:
Merci, monsieur le président.
Je suis ravi d'être ici, au Comité des finances, en compagnie des membres du comité. Votre comité travaille dur, bien sûr, en particulier lors de la préparation du budget, et je vous en remercie.
Mes remarques liminaires sont toujours brèves, et ce sera le cas encore aujourd'hui.
Comme d'habitude, votre travail de consultation prébudgétaire et le rapport qui en a découlé ont été des éléments importants lors de la préparation du budget de cette année. Vos recommandations sous-tendent le contenu du budget, et le rapport du comité — que j'ai consulté — a inspiré certains des éléments du Plan d'action économique de 2013, notamment un plan à long terme pour l'infrastructure, l'examen du Programme des travailleurs étrangers temporaires, la reconduction du crédit d'impôt pour l'exploration minière, l'examen des tarifs en vigueur sur les produits de consommation, l'équité et la neutralité du régime fiscal par la suppression de certaines échappatoires et la consolidation du secteur manufacturier canadien.
[Français]
En deuxième lieu, je tiens à applaudir le comité pour son étude récente et son rapport exhaustif sur les options visant à accroître les dons de bienfaisance au Canada au moyen d'incitatifs fiscaux et d'autres initiatives ciblées. Les recommandations que contient ce rapport ont aussi grandement influencé la préparation du budget de 2013.
[Traduction]
Je poursuis, mais je ne dirai pas tout ce que je voulais dire, car je suis sûr que les questions que vous me poserez couvriront certains aspects et je sais que l'appel au vote pourrait nous interrompre.
Le Canada s'en tire relativement bien. Permettez-moi de parler du contexte. J'ai dit « relativement bien ». Le monde a traversé une mauvaise passe, et cela est vrai particulièrement pour les économies industrialisées occidentales, car les économistes désignent cette période comme la grande récession de 2008-2009.
En 2006-2009 et au début de 2008, nous nous occupions de réduire la dette publique, à hauteur d'environ 38 milliards de dollars au Canada en réponse à l'inquiétude du moment, qui portait, à vrai dire, davantage sur le déficit américain et l'accumulation de la dette publique en Europe, même si désormais, on se préoccupe davantage de la récession qui se poursuit dans la plupart des pays d'Europe.
En janvier 2009, nous avons déposé un Plan d'action économique, qui figurait dans le budget de 2009, présenté tôt dans l'année civile, du jamais vu au Canada. Il s'agissait d'une mesure spectaculaire pour stimuler l'économie étant donné que nous craignions un fort taux de chômage et une récession sévère et prolongée.
Le Plan d'action économique a porté ses fruits. Le Canada s'est sorti de la récession avant tout autre pays industrialisé. La récession n'a duré que trois trimestres. Notre taux de chômage, Dieu merci, n'a jamais dépassé les 10 p. 100.
La conjoncture est encore difficile. Je rentre d'une réunion des ministres des Finances du G7 avec les gouverneurs des banques centrales, réunion qui s'est tenue il y a 10 jours au Royaume-Uni. Comme je l'ai dit, l'Europe est toujours aux prises avec une récession prolongée. La partie n'est pas encore gagnée. Il y a une tension entre certains pays industrialisés occidentaux — et je ne devrais pas dire occidentaux, car le Japon fait partie de ces pays — en ce qui concerne l'augmentation des dépenses, l'application de mesures de stimulation plus musclées, l'endettement accru, l'augmentation des déficits, l'espoir d'une plus grande croissance économique et l'augmentation de la masse monétaire, ce que l'on désigne par euphémisme « un assouplissement quantitatif ».
Par ailleurs, certains d'entre nous estiment que le juste milieu se trouve dans le budget de cette année, le Plan d'action économique de 2013. Il s'agit de ne pas perdre de vue un budget équilibré, ce qui se produira d'ici 2015, un objectif que nous avions dès janvier 2009, tout en stimulant l'économie dans des secteurs névralgiques, ce que le comité a souligné à l'occasion — le secteur de la fabrication grâce à la déduction pour amortissement accéléré; les projets d'infrastructure, qui sont d'une importance vitale pour nos collectivités et nos municipalités au Canada; et la formation axée sur les compétences au moyen de la subvention canadienne pour l'emploi.
Nous pensons avoir atteint le juste équilibre et nous encourageons nos homologues du G7 à nous imiter.
Permettez-moi de citer ce que le Fonds monétaire international a dit récemment à propos du Canada: « Le Canada est dans une position enviable... [et] les politiques mises en oeuvre sont, à notre avis, pour la plupart judicieuses. »
[Français]
Toutefois, comme notre gouvernement l'a précisé maintes et maintes fois, nous ne pouvons pas relâcher notre vigilance. Comme on nous le rappelle trop souvent, l'économie mondiale demeure fragile. Les États-Unis et l'Europe, qui sont parmi nos partenaires les plus importants, continuent de relever d'importants défis économiques. Comme on l'a rapporté plus tôt au cours du mois, la zone euro en est maintenant à sa plus longue récession jamais connue, c'est-à-dire un ralentissement économique négatif de six trimestres d'affilée.
Au beau milieu de cette turbulence économique et mondiale, le Canada doit aussi faire face à la réalité que représente un marché mondial de plus en plus concurrentiel, avec la participation accrue d'économies émergentes telles que le Brésil, l'Inde et la Chine.
[Traduction]
Pour bâtir une économie plus solide et produire plus d'emplois, les nombreuses initiatives positives contenues dans le projet de loi comportent notamment ce que j'ai déjà cité à propos du secteur manufacturier. Nous proposons également l'indexation du fonds de la taxe sur l'essence, qui a fait l'objet d'une demande expresse de la Fédération des municipalités canadiennes pendant les discussions prébudgétaires. Je sais que la fédération a présenté le même point de vue aux membres du comité. Nous reconduisons le crédit d'impôt pour l'exploration minière. Nous savons que ce secteur de l'économie canadienne est en plein essor et qu'il est très important pour la croissance de l'économie canadienne dans son ensemble. Nous prévoyons 165 millions de dollars sur plusieurs années pour la recherche en génomique, 18 millions de dollars pour la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs afin d'aider ces jeunes à faire prospérer leurs entreprises et à assurer leur avenir, et 5 millions de dollars pour le programme Indspire, qui accorde des bourses d'études postsecondaires aux étudiants inuits et des Premières Nations.
