avis dans le but de revoir le système fiscal canadien, tout en veillant à ce que le Comité permanent des finances de la Chambre des communes participe à la démarche.
Le moment n'a jamais été aussi propice pour moderniser le système fiscal canadien. Les avantages sont on ne peut plus clairs. En plus d’accroître la transparence, un système fiscal simple réduit l’incertitude et la probabilité que les contribuables aient recours à des abris fiscaux. Elle se traduit par un accroissement du taux de conformité des contribuables et une baisse de ce qu'il leur en coûte pour se conformer. Elle se traduit aussi par une réduction des formalités administratives pour les entreprises et une baisse des coûts administratifs pour l’État. La simplification du système fiscal débouchera sur un régime plus solide, dont l’assiette fiscale sera plus sûre, et les recettes, plus prévisibles. À vrai dire, un système fiscal simple, transparent et équitable prévoyant des taux d’imposition bas et concurrentiels à l’échelle internationale favorise l’investissement et stimule la création d’emplois, deux éléments qui sont essentiels à la santé et à la revitalisation continue de l’économie canadienne. Certains partenaires commerciaux du Canada, notamment l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis, se rendent compte que l'inefficacité de leur système fiscal nuit à leur compétitivité et prennent des mesures pour le renforcer et le simplifier.
Pour bâtir une économie forte et concurrentielle en ce XXIe siècle, le gouvernement devrait selon nous se doter d'un plan clair pour rationaliser et moderniser le système fiscal canadien.
Monsieur le président, je vous remercie du temps que vous nous avez accordé. Je serais heureux de répondre aux observations ou aux questions du comité, au nom de l'Association des comptables généraux accrédités du Canada, à propos de la simplification de la fiscalité. Merci.
:
Il est difficile de cibler exactement ce qui pose problème. Toutefois, il faudrait certainement convenir d'éliminer les mesures proposées.
Je vous invite, à la fin de cette rencontre, à consulter la loi, versions française et anglaise, et à noter seulement les parties en gris. J'ai apporté la dernière version, mais les vingt dernières sont toutes comme ça. Si on la feuillette, on peut voir qu'il y a plein de gris. Toutes les parties en gris représentent des mesures proposées, qui peuvent parfois remonter jusqu'à 2001. Il devient donc très difficile pour les gens qui pratiquent et qui étudient dans le domaine de s'y retrouver. On doit parfois étudier des mesures qui ne seront peut-être jamais adoptées. On pourrait simplement éliminer ces vieilles mesures, et même celles qui remontent à plus de trois ans. En les retirant, ce serait beaucoup moins difficile, et beaucoup plus clair.
Ensuite, CGA-Canada demande ou suggère qu'il y ait un comité. Il est difficile pour une seule personne de cibler exactement ce qui pose problème. On devrait plutôt mettre en place un comité d'experts en impôt. Je suis certain que si on a été capable d'envoyer des gens sur la Lune dans les années 1960, on devrait être capable, en 2011, de trouver une façon de réduire ceci de moitié, à tout le moins.
En ce qui concerne les infrastructures, dans chaque collège, pas seulement dans la région de l'Atlantique, mais dans l'ensemble du Canada, la demande pour certains programmes est plus forte, qu'il s'agisse des soins de santé ou de certaines technologies nouvelles, notamment dans les sciences biologiques, que j'ai données comme exemple. C'est particulier à chaque collège et à chaque milieu. Essentiellement, nous avons besoin d'infrastructures pour admettre les étudiants qui voudraient se trouver une place sur le marché du travail et qui pourraient assurément se trouver un emploi, parce que les collègues collaborent avec leurs partenaires de l'industrie pour cerner les besoins en main-d'oeuvre et savoir quelles compétences les employés doivent posséder.
Après avoir travaillé pendant des années dans une université, je peux dire que les collèges ont notamment comme caractéristique particulière d'avoir un comité consultatif pour chaque programme. Qu'il s'agisse de l'architecture, du génie civil, de la menuiserie, nous rencontrons chaque année ces comités pour discuter avec eux des besoins et de la demande. Nous cherchons à savoir comment nous devons nous adapter pour répondre à leurs besoins. Nous apprenons ainsi non seulement quelles infrastructures il nous faut, mais aussi quel équipement est essentiel pour être concurrentiel. De nos jours, la plupart du travail se fait avec de l'équipement informatisé. Nous formons des femmes en soudure, en menuiserie...
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Merci, monsieur le président.
J'aimerais commencer par M. St-Pierre, si possible.
Comme vous le savez, le gouvernement a annoncé récemment qu'on était en train de faire une revue stratégique de même qu'une revue de nos programmes.
