:
Merci, monsieur le président.
Je vais être relativement bref afin de laisser suffisamment de temps aux membres du comité pour poser des questions.
Permettez-moi d'abord de vous féliciter, monsieur le président, mesdames et messieurs les membres du comité des finances, du travail en profondeur que vous faites depuis quelques mois pour trouver de nouvelles façons d'encourager les Canadiens à faire des dons, à l'aide de nouvelles mesures d'incitation fiscale ou de mesures améliorées. J'ai hâte de voir les conclusions et les recommandations du comité.
[Français]
Aujourd'hui, je suis ici pour m'adresser au comité au sujet du projet de loi , la Loi sur l'emploi, la croissance et la prospérité durable. Cet important projet de loi vise la mise en oeuvre des mesures clés du Plan d'action économique de 2012, des mesures qui vont contribuer à la croissance de l'économie du Canada non seulement au cours des prochaines années, mais aussi pour les générations futures.
[Traduction]
Lorsqu'il s'agit des raisons pour lesquelles le projet de loi à l'étude est d'une si grande importance, nous devons toujours tenir compte de la place que nous occupons au sein de l'économie mondiale.
D'abord, l'économie du Canada se porte en général assez bien. La croissance du nombre d'emplois au Canada est la plus forte du G-7, plus de 750 000 emplois nets ayant été créés depuis la fin de la récession, en juillet 2009. En outre, 90 p. 100 de ces emplois sont des emplois à temps plein, et plus de 80 p. 100 sont des emplois dans le secteur privé. Comme l'ont signalé des organismes indépendants comme le FMI et l'OCDE, la croissance économique au Canada devrait être la plus forte des pays du G-7 au cours des prochaines années. Sur le plan budgétaire, le Canada occupe toujours une position enviable, puisqu'il a de loin le ratio de la dette nette par rapport au PIB le plus faible des pays du G-7.
Comme l'a dit récemment l'économiste en chef de la Banque Scotia, Warren Jestin: « Si l'on examine ce que nous avons chez nous au Canada, c'est encore le meilleur pays au monde où vivre. ».
C'est toutefois du reste du monde que nous devons nous préoccuper, en gardant toujours en tête que nous ne sommes jamais à l'abri des répercussions d'une économie mondiale fragile. Des problèmes extrêmement importants subsistent encore en Europe, comme on nous le rappelle trop souvent. Chez notre principal partenaire commercial — les États-Unis —, la reprise continue de se faire par à-coups. Dans les deux cas, ce qui ressort, c'est que le Canada ne peut pas se permettre d'être complaisant et que des difficultés et de l'incertitude subsistent. Selon la phrase célèbre de Winston Churchill, le pessimiste voit la difficulté dans chaque occasion qui se présente, et l'optimiste voit l'occasion qu'offre chaque difficulté qui survient.
Lorsque je regarde la situation du Canada, je vois l'occasion qui s'en vient: l'occasion de renforcer les éléments fondamentaux qui font la force de notre économie, de créer davantage d'emplois de qualité aujourd'hui et pour l'avenir et de nous attaquer de front aux problèmes économiques et financiers qui se feront sentir à long terme. En effet, nous avons de solides bases sur lesquelles bâtir quelque chose.
Comme je l'ai mentionné, les éléments fondamentaux de la situation économique et budgétaire du Canada sont solides. Notre pays est celui qui a connu la plus forte croissance du nombre d'emplois au sein du G-7, qui a les meilleures perspectives de croissance économique et qui se trouve dans la meilleure situation sur le plan budgétaire.
Qui plus est, le Forum économique mondial a déclaré pour une quatrième année d'affilée que notre système bancaire est le système le mieux structuré du monde. Les trois grandes agences de notation, Moody's, Fitch et Standard & Poor's, ont renouvelé l'excellente cote de crédit du Canada.
Le magazine Forbes a récemment placé le Canada au sommet de sa liste des meilleurs pays où faire des affaires, vu que notre pays est le pays du G-7 où le taux d'imposition global des nouveaux investissements dans les entreprises est le plus bas.