En outre, le projet de loi prévoit de nombreuses mesures pour appuyer les familles et les collectivités. Bien entendu, certaines de ces mesures sont beaucoup moins coûteuses que les mesures majeures: ainsi, nous bonifions le crédit d'impôt pour frais d'adoption afin de promouvoir l'adoption, nous instaurons un super crédit pour premier don de bienfaisance afin d'encourager les Canadiens à contribuer aux oeuvres caritatives — et cela découle pour beaucoup du travail réalisé en la matière par votre comité — et nous intensifions l'allégement fiscal pour les services de soins à domicile. De plus, nous proposons de verser 30 millions de dollars pour la construction de logements au Nunavut, 20 millions de dollars à l'organisme Conservation de la nature Canada afin de lui permettre de poursuivre ses activités de conservation des terres écosensibles, 3 millions de dollars pour la formation en soins palliatifs dispensée aux fournisseurs de soins de santé de première ligne, 3 millions de dollars à l'Institut national canadien pour les aveugles afin d'étendre les services de bibliothèque pour les Canadiens aveugles et atteints d'une déficience visuelle. Nous accordons également un soutien aux anciens combattants et à leurs familles en ne déduisant plus le montant des prestations d'invalidité des anciens combattants dans le calcul d'autres prestations. Il y a beaucoup d'autres initiatives.
Je sais que vous avez eu la possibilité d'examiner le projet de loi en détail. Je sais que certaines parties du projet de loi ont été renvoyées à d'autres comités de la Chambre des communes. Je vous rappelle que notre gouvernement est soucieux d'un équilibre en matière budgétaire. Lors des discussions que j'ai eues avec mes collègues d'autres pays et avec les gens des banques centrales d'autres pays, j'ai constaté que le Canada suscitait le respect étant donné la façon dont nous avons géré les enjeux économiques auxquels tous les pays faisaient face au cours des dernières années.
Je suis prêt à répondre à vos questions, monsieur le président.
Je défends l'idée d'un organisme unique de réglementation des valeurs mobilières depuis longtemps, mais je n'ai eu qu'un succès mitigé.
D'après moi, la Cour suprême du Canada a fait valoir, entre autres, deux principaux arguments. Nous devons tous collaborer — les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral; nous avons tous des responsabilités constitutionnelles dans le domaine des valeurs mobilières; le gouvernement fédéral est responsable du système du marché des valeurs mobilières et des risques qui en découlent; et les provinces, si vous me permettez d'utiliser des termes imprécis, ont la responsabilité de la réglementation quotidienne.
Nous avons beaucoup essayé, à répétition, de convaincre la majorité des provinces les plus populeuses — et les moins populeuses également — de se joindre à nous pour former un organisme de réglementation mixte. Il ne s'agit pas d'un organisme fédéral. Il s'agirait d'un organisme de réglementation mixte canadien, semblable au Régime de pensions du Canada, auquel les provinces et le gouvernement fédéral délégueraient des pouvoirs ou des compétences. Cela permettrait entre autres de résoudre les questions juridiques concernant les compétences, car il s'agirait d'un transfert volontaire de responsabilité.
Nous n'avons pas été en mesure d'obtenir un tel consensus. Que faire maintenant? La Cour suprême du Canada a dit au Parlement fédéral que nous sommes responsables du système. À la prochaine crise, les provinces demanderont encore une fois à Ottawa de les aider, comme elles l'ont fait il y a quelques années au sujet du papier commercial non bancaire adossé à des actifs.
Nous croyons que nous devons agir; sinon, nous ne respecterions pas les directives de la cour. Si nécessaire, nous créerons un organisme fédéral de réglementation des valeurs mobilières pour s'occuper des domaines dont le Parlement fédéral est responsable, selon la Cour suprême du Canada.
:
Merci, monsieur le président.
Je veux vous remercier, monsieur le ministre, d'être ici aujourd'hui. Je sais que votre horaire est très chargé, alors je vous remercie de comparaître au Comité des finances aujourd'hui.
Je voulais vous faire savoir que dans la circonscription de York-Centre, j'organise de nombreuses tables rondes — avec des particuliers, des chefs d'entreprise, des associations et des organismes — et je n'ai entendu que des louanges relativement à ce budget, surtout pour ce qui est de créer un régime fiscal juste et neutre. Les gens sont ravis qu'on ait mis fin à des échappatoires fiscales et qu'on ait prolongé la déduction pour amortissement accéléré, parce que les gens reconnaissent l'effet de stimulation qu'offre cette mesure. Il s'agit d'une mesure qui aide beaucoup les entreprises. Aussi, il y a certainement le super crédit pour ceux qui font un don de bienfaisance pour la première fois. Beaucoup de gens trouvent cette mesure encourageante, puisqu'elle permet d'inculquer la culture du don aux jeunes.
J'aimerais vous parler de l'écart des prix entre le Canada et les États-Unis. Vous avez dit tout à l'heure, à propos de l'étude menée par le Sénat, qu'on semblait avoir tiré la conclusion que c'était en grande partie attribuable aux droits de douane. Dans le budget, vous avez pris l'initiative de réduire les droits de douane sur de nombreux biens importants, dont les vêtements pour bébés et l'équipement sportif. En tant que père de jumeaux, je vous en remercie, parce que je dois tout acheter en double; alors, l'initiative concernant les vêtements pour bébés et l'équipement sportif est une très bonne nouvelle.
J'ai une question à vous poser. Il s'agit d'un essai, comme vous l'avez indiqué. Comment va-t-on assurer une surveillance des prix à l'avenir...
Merci, monsieur le ministre, de votre comparution aujourd'hui.
Récemment, Radio-Canada a indiqué que le chômage des jeunes pourrait coûter 23 milliards de dollars à notre économie au cours des 18 prochaines années. Workopolis a indiqué que 31 p. 100 de tous les employeurs consultés avaient déclaré que les étudiants qui sortent des universités sont mal préparés ou très mal préparés à entrer sur le marché du travail.