Pour notre part, on trouve que c'est quelque chose que tous les organismes devraient faire pour trouver les inefficacités, ce qui ne fonctionne pas, tout comme ce qui fonctionne. S'il y a un gaspillage, c'est bien important de l'identifier pour permettre plutôt l'utilisation de cet argent dans des programmes ou des choses administratives qui fonctionnent.
Je sais que vous avez auparavant fait des commentaires par rapport à ce sujet. J'aimerais donc en savoir un peu plus sur ce que vous pensez de notre plan qui consiste à faire une revue. Pensez-vous que c'est un bon plan pour trouver les gaspillages, de sorte que l'argent soit plutôt investi dans des programmes efficaces?
:
Merci beaucoup, monsieur le président.
Je remercie toutes les personnes présentes ce matin de leurs interventions.
Madame Smith-MacDonald, certaines personnes dans votre circonscription et les gens auxquels vous offrez vos services ressemblent aux gens avec qui j'ai grandi. L'une des choses que j'ai constatées, dans la petite école primaire que j'ai fréquentée — où il y avait 23 élèves en sixième année et seulement huit d'entre eux ont obtenu leur diplôme d'études secondaires —, c'est que les élèves qui ont abandonné leurs études — souvent c'étaient des filles, et elles font maintenant partie du groupe qui n'a pas de diplôme ou de certificat — étaient arrivés en première année sans avoir pu profiter d'un quelconque enseignement préscolaire, car leurs parents n'avaient pas les capacités requises. Le problème, ce n'est pas que c'étaient des mauvais parents, c'est qu'ils n'avaient simplement pas les capacités nécessaires pour lire des histoires ou autres à leurs enfants.
Dans quelle mesure, l'apprentissage préscolaire et les services de garde d'enfants — doublé d'un programme solide d'apprentissage préscolaire et de services de garde d'enfants —, pourraient-ils briser le cycle de la pauvreté, qui se répète de génération en génération, dans les régions rurales du Canada?
En ce qui concerne la recommandation de l'Association canadienne de l'immeuble quant aux immeubles à revenu, l'une des façons de la faire accepter est de parler de ce qui arrive actuellement aux marchés financiers. Nous saurons, d'ici la fin du mois, quelle est l'heure juste pour les personnes qui se targuent « de ne jamais acheter d'actions et d'investir uniquement dans des fonds communs de placement ». Mme Glover a soulevé une question importante, celle de la littératie financière.
Qu'il s'agisse du fonds de dotation de l'Université Harvard, de fondations hospitalières ou de l'Office d'investissement du RPC, tous investissent toujours un peu d'argent dans l'immobilier. Ils investissent 20 ou 30 p. 100 dans l'immobilier. Ils investissent également dans les fonds d'actions émises dans le public et dans les fonds d'actions privés, mais ils investissent toujours un peu dans l'immobilier. Nous devrions encourager les Canadiens à leur emboîter le pas. Votre proposition, somme toute modeste, qui consiste simplement à autoriser le refinancement, favorise également la planification financière ou, du moins, supprime une partie des obstacles. Donc, j'ajouterais cela à votre...
[Français]
Monsieur St-Pierre, j'appuie complètement votre idée que l'on doit moderniser notre système d'imposition, afin que le pays soit plus concurrentiel et plus juste.
[Traduction]
La dernière réforme fiscale ou étude de notre système fiscal digne de ce nom date de 1971. Elle avait été réalisée par la Commission Carter qui est d'ailleurs à l'origine de l'impôt sur les gains en capital. Auparavant, nous avions la taxe successorale, laquelle faisait du Canada un bon endroit où mourir, mais pas forcément un bon endroit où bâtir un bien immobilier.
Pensez-vous que nous devrions envisager la possibilité de confier la question de la réforme fiscale à des commissions royales, plutôt que d'essayer de trouver des solutions politiques à court terme? Dans les années 1970 et 1980, il y a peut-être eu un recours abusif à ces commissions, mais il n'y en a pas eu depuis longtemps. Devrions-nous envisager la possibilité d'ordonner une commission royale sur la réforme fiscale au Canada, afin d'obtenir les meilleurs conseils possible?
C'est pour moi un privilège de participer à ces délibérations aujourd'hui.
Je conviens que cela vous simplifierait peut-être les choses de demander à un groupe d'associations de comptables généraux de se pencher sur la simplification de la loi de l'impôt, mais cela limiterait également les possibilités.
Rapidement, en ce qui concerne le crédit d'impôt pour les activités sportives ou autres, avec la transmission électronique des déclarations et avec les parents et les familles qui profitent de ces crédits d'impôt très simples...Je prépare moi-même ma déclaration d'impôts et si j'avais droit à un crédit d'impôt pour les activités sportives, je ne crois pas qu'il y aurait autant de répercussions que vous semblez le laisser entendre... Ce n'est, peut-être, qu'un simple commentaire.