Il ne fait aucun doute que notre économie est stable. Cependant, lorsque nous faisons la promotion du Canada dans le monde, nos admirateurs soulignent un autre avantage important: un gouvernement fort, stable, capable de prendre des décisions pour le long terme et qui se concentre strictement sur l'économie. Pour se rendre compte de l'importance de la chose, il suffit de jeter un coup d'oeil sur les États-Unis ou l'Europe, où l'impasse politique et l'instabilité empêchent ou retardent trop souvent des réformes économiques et budgétaires essentielles. Au sein d'une économie mondiale qui évolue rapidement et qui, non seulement demeure incertaine, mais aussi fait place à de plus en plus de concurrents pour le Canada, les retards injustifiés ne peuvent plus exister, et la complaisance est l'ennemi du succès.
[Français]
Une chose est certaine, notre gouvernement continue d'axer ses efforts sur l'économie. Dans cette perspective, le Plan d'action économique de 2012 prévoit que nous irons de l'avant avec un plan clair, prudent et équilibré pour assurer la croissance économique et la viabilité des finances publiques du Canada, maintenant et à l'avenir.
[Traduction]
Les défis économiques auxquels le Canada fait face ne sont ni de petite envergure ni unidimensionnels, et notre plan ne l'est donc pas non plus.
En fait, c'est un plan dont nous ne cachons pas l'exhaustivité et le caractère ambitieux, puisqu'il constitue une réaction à l'ampleur des défis que nous devons relever dans le contexte de la mondialisation de l'économie.
[Français]
Le Plan d'action économique de 2012 est axé sur les moteurs de la croissance et de la création d'emplois, le maintien des impôts à un faible niveau et l'établissement de finances publiques et de programmes sociaux viables pour les générations futures.
Le plan d'action consacre des investissements majeurs à l'appui d'une nouvelle approche en matière de recherche et d'innovation au Canada. Cette approche va stimuler la création d'emplois de grande qualité. Le plan d'action favorise une mise en valeur responsable des ressources afin d'éliminer les chevauchements et l'adoption d'un précepte « un projet, un examen », tout en améliorant les mécanismes de protection de l'environnement. En outre, le plan d'action prévoit intensifier les efforts du Canada pour resserrer ses relations commerciales et en établir de nouvelles et mieux tirer parti de la main-d'oeuvre très qualifiée et fortement scolarisée du Canada.
[Traduction]
Le but est de faire en sorte que notre système d'immigration permette un traitement vraiment rapide et efficace, afin qu'il soutienne la croissance économique du Canada.
Le plan comprend également des mesures visant l'assainissement des finances publiques par la préparation aujourd'hui aux contraintes auxquelles le Canada va faire face à long terme, des mesures comme les changements qu'il est nécessaire d'apporter à la Sécurité de la vieillesse et aux régimes de pensions du secteur public, et l'établissement d'une trajectoire pour les transferts provinciaux et territoriaux afin qu'ils continuent de croître de façon prévisible et juste, ainsi que la gestion des finances publiques de façon durable et responsable, l'équilibre budgétaire à moyen terme et l'utilisation respectueuse de l'argent des contribuables grâce à l'élimination du gaspillage et l'accroissement de l'efficacité là où c'est possible.
Je le répète: nous sommes tout à fait conscients du fait qu'il s'agit d'un plan exhaustif et ambitieux, et l'objectif est de bâtir une économie solide pour le Canada d'aujourd'hui et de demain. Un éditorial publié récemment dans le journal The Record de la région de Waterloo parle de notre plan d'action économique de 2012 en ces termes:
C'est un plan modéré, intelligent et visionnaire dont l'objectif est de faire en sorte que le Canada demeure un pays progressiste et prospère dans un contexte mondial fait à la fois de bouleversements et de promesses.
Pour cette raison, c'est aussi le budget fédéral le plus ambitieux et le plus important depuis une génération.