Je sais que nous en avons fait beaucoup, monsieur le ministre, pour assurer la préparation des jeunes. J'ai rencontré récemment des parlementaires de l'UE qui ont laissé entendre que selon le pays, 20 à 60 p. 100 des jeunes en Europe étaient au chômage. Je sais que, chez nous, ce taux est de 13 ou 14 p. 100, et qu'il est relativement stable. C'est l'un des plus faibles au monde, du moins au sein du G20.
Mais depuis 2006, nous avons aidé 2,1 millions de jeunes à trouver de l'emploi. Notre Plan d'action économique de 2013 comprend différentes mesures, notamment 70 millions de dollars pour appuyer 5 000 stages rémunérés supplémentaires, 18 millions de dollars pour permettre à la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs d'effectuer ses activités et, bien sûr, l'annonce récente de 36 000 emplois pour le programme Emplois d'été Canada.
Tout d'abord, est-ce assez, monsieur le ministre? Que peut-on faire de plus? Comment pensez-vous que la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs pourrait aider plus efficacement les jeunes à intégrer le marché du travail?
:
Chers collègues, pourriez-vous prendre place s'il vous plaît?
Je suis désolé de l'interruption en raison du vote. Il y en aura aussi un autre plus tard.
Nous sommes heureux de reprendre notre étude cet après-midi du projet de loi .
Nous avons cinq témoins avec nous.
[Français]
Nous accueillons M. Mario Albert, président-directeur général de l'Autorité des marchés financiers.
Bienvenue.
[Traduction]
Nous accueillons la première dirigeante de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs, Mme Julia Deans. Bienvenue à vous.
[Français]
Nous accueillons également M. Alex Levasseur, président de la Confédération des syndicats nationaux.
Bienvenue.
[Traduction]
Nous recevons également M. Pierre Meulien, président et chef de la direction de Génome Canada. Bienvenue.
Nous entendrons ensuite M. John Lounds, président-directeur général de Conservation de la nature Canada. Bon retour au comité.
Vous disposez de cinq minutes chacun pour une déclaration liminaire, après quoi les membres du comité vous poseront des questions.
[Français]
Nous allons commencer par M. Albert.
Vous disposez de cinq minutes pour livrer votre présentation.
:
Merci, monsieur le président.
Je voudrais d'abord remercier le Comité permanent des finances d'avoir invité l'Autorité des marchés financiers à participer à ses travaux sur le projet de loi .
Cet après-midi, j'aimerais présenter notre position précisément sur l'article 133 de ce projet de loi. Cet article a pour effet de prolonger indéfiniment le mandat du Bureau de transition canadien en valeurs mobilières.
La mission de ce bureau est de favoriser l'établissement d'une commission nationale de réglementation des valeurs mobilières au Canada. Ses activités devaient prendre fin en juillet prochain. La position de l'Autorité des marchés financiers à l'égard du prolongement du mandat du Bureau de transition canadien en valeurs mobilières est claire: selon nous, cette prolongation est inappropriée.
La Cour suprême du Canada a conclu, dans son jugement du 22 décembre 2011, que l'encadrement des valeurs mobilières était de la responsabilité constitutionnelle des provinces. Dès lors, le prolongement du mandat du bureau de transition en vue de favoriser la création d'une commission nationale des valeurs mobilières impliquant la participation du gouvernement fédéral est désormais tout simplement sans objet.
Au-delà des enjeux constitutionnels, il est aussi important de noter que l'encadrement actuel des valeurs mobilières par les provinces est adéquat. En fait, nous sommes convaincus que la création d'une commission nationale des valeurs mobilières serait un recul par rapport au régime actuel. La création d'une commission nationale entraînerait inévitablement une uniformisation de la réglementation, possiblement en fonction des intérêts de l'important marché ontarien.
Or, les marchés des valeurs mobilières au Canada diffèrent sensiblement d'une région à l'autre. Afin d'être efficace, la structure d'encadrement doit reconnaître ces différences. Le régime actuel le fait très bien. Il permet d'obtenir un niveau très élevé d'harmonisation tout en permettant, lorsque c'est nécessaire, de tenir compte des besoins spécifiques de chaque région.
Sur le plan administratif, les régulateurs provinciaux ont mis en oeuvre, au cours des dernières années, le régime de passeport en valeurs mobilières. Ce régime permet notamment aux émetteurs qui désirent recueillir du financement dans plusieurs provinces de le faire en transigeant uniquement avec l'autorité réglementaire provinciale de l'endroit où est situé leur siège social. Ce système est efficace et rapide. Il n'est pas le « collage coûteux » auquel font allusion les promoteurs d'une commission nationale.
Globalement, l'encadrement des valeurs mobilières au Canada par les provinces est de qualité. Plusieurs études internationales le confirment. En effet, la Banque mondiale classait récemment le Canada au 5e rang sur 175 pays en ce qui concerne la protection des investisseurs. Pour sa part, l'Organisation de coopération et de développement économique, l'OCDE, classait le Canada au 2e rang quant à la qualité de la réglementation sur les valeurs mobilières. Dans ce contexte, on peut se demander pourquoi le gouvernement fédéral propose de changer un système qui fonctionne bien.
Cela étant dit, comme nous l'a rappelé le jugement de la Cour suprême du Canada, le gouvernement fédéral a un rôle à jouer relativement à la stabilité du système financier. Ce rôle est important dans l'actuel environnement économique et financier international. Toutefois, plutôt que de continuer à vouloir s'immiscer dans le domaine des valeurs mobilières et prendre le risque de provoquer de nouvelles contestations judiciaires coûteuses et improductives, je suggère humblement que le gouvernement fédéral concentre ses énergies sur le renforcement de la coopération entre les divers régulateurs financiers, et ce, dans le respect des compétences constitutionnelles de chacun.
De leur côté, les ministres provinciaux responsables des valeurs mobilières, à l'exception de celui de l'Ontario, ont demandé récemment à leurs régulateurs de proposer des améliorations à la gouvernance et au fonctionnement des Autorités canadiennes en valeurs mobilières.
:
Merci, monsieur le président, et merci aux membres du comité.
Mon nom est Julia Deans, et je suis la PDG de la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs.