Vous avez parlé de modifications de forme. Bien sûr, dans le contexte d'un Parlement minoritaire, l'adoption de plusieurs mesures législatives constituait un défi. Pouvez-vous parler de l'importance de ces modifications de forme et de l'importance d'aller de l'avant avec ces dernières? Le nombre de consultations tenues suffisent-elles pour aller de l'avant avec les modifications nécessaires?
Ma prochaine question s'adresse à Mme Smith-MacDonald. Puisque j'ai l'occasion de voyager partout au pays, j'en vois l'immensité et, je pense parfois à la sagesse de nos ancêtres qui sont à l'origine de la compétence provinciale. Je regarde les mesures mises en oeuvre grâce au dernier programme de relance, notamment les montants considérables investis dans les logements supervisés.
Dans la circonscription dans laquelle j'habite, le nombre de logements supervisés destinés aux aînés a, je crois, doublé. Cela s'ajoute à l'augmentation des prestations du SRG. Grâce à la collaboration entre le gouvernement fédéral, la province et les collectivités, beaucoup de modèles créatifs ont vu le jour. Ce que je veux dire, c'est que les gens peuvent épiloguer autant qu'ils le voudront sur la quantité de fonds disponibles — et c'est un argument valable —, mais, du point de vue constitutionnel et de la créativité, je ne crois vraiment pas qu'une stratégie nationale sur le logement soit la bonne solution.
Je le répète, je suis ravie que nous puissions débattre du montant d'argent alloué au secteur du logement, mais essayez de me convaincre que notre système — qui permet aux collectivités de faire preuve de créativité et donne la latitude nécessaire aux provinces pour combler leurs besoins précis — n'est pas bon. En effet, les besoins à Terre-Neuve-et-Labrador ne sont pas du tout les mêmes qu'en Colombie-Britannique.
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Je suis d'accord avec vous. Je ne veux surtout pas jouer les critiques. Je pense que quels que soient les programmes offerts, il faut tenir compte des particularités locales.
En ce qui concerne le logement, par exemple, si c'est un partenariat fédéral-provincial-municipal, il arrive souvent que la province n'y donne pas suite ou refuse d'y participer, parce qu'il ne s'inscrit pas dans ses priorités. L'argent est peut-être disponible, mais la province ne l'utilise pas parce qu'elle a d'autres priorités.
Je crois que la créativité, dans le secteur du logement, comme les coopératives ou les associations sans but lucratif... Beaucoup de collectivités sont désireuses d'entrer sur le marché du logement. Par exemple, pour les logements mis à la disposition dans le cadre de l'Initiative pour les sans-abri, il fallait se trouver dans une région donnée pour avoir accès aux fonds. Il fallait se trouver dans une grande agglomération. Nous avons obtenu des fonds à Sydney. Par contre, d'autres municipalités, comme Antigonish et Port Hawkesbury, ou d'autres petites collectivités, n'y ont pas eu accès.
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Merci monsieur le président. Merci à tous d'être ici ce matin.
J'ai une question pour le Consortium des collèges communautaires des provinces de l'Atlantique. Nous avons eu un court entretien. Pour ceux qui n'y étaient pas, nous avons parlé du ralentissement économique dont nous avons été témoins en 2008, qui nous a permis de faire quelque chose d'extraordinaire. Je me souviens avoir siégé au Comité de l'industrie avec le président; chaque fois que des collèges ou des universités nous présentaient des demandes, il fallait leur rappeler que nous ne financions pas le béton. Toutefois, la situation étant ce qu'elle était, le gouvernement a jugé qu'il devait investir pour stimuler la création d'emplois et l'économie.
Comme vous l'avez dit, on a notamment décidé de créer le Programme d'infrastructure du savoir. Je sais qu'à Chatham, où j'habite, il y a deux collèges, le collège St. Clair et celui de Ridgetown, qui est rattaché à l'Université de Guelph. Il y avait trois grands projets. L'un d'eux a été réalisé par d'autres moyens, mais à mon avis, la portée de ces projets et leurs ramifications sont utiles.
Vous avez entièrement raison de dire que nous devons stimuler l'économie et relever le niveau d'éducation de la main d'oeuvre au Canada.