À la base de celui-ci, il y a un regard pénétrant qui est posé sur la façon dont le pays et le monde évoluent [...]
Le budget aborde les problèmes de front [...]
[Français]
Comme cela a été mentionné précédemment, le projet de loi , la Loi sur l'emploi, la croissance et la prospérité durable, est un élément crucial du plan d'action, car il met en oeuvre un bon nombre des principales mesures du plan, notamment: appuyer les emplois et la croissance grâce à une mise en valeur responsable des ressources tout en protégeant l'environnement; aider à établir un système d'immigration économique, rapide et souple qui comble les besoins du marché du travail canadien;
[Traduction]
accroître graduellement l'âge d'admissibilité à la Sécurité de la vieillesse et au Supplément de revenu garanti, pour le faire passer de 65 à 67 ans à partir d'avril 2023, de façon à ce que les programmes puissent continuer d'exister pour les générations futures, et bien d'autres choses.
Le plan contient également d'importantes mesures ciblées visant à fournir un soutien direct aux familles et collectivités du Canada, en faisant entre autres ce qui suit: aider les provinces à fournir des soins de santé et des programmes d’aide sociale de première ligne en prolongeant jusqu’en 2012-2013 la protection temporaire des transferts totaux, ce qui représente un soutien de près de 700 millions de dollars pour les provinces touchées; élargir l’application de l’allégement fiscal touchant les soins de santé en vertu des régimes de la TPS/TVH et de l’impôt sur le revenu pour mieux répondre aux besoins des Canadiens dans le domaine des soins de santé; aider les Canadiens gravement handicapés et leur famille en améliorant le régime enregistré d’épargne-invalidité; exiger des employeurs du secteur privé sous réglementation fédérale qu’ils assurent à l’avenir les régimes d’invalidité de longue durée qu’ils offrent à leurs employés; promouvoir l’alphabétisation en autorisant certains organismes de bienfaisance et certains organismes à but non lucratif admissibles du domaine de l’alphabétisation à demander le remboursement de la TPS qu’ils versent pour acquérir des livres imprimés devant faire l’objet de dons; et appuyer les grandes expositions des musées et des galeries d’art du Canada en modernisant le Programme d’indemnisation des expositions itinérantes au Canada, et bien d'autres choses.
Monsieur le président, depuis les élections de 2006, notre gouvernement se concentre sur la création d'emplois et la croissance économique. Nous regardons un peu plus loin, comme Sir John A. MacDonald aimait à le dire. Notre but ultime est simple: il s'agit d'assurer la prospérité à long terme de l'ensemble des Canadiens.
Le plan d'action économique de 2012, qui est aussi exhaustif qu'ambitieux, va nous permettre de maintenir et d'accroître les avantages dont nous jouissons en continuant d'appliquer les principes qui font déjà notre force: la responsabilité, la discipline et la détermination.
Le projet de loi , est un pas important vers la création d'un avenir meilleur pour notre pays. Mesdames et messieurs les membres du comité, je vous demande de contribuer à l'atteinte de cet objectif louable en adoptant le projet de loi.
Là-dessus, monsieur le président, j'invite les membres du comité à me poser des questions.
:
Merci, monsieur le président.
J'aimerais remercier le ministre des Finances.
J'aimerais aussi mentionner rapidement que, comme vous le saviez probablement déjà, nous nous sommes rendus à New York et Washington la semaine dernière. Nous avons participé à de nombreuses réunions, et presque chaque fois, nos amis et voisins des États-Unis nous ont dit à quel point ils nous envient. Chaque réunion a commencé par ce qui était en quelque sorte des compliments sur notre système bancaire, sur notre économie.
À mes yeux, et à la lumière de ce que nous avons appris au sujet des difficultés aux États-Unis ou de ce que nous avons entendu de la part du FMI, cela vient simplement confirmer de nouveau à quel point nous sommes chanceux d'être sur la voie dans laquelle nous sommes engagés à l'heure actuelle.