Nous sommes un organisme à but non lucratif qui a été fondé en 1996 dans le but d'aider les jeunes entrepreneurs canadiens à démarrer des entreprises prospères. Nous avons fait nos preuves pour ce qui est de faire croître l'économie en appuyant de jeunes entrepreneurs pour qu'ils bâtissent leurs entreprises et arrivent à parfaire leurs aptitudes entrepreneuriales, ce qui les aidera dans la carrière de leur choix.
En bref, nous aidons les Canadiens âgés de 18 à 39 ans à élaborer un plan d'affaires solide; seulement 10 p. 100 d'entre eux ont un plan d'affaires lorsqu'ils viennent chez nous. Nous leur fournissons des prêts, des mentors, des ressources et des réseaux pour les aider à s'y retrouver au cours des premières années de leur entreprise en démarrage. Nous avons sept bureaux d'un bout à l'autre du pays et nous travaillons de concert avec 200 partenaires communautaires dans plus de 1 400 collectivités au Canada.
Tout comme le ministre l'a déclaré, nous avons à ce jour investi auprès de 5 600 entrepreneurs canadiens et recruté 4 000 mentors bénévoles pour les aider. Ces entreprises ont créé 22 100 emplois et généré des recettes fiscales de 155 millions de dollars. Le gouvernement fédéral a été un partenaire clé, et ce budget aidera plus de jeunes entrepreneurs à démarrer leurs entreprises.
Je me suis jointe à la FCJE il y a quatre mois car j'estime que c'est un modèle extraordinaire pour la création d'emplois et l'avenir de jeunes Canadiens qui a le potentiel d'entraîner des répercussions beaucoup plus importantes. Nous aidons probablement à l'heure actuelle 2 ou 3 p. 100 des jeunes entrepreneurs, et notre objectif est de doubler ce pourcentage dans les cinq prochaines années.
En plus d'aider de jeunes Canadiens à atteindre leur potentiel entrepreneurial et à bâtir notre économie, le soutien aux jeunes entrepreneurs contribue à relever d'autres défis économiques. Citons notamment le chômage chez les jeunes, qui se situe actuellement à environ 15 p. 100. C'est le double de la moyenne nationale. Les jeunes entrepreneurs créent leur propre emploi et embauchent également d'autres personnes. Harry Chemko, un jeune entrepreneur de Vancouver, a lancé son entreprise de TI grâce à un prêt de 15 000 $ de la FCJE. Il compte environ 350 employés aujourd'hui et offre des services à de grandes entreprises clientes multimilliardaires à l'échelle mondiale. Il a récemment géré toute la marchandise pour les Olympiques d'hiver.
Une autre difficulté majeure qui se pointe à l'horizon selon la FCEI, c'est la retraite de 66 p. 100 des propriétaires de petites entreprises d'ici 2016. C'est un problème important pour les collectivités rurales car un grand nombre d'entre elles font face à la perte d'entreprises qui sont essentielles à la vitalité de leur collectivité. Cela cause également une augmentation des coûts pour tout le monde. Par exemple, un fonctionnaire de la Nouvelle-Écosse m'a dit que la pénurie d'entreprises en chauffage, ventilation et conditionnement d'air à l'extérieur de Halifax signifie que tous les projets de construction requièrent que les techniciens de Halifax se déplacent et restent dans des hôtels.
Les jeunes entrepreneurs sont bien préparés à remplacer les propriétaires d'entreprises qui prennent leur retraite, mais ils ont besoin d'aide pour démarrer. Comme vous vous en doutez sûrement, le plus grand obstacle auquel se heurtent les nouveaux entrepreneurs est l'accès à un capital de démarrage suffisant. C'est très difficile pour les jeunes surtout. Ils n'ont pas d'actifs qui servent de garantie pour les prêts ni même les réseaux qu'ils peuvent exploiter pour obtenir du financement.
Contrairement aux banques, la FCJE n'exige pas de garantie. Nous évaluons si la personne est entreprenante et si elle a un plan d'affaires. Un entrepreneur peut recevoir un prêt jusqu'à concurrence de 15 000 $ chez nous. Ce prêt est remboursable sur une période de cinq ans à des taux légèrement inférieurs à ceux des banques commerciales, et l'intérêt ne doit être remboursé que pendant la première année. À la lumière de nos solides antécédents et des taux élevés de remboursement de nos entrepreneurs, la Banque de développement du Canada peut consentir un prêt supplémentaire de 30 000 $, ce qui amènera les grandes banques à prêter attention par la suite.
Comme vous pouvez l'imaginer, la plupart des entrepreneurs se concentrent surtout sur l'obtention de fonds, mais la bonne planification, la gestion et les conseils sont ce qui diminue la possibilité d'échec pendant les premières années. Les entrepreneurs de la FCJE ont nommé notre gamme de conseils pour le démarrage, notre programme de mentorat de deux ans, l'accès aux entrepreneurs et aux résidants, les activités de réseautage ainsi que d'autres outils de soutien que nous offrons, le quadruple pontage dont ils avaient besoin sans le savoir. C'est ce qui mène à des taux de réussite plus élevés que la moyenne nationale pour les nouvelles entreprises.
En plus de notre programme de base de lancement d'entreprises, nous avons d'autres programmes qui visent à aider des groupes particuliers d'entrepreneurs, notamment les nouveaux arrivants, les membres des Forces canadiennes en transition, les entrepreneurs à fort potentiel de croissance dans le domaine de l'innovation et ceux qui se préparent à l'exportation. Nous offrons également un programme de mentorat d'une durée de six mois pour les jeunes entrepreneurs qui n'ont pas besoin de financement.
Selon nos antécédents, la FCJE et le Canada sont reconnus comme étant des chefs de file mondiaux dans l'avancement des jeunes entrepreneurs. Nous représentons le Canada au sein d'un certain nombre d'alliances internationales, dont une qui fait écho au G20. Nous sommes très fiers d'être un partenaire de confiance du gouvernement du Canada depuis 12 ans, et nous avons réussi à tirer parti des investissements du fédéral pour attirer des fonds supplémentaires des gouvernements provinciaux ainsi que du secteur des affaires.