À mon avis, il y a un lien à faire avec de nombreux points abordés par madame Smith-MacDonald concernant l'éducation et la formation; vous avez sûrement des statistiques en ce sens, mais j'aimerais savoir si, à l'heure actuelle, vous repérez les secteurs où il y a une demande criante pour des femmes, de jeunes hommes ou autre afin d'en informer les étudiants. Connaissez-vous ces secteurs et leurs besoins? Si l'on veut aider une personne qui a besoin d'un emploi au plus vite, il me paraît logique de la former pour combler un poste disponible immédiatement, mais qu'en est-il d'une personne qui intègre le marché du travail, ne serait-il pas souhaitable de l'orienter vers un domaine qui offrira de belles perspectives d'emploi dans cinq ans, parce que c'est le type de compétences dont nous aurons besoin à ce moment-là?
Avez-vous fait cela? Pouvez-vous nous faire part de vos observations?
Je crois comprendre qu'une partie de la planification fiscale a été assez énergique. Je ne peux pas me prononcer sur la situation des contribuables en particulier.
Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a bien des points, mais le gouvernement s'est fort bien attaqué à ces individus. Prenons les décisions Antle et Copthorne. Il s'agit de fiducies constituées à l'étranger. Dans l'affaire Antle, par exemple, le gouvernement s'est saisi du dossier et il a déjoué le stratagème. Par conséquent, je crois que le gouvernement, l'ARC, travaille très fort.
Malheureusement, quand 200 millions de dollars sont en jeu, certaines personnes embauchent des gens comme moi afin de trouver une échappatoire. Simplifier le système fiscal pourrait bien y mettre fin. Je n'en ai aucune idée.
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Merci monsieur le président. Je suis heureux d'être ici aujourd'hui.
Ma question concerne en fait l'avenir du Canada. Nous nous retrouverons avec un petit nombre de travailleurs et une forte demande en main d'oeuvre, surtout dans certaines régions. C'est la question du logement qui m'intéresse.
Madame Smith-MacDonald, j'ai connu une mère monoparentale de Port Hastings. Voici ce qui s'est passé. Elle a épousé un homme de Miramichi. Après la fermeture de l'usine de pâte, celui-ci est allé travailler à l'usine d'eau lourde de Port Hawkesbury, puis il a déménagé à Fort McMurray. En fait, il a pu travailler à Port Hawkesbury et à Fort McMurray parce que son employeur fournissait le logement. De nombreux employeurs ne peuvent pas faire cela; en vérité, ils en sont incapables.
Je crois que la meilleure manière de contrer la pauvreté, qu'elle touche les mères monoparentales ou qui que ce soit d'autre, consiste à permettre aux gens de travailler un peu partout au pays.
Je ne m'intéresse pas à une stratégie nationale du logement, mais plutôt à une stratégie du logement accordant un crédit d'impôt aux gens qui iront travailler dans des régions désignées par le gouvernement, comme Fort McMurray, Terre-Neuve, les Territoires du Nord-Ouest, le Yukon et d'autres endroits où la demande en main d'oeuvre sera importante.
L’Association canadienne de l’immeuble ou les autres intervenants ont-ils déjà envisagé quelque chose du genre? Une stratégie du logement reposant sur un crédit d'impôt pour les régions où la demande en main d'oeuvre est importante, afin d'encourager la mobilité des travailleurs d'une région à l'autre du pays. Quelqu'un s'est-il penché sur cette question à l'Association canadienne de l'immeuble, par exemple? À votre avis, quelles retombées auraient, à long terme, une désignation des régions semblable à ce qui se fait pour les crédits d'impôt des zones économiques dans le Nord?
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Merci. Je vous serais reconnaissant de communiquer directement avec le président. Je crois que c'est fort important étant donné la nature de notre économie et ce qui nous attend pour l'avenir. Sans compter que ce serait assurément un avantage.
Je vous dirai ceci. Voilà 45 ans que j'habite à Fort McMurray; j'ai vu les fluctuations du marché immobilier et, à l'heure actuelle, il est impossible d'acheter une maison unifamiliale pour moins de 600 000 $, alors que dans bien d'autres régions du pays, il en coûte 150 000 $. À mon avis, ce genre de crédit d'impôt aiderait les personnes pauvres et les mères monoparentales. Ce n'est pas une mesure à court terme, mais plutôt à long terme, car celle-ci inciterait les gens à quitter une région pour une autre, offrant de nombreux emplois et de bons salaires, et elle libérerait les maisons où ces gens habitent, et pour lesquelles il n'y a pas de demande. À mon avis, c'est ce qui arriverait. Ainsi, si vous pouviez répondre à cette question, je vous en serais reconnaissant.
Je crois que la récupération de la déduction pour amortissement, les six mois que certains partis ont proposés, a beaucoup de valeur et de mérite. Pourriez-vous nous en dire davantage sur où en est la question aujourd'hui et nous indiquer si des modifications ont déjà été apportées aux propositions à cet égard.