J'aimerais vraiment aborder deux sujets précis. Le premier, ce sont les transferts en matière de santé, parce que je pense que la santé est une chose qui nous tient tous à coeur. J'ai entendu les annonces que vous avez faites concernant l'accroissement des transferts en santé. Évidemment, le NPD affirme régulièrement à la Chambre, à tort, que nous réduisons les transferts.
J'aimerais aussi souligner ce qu'a dit Scott Brison, le critique actuel du Parti libéral en matière de finances. Il a dit que de faire porter aux provinces le fardeau — ce que les libéraux ont fait en 1990 — était une façon « facile mais lâche, d'accélérer la réduction du déficit [...]. Il a ajouté: « Les coupes effectuées par le duo Chrétien-Martin ont entraîné une crise dans les systèmes de santé et d'éducation de toutes les provinces du Canada. »
Je répète le mot « coupes » et j'insiste sur celui-ci, parce qu'il met en lumière une différence importante. Contrairement aux libéraux qui, dans les années 1990, ont coupé les paiements de transfert, nous nous assurons que ceux-ci puissent continuer de s'accroître de façon viable. En effet, les transferts en santé vont continuer d'augmenter, et ils vont passer de 27 milliards de dollars en 2011-2012 à au moins 38 milliards de dollars en 2018-2019.
J'aimerais insister sur le fait que la nouvelle entente sur les paiements de transfert en santé proposée dans le projet de loi va offrir aux provinces certitude et stabilité.
:
Merci, monsieur le président. Merci, monsieur le ministre d'être venu.
Je trouve tout simplement invraisemblable qu'un député du Parti libéral nous dise que nous sommes coupés de la réalité. Compte tenu des résultats des dernières élections, je dirais que c'est le Parti libéral qui est un peu déconnecté, et les électeurs l'ont confirmé.
Monsieur le ministre, après le dépôt du Budget, je suis rentré dans ma circonscription et j'ai discuté de divers aspects de celui-ci avec les gens, et le nombre de personnes qui ont dit que c'était un bon Budget pour la Saskatchewan était extraordinairement élevé. Ce qui était extraordinaire aussi, c'est le peu de temps qu'il a fallu au premier ministre pour dire publiquement à quel point ce budget était bon pour la Saskatchewan.
Vous avez parlé du fait que le magazine Forbes affirmait que le Canada est le meilleur endroit dans le monde pour investir ou pour faire des affaires. L'endroit d'où je viens en Saskatchewan est aussi un assez bon endroit pour faire des affaires, et nous sommes assez fiers de cela. Je tiens à vous dire que nous apprécions le travail que vous faites avec vos collègues et votre personnel, non seulement ici, mais également à l'étranger, pour essayer de faire en sorte que la situation mondiale soit stable, en plus de ce que le Canada peut faire pour atténuer ce qui se passe dans le monde.
J'aimerais vous parler de deux choses. Je pense que les partis d'opposition vont être d'accord avec l'une des deux, en fait. L'autre concerne les activités politiques et les organismes de bienfaisance enregistrés, et ce que nous sommes en train de faire dans le cadre du Budget à leur égard.
Nous avons tenu des réunions et discuté avec des témoins des façons d'utiliser les incitatifs fiscaux pour que les gens fassent davantage de dons. L'une des choses qui reviennent constamment, c'est la question de la transparence des organismes de bienfaisance: le fait que l'on puisse connaître leurs activités, la façon dont ils dépensent l'argent qu'ils reçoivent, le rôle qu'ils jouent et leurs activités de nature politique, le cas échéant.
Pouvez-vous parler de ce qui figure dans le Budget en ce qui concerne les activités politiques et les organismes de bienfaisance enregistrés?
:
Merci, monsieur le président.
Merci, monsieur le ministre. Je dois vous dire que, à mes yeux, il s'agit d'un excellent budget pour notre avenir. Je viens d'une région où il y a beaucoup d'emplois et où il y a très peu de gens qui sont prêts à les occuper. Nous sommes aux prises avec une paperasserie aberrante et des problèmes systématiques dans tout le secteur de l'emploi. Je viens du Nord de l'Alberta, et je dois dire que la partie 3 du Budget, en particulier, est un excellent premier pas selon moi.