Nous remercions vivement le gouvernement de croire en nous et d'investir 18 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour aider encore plus de jeunes entrepreneurs à se lancer en affaires et à réussir au Canada.
Merci beaucoup de m'avoir donné l'occasion de m'adresser à vous aujourd'hui en personne à propos de la FCJE. Merci.
[Traduction]
Monsieur le président, et mesdames et messieurs les membres du comité, merci de nous avoir invités pour discuter avec vous aujourd'hui.
[Français]
Évidemment, nous allons intervenir au sujet de la section 17, qui modifie la Loi sur la gestion des finances publiques.
Le Syndicat des communications de Radio-Canada représente environ 1 700 employés de la Société Radio-Canada au Québec et à Moncton dans les catégories de personnel en ondes et de personnel de production, dans toutes les villes. Selon nos prétentions et l'analyse que nous en avons faite, l'application du projet de loi contrevient à la Loi sur la radiodiffusion, du simple fait que le gouvernement se donne le droit d'intervenir dans le cadre de la production et des finances, en somme dans les affaires courantes de CBC/Radio-Canada. L'esprit de la loi prévoit que la SRC doit pouvoir agir sans ingérence de la part du gouvernement afin de protéger son indépendance ainsi que sa liberté d'expression et qu'il est donc d'intérêt public de préserver ces principes fondamentaux.
Dans les Normes et pratiques journalistiques de CBC/Radio-Canada, nous pouvons lire ceci:
Nous sommes indépendants des lobbies et des pouvoirs politiques et économiques. Nous défendons la liberté d'expression et la liberté de la presse, garantes d'une société libre et démocratique.
Savez-vous également que tous les employés de CBC/Radio-Canada sont assujettis à un code de conduite? En ce sens, la politique 2.2.21 énonce ce qui suit:
Le présent Code de conduite est appliqué sous réserve de la Loi sur la radiodiffusion qui protège « l’indépendance en matière de journalisme, de création et de programmation dont jouit la Société dans la réalisation de sa mission et l’exercice de ses pouvoirs ». Il respecte la relation sans lien de dépendance qu’entretient CBC/Radio-Canada avec le gouvernement, ainsi que l’indépendance dont jouissent ses employés dans l’exercice de leurs fonctions [...]
Nous entendons souvent dire — et je l'ai encore entendu cet après-midi — que le gouvernement a le droit de s'assurer de la façon dont les fonds publics sont dépensés, étant donné qu'il finance Radio-Canada. Une telle affirmation est à la fois vraie et fausse. La Société Radio-Canada est sous l'autorité du Parlement canadien, et non du pouvoir exécutif. Cette société d'État est redevable devant le Parlement par l'entremise de son plan d'action quinquennal et son rapport annuel. C'est d'ailleurs ce qui est prévu dans la Loi sur la radiodiffusion. Le Parlement peut aussi convoquer le président du conseil d'administration ainsi que le président-directeur général pour qu'il rende des comptes aux membres de la Chambre. Nous sommes d'avis qu'il n'est pas dans l'intérêt public que le gouvernement s'immisce dans la gestion quotidienne de CBC/Radio-Canada.
Regardons d'ailleurs du côté de la British Broadcasting Corporation. Une charte royale a mis en oeuvre une sorte de fiducie dont le rôle est le suivant:
[Traduction]
En tant que fiduciaires, il est de notre responsabilité de nous assurer que chaque sou du droit de licence donne le plus de résultats possible. L'une des façons d'y arriver, c'est par un examen en profondeur de la valeur de chaque investissement entrepris par le Bureau national de vérification et d'autres experts indépendants. Nous publions toujours ces rapports et nous expliquons comment nous prévoyons répondre aux recommandations.
[Français]
La même indépendance — en anglais, c'est le concept de arm's lenght — s'applique également du côté de France Télévisions. À ce sujet, le professeur Florian Sauvageau, de l'Université Laval, et son collègue Pierre Trudel, de l'Université de Montréal, ont déclaré ce qui suit:
L’objectif peut paraître de prime abord légitime. Mais soumettre Radio-Canada à l’autorité du Conseil du trésor manifeste, au pire une volonté d’ingérence condamnable, au mieux une ignorance crasse des règles qui doivent régir la radiodiffusion publique et dont l’indépendance est l’un des principes fondamentaux. Sans autonomie de gestion, ne parlons plus d’indépendance ni de radiodiffusion publique, mais de radiodiffusion d’État, voire de radiodiffusion « gouvernementale ».
Merci.
:
Merci, monsieur le président et membres du comité.
Je ferai ma présentation en anglais, mais je serai ravi de répondre aux questions dans les deux langues officielles.
[Traduction]
La génomique fait référence aux sciences et à la technologie qui nous aident à décoder la vie grâce aux renseignements génétiques de tous les êtres vivants. Cette science relativement jeune est extrêmement puissante. Elle nous a déjà aidés à sauver des vies et à combattre des maladies, à améliorer la sécurité et la production alimentaires pour nourrir la population mondiale croissante, et à protéger nos ressources naturelles contre les effets des changements climatiques, les espèces envahissantes et d'autres menaces. De plus, l'OCDE prévoit que le secteur en croissance de la bioéconomie fondé sur la génomique représentera plus d'un billion de dollars d'ici l'année 2030.
Génome Canada est une organisation indépendante à but non lucratif. Nous investissons dans des projets de recherche en génomique à grande échelle et faisons la promotion de leur application pour créer de la richesse et des avantages sociaux pour les Canadiens. Depuis 2000, le gouvernement du Canada a investi un milliard de dollars à la réalisation de notre mandat, et grâce à ces fonds, nous avons attiré un autre milliard de dollars et plus de cofinancement pendant la même période pour appuyer nos programmes. Nous travaillons en étroite collaboration avec six centres de génomique régionaux, ainsi qu'avec les gouvernements fédéral et provinciaux, le milieu universitaire, des organisations à but non lucratif et l'industrie.
Dans le cadre de notre mandat, nous fournissons des technologies de pointe à tous les chercheurs canadiens. Nos investissements ont créé plus de 10 000 emplois à temps plein hautement spécialisés au Canada. Nous avons créé ou fait progresser 24 entreprises de biotechnologie, breveté plus de 250 inventions et octroyé des licences au secteur privé pour bon nombre de ces inventions.