Des journalistes de ma collectivité m'ont demandé de réagir à des choses qui ont été dites récemment. Je vis à Fort McMurray depuis 45 ans, et c'est une ville qui ne comptait avant que 1 400 personnes et qui a connu une croissance extraordinaire. Les journalistes m'ont demandé de réagir au fait que le chef du NPD a dit récemment que les sables bitumineux étaient une « maladie ». Pour être franc, je vous dirais que la plupart de mes électeurs ont ri tellement ils trouvaient cette observation ridicule, jusqu'à ce que je leur explique que c'était le chef de la loyale opposition de Sa Majesté qui l'avait faite. À ce moment-là, pour être tout à fait franc, je dois vous dire qu'ils m'ont répondu que c'était assez effrayant. En fait, ils m'ont dit que c'était de la négligence de sa part.
Je pense que beaucoup de Canadiens ne sont pas conscients de l'importance des sables bitumineux et du secteur des ressources pour le pays. Je veux simplement vous demander votre opinion là-dessus. Je sais qu'à l'heure actuelle nous produisons environ 1,3 million de barils par jour. Nous prévoyons faire passer ce chiffre à 4,3 millions de barils par jour sur une période de 22 ans, ce qui, en recettes gouvernementales, correspondrait à une somme de l'ordre de 15 à 18 milliards de dollars par année, pour les gouvernements provincial et fédéral.
Je dois vous dire, monsieur le ministre, que j'ai peur pour notre pays et pour l'avenir de notre pays si les commentaires de ce genre ne sont pas contestés, même s'ils ne sont pas fondés. J'aimerais connaître votre opinion concernant les bénéficiaires de la production de pétrole à partir des sables bitumineux. Je sais que nous avons entendu au cours des séances du comité un témoignage selon lequel un fabricant d'équipement de l'Ontario serait en faillite sans les sables bitumineux. Je sais que la plupart de mes électeurs viennent de l'Ontario, des Maritimes, de Terre-Neuve-et-Labrador et du Québec. En fait, je dirais que ce sont probablement 70 ou 80 p. 100 de mes électeurs qui viennent de ces provinces.
Est-ce ainsi que vous voyez ce qui se passe dans le Nord de l'Alberta?
La partie 1 contient les mesures liées à l'impôt sur le revenu du projet de loi . Ce que je vous proposerais de faire, ce serait essentiellement de suivre le résumé qui est au début du projet de loi C-38, lequel contient une liste de toutes les mesures.
La première mesure de la liste, c'est d'ajouter les appareils de mesure de la coagulation du sang et le matériel connexe à la liste des appareils dont le coût est admissible au crédit d'impôt pour frais médicaux. À cette mesure en correspond une autre qui touche la TPS/TVH, et celle-ci figure dans la partie 2 du projet de loi.
Il a été question de la deuxième mesure dans le cadre de la discussion avec le ministre. Celle-ci permettrait aux membres de la famille admissible, c'est-à-dire les parents, l'époux ou le conjoint de fait, d'établir un régime enregistré d'épargne-invalidité pour une personne adulte qui n'est peut-être pas en mesure de contracter. Dans le cas où il est déterminé que la personne n'est pas en mesure de contracter, les personnes dont j'ai parlé pourront remplacer le membre de la famille admissible à titre de titulaire du REEI, si elles souhaitent le faire. Cette mesure s'appliquera aux REEI établis avant 2017. Toutefois, les REEI demeureront en vigueur tant que cela sera nécessaire.
La mesure suivante concerne le crédit d'impôt pour l'exploration minière. Elle prolonge d'une année l'admissibilité des détenteurs d'actions accréditives au crédit d'impôt, comme c'était le cas dans les derniers budgets. Il s'agit d'une mesure de soutien à l'exploration minière de base. Elle s'appliquera aux ententes concernant des actions accréditives conclues après mars 2012 et avant avril 2013.
La mesure suivante a trait à la désignation de dividendes déterminés. Dans le cadre de la Loi de l'impôt sur le revenu, les personnes...
J'étais en train de parler de la désignation de dividende déterminé. Le particulier auquel une société verse un dividende peut être admissible à l'un des deux types de crédit d'impôt pour dividende, à savoir le crédit d'impôt pour dividende bonifié ou le crédit d'impôt pour dividende normal. Le crédit d'impôt pour dividende permet de reconnaître le fait que la société a payé de l'impôt sur le dividende avant qu'il n'ait été versé à un particulier sous forme d'actions.
Il s'agit d'une mesure d'une nature relativement technique. Elle permet à une société qui verse un dividende d'en désigner une partie à titre de revenu de la société ayant été imposé. En outre, la mesure permet au récipiendaire du dividende d'être admissible à un crédit d'impôt pour dividende bonifié plutôt qu'à un crédit d'impôt pour dividende normal. Cela permet de régler un problème technique dans la mesure où, antérieurement, une société devait désigner la totalité du dividende comme donnant lieu ou non à une admissibilité.
La mesure suivante concerne le traitement du gouverneur général. À l'heure actuelle, sous le régime de la Loi de l'impôt sur le revenu, l'ensemble du revenu lié aux fonctions du gouverneur général est visé par une exemption d'impôt. Au titre de la présente partie, l'exemption liée au traitement que touche le gouverneur général aux termes de la Loi sur le gouverneur général sera levée. De plus, le traitement du gouverneur général passera à 270 602 $ en 2013, et sera par la suite rajusté chaque année.
Je vais maintenant parler de la renonciation par une société de personnes, mesure de nature assez technique qui permet à un associé désigné d'une société de personnes de prolonger, au nom de tous ses associés, le délai dont l'ARC dispose pour effectuer une vérification et faire une détermination en ce qui a trait à la société de personnes. À l'heure actuelle, suivant la Loi de l'impôt sur le revenu, l'ARC doit obtenir une renonciation de chaque associé de la société de personnes, ce qui peut poser des difficultés tant pour cette dernière que pour l'ARC.
Ensuite, il y a trois mesures relatives aux abris fiscaux. La première a pour effet de modifier le calcul de la pénalité qui s'applique actuellement à une personne qui vend une participation dans un abri fiscal qui n'est pas enregistré, ou qui fournit de faux renseignements au moment de présenter une demande d'enregistrement d'un abri fiscal. La pénalité correspond actuellement au plus élevé des montants suivants: 500 $, et 25 p. 100 de la contrepartie reçue à l'égard de l'abri fiscal.
Cette pénalité ne fonctionne pas convenablement dans le cas des abris fiscaux relatifs aux dons de bienfaisance, car l'avantage rattaché à l'abri fiscal découle du reçu pour don de bienfaisance que la personne participant à l'abri fiscal pourrait recevoir si elle verse un don à un donataire reconnu. Ainsi, on a apporté une modification de manière à ce que la pénalité applicable aux abris fiscaux relatifs aux dons de bienfaisance corresponde au plus élevé des montants prévus par les règles actuelles et à 25 p. 100 du montant qui, selon la personne en cause — habituellement le promoteur de l'abri fiscal —, pourrait être versé au donataire reconnu à titre de don de bienfaisance.
En outre, le projet de loi instaure une pénalité visant les promoteurs d'abris fiscaux — la pénalité s'appliquera dans les cas où le nom de l'ensemble des personnes qui ont acheté une participation dans un abri fiscal ou les montants versés par ces personnes ne sont pas signalés dans la déclaration annuelle de renseignements, et dans le cas où le promoteur de l'abri fiscal ou la personne qui doit remplir la déclaration ne donne pas suite à une requête formulée par l'ARC relative à la production de cette déclaration.