Les projets que nous appuyons touchent tous les secteurs de recherche, de la découverte à l'application, et nos programmes font la promotion de la transition de nouvelles connaissances vers des occasions de commercialisation, de nouvelles technologies, des applications et des solutions dans des secteurs clés de l'économie, y compris la santé, l'agriculture, les pêches, la foresterie, l'environnement, l'énergie et les mines.
Nous avons toujours comme priorité de réfléchir aux occasions et aux défis économiques, éthiques, environnementaux, juridiques et sociaux liés à la génomique. Nous le faisons pour aider les décideurs et la population à comprendre les conséquences générales de la science pour accélérer son acceptation et sa mise en oeuvre des innovations dans la société.
La puissance et le potentiel de la génomique s'accélèrent. Il coûte un million de fois moins cher d'effectuer le séquençage de l'ADN de tout un génome humain qu'il y a 10 ans, et cela ne prend plus que quelques jours pour y arriver, au lieu de quelques années. La génomique rend la connaissance du fondement biologique de la vie si accessible que de nombreux secteurs l'utilisent et les résultats transforment nos industries et la société en général.
Par exemple, dans le secteur agroalimentaire, la génomique rend les aliments plus sûrs et sécuritaires, et améliore la productivité agricole avec des cultures plus résistantes et nutritives et des troupeaux de meilleure qualité. En foresterie, la génomique nous aide à protéger les arbres contre les ravageurs et à améliorer la qualité et les taux de croissance du bois, et nous permet d'ajouter des produits forestiers à haute valeur ajoutée aux produits classiques des pâtes, du papier et du bois d'oeuvre.
La génomique est le moteur d'un système de soins de santé plus économique et fondé sur les preuves. Nous nous attendons à des percées importantes au cours des prochaines années pour l'épilepsie, l'autisme, la schizophrénie, les maladies cardiovasculaires et les AVC, le cancer, les maladies génétiques rares et de nombreuses maladies inflammatoires.
Le Canada est très bien placé pour profiter des avantages de cette nouvelle technologie, surtout à cause de la capacité de recherche et la technologie de classe mondiale produite ici au cours de la dernière décennie grâce à des investissements fédéraux continus et ciblés. Nous étions donc ravis de constater que l'engagement du gouvernement envers Génome Canada se poursuivait avec l'affectation de 165 millions de dollars supplémentaires annoncés dans le budget de 2013 pour appuyer notre plan stratégique pluriannuel.
Avec cet argent frais, nous allons améliorer nos partenariats et établir des liens entre les idées et les personnes des secteurs public et privé afin de trouver de nouveaux utilisateurs et de nouvelles applications pour la génomique. Nous allons attirer d'autres investissements dans la recherche génomique d'une vaste gamme d'intervenants, en particulier, du secteur privé. Grâce à ces 165 millions de dollars, nous prévoyons attirer plus de 440 millions de dollars, qui seront investis dans les programmes de Génome Canada au cours des prochaines années. Nous allons continuer d'investir dans les sciences et la technologie à grande échelle pour favoriser l'innovation et nous allons mettre en application les découvertes pour accroître les effets sur tous les secteurs.
L'avenir du Canada en génomique est prometteur.
Génome Canada veut remercier les membres du comité de leur temps et de leur attention.
:
Merci, monsieur le président.
Au nom de Conservation de la nature Canada, je remercie les membres du comité de nous avoir invités à comparaître aujourd'hui.
Je suis très reconnaissant d'avoir l'occasion d'être ici pour discuter avec vous des 20 millions de dollars prévus dans le budget de cette année, un financement qui aidera Conservation de la nature Canada à offrir le Programme de conservation des zones naturelles. Nous remercions le gouvernement de son appui continu au programme. Cet investissement démontre que le gouvernement a confiance en notre capacité d'offrir des résultats de façon efficace et efficiente.
Pendant le peu de temps que j'ai pour m'adresser à vous aujourd'hui, j'aimerais vous parler, premièrement, de l'effet du Programme de conservation des zones naturelles et, deuxièmement, des résultats en matière de conservation que nous offrirons grâce à cette nouvelle affectation de 20 millions de dollars, et enfin, de notre vision d'un avenir durable pour le Programme de conservation des zones naturelles.
Le Programme de conservation des zones naturelles est un exemple de réussite canadienne. Lancé en 2007 grâce à un investissement initial de 225 millions de dollars de la part du gouvernement du Canada, c'est le plus grand engagement jamais pris par un gouvernement canadien pour conserver les espaces naturels par l'entremise de la protection de terres privées.
Conservation de la nature Canada est fier de diriger le programme, en collaboration étroite avec des partenaires partout au pays. Grâce à ces partenariats, nous avons pu profiter d'un financement du fédéral. Avec nos partenaires de Canards Illimités Canada et 17 fiducies foncières locales, nous avons largement égalé chaque dollar provenant du gouvernement fédéral avec de l'argent provenant d'autres sources.
Nos donateurs et partenaires aiment savoir que leur contribution a un effet multiplicateur pour la réussite de notre mission commune de conservation des terres.
Le programme prévoyait des objectifs ambitieux à l'époque: conserver 500 000 acres de terres écosensibles partout au pays. Jusqu'à maintenant, nous avons plus que dépassé ces objectifs, ayant conservé plus de 835 000 acres et protégé l'habitat de plus de 140 espèces en péril. Et ce n'est pas tout.
Le programme offre des résultats mesurables et un rendement maximal pour l'argent des contribuables. Conservation de la nature Canada obtient ces résultats grâce à des approches axées sur le marché. Nous établissons des relations positives avec les secteurs public et privé. Nous travaillons seulement avec des propriétaires fonciers prêts à atteindre les résultats qui apportent des avantages mutuels, et nous cherchons constamment à présenter des occasions aux partenaires du secteur privé qui s'intéressent au développement durable.
Conservation de la nature Canada se concentre surtout sur le Sud du Canada, où la propriété foncière privée domine. C'est là que vivent, travaillent et se divertissent 90 p. 100 des Canadiens, et c'est aussi là que l'on trouve plus de 80 p. 100 des espèces terrestres et d'eau douce en péril. Il s'agit de certaines des terres les plus importantes des points de vue économique et écologique au pays.