Les modalités de cette pénalité sont essentiellement semblables à celles de la pénalité que j'ai décrite précédemment. Elle correspondra au plus élevé des montants suivants: 25 p. 100 de la contrepartie reçue par le promoteur de l'abri fiscal ou, dans le cas d'un abri fiscal relatif aux dons de bienfaisance, 25 p. 100 du montant qui, selon le promoteur, correspond à la valeur du don qui pourrait être versé à un donataire reconnu.
De plus, la présente partie instaure une mesure qui restreindra à un an la période de validité du numéro d'inscription d'un abri fiscal. À l'heure actuelle, ce numéro n'est assorti d'aucune date d'expiration. À des fins de vérification, il est difficile pour l'ARC de déterminer si le fait que le promoteur d'un abri fiscal n'a pas produit de déclaration est attribuable au fait qu'il n'a vendu aucune participation dans l'abri fiscal — et qu'il n'a donc aucune déclaration à produire — ou au fait qu'il ne s'est pas conformé à son obligation de produire une déclaration.
La prochaine mesure concerne les œuvres de bienfaisance étrangères. À l'heure actuelle, ces dernières peuvent s'enregistrer à titre de donataires reconnus si elles reçoivent un don du gouvernement du Canada et démontrent à l'ARC qu'elles répondent aux critères requis pour s'enregistrer auprès d'elle en tant qu'œuvres de bienfaisance. Les nouvelles dispositions législatives maintiennent l'exigence relative à l'obtention d'un don du gouvernement du Canada, mais ajoutent les exigences suivantes: l'œuvre de bienfaisance étrangère doit exercer des activités liées à la fourniture d'une aide humanitaire d'urgence dans le cadre d'une catastrophe ou exercer des activités dans l'intérêt national du Canada.
La prochaine mesure de la partie 1 a trait aux activités politiques. Pour l'essentiel, cette mesure a pour but d'accroître la transparence, de manière à ce que, si un organisme de bienfaisance enregistré ou une association canadienne enregistrée de sport amateur verse un don à un donataire reconnu, et que ce don a pour but — en totalité ou en partie — de permettre au donataire reconnu de mener des activités politiques, le montant en question soit considéré comme un don à des fins d'activités politiques effectuées par l'œuvre de bienfaisance enregistrée ou l'ACESA.
La partie 1 comprend également deux mesures relatives à des sanctions intermédiaires. La première consiste à permettre à l'ARC de suspendre pendant un an le droit de délivrance de reçus de l'organisme de bienfaisance si celui-ci excède les limites qu'il doit respecter en matière d'activités politiques. La deuxième mesure permet à l'ARC de suspendre le droit de délivrance de reçus d'un organisme de bienfaisance qui fournit, dans sa déclaration de renseignements annuelle, des renseignements inexacts ou incomplets. La suspension demeure en vigueur jusqu'à ce que l'organisme de bienfaisance fournisse les renseignements requis.
Je vais mentionner rapidement les trois autres mesures contenues dans la partie 1. La première concerne une modification corrélative ayant pour effet de supprimer certains passages de la Loi de l'impôt sur le revenu ayant trait à la Commission canadienne du blé.
La deuxième mesure concerne... À l'heure actuelle, au titre de la Loi de l'impôt sur le revenu, les mises en demeure de production de déclarations de l'Agence du revenu du Canada doivent être signifiées en personne ou envoyées par courrier enregistré. Par suite de la modification, ces mises en demeure pourront être envoyées par voie électronique ou par courrier ordinaire.
Enfin, la troisième mesure est liée à une nouvelle disposition touchant les entreprises de production de déclarations — terme défini par les dispositions législatives. Les entreprises de production de déclarations devront transmettre par voie électronique les déclarations de revenu qu'elles ont établies moyennant contrepartie; 10 des déclarations de revenu de sociétés et 10 des déclarations de revenu de particuliers peuvent toutefois être produites chaque année « autrement que par voie électronique ». Cela s'applique aux déclarations de revenu des sociétés et des particuliers. En outre, les entreprises de production de déclarations qui ne respectent pas ces dispositions s'exposent à une pénalité.
Cela met fin aux mesures contenues dans la partie 1.