Malgré les défis que présente le fait d'essayer de conserver un environnement naturel qui fait face à de multiples demandes en matière d'habitat humain, de croissance économique et de loisirs en plein air, nous avons réussi parce que nous savons que le Canada a besoin à la fois de conservation et de développement environnementaux.
Le Programme de conservation des zones naturelles est un modèle qui est bien perçu parce qu'il se concentre sur des solutions gagnantes à la fois pour l'environnement et l'économie.
Les 20 millions de dollars prévus dans le budget nous aideront à poursuivre le Programme de conservation des zones naturelles pour une autre année. Nous allons continuer de profiter du programme pour attirer 2 $ supplémentaires pour chaque dollar de fonds fédéraux prévus. Notre plan de conservation est en cours d'élaboration, et avec ce financement renouvelé, nous allons conserver encore au moins 50 000 acres de terres fédérales et provinciales importantes, y compris des pâturages naturels, des milieux humides, des forêts et des zones côtières. Nous allons élargir notre réseau d'habitats protégés pour les espèces en péril et faire participer plus de Canadiens dans nos collectivités partout au pays à la mission de conservation de notre patrimoine naturel.
Une évaluation indépendante terminée en juin 2012 a conclu que le Programme de conservation des zones naturelles était offert de façon efficiente et efficace. L'évaluation a aussi conclu qu'il y avait un besoin manifeste de faire la promotion de la conservation des terres privées dans le Sud du Canada.
Le financement prévu de 20 millions de dollars dans ce budget est un pas important vers une réponse continue à ce besoin, mais il reste encore beaucoup à faire. En collaborant, les secteurs public et privé peuvent obtenir des résultats importants pour protéger notre patrimoine naturel grâce au cadre que constitue le Programme de conservation des zones naturelles, et nous croyons que les effets du programme continueront d'être très importants pour tous les Canadiens.
À cette fin, nous encourageons le gouvernement à songer à une recapitalisation à plus long terme du Programme de conservation des zones naturelles. Nous demandons également que le comité approuve ce poste budgétaire. L'investissement que vous ferez dans le Programme de conservation des zones naturelles aujourd'hui versera des dividendes pour les années à venir.
Merci. Je suis prêt à répondre à vos questions.
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Merci, monsieur le président.
Tout d'abord, je voudrais remercier les témoins de leurs témoignages.
Je vais commencer par poser une question à M. Levasseur.
[Traduction]
Dans votre exposé, vous avez parlé des conventions collectives à Radio-Canada et à CBC et vous avez dit qu'il ne s'agit pas uniquement de salaires et d'avantages sociaux, mais qu'elles contiennent des clauses qui permettraient d'assurer l'intégrité journalistique de notre plus grande organisation journalistique. Vous avez également parlé du code dans votre exposé.
Si j'ai bien compris, il y a des règles sur les conflits d'intérêts et des règles pour veiller à ce que les journalistes soient protégés contre l'ingérence politique et d'autres formes d'ingérence, afin qu'ils n'aient pas peur de représailles dans le cadre de leur travail et lorsqu'ils rapportent les nouvelles.
À votre avis, comment pouvons-nous amender le projet de loi pour veiller à ce que Radio-Canada et CBC aient le contrôle sur ce genre de clauses dans leurs conventions collectives?
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Je vous remercie de votre question.
En effet, notre demande est relativement simple: vous devriez faire en sorte de retirer du projet de loi , que vous étudiez actuellement, les éléments qui concernent la section 17, laquelle modifie la Loi sur la gestion des finances publiques. Selon nous, il faudrait à tout le moins que la Société Radio-Canada ne soit pas touchée par cette modification. Je pense qu'il n'est pas approprié, au nom de l'indépendance journalistique, principe que vous connaissez, de permettre ce genre d'intrusion pointue et très fine du pouvoir exécutif, autrement dit du gouvernement quel qu'il soit, dans les affaires courantes de la société. Nous estimons que suffisamment de contrôles sont en place depuis longtemps. Le Parlement reçoit chaque année le plan quinquennal mis à jour et le rapport annuel de Radio-Canada. Le Parlement peut interroger le président-directeur général et le président du conseil d'administration. D'ailleurs, c'est aussi le Parlement, et surtout le gouvernement, qui nomme le président-directeur général de Radio-Canada et le président de son conseil d'administration.
La Société Radio-Canada est également soumise aux conditions émises par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes, le CRTC, qui émet les licences. D'ailleurs, nous venons tout juste, en novembre dernier, d'avoir une très longue conversation avec le CRTC sur le renouvellement des licences de Radio-Canada. Sa décision devrait être rendue de façon imminente.
Je pense donc qu'il y a là tout un environnement de contrôle qui permet au Parlement de savoir de façon assez détaillée ce qui se passe sur le plan des grands objectifs de la Société Radio-Canada. Il n'est pas nécessaire d'aller dans les détails, là où nous avons l'impression que le gouvernement veut aller actuellement.
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Je suis aussi d'avis que nous devons améliorer la réglementation financière au Canada. Je pense qu'il s'agit là d'un exercice continu et que l'ensemble des régulateurs au Canada essaient constamment d'améliorer la réglementation. Le seul problème est que le Canada est une fédération dotée d'une Constitution, et cette Constitution donne aux provinces la responsabilité constitutionnelle de gérer les valeurs mobilières.
Cela étant dit, pour la suite des choses, si nous voulons améliorer le système, le défi pour le gouvernement fédéral n'est pas de mettre en place une commission nationale, ce qui est malheureusement contraire à la Constitution. Le défi est davantage de collaborer avec les provinces et de favoriser une structure de collaboration qui permettra d'atteindre les objectifs fédéraux et ceux provinciaux en même temps.
Par ailleurs, je crois que les représentants de l'OCDE étaient d'avis qu'il fallait améliorer la réglementation. Des commentaires similaires ont été formulés par le FMI. Nous sommes du même avis. Cependant, ces organismes nous proposent-ils de modifier la Constitution? S'ils le font, j'aurais tendance à dire que, malheureusement, c'est un cul-de-sac, car c'est une solution qui ne peut être réalisée en ce moment.
Nous voulons améliorer la réglementation. L'Autorité des marchés financiers veut le faire, et tous les régulateurs canadiens avec qui nous collaborons veulent le faire aussi. Cependant, il ne faut jamais perdre de vue le jugement de la Cour suprême qui a dit que l'encadrement des valeurs mobilières était une responsabilité des provinces. C'est un élément qu'on ne peut ignorer.
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Merci, monsieur le président.
[Français]
Je souhaite la bienvenue à tous nos témoins.
J'aimerais commencer par poser une question à Mme Deans.
[Traduction]
J'ai été très impressionné par vos explications de toutes les mesures que vous avez prises pour encourager les jeunes entrepreneurs, d'autant plus, comme vous l'avez dit, que le taux de chômage chez les jeunes est deux fois plus élevé que la moyenne nationale, c'est-à-dire autour de 15 p. 100. Comme mon collègue, Scott Brison, aime le souligner, plus d'un tiers des jeunes dans la vingtaine habitent toujours chez leurs parents parce qu'ils ne peuvent pas trouver d'emploi.
Si l'on peut encourager davantage de jeunes entrepreneurs à réussir, ou même des entrepreneurs plus âgés, je pense que ce serait extraordinaire pour l'emploi et notre pays. Vous dites que vous représentez 2 ou 3 p. 100 du marché et que vous souhaitez doubler ce pourcentage d'ici un certain nombre d'années. Ma question est la suivante: Pourquoi ne pas décupler ce pourcentage? Seriez-vous en mesure de le faire? Quel est votre principal obstacle? Est-ce à cause d'un manque d'argent? Si vous aviez deux fois plus d'argent, pourriez-vous obtenir des résultats deux fois meilleurs? Y a-t-il des limites à l'exploitation de ce bassin de talents?
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Merci, monsieur le président.
Merci, mesdames et messieurs, de votre comparution aujourd'hui.
J'aimerais commencer par Mme Deans, si vous me le permettez, et la Fondation canadienne des jeunes entrepreneurs. Je crois que vous avez indiqué dans votre déclaration qu'à ce jour, la fondation est venue en aide à plus de 5 600 entrepreneurs et a eu recours à environ 400 mentors en affaires. Vous avez aussi indiqué que vous aviez des programmes spéciaux pour venir en aide aux nouveaux arrivants.
Je représente la ville de Mississauga, qui accueille beaucoup de nouveaux arrivants. Il y a environ un an, j'ai eu l'occasion d'assister à une cérémonie de remise des prix de la fondation avec le premier ministre Harper, et je dois dire que j'ai été très impressionné par les jeunes que j'y ai rencontrés. J'ai appris beaucoup de choses sur certaines des entreprises extraordinaires qu'ils créent. Ils m'en ont expliqué toute l'importance, pas tellement du point de vue du financement, mais des conseils qu'ils obtiennent de leurs mentors en affaires. Je pense que c'est quelque chose de vraiment précieux.
Je me demandais si vous pouviez nous parler un peu de ces réussites. Donnez-nous des exemples des types d'entreprises qui ont été créées. Si vous le pouvez, parlez-nous plus précisément de certains nouveaux arrivants que vous avez aidés.
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Oui, environ 400 rien qu'en Ontario. Il s'agit de gens extraordinaires qui s'engagent à aider pendant deux ans un entrepreneur à s'installer.
Pour ce qui est des nouveaux arrivants, l'un de mes exemples préférés est le cas d'une femme que j'ai rencontrée à Saskatoon il y a quelques mois. Elle est partie du Ghana pour aller au Royaume-Uni. Elle a travaillé dans le domaine de la mode pendant huit ans et a connu une grande réussite. Son mari a été embauché par le gouvernement de la Saskatchewan pour s'occuper de la santé électronique. Ils ont déménagé à Saskatoon et elle s'est dit qu'elle aimerait bien démarrer une entreprise de mode qui aurait recours à des tissus du Ghana, et elle s'est rendue à la banque. On lui a dit: « Excellent. Revenez dans deux ans lorsque vous aurez réussi. » Elle a dit: « Eh bien, vous n'accueillez pas les nouveaux arrivants? » On lui a répondu: « Désolés. »
Nous étions les seuls qui étaient prêts à l'aider en ville, et nous lui avons prêté les 15 000 $ et lui avons fait rencontrer l'un de nos anciens entrepreneurs qui a connu une bonne réussite dans le domaine de la mode à Saskatoon, et c'était une combinaison gagnante. Ils se servent mutuellement de mentors.
J'aime aussi mentionner l'histoire de gens qui font des affaires sur le plan international. L'un de mes exemples préférés est le cas d'un autre Saskatchewanais, un excellent joueur de hockey, de Foam Lake, en Saskatchewan. À l'âge de 15 ans, il a été recruté par une grande école et est parti pour étudier à Yale. Il a ensuite obtenu son diplôme d'économie, a joué dans la LNH et a travaillé sur Wall Street, comme analyste. Il a dit: « Tout ce que je veux, c'est retourner chez moi, à mon chalet de Foam Lake, pour y voir ma famille. » Il est revenu. Il a maintenant 26 ans. Il a dit: « Nous n'avons plus de Commission du blé, donc je vais trouver un moyen de faire le commerce des céréales en ligne. » Il l'a fait. Il a lancé son projet à l'automne. Il a commencé à publier chaque matin un petit article sur un événement qui s'est déroulé dans le monde susceptible de vous aider à comprendre comment vous pourriez vendre vos céréales. Initialement, il comptait 20 abonnés, et il a indiqué qu'il s'agissait de l'ensemble de sa famille. Après trois mois, 700 personnes lisaient son petit article, qu'il publie dans Hockey Talk, et sa plate-forme de commerce de céréales est reconnue par les plus importantes organisations agricoles en Amérique du Nord. Il gère maintenant une entreprise mondiale — depuis son VUS, je dois le dire, mais il est basé en Saskatchewan.
Il s'agit là d'exemples de gens à qui nous venons en aide, en plus de ceux comme Harry Chemko, qui gère une grande entreprise internationale. Il s'agit d'histoires extraordinaires.